Gouvernement Édouard Philippe (2)
Président | Emmanuel Macron |
---|---|
Premier ministre | Édouard Philippe |
Législature | XVe législature |
Formation | |
Durée | 6 ans, 10 mois et 21 jours |
Coalition | LREM - MoDem - MRSL - Agir |
---|---|
Ministres | 19 |
Secrétaires d'État | 12 |
Femmes | 16 |
Hommes | 15 |
Moyenne d'âge | 51 ans |
Assemblée nationale (2017-2019) |
370 / 577 |
---|---|
Assemblée nationale (depuis 2019) |
363 / 577 |
Le second gouvernement Édouard Philippe est le quarante-et-unième gouvernement de la France sous la Cinquième République. Dirigé par le Premier ministre Édouard Philippe, c'est le deuxième gouvernement formé sous la présidence d'Emmanuel Macron.
Formé à l'issue des élections législatives de 2017 remportées par la majorité présidentielle, il reprend une grande partie des membres du gouvernement précédent, mais présente néanmoins des changements plus importants qu'attendus. En effet, quatre ministres sont amenés à se retirer lors de la formation du gouvernement.
Le 16 octobre 2018, le gouvernement est profondément remanié.
Contexte de formation
À la suite des élections législatives françaises de 2017, le 19 juin 2017, le Premier ministre présente la démission de son gouvernement au président de la République, qui le charge d'en former un nouveau[1],[2],[3],[4]. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, annonce alors un « réajustement à la marge, et plutôt technique »[5].
Mais quatre ministres du précédent gouvernement sont amenés à se retirer, car visés par des enquêtes préliminaires de la justice : l'ancien secrétaire général de La République en marche Richard Ferrand pour de présumés montages financiers lorsqu'il dirigeait les Mutuelles de Bretagne[6], et les deux MoDem Marielle de Sarnez et François Bayrou, ainsi que Sylvie Goulard (ex-MoDem, désormais LREM) soupçonnés d'avoir utilisé des emplois fictifs dans le cadre de leurs activités au Parlement européen[7]. Les modifications de l'équipe gouvernementale s'avèrent donc plus importantes que ne le prévoyaient les commentateurs. Le gouvernement reste cependant soutenu par le MoDem[8].
L'annonce de la composition du gouvernement est traditionnellement faite depuis le perron du palais de l'Élysée. Exceptionnellement, ayant lieu en même temps que la fête de la musique le 21 juin, elle s'est faite depuis les jardins ; le perron étant occupé par un orchestre colombien en l'honneur du président Juan Manuel Santos en visite diplomatique[9].
Composition initiale
Le gouvernement nommé le 21 juin est composé de trente membres dont quinze femmes et quinze hommes, parmi lesquels le Premier ministre ; il comprend dix-neuf ministres et dix secrétaires d'État[10] :
- Dix ministres et trois secrétaires d'État sont présentés comme étant de la « société civile ». Parmi eux :
- un est un ancien candidat de la primaire écologiste de 2011 : Nicolas Hulot[11] ;
- quatre ont exercé dans des cabinets ministériels ou des conseils régionaux socialistes : Marlène Schiappa, Élisabeth Borne, Muriel Pénicaud[11] et Nicole Belloubet ;
- un fut membre du Parti socialiste et s'impliqua dans la primaire citoyenne de 2011 puis dans la campagne de François Hollande en 2012 : Mounir Mahjoubi[11] ;
- un a exercé dans des cabinets ministériels de l'Union pour un mouvement populaire : Jean-Michel Blanquer[12], même si celui-ci conteste être marqué à droite[13] ;
- une a exercé pendant 26 ans comme haut fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères : Nathalie Loiseau
- cinq n'ont jamais exercé de responsabilités politiques : Laura Flessel, Sophie Cluzel, Agnès Buzyn, Frédérique Vidal et Françoise Nyssen[11] ;
- Deux ministres et sept secrétaires d'État sont issus de La République en marche (LREM), dont six étaient auparavant membres ou proches du PS et deux de LR ;
- Trois ministres sont issus du Parti socialiste (PS) : Gérard Collomb, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly ;
- Deux ministres sont issus du Parti radical de gauche (PRG) : Jacques Mézard et Annick Girardin ;
- Une ministre et une secrétaire d'État sont issues du Mouvement démocrate (MoDem) : Jacqueline Gourault et Geneviève Darrieussecq ;
- Deux ministres et un secrétaire d'État sont issus des Républicains (LR), en plus du Premier ministre : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu.
