Bibliothèque nationale de France
Fondation | |
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Prédécesseur |
Bibliothèque nationale (d) |
Sigles |
BnF, BNF |
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Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité |
Gestion des bibliothèques et des archives |
Siège | Site Richelieu : 5, rue Vivienne Paris IIe ; Site François-Mitterrand : quai François-Mauriac Paris XIIIe |
Pays | |
Coordonnées |
Effectif |
2 239 employés () |
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Présidente |
Gilles Pécout (depuis ) |
Directeur général |
Denis Bruckmann |
Organisation mère | |
Filiales |
BnF-Partenariats, Département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France, Département des Cartes et Plans de la Bibliothèque nationale de France, bibliothèque de l'Arsenal, Département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Cabinet des médailles, Département de la musique de la Bibliothèque nationale de France, Département Philosophie, histoire, sciences de l'homme de la Bibliothèque nationale de France (d), Département Sciences et techniques de la Bibliothèque nationale de France (d), Département Littérature et art de la Bibliothèque nationale de France (d), Département Son, vidéo, multimédia de la Bibliothèque nationale de France |
Budget | |
Site web | |
Portail open data | |
Portail de données |
data.gouv.fr |
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La Bibliothèque nationale de France (BnF), ainsi dénommée depuis 1994, est la bibliothèque nationale de la République française, inaugurée sous cette nouvelle appellation le par le président de la République, François Mitterrand. Héritière des collections royales constituées depuis le Moyen Âge, elle possède l'un des fonds les plus riches du monde.
La BnF a une mission de collecte, d’archivage et d’entretien (conservation, restauration), en particulier de tout ce qui se publie ou s'édite en France, ainsi que du patrimoine hérité des collections antérieures et reçu par d'autres voies (dons, legs, achats), mais aussi des activités de recherche et de diffusion de la connaissance, grâce notamment à l’organisation régulière d’expositions à destination du grand public et de multiples manifestations culturelles, conférences, colloques, concerts, dans ses locaux et sur son site Internet. Elle anime un réseau de coopération avec d'autres services documentaires en France et participe à différentes formes de coopération internationale en la matière.
Première institution chargée de la collecte du dépôt légal, à partir de 1537[1], elle est la plus importante bibliothèque de France et l’une des plus importantes au monde. Elle a le statut d’établissement public à caractère administratif. Ses activités sont réparties sur sept sites, dont le principal est la bibliothèque du site François-Mitterrand ou Tolbiac, située dans le 13e arrondissement de Paris, sur la rive gauche de la Seine. Le site historique, datant du XVIIe siècle, qui occupe désormais un îlot entier, se trouve dans le 2e arrondissement de Paris, sur le lieu du palais Mazarin qui hébergeait également la Bourse de Paris au XVIIIe siècle. On a coutume de le nommer « quadrilatère Richelieu », du nom de la rue de son entrée principale.
La Bibliothèque nationale de France comporte quatorze départements et plusieurs collections principalement conservées sur ses quatre sites parisiens, y compris le Département des monnaies, médailles et antiques, héritier du Cabinet des Médailles. L'ensemble des collections représente environ 40 millions de documents imprimés et spécialisés.
Hors de Paris, elle comprend la maison Jean-Vilar à Avignon et deux centres techniques de conservation à Bussy-Saint-Georges et Sablé-sur-Sarthe. Ses collections s'élèvent à un nombre total de 15 millions de livres et d’imprimés ainsi que plusieurs millions de périodiques, comptés pour 390 000 titres. Avec 10 000 manuscrits enluminés médiévaux, elle est la première bibliothèque au monde dans ce domaine, mais elle compte plus largement environ 250 000 manuscrits, des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques (16,5 milliards d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes, etc.
Chaque année, la bibliothèque reçoit plus de 70 000 livres par dépôt légal ainsi que plus de 250 000 numéros de périodiques et des milliers de documents spécialisés, mais elle procède aussi à des achats et reçoit des dons. Le dépôt légal du Web a quant à lui préservé près d'un Pétaoctet (Po) de données. Une grande partie des références est consultable en ligne sur le catalogue général de la BnF et ses catalogues spécialisés. La BnF est également connue pour sa bibliothèque numérique, Gallica, qui permet de consulter directement la reproduction de plus de 7 600 000 de documents sous format texte, image ou son[2]. Le site François-Mitterrand accueille également l'Inathèque de France, chargée du dépôt légal de la radiotélévision et comportant aussi un fonds de cinéma.
La dénomination « Bibliothèque nationale de France » est celle de l'établissement public, qui regroupe sept sites. L'appellation officielle du site de Tolbiac est « site François-Mitterrand ». Elle a été donnée à la demande du président de la République, Jacques Chirac, et ne fut pas toujours celle employée dans le langage courant. Certains disaient parfois, au moins jusqu'en 1999 : la « Très Grande Bibliothèque » (TGB)[3].
Histoire
La Bibliothèque nationale de France tire son origine de la bibliothèque (librairie) du roi, installée en 1368 au Louvre par Charles V (1364-1380), dans la tour de la Fauconnerie, et dont l'inventaire, dressé par Gilles Mallet[4], premier libraire du roi, comprenait 917 manuscrits. Conçue pour la première fois comme une véritable institution transmissible à son successeur[5], elle est privée de quelques belles pièces par les oncles de Charles VI (1380-1422) profitant de sa folie, puis disparaît sous l'occupation anglaise, après la mort du roi. Alors que Charles VII (1422-1461) est réfugié à Bourges, ce qu'il en reste est en effet prisé en bloc en 1424 pour 1 220 livres par le duc de Bedford, régent du royaume, qui l'emporte ensuite en Angleterre, où elle est dispersée à sa mort en 1435. Sur les 120 volumes retrouvés, 69 sont conservés au département des manuscrits[6].
C'est donc seulement à partir du règne de Louis XI (1461-1483) que la bibliothèque du roi connaît une certaine continuité, sans dispersion des collections. La bibliothèque, un temps transférée à Amboise par Charles VIII (1483-1498), puis à Blois par Louis XII (1498-1515), qui lui donne une véritable importance, est respectivement augmentée par ces derniers d'une partie de la bibliothèque des rois d'Aragon, rapportée de Naples, puis de manuscrits de la bibliothèque milanaise des Visconti et des Sforza. En 1544, elle est réunie à celle de Fontainebleau, fondée en 1522 par François Ier (1515-1547), qui en confie la garde à Guillaume Budé et qui institue le dépôt légal en 1537. En 1568[7], elle est de nouveau installée à Paris par Charles IX (1560-1574), créateur de l'office de garde du Cabinet des Médailles, où elle subit les vicissitudes des guerres de religion. Après plusieurs déménagements sous le règne d'Henri IV (1589-1610) dans le quartier de l'Université, du collège de Clermont en 1595 au couvent des Cordeliers en 1604, puis, en 1622 sous Louis XIII (1610-1643), au collège Saint-Côme, elle est confiée par Colbert à son bibliothécaire Pierre de Carcavy et installée en 1666 rue Vivienne, dans deux maisons voisines de l'hôtel du ministre[Richelieu 1]. Sous la protection de ce dernier, elle connaît pendant le règne de Louis XIV (1643-1715) un important développement et est ouverte au public en 1692. Une fois nommé garde de la Bibliothèque du roi, l'abbé Bignon obtient en 1720 du Régent (1715-1722), son déplacement à proximité, dans la partie du palais Mazarin de la rue de Richelieu devenue l'hôtel de Nevers[Richelieu 2], où il l'organise en cinq départements, ce qui correspond au « site Richelieu » actuel[8]. En 1733, sous Louis XV (1715-1774), Robert de Cotte et son fils, puis Jacques V Gabriel, entreprennent la fermeture par deux ailes de la cour d'honneur.
Avec la Révolution française, la Bibliothèque devient Bibliothèque nationale puis impériale ou royale au fil des changements de régime que connaît la France jusqu'à la stabilisation en 1870. Malgré une interruption du dépôt légal de 1790 à 1793, la Bibliothèque nationale s'enrichit fortement par l'entrée de fonds entiers, en provenance surtout d'abbayes, de collèges et d'universités supprimés, notamment parisiens, mais aussi de province. Elle a aussi reçu des documents confisqués à des notables émigrés ou des documents provenant de pays voisins occupés par les troupes de la République puis de l'Empire. En 1833 elle réunit à nouveau l'hôtel Tubeuf, bâti en 1635, au palais Mazarin. Puis en 1868, elle s'agrandit dans les bâtiments reconstruits par Henri Labrouste[9], comprenant la salle de lecture, avant d'occuper la totalité de l'îlot, après l'inauguration, en 1936, de la salle ovale conçue par Jean-Louis Pascal et achevée par Alfred Recoura. Les redéploiements et rattachements de sites effectués à Paris en dehors du « quadrilatère Richelieu », à l'Arsenal en 1934, à l'Opéra en 1935 et dans le bâtiment Louvois édifié à proximité en 1964, n'empêchent pas la saturation du site historique. En 1979, les collections se déploient en province avec la maison Jean-Vilar ouverte à Avignon.
En plusieurs siècles, la bibliothèque a rencontré plusieurs évolutions techniques, dont elle a tenu compte, parfois avec retard, dans l'accueil de nouveaux types de documents et de supports. Différentes techniques et pratiques ont également été mises en œuvre dans la constitution de catalogues de plus en plus complexes (catalogues manuscrits et imprimés, fichiers et, depuis 1987, catalogues informatisés). Le statut de la bibliothèque a beaucoup évolué aussi, de la bibliothèque du souverain à un service de l'État jusqu’à un établissement public à caractère administratif. La Bibliothèque a aussi diversifié son activité, notamment par l'organisation d'expositions, à partir des années 1930 puis, plus récemment, d'autres événements culturels tels que colloques et conférences.
À partir de 1988, la Bibliothèque nationale entre dans une phase d'importantes mutations, lorsque le , François Mitterrand, conseillé notamment par Jacques Attali, annonce « la construction et l'aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde… (qui) devra couvrir tous les champs de la connaissance, être à la disposition de tous, utiliser les technologies les plus modernes de transmission de données, pouvoir être consultée à distance et entrer en relation avec d'autres bibliothèques européennes »[10].
La coordination de ce projet, qui est inclus dans les Grands travaux de François Mitterrand, est confiée au journaliste et écrivain Dominique Jamet, qui devient président de l'établissement public de la Bibliothèque de France. Le site choisi se situe dans le nouveau quartier de Tolbiac (13e arrondissement de Paris), à l'emplacement d'une ancienne verrerie[11], au cœur de la ZAC Rive-Gauche, alors le principal secteur de renouvellement urbain de la ville. Le projet architectural de Dominique Perrault est retenu par le concours international d'idées de la bibliothèque avec un jury d'architectes et de personnalités culturelles[12]. La nouvelle Bibliothèque nationale de France, achevée en 1995, ouvre au public le et, après le déménagement de la majeure partie des collections de la rue Richelieu, accueille les chercheurs au Rez-de-jardin le .
Le nouveau statut de l'établissement et le développement des technologies numériques conduisent la BnF à développer des actions de coopération avec d'autres bibliothèques, d'abord dans le cadre d'un réseau français, ensuite avec l'étranger. En 2008 le Centre national du livre pour enfants La Joie par les livres est rattaché à la BnF, tandis que s'engage un vaste chantier de rénovation de bâtiments et de redéploiement de collections sur les sites historiques de Richelieu et, dans une moindre mesure, de l'Arsenal.
Statut et organisation
La Bibliothèque nationale de France est un établissement public à caractère administratif sous tutelle du ministère de la Culture. Son statut, qui faisait l'objet du décret du [13], est fixé par le chapitre Ier du titre IV du livre III de la partie réglementaire du code du patrimoine. Selon son statut, la BnF « a pour missions :
- de collecter, cataloguer, conserver et enrichir dans tous les champs de la connaissance, le patrimoine national dont elle a la garde, en particulier le patrimoine de langue française ou relatif à la civilisation française (…) ;
- d’assurer l'accès du plus grand nombre aux collections, sous réserve des secrets protégés par la loi, dans des conditions conformes à la législation sur la propriété intellectuelle et compatibles avec la conservation de ces collections (…) ;
- d'assurer la gestion des immeubles (…) nécessaires à sa mission[14] ».
