Gouvernement Alexandre Ribot (3)

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Le troisième gouvernement Alexandre Ribot est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Désigné par le nouveau président de la République Félix Faure, Alexandre Ribot constitue un cabinet de républicains modérés.

Composition[modifier | modifier le code]

Ministres nommés le 26 janvier 1895[1][modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres Alexandre Ribot Union libérale républicaine
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre des Finances
Ministre de la Guerre par interim
Alexandre Ribot Union libérale républicaine
  Ministre de la Justice
Ministre de la Marine par interim
Ludovic Trarieux Union libérale républicaine
  Ministre des Affaires étrangères Gabriel Hanotaux[2] Républicain opportuniste
  Ministre de l’Intérieur et des Cultes Georges Leygues[3] Association nationale républicaine
  Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts Raymond Poincaré[3] Républicain opportuniste
  Ministre des Travaux publics Ludovic Dupuy-Dutemps Républicains progressistes
  Ministre du Commerce, de l'Industrie, des postes et télégraphes André Lebon Républicains progressistes
  Ministre de l'Agriculture Antoine Gadaud Républicain opportuniste
  Ministre des Colonies Émile Chautemps Radical

Remaniements du 27 janvier[4][modifier | modifier le code]

  • Le 27 janvier l'administration des Cultes est détachée du ministère de l'Intérieur et est rattachée au Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.

Remaniements du 28 janvier[5][modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre de la Guerre Émile Zurlinden Indépendant
  Ministre de la Marine Gustave Besnard Indépendant

Bilan[modifier | modifier le code]

Le président Félix Faure appelle Ribot pour former un gouvernement du centre-gauche. Il se concentre d’abord sur la politique étrangère. Au début de son mandat, il annonce officiellement la signature de l’alliance franco-russe : la France respire. Mais au milieu de l’année, l'expédition de Madagascar tourne au désastre.

De plus, les ouvriers de Carmaux se révoltent. Ces troubles, accentuée par l’opposition des radicaux et des socialistes provoquent la chute du gouvernement. En effet, après trois jours d'interpellation des députés socialistes concernant la grève de Carmaux (dont celles de Jaurès), son gouvernement doit démissionner le quatrième jour, lors d'une interpellation des socialistes concernant les Chemins de Fer du Sud.

Pour éviter la crise ministérielle et après le refus de Ribot de replâtrer son ministère, Faure nomme le chef de file des radicaux, Léon Bourgeois, à la tête du gouvernement pour pousser les radicaux à la faute politique.

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs[modifier | modifier le code]

Le , Alexandre Ribot présente la démission du Gouvernement au président de la République, Félix Faure.

Le , le président charge Léon Bourgeois de former le prochain cabinet, ce dernier accepte la mission proposée.

Le 1er novembre 1895, Bourgeois parvient à constituer (enfin) un cabinet, il succède donc au cabinet Ribot.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  2. Membre du précédent gouvernement, ayant conservé son poste.
  3. a et b Membre du gouvernement précédent, ayant changé de poste.
  4. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]