À noter que six ministres adhèrent à La République en marche durant leurs fonctions : Bruno Le Maire, Jean-Michel Blanquer, Muriel Pénicaud, Agnès Buzyn, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu.
Premier ministre
Ministres d'État
Titre | Titulaire |
---|---|
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur | Gérard Collomb |
Ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire | Nicolas Hulot |
Ministres
Ministres auprès d'un ministre
Secrétaires d'État
Évolution de la composition du gouvernement
Le 19 juin 2017, Richard Ferrand, ministre de la Cohésion du territoire, avait démissionné du gouvernement précédent pour briguer la présidence du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale[14].
Le lendemain, Sylvie Goulard, ministre des Armées, avait annoncé quitter le gouvernement, pour se tenir à la disposition de la justice dans le cadre de l'enquête préliminaire sur les assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen[15].
Le 21 juin 2017, François Bayrou, ministre de la Justice et président du MoDem, et Marielle de Sarnez, ministre délégué aux Affaires européennes et vice-présidente de ce même parti, mis en cause, eux aussi, dans l'affaire des assistants parlementaires, annoncent qu'ils ne feront pas partie du nouveau gouvernement[16]. Après avoir été élue députée, Marielle de Sarnez est désignée présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale[17].
Comparaison avec le premier gouvernement Philippe
Changement de ministre, à portefeuille identique :
- Florence Parly est nommée ministre des Armées, en remplacement de Sylvie Goulard. Elle devient ainsi la troisième femme à occuper ce poste[N 1].
- Nicole Belloubet, membre du Conseil constitutionnel et proche du PS, est nommée Garde des Sceaux, ministre de la Justice en remplacement de François Bayrou.
- Richard Ferrand est remplacé à la Cohésion des territoires par Jacques Mézard, lui-même remplacé à l'Agriculture par Stéphane Travert, proche d'Emmanuel Macron.
- La délégation de ministère aux Affaires européennes est confiée à Nathalie Loiseau en remplacement de Marielle de Sarnez.
Portefeuilles enrichis ou reformulés :
- Le ministère de l'Économie redevient ministère de l'Économie et des Finances.
Changement de statut :
- Le ministre de la Justice perd le statut de ministre d'État.
En termes d'effectifs, avec un poste de ministre auprès d'un ministre et six secrétariats d'État créés, il y a sept postes de plus par rapport au premier gouvernement Philippe.
Remaniement ministériel du 24 novembre 2017
Le gouvernement est remanié le 24 novembre 2017[18], après l'élection à la présidence du parti La République en marche de Christophe Castaner. Celui-ci perd sa fonction de porte-parole du gouvernement, mais conserve son secrétariat d'État chargé des Relations avec le Parlement.
Quant à Benjamin Griveaux, il reprend cette charge de porte-parole du gouvernement mais ne sera plus secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Pour le remplacer est nommée Delphine Gény-Stephann.
Olivier Dussopt, issu du Parti socialiste fait son entrée au gouvernement en tant que secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin. Il doit notamment intervenir sur les sujets relatifs à la fonction publique[19].
Remaniement ministériel du 4 septembre 2018
Le 28 août 2018, Nicolas Hulot annonce sa démission du gouvernement[20]. Sa lettre de démission parvient à l’Élysée le 29 août[21] et le 31 août, il ne participe pas au conseil des ministres[22]. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux annonce que le remaniement ministériel interviendra d'ici le , pour un conseil des ministres « au complet » le lendemain[23],[24].
Nicolas Hulot est remplacé par le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy[23],[25].
En outre, Roxana Maracineanu est nommée ministre des Sports en remplacement de Laura Flessel, démissionnaire[23],[26].
Ajustement du 3 octobre 2018
Le , le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, présente sa démission à Emmanuel Macron, qui la refuse[27],[28]. Gérard Collomb réaffirme pourtant son intention de démissionner de ses fonctions le même jour[29], puis de nouveau le lendemain, ce qui contraint le président de la République à entériner son départ[30],[31]. Ce dernier charge alors le Premier ministre Édouard Philippe d'assurer l'intérim avant un prochain remaniement[30].
