Armée suisse

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Armée suisse
Image illustrative de l’article Armée suisse
Branches Forces aériennes suisses

Forces terrestres suisses

Commandement
Conseiller fédéral Ueli Maurer
Commandant de corps André Blattmann
Main-d'œuvre
Âges militaires 19-34
Disponibles au service militaire 1 828 043 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
1 786 552 (16-49 ans) (2010)[1] femmes
Aptes au service militaire 1 493 509 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 46 562 (2010)[1]  hommes
42 558 (2010)[1] femmes
Actifs 162 571 (2011)[2]
Déployés hors du pays 255 (octobre 2011)[3]
Réservistes 25 504 (2011)[2]
Budgets
Budget 4,7 milliards de francs suisses (2014)[4]
Pourcentage du PNB 0,9 % (2006[5])
Articles annexes
Grades Grades de l'Armée suisse
Ancien logo de l'Armée suisse

L'Armée suisse est une armée de milice encadrée de militaires professionnels. Équipée de systèmes d'armement et d'équipements modernes, sophistiqués et bien entretenus, elle a pour mission d'assurer la défense du territoire suisse, la sauvegarde des conditions d'existence de la Suisse et de contribuer à la promotion de la paix à l'étranger[6]. De par sa politique de neutralité, la Suisse s'efforce de maintenir une défense aussi autonome que possible, bien que le Rapport de politique de sécurité 2000, intitulé Sécurité par la coopération ait ouvert la voie à une coopération accrue avec l'étranger, notamment en matière de participation à des exercices communs. Sa devise est Sécurité et liberté.

La doctrine militaire s'articule dans le cadre d'une coopération plus ou moins explicite avec les pays limitrophes, doctrine du pas de vide militaire qui vise à éviter que la Suisse ne devienne le ventre mou d'une Europe soumise à une invasion massive. Toutefois les menaces militaires ont changé, notamment avec la chute de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), ce qui a forcé l'Armée suisse à effectuer une série de réformes, telles que la décision, prise en de mettre hors service les batteries Bison et les pièces d'artillerie de forteresse[7].

L'Armée suisse est classée 39e armée selon la liste des armées nationales par effectif.

Historique

Une peinture de Joseph Clemens Kaufmann représentant une troupe à l'entrainement en .

Au XVIIIe siècle, le républicanisme mit en garde contre les dangers d'une armée de métiers. Beaucoup de gens étaient favorables à l'armement du peuple (système de milice) et à l'interdiction d'armées permanentes. Dès le Bas Moyen Âge, la Suisse adopte ce système sous forme de milices cantonales. Ce principe d'armée de citoyens, par la suite inspiré des armées révolutionnaires française et américaine, fut inscrit en 1798 dans les articles 21, 25 et 92 de la constitution de la république helvétique et dans les règlements militaires de et . Ensuite, ces lois furent reprises dans les constitutions cantonales après . Après cette date, les constitutions des cantons régénérés appliquèrent le système de milice aux communes et à leurs administrations. Les citoyens devaient assumer dans toutes les affaires publiques leur part de responsabilité pour le bien commun. Le système de milice s'étendait donc au domaine politique. L'article 25 de la constitution de la république helvétique à propos de l'obligation au service militaire était précédé d'un article obligeant les jeunes citoyens à prêter serment de servir la patrie.

Les constitutions fédérales de et imposaient l'obligation générale de servir, ce qui est le service militaire obligatoire, et interdisaient à la confédération d'entretenir des troupes permanentes. En 1999, le principe de milices appliqué à l'armée fut explicitement mentionné dans la constitution fédérale.

« Armée

1) La Suisse a une Armée. Celle-ci est organisée essentiellement selon le principe de l'armée de milice.
2) L'Armée contribue à prévenir la guerre et à maintenir la paix; elle assure la défense du pays et de sa population. Elle apporte son soutien aux autorités civiles lorsqu'elles doivent faire face à une grave menace pesant sur la sécurité intérieure ou à d'autres situations d'exception. La loi peut prévoir d'autres tâches. »

— Article 58 de la Constitution fédérale de la Confédération suisse

Depuis cette date, chaque militaire ayant achevé son service militaire se doit d'emporter à son domicile son équipement personnel et son arme.

XVIe siècle

Jusqu'en 1798, il n'existait pas de force d'armée gérée par un gouvernement suisse centralisé, car il n'y en avait pas. Le service militaire était géré uniquement par des milices cantonales. Pourtant, la question de la défense commune et nationale, pour mieux se défendre en cas de menace ou de guerre, était déjà discutée au XIIIe siècle. Certains traités prévoyaient une aide militaire en cas de menace pour un canton confédéré menacé. Ce système, au Bas Moyen Âge, aurait permis de mettre rapidement en place une armée d'intervention, mais ce système ne permettait pas de créer vraiment une armée fédérale. Lorsque la guerre menaçait, les cantons procédaient à beaucoup de préparatifs: inspections des armes et des harnais, remise en état des places fortes (villes et châteaux), renforcement des gardes, construction de Letzinen (de), qui étaient constructions qui suivaient en partie la configuration naturelle du terrain ou des rivières mais exigeaient quelquefois aussi que l'on détourne des cours d'eau pendant leur construction, faites de fossés et d'obstacles en abattis, envoi d'éclaireurs, mise en place de dispositifs d'alarme. Les mesures d'économie de guerre comprenaient la constitution de réserves de blé et de sel par les communes et les familles, rendue possible par la diminution des importations et des interdictions d'exportation. Des troupes étaient mises sur pied à la demande des cantons menacés ou par décision de la Diète. Une fois décidée l'ampleur de la mise sur pied (bannière et enseigne ou bien uniquement l'une des deux), la troupe était rassemblée sur la place principale au son des fifres et des tambours, tandis que des messagers annonçaient cette mobilisation. En cas d'attaque par surprise, l'alarme se donnait par des sonneries de cloches et des signaux des tours de guet.

Tout citoyen âgé de 16 à 60 ans était dans l'obligation de servir, le service militaire étant obligatoire. Les hommes trop jeunes ou trop âgés, les malades, les pères d'un nourrisson et les époux d'une sage-femme n'étaient pas enrôlés. Souvent, les bourgeois aisés contournaient la loi en payant des remplaçants.

Chaque militaire devait se procurer lui-même, à ses frais, son équipement (armure, armes, etc.). Les familles les plus aisées avaient l'obligation d'aider les hommes moins fortunés à payer l'équipement de combat. Les piques, les harnais, et les chapes de fer étaient rarement le choix des militaires, ce qui obligeait les autorités à veiller sans cesse à l'équilibre des armes lourdes et légères. L'exportation d'armes était interdite. L'artillerie était constituée de pièces prises à l'ennemi et utilisée par les arquebusiers et leurs aides.

Les fantassins préféraient les armes légères pour le combat rapproché, afin de ne pas être entravé dans leur mobilité en cas de prise de butin. Un capitaine prenait le commandement d'un groupe appelé élite, qui était une sélection parmi les hommes en âge de servir, qui jouait un rôle offensif et supportait l'effort principal, assisté d'un état-major comprenant un banneret, qui portait le drapeau, des représentants du gouvernement, des conseillers, un officier chargé de ranger les troupes en ordre de bataille, un sergent, pour la sécurité, un fourrier, qui s'occupait de la solde et du ravitaillement, un prêtre, un médecin et un scribe. Les piquiers, les hallebardiers et les tireurs (arquebusiers et mousquetaires) étaient aussi commandés par le capitaine.

