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Theodor Herzl

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Theodor Herzl
בִּנְיָמִין זֶאֶב הֵרצְל
(Binyamin Ze'ev Hertsel)
Theodor Herzl vers 1900
Fonction
Président
Congrès juif mondial
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Mont Herzl (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Binyamin Ze’ev Herzl
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Mère
Jeanette Herzl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Pauline Herzl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Julie Naschauer (1868 - 1907)[1]
Enfant
Hans Herzl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Stephen Norman (en) (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Citoyen d'honneur d'Erzsébetváros (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives sionistes centrales (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Theodor Herzl בִּנְיָמִין זֶאֶב הֵרצְל (Binyamin Ze'ev Hertsel)
Signature
Plaque commémorative
Tombe de Theodor Herzl à Jérusalem

Theodor Herzl [ˈteːodoːɐ̯ ˈhɛɐts][2] (hébreu : תאודור הרצל Te'odor Hertsel ; nom qui lui fut donné à sa Brit Milah : בנימין זאב Binyamin Ze'ev), surnommé Khozeh HaMedinah[N 1] (חוזה המדינה), est un journaliste et écrivain austro-hongrois, né le à Pest et mort le à Edlach.

Il est surtout connu comme le fondateur du mouvement sioniste au congrès de Bâle en 1897 et l'auteur de Der Judenstaat (L'État des Juifs[N 2]) en 1896.

Il est aussi le fondateur du Fonds pour l'implantation juive pour l'achat de terres en Palestine à l'Empire ottoman. Il est l'un des premiers à mettre en place l'idée d'un État autonome juif.

Biographie

Jeunesse

Theodor Herzl à 5 ans, v. 1865
Dans sa jeunesse

Theodor Herzl est né dans le quartier juif de Budapest, capitale du Royaume de Hongrie caractérisée par son cosmopolitisme très important. La ville abrite une population juive nombreuse, qui représente 20 % de ses habitants, aussi certains nommaient-ils la ville « Judapest »[3]. Outre son prénom de Theodor, il porte aussi les prénoms juifs de « Binyamin Zeev »[4]. Il est scolarisé dès l'âge de six ans dans une école juive traditionnelle où il reçut une instruction religieuse et où il apprit l'hébreu (jusqu'à ses dix ans).

Theodor Herzl (ou Tivadar en hongrois, Wolf Théodore en allemand) grandit dans une famille bourgeoise germanophone[5] tout près de la Grande synagogue de Budapest. La famille pratique un judaïsme digne de cette époque. Son père Yaakov, issu de l'immigration de la partie orientale de l'empire austro-hongrois, était un juif pratiquant et avait acheté des sièges, pour sa famille, à la grande synagogue de la rue Tabak à Budapest. Le grand-père de Theodor Herzl était juif orthodoxe, chantre de sa synagogue et proche du rabbin Yehuda Hay Alkalay (1798-1878), un des premiers membres des " Amants de Sion ", qui fut l'une des premières organisations à vouloir une " Alyah " religieuse sur la terre d'Israël, au cours du XIXe siècle. Le recensement de 1756 de la ville de Zemun dans l'actuelle Serbie garde la trace des aïeux de Herzl, qui y vivaient alors[6]. En 2006, un ouvrage écrit par Georges Wiesz apporte de précieux renseignements sur le milieu d'origine et le sens profond de la judéité possédée par Theodor Herzl, qui fut aidé financièrement par ses parents, pour la diffusion des idées sionistes.

En 1889, il épouse Julie Naschauer, du même milieu que lui. Le mariage est malheureux en dépit de la naissance de trois enfants (deux filles et un fils)[5].

Vie professionnelle

Docteur en droit de formation, Herzl commence par écrire des pièces de théâtre puis devient journaliste et part à Paris comme correspondant de 1891 à 1896. Il rentre alors à Vienne et devient directeur littéraire du plus grand et du plus prestigieux quotidien viennois, la Neue Freie Presse.

