Saint-Étienne-le-Laus

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Saint-Étienne-le-Laus
Saint-Étienne-le-Laus
Vue depuis l'église de Saint-Étienne-le-Laus.
Blason de Saint-Étienne-le-Laus
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance
Maire
Mandat
Jean-François Estachy
2020-2026
Code postal 05130
Code commune 05140
Démographie
Population
municipale
318 hab. (2021 en augmentation de 8,16 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 30′ 11″ nord, 6° 09′ 46″ est
Altitude Min. 699 m
Max. 1 266 m
Superficie 8,66 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tallard
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Étienne-le-Laus
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Liens
Site web Site de Saint-Etienne-Le-Laus https://www.mairie-saintetiennelelaus.fr/

Saint-Étienne-le-Laus [sɛ̃t‿etjɛn lə lo] est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-le-Laus est à 9,2 kilomètres de Gap et à 5,7 kilomètres de La Bâtie-Neuve, chef-lieu du canton.

Rose des vents Jarjayes Avançon Avançon Rose des vents
Valserres N Avançon
O    Saint-Étienne-le-Laus    E
S
Valserres Valserres Théus

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-le-Laus est bâtie autour de la rivière l'Avance, rivière torrentielle, affluent de la Durance.

La vallée est constituée de gypse, ce qui explique la présence de plâtrières.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gap », sur la commune de Gap à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 863,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

L'aérodrome le plus proche est celui de Gap-Tallard à 11 kilomètres.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-le-Laus est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,3 %), terres arables (17,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Le hameau de Notre-Dame du Laus appartient administrativement à la commune de Saint-Étienne-le-Laus.

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-le-Laus s'appelait précédemment Saint-Étienne d'Avançon[14], ce qui rappelait son appartenance à la baronnie d'Avançon[15], Sanctus Stéphanus de Avanzon en 1245 dans le cartulaire du monastère de Durbon, Locus de Sancto Stephano en 1334 dans le cartulaire de Valbonne.

Sant-Estienne-lo-Laus en occitan.

La paroisse est placée sous la protection de saint Étienne.

Le mot laus est un mot provençal alpin qui signifie « lac », du latin lacus. On le rencontre également sous la forme laux, notamment dans l'appellation les Sept Laux : lieu-dit où se trouvent sept petits lacs alpins (La Ferrière, Belledonne, Isère)[16]. Il se prononce laux.

Saint-Étienne-le-Laus est située dans le fertile vallon du Laus, un lac aujourd'hui asséché.

Le changement de nom date de 1914[17] en souvenir des événements qui se déroulèrent au Laus entre 1664 et 1718[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

La paroisse, dédiée au martyr saint Étienne, existait déjà sous ce vocable au XIIIe siècle.

Vers 1380, existait à Saint-Étienne-d'Avançon un prieuré qui rapportait 20 florins. Il fut uni à la cure avant 1516 et le curé prit le titre de prieur-curé. L'archevêque était collateur de la cure et partageait la dîme avec l'abbé de Boscodon et le prieur-curé[17].

En 1664 une bergère, Benoîte Rencurel, eut des visions et des entretiens avec la Vierge, qui lui ordonna de faire élever une église en son honneur au hameau du Laus, sur l'emplacement d'un petit oratoire construit en 1640, sous le titre de Notre-Dame-de-Bon-Rencontre. Mgr Georges d'Aubusson de la Feuillade, archevêque d'Embrun, fit commencer la construction de cette église en 1668 et y fonda un couvent où il établit les jésuites. Son successeur, Mgr Charles Brûlart de Genlis, la fit terminer et plaça en 1712 cette maison sous la direction des missionnaires de Notre-Dame-de-Sainte-Garde. Ce lieu fut très rapidement le but d'un pèlerinage très fréquenté[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal comprend onze membres.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1929 1983 Jean Aubin MRP-UC Agriculteur
Député (1951-1955)
Sénateur (1968-1971)
Conseiller général du canton de La Bâtie-Neuve (1945-1985)
1996 28 mars 2014 Gaston Disdier DVD Retraité
28 mars 2014 25 septembre 2015
(démission[19])
Michel Rambaud[20] SE Retraité
décembre 2015 juillet 2020 Dominique Bonjour[21]   Retraité
juillet 2020 En cours Jean-François Estachy[21],[22]   Agriculteur sur moyenne exploitation

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-le-Laus fait partie:

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 318 habitants[Note 4], en augmentation de 8,16 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
242241260266298302309331319
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
320316337329325327325232240
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
226235213209196262249205221
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
155153157149177215276303288
2021 - - - - - - - -
318--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Saint-Étienne-le-Laus est située dans l'académie de Gap.

La ville administre une école maternelle et une école élémentaire communales.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Étienne.
  • Église paroissiale Saint-Étienne de Saint-Étienne-le-Laus : c'est dans cette église que Benoîte Rencurel a été baptisée le .
  • Maison natale de Benoîte Rencurel.
  • Sanctuaire de Notre-Dame du Laus. Au XVIIe siècle, une jeune paysanne de la commune, Benoîte Rencurel, est le témoin d'apparitions répétées de la Vierge Marie. Dès 1664, puis pendant plus de cinquante ans, elle s'entretient avec « Dame Marie », qui lui demande d'édifier une chapelle dans un vallon des environs, où les pèlerins pourront venir expérimenter la miséricorde de Dieu. Très vite, les foules de tout le Sud-Est de la France se déplacent vers le vallon ; le lieu-dit prend le nom de Notre-Dame du Laus. Depuis lors, la chapelle est le but d’un pèlerinage fréquenté. Outre la basilique, qui enchâsse le premier oratoire construit sur les instructions de Benoîte Rencurel, on trouve, dans les environs des bâtiments des sanctuaires, plusieurs chapelles et oratoires qui rappellent les lieux et moments qui ont marqué les 53 années d'apparitions de la Vierge à la voyante[18].
  • Les marnes noires à dos d'éléphant.
  • Chapelle des Fours de Saint-Étienne-le-Laus.
  • Chapelle du Précieux-Sang de Sanctuaire du Laus.
  • Chapelle de Gyquières.
  • Chapelle Notre-Dame du Laus.
  • Basilique Notre-Dame-du-Laus.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Benoîte Rencurel (1647-1718), bergère à qui la Vierge est apparue pendant plus de 50 ans.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Étienne-le-Laus Blason
De gueules aux trois chevrons d'argent, au chef cousu d'azur chargé d'une croix aussi d'argent[28].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Étienne-le-Laus et Gap », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Odile Martin, La conversion protestante à Lyon, p. 305, Paris, 1986, [lire en ligne]
  15. a et b Annales de Notre-Dame du Laus, no 371, décembre 2013, p. 4, [lire en ligne].
  16. « Noms de lieux de Suisse Romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le )
  17. a et b « Tableau historique des Hautes-Alpes », sur ifrance.com (consulté le )
  18. a et b Yves Chiron, Enquete sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 149-155.
  19. « Le maire de Sainte-Etienne-le-Laus démissionne », sur Dici.fr, (consulté le ).
  20. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  21. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  23. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-014, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.