Remaniement ministériel du 16 octobre 2018
Un remaniement ministériel a lieu le 16 octobre 2018[32]. Repoussé à plusieurs reprises à la suite de la démission de Gérard Collomb, il est marqué par le refus d’un nombre important de personnalités d’intégrer le gouvernement[33],[34],[35].
Christophe Castaner est nommé ministre de l'Intérieur, ce qui met un terme à l’intérim d’Édouard Philippe, le plus long de la Ve République place Beauvau[36]. Marc Fesneau remplace Christophe Castaner aux Relations avec le Parlement. Franck Riester est nommé ministre de la Culture en remplacement de Françoise Nyssen. Didier Guillaume est nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation en remplacement de Stéphane Travert. Jacqueline Gourault est nommée ministre de la Cohésion des territoires en remplacement de Jacques Mézard et son portefeuille est élargi aux Relations avec les collectivités territoriales. Delphine Gény-Stephann n'est pas reconduite.
Sont également nommés secrétaires d'État Gabriel Attal à l'Éducation nationale, Laurent Nuñez à l'Intérieur, Christelle Dubos aux Solidarités et à la Santé, Agnès Pannier-Runacher à l'Économie et Emmanuelle Wargon à l'Écologie.
Par ailleurs, plusieurs membres du gouvernement voient leurs attributions modifiées (Sébastien Lecornu, Mounir Mahjoubi) ou élargies (Jean-Michel Blanquer, Marlène Schiappa, Julien Denormandie)[37].
Ajustement du 25 janvier 2019
Le , Adrien Taquet est nommé secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé[38]. Il est notamment chargé d'intervenir sur les sujets relatifs à la protection de l'enfance[39].
Remaniement ministériel du 31 mars 2019
Nathalie Loiseau démissionne le 27 mars du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres, pour conduire la liste de la majorité présidentielle aux élections européennes. Jean-Yves Le Drian, son ancien ministre de tutelle, reprend directement ses attributions, dans l’attente de la nomination d’un successeur.
L’Élysée entérine aussi, le soir même, les départs de Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi[40], en raison de leur volonté de se préparer aux élections municipales de 2020 à Paris.
Leurs successeurs sont annoncés le 31 mars et sont respectivement la députée Amélie de Montchalin et deux conseillers proches du chef de l'État, Sibeth Ndiaye et Cédric O.
Ajustement du 16 juillet 2019
Le , après diverses révélations de Mediapart au sujet du ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, dont notamment une sur l'utilisation de ses indemnités de mandat lorsqu'il était député, ce dernier démissionne. Il sera resté dix mois en fonction[41]. Il est remplacé quelques heures après par Élisabeth Borne, jusque là ministre chargée des Transports. Contrairement à son prédécesseur, elle n'est pas nommée ministre d'État[42].
Ajustement du 3 septembre 2019
Le Haut-commissaire à la réforme de la retraite, Jean-Paul Delevoye entre au gouvernement avec une appellation proche de sa fonction administrative précédente (haut-commissaire aux retraites au lieu de haut-commissaire à la réforme des retraites) et est rattaché auprès de Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.
Jean-Baptiste Djebbari est nommé secrétaire d'État chargé des Transports et est rattaché auprès d'Élisabeth Borne ministre de la Transition écologique.
Galerie du gouvernement actuel
Premier ministre
Image | Fonction | Nom | Parti | |
---|---|---|---|---|
Premier ministre | Édouard Philippe | DVD[43] |
Ministres
Ministres auprès d'un ministre
Haut-commissaire
Image | Fonction | Ministre de délégation | Nom | Parti | |
---|---|---|---|---|---|
Haut-commissaire aux Retraites | Ministre des Solidarités et de la Santé | Jean-Paul Delevoye | LREM |
Secrétaires d'État
Parité hommes - femmes
Le gouvernement comporte seize femmes sur trente-et-un ministres. Deux femmes occupent un ministère régalien (Nicole Belloubet à la Justice et Florence Parly aux Armées), et les trois ministres auprès d'un ministre sont des hommes. Premier ministre inclus, la parité numérique est respectée.