Les militaires se nourrissaient la plupart du temps de farine d'avoine rôtie au beurre et de viande séchée.

Première Guerre mondiale

Le , le Conseil fédéral décida la mise de piquet de l'Armée, la mobilisation générale pour le et le rappel des militaires de l'élite et de la Landwehr établis à l'étranger (le télégramme de mobilisation fut expédié le )[8]. Il s'agissait pour la Suisse de protéger son territoire contre une éventuelle incursion d'un belligérant, comme l'agression commise contre la Belgique, pourtant neutre, par l'Empire allemand, allait en démontrer la possibilité dès le début du conflit.

Seconde Guerre mondiale

Le , le Conseil fédéral ordonna par voie d'affiches la mobilisation des troupes de couverture frontière (80 000 hommes) pour le 29, puis, le , la mobilisation générale pour le [8].

Avant la réforme Armée XXI

Dès la réforme de , l'Armée suisse était partagée en 5 corps (3 corps de campagne, 1 corps de montagne et 1 corps des Forces Aériennes) formés de personnes de même classe d'âge: l'Elite dès la fin de l'école de recrues, puis la Landwehr de 33 à 42 ans et la Landsturm de 43 à 50 ans. Il était entendu que l'Elite était postée aux frontières en cas de mobilisation et que la Landwehr était utilisée en deuxième ligne. La Landsturm était de préférence employée à l'arrière. Les effectifs atteignent 650 000 hommes à la fin des années 1980.

La réforme Armée 95 vint supprimer ces classes d'âge et désormais tous les soldats sont regroupés par incorporation.

Réforme Armée XXI

Le , les Suisses approuvent par référendum le projet de réforme militaire Armée XXI destiné à réduire drastiquement la taille de l'Armée. Dès le , les effectifs de 524 000 hommes sont progressivement réduits à 220 000, dont 80 000 réservistes. Le budget de la Défense (4,3 milliards de francs suisses) est amputé de 300 millions de francs et quelque 2 000 emplois doivent être supprimés entre et [réf. nécessaire].

La durée du service pour les soldats est réduite de 300 à 260 jours. En principe, tous les hommes suisses déclarés aptes au service et âgés de 18 à 35 ans (35 ans étant la limite d'âge pour un soldat) doivent servir dans l'Armée, mais près d'un tiers d'entre eux sont exclus pour diverses raisons. Pour les femmes, le service est volontaire.

Une nouvelle catégorie de soldats apparaît : sur une base volontaire (mais pour un total ne devant pas excéder 15 % des conscrits de l'année), les hommes peuvent effectuer la totalité de leurs jours de service en une fois (en revanche, la durée du service long est de 300 jours). Les autres continuent de suivre le modèle traditionnel en servant près de quatre mois d'abord dans leur école de recrues (formation de base), puis en effectuant chaque année un cours de répétition de trois semaines, jusqu'à ce qu'ils servent le nombre de jours requis (en principe, sept cours à effectuer) ou jusqu'à la fin de l'année où ils atteignent l'âge de 34 ans. Le cours de répétition est précédé, pour les cadres, d'un cours de cadres d'une durée de trois à cinq jours qui permet la préparation du cours de répétition.

Depuis la réforme, l'Armée suisse est composée d'un effectif en temps normal de 140 000 soldats dont un noyau de 3 600 professionnels, la moitié d'entre eux étant instructeurs ou officiers. Les femmes peuvent servir volontairement dans les forces armées et peuvent désormais rejoindre n'importe quelle unité, y compris les unités de combat. Avant Armée XXI, elles n'étaient pas autorisées à faire usage d'armes sauf en cas de légitime défense. Depuis la réforme, cette exception n'existe plus et près de 2 000 femmes servent actuellement dans l'Armée.

Les soldats suisses sont répartis en deux armes : les Forces terrestres et les Forces aériennes avec à leur tête deux commandants de corps. Les armes se subdivisent de façon simplifiée par rapport à l'ancienne Armée 95 : suppression des corps d'armée, divisions et régiments au profit de groupements plus facilement mobilisables et gérables. Les deux plus importants de ces groupements sont les brigades (environ 7 000 à 10 000 soldats) et les bataillons (environ 600 à 800 soldats).

Le service d'avancement a également été remanié avec Armée XXI. Auparavant le système est en escalier et repose obligatoirement sur la formation de sous-officier. Ainsi, toutes les personnes qui gradent devaient effectuer, après leur école de recrues de quatre mois, une école de sous-officier de six semaines (fonction de chef de groupe au grade de caporal à l'époque) et un service pratique (c'est-à-dire une école de recrues de quatre mois en tant que sous-officier). Par la suite, il était possible de devenir sous-officier supérieur ou officier, ceci en effectuant une autre école (un mois pour un sous-officier supérieur et quatre mois pour un officier) et à nouveau un service pratique de quatre mois dans une école de recrues dans une fonction correspondant au nouveau grade. Avec Armée XXI, la sélection se fait beaucoup plus tôt et les futurs cadres de l'Armée sont dirigés directement sur une voie de sous-officier spécialiste (caporal actuellement), de chef de groupe (sergent actuellement), de sous-officier supérieur (fourrier ou sergent-major chef) ou d'officier (lieutenant) sans devoir passer obligatoirement par la fonction de chef de groupe. Pendant la formation, un système de passerelle permet des transferts, permettant à un candidat sous-officier de passer dans la formation pour officier ou à un candidat officier d'être renvoyé à une formation de sous-officier voire d'être renvoyé à la troupe comme soldat.

Ce système permet notamment une réduction du temps de formation : une année pour devenir lieutenant, alors qu'il en fallait entre une et demie et deux auparavant. Ce système n'offre toutefois pas autant de temps qu'auparavant pour exercer le futur cadre au commandement en condition réelle avec des recrues, ni celui d'appréhender les connaissances militaires et de spécialisation aux différents niveaux hiérarchiques.

Caractéristiques organisationnelles

Commandement

Henri Guisan, général durant la Seconde Guerre mondiale

En temps de paix, les forces armées sont dirigées par le chef de l'Armée qui dépend du conseiller fédéral responsable du département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) et du Conseil fédéral tout entier. En temps de crise ou de guerre, l'Assemblée fédérale élit le général de l'Armée suisse, pour devenir commandant en chef de l'Armée (le général). Depuis 1848, 4 hommes ont occupé cette fonction :

Les officiers généraux qui porteraient le titre de général dans d'autres armées ne le portent pas en Suisse puisque ce titre est limité aux périodes de guerre. On utilise plutôt les appellations de brigadier, divisionnaire et de commandant de corps. Leurs insignes sont stylisés par des edelweiss. Lors de missions internationales, les officiers généraux suisses sont toutefois appelés généraux pour les mettre sur un pied d'égalité avec leurs collègues étrangers.

Depuis , l'Armée a en tête, un chef qui détient le grade de commandant de corps. Les personnes qui ont été nommées à ce poste sont:

Grades de l'Armée suisse

Distinctions de l'Armée suisse

Structure

Organigramme de l'Armée suisse.