L'affaire Dreyfus et la naissance du sionisme

Il était au début si peu tenté par le sionisme qu'en 1894 il n'hésitait pas à écrire les lignes suivantes en faisant le compte-rendu pour La Nouvelle Presse Libre de Vienne d'une pièce d'Alexandre Dumas fils, La Femme de Claude, où un certain Daniel encourageait les Juifs à revenir à la terre de leurs ancêtres :

« Le bon Juif Daniel veut retrouver sa patrie perdue et réunir à nouveau ses frères dispersés. Mais sincèrement un tel Juif doit savoir qu'il ne rendrait guère service aux siens en leur rendant leur patrie historique. Et si un jour les Juifs y retournaient, ils s'apercevraient dès le lendemain qu'ils n'ont pas grand-chose à mettre en commun. Ils sont enracinés depuis de longs siècles en des patries nouvelles, dénationalisés, différenciés, et le peu de ressemblance qui les distingue encore ne tient qu'à l'oppression que partout ils ont dû subir »

— Cité dans Petite Histoire des Juifs de Jérôme et Jean Tharaud. Paris, Librairie Plon, 1927.

Au milieu d'une cérémonie militaire, Alfred Dreyfus se tient droit en uniforme vierge de tout insigne. Ses insignes et son fourreau sont à ses pieds, et en face de lui, un adjudant est en train de casser son sabre en deux sur son genou.
La dégradation d’Alfred Dreyfus, le . Dessin d'Henri Meyer en couverture du Petit Journal du , légendé « Le traître »[7].

Herzl dira plus tard que l'affaire Dreyfus a motivé son engagement[8], même si cela n'apparaît pas dans son journal. En tant que correspondant à Paris du journal Die Neue Freie Presse, il suit l'Affaire depuis le premier procès de Dreyfus[N 3]. Herzl est venu assister à la dégradation du Capitaine Alfred Dreyfus dans la Cour de l' École Militaire à Paris le 5 Janvier 1895. C'est à cette époque qu'il estime absolument nécessaire la constitution d'un « abri permanent pour le peuple juif », thèse qu'il reprend dans son livre L'État des Juifs (Der Judenstaat), écrit en 1896. Le débat autour du titre français du livre intitulé Der Judenstaat bute sur certaines particularités linguistiques. Faut-il alors traduire « Judenfrage » — qui figure d'ailleurs en sous-titre de l'ouvrage de Herzl, « Versuch einer modernen Lösung der Judenfrage » — par « la question des Juifs » et non par « la question juive » ? Soulignons que Herzl surveilla de très près la parution française de son ouvrage et qu'il n'ignorait pas que le titre en était L'État Juif alors qu'une traduction stricte aurait dû être L'État des Juifs et non L'État juif, tout comme en anglais la traduction fut « The Jewish State ». Il y expose les trois principes fondamentaux du sionisme : l'existence spécifique du peuple juif ; l'impossibilité de son assimilation par d'autres peuples ; d'où la nécessité de créer un État particulier, qui prenne en charge le destin de ce peuple. À ces trois fondements du sionisme, le Premier Congrès sioniste de Bâle de 1897 ajoute un quatrième : le droit des Juifs à s'installer en Palestine, partie de l'Empire ottoman.

Contrastant avec l'opinion répandue selon laquelle l'affaire Dreyfus aurait joué un rôle central dans la prise de conscience d'Herzl, certains (comme Shlomo Avineri, professeur de sciences politiques à l'université hébraïque de Jérusalem et ancien directeur général du ministère des Affaires étrangères israélien), affirment que « quiconque chercherait dans le journal [de Herzl] — pourtant riche en introspection, et fourmillant de références historiques – un quelconque indice de la centralité de l'affaire Dreyfus dans le réveil de l'identité juive [de Herzl], ou son développement vers le sionisme, serait extrêmement déçu »[9]. Ce qui tend à faire penser que l'affaire Dreyfus a eu un impact a posteriori sur la conscience de Herzl.

Comme cela est écrit plus haut, il est couramment admis que l'affaire Dreyfus a été un « coup de tonnerre » pour Théodore Herzl. Cependant, Claude Klein, dans son ouvrage intitulé Essai sur le sionisme, estime que « la réalité est évidemment bien loin de cette fiction ». Selon ce dernier, la « question juive » et l'antisémitisme n'ont jamais cessé de hanter Théodore Herzl.

La mise en œuvre du projet

« Dès qu'il se mit à assigner à son action des buts précis dans l'espace réel, à nouer les forces en présence, il dut reconnaître combien son peuple était devenu disparate parmi les nations et les destinées les plus diverses : ici les Juifs religieux, là les libres penseurs, ici les Juifs socialistes, là les capitalistes, tonnant les uns contre les autres dans toutes les langues, et tous fort peu disposés à se soumettre à une autorité centrale. »

— Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen, Stefan Zweig

Theodor Herzl en 1904.

