Montagnac-Montpezat

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Montagnac-Montpezat
Montagnac-Montpezat
Ancienne église paroissiale de Montpezat.
Blason de Montagnac-Montpezat
Blason
Montagnac-Montpezat
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Intercommunalité Communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon

Pays de Haute-Provence

Maire
Mandat
François Gréco
2014-2020
Code postal 04500
Code commune 04124
Démographie
Gentilé Montagnacais et Montpezatiens
Population
municipale
418 hab. (2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 46′ 49″ nord, 6° 05′ 46″ est
Altitude Min. 394 m
Max. 653 m
Superficie 34,18 km2
Élections
Départementales Riez
Localisation
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Montagnac-Montpezat

Montagnac-Montpezat est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle a été formée le 1er janvier 1974 par fusion-association des communes préexistantes de Montpezat et de Montagnac, selon la loi du 16 juillet 1971 (la première des deux communes était alors quasiment vidée de ses habitants).

En conséquence, la commune regroupe actuellement deux villages (Montagnac et Montpezat), distants d'environ 4 kilomètres, qui sont chacun le centre d'une section de commune pourvue de son propre POS, de sa propre police et de son propre état-civil. Un certain nombre d'infrastructures sont également théoriquement ou effectivement doublé (cimetière, traitement des eaux usées, pompage et de traitement de l'eau potable pour Montpezat, terrains de sport, CCAS, etc.). Le nom de ses habitants est Montagnacais (pour le village de Montagnac)[1] et Montpezatiens (pour le village de Montpezat).

En 2009, les habitants de Montpezat ont demandé à la Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence par pétition à la majorité de plus de deux tiers des habitants et électeurs, que leur section de commune soit rétablie comme commune à part entière, les prérogatives de la fusion-association de 1974 n'étant pas respectées par la municipalité en place[réf. nécessaire].

Le nom actuel de la commune (en Provençal) est Montanhac e Montpesat selon la norme classique et Mountagna-Mountpesat selon la norme mistralienne.

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Montagnac-Montpezat et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Le territoire de Montagnac-Montpezat, dont la superficie est de 3418 hectares et dont l'altitude est comprise entre 394 et 653 mètres, est délimité au sud par le cours moyen du Verdon au niveau des gorges de Baudinard, en limite avec le département du Var (83). Il s'étend au nord jusqu'à la commune d'Allemagne-en-Provence et jusqu'à la vallée du Colostre. Il comprend deux centres de peuplement distants d'environ quatre kilomètres : les villages historiques de Montagnac et de Montpezat, deux communes associées auxquelles correspondent des milieux naturels distincts : les basses-gorges du Verdon, pour Montpezat et le plateau de Valensole pour Montagnac.

Selon le recensement de 1999, la commune de Montagnac-Montpezat comptait alors 321 habitants (source : Insee). À l'instar de la plupart des villages alentour, Montagnac-Montpezat connaît un accroissement saisonnier considérable de sa population, en été, du fait d'un important tourisme lié à l'attrait des gorges du Verdon et surtout, à la présence de deux centres d'hébergement touristique privés à Montpezat.

Montagnac-Montpezat fait partie du Parc naturel régional du Verdon, du canton de communes de Riez et, sur décision de l'actuelle municipalité, de la Communauté de communes Durance-Luberon-Verdon.

Sites

Le village de Montpezat est situé en position dominante sur un mamelon argilo-calcaire, sur le piémont du plateau de Valensole. Il surplombe ainsi la dépression créée par la vallée du Verdon au niveau des gorges de Baudinard et occupée, depuis les années 1970, par les eaux de la retenue artificielle de Quinson.

Le village de Montagnac est situé au nord de celui-ci, à équidistance de la ligne que fait le bord du plateau de Valensole. Il y occupe le sommet d'une colline, un ancien site castral qui domine le creux d'une dépression.

De ce fait, le territoire de la récente commune de Montagnac-Montpezat réunit différents écosystèmes : il est formé en partie du plateau de Valensole (plaines de Giraud et de Puberclaire) et des gorges du Verdon (Saut du Bouc).

Transports

Une route départementale relie le village d'Allemagne-en-Provence à Montagnac, la RD 111. La commune est également desservie par la RD 211.