Couleurs d'arme et de service auxiliaire

Les différentes troupes se distinguent par la couleur de leur béret ou des insignes de col sur l'uniforme de sortie :

Incorporation Béret Insignes de col
Commandement de l'Armée
Officiers généraux et
commandant en chef de l'Armée
noir noir
Armes
Infanterie vert vert
Troupes blindées noir jaune
Artillerie rouge rouge
Forces aériennes bleu foncé bleu foncé
Troupes de défense contre avions bleu foncé bleu foncé
Troupes de génie noir noir
Troupes de transmission/
troupes d'aide au commandement
noir gris-bleu
Troupes de sauvetage noir rouge
Troupes de la logistique lie-de-vin lie-de-vin
Troupes sanitaires bleu roi bleu roi
Securité militaire gris gris
Troupes de défense NBC noir jaune-vert
Services auxiliaires
Officiers d'état-major général noir noir
Service de renseignement militaire noir noir
Justice militaire noir violet
Aumônerie de l'Armée noir noir
Service territorial noir orange

Formation

Soldat suisse dans une gare.

Tous les citoyens suisses de sexe masculin sont astreints à un service militaire qui constitue la base de la formation militaire de l'Armée suisse.

La conscription se produit à l'âge de 18 ans. À 20 ans, la moitié du service est effectuée pendant une période de première formation (école de recrues puis instruction à la fonction) de 18 ou 21 semaines, selon l'incorporation, à l'exception des grenadiers (une unité d'élite) qui effectuent un service de 25 semaines. Ensuite, les hommes restent incorporés dans l'Armée jusqu'à l'âge de 30 ans (ou jusqu'à la fin de l'année où ils atteignent 34 ans si le service n'est pas entièrement accompli), exécutant 3 semaines de formation (cours de répétition) par année jusqu'au moment où un total de 260 jours de service (pour les simples soldats) est atteint. La période de service pour les officiers est sensiblement plus longue (600 jours de service pour un lieutenant ou un premier-lieutenant). Les nouveaux sous-officiers et officiers doivent, après leur formation de cadres (respectivement école de sous-officiers ou d'officiers), effectuer un service pratique dans une école de recrues, mais cette fois-ci dans une fonction correspondant à leur nouveau grade. C'est ce que l'on appelle communément le paiement de galons.

Il est possible de remettre l'école de recrues ou les cours de répétition à plus tard, notamment pour terminer des études. Pour effectuer leur service, les hommes interrompent leur travail. Durant cette période, l'employé est payé entre 80 % et 100 % de son salaire régulier par son employeur. Un système d'allocations pour perte de gain (Caisse de compensation) permet à l'État de verser à l'employeur une compensation pour les jours de service effectués par l'employé. Les personnes n'ayant pas d'employeur (par exemple les étudiants) se font directement verser le montant de cette compensation. Les militaires reçoivent également « la solde » (petite rétribution financière par jour de service). Durant leurs jours de service, les militaires peuvent voyager gratuitement sur l'ensemble des transports publics.

Depuis la réforme Armée XXI, la possibilité existe pour les recrues de certaines armes d'effectuer la totalité de leurs jours de service (dans ce cas 300 jours au lieu des 260 jours du modèle classique pour les simples soldats) en une seule fois et de terminer ainsi leurs obligations militaires. À noter qu'en cas de service long, le grade de Premier-lieutenant est le plus élevé qu'il est possible d'atteindre en une période de service ininterrompue (un lieutenant devenant automatiquement Premier-lieutenant après un certain nombre de jours effectués.)

Infrastructures

Bunker près de la jonction entre l'Aar et la Reuss.

La Loi fédérale sur la protection de la population et sur la protection civile exige des abris destinés à protéger la population[10]. En 2010, le taux de couverture est de 1,09 places par habitant[11].On y trouve également des hôpitaux et des centres de commandement destinés à poursuivre la marche du pays en cas d'urgence.

Des fortifications permanentes sont établies dans les Alpes afin de pouvoir reprendre possession des vallées après une invasion éventuelle. Elles incluent des bases aériennes souterraines, les avions, les équipages et le matériel étant logés dans des cavernes. Ces fortifications sont construites en fonction du concept de Réduit national datant des années 1930. Il est alors prévu que si les puissances de l'Axe envahissent la Suisse, ils doivent le faire à un prix énorme, l'Armée se barricadant dans des forteresses qu'il serait difficile de prendre. Car le gouvernement pense que le but d'une invasion de la Suisse serait de prendre le contrôle des itinéraires de transport à travers les Alpes, à savoir les cols du Saint-Gothard, du Simplon et du Grand-Saint-Bernard, car la Suisse ne possède aucune ressource naturelle.

Équipements

Fass 90.

Les militaires suisses sont équipés du fusil d'assaut Fass 90 et/ou du pistolet P220 Pist 75, tous deux de marque SIG Sauer. Les célèbres couteaux suisses sont également mis en circulation (bien qu'ils ne soient pas rouges mais vert olive (anciennement argentés) pour les soldats et sous-officiers), mais ne sont pas considérés comme des armes.

Les soldats suisses gardent leur arme personnelle, leurs uniformes et une partie de leur équipement chez eux en cas de mobilisation immédiate. Les munitions et le matériel sont conservés dans les arsenaux où les unités doivent se rendre. Toutefois, les soldats conservent chez eux des munitions en quantité très limitée (appelées munition de poche, dans des boîtes scellées) à n'utiliser qu'en temps de guerre (pendant qu'ils rejoignent leurs unités) : une cinquantaine de cartouches pour le Fass 90 ou une boîte de 24 cartouches 9 mm pour les possesseurs de P220. Une polémique a enflé en Suisse concernant la possession de l'arme et des munitions à leur domicile par les citoyens-soldats, les détracteurs de cette tradition arguant un nombre élevé de drames violents dans la société helvétique commis au moyen d'une arme d'ordonnance. En réaction, le conseil fédéral a pris la décision de retirer la munition de poche aux hommes depuis . L'arme en revanche reste partie intégrante de l'équipement personnel.

Chaque année, les soldats doivent également se présenter avec leurs fusils à un stand de tir et effectuer un programme minimum afin de conserver leur habilité (programme appelé tirs obligatoires). Les porteurs de pistolet (en général les officiers, les sous-officiers supérieurs ainsi que les troupes sanitaires) en sont exemptés. Pour l'anecdote, les officiers subalternes (lieutenant et premier-lieutenant), bien qu'équipés d'un pistolet, sont toutefois astreints aux tirs obligatoires qu'ils peuvent effectuer au choix avec un fusil d'assaut ou leur pistolet[12].

À la fin de leurs obligations militaires, les militaires peuvent garder leur arme Fass 90, en souvenir, (après enquête des autorités civiles, qui contrôlent notamment le casier judiciaire), moyennant une modification de l'arme, qui supprime la fonction tir en rafale, et qui ne permet par la suite de ne tirer que coup par coup (seule fonction autorisée dans les stands de tirs).