Pour mener à bien son projet d'État pour les Juifs, il décide de lancer une campagne internationale et de faire appel à toutes personnes susceptibles de l'aider. Il va ainsi successivement se rapprocher des Rothschild[10] (comme beaucoup d'Européens dès le XIXe siècle, le baron Edmond de Rothschild a déjà commencé à acheter des terres en Palestine depuis 1882) et de Maurice de Hirsch[11]. Il demande des lettres de soutien à des personnages importants de l'époque comme le pape Pie X[12] qui le reçoit en 1904, le roi Victor-Emmanuel III[12] ou Cecil Rhodes[13].

En , il se rend à Istanbul en Empire ottoman[14] et à Sofia en Bulgarie[14] pour rencontrer des délégations juives. À Londres, le groupe des Macchabées l'accueille froidement, mais il reçoit un mandat d'encadrement de la part des sionistes de l'East End de Londres. Au cours des six mois suivants, ce mandat est approuvé par toutes les organisations juives sionistes mondiales[14]. Le nombre de ses partisans augmente alors nettement.

En 1897, à grands frais personnels, il fonde à Vienne l'hebdomadaire Die Welt. Il organise le Premier congrès sioniste à Bâle en 1897, dont il est élu président, poste qu'il a occupé jusqu'à sa mort en 1904[14]. En 1898, il commence une série d'initiatives diplomatiques afin d'obtenir un soutien pour un pays juif. Il est reçu par l'empereur Guillaume II à plusieurs reprises[14], à partir du [15]. Il participe à la première conférence de La Haye.

En , il rencontre pour la première fois Abdülhamid II[16], le sultan de l'Empire ottoman, pour négocier des terres de Palestine. Herzl propose d'effacer les dettes impériales en échange de la Palestine mais celui-ci lui répond : « Les terres de Palestine appartiennent au peuple ottoman, pas à moi. Je n'en vendrai aucune portion, elles ont été conquises par le sang du peuple ottoman. Si vous voulez les prendre, il faudra que vous nous déchiquetiez.».

En 1902-1903, Herzl est invité à témoigner devant la Commission royale britannique sur l'immigration des étrangers. Cette occasion lui permet de se retrouver en contact étroit avec les membres du gouvernement britannique, notamment avec Joseph Chamberlain, à l'époque secrétaire d'État aux colonies, par l'intermédiaire duquel il négocie avec le gouvernement égyptien, une charte pour l'installation des Juifs dans la région d'Al Arish, dans la péninsule du Sinaï, jouxtant le sud de la Palestine[14]. À la suite de l'échec de ce projet, qui l'a conduit au Caire, il reçoit en , par l'intermédiaire de Leopold Greenberg (en) une offre de la part du gouvernement britannique afin de faciliter l'implantation d'une grande colonie juive de peuplement, avec gouvernement autonome et sous souveraineté britannique en Afrique de l'Est[17] et connue sous le nom de Projet Ouganda.

Dans le même temps, le mouvement sioniste est menacé par le gouvernement russe. Au lendemain du premier pogrom de Kichinev en 1903, il se rend à Saint-Pétersbourg et est reçu par Sergei Witte[18], alors ministre des Finances, et Viatcheslav Plehve, ministre de l'intérieur, antisémite notoire et crédité desdits pogroms.

Le , il note dans ces carnets que l'État du Congo était suffisamment vaste pour accueillir son projet[19].

À cette occasion, Herzl présente des propositions pour l'amélioration de la situation juive en Russie. Il propose à Plehve une véritable alliance : « Soutenez mon projet, je vous débarrasserai de vos révolutionnaires juifs »[20]. En marge du Congrès sioniste, Theodor Herzl contacte Khaym Jitlovsky, organisateur de l'Union des socialistes-révolutionnaires russes à l'étranger — qu'il prend pour un représentant du Bund — et lui propose l'appui de Von Plevhe qui attribuerait une charte au mouvement sioniste, en échange d'un engagement des révolutionnaires juifs à cesser leur lutte contre le gouvernement tsariste pour une durée de quinze ans[21]. Il publie la déclaration russe, et présente l'offre britannique, connue sous le nom de « Projet Ouganda » devant le sixième Congrès sioniste (Bâle, ), qui remporte la majorité des votants (295 contre 178 et 98 abstentions)[réf. nécessaire] ; à lui, ensuite la question d'étudier cette offre, malgré le très mauvais accueil de l'offre par la délégation russe.

