Sainte-Colombe (Hautes-Alpes)
Sainte-Colombe | |||||
Scène de rue aux Bégües (commune de Sainte-Colombe) en 1955. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
René Almeras 2014-2020 |
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Code postal | 05700 | ||||
Code commune | 05135 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
59 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 17′ 08″ nord, 5° 40′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 715 m Max. 1 360 m |
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Superficie | 17,18 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Serres | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Sainte-Colombe est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à six kilomètres d'Orpierre et à huit kilomètres de Laborel. La route des Princes d'Orange, d'Orange à Orpierre, traverse la commune aux Béguës et aux Catoyes. La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2015.
Géographie
La commune de Sainte-Colombe est située au sud-ouest du département des Hautes-Alpes à la frontière de la Drôme.
- Au nord : Étoile-Saint-Cyrice ;
- Au nord-est : Orpierre ;
- Au nord-ouest : Villebois-les-pins ;
- À l'ouest : Laborel ;
- À l'est : Nossage-et-Bénévent ;
- Au sud-est : Barret-sur-Méouge ;
- Au sud : Salérans ;
- Au sud-ouest : Ballons.
Administrativement rattachée au canton d'Orpierre, Sainte-Colombe est composée de plusieurs hameaux :
- Sainte-Colombe (1 150 m) ;lLes Béguës (prononcer "bégu") (750 m) ;
- les Catoyes (700 m) ;
- Chevalet.
Le village de Sainte-Colombe est entièrement caché de la vallée du Céans au sud par un mont rocheux, au pied des crêtes de la montagne de Chabre.
Hydrographie
Sainte-Colombe est traversée par le torrent du Céans (anciennement dénommé « Soyans » ou « Cérisse », comme le village de Saint-Cyrice) qui, après avoir irrigué la plaine d'Orpierre, se jette dans le Buëch à Eyguians.
Économie locale
L'économie de la commune rurale est fondée pour l'essentiel sur le tourisme avec la présence d'un hôtel aux Bégües et d'un camping au hameau des Catoyes. On doit aussi noter la survivance de quelques exploitations agricoles (élevage d'ovins surtout).
Toponymie
Santa Colomba en occitan haut-alpin, doit son nom à Sainte Colombe, martyre chrétienne du IIIe siècle, à l'époque de l'empereur romain Aurélien.
Comme le rappelle Auguste Vincent, « l'usage de désigner un lieu par un titre de sainteté ou un nom de saint s'est introduit vers la fin du VIe siècle »[1].
Le toponyme du hameau les Bégües[2] fait référence au terme bégude et bégue qui désigne un abreuvoir, et plus largement une auberge située en bordure de route.
La carte de Cassini fait mention au XVIIIe siècle du village « la Bégüe » et du lieu « la Bégude ».
Histoire
Antiquité
Les premières traces de la présence humaine en vallée du Céans datent d’il y a 6 500 ou 6 000 ans. Des découvertes d’objets préhistoriques (céramiques ornées...) ont eu lieu dans à peu près dans chaque commune de la vallée.
On peut noter la présence d'un village protohistorique sur le site de Coustis à quelque trois cents mètres du bourg de Sainte-Colombe datant de l'âge du bronze et de l'époque celtique (VIIe au Ve siècle av. J.-C.) sur le versant nord-ouest du « Rocher de Sainte-Colombe ».
Moyen Âge
Au VIe siècle, des moines de l'abbaye de Lerins se sont établis à Sainte-Colombe.
Invisible de la vallée, le village de Sainte-Colombe a été un refuge au temps des raids sarrasins (Xe siècle) et des guerres de religion.
La dynastie des seigneurs de Mévouillon a dominé le pays des Baronnies, dont Sainte-Colombe, vers l’an mil jusqu'au milieu du XIVe siècle.
Époque contemporaine
Le 13 novembre 1597, Robert David, de la Maison Ferrus-des-Achards, vend à Bathalzar d'Abel d'Orpierre la terre et la seigneurie de Chevalet pour le prix de 480 écus.
Le 6 août 1641, l’évêque de Gap, Arthur de Lionne qui faisait sa tournée pastorale dans le diocèse, arrive le soir à Sainte-Colombe et couche au logis de « Croix Blanche » que tenait Isaac Bardel.
La paroisse des Béguës est créée par ordonnance du 16 août 1844.
Au XIXe siècle, les paysans récoltent du blé, de l'avoine et de l'épeautre. À Chevalet, la prairie se couvre d'arbres fruitiers. Aux Bégües, une vingtaine de maisons, une fontaine et deux rues. En 1916, un pont est construit sur le torrent du Chevalet.
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Sainte-Colombe fait partie :
- de 1994 à 2017, de la communauté de communes interdépartementale des Baronnies ;
- à partir du , de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[5].
En 2021, la commune comptait 59 habitants[Note 1], en augmentation de 1,72 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Patrimoine local
- Architecture sacrée :
- Chapelle Sainte-Colombe, au village de Sainte-Colombe (XIXe siècle), ornée d'un cadran solaire « Colombe de la paix » ;
- Chapelle Saint-Claude aux Béguës (XIXe siècle)[8].
- Architecture civile :
- Maison forte du Chevalet.
Forêt départementale
La forêt domaniale de Beynaves se trouve sur la commune à 79 %, l'autre partie à Orpierre. Elle comprend des pins noirs d’Autriche, hêtres, chênes et pins sylvestres), et se situe dans une zone écologique d’une richesse reconnue (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de la Montagne de Chabre[9])
Sainte-Colombe dans la culture
Jean Giono situe l'action de son roman Le Hussard sur le toit dans la région. Angelo Pardi, jeune aristocrate carbonaro italien, et Pauline de Théus ont pour objectif de se retrouver à Sainte-Colombe : « C'est une chapelle au bord de la route dans un endroit qui fait peur. Ça s'appelle Sainte-Colombe d'en bas. La Sainte-Colombe d'en haut est une montagne toute en rochers verts qui surplombe et fait grincer les dents. »[10]
Personnalités liées à la commune
- Pierre de Mévouillon, seigneur de Barret et de Sainte-Colombe.
- Balthazar d'Abel (1550-1620), seigneur de Chevalet.
- Robert David de Ferrus des Achards, seigneur de Sainte-Colombe et de Saléon[11].
- Julie Gabrielle des Achards de Sainte-Colombe.
- Jacques Étienne des Achards de Ferrus, marquis de Sainte-Colombe, conseiller au Parlement de Grenoble.
- Romain Desgranges, grimpeur professionnel, né à Sainte-Colombe.
Pour approfondir
Bibliographie
- Ladoucette (de), Jean-Charles-François, Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, 1848.
- Courtois, Jacques-Claude, La stratigraphie de Sainte-Colombe, Bulletin de la Société préhistorique française, 1968.
- Courtois, Jacques-Claude, Les habitats protohistoriques de Sainte-Colombe près d'Orpierre (Hautes-Alpes), 1975.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la mairie de Sainte-Colombe
- Sainte-Colombe sur Internet
- Sainte-Colombe sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Stéphane Gendron - 2003 - Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 151.
- Glossaire des noms topographiques les plus usités dans le Sud-Est de la France et les Alpes Occidentales, 1894.
- « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Paroisse créée par ordonnance du 16 août 1844.
- les ZNIEFF de la région PACA sur le site de la Direction régionale de l'environnement de Provence Alpes Côte d'Azur, consulté le 9 juillet 2011)
- Jean Giono, Le Hussard sur le Toit, page 293 (chapitre X), Éditions Gallimard.
- Dictionnaire de la noblesse consulaire de Lyon, généalogies et armes des 489 familles d'échevins et prévôts des marchands de la ville de Lyon, 1499-1789.