Selon les médias, l'étude de Martin Killias prouverait que 280 personnes (260 suicides et 20 homicides)[13] sont tuées chaque année par des armes militaires[14]. Les résultats de cette étude ont été remis en cause par les récentes études officielles qui évaluent le nombre de morts à 180 par an, pour l'essentiel des suicides impliquant une arme à feu militaire (soit 12 % de l'ensemble des suicides et homicides consommés) [15]. En outre, dans deux tiers des cas de crimes et délits, les armes employées sont d'origine illégale. Il s'ensuit que selon les statistiques, seuls 3 % des crimes et délits impliquent l'usage d'une arme militaire détenue légalement[réf. nécessaire]. À titre comparatif, en , la police zurichoise a dénombré 86 homicides et lésions corporelles graves à l'aide de couteau, 44 avec un autre objet dangereux, 19 attaques avec un objet contondant, 10 avec une arme à feu (toutes origines confondues) et huit à l'aide de poisons et produits chimiques. Pendant la même période, la police lucernoise a comptabilisé sept tentatives d'homicide et trois homicides consommés, alors qu'aucune arme à feu n'était employée. En outre, selon le "European Sourcebook of Crime and Criminal Justice Statistics", la Suisse détient la plus haute densité d'armes à feu en Europe et simultanément le plus bas taux d'homicides, en diminution de surcroît: on compte moins de 10 homicides par million d'habitants et par an, tous moyens confondus[16].

Ces drames remettent périodiquement en cause le bien-fondé de la détention de l'arme et alimentent le débat entre ceux désirant maintenir cette tradition et ceux demandant le retour des armes dans les arsenaux.

Le , la population suisse à rejeté en votation, par une majorité de 56,3 %, une initiative populaire intitulée « Pour la protection face à la violence des armes » et proposant en particulier que l'arme de service soit entreposée dans les arsenaux en dehors des périodes de service[17].

En octobre 2013, est parue une étude qui indiquait qu'avec l'introduction de la réforme « Armée XXI », qui a notamment réduit les effectifs de l'Armée, passant de 400 000 à 200 000 hommes, et fixé la fin des obligations militaires à 33 ans au lieu de 43, le taux du suicide chez les jeunes, avec l'arme de service conservée à domicile, a diminué d'un tiers entre 2003 et 2008, passant de 9,9 à 7,3 pour 100 000 habitants par année[18].

Équipement personnel

Uniformes

Les uniformes au milieu du XIXe siècle étaient en bleu ou en gris-brun avec des épaules rouges et des parties blanches selon les armes. Plus tard, des uniformes inspirés de l'Armée allemande furent introduits. Durant la Seconde Guerre mondiale, les uniformes étaient gris-vert avec un harnais en cuir et des grades indiqués au bas des manches. Ce style resta en vigueur jusqu'en 1957 avant d'être remplacé par l'uniforme en tissu "camouflage" avec des teintes rouges et verdâtres (Alpenflage [19] qui était inspiré d'un camouflage allemand de la fin de la Seconde Guerre mondiale). Les motifs ont été revus au début des années 1990 et l'uniforme de combat se décline désormais dans des tons bruns, verts plus discrets (tenue d'assaut 90 [20]). Les grades, auparavant des plaquettes métalliques fixées sur le col, ont été remplacés par des morceaux de tissu en velcro afin d'éviter les reflets. La tenue de sortie est quant à elle grise et se porte avec un béret[21].

Modèle:Message galerie

Armes

Armes de corps

Armes anti char

Panzerfaust 3

Armes antiaériennes

Système Rapier de la DCA en fonction durant une école de recrue en 2001 à Emmen.

Mines et bombes à sous-munition

L'Armée possédait des mines antipersonnel jusqu'en [22]. La Suisse dispose de bombes à sous-munitions dont une partie a été vendue à Israël. Ces bombes (modèle KaG90) auraient été utilisées durant le conflit israélo-libanais de 2006[23],[24].

Armes nucléaires

La Suisse a lancé un programme secret d'armement nucléaire au début de la guerre froide[25]. La bombe atomique était considérée comme un moyen d'artillerie amélioré, essentiellement destiné à éviter une éventuelle domination allemande ou soviétique[26]. Après avoir tenté à la fin des années 1950 d'obtenir la technologie nécessaire en partenariat avec la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, la Suisse a progressivement abandonné la course à l'arme atomique. Les difficultés pour obtenir les matières nécessaires à la fabrication, le coût élevé du programme et l'« affaire des Mirage » en 1961 (le Parlement refusa pour des raisons budgétaires d'acheter 100 avions et réduisit la commande de moitié) ralentirent l'avancée du programme nucléaire. La Suisse signa ensuite le traité de non-prolifération le [27], préférant la voie diplomatique en cas de conflit plutôt que l'option nucléaire. Le sort du comité Arbeitsauschuss für Atomfragen responsable du programme resta en suspens jusqu'en 1988 lorsque Arnold Koller enterra définitivement le projet.

Autres armes

Fichier:5130 026 40 mm Gewehraufsatz 97 zum Sturmgewehr 90.jpg
Un Fass 90 équipé d'un lance-grenade 40 mm GL 5040

Véhicules

Véhicules terrestres

Modèle:Message galerie

Avions et hélicoptères

Historique

Artillerie
Année Nom Type Image Retrait Remarques
1861-1863 Canon à chargement par la bouche de 4 livres Canon Ordonnance 1882, pour 12 batteries, 4 batteries supplémentaire en 1963
1864 Canon de montagne 4 livres Canon de montagne
1866/69 Canon de 8 livres tube rayé chargement postérieur Canon Pour 12 batteries, Fa. Rüetschi Giesserei, Aarau (affût bois Mod 1843)
1866/69 Canon de 12 livres Ord 1869 Canon Fa. Rüetschi, Aarau: canon bronze, Krupp, Allemagne: canon acier, transformation d'anciens tube lisses, tube rayé chargement postérieur
1871 Canon campagne 8,4 cm Ord 1871 (8,4 cm Kanone 1871) Canon de campagne Transformation d'anciens canons légers à chargement antérieur en chargement postérieur, modification en 1888: Can 8,4 cm 1871/88 (8,4 cm Kanone 1871/88)
1877 Canon 15 cm fretté Krupp 1877 " Le gros Fritz"[28] Canon Pièce d'essais, puis prévu de l'installer au Gothard, à la suite de l'intervention du lieutenant-colonel Dietler (chef de l'artillerie de St-Maurice)-, il est placé à Dailly, à l'Aiguille.
1877 Canon de montagne 7,5 cm Ord. 1877 Canon de montagne
1879/1882-83 Canon de campagne 8,4 cm Krupp Mod.1880 (8,4 cm Kanone 1880) Canon de campagne Aussi sur plate-forme pivotante (Ord 1879), remplacement des canons de campagne 10,5 cm et équipement de l'artillerie de position
1879/1882-83 Canon 12 cm Ord 1882 Krupp/Schneider Canon Équipement de l'artillerie de position
1879/1882-83 Mortier de 12 cm Mortier
1881 Canon de position 10,5 cm 1881 (10,5 cm Positionskanone 1881) Canon 1907
1882 Canon 12 cm Ord.1882 Krupp (12 cm Kanone 1882) Canon
1884 Mortier de position de 15 cm Ord. 1883 Krupp Mortier
1887 Canon 5,3 cm Ord 1887 Krupp (5,3 cm Kanone 1887 L24) Canon
1888 Mortier de fortification de 12 cm (12 cm Kugelmörser 1888) Mortier
1891 Obusier de char de 12 cm (12 cm Panzerhaubitze 1891 L25) Obusier
1904 Canon 7,5 cm 1903-22 L 30 (7,5 cm kanone 1903 L30) Canon Canon à recul, fabriqué par Sulzer et K+W Thun sous licence Krupp, équipement des batteries de campagne
1906 54 Canon de montagne 7,5 cm 1906 L 14 Krupp (7,5 cm Gebirgskanone 1906 L14) Canon de montagne Prévu pour 1939, fait en 1945 Modifié par K+CT, remplacement d'anciennes batteries de montagne
1912 Obusier à recul de 12 cm Krupp Obusier 6 sections d'obusiers de campagne, image ?
1915 Obusier de 12 cm Obusier 12 batteries
1917 Obusier de 15 cm Krupp Obusier 8 batteries
1930 5 Canon de montagne 7,5 cm 1930 L 18 Usines Škoda Canon de montagne
1930 5 Canon de montagne 7,5 cm 1930 L 20 Bofors (canon 7,5 cm de montagne 1931) Canon de montagne Modifiés par K + W Thun
1933 Canon de montagne 7,5 cm 1933 L 22 (en) Bofors Canon de montagne Type L/22, 7,5 cm Gebirgskanone 1933 premier acheté en 1932, 7,5 cm Motor-Gebirgskanone 1938 et 7,5 cm Motor-Gebirgskanone 1933/1948, construit par K + W Thun
1935 Canon 10,5 cm 1935 L 42 (en) Bofors (10,5 cm Kanone 35 L42) Canon
1939 - 1942 30 Canon 7,5 cm motorisé de montagne 1938 L22 Bofors Canon de montagne motorisé
1942/47 Obusier de 15 cm Bofors (15 cm Haubitze 16 L14 ? ) Obusier Remplace les obusiers de 12 cm
1943 Obusier de campagne de 10,5 cm (en) Bofors Obusier Remplace progressivement les canons de 7,5 cm (montagne et campagne)
1943 Lance-mine de 12 cm Lance-Mine Introduction des lances-mines lourds d'abord dans l'infanterie
1946 Obusier de 10,5 cm 46 L22 Bofors (10,5 cm Haubitze 46 L22) Obusier Licence Bofors, construction K+W Thun
1948 64 Canon de montagne motorisé 7,5 cm 1933/48 L 22 (en) Canon de montagne 7,5 cm Motor-Gebirgskanone 1933/1948, construit par Bofors/K + W Thun, modifié par K + W Thun
1968/71 Obusier de char 66 (M-109) Obusier blindé Développement en canon à long tube en 1974 (Type M-109 A-1)

