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Teurthéville-Bocage

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Teurthéville-Bocage
Teurthéville-Bocage
L'église Sainte-Trinité.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Joanna Antoine
2020-2026
Code postal 50630
Code commune 50593
Démographie
Gentilé Teurthévillais
Population
municipale
591 hab. (2021 en évolution de −0,67 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 35′ 31″ nord, 1° 23′ 46″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 116 m
Superficie 21,47 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Val-de-Saire
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Teurthéville-Bocage
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Teurthéville-Bocage

Teurthéville-Bocage est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 591 habitants[Note 1].

Géographie

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La commune est traversée par la Saire.

OpenStreetMap Limite communale.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 952 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gonneville-Le Theil à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 940,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Teurthéville-Bocage est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,4 %), terres arables (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), forêts (8,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Torquetelvilla entre 1180 et 1182[14], Tourqueteuville en Boscage en 1299[14], Turquetheuville en 1515[15], Turqueteville au Boscage en 1605[14] ; Teurteville au Boscage alias Theurqueteville fin du XVIIIe siècle[14], Teurthéville depuis 1790.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Teurthé- (prononcé traditionnellement « teurteu »[14]) représente l'anthroponyme norrois Thorketill[14],[15],[16]. Il faut comprendre Þórkætill / Þorketill (vieux danois Thorketil)[17]. L'ancien prénom norrois Thorketill se perpétue dans les patronymes normands Turquetil[14] (surtout Cotentin), Turquetille (pays de Caux), Turquety, Teurquetil, Teurquety (pays de Caux) et Truptil (pays de Caux).

Le déterminant bocage lui fut ajouté en raison du paysage et pour la distinguer de la commune de Teurthéville-Hague. Teurthéville est encore appelé dans le pays, en langue normande « Tourtaville » [réf. nécessaire]. Turqueville et Torqueville contiennent la forme abrégée du nom de personne norrois : Torkell.

Le gentilé est Teurthévillais.

L'atelier de tuiliers du Pas-du-Vivray[18], avec son four canal[19], disparut au cours du IIIe siècle à la suite des crises politiques, conjuguées depuis la fin du IIe siècle à de récurrentes épidémies de peste qui affaiblissent l'armée et les populations, mettant à mal l'économie et l'administration[20].

C'est dans le bois de Barnavast situé à l'ouest du chef-lieu, et en partie sur la commune, que furent trouvés des vestiges d'établissement gallo-romains[21].

Selon Claude Pithois, il a existé à Teurthéville un prieuré de Bénédictins, sous le nom de prieuré de Barnavast, dont il subsiste la chapelle désaffectée du XIIIe siècle, et dont la dernière cloche fut fondue en 1722[22]. Il aurait été fondé, au XIIe siècle, par Philippine, la fille du comte d'Alençon, Jean Ier[23].

La commune a compté jusqu'à sept moulins : trois à grain, trois à huile et un à tan, qui servait à écraser les colorants naturels destinés à teindre le linge[24].

Époque moderne

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Durant les guerres de Religion, après un siège de six mois, les Ligueurs prennent, en , le manoir de Teurthéville, possession de Thomas Michel[Note 3], lieutenant des Eaux et forêts et patron de la paroisse, qui y trouva la mort[24] ainsi que son frère Robert Michel de Saint-André[25]. Le seigneur d'Anneville, François de la Cour, sieur du Tourps, qui était à la tête des ligueurs fortifia le manoir et s'y installa[24]. Les troupes royales ne reprirent le château qu'en . Il se situait à l'emplacement de l'actuelle Maison de Teurthéville[26].

Lors de cette période de troubles, des huguenots tendirent une embuscade à un détachement de catholiques qui furent décimés. Ce lieu est désormais connu sous le nom de le Piège[24].

Époque contemporaine

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Henri d'Anneville (1752-1794), seigneur de Teurthéville-Bocage, fut guillotiné le à Paris comme contre-révolutionnaire[26].

En 1818, l'ancienne commune de Sainte-Croix-Bocage est partagée entre Teurthéville et Montaigu-la-Brisette. Il ne reste aucun vestige de son église ni de son cimetière. Le seul vestige est une cloche, la cloche de Turketeville, déposée à l'hôtel de ville de Valognes, sur laquelle est gravée « 1772, M. Cantel de Turketeville in siluis patronus et pastor », avec en dessous le blason de la famille Cantel : de gueules à trois croisettes d'argent, au chef de même chargé de trois mouchetures de sable[22].