Conseil d'administration et instances consultatives
La Bibliothèque nationale de France est administrée par un conseil d'administration comprenant des représentants de différents ministères : le ministère de la Culture au titre de la tutelle, mais aussi ceux chargés de l’enseignement supérieur, de la recherche, du budget et des affaires étrangères (en raison de son activité internationale). Siègent également quatre personnalités du monde culturel, scientifique et économique, des représentants élus du personnel et deux représentants des usagers élus par ces derniers, un pour le Haut-de-jardin et un pour les bibliothèques de recherche[15].
Le conseil d'administration est assisté d'un conseil scientifique dont le rôle est consultatif. En outre, la BnF dispose d’un comité technique et d’un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
Présidence
Le président de la BnF, nommé par décret en conseil des ministres pour cinq ans, puis éventuellement pour un ou deux mandats de trois ans, dirige l'établissement[16], assisté d'un directeur général et de directeurs généraux adjoints.
L'actuelle présidente, Laurence Engel, nommée en 2016 et reconduite à ce poste en 2021[17], est la première femme à occuper cette fonction[18].
Direction générale et directions
Sylviane Tarsot-Gillery était directrice générale depuis le [19]. Denis Bruckmann, intérimaire du poste après son départ en , lui succède en [20]. Les services de la BnF sont répartis en cinq directions, dont les trois premières sont dirigées par l'un des directeurs généraux adjoints, et quatre délégations[Site 1].
La direction des collections (DCO) traite les collections et assure les services au public. Elle est divisée en quatorze départements documentaires[Site 2], six sur le site de Tolbiac, six sur le site Richelieu, un réparti sur les deux sites et le dernier correspondant à la bibliothèque de l'Arsenal.
La direction des services et des réseaux (DSR) est chargée de fonctions transversales intéressant tous les départements documentaires et d'autres actions engageant toute la bibliothèque. Elle est divisée en six départements :
- Le département des métadonnées établit la bibliographie nationale française, enrichit le catalogue, maintient le vocabulaire contrôlé RAMEAU, et s'intéresse à l'archivage des données numériques ;
- Le département de la conservation assure la conservation et la restauration des documents ; c'est ce département qui gère les services techniques de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe ; il assure également la numérisation des collections, en particulier pour Gallica et Europeana (bibliothèque numérique européenne) ;
- Le département de la coopération est chargé des relations avec les autres bibliothèques françaises, gère le Catalogue collectif de France, le prêt entre bibliothèques et Gallica ;
- Les départements du dépôt légal reçoivent les imprimés en provenance des éditeurs et imprimeurs, les supports particuliers étant reçus et traités directement par les départements spécialisés (c'est ainsi que le département de la musique reçoit le dépôt légal des partitions, etc.) ; il assure le dépôt légal des documents numériques en ligne dont relève l'archivage du Web ;
- Le département Images et prestations numériques est chargé du service de numérisation à la demande de la BnF ainsi que de la commercialisation d'autres prestations payantes comme l'archivage numérique pour le compte de tiers ; il gère également la redevance d'utilisation commerciale des documents ;
- Le département des systèmes d'information s'occupe de l'aspect technique des catalogues, de l'intranet de la BnF, des postes publics et des services à distance.
La direction de l'administration et du personnel (DAP) regroupe les services d'appui sans caractère bibliothéconomique : ressources humaines, finances, moyens matériels.
La direction des publics, dont la préfiguration a été engagée en 2015, a été créée en novembre 2018. Confrontée, comme de nombreuses bibliothèques, à une dissociation croissante entre la fréquentation de ses salles de lecture et celle de ses collections, la BnF crée cette direction pour faire évoluer ses services en tenant mieux compte des attentes de ses publics. L'assouplissement des conditions d'accréditation pour les usagers dits « de droit » (étudiants du M1 au doctorat, chercheurs, journalistes) est une illustration de cette nouvelle politique. La direction des publics a également pour objectifs de développer et diversifier les publics culturels en s’appuyant sur des partenariats avec des territoires identifiés, et de réaliser des actions d’éducation artistique et culturelle.
La direction à la diffusion culturelle regroupe le département des expositions et des manifestations ainsi que le département des éditions.
Les délégations sont des structures plus légères rattachées au directeur général :
- délégation à la stratégie et à la recherche ;
- délégation aux relations internationales ;
- délégation à la communication ;
- délégation au mécénat.
Activités de l'établissement
Constitution des collections
Le dépôt légal
La BnF assure la gestion du dépôt légal institué sous François Ier par l'ordonnance de Montpellier du et actuellement régi par le Code du patrimoine (articles L. 131-1[21] à L. 133-1 et R. 131-1[22] à R. 133-1), complété par des arrêtés de 1995, 1996, 2006 et 2014. Dans l'organisation en vigueur sont concernés tous les documents imprimés déposés par leurs éditeurs, imprimeurs ou importateurs, les estampes et photographies, les monnaies, les documents audiovisuels et multimédias et l'Internet. Depuis 2011, l'établissement reçoit chaque année plus de 70 000 livres imprimés. Le nombre de fascicules de périodiques imprimés, en baisse sensible, dépassait encore les 250 000 en 2017, mais est descendu en dessous de 220 000 en 2018. Le nombre des documents spécialisés varie d'une dizaine de milliers (pour les vidéos) à une centaine pour les photographies[Site 3]. Le dépôt légal est également assuré par l'Institut national de l'audiovisuel, le Centre national du cinéma et de l'image animée et les pôles régionaux du dépôt légal.
Les autres sources
Les collections sont également constituées à l'aide d'autres sources que le dépôt légal : les achats (sur marchés, en vente publique ou de gré à gré), les dations en paiement, les dons et legs, les dépôts, les échanges[Renoult 1]. Ainsi, en 2018, quelque 59 500 ouvrages ont été acquis par d'autres sources que le dépôt légal[Site 4]. La Bibliothèque nationale fait également appel au mécénat populaire sous forme d'appel à souscription pour l’acquisition de documents exceptionnels, souvent des manuscrits enluminés, qui sont parfois classés trésor national et qui peuvent, par un achat grâce à la souscription, rester en France. En cela, la Bibliothèque nationale adopte une démarche similaire à celle du musée du Louvre par exemple. Deux récents achats sur souscription ont été réalisés :
- Livre d'heures de Jeanne de France, manuscrit commandé par Charles VII en 1452 pour le mariage de sa fille et dont les miniatures sont attribuées pour la plupart au Maître de Jouvenel, acquis en 2012[Site 5].
- Description des douze Césars avec leurs figures, manuscrit enluminé de Jean Bourdichon acquis en . Plus de 300 000 € ont été collectés auprès de souscripteurs[Site 6].
Conservation et catalogage
La conservation des collections est une des missions essentielles de la BnF. Entre autres, elle relie et restaure des documents anciens. Plus généralement, il s'agit de sauvegarder les collections, d'organiser la conservation préventive et de participer au progrès de la science en matière de restauration et de conservation. En 1978, le rapport Caillet fait prendre conscience des difficultés de conservation ; l'administration de la Bibliothèque nationale aidée du gouvernement met alors en place des mesures de sauvegarde de son patrimoine écrit.
La production de catalogues fait partie des missions de la BnF. Ces catalogues permettent d'organiser les collections, et donc de les diffuser auprès du public. La BnF entretient ainsi un catalogue général et continue d'utiliser d'autres catalogues.
Le catalogage méticuleux d'ouvrages permet aujourd'hui d'améliorer les notices d'autorité, notamment en identifiant les doublons. Les catalogueurs d'autres bibliothèques peuvent aussi les signaler, faciliter les corrections et les diffuser aux bibliothèques concernées[23].
La diffusion auprès du public
Communication des collections et renseignement des usagers
Outre la constitution et la conservation des collections, la BnF doit les communiquer au public, tout en respectant les impératifs de ses premières missions, notamment ceux de conservation. Dans cette perspective, la BnF organise cette communication en sélectionnant le public par le biais de règles d'accréditation, mais aussi en ne communiquant parfois que la reproduction des documents les plus fragiles, de plus en plus nombreux à être numérisés et accessibles sur Gallica.
Depuis , en complément des renseignements proposés sur place, la Bibliothèque nationale de France assure un service de référence virtuel dénommé Sindbad. Outre l'interrogation en différé, il est possible, depuis septembre 2012, de chatter directement avec un bibliothécaire via Sindbad.
Depuis 2017, la Bibliothèque nationale de France propose l'application mobile Affluences à ses lecteurs, leur permettant ainsi de vérifier l'affluence des salles de lecture avant de se déplacer (celles-ci étant souvent saturées en périodes d'examens) et de réserver des salles de travail en groupe, des formations[Site 7],[Site 8]…
Activités culturelles
La BnF a une longue tradition d'expositions centrées sur ses collections, souvent complétées d'apports extérieurs.
Depuis la constitution du nouvel établissement public, elle a renforcé son activité d'accueil de manifestations scientifiques et culturelles, telles que colloques, conférences, ou plus rarement projections et concerts. Depuis 2009, elle décerne aussi un prix littéraire annuel, le prix de la BnF.
La BnF a aussi une activité d'éditeur. Elle publie principalement, seule ou en coédition, des catalogues imprimés de ses collections, des catalogues d'expositions, des beaux-livres et des documents inédits[24].
La BnF assure aussi la publication de quatre périodiques. Les Chroniques de la Bibliothèque nationale de France, disponibles sous forme imprimée et en ligne[Site 9], informent le public de la vie et de l'actualité culturelle de l'établissement. La Revue de la Bibliothèque nationale de France, revue scientifique, comprend des articles sur l'histoire de la bibliothèque et de ses collections, ainsi que sur l'histoire des médias et des bibliothèques en général. Au titre de La Joie par les livres, la BnF édite deux revues, La revue des livres pour enfants et Takam Tikou. La première offre depuis 1965 des critiques de nouveautés de l'édition pour la jeunesse, ainsi que des dossiers thématiques. L'autre revue, créée en 1989 et entièrement en ligne depuis 2010, est conçue dans le même esprit, mais est consacrée à la littérature de jeunesse et à la lecture en Afrique francophone, espace élargi désormais au monde arabe et aux Caraïbes[25].
Coopération
Nationale
La coopération avec les autres bibliothèques françaises est une des missions de la BnF. Elle a ainsi noué des relations privilégiées avec d'autres bibliothèques appelées « pôles associés » de la BnF[Site 10]. Ces pôles associés sont de deux sortes :
- les pôles régionaux du dépôt légal imprimeur, situés dans chaque région de province et d'outre-mer et dans les collectivités d'outre-mer, reçoivent les livres déposés par les imprimeurs ;
- les pôles documentaires, au nombre de 50, qui peuvent être régionaux ou thématiques.
Les conventions de pôle associé régional sont généralement conclues avec la structure régionale pour le livre membre de la Fédération interrégionale pour le livre et la lecture et le ministère de la Culture. La structure régionale organise ensuite la participation de différents partenaires au sein de la région. Les pôles thématiques regroupent une ou plusieurs bibliothèques. À titre d'exemple, le pôle associé « Mer », à Brest, regroupe la bibliothèque municipale, le SCD de l'université de Bretagne-Occidentale, le Service historique de la Défense et le centre de documentation de l'IFREMER[26].
De 1996 à 2015, la BnF pouvait attribuer l'un des exemplaires du dépôt légal à l'un de ces pôles associés. L'envoi était même systématique pour des partenaires comme la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image (CIBDI) à Angoulême pour les bandes dessinées, de même pour les manuels scolaires et le parascolaire à la bibliothèque Diderot de Lyon (héritière de l'ex-bibliothèque de l'INRP), pôle associé pour l'éducation. Ces exemplaires demeurent des collections de référence bien qu'elles ne soient plus alimentées ainsi depuis la réforme du dépôt légal.
Le partage documentaire, qui portait sur l'acquisition de collections complémentaires avec l'aide de la BnF, a laissé la place à une coopération principalement numérique.
En tout, une centaine de partenaires (des bibliothèques, mais aussi d'autres organismes détenant un patrimoine documentaire) rendent certaines de leurs collections ou de leurs publications numérisées visibles dans Gallica[Site 10].