Géologie et paysage

Sur la rive gauche du Verdon, les lithosols n’ont jamais permis le développement d’une forêt[2].

La commune compte 1 400 ha de bois et forêts[1].

Communes limitrophes

Remarque : les communes données ci-dessus sont celles qui sont réellement limitrophes (sur le plan de leurs limites administratives) avec Montagnac-Montpezat, même sur quelques centaines de mètres ; Quinson malgré la proximité de son territoire ne touche pas physiquement la commune[3].

Référence[4]:

Hydrographie

Le Verdon arrose la commune de Montagnac-Montpezac.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Riez auquel appartient Montagnac-Montpezac est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[5], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[6]. La commune de Montagnac-Montpezac est également exposée à trois autres risques naturels[6] :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée de la Bléone),
  • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[7].

La commune de Montagnac-Montpezac est de plus exposée à deux risques d’origine technologique :

  • celui de transport de matières dangereuses par route[8]. La départementale RD11 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[9] ;
  • celui de rupture de barrage, la commune étant située sous deux barrages importants :
    • en cas de rupture du barrage de Sainte-Croix, la vallée du Verdon serait menacée par l’onde de submersion, Montagnac-Montpezat étant dans la zone de proximité immédiate[10] ;
    • la commune fait également partie de la zone d’inondation spécifique en cas de rupture du barrage de Castillon[10],[11]. Si cette rupture advenait, l’onde de submersion passerait en crête au-dessus de celui de Chaudanne[12], et ne serait retenue que quelques minutes par le barrage de Sainte-Croix. Une heure et demie après la rupture du barrage de Castillon, l’onde de submersion arriverait dans la commune de Montagnac-Montpezat, la traversant en six minutes, gorges de Baudinard comprises[13].

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1998 pour les risques d’inondation et de séisme[8] ; le Dicrim n’existe pas[14].

Toponymie

Le nom de Montagnac, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (in castro Montaniacus vers 1020), montre que l'étymologie est semblable à celle des autres Montagnac du sud de la France (Montigny et Montagny du nord et du domaine francoprovençal). Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing[15], il s'agit du nom propre romain Montanius, suivi du suffixe gallo-roman -acum. Les autres toponymistes donnent la même explication[16],[17],[18]. Il s'agit d'un des rares exemples de toponymes en -acum en Provence où il est généralement remplacé par le suffixe latin -anum.

Le nom de Montpezat apparaît pour la première fois en 1138 (Mont Pesad) : il a été interprété de différentes manières plus ou moins fantaisistes depuis le XIXe siècle : il a ainsi pu être rapproché du Latin mons petra, c'est-à-dire « mont de pierre »[19] (la partie supérieure de la colline sur laquelle se trouve le village est constituée d'un conglomérat de galets et d'argile (poudingue). À l'instar d'autres Montpezat, son nom pourrait encore venir du participe de pensare : peser, et il conserverait ainsi le souvenir d'un droit de péage[réf. nécessaire] ; pour Ernest Nègre, c’est un composé de l’occitan mont et du verbe pezar, être difficile, pénible, ce qui sert à décrire la montagne fortifiée[20]. Sur la supposition que le nom vient de Mons + pedare (échalasser en latin), ce qui indiquerait une fortification en bois ou de terre charpentées de bois[21].

Histoire

Montagnac

Le village de Montagnac, nommé « Montagnac-les-Truffes » de 1815 à 1940[réf. nécessaire], est mentionné la première fois en 1020 (Monteniacus), et en 1419 (Castrum de Montauliaco)[22],[23].

Durant cette période, Montagnac fut probablement à l'origine un castrum, qu'évoque son nom, construit au XIIe siècle. Il appartint successivement aux abbés de Lérins (XIIe siècle), aux comtes de Provence, aux évêques de Riez (de 1309 à la Révolution). Les Simiane sont coseigneurs en 1321, François Pontevès Simiane en 1672[22]. La communauté relève de la viguerie de Moustiers[23] tandis que le prieuré Sainte-Marie (situé au nord du village) relevait de l’évêque de Riez, sauf au XIIe siècle, quand elle appartint à l’abbaye de Lérins[23].

