Vorges-les-Pins
Vorges-les-Pins | |||||
Église de Vorges-les-Pins. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Grand Besançon Métropole | ||||
Maire Mandat |
Maryse Viprey 2020-2026 |
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Code postal | 25320 | ||||
Code commune | 25631 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vorgiens | ||||
Population municipale |
591 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 124 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 09′ 30″ nord, 5° 55′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 240 m Max. 480 m |
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Superficie | 4,76 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Besançon-6 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | vorges-les-pins.fr | ||||
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Vorges-les-Pins est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la région culturelle et historique de Franche-Comté.
Ses habitants se nomment les Vorgiens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Vorges-les-Pins est un petit village du département du Doubs situé entre les vallées du Doubs et celle de la Loue à 330 mètres d'altitude.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La Loue, le Ruisseau de Busy prend sa source dans le territoire de Vorges, le Ruisseau du Moulin Caillet sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Vorges en 1049 ; de Vergis en 1124 ; Vorges en 1235 et au XIVe siècle ; de Vorgiis en 1362, Vorges-les-Pins depuis 1923[1].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Thoraise | Busy | ![]() | |
Boussières | N | |||
O Vorges-les-Pins E | ||||
S | ||||
Chouzelot | Chenecey-Buillon Cessey |
Géologie[modifier | modifier le code]
Le territoire communal repose sur un lambeau du bassin keupérien Haute-Saônois[2].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Vorges-les-Pins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,7 %), zones agricoles hétérogènes (34,4 %), zones urbanisées (8,6 %), prairies (1,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire[modifier | modifier le code]
Vorges appartient successivement aux seigneuries d'Abbans, de Chalon puis de Thoraise au XIIIe siècle. En 1273, une querelle entre Hugues de Montferrand seigneur de Thoraise et son neveu Pierre de Montferrand allié à Guillaume d'Abbans aboutit à l'incendie du village et à la destruction du château de Thoraise. C'est Adelaïde de Bourgogne qui apaise le conflit en interdisant tout nouveau recours à la violence[Note 3]. Le village devient la propriété de Jean de Chalon[Note 4] en 1384 puis de ses descendants jusqu'au XVIIIe siècle. Il subit des destructions lors de diverses invasions dont celles des troupes de Bernard de Saxe-Weimar durant la guerre de Dix ans.
Sous l'ancien régime, les habitants vivent de la culture (blé, avoine), de la vigne et de l'élevage.
Une mine de fer ainsi qu'une carrière de gypse ont été exploitées au XIXe siècle. A proximité de ces 2 sites, au confluent de 2 ruisseaux de la commune, était implanté un moulin à eau (moulin Caillet du nom de son propriétaire).
Vorges avait une chapelle dès 1683[Note 5], mais pas d'église. Les habitants suivaient le culte à Busy. Après de nombreuses démarches et grâce aux dons des habitants, une église est édifiée en 1843 sur l'emplacement de la chapelle[Note 6]. Cette église est coiffée d'un clocher aux arêtes vives (lanterne) dominée par une coq qui tourne au souffle du vent.
Elle possède deux cloches dont une des plus petites du Doubs[Note 7] fondue au XIVe siècle. On peut lire l'épigraphe en lettres gothiques majuscules : AVE MARIA GRATIA PLENA.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Transport[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la ligne 51 du réseau de transport en commun Ginko.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2020, la commune comptait 591 habitants[Note 8], en diminution de 0,67 % par rapport à 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Vie locale[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Équipements[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Traditionnellement, l'agriculture est tournée vers l'élevage laitier.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Le village possède plusieurs lieux et monuments remarquables :
- Grande rue, un très beau linteau de porte du XVIIe siècle, finement sculpté de motifs religieux[Note 9].
- Dans la combe Bouvot, un pont de pierre, dit pont romain, franchit le ruisseau du Moulin Caillet. Il est écrit « pont et levé et pavage au delà du pont 1719.1729 ».
