Gouvernement Léon Bourgeois

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Gouvernement Léon Bourgeois

Troisième République

Description de cette image, également commentée ci-après
Le gouvernement Léon Bourgeois, L'Illustration, .
Président de la République Félix Faure
Président du Conseil Léon Bourgeois
Formation
Fin
Durée 5 mois et 22 jours
Composition initiale
Coalition Gauche progressiste - Radical-socialiste - Union progressiste
Représentation
VIe législature
174  /  574

Le gouvernement Léon Bourgeois est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Léon Bourgeois constitue le premier gouvernement radical homogène, avec le soutien sans participation des républicains modérés.

Composition[modifier | modifier le code]

Ministres nommés le 1er novembre 1895[1][modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres Léon Bourgeois Radical
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre de l’Intérieur Léon Bourgeois Radical
  Ministre de la Justice Louis Ricard Radical
  Ministre des Affaires étrangères Marcellin Berthelot Radical
  Ministre des Finances Paul Doumer Radical
  Ministre de la Guerre Godefroy Cavaignac Radical
  Ministre de la Marine Édouard Lockroy Radical
  Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes Émile Combes Radical
  Ministre des Travaux publics Jean Guyot-Dessaigne Radical
  Ministre du Commerce, de l'Industrie, des postes et télégraphes Gustave Mesureur Radical-socialiste
  Ministre de l'Agriculture Albert Viger Radical
  Ministre des Colonies Camille Krantz Républicains progressistes

Remaniement du 29 mars 1896[modifier | modifier le code]

  • Cessation des fonctions de Marcellin Berthelot, ministre des Affaires étrangères

Remaniements du 31 mars 1896[modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre de l’Intérieur Ferdinand Sarrien Gauche progressiste
  Ministre des Affaires étrangères Léon Bourgeois Gauche progressiste

Politique menée[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est pour la première fois composé de ministres exclusivement radicaux.

Il désire instaurer une politique de solidarité, issue du programme radical, dont la mise en place d’un régime de retraite pour les ouvriers. Cependant, il rencontre une forte opposition sur sa droite. La Chambre s'oppose à son projet d'impôt sur le revenu ainsi que celui sur les associations, prélude à une séparation des Églises et de l'État et le Sénat rejette ce qu'il considère comme une « inquisition fiscale ».

Face au début véritable de l'Affaire Dreyfus, Léon Bourgeois prend une position neutraliste comme un tiers des parlementaires radicaux[2].

Fin du gouvernement[modifier | modifier le code]

Il démissionne le , officiellement en raison du refus du Sénat de lui apporter des crédits pour l'expédition de Madagascar mais en réalité du fait du refus de Paul Doumer de retirer son projet d’impôt sur le revenu et en raison également de la volatilité de sa majorité à la Chambre des députés[3],[4]. Le , le président Félix Faure nomme Jules Méline à la présidence du Conseil des ministres.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  2. Serge Bergstein, « Histoire du Parti Radical » Accès limité, Académique, sur Cairn, Paris, Presses de Sciences Po, (ISBN 9782724604375, DOI https://doi.org/10.3917/scpo.berst.1980.01, consulté le ), p. 21
  3. Amaury Lorin (préf. Jean-Pierre Bel), Une ascension en République : Paul Doumer (1857-1932) d'Aurillac à l'Élysée, Paris, Dalloz (premier prix de thèse du Sénat 2012), coll. « Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle », , 601 p. (ISBN 978-2247126040), p. 61-77.
  4. « La carrière du nouveau président », Le Petit Journal, , p. 2. Consultable sur gallica.bnf.fr, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France (consulté le ).