Herzl et ses enfants, v. 1900

En 1905, après enquête, le congrès sioniste décide de décliner l'offre du Royaume-Uni et s'engage à créer un État juif en terre d'Israël, autrement dit en Palestine alors ottomane[22].

Mort en 1904, Herzl avait demandé à être enterré en Palestine quand le peuple juif y aurait fondé un État indépendant. Le , son corps, ainsi que celui de ses parents, Yaakov et Jeannette, et sa sœur Pauline sont inhumés au Mont Herzl. En , les dépouilles de ses enfants, Hans et Pauline, y ont été transférés depuis Bordeaux. Sa fille cadette, Trude Norman, est morte dans le camp de concentration de Theresienstadt et ses restes n'ont jamais été retrouvés. Le corps du fils unique de Trude, Stephen Theodore Norman (en), qui s'est suicidé en 1946 à Washington, est transféré au Mont Herzl le .

L'Organisation sioniste mondiale à Bâle

En 1897, Herzl réunit à Bâle, avec l'aide de Max Nordau, le premier congrès sioniste. Les assises de l'Organisation sioniste mondiale sont établies et il la présidera jusqu'à sa mort, en 1904.

Position à l'égard des Arabes musulmans

Herzl de voyage en Palestine, 1898

Si, pour Michel Abitbol, qui prend appui sur la nouvelle utopiste de Herzl, Altneuland (Le Pays ancien-nouveau) (1902), Herzl « n'a prévu à aucun moment l'affrontement inéluctable entre nationalisme arabe et nationalisme juif », et en Européen qu'il était, « en bon humaniste occidental, pensait sincèrement qu'en faisant profiter de leur savoir-faire leurs voisins arabes, les nouveaux venus juifs ne seraient point considérés comme des intrus indésirables »[23], d'autres chercheurs portent un jugement plus sévère sur le fondateur du sionisme. Ainsi, Moshe Behar et Zvi Ben Dor Benite rappellent que Herzl a rejeté les avis d'Abraham Shalom Yahuda, juif palestinien qui, dès 1896, le mit en garde contre une démarche unilatérale sans concertation avec les Arabes musulmans[24]. Reuven Snir souligne le mépris de Herzl pour les cultures orientales, qui s'étendait aux Juifs orientaux (et ne visait donc pas seulement les Musulmans) : « C'est la volonté de Dieu, écrit Herzl, que nous revenions sur la terre de nos pères, nous devrons ce faisant représenter la civilisation occidentale, et apporter l'hygiène, l'ordre et les coutumes pures de l'Occident dans ce bout d'Orient pestiféré et corrompu »[25]. Herzl écrit encore : « c'est avec les Juifs, un élément de la culture allemande qui va aborder les rivages orientaux de la Méditerranée […]. Le retour des Juifs semi-asiatiques sous la domination de personnes authentiquement modernes doit sans aucun doute signifier la restauration de la santé dans ce bout d'Orient négligé »[26].

Sa pensée et ses écrits

Délégation sioniste à Jérusalem, le , accompagnant le Kaiser Guillaume II lors de son voyage en Palestine (de). De gauche à droite : Max Bodenheimer (en). De gauche à droite : Max Bodenheimer (en), David Wolffsohn, Theodor Herzl, Moses Schnirer (de), Joseph Seidener.

Ouvrages

  • L'État juif
  • L'État des Juifs, suivi de Essai sur le sionisme par Claude Klein, sous le titre de De l'État des Juifs à l'État d'Israël, La Découverte, 2003 (ISBN 978-2-7071-4105-7)
  • Nouveau pays ancien : Altneuland précédé de Retour à Altneuland : la traversée des utopies sionistes par Denis Charbit, Éditions de l'Éclat, 2004 (ISBN 2-84162-093-X)
  • Journal, 1895-1904 Calmann-Levy, 1994 (ISBN 978-2-7021-1862-7)