En 1590 (guerres de religion), le château-fort épiscopal (qui se trouvait à l'ouest du village actuel) est assiégé par Lavalette et 1000 hommes environ. Il est pris grâce à une trahison, l'évêque de Riez est rançonné et le village et le château sont rasés[24],[25].

Durant la Révolution, deux sociétés populaires sont créées après la fin de 1792, une à Montagnac et une à Montpezat[26].

Comme de nombreuses communes du département, Montagnac et Montpezat se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elles en possèdent chacune une, installées au chef-lieu de chaque commune. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons[27]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[28], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montagnac et Montpezat[29]. La commune de Montagnac profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[30], mais ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles des deux communes sont régulièrement scolarisées.

Renommé un temps au XIXe siècle pour ses truffes, le village était également connu pour ses tourneurs sur bois, dont un est aujourd'hui en activité.

Montpezat

Montpezat, dont la butte (mamelon) dominait jadis une boucle formée par le cours du Verdon en amont de Quinson, est signalé pour la première fois dans les chartes en 1138[23].

Les abords du site étaient fréquentés dès la Préhistoire : à l'âge du bronze, ainsi que le montrent les abris sous roche dits « Grotte Murée » et « Abri du Capitaine » (dans le premier, une sépulture campaniforme de nouveau-né a été découverte[31], qui est considérée comme une preuve d’une hiérarchie héréditaire existant dès cette époque[32]). La grotte des « Deux Porches » a quant à elle livré des restes de bouquetin et de cheval chassés par l’homme de Néandertal[33].

À l'époque romaine, plusieurs témoignages indiquent que la vigne et l'olivier y sont cultivés (parmi lesquels il faut citer au moins trois éléments de pressoirs conservés sur des propriétés privées).

Le village fut la possession des évêques de Riez (de 1234 à 1631) et des Vintimille (de 1271 à 1700). La communauté relève de la viguerie de Moustiers[23].

Au XVIIIe siècle, la famille d’Abran détient la seigneurie du lieu[34]. En 1793, le château est désigné comme pouvant être détruit, mais échappe à la démolition[35]. Éprouvé par la diminution constante de sa population liée à l'exode rural dès la fin du XIXe siècle, il était presque vidé de ses habitants durant les années 1950. En 1965, Montpezat ne comptait ainsi plus que sept habitants[2].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 13 habitants de Montagnac, et deux de Montpezat sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[36].

En 1974, comme nombre de communes du département, Montpezat fut associé au village de Montagnac (en tant que commune associée selon la loi dite « Marcellin »). La volonté des élus locaux ainsi que la proximité du lac de retenue de Quinson (le barrage fut mis en eaux en 1975, lors de l'aménagement hydro-électrique de la rivière par l'EDF) ont depuis contribué à transformer le village en lieu de villégiature et de résidences secondaires.

Pour profiter de la proximité du nouveau plan d'eau et devant le succès du lac de Sainte-Croix, un important complexe touristique a notamment été construit au sud-est en bas du vieux village durant les années 1980. Ce complexe a d'abord été un site du « Club Méditerranée » avant de devenir un « village de vacances » VVF, offrant 174 logements, des courts de tennis et une piscine.

Héraldique

Blasonnement :
D'azur à une crosse d’or en pal accostée de deux montagnes d’argent (symbole du château des évêques de Riez)

Blasonnement :
De sinople à un pal d’or, coupé d’or à un écureuil de sinople[37].

Démographie

Montagnac

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
710lacune721702713710669690656653
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
645646651646609594617575583561
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 -
527354294294263223200194185-
Courbe d'évolution démographique de Montagnac de 1793 à 1968

La baisse brutale entre les recensements de 1911 et 1921 est due à une surmortalité liée à la Grande Guerre et à la grippe espagnole, ainsi qu’à la poursuite de l’exode rural.

Montpezat

Évolution démographique
1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831
31 feux13 feux151213179170144151
1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872
13014213914512512811899
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
1061098294100867066
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
475238291211148
Population sans doubles comptes de 1962 à 1968
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[34] ; Insee, EHESS[40] pour les chiffres issus des recensements légaux)
Courbe d'évolution démographique de Montpezat de 1793 à 1968

L’échelle de ce graphique est trois fois moins haut que celle du graphique précédent : l’évolution est la même, mais avec une population trois fois moins importante.