Relations avec le Parlement
Vote de confiance du 4 juillet 2017
Le 4 juillet 2017, le Premier ministre a présenté la déclaration de politique générale du gouvernement, suivant l'article 49 alinéa premier de la Constitution. Édouard Philippe reçoit la confiance de l'Assemblée nationale par 370 voix pour, 67 contre et 129 abstentions[49], ce qui constitue une abstention record sous la Cinquième République[50].
Position | Groupe | Non-inscrits | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GDR | LFI | NG | LREM | MoDem | LC | LR | |||
POUR | 0 | 0 | 3 | 305 | 46 | 12 | 1 | 3 | 370 |
CONTRE | 12 | 17 | 5 | 0 | 0 | 0 | 23 | 10 | 67 |
ABSTENTION | 4 | 0 | 23 | 0 | 0 | 23 | 75 | 4 | 129 |
NON-VOTANT | 0 | 0 | 0 | 8 | 1 | 0 | 0 | 0 | 9 |
Motions de censure du 31 juillet 2018
Aux termes de l’alinéa 2 de l’article 49 de la Constitution, « l’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure ».
Le , les députés du groupe Les Républicains déposent une motion de censure du gouvernement pour sa gestion de l’affaire Benalla. Les trois groupes d’opposition de gauche (Nouvelle Gauche, La France insoumise et la Gauche démocrate et républicaine) font de même le lendemain[51].
Dès le , Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti socialiste, indique que les députés du groupe Nouvelle Gauche pourraient voter la motion de censure déposée par Les Républicains[52], avant de se raviser quatre jours plus tard[53]. Le , Marine Le Pen, députée NI du Pas-de-Calais et présidente du Rassemblement national, apporte son soutien aux motions[54]. Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, annonce que son groupe votera en faveur de celle présentée par LR[55].
Les textes des motions sont débattus le à l’Assemblée nationale. Cependant, l’existence d’une majorité de 389 députés favorables à l’action du gouvernement rend presque impossible l’adoption des deux motions provoquées par l’affaire Benalla[51]. En effet, la motion des Républicains obtient 143 voix et celle de la gauche 74 voix. Elle ne sont donc pas adoptées[56].
Position | Groupe | Non-inscrits | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GDR | LFI | NG | LREM | MoDem | UAI | LR | |||
POUR (droite) | 14 | 17 | 0 | 0 | 0 | 0 | 101 | 11 | 143 |
POUR (gauche) | 15 | 17 | 30 | 0 | 0 | 0 | 2 | 10 | 74 |
Motion de censure du 13 décembre 2018
Le , les groupes d’opposition de gauche à l’Assemblée nationale déposent une nouvelle motion de censure du gouvernement pour sa gestion de la crise des Gilets jaunes[57]. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, cette motion de censure « sert à montrer qu’il y a d’autres voies possibles »[58], mais comme pour les précédentes, celle-ci a peu de chances d’être adoptée, les groupes de gauche comptant 62 membres sur 577 députés[58].
Le groupe Les Républicains annonce qu’il ne s’associera, ni ne votera la motion de censure[59], tandis que les députés du Rassemblement national soutiennent l’initiative[60].
La motion de censure est rejetée le avec 70 voix pour[60],[61].
Position | Groupe | Non-inscrits | Total | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GDR | LFI | SOC | LT | LREM | MoDem | UAI | LR | |||
POUR | 15 | 16 | 29 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 9 | 70 |
Votes de confiance des 12 et 13 juin 2019
A l'Assemblée nationale le 12 juin
Le 12 juin 2019, le Premier ministre reçoit la confiance de l'Assemblée nationale par 363 voix pour, 163 contre et 47 abstentions[62].
Position | Groupe | Non-inscrits | Total | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GDR | LFI | SOC | LT | LREM | MoDem | UI | LR | |||
POUR | 0 | 0 | 0 | 2 | 304 | 46 | 11 | 0 | 0 | 363 |
CONTRE | 15 | 17 | 29 | 8 | 0 | 0 | 0 | 81 | 13 | 163 |
ABSTENTION | 0 | 0 | 0 | 8 | 0 | 0 | 16 | 22 | 1 | 47 |
NON-VOTANT | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 |
Au Sénat le 13 juin
Le 13 juin 2019, le Premier ministre ne reçoit pas la confiance du Sénat car 181 sénateurs se sont abstenus, 93 ont voté contre et 71 pour[63].
