Niderviller

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Niderviller
Niderviller
Mairie
Blason de Niderviller
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud
Maire
Mandat
Marie-Véronique Buschel
2020-2026
Code postal 57565
Code commune 57505
Démographie
Gentilé Nidervillerois
Nidervillois
Population
municipale
1 172 hab. (2021 en diminution de 4,09 % par rapport à 2015)
Densité 109 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 42′ 49″ nord, 7° 06′ 31″ est
Altitude Min. 257 m
Max. 364 m
Superficie 10,75 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Sarrebourg
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Phalsbourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Niderviller
Géolocalisation sur la carte : France
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Niderviller
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Niderviller
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Niderviller
Liens
Site web https://www.niderviller.fr/

Niderviller [nidɛʁvilɛʁ] est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Elle est notamment célèbre pour sa faïencerie.

Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

Géographie[modifier | modifier le code]

Niderviller se trouve au sud-est de Sarrebourg.

Accès[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par les routes départementales 45 et 96. Elle est également traversée par le canal de la Marne au Rhin, qui passe par le Souterrain de Niderviller.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Niderviller
Buhl Réding
Niderviller Guntzviller
Brouderdorff Plaine-de-Walsch

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le ruisseau le Baerenbach, le ruisseau l'Otterbach, le ruisseau de la Weihermatte et le ruisseau le Krayerbach[Carte 1].

Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de 314 km, et 178 écluses à l'origine, relie la MarneVitry-le-François) au RhinStrasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Niderviller.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de la Marne au Rhin, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 990 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 993,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Niderviller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), prairies (14,9 %), terres arables (12,7 %), zones urbanisées (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Étymologie : toponyme issu des termes germaniques nieder « bas, d'en bas » et weiler « hameau »[15].
  • Anciens toponymes : Niederwilre (1163), Nyderwilre (XVe siècle), Nyder-Wuelles (1525), Nidersweiller (1594)[16], Niderwiller (XVIIIe siècle), Nidreviller (1793), Niederweiler (1871-1918).
  • Toponymes similaires : voir Niederweiler et Niederweiler (Eifel), tous deux situés en Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

Sobriquet[modifier | modifier le code]

Surnom sur les habitants : Tellerschlecker (littéralement « lécheur d’assiette »), notamment en référence à la manufacture de faïence qui est étroitement liée à l'histoire du village.

Histoire[modifier | modifier le code]

Niderviller, qui faisait dans l'origine partie du duché de Lorraine, fut cédé à la France en 1661 (traité de Vincennes), avec les autres localités de la prévôté de Sarrebourg[17].

Il y avait autrefois un château seigneurial qui appartint au général de Custine, personnalité qui périt sous la hache révolutionnaire en 1793[17].

À l'époque du district de Sarrebourg, la commune était un chef-lieu de canton[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1965      
1965 mars 1971      
mars 1971 mars 1989 Adrien Gall    
mars 1989 mars 1995 Pierre Aragnou    
mars 1995 mai 2020 Claude Vouriot    
mai 2020 en cours Marie-Véronique Buschel    
Les données manquantes sont à compléter.

Santé[modifier | modifier le code]

En 1949, le château de Niderviller est reconverti en aérium pour enfants malades. Il devient une maison de convalescence pour les victimes d'accidents cardiovasculaires en 1982.

Le site de Niderviller est aujourd'hui rattaché au centre de réadaptation spécialisé Saint-Luc d'Abreschviller[18]. Ce centre de soins de suite et de réadaptation (SSR) est un établissement public de santé. Sa vocation est d'accueillir et de soigner toute personne dont l'état de santé nécessite une prise en charge de rééducation et de réadaptation. Ce site dispose de 52 lits de soins de suite et 12 places d'hôpital de jour de rééducation gériatrique et d'une consultation mémoire.

Une nouvelle unité de soins de longue durée (USLD) est inaugurée est novembre 2019 en remplacement de l'hôpital de Hoff à Sarrebourg[19].

Animations[modifier | modifier le code]

La vallée de la Bièvre en fête est une foire qui met en valeur le terroir : artisanat, production agro-alimentaire, tourisme[20]...

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 1 172 habitants[Note 4], en diminution de 4,09 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
541684762786867839922889838
1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
668797848813815853901888901
1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 0041 032865892826855890902881
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
8981 0101 1401 0721 0691 1131 1961 2221 172
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Sainte-Croix.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Religieux[modifier | modifier le code]

Historiques[modifier | modifier le code]

  • Ruines d'une villa romaine.
  • Château des Carrières, construit vers 1863 par Léopold Halphen pour son gendre Théodore Cerfberr. En 1928, il fut acheté par la congrégation des pères de Saint-Camille de Lellis, qui y installèrent un centre de désintoxication alcoolique, puis après 1948 un aérium. Incendié en , le corps principal fut détruit et seuls les murs extérieurs restèrent debout. Il fut reconstruit en 1948-1949 puis abrita le centre infantile Saint-Camille. Depuis le , le château des Carrières abrite une partie du Centre de réadaptation spécialisé Saint-Luc d'Abreschviller.
  • Ancien château de la Famille de Custine (détruit).

Civils et Industriels[modifier | modifier le code]

  • Faïencerie de Niderviller, première manufacture de 1735 ; reconstruction, après incendie, en 1754-1756 (fabrication de porcelaine dure)[25]. Production plus industrielle au cours du XIXe siècle. Ainsi que ses deux fours-bouteilles, un en plein air, l'autre en abri.
  • Tuilerie - Briqueterie.
  • Vieux moulin.
  • Carrière.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Niderviller Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à la bande de sable côtoyée de deux cotices du même, aux 2e et 3e de sable semé de fleurs de lis d'argent; à la croix de Lorraine de gueules accostée des lettres capitales N et V du même brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Faune locale[modifier | modifier le code]

Des cigognes nichent habituellement au sommet des fours-bouteilles de la faïencerie[26],[27].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Niderviller » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « le canal de la Marne au Rhin »
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Niderviller et Nitting », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Toponymie générale de la France, Volume 1 - Ernest Nègre
  16. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe - Henri Lepage.
  17. a b et c Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative
  18. « Crs saint luc », sur crs-saint-luc.fr via Wikiwix (consulté le ).
  19. « L’Unité de soins de longue durée inaugurée », article du Républicain lorrain du 16 novembre 2019.
  20. « Une foire ambitieuse pour la Vallée de la Bièvre à Niderviller », Le Républicain Lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. La réhabilitation extérieure du bâtiment historique de la faïencerie, par Thomas Riboulet, sur Groupe BLE Lorraine
  26. « Un couple de cigognes en haut du four-bouteille », Le Républicain Lorrain,‎ (lire en ligne)
  27. « Niderviller », L'Ami Hebdo (supplément Moselle),‎ , p. 7