Source du tableau [29],[30]:

Blindés
Année Nom Type Image Retrait Remarques
1917 2 + 3 Char Renault FT-17 (Leichter Panzer Renault 17 FT) Char léger 1944 Renault/Berliet, + 3 en 1940
1933 6 Panzerwagen 34 Vickers Chenillette 1948 Carden Loyd/Vickers Armstrong Ltd, immatriculation: M+7304 à M+7309
1938-49 24 Pzw 39 Praga (de) (véhicule blindé 39/Panzerwagen 39 Typ LTL-H) Char léger 1948
1947 158 Chasseur de char G 13 (Panzerjäger G 13) Chasseur de char 1973 Skoda/BMM, moteur à essence, 86 ont été modifiés par Saurer avec un moteur diesel en 1952 - ?
1954 302 Carrier Universal T16, Mk I Char de grenadier 1963, Ford Motor Comp., retrait en 1966 dans les Sapeurs de char
1954 200 AMX-13 (Blindé léger 51/Leichter Panzer 51) Char léger 1980 Atelier de Construction, immatriculation: M+78200 à M+78399, acquis en urgence et de manière transitoire, pas de livraison possible du Char M47 Patton US (car engagé en Corée) et du Centurion britannique
1951 64 T17 Staghound Automitrailleuse
1956-57 100 Char 55 Centurion Mk III (Panzer 55 Centurion Mk 3) Char de combat 1993 Vickers Armstrong, immatriculation: M+78500 à M+78599
1956 et 19 100 + 12 Char 57 Centurion Mk VII / Mk 12 (Panzer 57 Centurion Mk 7 / Mk 12 ) Char de combat Origine: Afrique du Sud, immatriculation: M+78700 à M+78799 et

M+78900 à M+78911

1956-1960 30 + 10 Entpannungspanzer 56 (Centurion Mk 2 / Mk 3 LH) Char de génie 1991 Production: Vickers Armstrong, 10 exemplaires d'Afrique du Sud en 1961
1958 12 Char 58 (Mittlerer Panzer 58) Char de combat 1965 K + W Thun, 2 prototypes et 10 exemplaires de présérie
1962-64 100 Centurion Mk V (Char 55) Char de combat 1993 Vickers Armstrong, immatriculation: M+78800 à M+78899 Mk 5
1964 - 1967 150 Char 61 AA9 (Panzer 61) Char de combat 1994 K + W Thun, immatriculation: M+77500 à M+77649
1964/65 520 M-113 (Spz 63 M-113 A1) Char de grenadier FMC Corp. San José, nombreuses versions
1968 170 Char 68 (Panzer 68) Char de combat
1970 69 Char de dépannage Char de dépannage 65/85 (de) Char de dépannage Imatriculation: M+78631 à M+78699
1974-1977 30 Char pont 68/88 (de) (Brückenpanzer 68) Char pont 2011 K + W Thun, modification: 1988 - 1992, immatriculation: M+77882 à M+77911
1974 50 Char 68 (Panzer 68) Char de combat
1975 110 Char 68 (Panzer 68) Char de combat
1988 - 1993 380 Panzer 87 Leopard 2 A4 Char de combat Krauss-Maffai Wegmann Deutschland/Oerlikon Contraves AG Schweiz, immatriculation: M+77101 à M+77135
1993 195 Char 68/88 (Panzer 68) Char de combat 2003 K + W Thun, Char 68 transformé
2004 - 2005 154 Char de grenadier 2000(Spz 2000 Hägglunds CV 9030 Gruppenversion) Char de grenadier BAE Systems Hägglunds AB Schweden/Ruag Landsystems Schweiz
2004 - 2005 32 Char de grenadier/commandement 2000(Spz 2000 Hägglunds CV 9030 Kommandoversion) Char de grenadier/commandement BAE Systems Hägglunds AB Schweden/Ruag Landsystems Schweiz
2004 - 2005 25 Bergepanzer 3 Büffel Leopard (de) Char de dépannage Krauss-Maffei Wegmann, immatriculation: M+77481 à M+77505
2010 12 G/Mirm Pz Leopard Kodiak Char de génie/démineur Prototype en 2003, Rheinmetall Landsysteme/RUAG Landsystems
2011 134 Panzer 87 Leopard 2 A4 WE Char de combat Krauss-Maffai Wegmann/Ruag Landsystems, modification de Panzer 87 Leopard 2 A4 en 2010 - 2011

Source du Tableau:

  • Hans Rudolf Kurz, Cent ans d'Armée suisse, Éd. Troislangues, Lugano-Porza, 1981
  • Kampfpanzer, Urs Heller[31]
Infanterie
Année Nom Type Image Retrait Remarques
1842 Fusil à percussion 18 mm Fusil
1851 Carabine fédérale 10,4 mm mod. 1851 Carabine Fabriques fédérales, à percussion
1856 Fusil de chasse, mod. 1956 Fusil
1859 Fusil à percussion mod. 1842/1859 Fusil Transformation selon Burnand-Prélaz, à canon long rayé
1863 Fusil 10,8 mm mod. 1863 Fusil Burnand-Prélaz, chargement par la bouche
1867 Fusil mod. 1863/1867 Fusil Transformation du fusil Burnand-Prélaz 10,8 mm mod. 1863 selon Milbank-Amsler, chargement par l'arrière
1867 Fusil 10,4 mm mod. 1867 Fusil Peabody, chargement par l'arrière
1968/69 Fusil à répétition Vetterli 1869/71 Fusil 10,4 mm
1872 Revolver mod. 1872 Revolver Systéme Chamelot-Delvigne-Schmidt
1878 Fusil à répétition 10,4 mm Vetterli mod. 1869/78 Fusil
1878 Revolver 10,4 mm mod. 1878 Revolver Système Schmidt
1882 Revolver 7,5 mm mod. 1882 Revolver Fichier:Swiss Model 1882 Ordnance Revolver 1763.jpg À barillet
1887/88 Mitrailleuse Maxim Mitrailleuse Vickers, série d'essai de 20 pièces
1889 Fusil Schmidt-Rubin Mod. 1889 Fusil
1894 Mitrailleuse Maxim 7,5 mm Mitrailleuse
1896 Fusil Schmidt-Rubin Mod. 1889/96 Fusil ???, Avec culasse améliorée
1900 Pistolet Parabellum 7,65 mm mod. 1906 Pistolet
1911 Fusil d'infanterie 1911 Fusil Introduit en 1914/1915
1911 Mousqueton mod. 1911 Mousqueton Introduit en 1914/1915
1912 Mitrailleuse Maxim Mitrailleuse Déjà introduite dans les troupes des forts et de la cavalerie
1914 Mitrailleuse 11 (de) Mitrailleuse Fabriqué sous licence par les fabriques fédérales d'armes
1916 Grenade à main défensive Grenade à main
1925 Mitrailleuse légère 1925 (de) Mitrailleuse Modèle Furrrer
1929 Revolver mod. 1882/29 Revolver Fichier:Swiss Model 1929 Ordnance Revolver 1453.jpg
1929 Pistolet Parabellum 1906/1929 Pistolet Fichier:Swiss Luger 1838.jpg
1931 Mousqueton 1931 Fusil
1934 Lance-mines 8,1 cm Lance-mines
1934 Canon d'infanterie 4,7 cm Canon
1940 Grenade à main offensive Grenade à main
1940 Lance-flamme Lance flamme
1941 Pistolet-mitrailleur 41/44 (de) Pistolet mitrailleur Furrer / Waffenfabrik Bern
1943 Mousqueton 31/41 avec tube de visée (lunette) Mousqueton
1943 Pistolet-mitrailleur 43 (Pm 43) Pistolet mitrailleur Fabriqué sous licence par les fabriques fédérales d'armes
1943 Arquebuse antichar 41 (Ab. A-ch. 41) Canon antichar
1943 Grenande à main 43 (de) grenade à main
1944 Grenade anti-char Grenade anti-char
1944 Canon anti-char 4,7 cm (can ach 4,7 cm) Canon antichar Transformation du can inf 4,7 cm
1947/48 Pistolet mod. 1949 Sig P210 Pistolet Système SIG
1950 Canon anti-char 9 cm 1950 (Can ach 50 9 cm) Canon antichar
1950 Tube roquette 8,3 cm Pistolet Subira plusieurs transformations: Tube roquette 58/80
1957 Canon antichars 9 cm 57 Canon antichar
1955 mousqueton à lunette 1955 Mousqueton / fusil de précision
1958 Canon antichars sans recul 10,6 cm 58 (BAT) Canon antichar Aussi monté sur jeep Willys MB (Jeep BAT)
1958/60 Fusil d'assaut 57 Fusil d'assaut
1958/60 Grenade antichars à charge creuse et grenade brouillard Grenade
1975 Pistolet 9 mm 1975 Sig P220 Pistolet

Analyse économique

Grade militaire et vie civile

Pendant longtemps, revêtir un grade militaire en Suisse était une marque de prestige, voire une condition sine qua non pour atteindre certaines fonctions ou certains postes que ce soit dans des entreprises privées ou dans la fonction publique. Les grandes banques suisses furent longtemps demandeuses en la matière, si bien qu'il était pratiquement impossible de devenir, à une certaine époque, cadre dans une banque sans au moins être sous-officier voire officier dans l'armée. Par exemple, l'entreprise Oerlikon-Bührle (aujourd'hui devenu OC Oerlikon) exigeait que ses cadres aient au minimum le grade de capitaine et qu'ils aient éventuellement accompli les cours EMG (état-major général)[32]. Certaines personnes, pas forcément très motivées par une carrière militaire de milice, gradaient malgré tout afin de donner de meilleures chances à leur carrière professionnelle.

Vers le début des années 1990, le ralentissement économique aidant, la situation se modifie. Les employeurs voient de moins en moins d'un bon œil l'absence prolongée de leur personnel au profit de l'Armée, absence d'autant plus longue chez les gradés désirant monter dans la hiérarchie militaire. Vers le milieu des années 1990, il est d'ailleurs constaté une très forte baisse des personnes désirant accéder à la fonction d'officier.

Les réformes militaires des dernières années ont notamment intégré cet élément et essayé de revaloriser la formation des cadres militaires de milice en la rendant plus attractive : réduction importante du temps de service et reconnaissance dans la vie civile de la formation militaire en matière de conduite humaine par un certificat ou un brevet reconnu sur le plan fédéral.

L'Armée suisse, devant maintenir un nombre suffisant de cadres, se réserve le droit de contraindre les militaires à l'avancement[33].

Chiffres clés

  • Dépenses dans le domaine de la défense en  :
    • total de 4 089 millions de francs suisses
    • total de 2 647 millions de francs suisses pour l'exploitation
    • total de 1 442 millions de francs suisses en dépenses d'armement
      • 35 %, biens et services
      • 30 %, personnel
      • 5 %, immobilier
      • 3 %, études de projets, essais et préparatifs d'acquisition
      • 7 %, équipement et renouvellement de l'équipement
      • 20 %, armement
  • Dépenses dans le domaine de la défense en  : 3,895 milliards de francs suisses[4] ;
  • Dépenses dans le domaine de la défense en  : 3,879 milliards de francs suisses.
  • Grandes unités :
    • quatre brigades d'infanterie (2, 4, 5, 7)
    • trois brigades d'infanterie de montagne (9, 10, 12)
    • deux brigades blindées (1, 11)
    • une brigade logistique (1)
    • une brigade d'aide au commandement (41)
    • quatre brigades territoriales (1, 2, 3, 4)
  • Armes principales :
    • 134 chars 87 Leopards modernisés
    • ? chars de grenadiers M113 (Sapeur de Char)
    • 186 chars de grenadiers 2000
    • 515 chars de grenadiers à roues 93
    • 326 véhicules d'exploration 93, 93/97
    • 224 obusiers blindés M109
    • 120 chasseur de chars Piranha Tow
    • 45 unités de feu 35 mm de DCA
    • 288 engins guidés de DCA Stinger
    • 54 unités de feu engins guidés de DCA Rapier


Évolution des effectifs

Les chiffres ci-dessous comprennent l'effectif total de l'Armée ainsi que le nombre de réservistes :

  • Effectif réglementaire de l'Armée au  : 192 000 militaires (dont 15 000 officiers et 19 000 sous-officiers) et 22 000 réservistes[2] ;
  • Effectif réglementaire de l'Armée en  : 197 000 militaires et 11 000 réservistes[2] ;
  • Effectif réglementaire de l'Armée en  : 192 000 militaires et 9 000 réservistes[2] ;
  • Effectif réglementaire de l'Armée en  : 180 000 militaires et 10 000 réservistes[2] ;
  • Effectif réglementaire de l'Armée au  : 188 433 militaires (dont 17 610 officiers et 31 613 sous-officiers) et 14 422 réservistes[4] ;
  • Effectif réglementaire de l'Armée au  : 174 299 militaires (dont 16 893 officiers et 28 990 sous-officiers) et 19 535 réservistes[4].
  • Effectif réglementaire de l'Armée en  : 162 571 militaires et 25 504 réservistes[2].