Montagnac-Montpezat

Évolution démographique
1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014 -
162215279321391421418-
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
(Source : Base Insee[41],[42],[43].)
Courbe d'évolution démographique de la commune de Montagnac-Montpezat depuis 1975

Politique et administration

Intercommunalité

Montagnac-Montpezat fait partie :

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1945   Fernand Bagarre[44] Résistant ancien Résistant, se présente sous cette étiquette.
         
mars 1971 1989 Fernand Bagarre    
mars 1989 mars 2001 Pierre Vernet    
mars 2001 mars 2008 Roger Reille    
mars 2008 En cours
(au 21 octobre 2014)
François Greco[45],[46]    
Les données manquantes sont à compléter.

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire[47].

Environnement et recyclage

La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s’élevait à 160 personnes, dont 21 chômeurs[48] (24 fin 2011[49]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (61 %)[50] et travaillent presque de manière égale dans et hors de la commune (45 % travaillent dans la commune de Montagnac-Montpezat)[50].

Agriculture

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 21 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et quatre emplois salariés[51].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 13 en 2010. Il était de 15 en 2000[52], de 17 en 1988[53]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement spécialisés dans les grandes cultures (pour neuf d’entre eux)[52]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 900 à 1 581 ha[53]. La SAU a légèrement diminué lors de la dernière décennie, mais reste à un niveau élevé, à 1 451 ha[52].

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. Actuellement, l’oliveraie communale compte moins de 1000 pieds[54]. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des appellations d’origine contrôlée (AOC) huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence[55].

La vigne, autre composante de la triade méditerranéenne, est aussi présente anciennement. Au XIXe siècle, le vin produit et destiné à l’autoconsommation avait une qualité permettant de le vendre sur les marchés régionaux. Actuellement, les surfaces plantées sont symboliques[56].

Industrie

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 17 établissements, employant six salariés[51].

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 38 établissements (avec deux emplois salariés), auxquels s’ajoutent les cinq établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 18 personnes[51].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[57], la capacité d'hébergement se répartissant de manière équilibrée entre secteur marchand et secteur non-marchand[58]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[66] : au nombre de 260, elles représentent plus de la moitié des logements (53 %)[62],[67].

Sites et monuments

La mairie de Montagnac-Montpezat se trouve au cœur du village de Montagnac, face à l'église paroissiale (L'ancienne mairie de Montpezat a été reconvertie en gîte et en mairie annexe). Le bâtiment aux dimensions imposantes est très abîmé ; il a en outre subi de malheureuses transformations après 2008.

L’église paroissiale de Montagnac est placée sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Liens[24], et son saint patron est saint Christophe. Elle est de style roman, et a été remaniée au XVIIe siècle. Elle possède une statue de saint Antoine le Grand, patron des trufficulteurs représenté avec sa truie. La crèche de Noël, qui possède quinze santons de cire et de carton-pâte, est classée monument historique au titre objet et date de la première moitié du XIXe siècle[68],[69]. Une chapelle située à l’est du village, sur la route qui conduit au silo à grains, est également sous le vocable de Saint-Christophe[23].

Les ruines de son château médiéval dominent le village de Montagnac[70].

Le château de Montpezat, pour partie ruiné, pour partie transformé en habitation, surplombe le village et offre à la vue des vestiges plus intéressants que le précédent, presque disparu : celui-ci est daté en partie des XIIe, XIIIe (porte voûtée à hauts claveaux), XIVe, XVIe (meneaux) et XVIIIe siècles[71],[72]. La cheminée en gypserie, menacée par les intempéries suite à un effondrement d’un pan du château, a été déposée et transportée au château de Clumanc : son manteau est orné d’une palme croisée avec une branche de feuillu, et d’autres motifs végétaux[73].

L'ancienne église paroissiale de Montpezat (propriété de la commune) est de style roman : elle a fait l'objet d'une inscription aux Monuments historiques[74]. Elle est placée sous la protection de saint Julien de Tolède. Construite au XIIIe siècle avec deux chapelles latérales, elle a été remaniée au XIXe siècle : elle présente un chevet plat, et des voûtes d’ogives retombant sur culots[71]. Sa cloche est datée de 1530. Ses murs ont conservé des fresques notables.