Altneuland

En 1902, il publie Altneuland (Le Pays ancien-nouveau), roman à travers laquelle il décrit une utopie sioniste. Il y décrit une Palestine transformée en État d'essence juive, mais démocratique, dans lequel les non-juifs disposeraient des mêmes droits fondamentaux. Il insiste sur le droit de vote à travers la description d'une campagne électorale. Dans son livre, les Arabes, en plus de disposer du droit de vote, occupent des postes-clés. Theodor Herzl pensait que les Arabes accepteraient sans difficulté l'autorité coloniale, cela s'exprime dans son récit par le personnage de Rachid Bey qui accueille amicalement les colons[27]. Il réagit à l'occasion à certaines déclarations de colons, quand l'un prétend que les Juifs ont amené l'agriculture en Palestine, il rétorque qu'elle existe en Palestine depuis fort longtemps[28]. L'utopie est brisée par le personnage de Geyer, un migrant fraichement arrivé dans le pays et qui fonde un parti nationaliste juif. Lors de la campagne électorale, Geyer milite pour la suppression du droit de vote des non-juifs. Ses opposants avancent des arguments en faveur du droit pour tous sur base d'arguments universalistes mais aussi sous couvert de textes religieux hébraïques (« Il y aura une même loi parmi vous, pour l’étranger comme pour l’indigène » - Nombres 9 :14)[29].

Lieux lui rendant hommage

« PLACE
THEODOR HERZL
1860-1904
JOURNALISTE ET ÉCRIVAIN
INSPIRATEUR DU FOYER NATIONAL JUIF »

Theodor Herzl dans la culture populaire

La série télévisée turque Payitaht: Abdülhamid, qui retrace les 13 dernière années du sultan ottoman Abdülhamid II, il est interprété par Saygın Soysal.

Dans le film The Big Lebowski, le personnage de Walter Sobchak interprété par John Goodman y fait allusion en entrant dans le bowling: « If you want it, it is no dream! »

Sources

Notes et références

Notes

  1. Ce qui signifie « le visionnaire de l'État », car Herzl est le premier contemporain qui a œuvré à la création d'un État juif.
  2. La traduction en français de Der Judenstaat est L'État des Juifs. Le titre a souvent été mal traduit en L'État juif (qui serait, en allemand, Der jüdische Staat), créant ainsi une ambiguïté fondamentale au cœur du sionisme lui-même : faut-il créer un État pour les Juifs, qui puisse les défendre, en accord avec la conception selon laquelle seul un État-nation propre peut fournir une protection adéquate à tel ou tel peuple ; ou faut-il créer un « État juif », donc religieux et non laïque ?
  3. « Theodor Herzl avait eu à Paris une aventure qui l'avait bouleversé, il avait vécu une de ces heures qui changent complètement une existence : il avait assisté en qualité de correspondant à la dégradation publique d'Alfred Dreyfus, il avait vu arracher les épaulettes à cet homme pâle, qui s'écriait : « Je suis innocent. » Et à cette seconde, il avait été persuadé dans sa conscience la plus intime que Dreyfus était innocent et qu'il n'était chargé de cet abominable soupçon de trahison que parce qu'il était juif ». Le Monde d'hier, Stefan Zweig