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
  1795 Louis Trohel    
1795 1800 Hyacinte Le Trecher    
1800 1807 Thomas Trohel    
1807 1830 Prosper Simon de Vaudreville    
1830 1843 Jean-Baptiste Raynel   Laboureur
1843 1859 Léonor Victor de Béatrix-Déménérinaine   Propriétaire
août 1860 novembre 1860 Guillaume Bouché   Cultivateur
1860 1865 Jean-Louis Vautier   Propriétaire
1865 1874 Bienaimé Magdelaine Letailly   Négociant en vins
1874 1884 Auguste Rouxel    
1884 1893 Olivier Legoupil    
1893 1896 Léon Guérin   Lieutenant-colonel
1896 1909 Arsène Bouché   Propriétaire
1910 1919 Octave Bouché   Propriétaire-Cultivateur
1919 1941 Jean Hubert    
1941 1945 Albert Legoupil    
1945 1946 Jean Hubert (fils)    
1946 1947 Albert Legoupil    
1947 1965 Bienaimé Lepoittevin   Agriculteur
1965 1983 Louis Legendre   Cultivateur
1983 avril 2016[Note 4] Serge Laurent[28] SE Agriculteur
3 mai 2016 En cours Joanna Antoine[27] SE Agent de maitrise
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Serge Laurent[26] et par le50enlignebis

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 591 habitants[Note 5], en évolution de −0,67 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3121 5841 5751 7971 7521 6751 6091 5981 592
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4381 3531 3781 2721 2651 1621 1431 0751 089
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0091 052952834856805745724707
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
665622534503523535564582600
2014 2019 2021 - - - - - -
595588591------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Le haut-relief.
  • Église Sainte-Trinité des XIIIe, XVe – XVIIIe siècles reconstruite au début du XIXe siècle, après que la foudre ait frappé le clocher en 1803. Malgré des remaniements et des restaurations, son architecture rappelle encore le XIIIe siècle. À la nef fut ajouté deux collatéraux de chaque côté et un avant-porche. La tour est coiffée d'une petite flèche en pierre.
Sont conservés, à l'extérieur, surmontant le porche d'entrée, un haut-relief la Trinité et à l'intérieur un bas-relief : saint Marcouf, saint Étienne, saint Laurent et peut-être saint Clair, classés au titre objet aux monuments historiques[33] datés tous deux de la fin du XIVe siècle, ainsi qu'un ancien maître-autel, tabernacle et retable en bois polychrome et doré, à deux colonnes, de la première moitié du XVIIIe siècle[34], une chaire à prêcher du XVIIIe, une sainte Barbe décapitée du XVe, une verrière des XIXe-XXe de H. Pinta, C. Champigneulle et G. Bourget[26].
  • Prieuré Saint-Martin de Barnavast, érigé sur le site d'une importante villa gallo-romaine[35], près du hameau Goupil, avec en remploi dans la façade de la chapelle (dans l'angle, en bas à gauche) un bloc dédicacé avec une inscription romaine lacunaire[36],[Note 6], et de nombreux élément de tuf coquillier, débités en moellons, qui pourraient provenir du pillage d'une nécropole antérieure[37]. Il fut fondé en 1120 par Richard de Lestre, lequel tenait la terre de Barnavast de Guillaume le Conquérant puis d'Henri Ier. Après avoir appartenu aux abbayes de Montebourg, Lessay, et Cerisy, il est vendu comme bien national à la Révolution et acquis par le curé de la paroisse Nicolas d'Ozouville[24].
Au XVe siècle, Jehan Filleul, chef d'une bande de voleurs, poursuivi par le vicomte de Valognes et ses compagnons dans la forêt de Barnavast, fut découvert dans l'ermitage « dont il leur eschappa tout nu et s'enfuy », avant d'être finalement capturé[37].
Il en subsiste un ensemble de bâtiments qui ont été bien modifiés au cours des siècles[24]. La cloche de la chapelle servait autrefois à guider les voyageurs égarés dans la forêt[24]. Le musée de Cherbourg a acquis des statues provenant de la chapelle du prieuré. L'une d'elles, représentant une femme nue plongée jusqu'à la taille dans un baquet, pourrait représenter sainte Venisse, ou Venice, ou sainte Véronique ou encore une vénus au bain[24]. Quoi qu'il en soit, on y implorait sainte Venisse contre les troubles sanguins et la crainte de la stérilité.
  • Chapelle et partie des bâtiments d'un prieuré de Bénédictins (prieuré Notre-Dame-de-la-Salle sur Sainte-Croix-Bocage). Fondé en 1214, il dépendait de Graville (Seine-Maritime), et fut réuni à la léproserie de l'endroit[38].
  • Croix de chemin du Hameau ès Folliot du XVIIe siècle et du Coin-Boscq du XVIIIe siècle.
  • Croix de cimetière du XVIIIe siècle.
  • Château de la Préfontainerie (XVIIIe siècle) sur Sainte-Croix-Bocage. Il a depuis sa construction été bien agrandi[21].
Il fut la possession de Félix Achille Guérin (1807-1876), général de brigade, à la suite de son mariage avec Justine Debout[26].
  • Maison de Teurthéville du XVIIIe siècle, avec ses deux pavillons latéraux inspirés de l'art antique, celui de droite était affecté à une chapelle[37]. Le château bâti en 1710[39], ou 1748[37], en remplacement du château des Fontaines dont certains vestiges, comme un linteau de granit sculpté posé sur des jambages en calcaire, ont été réemployés. Cet ancien château était bâti sur un petit tertre avec pont-levis et douves[21].
  • Château de Teurthéville-Bocage du XVIe – XIXe siècle avec deux ailes différentes, l'une du XVIe siècle ressemblant aux fermes-manoirs et la seconde du XIXe siècle au dessus d'un jardin[40].
  • Ferme-manoir de la Vacquerie, avec son imposante tour d'escalier[21], flanquée d'une petite tourelle au ras de sa toiture qui permet d'accéder depuis l'escalier principal à une petite chambre ronde[37].
  • Fermes-manoirs du Puis, de Saint-André et du Buisson.
  • Manoir de Berteauville des XIIe – XVe siècles, fortement remanié à de nombreuses époques, et restes d'une chapelle gothique. Il serait la plus ancienne habitation de Teurthéville[21]. Sa charreterie à trois arcades dont les deux colonnes octogonales centrales sont ornées à leurs bases de têtes de béliers sculptées et en chapiteaux de têtes grotesques ou d'attribut des béliers. La ferme-manoir était fortifiée et son enceinte extérieure dispose encore près des entrées de trous à fusils[41].
  • Moulin Fleury.
  • Lavoir.
  • Sur un des murs de la mairie, texte sur une pierre datée 1665.
Pour mémoire
  • Église de Sainte-Croix-Bocage démolie en 1802, et dont il ne reste aucune trace.