- Au-dessus du pont se trouvent, sur la pente d'un pré, les vestiges d'un site de production de plâtre : 2 carrières de gypse[15] à ciel ouvert et un bâtiment en maçonnerie, assurant la transformation du minerai en poudre. La roche, extraite des carrières, était transportée, par des wagonnets sur rails, jusqu'à la partie supérieure du bâtiment [16],[17], que l'on appelle localement "la gypserie". Le procédé consistait à broyer le minerai, le déshydrater par chauffage vers 150°, et enfin le moudre dans un moulin mû par une machine à vapeur[18]. L'usine dirigée par l'ingénieur Théodore Poulet n'a fonctionné qu'une dizaine d'années à partir de 1846. Le plâtre produit était de très bonne qualité[Note 10] mais la difficulté et donc le coût de son transport a conduit à la fermeture de l'exploitation. Un incendie a détruit la ferme attenante, en 1923.
- Le village est surplombé par la route royale no 83 reliant Strasbourg à Lyon qui longe le coteau jusqu'au croisement avec la voie romaine.
- Un monument est élevé au Montgardot en mémoire des combats des 24, 25 et durant la guerre franco -prussienne[19].
- Sur la commune se trouvait une mine de fer à ciel ouvert mais également en sous-sol à la Combe au Berger. Elle était exploitée par Charles Saint, maître de forges à Torpes. Le minerai était transporté jusqu'au haut fourneau de Torpes "300 tonnes annuelle" mais, riche en phosphore, il fournissait une fonte cassante[20].
- Église Saints-Pierre-et-Paul de Vorges-les-Pins, de 1843, inscrite aux monuments historiques en 1926[21].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Jacques Caillet (1743-1820), général de brigade né dans la paroisse de Busy-Vorges.
- Jean Baptiste Domet[réf. nécessaire] (1754-1817), seigneur de Vorges, né à Besançon, inhumé dans la chapelle de Vorges , épouse Charlotte D'Orival (1756-1838). Il fut conseiller au Parlement de Besançon. Il quitta Besançon et s'établit à Vorges le 15 avril 1794. Il fut maire de Vorges de 1807 jusqu'à sa mort. Il fut membre de la confrérie de la croix[22] "érigée en la cité Royale de Besançon, en date du 9 Février 1781".
Galerie[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Communes du Doubs
- ZNIEFF ruisseau du moulin-Caillet[23]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Adélaïde stipula que les agresseurs "...n'auraient pas à indemniser le Seigneur de Thoraise des pertes infligées mais que ce dernier pourrait « refermer » à loisir son château et son bourg de Thoraise".
- Pour 1500 florins.
- Orientée dans le sens est-ouest
- Orientée sud-nord
- 49 cm de diamètre.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Au-dessus d'une inscription « Dieu et la paix soit en tous tem avec nous », se trouve un cœur à l'intérieur duquel est écrit « j'aime Dieu ». Le bâtiment était sans doute initialement une chapelle.
- La gypserie produisait 2600 litres de plâtre très blanc par heure. Le prix de vente à Besançon était de 1,1 F les 50 litres pour la construction et de 0,9 F pour l'amendement des sols.
Références[modifier | modifier le code]
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
- Henri-Amé Resal, Statistique géologique, minéralogique et minéralurgique des départements du Doubs et du Jura, (lire en ligne), p. 84.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- On appelle ces carrières, des plâtrières.
- Éditions Larousse, « Définitions : plâtrerie - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
- Deux conduits permettaient de déverser le gypse dans les fours.
- Annuaire départemental du Doubs, (lire en ligne).
- « Pugey dans la guerre de 1870-1871 • Commune de Pugey » (consulté le ).
- Michel Mangin, De la mine à la forge en Franche-Comté : des origines au XIXe siècle, Presses Univ. Franche-Comté, , 313 p. (ISBN 978-2-251-60410-7, lire en ligne).
- « Eglise - POP », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Confrérie du Saint Suaire et de la Croix pour la sépulture des pauvres à l'hôpital Saint-Jacques de Besançon.
- https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/430020411.pdf