Spécificités

Aide en cas de catastrophe

La Suisse dispose de sept bataillons d'aide en cas de catastrophe (bat Acc, dont un en service continu).

  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 1 (Bat Acc 1)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 2 (Bat Acc 2)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 34 (Bat Acc 34, ancien Bat Acc WEST AD HOC)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 3 (Bat Acc 3)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 23 (Bat Acc, ancien Bat Acc EST AD HOC)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 4 (Bat Acc 4)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 104 (Bat Acc 104 / Kata Hi Ber Vb 104),
  • Matériels d'aides
    • WELAB 1, PC de conduite, liaison interne et externe
    • WELAB 2, Défense chimique ou radiologique
    • WELAB 3, Appuis
    • WELAB 4, Production de courant électrique et éclairages
    • WELAB 5, Transport d'eau, 1 500 m de conduites de diamètre 150 mm
    • WELAB 6, Engagement feu, avec mousse
    • WELAB 6A, Ravitaillement en mousse
    • WELAB 7, Lutte inondation
    • WELAB 8, Lutte contre la pollution de l'eau
    • WELAB 9, Poste de rétablissement
    • ESM 2 (Élément Sanitaire Modulable 2), Poste médical avancé
    • Assortiments pour la protection respiratoire
    • Assortiments pour la section de sauvetage

Justice militaire

La Justice militaire suisse est un service auxiliaire. Il dispose d'une spécificité particulière en ce sens qu'il ne fait pas formellement partie de l'organigramme de l'Armée suisse. Cette dernière est rattachée au domaine "Défense" du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, tandis que la Justice militaire est rattachée directement au DDPS[34]. Dès lors, les membres de la Justice militaire sont extraits de la chaîne de commandement usuelle et disposent d'une indépendance totale à l'égard de l'Armée.

La Justice militaire suisse est divisée en deux composantes : l'Office de l'Auditeur en Chef et les Tribunaux militaires.

Office de l'Auditeur en Chef

L'Office de l'Auditeur en Chef revêt principalement des tâches administratives. Il gère le personnel de la Justice militaire et la logistique et centralise les informations. L'Auditeur en Chef dispose toutefois de pouvoirs de procédures : il peut ordonner des enquêtes pénales militaires et dispose d'un droit de recours contre les décisions rendues par les Tribunaux militaires de première et deuxième instance ainsi que contre les ordonnances de condamnation des auditeurs.

Tribunaux militaires

Espionnage

Les antennes de Loèche font partie du système Onyx

La défense suisse possède un système d'espionnage baptisé Onyx et qui est semblable au concept Echelon mais à une échelle beaucoup plus petite. Le système Onyx a été lancé en 2000 afin de surveiller des communications civiles et militaires par le biais du téléphone, du fax ou d'Internet. Il a été achevé en 2005 et se base actuellement sur trois sites situés en Suisse. D'une manière semblable à Echelon, il emploie des listes de mots clés pour filtrer les contenus interceptés et trouver des informations dignes d'intérêt.

Le , l'édition dominicale du Blick (le SonntagsBlick) a publié un rapport secret produit par le gouvernement suisse en utilisant des données interceptées par Onyx. Le rapport cite un fax envoyé par le ministère égyptien des affaires étrangères à son ambassade de Londres et décrivant l'existence des centres de détention secrets supervisés par la CIA en Europe de l'Est. Le gouvernement suisse ne confirme pas officiellement l'existence du rapport mais lance le une procédure judiciaire pour fuite de documents secrets contre le journal.

Transmissions

Véhicule de commutation (Puch) des troupes de transmission

L'Armée suisse dispose de transmissions basées sur le réseau RITM (réseau intégré de télécommunications militaires). Son architecture est décentralisée et ressemble à Internet : les nœuds forment un maillage et permettent d'assurer les transmissions même si plusieurs unités venaient à tomber. L'Armée dispose également d'un réseau fixe interne (Polycom) dans le pays, qui assure une redondance par rapport à celui de Swisscom, le principal opérateur téléphonique suisse. Le réseau RITM peut être relié au réseau fixe de Swisscom afin d'appeler des numéros externes.

On distingue principalement quatre types de troupes de transmissions :

  • les transmissions classiques (radios et antennes)
  • les transmissions ondes-dirigées (transmissions numériques à l'aide de paraboles, gestion des nœuds et lignes optiques)
  • la conduite de la guerre électronique
  • les troupes spécialisées dans l'informatique (pionniers informatiques)

Les écoles de recrues associées à ces troupes ont lieu à Kloten, Bülach, Thoune et Jassbach. Les troupes de transmission touchent du matériel secret comme les appareils de chiffrement. Des exercices ont souvent lieu avec des transmissions s'étalant sur plusieurs cantons. Les transmissions dans le cadre de la Patrouille des Glaciers sont assurées en collaboration avec Swisscom par un réseau RITM couvrant plusieurs vallées dans le canton du Valais.

L'utilisation du téléphone de campagne comme moyen de transmission a, depuis la réforme d'Armée XXI, pratiquement disparue. La fonction de téléphoniste n'existe plus dans l'Armée suisse.

Missions de maintien de la paix

La Suisse étant un pays neutre, son gouvernement ne prend pas position lors de conflits armés entre États. En conséquence, l'Armée suisse n'est pas engagée dans des conflits à l'étranger depuis 1848, date de la création de l'Armée fédérale. Cependant, au cours des dernières années, la Suisse prend part à plusieurs missions de maintien de la paix autour du monde. Récemment, la Suisse contribue au maintien de la paix à l'étranger (Swisscoy au Kosovo), sous certaines réserves puisque l'Armée se doit de garantir le principe de neutralité suisse. La participation de la Suisse aux opérations des Casques Bleus avait été refusée à la suite d'une votation populaire en .

Bosnie-Herzégovine

De à , l'Armée suisse est présente en Bosnie-Herzégovine et basée à Sarajevo. Sa mission est de fournir un service de soutien logistique et médical à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Aucun des soldats actifs n'était armé durant le début de la mission, mais ils l'ont été par la suite. Les soldats suisses sont identifiés parmi les autres armées sur le terrain par leur béret jaune.

