Denneville
Denneville | |
L'église Saint-Rémy et son cimetière. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué | Alain Laisné |
Code postal | 50580 |
Code commune | 50160 |
Démographie | |
Population | 555 hab. (2021) |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 50″ nord, 1° 39′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 38 m |
Superficie | 8,24 km2 |
Élections | |
Départementales | Créances |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Port-Bail-sur-Mer |
Localisation | |
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Denneville est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie, peuplée de 555 habitants[Note 1].
Village côtier situé sur la côte ouest, la Côte des Isles, du département de la Manche, ses habitants se nomment Dennevillais. Les deux principaux ensembles d'habitation sont Denneville-Plage, petite station balnéaire créée au début du XXe siècle, et Denneville-Bourg, autour de l'église et de la mairie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Denneville est située en face des îles Anglo-Normandes.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Danevilla en 1159 et en 1181[1], [haia] Daneville 1162[2], [haia de] Danevilla entre 1174 et 1182[3], Danevilla [supra mare] vers 1280[4], Osmontvilla sans date.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédée d'un anthroponyme selon le cas général. François de Beaurepaire et à sa suite, René Lepelley proposent le nom de personne germanique Dano / Danno[4],[5].
On notera, parmi les attestations anciennes de ce nom, les toutes premières appellations latinisées haia Daneville, haia de Danevilla au XIIe siècle, correspondant à la forme romane La Haie-de-Denneville, très rapidement remplacée par la variante simple Denneville. La mention de haies dans les toponymes anciens de Normandie fait généralement référence à des lisières de bois, et donc à des défrichements médiévaux.
On remarquera également, à la fin du XIIIe siècle, l'appellation de Danevilla supra mare, c'est-à-dire « Denneville-sur-Mer », qui ne s'est pas imposée[4].
Remarque : Il existe un nom de personne norois Danr / DanR[6] (variantes masculine Dani et féminine Dana[7]) surnom signifiant « le Danois ». Il y a aussi les noms de lieux Les Damps (Eure) attesté sous la forme Danas (accusatif pluriel) « les Danois » au Xe siècle et (portu) Dancs « danois » (adjectif) en 1021 - 1025[8], ainsi que Necqueville (pays de Caux, Hautot-Saint-Sulpice, Danesquevilla 1257) littéralement « domaine rural danois » et des noms de familles fréquents dans la Manche, Ledanois et dans l'Eure, Danois.
Le gentilé est Dennevillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Un seigneur de Foliot figure parmi les compagnons de Guillaume le Conquérant[9] et obtint d'importants biens en Angleterre. Sous Henri II, Gilbert Foliot (fl. au XIIe siècle) fut évêque de Londres et le soutint contre Thomas Becket de Cantorbéry[9].
Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[10].
En 1812, Denneville absorbe Omonville-la-Folliot.
Denneville a été réunie à Canville-la-Rocque de 1972 à 1978, puis a repris son autonomie[11].
Le , Denneville fusionne avec Portbail et Saint-Lô-d'Ourville pour créer la commune nouvelle de Port-Bail-sur-Mer par arrêté préfectoral du [12]. Les trois anciennes communes deviennent communes déléguées.
Héraldique
[modifier | modifier le code]D'azur à la fasce d'or accompagnée de trois roses d'argent. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Dennweiler-Frohnbach (Allemagne) depuis 2006
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 555 habitants, en évolution de −5,29 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château ou Cour d'Omonville : le château des XVIe, XVIIe – XIXe siècles flanqué de deux tours d'angles et de tourelles est entouré par des douves, dans lesquelles ont a retrouvé trois canons de fer du XVIe ou XVIIe siècle[23]. Il a été restauré après 1944.
- Château de Denneville aussi nommé château du Breuil : château du XVIIIe remanié au XIXe siècle, laissé à l'abandon[24],[9].
- Église Saint-Rémy des XIIIe, XVe – XIXe siècles avec sa voûte en pierre de la chapelle nord décorée de peintures de la Renaissance représentant les quatre évangélistes aux têtes nimbées[Note 3], restaurées au XIXe siècle et classées au titre objet aux monuments historiques[25]. Le clocher date du XVe siècle le chœur et la nef ont été restaurés au XIXe siècle . À voir dans le mur du chœur un bas-relief représentant la cène[26]. L'église abrite un bénitier (XVIe), des fonts baptismaux (XVIIIe), une verrière (XXe)[9], ainsi que les pierres tombales armoriées de Pierre-Joseph-César Eustace de Denneville (1796-1860), d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une rose de même, et de son épouse, Athénaïs de Coulibœuf d'Angloicheville (1805-1889), d'azur au rencontre (tête) de bœuf d'argent, accorné d'or[27], et celle d'Alfred-Pierre-Désiré de Beaudrap (1823-1902), d'azur au chevron d'argent accompagné de deux étoiles d'or en chef et d'un croissant d'or en pointe, et de son épouse (1856), Marie-Louise-Élisa Eustace de Denneville (1834-1902), d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une rose de même[28].
- Ruines de l'ancienne église Notre-Dame et du cimetière d'Omonville-la-Folliot. Probablement édifiée sur un bâtiment plus ancien, l'église qui fut paroissiale jusqu'à la Révolution, aujourd'hui en ruines, daterait du XVIIIe siècle. Il en subsiste notamment une clef de voûte armoriée d'un blason à trois besans[29].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jacques Eustace de Deneville (XVIIe siècle), avocat au Parlement de Rouen, auteur en 1645 d'un ouvrage intitulé Inventaire de l'histoire de Normandie[9].
- Famille Cabart-Danneville
- Laurent Cesne, cuisinier local
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Huitres creuses de Denneville grillées » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021, légale en 2024, commune déléguée au sein de Port-Bail-sur-Mer depuis le .
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Les fresques pourraient avoir été peintes par le même artiste qui a peintes celles de l'église Saint-Malo de Canville-la-Rocque.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, superficie : IGN[30].
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, Genève, p. 953 (ISBN 2600001336).
- Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. I, 1916, p. 370, § CCXXIX.
- Léopold Delisle, op. cit., t. II, 1920, p. 154, § DLXX.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 109.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, (ISBN 2-905461-80-2), p. 109b.
- Danr sur le site de Nordic Names (lire en anglais).
- Dani sur le site de Nordic Names (lire en anglais).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154).
- Gautier 2014, p. 181.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
- François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 92.
- « RAA SP 94 », sur manche.gouv.fr, (consulté le ).
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 238
- « Denneville (50580) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Port-Bail-sur-Mer. François Rousseau maire de la commune nouvelle », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Pris à partie par des parents d'élèves, le maire démissionne », La Presse de la Manche, site internet, 5 septembre 2022
- « Maire délégué de Denneville, Alain Laisné succède à Philippe Pellerin », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Omonville-la-Folliot », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 167.
- Girard et Lecœur 2005, p. 249.
- « Peintures monumentales : Les Quatre évangélistes », notice no PM50000350.
- Girard et Lecœur 2005, p. 120.
- Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 38.
- Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 39.
- Girard et Lecœur 2005, p. 254.
- Répertoire géographique des communes (http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 73.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 181.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Denneville sur le site de l'Insee
- Histoire : photographies d'époque de l'ancien Hôtel de la Mer et de la Plage vers 1927 à Denneville
- Histoire : la plage de Denneville « Lindbergh-Plage », l'origine de son nom