Position | Groupe | RASNAG | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
CRCE | SOCR | RDSE | LREM | UC | LIRT | LR | |||
POUR | 0 | 0 | 12 | 22 | 23 | 12 | 1 | 1 | 71 |
CONTRE | 16 | 62 | 3 | 0 | 0 | 0 | 10 | 2 | 93 |
ABSTENTION | 0 | 10 | 8 | 0 | 28 | 1 | 132 | 2 | 181 |
NON-VOTANT | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 3 |
Mesures prises par le gouvernement
- Ordonnances pour réformer le code du travail, signées le 22 septembre 2017 ;
- Loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme[64] ;
- Plan pour le climat et la transition énergétique, présenté par Nicolas Hulot le 6 juillet 2017[65] ;
- Lois pour la confiance dans la vie politique[66] ;
- Projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises ;
- Projet de loi pour une école de la confiance
- Loi Évolution du logement et aménagement numérique, présentée au Conseil des ministres en avril 2018[67].
- Projet de réforme de l'Assurance Chômage 2019.[68]
En juillet 2018, le gouvernement décide de financer la suppression de la taxe d'habitation, une des mesures phares de la campagne d'Emmanuel Macron lors des élections présidentielles, par le déficit[69].
Cabinets ministériels
Les nominations aux postes fonctionnels du cabinet du Premier ministre paraissent au Journal officiel[70].
Les Jours relève que les cabinets ministériels sont composés de conseillers ayant travaillé sous des gouvernements à la fois de droite et de gauche, ce qui constitue une « petite révolution culturelle » : « Le nouveau pouvoir macroniste réalise la fusion des « technos » issus du hollandisme jusqu’au sarkozysme »[71].
Évaluation
Chaque mercredi en Conseil des ministres, un ou deux ministres ont la charge de s'exprimer devant le gouvernement et le président de la République sur les travaux en cours de leur ministère[72].
Au mois de juillet 2018, après un an d'exercice, Édouard Philippe reçoit, à la demande d'Emmanuel Macron, les différents ministres de manière individuelle, pour faire avec eux un premier bilan de l'action gouvernementale « dans le but d'améliorer l'action collective »[73]. Cette méthode avait déjà été employée sous la présidence de Nicolas Sarkozy[74].
Notes et références
Notes
- Après Michèle Alliot-Marie du 7 mai 2002 au 15 mai 2007, et Sylvie Goulard du 17 mai au 19 juin 2017.
Références
- « Edouard Philippe reconduit et chargé de former le nouveau gouvernement d'ici à mercredi », sur Le Figaro (consulté le )
- « Edouard Philippe va démissionner et former un nouveau gouvernement », sur Franceinfo (consulté le )
- Décret du 19 juin 2017 relatif à la cessation des fonctions du Gouvernement
- Décret du 19 juin 2017 portant nomination du Premier ministre
- « Démission du gouvernement : qui pourrait intégrer le casting de Macron et Philippe à la faveur du "remaniement technique"? », sur LCI (consulté le )
- Vincent Michelon, « Vous n'avez pas tout suivi à l'affaire Richard Ferrand ? Voici ce qu'il faut savoir », sur LCI (consulté le )
- Kocila Makdeche, « Goulard, Bayrou, de Sarnez : comment expliquer la démission de tous les ministres MoDem ? », sur Franceinfo, (consulté le )
- « DIRECT. Bayrou dénonce une "campagne mensongère" contre le MoDem et réaffirme son soutien à Macron », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
- « EN DIRECT - “Philippe : Nous sommes dans le même état d'esprit qu'avec le premier gouvernement” La composition du nouveau gouvernement annoncée à 19 h 15 », sur Le Figaro.fr,
- Décret du 21 juin 2017 relatif à la composition du Gouvernement
- Éléa Pommiers, « Les ministres de la société civile sont-ils vraiment étrangers à la politique ? », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Mattea Battaglia et Aurélie Collas, « Jean-Michel Blanquer, un spécialiste marqué à droite à l’éducation nationale », sur Le Monde, (consulté le )
- « Le ministre de l'Éducation Blanquer juge « caricatural » de le présenter en homme de droite », sur Le Figaro,
- « Macron déplace Ferrand du gouvernement à l'Assemblée » (consulté le )
- « Sylvie Goulard quitte le gouvernement », sur Le Monde,
- « François Bayrou et Marielle de Sarnez quittent le gouvernement », sur www.liberation.fr, Libération, (consulté le )
- AFP, « Assemblée : Marielle de Sarnez désignée présidente de la commission des Affaires étrangères », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Décret du 24 novembre 2017 relatif à la composition du Gouvernement
- « Site officiel d'Olivier Dussopt »
- « Nicolas Hulot annonce sa démission du gouvernement », Le Monde, (lire en ligne).