La BnF assure par ailleurs la fourniture de données bibliographiques ou d'autorités à des bibliothèques et d'autres organismes publics ou privés. En retour, la BnF assure la gestion du catalogue collectif de France (CCFr), qui permet de consulter plusieurs catalogues de collections éditées et de manuscrits.
Elle exerce aussi un rôle de formation professionnelle, qui se traduit par l'accueil de stagiaires, l'organisation de journées professionnelles et la diffusion de normes bibliographiques[Site 11].
Internationale
La BnF entretient des relations avec d'autres bibliothèques et institutions à l'étranger, dans un cadre bilatéral ou multilatéral. Elle est ainsi membre de quelque 65 organisations internationales[Site 12] comme la Conférence européenne des bibliothèques nationales (CENL) dont Bruno Racine, président de la BnF, a assuré la présidence de 2011 à 2016.
La plus connue des formes de coopération est la numérisation concertée de collections patrimoniales et leur diffusion. Elle se traduit par la participation à Europeana[27], bibliothèque numérique européenne lancée en novembre 2008 par la Commission européenne sur la proposition de la France. Elle comptait quinze millions d'objets numériques — images, textes, sons et vidéos — en 2011. Mille cinq cents institutions ont participé à Europeana, comme la British Library à Londres, le Rijksmuseum à Amsterdam, et le Louvre à Paris. Le projet prévoit de faire appel, outre les bibliothèques nationales, aux bibliothèques européennes, aux services d'archivages et aux musées. Concrètement, Europeana est une mise en commun des ressources (livres, matériel audiovisuel, photographies, documents d'archives, etc.) numériques des bibliothèques nationales des 27 États membres. La BnF pilote en particulier le programme Europeana Regia[28] destiné notamment à la reconstitution de la bibliothèque de Charles V et a joué un rôle important dans Europeana Sounds, projet visant à regrouper des enregistrements de musique classique et traditionnelle européenne[Site 13].
La BnF a aussi engagé un partenariat avec d'autres bibliothèques de pays francophones en vue de créer une Bibliothèque numérique francophone qui a été présentée à l'été 2008[Site 14]. Depuis 2016, le Réseau francophone numérique est constitué sous forme d'une association[Site 12], et un nouveau site a été ouvert.
Après s'être présentée en opposition à Google Livres, la BnF adopte, sous la présidence de Bruno Racine, une attitude plus conciliante avec le site américain. Elle envisage ainsi un temps de lui confier la numérisation d'une partie de ses collections[29],[30]. Toutefois, alors qu'une polémique commence à naître, l'établissement publie rapidement deux communiqués de presse indiquant que rien n'était signé pour le moment[Site 15]. Devant la réaction, une mission est confiée à Marc Tessier et Olivier Bosc d'établir un rapport sur la numérisation en bibliothèque. Remis en , ce rapport considère que les propositions de Google sont inacceptables, mais que l'on peut envisager des synergies avec cette entreprise, pouvant passer par des échanges de fichiers[31].
Parmi les autres formes de coopération, la BnF prête régulièrement ses collections pour des expositions et a souscrit au capital de l'Agence France-Muséums.
Elle contribue à la mutualisation des compétences et des expertises, soit en accueillant des professionnels en formation continue (programme « Profession culture »), soit en effectuant des expertises sur place. L'Afrique francophone et l'Amérique du Sud sont les principaux bénéficiaires[Site 12].
Elle participe enfin à l'IFLA. Au sein de cette fédération, la BnF participe aux groupes de travail sur les normes de catalogage et est plus spécialement chargée de coordonner le programme PAC (Preservation and conservation)[Renoult 2], consacré à la conservation et à la sauvegarde des documents anciens ou fragiles.
Activités de recherche
Trois grands types de recherche sont mis en œuvre par la BnF[32] :
- une recherche subventionnée et cofinancée par le ministère de la Culture et le CNRS ;
- une recherche non subventionnée, propre à chaque département et financée sur leur budget ;
- une recherche intégrée à des programmes de recherche européens et internationaux.
Pour mener à bien ces recherches, la BnF lance depuis 2003 des appels à des chercheurs français et étrangers à qui elle attribue un soutien financier ou une bourse.
Sites et départements de collections
Vue d'ensemble des collections
Les collections s'élèvent à un nombre total de 15 millions de livres et d’imprimés (plus de 11 millions à Tolbiac), dont près de 12 000 incunables[33]. Outre des livres imprimés, ses collections comprennent plusieurs millions de périodiques, comptés pour 390 000 titres, environ 250 000 manuscrits, dont 2 500 vélins et 10 000 manuscrits enluminés médiévaux[34] (ce qui en fait la plus grande bibliothèque au monde dans ce domaine), des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques (33 milliards d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes[Site 16]…
Site Richelieu / Louvois
Architecture et locaux
Le site historique de la BnF (autrefois appelée « Bibliothèque nationale » avant la construction et le transfert des collections des Imprimés sur le site Tolbiac) occupe l'ensemble du quadrilatère Richelieu, délimité par les rues des Petits-Champs (au sud), Vivienne (à l'est), Colbert (au nord) et Richelieu (à l'ouest).
Les plus anciens éléments de cet ensemble sont d'une part l'Hôtel Tubeuf, élevé en 1635 pour Charles de Chevry, acheté en 1641 par Jacques Tubeuf, président à la Chambre des comptes, d'autre part les restes des bâtiments élevés pour Mazarin par les architectes Pierre Le Muet et François Mansart, à qui on doit les deux galeries Mazarine et Mansart[35]. Les bâtiments ont subi de nouveaux aménagements à partir des années 1720 sous la direction de Robert de Cotte et de l'abbé Bignon, notamment pour accueillir le Cabinet des Médailles de retour de Versailles. Les modifications ont été peu nombreuses de la deuxième moitié du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle. Une autre phase de grands travaux reprend avec Henri Labrouste à partir de 1854 : ses principales réalisations sont l'aile avec façade monumentale rue de Richelieu, le bâtiment de la rue des Petits Champs comprenant la rotonde, l'actuelle entrée sur la cour d'honneur et surtout la vaste salle de lecture (dite depuis « salle Labrouste ») et le grand magasin central des Imprimés[Richelieu 3]. Le fronton du bâtiment principal est orné d'une sculpture de Charles Degeorge qui représente la Science servie par les génies[Richelieu 4].
À Labrouste succède Jean-Louis Pascal, qui reconstruit à partir de 1878 la façade nord de la cour d'honneur de Robert de Cotte, restaure la façade est ouvrant sur le salon d'honneur, construit les ailes des rues Colbert (1898) et Vivienne (1902-1906), enfin lance en 1897 le chantier de la salle ovale qui ne sera toutefois achevée qu'en 1932 et inaugurée en 1936[Richelieu 5].
Par manque de place, la Bibliothèque nationale a dû s'étendre hors du quadrilatère Richelieu. Elle a ainsi occupé, à partir de 1974, une partie de la Galerie Colbert pour installer notamment les services du dépôt légal, mais ces locaux ont été abandonnés à l'INHA avec l'ouverture du site F.-Mitterrand[Richelieu 6]. La BnF utilise encore un bâtiment au 2 rue Louvois, construit en 1964 par André Chatelin pour le département de la Musique.
Avant les travaux de rénovation du site dans les années 2010, le quadrilatère Richelieu comprenait trois espaces d'exposition : la galerie Mazarine, pour les expositions thématiques, la galerie de photographie (connue aussi comme galerie Mansart) et la crypte, pour de petites expositions. À la cible, la galerie Mazarine sera intégrée aux espaces muséaux de la bibliothèque, tandis que la galerie Mansart restera un lieu d'expositions temporaires[Site 17].
Départements et collections
Le site Richelieu, renommé désormais Richelieu - Bibliothèques, musée, galeries, accueille outre les bibliothèques de l'INHA et de l’École des Chartes, six départements spécialisés de la BnF. Ces derniers conservent 20 millions de documents spécialisés au total, indiqués dans le tableau ci-dessous[36], qui comprennent la plus importante collection de manuscrits enluminés médiévaux au monde avec plus de 10 000 exemplaires[34], dont environ 1 500 antérieurs à l'an mille[37], et de monnaies grecques avec 110 000 exemplaires[Site 18]. En outre, ils comptent 2 700 000 volumes d'imprimés (livres, périodiques et recueils, sans les incunables conservés sur le site de Tolbiac). Enfin, l'immeuble Louvois contigu conserve 2 millions de documents musicaux, soit un total cumulé pour le site de 24 700 000 documents. Le site Richelieu offre actuellement[Quand ?] 342 places de lecteurs, compte tenu de la fermeture temporaire de la salle ovale.
Départements[Tableau A 1] | Date de création |
Contenu | Quelques fonds particuliers |
---|---|---|---|
Arts du spectacle[Tableau A 2] | 1976 | Manuscrits, documents iconographiques, maquettes, costumes : 3 500 000 d'objets et de documents | Fonds Rondel (constituant la base du département), archives de plusieurs praticiens de spectacle |
Cartes et Plans | 1828 | 1 600 000 documents, notamment documents cartographiques et globes | Fonds de cartes réunies par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville (XVIIIe siècle), fonds anciens du Service hydrographique et océanographique de la marine, collections de la Société de géographie (en dépôt) |
Estampes et Photographies | 1720 | 12 000 000 d'images | Dessins d'architectes (Robert de Cotte, Étienne-Louis Boullée), fonds de photographes (Nadar, Cartier-Bresson, Doisneau) |
Manuscrits (occidentaux et orientaux) | 1720 | 1 220 000 manuscrits, nombreux imprimés | Plusieurs fonds d'intérêt historique et généalogique (collection des provinces de France, collection de Carré d'Hozier, fonds Colbert) Fonds anciens de plusieurs abbayes parisiennes Fonds maçonnique Manuscrits d'écrivains (Balzac, Hugo, Flaubert, Proust, Céline) Fonds Smith-Lesouëf, fonds d'orientalistes |
Monnaies, médailles et antiques | 1720 | 530 000 pièces | Cabinet de curiosités de Louis XIV, collections d'antiquités, trésors mérovingiens |
Musique (rue Louvois)[Tableau A 3] | 1942 | 2 000 000 de pièces et recueils | Fonds Sébastien de Brossard, archives de compositeurs célèbres (Messiaen, Xenakis) |
- Le département de l'Orientation et de la recherche bibliographique, commun aux sites Richelieu et Tolbiac, est présent sur ce site.
- La Maison Jean-Vilar, à Avignon, est rattachée au département des Arts du spectacle, mais ses collections sont comptées à part.
- La bibliothèque-musée de l'Opéra est rattachée au département de la Musique, mais ses collections sont comptées à part.
