Dominique (pays)

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Commonwealth de la Dominique

(en) Commonwealth of Dominica

Drapeau
Drapeau de la Dominique
Blason
Armoiries de la Dominique
Devise After God is the earth
Apwé Bondyé, sé la Tè
Après le Bon Dieu, c'est la Terre
Hymne Isle of Beauty, Isle of Splendour
Description de l'image LocationDominica.svg.
Administration
Forme de l'État République
Président Charles Savarin
Premier ministre Roosevelt Skerrit
Langues officielles Anglais, Créole et Français
Capitale Roseau

15° 18′ 12″ N, 61° 22′ 58″ O

Géographie
Plus grande ville Roseau
Superficie totale 754 km2
(classé 170e)
Superficie en eau 2,18
Fuseau horaire UTC GMT-4
Histoire
Entité précédente
Indépendance Royaume-Uni
Date
Démographie
Gentilé Dominiquais(e)
Population totale (2008) 72 514 hab.
(classé 183e)
Densité 96 hab./km2
Économie
Monnaie Dollar des Caraïbes orientales (XCD)
Divers
Code ISO 3166-1 DMA, DM
Domaine Internet .dm
Indicatif téléphonique +1-767

La Dominique, en forme longue le Commonwealth de la Dominique ou le Commonwealth de Dominique, en anglais Dominica et Commonwealth of Dominica, est un pays et une île de l'archipel des Caraïbes, localisée entre les îles françaises des Saintes, et Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord et de la Martinique au sud. Son nom précolombien est Wai'tu kubuli, qui signifie « Son corps est grand ». Le premier Européen à l'avoir abordée est Christophe Colomb en 1493. Le Commonwealth de la Dominique est membre du Caricom, de l'AEC, de l'OECO, du Commonwealth, de l'OEA, de l'ALBA, de l'ONU, et de la Francophonie. Avant son indépendance en 1978, la Dominique était un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)), et avant 1967 une colonie britannique membre de l'éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). La France a renoncé à ce territoire par le traité de Paris (1763). L'île fut passagèrement réoccupée par la suite.

Histoire

L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Caraïbes.

Le dimanche , lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu'il appelle ainsi Domingo - dimanche en espagnol -, d’où proviennent ses noms actuels : Dominique, en français, et Dominica, en anglais.

Les Indiens caraïbes doivent leur vie aux reliefs escarpés de la Dominique, ses forêts denses et sauvages. Venus du nord du Venezuela, ils s'étaient installés sur l'île bien avant que Christophe Colomb ne la découvre. Mais c'est ici seulement, cachés dans la nature, qu'ils ont échappé à l'extermination. En 1903, la Couronne britannique leur concéda quelques terres en propriété. Aujourd'hui, leurs 3 000 descendants, derniers héritiers de ces peuples précolombiens, vivent pour la plupart dans l'Indian Carib Reserve (1 480 hectares), autour de la petite ville de Salybia, au nord-est de l'île. Malgré les métissages, ils revendiquent leur identité.

En 1625, lors de la guerre de Trente Ans, les Espagnols laissent la place aux Français puis au cours du XVIIe siècle, Français et Anglais s’affrontent pour gouverner l'île. Deux fois leurs canonnades détruiront totalement Roseau. En 1660, Français et Anglais abandonnent l’île aux Caraïbes et la déclarent zone neutre pour mettre fin aux conflits, par la signature d'un traité de paix entre les Français, les Anglais et les Caraïbes.

Déjà installés à la Martinique et à la Guadeloupe, les Français s'implantent petit à petit à la Dominique en y introduisant la culture du café. Ils importent des esclaves africains pour combler la main-d'œuvre dont ils ont besoin. Mais les Britanniques s'approprient de nouveau l'île en 1759. À l'issue de la guerre de Sept Ans, par le traité de Paris (1763), la France cède la Dominique à l’Angleterre ; mais entre 1772 et 1814, les Français rompent le traité et s’emparent par deux fois de la Dominique. En 1814, après une dernière tentative de reconquête en incendiant de nouveau Roseau, les Français abandonnent définitivement l’île en échange d’une indemnité et cette dernière redevient britannique.

