Florence Parly

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Florence Parly
Illustration.
Florence Parly en 2017.
Fonctions
Ministre des Armées
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 15 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Gouvernement Philippe II
Prédécesseur Sylvie Goulard
Vice-présidente du conseil régional
de Bourgogne

(2 ans, 2 mois et 14 jours)
Président François Patriat
Conseillère régionale de Bourgogne

(2 ans, 2 mois et 14 jours)
Élection 28 mars 2004
Président François Patriat
Secrétaire d'État au Budget

(2 ans, 4 mois et 3 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Lionel Jospin
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Christian Sautter
Successeur Alain Lambert
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1995-2005)
Conjoint Martin Vial
Diplômée de ENA
Résidence Hôtel de Brienne, Paris (VIIe)

Florence Parly, née le à Boulogne-Billancourt, est une dirigeante d'entreprise, femme politique et haute fonctionnaire française.

Administratrice civile de la direction du Budget puis conseillère dans différents cabinets ministériels, elle intègre en 1997 le cabinet du Premier ministre Lionel Jospin, qui la nomme secrétaire d'État au Budget de 2000 à 2002.

Elle poursuit sa carrière à Air France, où elle est notamment directrice générale adjointe de 2008 à 2014, avant d'intégrer la direction de SNCF, d'abord comme directrice générale stratégies et finances du groupe public ferroviaire, avant de devenir au 1er mai 2016 directrice générale de la branche SNCF Voyageurs.

Elle est nommée ministre des Armées le 21 juin 2017 dans le deuxième gouvernement Édouard Philippe, sous la présidence d'Emmanuel Macron.

Études

Fille de Jeanne-Marie Parly née Herland, conseillère d'État, ex-rectrice de l'académie de Caen[1], et directrice de cabinet de Claude Allègre au ministère de l'Éducation en 2000[2], et d'Edmond Parly (1907-1995), professeur de lettres, Florence Parly entre, après son diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (1984)[3],[1], à l'École nationale d'administration (promotion Fernand Braudel) en 1985[4].

Carrière

Direction du budget et cabinets ministériels

À sa sortie en 1987 de l'ENA, Florence Parly est administratrice civile à la Direction du budget[1]. Responsable de la synthèse des comptes sociaux, elle s'occupe de la création du revenu minimum d'insertion (RMI) puis de la contribution sociale généralisée (CSG)[2].

Puis, elle intègre les cabinets ministériels comme conseillère technique, auprès de Michel Durafour au ministère de la Fonction publique en mars 1991, et de Paul Quilès à partir de juin 1991, à l'Équipement et au Logement, puis à l'Intérieur[2].

Après la victoire de la droite aux législatives de 1993, Florence Parly réintègre la Direction du budget en qualité de chef des bureaux de la protection sociale et de la sécurité sociale puis de l'équipement, du logement, de la ville et de l'aménagement du territoire entre 1994 et 1995, et de la culture et de l'audiovisuel à partir de 1995[1].

Elle adhère au PS en 1995 et fréquente la section du 14e arrondissement de Paris[2].

Olivier Schrameck la repère et la recrute en juin 1997 dans le cabinet du Premier ministre Lionel Jospin comme conseillère pour les affaires budgétaires[2].

Secrétaire d'État au Budget

Elle est nommée secrétaire d'État au Budget le , devenant la benjamine du gouvernement[5]. En poste jusqu'au , Florence Parly seconde Christian Sautter, puis Laurent Fabius au ministère des Finances.

En couple depuis 1991 avec Martin Vial, alors directeur général du groupe La Poste[6] et depuis juillet 2015, commissaire aux participations de l'État[7]. Elle médiatise sa grossesse alors qu'elle est en fonction[8], posant notamment dans Elle sans révéler le nom de son compagnon[9].

Après Bercy

Candidate aux élections législatives en dans l'Yonne, Florence Parly perd au second tour contre Jean-Pierre Soisson avec 42,82 % des suffrages. Elle est vice-présidente de conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2006[10], ainsi qu'entre septembre 2004 et 2006, présidente du directoire de l'Agence régionale de développement d'Île-de-France[11]. Entre 2003 et 2005, Florence Parly est également responsable nationale, chargée de l'économie et de l'emploi au Parti socialiste[1].

