Vieux-Condé
Vieux-Condé | |||||
Cité de la fosse Trou Martin des mines d'Anzin. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Valenciennes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole | ||||
Maire Mandat |
David Bustin 2020-2026 |
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Code postal | 59690 | ||||
Code commune | 59616 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
10 374 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 938 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 27′ 37″ nord, 3° 34′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 13 m Max. 51 m |
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Superficie | 11,06 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Marly | ||||
Législatives | Vingtième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : France
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Vieux-Condé est une commune française de la banlieue de Valenciennes, située sur le cours canalisé de l'Escaut (qui sera probablement « dynamisé » par la réalisation du projet de Canal Seine-Nord), dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Description[modifier | modifier le code]
Vieux-Condé est une petite ville séparée de Péruwelz par la frontière franco-belge.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Transports[modifier | modifier le code]
Vieux-Condé est desservie par la ligne 2 du tramway de Valenciennes. La station terminus Le Boulon est implantée sur le territoire de la commune.
Toponymie[modifier | modifier le code]
- Vetus Condatum, cartulaire de Vicogne, 1215.
- Vies Condet, Jacques de Guise, XIVe siècle[1].
Sous la Révolution et jusqu’en 1810, Vieux-Condé est rebaptisé « Vieux-Nord-Libre »[2].
Ses habitants sont appelés les Vieux-Condéens[3].
Histoire[modifier | modifier le code]
On trouve une première mention de Vieux-Condé en 1215 lorsque celui-ci, encore un village, s’appelle « Vetus Condatum », Condatum ayant la même origine que le nom de la ville limitrophe de Condé.
Bien souvent ravagé par la guerre, le village est particulièrement touché en 1645, quand à peine 6 ou 7 maisons demeurent debout.
En 1741, de la houille est découverte à Vieux-Condé.
En 1773, découverte de nombreuses médailles des premiers empereurs romains.
Le , sont érigées en duché les terres de Condé, Fresnes, Vieux-Condé, Hargnies, situées en Hainaut, sous la dénomination de duché de Croÿ en faveur d'Emmanuel Ferdinand François duc de Croÿ (maison de Croÿ)[4].
- La ville charbonnière
La commune se développe surtout au cours du XIXe siècle avec l’industrie houillère. Elle a été desservie à partir de 1873 par la ligne de Somain à Péruwelz exploitée par la Compagnie des mines d'Anzin, puis, après sa nationalisation, par les Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Le service voyageur a cessé en 1963 et la ligne a été démantelée en 1975.
La ville disposait également d'une desserte par l'une des lignes de l'ancien tramway de Valenciennes de 1883 à 1966.
- Vieux condé au tout début du XXe siècle
- La fin de l'exploitation houillère
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]
- Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis 1824 dans l'arrondissement de Valenciennes du département du Nord.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Condé-sur-l'Escaut[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
La commune relève, dans l'ordre judiciaire, du tribunal judiciaire de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, et, dans l'ordre administratif, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Marly[5]
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la vingtième circonscription du Nord.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La ville fait partie de la communauté d'agglomération Valenciennes Métropole, créée en 2000 par la fusion de la communauté de communes de la vallée de l'Escaut, de la communauté de communes du Pays de Condé et du syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de Trith-Saint-Léger et environs.
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans le Nord, la liste DVG menée par Guy Bustin obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec voix 2 456voix (52,18 %, 25 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires), battant celle du maire sortant Serge Van Der Hoeven, qui a obtenue 2 250 voix (47,81 %, 8 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), lors d'un scrutin marqué par 37,12 % d'abstention[6].
Lors du deuxième tour des élections municipales de 2020 dans le Nord, la liste DVG menée par David Bustin — fils du maire sortant qui ne se représentait pas — obtient la majorité absolue des suffrages, avec 1 813 voix (51,49 %, 25 conseillers municipaux élus, dont 3 communautaires), devançant de 105 voix celle d'union de la gauche menée par Franck Agah[7] (1 708 voix, 48,540 %, 8 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), lors d'un scrutin marqué par la Pandémie de Covid-19 en France où 53,66 % des électeurs se sont abstenus[8].
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Bleicherode (Allemagne) depuis 1961
Niederzier (Allemagne) depuis 1988
Gizzeria (Italie)
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[14],[Note 1]
En 2018, la commune comptait 10 374 habitants[Note 2], en augmentation de 5,03 % par rapport à 2013 (Nord : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
- Pyramide des âges en 2007
Culture[modifier | modifier le code]
Le Boulon[18], centre national des arts de la rue et de l'espace public, accueille de nombreuses compagnies nationales et internationales en résidence, programme des spectacles d'arts de la rue et de cirque et organise le festival Les Turbulentes[19] (16e édition en 2014).
Économie[modifier | modifier le code]
Industrie[modifier | modifier le code]
La localité a, depuis longtemps, été un lieu de développement de la métallurgie principalement axée vers le forgeage.
