Territoire des Comores

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Territoire des Comores

1946–1975

Drapeau
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Informations générales
Statut Territoire d'outre-mer
Capitale Dzaoudzi puis Moroni en 1962
Histoire et événements
1958 adoption de la Communauté française
juin 1972 dissolution de l'assemblée
15 juin 1973 Accords pour la consultation pour l'indépendance
22 décembre 1974 Consultation
Proclamation d'indépendance

Entités précédentes :

Le territoire des Comores était un territoire d'outre-mer (TOM) français détaché de la colonie de Madagascar le [1] et composé des quatre îles principales de l'archipel des Comores (Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte). Il faisait partie de l'Union française sous la Quatrième République (1946-1958), puis de la Communauté française instaurée par la Constitution de la Cinquième République à partir de 1958.

En 1975, à la suite d'une consultation de la population de l'archipel, le territoire est divisé : trois des quatre îles (Grande Comore, Mohéli et Anjouan) prennent leur indépendance en constituant le nouvel État comorien, tandis que Mayotte choisit de rester un territoire d'outre-mer français, lequel territoire deviendra le 101e département français en date du .

Histoire[modifier | modifier le code]

  • 1946
    • Loi du conférant une autonomie administrative et financière à l’archipel des Comores.
    • Décret du portant réorganisation administrative de l’archipel des Comores, nomination du gouverneur notamment par décret sur proposition du ministre de l’administrateur supérieur.
    • décret du portant création d’un conseil général dans l’archipel des Comores.
  • décret du , à partir de la Loi-cadre Defferre du modifiant le statut du TOM. Le territoire bénéficie d'une semi-autonomie et d'un gouvernement. Les quatre députés mahorais demandent la départementalisation. Les deux collèges électoraux, de droit local et de droit commun, sont fusionnés.
  • 1958
    • Le , la décision de transférer le chef-lieu à Moroni, à Grande Comore, est prise, malgré l'opposition des élus de Mayotte.
    • Le , référendum pour l'adoption du statut d’État membre de la communauté[2].
    • Le pour protester contre le transfert de chef-lieu, plusieurs centaines de mahorais se réunissent au congrès des notables qui sera à l'origine du MPM, anti-indépendantiste[3]
  • Loi du concernant le régime d'autonomie de gestion[2], les quatre députés mahorais s'y opposent. Durant un an et demi, Mayotte subit un « blocus » organisé par le gouvernement du territoire et ne reçoit plus les aliments de base que de manière restreinte[4].
  • 1963
    • Ouverture du premier lycée à Moroni[2]
  • , transfert du trésor de Dzaoudzi à Moroni. Cheikh, chassé de Mayotte et humilié, prend une série de mesures vexatoires, il limite par exemple le nombre de barges reliant Petite et Grande terre
  • Le , Cheik force les quatre élus mahorais à la démission à la suite de l’assaut des chatouilleuses contre l'antenne de l'ORTF de Mayotte. Celles-ci protestaient contre un discours condescendant de Cheik envers elles et plus généralement envers les mahorais[5].
  • 1968
    • Loi du , Élargissement des compétences territoriales[6]
    • Création de la garde comorienne[7]
    • juin, Premières épreuves au baccalauréat[2]
  • Décret du sur l'organisation des pouvoirs publics aux Comores
  • 1972
    • le , Pierre Messmer, ministre chargé de l'Outre-mer, et futur Premier ministre, déclare que si Mayotte souhaite rester française, elle le restera[8].
    • juin, chute du gouvernement de Said Ibrahim
    • Élections cantonales du 3 décembre 1972
    • Le , résolution de l'assemblée territoriale concernant la prise d'indépendance
  • Accords du 15 juin 1973 et loi du
  • Consultation du 22 décembre 1974, concernant l'indépendance
  • 1975
    • Le le parlement français entérine la décision du Premier ministre Jacques Chirac concernant le maintien de Mayotte au sein de la République française.
    • Le , prise d'indépendance unilatérale de l'État comorien.
    • Le , Résolution 376 du Conseil de sécurité des Nations unies.
    • Le le territoire n'existe plus officiellement. Lui succède, uniquement sur l'île restant française, le nouveau territoire d'outre-mer de Mayotte.

Parlementaires[modifier | modifier le code]

Sénateurs[modifier | modifier le code]

Députés[modifier | modifier le code]

Conseil général des Comores[modifier | modifier le code]

Créé le , il a plus de pouvoir qu'un conseil général en France[12].

Les institutions[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de l'archipel est dominée par celle de la Société Comores Bambao, ancienne société coloniale de Bambao. En 1936, elle gérait la plus grande partie des terres arables de l'archipel et disposait d'un monopole d'implantation pour les sociétés non-autochtones.

Déjà en 1960, les Comores n'étaient plus alimentairement autosuffisant, les biens alimentaires représentait 30 à 35 % des importations en 1963[13].

En 1974, les exportations du territoire, essentiellement de la vanille, du coprah, de l'ylang-ylang et de la girofle représentaient 1,5 milliard de francs CFA tandis que les importations étaient de 3 milliards de francs CFA[14]. Les aliments de base étaient subventionnés même si, par exemple, les députés Ahmed Mohamed, Ahmed Abdallah et le chiite ismaélien Abdul Rassul Kalfane se partageaient le fructueux monopole d'importation du riz[14],[15].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]