L'esclavage est aboli à la Dominique en 1833. Comme il ne le fut qu'en 1848 dans les îles voisines de la Martinique et de la Guadeloupe, de nombreux esclaves s'enfuirent de ces îles pendant cette période, à l'aide de moyens de fortune, pour essayer de trouver refuge à la Dominique.

En 1898, l'île reçoit le statut de Colonie de la Couronne britannique. En 1956, elle acquiert son indépendance au sein de l'éphémère Fédération des Antilles britanniques et, en 1967, elle devient État associé au Commonwealth et entame l’installation d’un régime démocratique. L’indépendance de la Dominique est déclarée le 3 novembre 1978, lors du 485e anniversaire de sa découverte par Christophe Colomb.

Politique

La Dominique est une république démocratique qui combine des aspects du modèle républicain et du « système de Westminster ». Le Président est élu par le parlement, et a un mandat de cinq ans (art.18 de la Constitution). En accord avec l'article 59 de la Constitution, il choisit comme premier ministre un député qui a l'appui d'une majorité au sein du Parlement[1].

Géographie

Au centre l'île de la Dominique, entourée de la Martinique au sud et au nord de l'archipel de la Guadeloupe: Les Saintes, Marie-Galante la Grande-Terre et Basse-Terre.
Carte de la Dominique
  • Superficie : 754 km2
  • Densité : 91 hab./km²
  • Frontières terrestres :km
  • Littoral : 148 km
  • Altitudes extrêmes :m → + 1 447 m
  • Indépendance : (ancienne colonie britannique)

L’Île de la Dominique est située en plein cœur des petites Antilles, au nord de la Martinique et au sud des Îles des Saintes et Marie-Galante, deux des Antilles françaises dépendantes de la Guadeloupe. Elle mesure 46 km de longueur, sur 25 km de largeur, soit une superficie de 750 km2. L'île est composée d'une chaine de hauts pitons de son extrémité septentrionale à sa pointe méridionale, dont le plus élevé, le Morne Diablotin culmine à 1 447 m. La Dominique jouit d’un climat tropical avec des pluies abondantes qui alimentent les chutes d’eau. Il y a environ 30 chutes d’eau formant des piscines naturelles, des sources d’eaux chaudes, 365 rivières et 6 sortes de forêts tropicales[réf. souhaitée]dont la célèbre « Rain Forest » unique en son genre. Le parc national de Morne Trois Pitons est classé au patrimoine mondial naturel par l’UNESCO[2]. L'île de la Dominique démontre un volcanisme de type récent d'intense activité comme les sites du « Boiling Lake », lac en ébullition, et la Vallée de la Désolation. Cette vallée est constituée de sources chaudes qui empêchent le développement de toute vie végétale[réf. souhaitée], contrastant ainsi avec les forêts tropicales environnantes. Les habitants de l’île au nombre de 70 000, sont concentrés essentiellement sur la côte ouest, à Roseau, la capitale, forte de 24 000 habitants, et à Portsmouth au nord. Il demeure encore 3 000 indiens, préservant leurs traditions, sur la côte est.

Scott's Head


Milieu naturel

Les richesses écologiques de l'île ont été affectées par le développement de l'agriculture et des bananeraies, ainsi que par l'introduction de nombreuses espèces exogènes, devenant parfois invasives.
Après une économie basée sur l'agriculture et l'exportation de bananes qui a rendu l'île vulnérable aux catastrophes climatiques et crises du marché, la Dominique a souhaité développer un programme d'écotourisme, récompensé par la certification « GreenGlobe21 » validant la qualité écotouristique de cette destination pour la première fois attribuée à une île des Caraïbes. La Dominique veut aller plus loin, avec depuis 2007 un programme sur 10 ans visant à transformer l'île en une ‘île biologique’ par la conjugaison de l’écotourisme, de l’agrotourisme et d'un tourisme de santé, avec la conversion de l'agriculture à la production biologique, un commerce éthique et équitable ne nécessitant pas de consommation excessive des ressources naturelles[3].