Parmi les pièces les plus précieuses on compte :
- le Papyrus Prisse, du nom de l'égyptologue Prisse d’Avennes, le plus ancien livre connu, écrit en hiératique sur papyrus vers 2350 av. J.-C. et comportant le livre des Maximes de Ptahhotep, vizir du pharaon Djedkarê Isési de la Ve dynastie ;
- le statère d'or d'Eucratide Ier (175-150 av. J.-C.), la plus grande pièce d'or de l'Antiquité ;
- des fragments des Manuscrits de la Mer Morte ;
- le Grand Camée de France, le plus grand de l'Antiquité ;
- le Supplément grec 1294 dit Papyrus Romance, des Ier – IIe siècles, le plus ancien manuscrit enluminé connu ;
- le Trésor de Berthouville, des Ier – IIe siècles;
- le Codex Ephraemi Rescriptus, Bible grecque du Ve siècle ;
- une partie du trésor du tombeau du roi Childéric Ier mort en 481 ;
- le Latin 10439, Bible latine des Ve – VIe siècles (la Bible Mazarine du dernier quart du VIe siècle, volée en 1707, est conservée à la British Library[38]) ;
- le Trésor de Gourdon enfoui en 524 ;
- 10 000 manuscrits des Grottes de Mogao de Dunhuang rapportés par Paul Pelliot ;
- le Codex Sinopensis, évangéliaire grec du VIe siècle ;
- le Pentateuque de Tours du VIe siècle (Gallica) ;
- la Bible syriaque de Paris des VIe – VIIe siècles ;
- la Coupe de Chosroes II, empereur sassanide de 590 à 628 ;
- la copie du VIIe siècle de l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours ;
- le Trône de Dagobert ;
- le « manuscrit de Clermont » de la Chronique de Frédégaire, de 678 et 715 ;
- l’Évangéliaire d'Echternach, manuscrit insulaire irlandais, vers 698-700 ;
- le Lectionnaire de Luxeuil, manuscrit mérovingien, vers 700 ;
- Des exemplaires du dharani sutra, premiers imprimés réalisés au Japon à 1 million d'exemplaires, par l'impératrice Koken Shōtoku, 764-770 ;
- le Sacramentaire de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert), vers 790[39] ;
- l’Évangéliaire de Charlemagne dit de Godescalc ;
- le Sacramentaire de Drogon, manuscrit réalisé à Metz pour le fils de Charlemagne[40] ;
- les Poésies de Prudence, copie d'un manuscrit antique[41] ;
- l’Évangéliaire de Saint-Médard de Soissons ;
- les première[42] et seconde bible de Charles le Chauve ;
- le Sacramentaire de Charles le Chauve[43] ;
- le Psautier de Paris, manuscrit byzantin de la seconde moitié du Xe siècle ;
- le Beatus de Saint-Sever du milieu du XIe siècle ;
- les Homélies à la Vierge de Jacques de Kokkinobaphos, manuscrit byzantin, vers 1150 ;
- le Beatus de Navarre, fin du XIIe siècle[44] ;
- le carnet de Villard de Honnecourt travaillant sur le chantier de la Cathédrale Notre-Dame de Paris[45] ;
- le Psautier dit de saint Louis[46] ;
- le plus ancien exemplaire connu du Roman de la Rose[47] ;
- la Carte Pisane de 1290, le plus ancien portulan (carte marine) connu[48] ;
- la Géographie d'Al-Idrîsî, vers 1300[49] ;
- la Vie de saint Denis, manuscrit de 1317 ;
- le Bréviaire de Belleville, illustré par Jean Pucelle entre 1323 et 1326[50] ;
- le manuscrit des Poésies de Guillaume de Machaut, de 1362-1365 ;
- la copie autographe corrigée du De Gestis Caesaris de Pétrarque de 1374, plusieurs manuscrits du Canzoniere et des Trionfi de 1420 à 1476, ainsi que les exemplaires de Charles VIII et de Mazarin ;
- les Grandes Chroniques de France de Charles V de 1375-1379 ;
- l’Atlas catalan de 1375-1380[51] ;
- la Bible historiale de Charles V, de 1377 ;
- le Jikji (직지), le plus ancien imprimé avec caractères mobiles métalliques, réalisé en Corée en 1377[52] ;
- le Psautier de Jean de Berry de 1386, illustré par André Beauneveu ;
- l'exemplaire le plus ancien du Livre de chasse[53] composé par Gaston Fébus en 1387-1389 et celui illustré par l'entourage du Maître de Bedford[54] ;
- les Petites Heures de Jean de Berry réalisées et illustrées de 1372 à 1410, notamment par Jacquemart de Hesdin et les Frères de Limbourg ;
- une copie autographe des poésies de Christine de Pisan, vers 1400[55] ;
- le Livre des propriétés des choses illustré par le Maître de Boucicaut vers 1410[56] et l'exemplaire de Charles V ;
- le Bréviaire de Salisbury de 1423-1435, illustré par le Maître de Bedford ;
- le manuscrit du Décaméron de Boccace illustré par Ludovico Ceffini de 1427[57] et l'exemplaire de Jean de Berry, de 1414-1415 ;
- les Grandes Heures de Rohan, illustrées par le Maître de Rohan, 1430-1435[58] ;
- un manuscrit autographe de l'album de Poésies de Charles d'Orléans, vers 1450 ;
- trois Bibles de 42 lignes de Gutenberg imprimées en 1455, dont l'un des trois exemplaires sur « vélin parfait » ;
- Le Cœur d'Amour épris, roman du Roi René de 1457[59], dont la plus belle version se trouve à la Bibliothèque nationale autrichienne de Vienne ;
- les Grandes Chroniques de France de Charles VII de 1455-1460[60] et les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe vers 1470-1475[61], illustrées par Jean Fouquet, outre des feuilles de six autres manuscrits ;
- le Missel de Jean des Martins à l'usage d'Aix-en-Provence de 1466, illustré notamment de cinq enluminures d'Enguerrand Quarton ;
- les Heures de Louis de Laval de 1470-1472, illustrées par Jean Colombe ;
- le Codex Peresianus, l'un des quatre codices maya subsistants ;
- Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne de 1503-1508, illustrées par Jean Bourdichon[62] ;
- les manuscrits autographes des Psaumes et des Chansonnettes de Jean-Antoine de Baïf de 1569 à 1573 ;
- 900 gravures de Rembrandt présentant la plus grande partie des divers états de ses près de 290 planches ;
- le manuscrit des Pensées de Blaise Pascal, de 1656-1662[63] ;
- le manuscrit d’Iphigénie en Tauride de Racine, de 1673[64] ;
- les manuscrits des Aventures de Télémaque de Fénelon de 1692-1694[65] ; des Mémoires de Saint-Simon de 1739-1749[66] ; de sermons de Bossuet[67] ; des Lettres persanes[68] et De l'esprit des lois[69] de Montesquieu de 1721 et 1748 ; de la copie corrigée du Candide de Voltaire de 1758[70] ; de La Religieuse[71] et du Rêve de d'Alembert[72] de Diderot de 1760-1780 et 1769 ; de La Nouvelle Héloïse[73] et des Dialogues de Jean-Jacques Rousseau de 1761 et 1776 ; des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos de 1779-1781[74] ; de la version corrigée du Mariage de Figaro de Beaumarchais de 1781-1784[75] ; de Justine ou les Malheurs de la vertu du Marquis de Sade de 1787[76], etc.
- des manuscrits de partitions autographes de Bach, de Charpentier, de Couperin, d'Albinoni, de Rameau ;
- le manuscrit de l'opéra Don Giovanni de Mozart[77] ,[78] ;
- le manuscrit de l’Histoire de ma vie de Casanova ;
- la première photographie, réalisée par Nicéphore Niépce en 1825 ;
- le manuscrit subsistant des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand de 1841[79] ;
- des dessins[80] et les manuscrits[81] de Hugo[82], dont Les Misérables[83], Notre-Dame de Paris[84] et Les Contemplations[85] ;
- des manuscrits de Stendhal, dont La Chartreuse de Parme ; de Lamartine, dont les Méditations et Nouvelles Méditations poétiques ; de Balzac[86] ; de Flaubert, dont L'Éducation sentimentale[87] et Salammbô[88] ; de George Sand, dont La Mare au diable ; le Journal des Frères Goncourt ; de Zola, dont le cycle des Rougon-Macquart[89] avec notamment Germinal[90] ; de Vigny, dont sa pièce Chatterton ; de Gérard de Nerval[91] ; de Baudelaire, dont le « bon à tirer » annoté des Fleurs du mal[92] ; de Jules Verne, dont Vingt mille lieues sous les mers ; de Verlaine, dont le recueil Sagesse ; de Rimbaud, dont Une saison en enfer[93], les Illuminations et la seconde Lettre du voyant, etc.[94] ;
- des manuscrits de partitions autographes de Haydn ; de Beethoven, dont la sonate Appassionata et le finale de la 9e symphonie[note 1] ; de Rossini, dont le final du IIIe acte de Guillaume Tell ; de Bellini, dont l'air Casta diva de Norma ; de Cherubini ; de Schubert ; de Chopin, dont la Valse Minute op. 64 no 1, la Valse, opus 64 no 2 et le Scherzo op. 31 no 2 ; de Liszt ; de Schumann ; de Berlioz, dont Les Troyens ; de Verdi dont Don Carlos et Les Vêpres siciliennes ; de Massenet, dont Manon ; de Wagner, dont une partie du Ier acte de Siegfried, etc. ;
- les manuscrits d’À la recherche du temps perdu[95] de Proust[96] ;
- des manuscrits d'Apollinaire[97] ;
- le manuscrit des Champs magnétiques d'André Breton et Philippe Soupault[98] ;
- le manuscrit du Voyage au bout de la nuit de Céline ;
- le manuscrit d’En attendant Godot de Beckett ;
- les manuscrits de Sartre[99], dont Huis clos[100], La Nausée[101], Critique de la raison dialectique[102] et de nombreux autres écrivains du XXe siècle, dont Gide, etc. ;
- des manuscrits de partitions autographes de Ravel, dont le Boléro et Jeux d'eau ; de Debussy, dont Pelléas et Mélisande ; de Fauré, dont Masques et Bergamasques ; de Satie dont les Gymnopédies, trois des Gnossiennes et Parade ; de Saint-Saëns dont le Ier acte de Samson et Dalila, Le Carnaval des animaux et la Danse macabre ; de Dukas ; de Poulenc dont Les Mamelles de Tirésias et Dialogues des carmélites ; de Stravinsky ; de Messiaen ; de Boulez, etc.
Le « projet Richelieu »
Depuis le déménagement des Imprimés vers Tolbiac en 1998 et surtout à partir de 2007, la BnF est engagée dans un grand projet de modernisation du site Richelieu appelé improprement « rénovation » lorsqu'il faudrait dire « réhabilitation »[Site 19],[Site 20]. C'est en effet en 2007 que la maîtrise d’œuvre du projet est confiée à l'architecte Bruno Gaudin, tandis que la maîtrise d'ouvrage revient à l'OPPIC, (anciennement EMOC) sous la direction de François Autier (2009-2015) puis d'Alexandre Pernin (2015-2020) et de Pauline Prion (2020-), chefs de projet[Site 21]. Chantier majeur du ministère de la Culture, cette rénovation est l'occasion d'une transformation globale et d'une modernisation complète de la bibliothèque[Site 22]. Les enjeux majeurs sont :
- une vaste opération immobilière de réhabilitation et de réaménagement des différents espaces publics (2010-2021) ;
- un redéploiement et un meilleur signalement des collections (2010-2021) ;
- l'implantation de la salle de lecture et des collections de la bibliothèque de l'INHA dans la salle Labrouste et le magasin central (2010-2016) ;
- l'implantation de la bibliothèque de l’École nationale des chartes dans l'aile Petits-Champs (2015-2017) ;
- conforter le site comme pôle d'excellence scientifique et culturelle au sein d'un partenariat avec l'INHA, l'École nationale des chartes et l'Inp (2015-2017) ;
- ouvrir plus largement Richelieu aux publics avec la création d'un nouveau musée présentant les trésors des divers départements de la bibliothèque et la réorganisation de la salle ovale (2020-2021).
Les travaux ont été organisés en deux phases successives :
- La première phase (2010-2016) a concerné la partie ouest du quadrilatère, le long de la rue de Richelieu. Malgré le début des travaux de la zone 1 commencés en et la fermeture de l'entrée rue de Richelieu, la bibliothèque est restée ouverte au public, côté rue Vivienne. Au terme de cette première tranche de travaux, les bibliothèques de l'INHA et de l'Enc ont intégré leurs locaux définitifs au sein du quadrilatère : la première en prenant place dans la salle Labrouste et le magasin central attenant, la seconde dans l'aile donnant sur la rue des Petits-Champs. Les départements des Arts du spectacle et des Manuscrits ont retrouvé quant à eux leur salle de lecture respective. L'opération immobilière s'est achevée au printemps 2016 avec la remise des clés de l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture à la BnF. 2016 est l'année de la bascule entre les deux zones : la zone Richelieu a ainsi été rouverte au public le [Site 23] et la zone Vivienne fermée pour travaux jusqu'en 2021.
- Au terme de la seconde phase de travaux (2017-2021), le nouveau musée de la Bibliothèque nationale de France ouvrira ses portes et intégrera les collections de l'ancien musée du cabinet des Monnaies, médailles et antiques. Le nouveau musée occupera notamment les espaces de la galerie Mazarine, la salle des Colonnes, le cabinet d'angle et la salle de Luynes[Site 17]. Depuis 2016, les visiteurs peuvent d'ores et déjà découvrir des espaces jusque-là fermés au public, comme la rotonde des Arts du spectacle, où sont présentées quelques pièces exceptionnelles conservées par l'institution et qui fera partie intégrante du musée. Les espaces traditionnels des départements des Estampes, des Cartes et Plans et des Monnaies, médailles et antiques seront intégralement rénovés et se verront adjoindre le département de la Musique, qui réintégrera le quadrilatère à l'horizon 2021[103].