Références

  1. Sous la direction de Geoffrey Wigoder (trad. de l'anglais), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Paris, éditions du Cerf, , 1771 p. (ISBN 2-204-04541-1), page 516.
  2. Prononciation en allemand standard retranscrite selon la norme API.
  3. Charles Kecskemeti, « "Judapest" et Vienne », Austriaca, Mont-Saint-Aignan, Centre d'études et de recherches autrichiennes, no 57,‎ , p. 35–52 (ISSN 0396-4590, résumé).
  4. (en) Esor Ben-Sorek, « The Tragic Herzl Family History », sur The Times of Israel,
  5. a et b Henry Laurens, La Question de Palestine t. I L'invention de la terre sainte, Fayard 1999, p. 161-164.
  6. (en) JOZ Jewish community Zemun, « FROM ZEMUN TO JERUSALEM », 2012-2014
  7. Voir l'exemplaire complet sur Gallica.
  8. Weisz 2006, p. 48. Voir texte en ligne
  9. (de) « Theodor Herzl's Diaries as a Bildungsroman », sur Jewish Social Studies (consulté le ).
  10. Weisz 2006, p. 121. Voir texte en ligne.
  11. Weisz 2006, p. 53.
  12. a et b Weisz 2006, p. 236.
  13. Yoram Hazony et Claire Darmon, « L'État juif : sionisme, postsionisme et destins d'Israël, page 174 », sur Google Books, Éditions de l'Éclat, .
  14. a b c d e et f Isidore Singer et J. de Haas, « Herzl, Theodor », sur Jewish Encyclopedia.
  15. Boyer 1991, p. 128.
  16. (en) Neville J. Mandel, The Arabs and Zionism before World War I, Berkeley, University of California Press, , 258 p., illustré (ISBN 978-0-520-02466-3 et 0-520-02466-4, LCCN 73078545, lire en ligne), p. 13.
  17. (en) Michael Heymann, The Uganda Controversy : Minutes of the Zionist General Council, Transaction Publishers, , 136 p. (ISBN 978-0-87855-185-9 et 0878551859, lire en ligne), p. 39.
  18. Weisz 2006, p. 289.
  19. Alain Gresh, De quoi la Palestine est-elle le nom ?, édition Les Liens qui libèrent, 2010.
  20. Journal, 1895-1904 de Theodor Herzl, t. 1, p. 387 - (ISBN 978-2-7021-1862-7).
  21. Bernard Sucheky (citant Jitlovsky et Tchernov), "Sionistes-Socialistes", "Sejmistes" et "Poaleï-Tsion" en Russie. Les premières années, 1905-1906, Paris, EHESS, 1979-1980.
  22. Frédéric Encel et Eric Keslassy, « Comprendre le Proche-Orient : une nécessité pour la République », (ISBN 2-7495-0563-1).
  23. Michel Abitbol, Histoire des Juifs de la Genèse à nos jours, Perrin, 2013, p. 482.
  24. (en) Moshe Behar et Zvi Ben Dor Benite, The Possibility of Modern Middle-Eastern Jewish Thought, British Journal of Middle Eastern Studies, février 2014, lire en ligne.
  25. (en) Th. Herzl, The Complete Diaries of Theodor Herzl, New York et London, 1960, I, p. 343, cité dans Reuven Snir, Who needs Arab-Jewish identity ?, Brill, 2015, p. 126, lire en ligne.
  26. (en) Th. Herzl, The Complete Diaries of Theodor Herzl, New York et London, 1960, II, p. 670-671, cité dans Reuven Snir, Who needs Arab-Jewish identity ?, Brill, 2015, p. 126, lire en ligne.
  27. Joseph A. Massad, La persistance de la question palestinienne, La Fabrique éditions, 2009.
  28. Claude Klein, deux fois 20 ans Israël, sur Editionsdufelin.com.
  29. (en) Herzl's vision of racism sur Haaretz.com, par Shlomo Avineri le 9 février 2009.

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Le Rider : Les juifs viennois à la belle époque (1867-1914), Éditeur : Albin Michel, 2013, (p. 94 à 120) (ISBN 2-226-24209-0)
  • Alain Boyer, Théodore Herzl, Albin Michel,
  • André Chouraqui, Théodore Herzl, Éditions du Seuil ; rééd : Un visionnaire nommé Herzl, Robert Laffont, 1991
  • Serge-Allain Rozenblum, Theodor Herzl, Paris : Éditions du Félin, 2001
  • Charles Zorgbibe, Theodor Herzl : L'aventurier de la terre promise, Paris, Éditions Tallandier, coll. « Biographies-Figures de proue », 420 p. 16, 2001
  • Stefan Zweig, En souvenir de Theodor Herzl, in "Hommes et destins", Éditions Belfond, 1999
  • Till R. Kuhnle, "L’émulation du monde ancien : 'Altneuland' de Theodor Herzl", dans Le travail de réécriture dans la littérature de langue allemande au XXe siècle (= Germanica XXXI), Lille : Université Lille III 143-157,2002
  • Denis Charbit, "Retour à Altneuland : traversées de l'utopie sioniste", dans Theodor Herzl, "Altneuland" Nouveau pays ancien, Paris : éditions de l'éclat, 2004
  • Jacques Halbronn, Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Feyzin,  éd. Ramkat, Préface de H. Gabrion, 2002
  • Georges Weisz, Theodor Herzl : une nouvelle lecture, Paris, Éditions L'Harmattan, , 303 p. (ISBN 978-2-296-01637-8 et 2296016375, LCCN 2007415378, présentation en ligne)
  • Camille de Toledo & Alexander Pavlenko (illustrations) : Herzl Une histoire européenne, 2018, Denoël-graphic, (ISBN 2-207-13329-X)

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Articles connexes

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