Frontière inter-coréenne

Depuis 1953, la Suisse fait partie de la Commission de surveillance créée pour surveiller le respect de l'armistice entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Puisque les responsabilités de la commission se sont beaucoup réduites au cours des dernières années, seules 5 personnes font partie de la délégation suisse située près de la zone démilitarisée.

Swisscoy

Déploiements actuels

À la date du , environ 300 militaires suisses étaient déployés dans le monde [35]:

Observateurs militaires au sein de l'ONU
  • Proche-Orient : 11 observateurs militaires au sein de l'ONUST ;
  • Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo : quatre observateurs militaires au sein de la MONUSCO ;
  • Drapeau du Burundi Burundi : un observateur militaire au sein du BNUB (Bureau des Nations-Unies au Burundi) ;
  • Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud : trois observateurs militaires au sein de l'UNSMISS ;
  • Drapeau de la Syrie Syrie : deux observateurs militaires au sein de l'UNSMIS
Unité de déminage humanitaire

Assurance militaire

L'assurance militaire forme un système d'assurance sociale à part entière.

Le , la Confédération a transféré la gestion de l'assurance militaire à la Suva.

Débats sur l'Armée

Service civil

Depuis , les citoyens suisses peuvent demander à effectuer un service civil à la place du service militaire. L'entrée au service civil est basée sur des raisons morales et était sujette jusqu'au à une évaluation préalable de la part des autorités. À cette date, la commission d'admission au sein du service civil a été dissoute et désormais, l'intégration se fait sur simple envoi d'un formulaire. Il reste toutefois nécessaire d'avoir été déclaré apte au service militaire pour souscrire au service civil. Les personnes concernées peuvent servir dans un organisme où elles effectuent divers types de services d'intérêt général. Cependant, elles doivent effectuer une période de service une fois et demi plus longue que les obligations militaires.

Un nombre significatif de jeunes hommes n'effectuent pas de service militaire en présentant lors du recrutement un dossier médical étayant leur incapacité à effectuer le service pour des raisons de santé physique ou mentale : ce sont les médecins militaires qui décident si la personne est apte ou inapte au service. Avant Armée XXI, les personnes déclarées inaptes au service militaire devaient payer une taxe additionnelle de 2 % de leur revenu imposable. Ils pouvaient servir dans la protection civile, leur permettant ainsi de réduire cette taxe de 10 % par jour de service accompli durant l'année. Depuis le , l'aptitude à servir se fait à la fois pour le service militaire et la protection civile. La taxe pour ceux qui ne font ni service militaire ni protection civile passe de 2 % à 3 % du revenu imposable et la déduction pour le service dans la Protection civile n'est plus que de 4 % par jour de service dans l'année. Cette taxe est à payer lorsqu'un homme, pour des raisons professionnelles ou privées, ne peut effectuer un service militaire (école de recrue ou cours de répétition annuel). La taxe est toutefois réduite selon un barème établi (en fonction des jours de service effectués). Lorsque toutes les obligations militaires sont effectuées (et le service ajourné rattrapé), la ou les taxes versées sont remboursées.

Obligation de servir et vie professionnelle

L'obligation de servir pour les jeunes hommes, du point de vue professionnel, peut parfois induire un paradoxe : être pénalisé, voire rendu moins attractif à l'embauche dans son propre pays par rapport à un ressortissant étranger établi en Suisse. En effet, contrairement à un ressortissant étranger, le jeune Suisse devra s'absenter près de trois semaines par année (sans oublier les quatre à six semaines de congé auxquelles il a droit comme le ressortissant étranger). Et s'il est déclaré inapte au service ou obtient l'ajournement à l'année suivante d'un service, il devra payer une taxe supplémentaire basée sur son revenu imposable.

Certaines entreprises tiennent compte de ces absences supplémentaires et peuvent être tentées, à qualifications professionnelles égales, d'embaucher plutôt une femme, un ressortissant étranger, un jeune homme suisse déclaré inapte au service ou une personne libérée de ses obligations militaires (d'où l'avantage parfois dans ce dernier cas d'effectuer toutes ses obligations militaires en une seule fois). Toutefois, d'autres entreprises considèrent qu'exécuter ses obligations militaires est un gage de bonne santé relative, tant physique que mentale: l'inaptitude étant alors vue comme un risque.

Mouvement pacifiste

Il existe un mouvement organisé, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui vise à l'abolition de l'armée. À son initiative, les Suisses votent à deux reprises sur ce sujet lors de référendums. La première initiative populaire, intitulée « pour une Suisse sans arme et pour une politique globale de paix » et soumise à votation le , voit les électeurs voter à 64,4 % en faveur du maintien de l'Armée, mais cette votation, qui verra un tiers des Suisses approuver le texte, (les électeurs du canton de Genève et du canton du Jura[36] ayant approuvé le texte du GSsA) aura agi comme un électrochoc au sein de l'Armée, qui se croyait jusqu'alors intouchable, pour engager de nouvelles réformes, qui aboutiront à la réforme « Armée95 »[37].

Le second vote, qui a lieu en , voit 78,1 % des électeurs confirmer le vote de [38]. En 1992, après la décision du gouvernement suisse sur l'achat de 34 F/A-18 hornet aux États-Unis, un demi-million de signatures sont rassemblées dans un délai d'un mois. La population confirme l'achat des jets, bien que 42,9 % des électeurs votent contre ce projet. Le GSsA poursuit malgré tout son activité.

Un troisième vote a lieu en septembre 2013 sur l'obligation de servir. La proposition du GSsA est massivement rejetée par 73,2% des voix[39].

Neutralité de l'Armée

Garde suisse pontificale

Le , le pape Jules II demanda à la Diète fédérale de le mettre sous la protection de soldats suisses. En , un premier contingent se mit en route pour Rome. Le fut fondée la Garde suisse pontificale.

Notes et références

  1. a b c d et e CIA World FactBook
  2. a b c d e f et g Evolution des effectifs suisses
  3. a et b www.operationspaix.net
  4. a b c et d Page du département de la défense suisse
  5. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/de/index/themen/00/02/sektoriel/05_02/05_02_01.html (german) (visited 17.12.2008)
  6. {{{loi}}} (LAAM), RS 510.10, art. 1.
  7. « Mise hors service complémentaire de pièces d'artillerie de forteresse vétustes », sur Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports,
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  9. DDPS Information aux médias
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  12. Armée XXI : pas de tir obligatoire pour les tireurs au pistolet
  13. (en) Microsoft Word - 33fr_mis_en_page_def.doc
  14. Jeune fille tuée à Zurich: une recrue avoue
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  24. Communiqués : Bombes à sous-munitions au Liban-Sud: raison de plus pour l'arrêt de la collaboration militaire entre la Suisse et Israël
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  33. http://www.admin.ch/ch/f/rs/510_107_0/a85.html
  34. http://www.vbs.admin.ch/internet/vbs/fr/home/departement/organisation/organigram.html
  35. Engagements de promotion de la paix à l'étranger - SWISSINT, site officiel de l'Armée suisse, consulté le 3 juin 2012.
  36. Vote no 357 - Initiative populaire 'pour une Suisse sans armée et pour une politique globale de paix'.
  37. http://www.admin.ch/cp/f/1994Dec6.171826.3683@idz.html
  38. Votation no 482
    Tableau récapitulatif
  39. Les Suisses veulent un service militaire obligatoire, 24heures.ch, 22 septembre 2013

Voir aussi

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