Enfin, après avoir été dévolue aux journaux et aux périodiques, puis affectée à partir de 1998 à la recherche bibliographique, aux ouvrages de référence et, provisoirement, à la bibliothèque de l'INHA, la salle ovale accueillera le grand public à sa réouverture. Elle deviendra un espace de consultation servant d'introduction aux différents départements spécialisés, largement accessible, comme le Haut-de-jardin. Le site, dorénavant appelé Richelieu - Bibliothèques, musée, galeries, prendra une nouvelle dimension davantage accessible aux publics non spécialistes et intéressés par les œuvres de l'esprit et les styles architecturaux allant du XVIIe au XXIe siècle[Site 24].
Site de Tolbiac (François-Mitterrand)
Architecture et locaux
La nouvelle bibliothèque a été créée en 1995 pour le Haut-de-jardin et en 1998 pour le Rez-de-jardin[Renoult 3]. L'œuvre de Dominique Perrault a obtenu en 1996 le prestigieux prix Mies-van-der-Rohe, décerné tous les deux ans par l'Union européenne pour récompenser la construction reconnue comme présentant la meilleure qualité architecturale en Europe. Elle fut, en effet, la première manifestation à une telle échelle de la tendance dite minimaliste de l'architecture contemporaine, qui devint majoritaire en Europe à la fin des années 1990, et à utiliser le métal tissé comme décoration intérieure. Elle est également reconnue pour la qualité et le purisme de son design intérieur, y compris de son mobilier, conçu par l'architecte.
La presse, opposée alors aux grandes opérations d'architecture et d'urbanisme, tira parti du gigantisme du projet consubstantiel à l'importance de la collection, pour prétendre, au vu de la maquette sommaire présentée au concours envisageant l'utilisation initiale de verre photochromique, que les livres stockés dans les tours seraient exposés à la lumière du jour. Or il ne pouvait être envisagé, pour des raisons de conservation, de les stocker ailleurs que dans des magasins aveugles, ce qui fut effectivement réalisé, à l'instar des dispositifs retenus dans plusieurs grandes bibliothèques et archives nationales de par le monde. Cette polémique eut momentanément un impact négatif sur la carrière internationale de Dominique Perrault dans la décennie qui suivit.
À Tolbiac, la bibliothèque François-Mitterrand occupe un site de 7,5 hectares pour une esplanade de 60 000 m2[Site 25]. Le bâtiment est caractérisé par quatre grandes tours angulaires de 79 m et vingt-deux étages chacune figurant symboliquement quatre livres ouverts. Chaque tour porte un nom :
- tour des Temps ;
- tour des Lois ;
- tour des Nombres ;
- tour des Lettres.
Le centre du bâtiment est occupé par un jardin de 9 000 m2 (50 × 180 m) entouré d'une allée de 3,75 m de large (10 780 m2 au total), fermé au public pour raison de sécurité des ouvrages, qui évoque un cloître médiéval. Situé à la hauteur du déambulatoire du Rez-de-jardin, il contribue à donner une image de calme au milieu de l'ambiance bruyante de la ville. Les arbres qui composent ce jardin sont des pins de la forêt de Bord-Louviers récupérés adultes là où une carrière devait les faire disparaître, et transportés en convoi exceptionnel. Dès leur transplantation, ils furent haubanés, car le réenracinement est délicat avec des sujets adultes. Le mauvais vieillissement des vitres donnant sur la cour empêche néanmoins les usagers de la bibliothèque de bénéficier pleinement de ce cloître car les vitres, blanchies par le temps, ont perdu en transparence.
Sous ce niveau se trouvent encore deux niveaux utilisés, dont le plus bas est occupé par une rue intérieure destinée à la circulation des véhicules (en particulier les véhicules internes à la BnF et ceux venant livrer le dépôt légal).
L'ensemble des surfaces, construites hors-œuvre, représente 290 000 m2 de planchers.
Depuis l'installation à Tolbiac, les chercheurs disposent de places de lectures plus larges et d'un mobilier récent et fonctionnel. Néanmoins, les restrictions budgétaires ne permettent pas aux chercheurs de bénéficier du plein potentiel du bâtiment. En effet, seule une des quatre entrées au public est exploitée ce qui, compte tenu de la taille du bâtiment, engendre des temps de trajet assez longs pour les chercheurs au sein de la bibliothèque. Le temps de parcours moyen entre l’accès initial au parvis de la bnf et une place dans une salle de lecture au rez-de-jardin est de 15 minutes. En outre, les livres en magasin doivent être commandés la veille avant 14h ce qui constitue un délai de communication relativement long.
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L'escalier monumental, sur le quai François-Mauriac
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Marches de la bibliothèque, sur le quai François-Mauriac
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Détail des marches de bois, de nuit.
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La grande terrasse en bois, sur le toit de la bibliothèque (elle-même enterrée), est un lieu de rencontre apprécié des Parisiens.
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Tours est du site, avec le jardin.
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Le jardin depuis la terrasse de la bibliothèque.
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Vue depuis le jardin intérieur.
Salles de lecture, d’expositions et de conférences
Le site de Tolbiac de la BnF donne accès à deux types de salles de lecture, avec 3 200 places de lecteurs au total : les salles du Haut-de-jardin, qui offrent 1 500 places, sont accessibles à toute personne âgée de seize ans ou plus. Le Rez-de-jardin, qui comporte 1 700 places, fait partie, ainsi que les salles de lecture des autres sites, de la bibliothèque de recherche et n'est utilisable qu'après accréditation sur justification de la recherche. La salle P du Rez-de-jardin comprend aussi l'Inathèque, espace de consultation des collections de l'Institut national de l'audiovisuel[104]. Cette salle abrite aussi une antenne du Centre national du cinéma et de l'image animée pour la consultation des Archives françaises du film. Après l'avoir été dans les espaces de circulation[note 2], le réseau Wi-Fi a été installé dans les salles de lecture fin [Site 26] ; tandis que 800 places du Rez-de-jardin sont équipées de prises RJ45[105]. Pour faciliter la circulation des lecteurs dans les différents espaces de la bibliothèque, cette dernière communique en temps réel les places disponibles dans chaque salle[Site 27].
Le site de Tolbiac comporte cinq espaces d'exposition : la « Grande Galerie » (grandes expositions), la galerie François-Ier (petites expositions), la galerie des Donateurs (pour les grands dons récents), l'allée Julien-Cain (exposition de photos, dessins…), enfin l'Espace abécédaire (présentant chaque mois une sélection de livres dans des vitrines et donnant un aperçu de la diversité et de la richesse des collections). Le hall situé du côté est comporte un espace dédié aux nouvelles technologies depuis le , dénommé LABO[106],[107]. Quant au Hall ouest, il propose une présentation (accessible aux personnes malvoyantes) des deux globes de Coronelli de 1681-1683, les plus grands globes terrestre et céleste anciens (3,87 m de diamètre et 2 tonnes chacun)[108], appartenant au département des Cartes et plans mais remontés ici[Site 28]. Autour d'eux, une exposition retrace l'histoire de leur commande (au travers d'un grand livre ouvert) ainsi que celle de leur conception, de leur restauration et de leurs déplacements au fil des siècles (au travers de films). Des bornes numériques permettent également de découvrir l'histoire de la cartographie et de la représentation du monde à travers les âges. Un film présente enfin la vision du monde à l'époque de Louis XIV au travers des représentations inscrites sur le globe terrestre (Le Dessous des cartes de Jean-Christophe Victor).
En outre, un grand et un petit auditorium permettent d'organiser des réunions professionnelles, des colloques, des conférences, des lectures ou des concerts.
Collections
Les collections de Tolbiac conservent au total plus de 13,3 millions de documents, dont près de 11 millions d'imprimés et plus d'un million de documents audiovisuels. Elles comprennent un fonds en libre accès et des collections patrimoniales, et occupent en tout 385 km linéaires de rayonnages.
Le fonds de libre accès, présent à la fois en Haut-de-jardin (bibliothèque d'étude) et en Rez-de-jardin (bibliothèque de recherche), contient environ 640 000 volumes (700 000 à terme).
Les collections patrimoniales se trouvent dans les différents départements présents à Tolbiac, à l'exception du département de la Recherche bibliographique (DRB). Les quatre départements thématiques issus du département des Imprimés et du département des Périodiques conservent les fonds patrimoniaux constitués d'imprimés du XVIe au XXIe siècle. Ils représentent environ 10 000 000 de livres, 350 000 titres de périodiques - dont 32 000 titres vivants français et étrangers, ainsi que des milliers d'éphémères conservés en recueils au Département Philosophie, Histoire, Sciences de l'Homme. Aux imprimés s'ajoute un important fonds de 950 000 microfiches (ouvrages, thèses) et de microformes, avec 76 000 microfilms (journaux, livres de grand format).
Au sein du département Littérature et arts, le Centre national de littérature pour la jeunesse (CNLJ) est l'héritier, de La Joie par les livres, créée sous forme d'association loi de 1901 en 1963. Rattachée à la BnF le [Site 29], elle est installée depuis septembre 2009 sur le site de Tolbiac.
Le CNLJ propose plus de 300 000 documents, dont 30 000 en libre accès. Les collections patrimoniales comportent la plus grande partie de la production éditoriale pour la jeunesse depuis 1950, des livres francophones de plusieurs pays, et un fonds précieux. La collection de contes du monde entier est particulièrement développée[109]. On y trouve également 2 000 titres de périodiques et 5 000 dossiers documentaires.
Le département Son, vidéo, multimédia[Site 30], héritier de la Phonothèque nationale[110], a lui aussi des fonds patrimoniaux, mais uniquement des supports particuliers, correspondant environ à 900 000 documents sonores, 90 000 vidéogrammes, 250 000 images fixes numérisées et 50 000 documents multimédias (dont plus de 20 000 jeux vidéo), soit 1 290 000 documents au total.
Le département le plus prestigieux est celui de la Réserve des livres rares, qui comprend 200 000 volumes environ : incunables, ouvrages remarquables par leur format (particulièrement petits ou grands), documents montrant les évolutions techniques, documents à faible tirage, livres ayant appartenu à des personnes célèbres, et l'« Enfer » de la bibliothèque, comprenant des ouvrages jugés « licencieux ».
Par ailleurs environ 100 000 textes numérisés peuvent être consultés. Le corpus est plus large que ceux présents sur Gallica ou Europeana, car Gallica intra muros permet aussi de consulter des documents sous droit d'auteur ou numérisés dans le cadre de BnF-Partenariats.
Départements et salles de lectures
Départements | Haut-de-jardin Bibliothèque d'étude |
Rez-de-jardin Bibliothèque de recherche | |
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Philosophie, histoire, sciences de l'homme |
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Droit, économie, politique |
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Sciences et techniques |
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Littérature et arts[Tableau B 1] |
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Son, vidéo, multimedia |
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Département de l'orientation et de la recherche bibliographique (DORB)[Tableau B 2] |
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Réserve des livres rares |
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- La Joie par les livres fait partie du département Littérature et arts.
- Le DORB est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.
Site de l'Arsenal
La Bibliothèque de l'Arsenal est installée en 1757 à l'Arsenal dans l'actuel 4e arrondissement parisien par le marquis Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson, bailli de l’Artillerie, dans le bâtiment principal, aujourd'hui seul conservé, du site militaire fondé en 1512 par Louis XII. Ce bâtiment, réaménagé au début du XVIIe siècle pour Sully qui s'y était installé en 1599, fut décoré à partir de 1645 par Charles Poerson et Noël Quillerier pour le maréchal de La Meilleraye et sa femme[111],[112], puis agrandi par Germain Boffrand de 1716 à 1725. Acquise en 1785 par le comte d’Artois, elle est déclarée Bibliothèque nationale et publique le 9 floréal an V () et finalement intégrée en 1934 à la Bibliothèque nationale, où elle constitue actuellement à elle seule un département.