L'« île nature » a frappé un grand coup : en janvier 2011, s'est ouvert un sentier de randonnée inédit dans la Caraïbe, le Waitukubuli National Trail (WNT). Long de 185 kilomètres, partagé en quatorze segments, il traverse le territoire du sud au nord et emmène les marcheurs au cœur d'un environnement étonnant. « Nous avons tout tracé à la main, dans la forêt, pour retrouver les chemins que nos ancêtres parcouraient », explique Edison Henry, le chef du projet. Fendant la densité tropicale, le WNT se faufille entre manguiers, corossols et gommiers, sous l'œil du sisserou. Ce grand perroquet au ventre pourpre et aux ailes vertes, unique au monde, est l'emblème national. Timide, il se montre aux randonneurs discrets. Les rivières, elles, abondent le long du parcours. « Il y en a une pour chaque jour de l'année », à en croire la légende populaire. Et certaines débouchent sur des chutes d'eau. Victoria, Sari Sari ou Middelham... Annoncées par un grondement intriguant, elles rehaussent la forêt de piscines naturelles vert émeraude. Plus loin et plus haut, la Dominique abrite le deuxième plus grand lac bouillonnant de la planète, au cœur du parc national Morne Trois Pitons classé au patrimoine mondial[4].

Subdivisions

La Dominique est divisée en 10 paroisses.

Économie

L'économie dominiquaise dépend surtout du tourisme et de l'agriculture. En effet, l'agriculture, principalement la banane, représente 18 % du PIB et emploie 28 % de la main-d'œuvre. Les services (dont le tourisme) représentaient 58 % du PIB et 40 % de la main-d'œuvre en 2002. Des réformes ont été entreprises afin de développer les services financiers off-shore à l'instar d'autres îles de la région. C'est également un pavillon de complaisance.

Projet Géothermique Caraïbes

À partir de 2003, le Gouvernement de la Dominique, les Régions Guadeloupe et Martinique, l'Agence française de développement (AFD), l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) ont envisagé de conduire en coopération un projet de développement des ressources géothermales de la Dominique. Prévoyant d’exporter l'essentiel de la production électrique via des câbles sous-marins vers les deux îles françaises voisines (Guadeloupe et Martinique) qui constituent deux pôles de consommation électrique en forte croissance dans la Caraïbe.

Phase I : En 2005 une étude préliminaire de cadrage technique et économique a eu lieu entre la Dominique et EDF pour la France, mais aussi plusieurs intervenants économiques.

Phase II : À partir de 2013 une nouvelle phase s'ouvre avec le forage de premiers puits. Cette phase de préfiguration de la production doit aboutir à l'évaluation de la production et par la suite la mise en place d'une super centrale de production.

Démographie

La population de la Dominique croît peu, du fait de l'exode de la population vers d'autres pays. La population est très majoritairement d'origine africaine, 70 % de celle-ci est catholique. On note également la présence de la dernière population indigène des Antilles, les Caraïbes, comptant 3 000 individus.

Culture

Bien que la langue officielle du pays soit l'anglais, 80 % des citoyens s'expriment en créole dominiquais.

Les ordres et décorations de la Dominique

  • Ordre du Sissérou (Sisserou Award of Honour).
  • Ordre de la Dominique (Dominica Award of Honour), la plus haute distinction.

Codification

La Dominique a pour codes :

Communications et infrastructures

  • Lignes de téléphone : 19 000 (en 1996)
  • Téléphones portables : 461 (en 1996)
  • Postes de radio : 46 000 (en 1997)
  • Postes de télévision : 6 000 (en 1997)
  • Utilisateurs d'Internet : 2 000 (en 2000)
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 16 (en 2000)
  • Routes : 750 km (dont 375 km goudronnés) (en 2001)
  • Voies ferrées : 0 km
  • Voies navigables : 1 km
  • Nombre d'aéroports : 2 (les 2 avec des pistes goudronnées) (en 2009)

Notes et références

Liens externes

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