Une ancienne chapelle (ou église ?) d'un domaine privé « Saint-Saturnin » est située à proximité du cours du Verdon sur la route de Saint-Laurent du Verdon. Elle a été aménagée en habitation à une date inconnue (elle apparaît déjà à l'état de ruine sur la carte de Cassini). Il en subsiste l’abside désormais occupée par un escalier à vis médiéval et une partie des murs construits en bel appareil de petite taille[75].

Le pont Sylvestre (ou pont de Silvestre[76]), dit « romain », permettait le franchissement de la gorge du Verdon à un endroit resserré, sur la route de Baudinard[77]. Il a été détruit lors de la Libération (Histoire). Construit à l'origine avec une seule arche à double rouleau, de 14 m de portée, le pont étant large de 6,44 m. Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il est remplacé dans les années 1950 par une passerelle de bois. Un pont au tablier en béton est construit en 1975. Datant du XVIIe siècle, l’ancien pont est classé monument historique en 1930[78] (également sur la commune de Baudinard).

Personnalités liées à la commune

Vie locale

Sources

Bibliographie

Notes

  1. a et b Roger Brunet, « Canton de Riez », Le Trésor des régions, consultée le 8 juin 2013
  2. Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon, Alpes-de-Haute-Provence et Var : des origines à la conquête romaine, Édisud, Aix-en-Provence, 2002. (ISBN 2744903477), p. 31
  3. Voir tableau d'assemblage du cadastre accessible en ligne : [1]
  4. Geoportail de l'IGN avec limites administratives
  5. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
  6. a et b Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 4 août 2012
  7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
  8. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96
  9. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
  10. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 88
  11. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Plan particulier d'intervention des barrages de Castillon et Chaudanne, version du 4 juillet 2012, p. 14
  12. DREAL, « Cartographie de l’onde de submersion des grands barrages », Région PACA, consulté le 9 août 2012
  13. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, PPI de Castillon-Chaudanne, p. 27
  14. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 4 août 2011
  15. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
  16. Charles Rostaing, op. cit., p. 361-362
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne). § 7266, p. 473
  18. Bénédicte Fénié, Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, 2002 (réédition), ISBN 978-2-87901-442-5, p. 47
  19. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne). § 26877, p. 1481
  21. Fénié & Fénié, op. cit., p. 67
  22. a et b « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p. 5
  23. a b c d e et f Daniel Thiery, « Montagnac-Montpezat », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 5 décembre 2011, consulté le 4 août 2012
  24. a et b « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p. 6
  25. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 273
  26. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298
  27. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
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  29. Labadie, op. cit., p. 18.
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  32. Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon, p. 76
  33. Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon, p. 56
  34. a et b Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 186
  35. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 243
  36. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71-72.
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  49. Insee, Dossier local, p. 8
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  54. Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe-XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 58
  55. « Liste des appellations AOC et IGP à Montagnac-Montpezat », sur INAO
  56. André de Réparaz, op. cit., p. 56 et 59
  57. Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, décembre 2008, p. 6
  58. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 7
  59. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 11
  60. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 13
  61. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 21, 23 et 27
  62. a et b Insee, Dossier local, op. cit., p. 17
  63. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 32
  64. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 38
  65. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 29-30
  66. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 44
  67. Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio)
  68. Raymond Collier, op. cit., p. 532
  69. Arrêté du 13 juin 1988, notice de la Base Palissy, consultée le 24 novembre 2008
  70. Raymond Collier, op. cit., p. 273
  71. a et b « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p. 8
  72. Raymond Collier, op. cit., p. 248
  73. Comtesse du Chaffaut, Gypseries en Haute-Provence : cheminées et escaliers (XVIe – XVIIe siècles), Turriers, Naturalia publications, (ISBN 2-909717-22-4), p. 87
  74. inscription par arrêté du 4 juillet 2003 ; notice de la Base Mérimée, consultée le 24 novembre 2008..
  75. Raymond Collier, op. cit., p. 64
  76. Féraud, Géographie et statistique des Basses-Alpes
  77. Feraud : sur le chemin de La Bégude à Draguignan
  78. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p. 102

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