Cette bibliothèque conserve un million de documents de tous types. Ses collections anciennes (avant 1880) sont encyclopédiques ; après 1880, elle est spécialisée en littérature et, dans une moindre mesure, en histoire[Site 31]. En dehors des livres imprimés, elle compte plus de 15 000 manuscrits, dont une riche collection de manuscrits médiévaux provenant de grandes abbayes parisiennes, 100 000 estampes, 3 000 cartes, 1 500 partitions musicales. Le fonds de périodiques clos est élevé avec quelque 11 500 titres, auxquels s'ajoutent environ 250 revues vivantes. Elle possède plusieurs fonds d'écrivains et de groupes littéraires, ainsi que celui des archives de la Bastille. Le rythme d'accroissement est de 2 000 volumes par an.
Dotée de 56 places de lecteurs, elle propose 7 000 livres en libre accès.
Bibliothèque-musée de l'Opéra
La Bibliothèque-musée de l'Opéra, créée en 1866, tient son origine dans la bibliothèque musicale et les archives de l'Opéra de Paris depuis sa création en 1669. Elle a été installée au sein de l'Opéra Garnier à l'achèvement du bâtiment en 1875 et dotée en 1881 d'un musée. Rattachée à la Réunion des bibliothèques nationales en 1935, elle constitue un élément du département de la Musique lors de sa création en 1942[Renoult 4].
Outre des espaces d'exposition intégrés à la visite de l'Opéra Garnier, la bibliothèque-musée comporte 22 places de lecture.
La bibliothèque-musée de l’Opéra conserve près de 600 000 documents[113]. Ces fonds comprennent notamment de la musique manuscrite et imprimée du XVIe au XIXe siècle (16 000 partitions, 11 000 matériels d’orchestre). L'iconographie est bien représentée avec 100 000 photographies, 30 000 estampes, 25 000 esquisses de costumes et de décors, 70 mètres linéaires de dessins et 100 d’affiches. Avec les archives de l'Opéra, la bibliothèque-musée compte 3 000 documents d’archives dont 2 378 registres administratifs, créés à l’occasion des nombreux spectacles montés, opéras et ballets. Les activités de l'Opéra sont encore documentées par la présence de 30 000 livrets, 10 000 programmes, 10 000 dossiers documentaires et 250 000 lettres autographes.
Ces fonds sont complétés par quelque 100 000 livres et 1 680 titres de périodiques et brochures. Ce site est particulièrement riche en ouvrages sur la danse, grâce à l'apport des Archives internationales de la danse.
La BnF hors de Paris
La maison Jean-Vilar à Avignon
À Avignon, la BnF dispose de la maison Jean-Vilar, rattachée au département des Arts du spectacle et installée dans l'hôtel de Crochans reconstruit à la fin du XVIIe siècle. Elle abrite depuis 1979 une bibliothèque, offrant 40 places de lecture, spécialisée sur tous les arts du spectacle : théâtre, danse, opéra, cinéma, cirque, clowns, marionnettes, mime et music-hall. Sa collection rassemble également des documents portant sur les fêtes et les variétés et sur les textes du répertoire classique et contemporain, français et étranger, ainsi que les archives du metteur en scène Jean Vilar et celles du festival d'Avignon in et off, soit[114] :
- 25 000 livres ;
- 100 titres de périodiques ;
- revues de presse ;
- affiches ;
- programmes de spectacles ;
- photographies de spectacles.
Le centre technique de Bussy-Saint-Georges
La BnF est implantée à Bussy-Saint-Georges, dans un bâtiment qu'elle partage avec le Centre technique du livre de l'enseignement supérieur. Le site de Bussy sert à la fois :
- pour les restaurations nécessitant plus de place ou des matériels spécifiques ;
- de centre de recherche pour la conservation des documents ;
Le bâtiment a été construit en 1995 par Dominique Perrault[115]. Alors, que les exemplaires supplémentaires du dépôt légal des imprimés étaient employés aux échanges internationaux ou remis à d'autres bibliothèques françaises selon le genre du document reçu, de 1996 à juillet 2006 (janvier 2004 pour les périodiques)[Site 32] l'un d'eux était conservé au centre technique de Bussy pour constituer une collection de secours, ne devant en principe pas servir. Celle-ci a été interrompue depuis la réforme du dépôt légal par le décret no 2006-696 du [116], qui a porté le dépôt éditeur de quatre à deux exemplaires et le dépôt imprimeur de deux à un exemplaire, puis cet ensemble de 500 000 livres a été offert en 2009 à la bibliothèque d'Alexandrie[117].
Le centre technique de Sablé-sur-Sarthe
Le centre technique Joël-Le-Theule de la BnF, installé depuis 1978 au château de Sablé, qui fut remanié à partir de 1715 par Jean-Baptiste Colbert de Torcy, est consacré à la restauration, à la reliure et à la reproduction de documents fragiles.
Sites abandonnés
Les trois annexes de Versailles
La Bibliothèque nationale a fait construire à Versailles un premier bâtiment (1932-1934), puis un deuxième (1954), et un troisième en 1968. Elle y conservait des périodiques (Annexe Montbauron), avec une salle de lecture sur place, des collections d'imprimés en consultation différée (Annexe B) et des collections en double (Annexe C, notamment pour le Centre national de prêt)[Renoult 5]. Au départ, il ne s'agissait que de lieux de conservation, mais une salle de lecture s'y est ouverte par la suite. Le Centre national de prêt a été fermé en 1996. Ces bâtiments ne sont plus utilisés depuis 1998 par la Bibliothèque nationale.
L'ancien centre technique de Provins
Un centre de restauration, créé à Provins pour la restauration et le transfert de journaux sur microfilms, a été fermé en 2002[Renoult 6].
Site du boulevard de Strasbourg
Rattachée à la BnF en janvier 2008, la Joie par les livres était installée depuis juin 2005 dans un immeuble loué sis 25 boulevard de Strasbourg dans le 10e arrondissement de Paris, désormais fermé au public depuis le [118], et remis à son propriétaire le .
Diffusion de données et accès aux contenus numériques
Le site web data.bnf.fr, intégré au dispositif de diffusion des données ouvertes par les administrations françaises, donne accès aux informations et documents numérisés sur les auteurs, leurs œuvres, leurs publications… en favorisant l'accès aux différentes données issues de sites comme Gallica, et regroupant les descriptifs de différents catalogues de la BnF, dont certains ne sont accessibles que par un portail (dont le Catalogue général et le Catalogue BnF-Archives et manuscrits), leur localisation est ainsi mieux assurée par les moteurs de recherche[Site 33].
Les catalogues
La Bibliothèque nationale de France a élaboré et enrichi successivement ou simultanément plusieurs types de catalogues[Site 34][réf. non conforme]. Seront présentés ici les principaux catalogues mis à disposition du public.
BnF-Catalogue général
Le Catalogue général de la BnF est le principal catalogue informatisé. Il est issu de « BN-Opale » créé en 1987 pour recenser les acquisitions françaises et étrangères issues du dépôt légal et des acquisitions[Renoult 7]. Ont été ajoutées les notices rétroconverties[119] des entrées depuis 1970, puis, à partir de 1991, la majeure partie du Catalogue général des imprimés et de ses suppléments ; toutefois les catalogues des imprimés en caractères non latins (russe, hébreu, arabe, chinois, etc.) ne sont pas encore rétroconvertis[Renoult 8]. Par la suite, il a pris le nom de « BN-Opale Plus » quand le catalogue du libre accès et celui des documents audiovisuels ont été intégrés.
Parallèlement, un autre catalogue informatisé, BN-Opaline, avait été conçu, lui aussi en 1987, pour signaler les collections spécialisées des autres sites, notamment Richelieu, mais aussi des documents n’appartenant pas à la BnF, en particulier des fonds musicaux et des manuscrits littéraires[Renoult 7]. Il était initialement diffusé sous Telnet, avant de passer ensuite en interface Web. BN-Opaline était constitué de plusieurs bases, chacune ayant ses propres champs, ce qui représentait alors un avantage pour traiter des collections inhabituelles (manuscrits, partitions, films, etc.).
En mai 2007, le contenu de BN-Opaline a été pour l'essentiel intégré dans BN-Opale Plus ou dans le CCFr pour les documents hors BnF. Les deux catalogues de départ ont pris en janvier 2009 le nom de « BnF-Catalogue général », d'autant que « BN-Opale Plus » était une marque déposée à l'INPI et que le dépôt allait expirer.
Le Catalogue général de la BnF contient aujourd'hui[Quand ?] plus de 10 millions de notices bibliographiques, et plus de cinq millions de notices d'autorités qui décrivent les auteurs, les sujets, les œuvres.
Il contient aujourd'hui les notices des livres et périodiques conservés dans les différents départements de la BnF, en magasin et en accès libre, quels que soient leurs types et leurs supports. Il s'est ainsi enrichi des notices des documents spécialisés et référence des documents iconographiques (estampes et photographies), des documents cartographiques, des objets (cuivres et bois gravés, pierres lithographiques, tissus…), et une partie des partitions imprimées et manuscrites. Enfin, on y trouve des documents numérisés par la BnF et disponibles dans Gallica, une partie des microfiches et microfilms, et une partie des périodiques électroniques dont la BnF possède aussi la version imprimée. Les collections du Centre national de la littérature jeunesse sont également signalées dans le Catalogue général depuis l'automne 2014[120]. À la suite d'un accord passé avec Online Computer Library Center en juin 2009[121], les notices du catalogue général sont versées dans WorldCat depuis , avec une mise à jour mensuelle[122].
Constitué par plusieurs strates d'informatisation successives, et alimenté par une grande diversité de sources, il présente des données d'une qualité inégale et de nombreux doublons. Les notices dont il s'enrichit aujourd'hui sont beaucoup plus complètes que celles qui ont été créées par conversion des anciens catalogues imprimés ou sur fiches. Différentes équipes de la BnF se consacrent quotidiennement à la correction des notices et à l'amélioration des données.
BnF-Archives et manuscrits
BnF-Archives et manuscrits est le catalogue des fonds d'archives et de manuscrits de la Bibliothèque nationale de France[123]. Il est en ligne depuis . Il comprend les descriptions d'une cinquantaine de fonds d'archives ainsi que d'une partie des manuscrits du département des Arts du spectacle. Il comprend également les descriptions, en cours de rédaction, des manuscrits du département des Manuscrits. Il comprend désormais aussi les manuscrits de la bibliothèque de l'Arsenal et une grande partie de ceux du département de la musique. Il utilise le format XML et les règles de catalogage des manuscrits de la DTD EAD de 2002. Certains fonds ou collections qui n'ont jamais été décrits, y sont catalogués (les acquisitions et les dons récents), d'autres qui possèdent un catalogue imprimé, sont rétroconvertis. Ce catalogue complète les catalogues numérisés de la BnF (voir ci-dessous).
Catalogues plus traditionnels
L'existence de ces deux catalogues informatisés n'ôte pas tout intérêt aux autres types de catalogues, imprimés ou sur fiches, présents à la BnF, même si ces types de catalogues sont susceptibles de disparaître ultérieurement[Site 35]. Des catalogues imprimés restent notamment en usage dans différents départements spécialisés, notamment celui des Manuscrits, celui des Estampes ou celui des Monnaies et médailles ; il s'en publie même de nouveaux. Toutefois, l'informatique est aussi utilisée dans ce domaine, puisque d'anciens catalogues numérisés sont mis en ligne sur Internet. Il existe également des catalogues sur fiches, à l'Arsenal, à l'Opéra et à Richelieu, mais ils sont également en cours de conversion vers le Catalogue général. À Tolbiac, les catalogues sur fiches sont peu nombreux. Ils restent en usage en salle Y pour la Réserve des livres rares (fichiers des usuels, fichiers par éditeurs ou par provenance), en salle W pour les documents en caractères non latins (certains de ces fichiers sont également numérisés sur Internet), enfin en salle X pour les fichiers par sujets jusqu'en 1980.
Le guide de recherche dans les catalogues
Ce Guide de REcherche en BIBliothèque (GREBIB) détaille les étapes d'une recherche d'information dans la BnF, principalement dans les collections du site François-Mitterrand[124]. Il propose des chemins de lecture en fonction de ses besoins : une recherche guidée pour ceux qui débutent et un parcours libre pour les autres. Le guide s'enrichit régulièrement de fiches méthodologiques synthétiques classées dans la rubrique « Miscellanées BnF ».
Les ressources Internet en accès libre
La Bibliothèque nationale de France développe l'offre de ressources numériques à destination de ses publics sur place et distants. Seront présentées ici les principales ressources mises à disposition du public, autres que ses catalogues cités ci-dessus[125].