En 1828, Philippe Dervaux créa les « établissements Dervaux » spécialisés dans le forgeage à froid. L'établissement produisit les 2 500 000 rivets de la Tour Eiffel, ainsi que les tire-fond de fixation des rails pour le transsibérien financé par le fameux emprunt russe. La société est rachetée par Simca en 1954 qui devient Chrysler en 1970 et dont les filiales européennes sont rachetées par le Groupe PSA (Peugeot) en 1978 ; elle assure alors la fabrication de la visserie et de pièces automobiles diverses (axes, barres de torsion, etc.) ainsi que d'une grande variété de pièces non automobiles. Elle est ensuite cédée à la Financière du Valois, appartenant à Michel Coencas, qui la baptisa « Valmex » (1990), puis au groupe américain Textron (1996), et plus récemment au groupe américain Acument Global Technologies (2006). En , Agrati Fastening Systems, groupe industriel italien spécialisé dans la fixation automobile a fait l'acquisition de l'usine implantée sur le site de Vieux-Condé[20].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Sainte-Thérèse, également appelée chapelle Notre-Dame de la Solitude, construite par Guillaume Gillet, architecte des Trente Glorieuses, est inscrite au titre des monuments historiques en 2003[21].
- Hospice fondé en 1850, par Marie-Georges Benezech-de-Saint-Honoré, maire de la commune
- Tombes de la famille De Croy
- Église Saint-Martin.
- La tourelle du soldat Beaulieux :
Le soldat Beaulieux, du 54e Régiment d'Infanterie de Forteresse, a combattu les Allemands lors de l'invasion de 1940 en prenant position aux limites de la ville et en freinant leur progression à l'aide d'une mitrailleuse en tourelle difficilement décelable depuis les positions ennemies. Sa tourelle est toujours à l'entrée de la ville marquée par les trous d'obus qui lui ont coûté la vie. La minuscule tourelle de Jules Beaulieux (tourelle démontable modèle 1937) était équipée d'une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8 mm, alimentée par bandes rigides de 25 cartouches. Ce type de tourelle ne pouvait accueillir qu'une personne. Confronté à l'imminence de la traversée de l'Escaut par l'ennemi, il resta seul après avoir convaincu les deux servants de batterie qui l'accompagnaient de fuir par le souterrain dont l'entrée obstruée est toujours visible, à quelques mètres en arrière de la tourelle. Après qu'il eut réalisé une série de tirs précis sur les éléments ennemis, plusieurs obus allemands ont atteint la tourelle et ont bloqué le mécanisme de rotation. Le soldat Beaulieux a été tué à l'intérieur. Il rédigeait une lettre d'adieu à sa mère — la lettre, suscitant l'émotion, sera retrouvée après les combats —. Admiratif de son courage, les assaillants lui rendirent les honneurs de la guerre. Le soldat Jules Beaulieux obtint à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de guerre 1939-1945 pour sa bravoure. Il a obtenu la mention Mort pour la France.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Marie-Georges Benezech de Saint-Honoré (1794-1850), bibliophile et littérateur, maire de Vieux-Condé[réf. nécessaire].
- Comte Pierre du Buat (1734-1809), ingénieur et hydraulicien français mort le à Vieux-Condé.
- Max-Albert Decrouez (1878-1943), peintre, né à Vieux-Condé.
- André Pelabon (1910-1984), résistant, haut fonctionnaire et chef d'entreprise, né à Vieux-Condé.
- Eugène Thomas (1903-1969), homme politique et résistant né à Vieux-Condé.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Vieux-Condé se blasonnent ainsi :
|
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Vieux-Condé sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Vieux-Condé (59616) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le 16 janvier 2021).
- « Vieux-Condé », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le 16 janvier 2021).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Page 420, statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie - 1867 - Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand, 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library - numérisé par Google Books
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 428, lire en ligne.
- Décret no 2014-167 du 17 février 2014
- Résultats officiels pour la commune Vieux-Condé
- Nicolas Foissel, « Vieux Condé/Municipales: Serge Van der Hoeven, l’ancien maire, renonce », L’Observateur du Valenciennois, (lire en ligne, consulté le 16 janvier 2021).
- Vincent Tripiana, « David Bustin élu d’une courte tête à Vieux-Condé, face à Franck Agah : David Bustin sera le nouveau maire de Vieux-Condé, lors du conseil municipal, vendredi. Élu à 51,49 %, il devance Franck Agah de 105 voix. Une différence étroite qui pousse ce dernier à faire un recours », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 16 janvier 2021).
- Élue en 1954 après le décès du maire en fonction Marcel Caby
- « Entre le pouvoir en place et l’opposition, les tensions sont encore vives et une action en justice est déjà lancée », L'Observateur du Valenciennois, no 709, , p. 16
- Nicolas Foissel, « Vieux Condé : Fin de feuilleton au bilan positif pour Guy Bustin », L’Observateur du Valenciennois, (lire en ligne, consulté le 16 janvier 2021).
- Sébastien Chédozeau, « Vieux-Condé : maire à son tour, David Bustin veut se débarrasser des étiquettes : Maire de Vieux-Condé pour les six ans qui viennent, David Bustin passe après son père et son grand-père, dont il revendique l’héritage autant qu’il cherche à s’en extraire. Les étiquettes lui collent à la peau, même celle de l’UDI où il n’a pourtant jamais été carté ! », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 16 janvier 2021).
- « (Vieux-Condé) David Bustin, compte de campagne validé ! », VA-infos, (lire en ligne, consulté le 16 janvier 2021).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Vieux-Condé en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 1er août 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 1er août 2010)
- Le Boulon,
- Les Turbulentes
- Agrati a (enfin) bouclé l'acquisition des quatre usines d'Acument, La Voix du Nord, du 12 avril 2010.
- « Inscription MH chapelle Notre-Dame de la Solitude », notice no PA59000092, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Banque du blason