- « Nicolas Hulot a envoyé sa lettre de démission à Emmanuel Macron », FIGARO, (lire en ligne)
- « Gouvernement : une chaise vide au conseil des ministres », sur Franceinfo (consulté le )
- Décret du 4 septembre 2018 relatif à la composition du Gouvernement
- « Remaniement : le gouvernement sera "au complet" mardi prochain, annonce Griveaux », sur RTL, .
- « Remaniement : François de Rugy remplace Nicolas Hulot », sur RTL.fr, .
- Eurosport, « Roxana Maracineanu nommée ministre des Sports en remplacement de Laura Flessel », sur Eurosport, (consulté le )
- https://www.lemonde.fr/gouvernement-philippe/article/2018/10/01/collomb-presente-sa-demission-macron-le-maintient-au-gouvernement_5363039_5129180.html
- https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/gerard-collomb-a-presente-sa-demission-a-emmanuel-macron-qui-l-a-refusee_2966027.html
- « Collomb force Macron à accepter sa démission : le bras de fer en 6 actes », sur L'Obs (consulté le )
- Décret du 3 octobre 2018 relatif à la composition du Gouvernement
- « Collomb-Macron : chronique d’un divorce en six actes », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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- https://www.lepoint.fr/politique/le-conseil-des-ministres-se-tiendra-avec-le-gouvernement-actuel-10-10-2018-2261680_20.php
- https://www.rtl.fr/actu/politique/en-direct-remaniement-ministeriel-macron-philippe-gouvernement-7795055735
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- http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/decryptages/2018/10/10/25003-20181010ARTFIG00296-remaniement-le-remplacement-d-un-ministre-de-l-interieur-n-a-jamais-ete-aussi-long.php
- http://www.lefigaro.fr/politique/2018/10/16/01002-20181016LIVWWW00048-en-direct-remaniement-macron-philippe-beauvau-remplacement-collomb.php#941807
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- « Affaire Benalla : la France insoumise "votera" la motion de censure déposée par Les Républicains, annonce Coquerel », Europe 1, (lire en ligne)
- « Affaire Benalla : les députés rejettent les deux motions de censure », Le Monde, (lire en ligne)
- Alexandre Boudet, « Gilets jaunes: Une motion de censure en préparation à l'Assemblée », Le HuffPost, (lire en ligne).
- « Les députés PS, LFI et PCF vont déposer une motion de censure contre le gouvernement », Le Monde, (lire en ligne).
- Sophie de Ravinel et Loris Boichot, « Les gauches ont déposé leur motion de censure contre le gouvernement d'Édouard Philippe », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Soutenue par le RN, la motion de censure rejetée », Valeurs actuelles, (lire en ligne).
- « La motion de censure contre le gouvernement a été rejetée », L'Express, (lire en ligne).
- http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/1941
- https://www.senat.fr/scrutin-public/2018/scr2018-150.html
- Loi no 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme
- Fin des voitures diesel ou essence, prime, énergies fossiles : le plan Hulot pour le climat, leparisien.fr
- Loi organique no 2017-1338 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique et loi no 2017-1339 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique
- Logement : les principales mesures de la loi Élan, lepoint.fr, 4 avril 2018
- « Réforme de l'assurance-chômage : ce qu'il faut savoir », sur Les Echos, (consulté le )
- Guillaume Guichard, La suppression totale de la taxe d'habitation sera finalement financée par... le déficit, lefigaro.fr, 2 juillet 2018
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- « Chaque semaine, des ministres vont passer un grand oral en Conseil des ministres », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- « Les ministres convoqués par Édouard Philippe pour un entretien d'évaluation », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Nabil Touati, « Philippe reçoit ses ministres: avant l'évaluation, la récitation de Castaner », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
Voir aussi
- « Présidents de la République et Gouvernements sous la Ve République », sur www.assemblee-nationale.fr