La bibliothèque numérique de la BnF
La bibliothèque numérique « Gallica » propose plus de 7 600 000 documents[2] de toute nature en mode image ou en mode texte. Initialement conçu pour les seules collections de l'établissement, Gallica propose aussi depuis 2005 des documents d'institutions partenaires et, depuis 2007, des livres numériques proposés par des éditeurs[126].
Les signets de la BnF
Répertoire encyclopédique de sites web gratuitement accessibles, les « Signets de la BnF », recensent plus de 7 000 ressources choisies pour la qualité de leur contenu. Chaque notice est très régulièrement entretenue au moins une fois tous les trois mois. Si une notice n'a pu être vérifiée dans ce délai, elle est provisoirement retirée du portail afin d'éviter de proposer un contenu obsolète. Les sites sont décrits selon un modèle de données respectant la norme Dublin Core. Le répertoire est publié jusqu'en 2016[127].
La base des manuscrits enluminés de la BnF
Créée en 1989, la base iconographique « Mandragore » du département des Manuscrits a été mise en ligne en 2003 pour le Salon du Livre. Elle donne accès aux notices de 140 000 manuscrits enluminés, en offrant de grandes capacités de recherche et d'indexation, et contient plus de 50 000 images numérisées[128].
La banque d'images de la BnF
Le département Images et prestations numériques propose une banque d'images numérisées (images.bnf.fr), appelée « base Daguerre » lors de sa création[129]. Outil d’exploration des collections iconographiques numérisées de la bibliothèque, la banque d’images permet, notamment au public professionnel, d’acheter les images en haute définition et de payer la redevance pour leur utilisation commerciale. Elle propose également des sélections d’images thématiques, autour d’événements culturels et historiques ou d’artistes récemment intégrés.
En plus des centaines de milliers d’images déjà disponibles, la base s’enrichit chaque jour grâce aux nouvelles numérisations des collections de la BnF : estampes, photographies, manuscrits enluminés ou autographes, dessins et gravures, unes de presse, cartes et globes, objets d’art et monnaies. Au sein de cette considérable variété d’œuvres et de supports, issus du patrimoine mondial de toutes les époques, la banque d’images rend également accessibles des milliers d’œuvres sous droits des plus grands artistes du XXe siècle.
Personnel et public
Le personnel de la bibliothèque
Depuis le et sauf cas particulier, le personnel de la BnF n'est plus compté dans les effectifs globaux des fonctionnaires de l'État, mais directement au titre de l'établissement public[130].
Dans le projet de loi de finances initiale pour 2020, l'effectif de personnel est fixé à 2 219 équivalents temps plein travaillé (ETPT)[131]. En 2018, l’établissement employait, tous sites confondus, 2 271 personnes, pour 2 179 ETPT. Les deux tiers environ du personnel sont des fonctionnaires, dont la plupart relève de la « filière bibliothèque » gérée par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Sur les 718 non-titulaires, 127 étaient employés à temps non complet[Site 36].
Ces effectifs ne comprennent ni les personnes qui travaillent pour le compte d'entreprises privées en vertu d'une concession ou d'une délégation (personnel de sécurité, personnel de la cafeteria…) ni le détachement de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) affecté en permanence à la BnF.
Le public
Chercheurs et étudiants, touristes et curieux, professionnels des bibliothèques, enseignants et scolaires : les publics de la Bibliothèque nationale de France sont aussi variés que l'est l'offre de services et d'animations, sur place ou à distance. L'accès aux salles de lecture est généralement payant. Le Haut-de-jardin du site François-Mitterrand est ouvert à toute personne de plus de seize ans. Il est possible d'y accéder avec un ticket d'accès ponctuel ou sur abonnement annuel. Chaque jour à partir de 17 h, il est également possible d'entrer gratuitement dans la limite des places restantes[Site 37]. Pour les bibliothèques de recherche, une accréditation est nécessaire. La bibliothèque propose des titres d'un jour et de cinq jours, ainsi qu'un titre annuel renouvelable pour lequel certaines catégories de public (étudiants en particulier) bénéficient d'un tarif réduit ou d'une exonération[Site 38]. En 2011, l'établissement a établi ou renouvelé plus de 29 000 cartes annuelles pour le Haut-de-jardin et plus de 28 000 titres d'accès pour les salles de recherche, dont 57 % pour un an[132]. Au sein du public accrédité pour la recherche, un peu plus du quart est de nationalité étrangère, les plus représentés provenant des États-Unis et d'Italie. Les variations saisonnières d'activité de la BnF s'expliquent largement par la composition du public, avec des différences sensibles entre Haut-de-jardin et espaces de recherche. Le Haut-de-jardin connaît un calendrier proche de celui d'une bibliothèque universitaire : occupation importante pendant l'année universitaire, fréquentation accrue à l'approche des examens, attractivité très faible en juillet et août.
Inversement, le Rez-de-jardin connaît un succès plus important en été, seule période où certains chercheurs, habitant la province ou l'étranger, peuvent venir à Paris : il n'est pas rare de voir les 1 900 places du Rez-de-jardin saturées à ces époques de l'année. En dehors de ce pic, la fréquentation des espaces de recherche est plus régulière.
Le Haut-de-jardin connaît aussi une variation de la fréquentation au cours de la semaine, les périodes les plus chargées étant le week-end, ainsi que le mardi, jour de fermeture de la BPI, située au sein du Centre Georges-Pompidou, dans le quartier du Marais (4e arrondissement). Un nouveau public de visiteurs (estimé à 4 %) est apparu, qui vient sur le site François-Mitterrand simplement pour se promener et découvrir le site.
Budget
Depuis 2009, le budget de la BnF est élaboré et exécuté par destination pour en optimiser la lisibilité et dans une perspective pluriannuelle[Site 39]. Sur 226,5 M€ de ressources en 2018, une grande partie provient de crédits de l'État, attribuées essentiellement par le ministère de la Culture sous forme d'une subvention pour charges de service public et d'une dotation en fonds propres, pour un montant global de 202 M€[Site 40]. Dans le compte financier de la même année 2018, l'investissement est à hauteur de 35,64 M€ en autorisation d'engagement et de 32,53 M€ en crédit de paiement. L'enveloppe de fonctionnement hors personnel était de 53,8 M€ en autorisation d'engagement et de 50,64 M€ en crédit de paiement. Les crédits de personnel s'élevaient à 140,25 M€[Site 41].
Dans le projet de loi de finances initiale pour 2020, étaient prévus 210,1 M€ de dotations de l'État, sur le programme budgétaire « livre et industries culturelles »[131].
Critiques du projet
Critiques des médias
Au même titre que la pyramide du Louvre ou l'opéra Bastille, le site de Tolbiac de la BnF a donné lieu à des critiques[133] de nature le plus souvent politiciennes, relayées d'abord par la presse conservatrice, dans la mesure où elles ne visaient pas la seule BnF, mais la politique de grands travaux dans son ensemble de l'ancien Président socialiste François Mitterrand, jusqu'à affubler le projet du nom de « TGB » par dérision envers les termes « aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde » employés dans l'allocution présidentielle de 1988. Le fait que la réalisation du nouveau site de la Bibliothèque nationale ait été réglée rapidement en moins de sept ans, de à pour le gros œuvre, a été critiqué par certains universitaires habitués du site Richelieu revendiquant leur manque de concertation, ainsi que certains aspects du parti architectural, en raison de son gigantisme, du choix du revêtement en bois exotique de l'esplanade, de l'inaccessibilité, à l'époque, du jardin pour motif de sécurité et de la décision initiale de stocker l'ensemble des ouvrages dans les tours, abandonnée toutefois en 1992 en cours de chantier ; tandis qu'au vu de la maquette sommaire présentée au concours qui envisageait l'utilisation de verre photochromique, il avait été cru à tort que les livres seraient présentés à la lumière du jour. En réalité, dès l'avant-projet sommaire de 1990, faisant suite au choix, le , du lauréat du concours, ils ont été prévus isolés par un double vitrage, un espace tampon, des volets de bois fixes, une allée de circulation et une cloison coupe-feu de quatre heures en carreaux de plâtre de 10 cm recouverts d'un isolant thermique.
Outre le coût total de l'investissement de 1,2 milliard d'euros pour 365 178 m2 de SHOB et 224 247 m2 de SHON (3 286 €/m2)[134], correspondant donc à près du double du coût de la réalisation de l'opéra Bastille de 160 000 m2 de SHOB et 122 538 m2 de SHON[135], les frais annuels de fonctionnement de la nouvelle BnF durent être augmentés, comme également ceux d'investissement, de sorte qu'en 2000, le coût total des subventions de l'État fut porté à un montant sept fois supérieur à celui dont bénéficiait l'ancienne Bibliothèque nationale en 1990, soit les trois cinquièmes de la somme allouée alors à l'ensemble des bibliothèques universitaires sur le territoire français. Ceci aurait entraîné de lourdes conséquences pour les bibliothèques universitaires, placées dans l'impossibilité financière d'enrichir convenablement leurs catalogues pendant plusieurs années[réf. nécessaire]. Mais ces investissements leur ont permis, comme le public, de bénéficier de la mise en place dès 1997 du Catalogue collectif de France et de la bibliothèque numérique Gallica, qui dépassa début 2010 le million de documents en ligne avec plus de 400 000 en mode texte.
Dans le cadre de cette polémique, des auteurs ont également formulé des griefs envers le site François-Mitterrand de la BnF[136]. L'universitaire Jean-Marc Mandosio a publié en 1999 et 2000 des essais intitulés L’Effondrement de la Très Grande Bibliothèque nationale de France et Après l'effondrement aux éditions de l'Encyclopédie des Nuisances dans lesquels il fustige ce projet et sa réalisation[137] de même que Lucien X. Polastron[138],[139]. Ces prédictions ne seront pas suivies d'effet, le projet ayant au contraire entraîné une modernisation sans précédent de la Bibliothèque nationale, aujourd'hui poursuivie sur le site Richelieu.
La presse releva aussi d'autres incidents, tels que le dysfonctionnement du système d'alarme qui entraîna l'inondation de certains secteurs de magasins en 2004, sans dommages irréversibles toutefois[140], la surpression d'une canalisation le 12 janvier 2014, mais qui n'obligea de remplacer que huit ouvrages[141] (3605 ayant été restaurés, dont 511 qui demeurent congelés et sont pour la plupart irrécupérables, le total des pertes équivalent à au moins 600 documents)[Site 42] sur les 12 000 touchés par l'inondation[142], la révélation en 2005 de la présence d'amiante dans d'anciens conditionnements des collections et l'évacuation d'une tour en pour pollution atmosphérique à la laine minérale[143],[144].
Il est reproché par ailleurs à l'architecte et à la direction de l'établissement leur inaction face aux suicides répétés qui ont lieu depuis quinze ans sur le site François-Mitterrand[145]. Ces critiques enflent considérablement à la suite du nouveau suicide d'un agent dans le jardin le 3 août 2020 : la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, appelle la direction de l'établissement à ne plus privilégier les économies budgétaires à la sécurité des personnes et à passer outre les réticences esthétiques de Dominique Perrault[146].
Critiques émanant des lecteurs et du personnel
À l'ouverture du Haut-de-jardin, le , la bibliothèque n'était accessible que par la station de métro Quai de la gare, jusqu'à l'ouverture de la ligne de métro Meteor (ligne 14) le , une semaine après celle des salles de lecture du Rez-de-jardin. L'esplanade en bois de la bibliothèque et ses escaliers ont été dotés de cheminements antidérapants, après que la direction a accepté de faire droit au principe de précaution invoqué par certains lecteurs.
La Bibliothèque fut touchée par une grève de trois semaines, provoquée le par un dysfonctionnement informatique affectant la communication des ouvrages, onze jours après l'ouverture du Rez-de-jardin. Ce conflit cristallisa toutes les revendications issues de la période de réorganisation de la BnF[147], notamment celles des magasiniers, en raison des distances accrues pour communiquer les grands formats hors capacité du nouveau système, jugé bruyant, de transport automatique de documents (TAD) ou de l'aménagement des arrières banques de salles réduites par la décision prise en 1992 d’agrandir les magasins du socle. Ces lieux de travail furent par la suite améliorés, les niveaux de magasins restant toutefois préservés de la lumière du jour[148].