Florence Parly quitte la vie politique[12] et devient en juin 2006 directrice de la stratégie des investissements à la direction financière d'Air France, jusqu'à sa nomination comme directrice générale adjointe d'Air France Cargo en [13].

En 2007, elle rejoint l'appel Gauche avenir, lancé entre autres par Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann, avec la participation, en 2008, aux banquets républicains sur l'unité de la gauche, de Benoît Hamon et Jean-Pierre Chevènement.

Dirigeante d'entreprise

De 2012 à juin 2017, elle était administratrice indépendante et présidente du Comité des nominations et des rémunérations chez Altran[14],[15],[16].

Le 1er janvier 2013, elle devient directrice générale adjointe de l’activité « Passage Point » à Point Orly et Escales France, chargée du redressement du court courrier dans le cadre du plan TransForm 2015. À ce titre, elle est membre du comité exécutif du groupe Air France. Elle est membre des conseils d'administration d'Air France et d'Ingenico Group. Elle quitte ses fonctions chez Air France fin août 2014[17].

Le , elle devient directrice générale déléguée de la SNCF[18] pour « assurer le pilotage stratégique et la cohérence économique » de l'entreprise dans le « contexte de profonde transformation » prévue par la réforme ferroviaire, officiellement chargée de la stratégie et des finances[19]. En mars 2016 Guillaume Pepy la nomme directrice générale de SNCF Voyageurs, la branche de la SNCF spécialisée dans le transport ferroviaire de voyageurs longue distance et à grande vitesse, en remplacement de Barbara Dalibard, à partir du 1er mai 2016[20]. À ce titre, elle pilote l'univers Voyageurs[21] de SNCF Mobilités, rassemblant les activités Voyages (TGV), Transilien, TER et Intercités, mais également le programme « porte à porte » de l'entreprise, soit 15,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 70 000 salariés et 5 millions de voyageurs chaque jour[22].

Elle siège à partir du 14 janvier 2016 au conseil de surveillance de l’entreprise Zodiac Aerospace, comme représentante du Fonds Stratégique de Participation, géré par le groupe Edmond de Rothschild[23], ainsi qu'aux conseils d'administration d'Altran et d'Ingenico.

Ministre des Armées

Florence Parly et James Mattis en octobre 2017.

Elle est nommée ministre des Armées le 21 juin 2017 dans le gouvernement Édouard Philippe (2)[24]. Geneviève Darrieussecq est nommée comme secretaire d'État à ses côtés.

Elle débute son mandat en remettant le 27 juin la Légion d'honneur à titre posthume au caporal Albéric Riveta, mort quelques jours plus tôt en opération extérieure au Mali. Elle décrira plus tard cet événement comme le fait le plus marquant de sa prise de fonction au ministère des Armées[25].

Une semaine après sa nomination, elle quitte les conseils d'administration de Zodiac Aerospace, Altran et Ingenico[26].

À la tête du ministère des Armées, elle défend notamment la loi de programmation militaire 2019-2025. Cette loi accorderait 295 milliards d'euros à la défense à l'horizon 2025[27].

Polémiques

Le 5 juillet 2017, l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné révèle[28] que Florence Parly est la cible du parquet national financier dans une affaire de trucages d'appels d’offres ayant eu lieu à la SNCF au profit de la société IBM[29]. Celle-ci aurait mis un certain temps à agir afin de corriger la situation délictueuse ; l'hebdomadaire la met également en cause dans son rôle concernant la mise au placard de l’un des cadres de la direction des achats, sanctionné pour avoir refusé ces pratiques. Le 11 décembre 2018, ce même lanceur d’alerte de la SNCF porte plainte contre la ministre pour « harcèlement moral, délit d’extorsion de consentement, complicité de malversation et subornation de témoin »[30].

Le 6 octobre 2017, le magazine hebdomadaire Marianne révèle que Florence Parly a perçu près de 52 000 euros par mois, durant le premier semestre 2017[31]. Cette rémunération au vu de son poste à la SNCF excède les plafonds prévus et choque, compte tenu de la situation financière dégradée de l'entreprise publique de transport ferroviaire[32],[33]

Le 3 novembre 2017, Marianne révèle que Florence Parly a reçu un parachute doré de 675 800 euros suite à son départ d'Air France en septembre 2014[34]. Outre un bilan personnel mitigé, cette indemnité choqua d'autant plus que la situation financière (129 millions d'euros de pertes en 2014[35]) et sociale (plans de départs volontaires[36]) d'Air France étaient largement dégradées.