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 247.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 643.
  • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 62-67.
  • Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 108-109

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Thomas Michel fut inhumé dans le chœur de l'église « de céans le samedi cinquième jour du mois d'octobre 1591 ».
  4. En 2016, après 33 ans de mandat, le maire Serge Laurent démissionne et décède quelques semaines après, juste quand le préfet approuve la décision[27]
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. Le bloc en calcaire de Valognes, de 81,5 cm de longueur, 30 cm de hauteur et 45 cm de profondeur, placé à l'envers dans la maçonnerie, comporte une inscription romaine lacunaire dont les lettres mesurent 15 à 17 cm de hauteur. Le bloc, fragment d'une architecture monumentale, pourrait provenir du sanctuaire de Montaigu distant de deux kilomètres. La lecture de celui-ci, proposé par Pascal Vipard (archéologue, maître de conférences à l'Université Nancy-II) est : [Herc]ul[is]ac[rum---] ou [Herc]uli [s]acrum---] qui peut être traduit littéralement par : « consacré à Hercule », et qui renvoi au culte rendu à Hercule[36].
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Teurthéville-Bocage et Gonneville-Le Theil », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Gonneville » (commune de Gonneville-Le Theil) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Gonneville » (commune de Gonneville-Le Theil) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Teurthéville-Bocage ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. a b c d e f et g François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 223-224.
  15. a et b Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1025 - (ISBN 2600001336).
  16. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 51.
  17. Site de Nordic Names : étymologie de Þorketill (lire en anglais) [1].
  18. ArchéoCotentin t. 2, Cadre de vie, vie quotidienne et environnement, p. 70.
  19. Caroline Duclos, Laurence Jeanne et Laurent Paez-Rezende, « Architecture des fours de tuiliers de Teurthéville-Bocage et Brillevast », dans Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes, Bénédicte Guillot, et la collaboration de Gaël Léon, ArchéoCotentin, t. 2 : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), p. 72.
  20. Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 15-16.
  21. a b c d et e Lecœur 2009, p. 62.
  22. a et b Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 199.
  23. Delattre, 2002, p. 247.
  24. a b c d e f g et h Lecœur 2009, p. 67.
  25. Jeannine Bavay, « Le Val de Saire », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 6 (ISSN 0224-7992).
  26. a b c d et e Gautier 2014, p. 643.
  27. a et b Joanna Antoine succède à Serge Laurent à la Mairie, Ouest-France, 19 mai 2016
  28. Réélection 2014 : « Teurthéville-Bocage (50630) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. « Haut-relief : La Trinité », notice no PM50001175 et « Bas-relief : Saint Marcouf, Saint Étienne, Saint Laurent et Saint Clair », notice no PM50001176, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  34. Lecœur 2009, p. 64.
  35. Thin 2009, p. 12.
  36. a et b Laurence Jeanne et Caroline Duclos, « Une dédicace à Hercule à Teurthéville-Bocage ? », dans Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes, Bénédicte Guillot, et la collaboration de Gaël Léon, ArchéoCotentin, t. 2 : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), p. 99.
  37. a b c d et e Thin 2009, p. 109.
  38. Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 83.
  39. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 232.
  40. Girard et Lecœur 2005, p. 271.
  41. Thin 2009, p. 108.