Conclusions de la mission d'information du Sénat de juin 2000
De manière plus officielle, la mission d'information du Sénat a estimé en [149] que le dysfonctionnement informatique, initialement à l'origine des difficultés d'ouverture du Rez-de-jardin en 1998, résultait de retards pris sous le gouvernement Balladur à la fois dans la réalisation et dans l'équipement du marché informatique à partir de 1994. Ceci avait conduit à la mise en place d'une première version incomplète n'atteignant que 33 % de l'objectif contractuel, testée en un mois seulement au lieu des six prévus et sans que la recette du système ait pu être effectuée, ainsi qu'à une formation par conséquent insuffisante du personnel, pendant la période de fermeture totale de la BnF qui n'avait duré qu'un mois à la fin du déménagement.
Elle a toutefois conclu qu'en l'espace d'un an et demi des améliorations significatives avaient été apportées au fonctionnement du département des imprimés de la BnF par rapport à sa situation antérieure et avant déménagement, compte tenu du taux de disponibilité du système informatique qui a été porté à quasiment 100 %, de l'intégration et de l'unification des catalogues, du reconditionnement (d'ailleurs accompagné du sauvetage définitif des documents acidifiés) et de l'engagement de la numérisation des ouvrages, du délai moyen de communication qui a été ramené à environ 45 minutes, délai comparable à celui constaté dans les bibliothèques étrangères de même dimension, de la possibilité de réserver sa place et les documents à distance sur Internet, de l'augmentation des plages horaires de communication et du nombre d'ouvrages communiqués, de la suppression des files d'attente, de la multiplication par 4,5 des places de lecture, de l'amélioration considérable du confort et des services offerts aux lecteurs, de l'augmentation sans commune mesure avec celle du site Richelieu des collections en libre accès, de sorte que le nombre des entrées en salles a, depuis 1998, connu une forte progression. Les sénateurs notaient ainsi déjà qu'au Rez-de-jardin,
« comme le relève M. Jean-Pierre Angremy, président de la BnF : “contrairement à ceux qui promettaient la désaffection massive des étrangers, on peut constater qu'ils représentent aujourd'hui plus du quart des lecteurs”. Ce public n'est pas le même que celui des salles de Richelieu. Plus jeune, il atteste de la capacité de la BnF à attirer de nouveaux publics, au sein du monde de la recherche. »
Dans la culture
Au cinéma
- Toute la mémoire du monde (1956), documentaire d'Alain Resnais[Richelieu 7]
- Toutes les filles sont folles (2003) de Pascale Pouzadoux
- Grande École (2004) de Robert Salis
- La Question humaine (2007) de Nicolas Klotz
- Pars vite et reviens tard (2007) de Régis Wargnier : premier film à avoir été tourné à l'intérieur du site Tolbiac.
- L'Arnacœur (2010) de Pascal Chaumeil
En littérature
- Les Arcanes du chaos de Maxime Chattam
- Le Théorème du Perroquet de Denis Guedj
- Austerlitz (en) de W. G. Sebald
- Villa Vortex de Maurice G. Dantec
- L'Inconnu du pont Notre-Dame de Jean-François Parot
Arts graphiques
Gisèle Freund consacre un large reportage photographique à la BN en 1937, partiellement diffusé dans Vu, qu'elle complète ensuite jusqu'en 1941[Richelieu 8].
Accès
- Site Richelieu : Ce site est desservi par les stations de métro Bourse et Palais Royal - Musée du Louvre.
- Site Tolbiac : Ce site est desservi par les stations de métro Bibliothèque François-Mitterrand et Quai de la Gare.
- Site de l'Arsenal : Ce site est desservi par la station de métro Sully - Morland.
- Bibliothèque-musée de l'Opéra : Ce site est desservi par la station de métro Opéra.
Notes et références
Notes
- Le département de la Musique conserve plus de 110 manuscrits beethovéniens, provenant essentiellement de la collection d’autographes musicaux du compositeur et archiviste de l’Opéra Charles Malherbe, léguée en 1911 à la bibliothèque du Conservatoire. Les trois quarts sont des esquisses sur feuilles volantes et des fragments de 10 carnets, dont les plus complets concernent la Messe en ut et les quatuors op. 130 et 135. Une dizaine d’œuvres correspondent en outre à une version achevée, voire définitive, dont la sonate Appassionata, le lied An die Geliebte offert en 1812 par le compositeur à la comtesse Antonia Brentano, un recueil de dix chansons écossaises arrangées donné en 1842 par son biographe Anton Schindler, la fugue pour quintette à cordes op. 137 offerte à François-Antoine Habeneck par Karl Holz, le trio à cordes op. 3 qui appartint au pianiste Sigismund Thalberg et un ajout au finale de la 9e symphonie.
- Les syndicats siégeant au Comité hygiène et sécurité de la BnF s'y étaient auparavant opposés les et .
Références
- p. 83-84.
- p. 139.
- p. 28-29.
- p. 68.
- p. 23.
- p. 143.
- p. 115.
- p. 116.
- Richelieu : quatre siècles d'histoire architecturale au cœur de Paris, dir. Aurélien Conraux, Anne-Sophie Haquin et Christine Mengin, BnF/INHA, Paris, 2017 (ISBN 978-2-7177-2565-0)
- Alexandre Gady, « Formation et déformation d'un monument parisien », p. 22-47, spécialement p. 35.
- A. Gady, « Formation et déformation… », p. 36-38.
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- Brouillons d'écrivains, BnF.
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- Le siècle des Lumières : un héritage pour demain, BnF.
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- J.-J. Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloise - feuilleter le manuscrit 1494 de l'Assemblée nationale, BnF.
- Le siècle des Lumières : un héritage pour demain, BnF.
- Le siècle des Lumières : un héritage pour demain, BnF.
- Brouillons d'écrivains, BnF.
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- Partitions manuscrites autographes de Mozart, dont son opéra Don Giovanni, mises les premières en ligne sur le catalogue de la BnF, à la suite de son exposition tenue en 2017 à la bibliothèque-musée de l'Opéra, parmi 16 100 partitions autographes de musiciens, depuis 1599, consultables au 1er janvier 2018.
- Brouillons d'écrivains, BnF.
- droite.
- droite.
- Bibliothèque nationale de France - Victor Hugo - L'homme océan.
- Brouillons d'écrivains, BnF.
- Victor Hugo, l'homme océan.
- Hugo.
- Brouillons d'écrivains, BnF.
- Brouillons d'écrivains, BnF.
- Brouillons d'écrivains, BnF
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- Dessin Le Parnasse, de Poerson Charles le Père.
- Ce chiffre global est tiré du livre dirigé par D. Renoult et J. Melet-Sanson, publié en 2001. Des informations sur les collections sont données sur le site de la BnF dans les pages Collections du département de la musique et Collections par thèmes : musique. La plupart des chiffres sont tirés de « guides du lecteur » datant des années 2000.
- Présentation générale du catalogue de la Maison Jean-Vilar.
- Bibliothèque nationale de France, papier édité à l'occasion de la Journée européenne du Patrimoine.
- Décret no 93-1429 du relatif au dépôt légal.
- 500 000 livres pour Alexandrie.
- Véronique Heurtematte, « La JPL fait ses bagages », Livres Hebdo, no 778, 22 mai 2009, p. 54.
- Rétroconversion : conversion d’anciennes notices bibliographiques leur permettant d’être intégrées dans un nouveau logiciel de système de gestion de bibliothèque.
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- Les informations de ce paragraphe sont issues en partie du [2]. D'après l'enquête effectuée en 2008, le public de la BnF est en grande partie constitué d'étudiants. En Rez-de-jardin, la proportion d'étudiants est de 50 % ; les enseignants et chercheurs représentent la catégorie la plus présente après eux. En Haut-de-jardin, la part des publics scolarisés est de 84 %, avec 10 % de lycéens. Les professions des arts et de la culture sont relativement plus représentées sur les autres sites (12 %), de même que les retraités (6 % en rez-de-jardin)[3].
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- Dont 19 240 m2 de Surface hors œuvre brute de stationnement, selon le permis de construire définitif no 075.013.91.72700 M2 du .
- Dont 21 170 m2 de Surface hors œuvre brute de stationnement, selon le permis de construire définitif no 075.012.85.77387 M1 du .
- Voir par exemple Pierre Jourde, « Bibliothèque François-Mitterrand : histoire d'un naufrage architectural », dans Marianne, no 514, , p. 70-72.
- Jean-Marc Mandosio, Après l'effondrement, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2000, p. 72–73.
- Lucien X. Polastron, Livres en feu : Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Denoël, 2004, p. 314.
- Dans son livre, Lucien X. Polastron avance que « le nouvel établissement de Tolbiac a été conçu et réalisé en écartant le plus possible, non seulement ses usagers, conservateurs et lecteurs, mais aussi le ministère de la Culture et jusqu'au moindre intellectuel disponible ». Or, non seulement, comme pour tout concours architectural, le projet devait respecter un cahier des charges précis, auquel participèrent les conservateurs, mais Jack Lang comme le président François Mitterrand suivirent de très près ce chantier au même titre que celui du Grand Louvre.
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- François Stasse, La Véritable Histoire de la Grande Bibliothèque, 2002, p. 131.
- Photo de l'aménagement moderne des magasins du socle sur le blog de la BnF.
- Sénat, « La mission d'information chargée d'étudier le fonctionnement de la Bibliothèque nationale de France », sur senat.fr, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Les ouvrages mentionnés ci-dessous accordent tous au moins quelques pages à l'histoire de l'établissement. Pour les titres spécialement consacrés à cette histoire, y compris sur l'histoire récente, voir la bibliographie de Histoire de la Bibliothèque nationale de France.
Présentations générales
- Bibliothèque nationale de France, Au Seuil du vingt-et-unième siècle, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1998, 69 p. (ISBN 2-7177-2061-8) Existe aussi en anglais.
- Bruno Blasselle, Bibliothèque nationale de France : l'esprit du lieu, Scala, Paris, 2001, 59 p. (ISBN 2-86656-281-X)
- Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l'avenir, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 88), Paris, 2006, 176 p. (ISBN 2-07-034341-3) [détail des éditions]
- Jean-Marc Mandosio, L'Effondrement de la Très Grande Bibliothèque nationale de France : ses causes, ses conséquences, éd. de l'Encyclopédie des nuisances, Paris, 1999, 129 p. (ISBN 2-910386-10-4)
- Daniel Renoult et Jacqueline Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, Éd. du Cercle de la librairie, coll. « Bibliothèques », Paris, 2001, 238 p. (ISBN 2-7654-0820-3)
- François Stasse, La Véritable Histoire de la grande bibliothèque, Seuil, coll. « L'Épreuve des faits », Paris, 2002, 205 p. (ISBN 2-02-051761-2) Le témoignage de l'ancien directeur général de la BnF, conçu comme une réponse à diverses critiques.
- Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire de la Bibliothèque nationale, Conférence au Collège de France 1995 - CD audio - éd. Le Livre Qui Parle 2009
- Philippe Nachbaro et Philippe Richert, La Bibliothèque Nationale de France : Un chantier inachevé, les rapports du Sénat, Commission des Affaires culturelles
Collections
- Bibliothèque nationale de France, Trésors de la Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1996, 2 vol. (ISBN 2-7177-1999-7)
- François Dupuigrenet Desroussilles, Trésors de la Bibliothèque nationale, Nathan, Paris, 1986, 213 p. (ISBN 2-09-290539-2)
Articles connexes
- Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France
- Bibliothèque nationale et universitaire (Strasbourg)
- Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique
- Bibliothèque numérique du Roman de la Rose
Liens externes
- Site officiel de la BnF, avec tarifs, adresse, et conditions d'accès.
- Blog des lecteurs de la BnF, informations sur la recherche, les manifestations, les coulisses de la Bibliothèque.
- Catalogue général de la BnF
- Catalogue des fonds d'archives et des manuscrits de la BnF
- Visite virtuelle du site Richelieu
- Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique
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- Architecture du XXe siècle en Île-de-France
- 2e arrondissement de Paris
- 4e arrondissement de Paris
- 9e arrondissement de Paris
- 13e arrondissement de Paris
- Édifice labellisé « Patrimoine du XXe siècle » à Paris
- Organisme producteur de notices d'autorité