Décorations

Notes et références

  1. a b c d et e Who's Who in France, 2008.
  2. a b c d et e Nathalie Raulin, « Florence Parly, 37 ans », Libération, 22 février 2000.
  3. http://www.sciences-po.asso.fr/profil/florence.parly84.
  4. Barbier Christophe, Karlin Elise, Mandonnet Eric, Parly? Parly? Ah! oui, Florence Parly!, L'Express, 27 janvier 2000.
  5. Florence Parly : le choix de Jospin, Le Point, 23 janvier 2007.
  6. Jean Darriulat, Martin Vial, nouveau patron de la Poste, Le Parisien, 16 décembre 2000
  7. Décret du 31 juillet 2015 portant nomination du commissaire aux participations de l'Etat - M. VIAL (Martin).
  8. Huret Marie, Garde d'enfants : la galère, L'Express, 31 août 2000.
  9. Catherine Maussion, « Guichet départ », Libération,‎ (lire en ligne).
  10. « Fiche de Florence Parly »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  11. « Florence Parly élue présidente de l'ARD », Bulletin des Communes, (consulté le ).
  12. « Ces politiciens qui… abandonnent la politique », sur Nord Éclair, (consulté le ).
  13. « Florence Parly directrice Air France cargo Air France KLM », sur Agefi, .
  14. L’époux de la nouvelle ministre des armées se retire des sujets liés au secteur de la défense sur lemonde.fr. 26 juin 2017.
  15. « Florence Parly: "représentante" de la banque Edmond de Rothschild »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur françoisruffin.fr (consulté le ).
  16. Conseil d'administration sur www.altran.com. Consulté le 30 juin 2017.
  17. « Florence Parly quitte Air France pour d'autres activités (direction) », lepoint.fr, 28 août 2014.
  18. http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2014/11/19/10001-20141119ARTFIG00263-florence-parly-ladiscrete.php.
  19. « Florence Parly est nommée dg déléguée Stratégie et Finances de la SNCF », sur MobiliCités (consulté le ).
  20. « Florence Parly est nommée dg de SNCF Voyageurs », sur mobilicites.com.
  21. http://www.sncf.com/fr/portrait-du-groupe/un-groupe-de-service.
  22. « L’équipe dirigeante - ÉPIC SNCF | SNCF », sur www.sncf.com (consulté le ).
  23. « Assemblée générale des actionnaires de Zodiac Aerospace 2016 », sur www.zodiacaerospace.com (consulté le ).
  24. AFP, « La haut fonctionnaire et ex-PS Florence Parly nommée ministre des Armées », Libération,‎ (lire en ligne).
  25. Ministère des Armées, « Vœux 2018 de Florence Parly aux Armées », (consulté le ).
  26. « Florence Parly et son mari abandonnent leurs activités dans le privé », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Dossier de presse de la Loi de programmation militaire 2019-2025 », sur calameo.com (consulté le ).
  28. « Le Canard enchainé - 2017.07.05 - Les snipers du Parquet ciblent la ministre des Armées.pdf | Avec la technologie Box », sur app.box.com (consulté le ).
  29. « Soupçons de marchés truqués entre IBM et la SNCF », Silicon,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Florence Parly visée par une plainte du lanceur d’alerte de la SNCF », (consulté le ).
  31. « Déclaration d'intérêts de Florence Parly », sur hatvp.fr, (consulté le ).
  32. « 52 000 euros par mois : pourquoi la rémunération de la ministre des Armées, Florence Parly, à la SNCF pose question », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  33. « SNCF : la ministre Florence Parly touchait 52.000 euros par mois pour vous faire préférer le train », sur marianne.net, (consulté le ).
  34. « Quand la ministre Florence Parly s'envolait d'Air France… avec un parachute de 675.000 euros », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. « Après les pertes de 2014, Air France-KLM vise le retour aux profits cette année - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le ).
  36. Le Point, magazine, « Air France : nouveau plan de départs volontaires », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Décret de nomination.
  38. Décret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes