Union des étudiants communistes

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Union des étudiants communistes
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Siège
Pays
Organisation
Secrétaire nationale
Léna Raud
Idéologie
Publication
l'Avant-Garde
Site web

L'Union des étudiants communistes (UEC) est une organisation politique étudiante française, branche étudiante du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF). Elle a été fondée pour la première fois en 1939, succédant à l'Union des lycéens et étudiants communistes (fondée un an plus tôt), puis dissoute après la guerre. Elle fut recréée en 1956, en même temps que le MJCF.

L'UEC est autonome par rapport au PCF, bien qu'elle en soit proche. Elle entretient avec lui des échanges politiques, notamment sur les questions étudiantes. Elle s'organise en secteurs, par université, et est dirigée par un collectif national, élu lors du congrès du MJCF, et renouvelé lors des Assemblées nationales des animateurs, réunies tous les ans. Une coordination nationale anime l'organisation.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des étudiants socialistes révolutionnaires à l'UEC : 1920-1939[modifier | modifier le code]

L'UEC, si elle a été fondée en 1939, est issue d'un grand nombre de groupes étudiants, aux effectifs et à la durée de vie plus ou moins importants, dont les plus anciens remontent tout à la fin du XIXe siècle. Cependant, on peut dater l'émergence du mouvement étudiant communiste à 1920, en parallèle avec la création de la jeunesse communiste et du Parti communiste français. Comme pour ces deux organisations, c'est la question de l'adhésion à la IIIe Internationale qui aboutit à sa création.[source insuffisante]

Les Étudiants socialistes révolutionnaires[modifier | modifier le code]

Parmi les groupes étudiants notables dont est issue l'UEC, on trouve notamment les Étudiants socialistes révolutionnaires, dont Philippe Robrieux note que les adhérents n'étaient « ni tous étudiants, ni tous socialistes révolutionnaires au sens commun du terme, mais souvent anarchistes » (une grande partie était issue des Étudiants socialistes révolutionnaires internationalistes, groupe à dominante anarchiste). Ce groupe adhère à la IIIe Internationale lors de son congrès, le , soit quatre mois avant la création de la Jeunesse communiste et cinq mois avant la création de la SFIC (le futur PCF) au congrès de Tours. Il devient alors les Étudiants collectivistes révolutionnaires et compte parmi ses membres Nguyễn Sinh Cung, plus tard connu sous le nom d'Hô Chi Minh[2].

Après la création de la Jeunesse communiste, puis de l'Internationale communiste des jeunes (ICJ), l'ICJ estime que l'existence d'un mouvement étudiant indépendant du mouvement de jeunesse n'est pas une forme d'organisation pertinente : elle absorbe alors l'Internationale des étudiants communistes alors que les étudiants communistes français sont appelés à rejoindre la JC. Les étudiants ne sont cependant pas la priorité de la nouvelle JC : la France ne compte en 1920 que 50 000 étudiants, très majoritairement issus de la bourgeoisie. Le milieu universitaire est très hostile aux communistes, et les groupes de droite, notamment liées à l'Action française, y sont très présents. La présence communiste au sein des universités s'affaiblit de façon importante, et reste faible jusqu'au début des années 1930 : le poste de responsable des étudiants disparaît d'ailleurs rapidement de la direction de la JC.[source insuffisante]

Clarté universitaire[modifier | modifier le code]

En 1922, Georges Cogniot, élève à l'École normale supérieure, fonde le groupe Clarté universitaire[3]. Il se place sous les auspices de Paul Vaillant-Couturier et de Henri Barbusse. Le groupe Clarté universitaire existe encore en 1925, mais ce n'est pas au sein de celui-ci que militent à ce moment-là les étudiants sorbonnards Henri Lefebvre, Norbert Guterman, Georges Politzer, mais au groupe « Philosophie », qu'ils créent en 1924[4]. On perd ensuite la trace de ce groupe Clarté universitaire[5]. Quand il arrive à Paris, pour entrer à l'École normale supérieure, en , Jean Bruhat n'évoque aucune organisation étudiante communiste. Il n'existe dans l'école qu'un fort groupe d'étudiants socialistes, animé en particulier par Georges Lefranc. Les étudiants de sensibilités plus à gauche, moins d'une dizaine (dont le géographe Jean Dresch) adhèrent à la CGTU. Même si l'École normale supérieure constitue un monde à part dans le milieu étudiant, quand en 1927 Bruhat adhère à une organisation politique, c'est au Parti communiste qu'il adhère et non à une organisation étudiante[6].

L'Union fédérale des étudiants[modifier | modifier le code]

De nombreux étudiants communistes se rassemblent aussi au sein de l'Union fédérale des étudiants qui existe de 1926 à 1938. La plupart des membres de cette organisation étaient membres de cellules (locales ou d'entreprise) du PCF ou sympathisaient avec le communisme[7].

Vers une organisation communiste des étudiants[modifier | modifier le code]

Cependant, la première étape de la création d'un mouvement étudiant communiste, stricto-sensu, est le Congrès mondial des étudiants contre la guerre et le fascisme, organisé à Bruxelles en , un an après le Congrès mondial de la jeunesse de Paris. Parallèlement, la direction de la JC compte de nouveau un responsable des étudiants en la personne d'Aimé Albert en 1935, poste qui est transformé en « secrétaire aux étudiants » au congrès de Marseille de la JC, en . En 1937[8], les différents groupes d'étudiants communistes se structurent à l'aide d'un « secrétariat national des étudiants communistes de France ». Les étudiants publient également leur premier journal, Relève. L'étudiant en philosophie Pierre Hervé en est responsable.[source insuffisante]

1939 : les « Étudiants communistes de France »[modifier | modifier le code]

La conférence nationale constitutive de l'Union des Étudiants communistes de France se tient les 1er et  : elle est accueillie par la municipalité communiste d'Ivry-sur-Seine. Une centaine de délégués[9] représentants 25 groupes de toute la France[10], siègent jusqu'à une séance de nuit le deuxième jour[11]. La première séance est présidée par Maurice Laban, étudiant en sciences et ancien lieutenant des Brigades internationales, assistée d'une représentante des étudiants communistes d'Espagne et d'un lycéen communiste[12]. Plusieurs rapports y sont discutés. Le premier, de politique générale, émane de Robert Faure, âgé de 21 ans, ancien élève de mathématiques spéciales, secrétaire de l'Union des étudiants pour le redressement de la France[13]. Un deuxième rapport est présenté par Jean Daudin, étudiant-chercheur en sciences physiques[14] s'attache aux conditions matérielles des étudiants. Le troisième rapport a trait à l'organisation. Son auteur est Francis Cohen, principal relais de la mémoire de cette conférence, par son témoignage livré en 1964[15]. Âgé de 25 ans, étudiant en sciences naturelles (à noter la prééminence des scientifiques parmi les premiers leaders du communisme étudiant) Francis Cohen, dont les chiffres ne figurent pas dans le compte-rendu fait par L'Humanité de l'époque, présente l'organisation étudiante telle qu'elle est en 1939. Elle compte alors 950 adhérents, dont 350 lycéens des « grandes classes »[16], et des groupes dans toute la France, notamment à Paris, Toulouse, Grenoble et Strasbourg.[source insuffisante]

Le principal combat de ces groupes est alors la lutte contre le fascisme, dans un contexte difficile lié aux accords de Munich et au pacte germano-soviétique. L'Union des étudiants communistes devient au début de la guerre l'Union des étudiants et lycéens communistes, rejointe par les lycéens issus du Congrès des lycéens anti-fascistes[17]. L'Humanité ne publie pas en 1939 la liste des membres de la direction des Étudiants communistes de France, issue de la Conférence nationale. Elle est nommée par le seul témoignage de Francis Cohen, vingt-cinq ans plus tard. Mais si celui-ci cite Pierre Hervé parmi les membres de cette direction[18], il fait l'impasse sur le fait que Pierre Hervé (exclu du PCF en 1956) aurait été le secrétaire national de la jeune organisation. Âgé de 26 ans, diplômé de philosophie, Pierre Hervé est membre du Comité national des Jeunesses communistes[19].

Les étudiants et lycéens communistes de 1940 à 1945[modifier | modifier le code]

L'UEC est en pleine structuration quand la guerre est déclarée. Il semble, en consultant les biographies publiées[20], portant sur les étudiants et plus largement les jeunes communistes, que ce soit plus la mobilisation militaire que les défections militantes pour désaccord politique (Pacte germano-soviétique), qui désorganise l'UEC, de - à l'été 1940. La prudence impose d éviter ici toute schématisation. Entre l'attitude publique, et le jugement qu'on garde pour soi, le hiatus peut exister[21]. Cependant on constate : sur les douze membres du Bureau national de l'Union des étudiants communistes de France, élus en 1939, deux sont fusillés par les Allemands, un autre est déporté à Auschwitz :

  • Yvon Djian, arrêté le , « pour activités communistes clandestines », est fusillé le [22], à l'âge de 23 ans.
  • Pierre Lamandé, ingénieur agronome, devenu responsable FTP, est fusillé par les Allemands le . Datées du même jour, de la prison de Fresnes, les émouvantes dernières lettres à son épouse et ses deux enfants sont publiées en 1958, sans que la notice introductive renseigne sur son âge et son parcours[23].
  • Olivier Souef, arrêté après la manifestation du à Paris est déporté à Auschwitz, dans le convoi du (un convoi transportant quasiment que des « triangles rouges », 1 175 détenus communistes), y meurt le , à l'âge de 21 ans[24].
    La biographie des autres membres de la direction de l'UEC, comporte pour ceux dont elle est renseignée, une participation à la Résistance. Pierre Hervé, Emma Choury, Francis Cohen, Jean Daudin, Robert Faure, Maurice Laban, Yves Moreau[25].

D'autres étudiants prennent le relais à partir de 1940 pour faire vivre l'UEC. La direction parisienne de l'organisation (Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Djian) contribue au succès de la Manifestation à l'Étoile, en . Suzanne Djian, sœur d'Yvon Djian demeure dans le triangle de direction des étudiants communistes parisiens, où elle côtoie deux autres jeunes militants, Léon Lavallée et Noel. Mais à la fin de l'année 1940 et au cours des années 1941-1942, la répression des menées communistes par une police française avertie et efficace[26] enregistrent des pertes humaines qui anéantissent un temps les organisations étudiantes et plus largement la Jeunesse communiste. Albert Ouzoulias[27] recense ceux qui prennent part aux actions à l'Université de Paris à l'hiver 1940.

La plupart des noms se retrouvent dans les mémoriels des fusillés, torturés et déportés. Les doubles survivants à la police française et allemandes, aux prisons et aux camps de concentration, sont rares : (Pierre Daix de Mauthausen, Jorge Semprún, de Buchenwald, André Rossel-Kirchen[28]. Deux étudiant et lycéen sont fusillés le à Châteaubriant : Guy Môquet, 17 ans et Claude Lalet, 21 ans, responsable du secteur Lettres de l'UEC de Paris en 1940. Ancien responsable lyonnais des étudiants communistes (ou de l'UFE) vers 1936, Huỳnh Khương An, 29 ans, originaire de Saïgon, les accompagne dans la mort[29]. Les longues listes des fusillés de 1942, condamnés ou otages comprennent des lycéens et étudiants : Christian Rizo, 20 ans, Bernard Kirchen, 21 ans, Tony Bloncourt, 21 ans, Karl Schönhaar, 17 ans, Gilbert Bourdarias, 18 ans.

Le recensement des martyrs montre que la résistance n'est pas une spécificité communiste dans le milieu universitaire. Citer ici le nom des Cinq martyrs du lycée Buffon ne vise pas à les embrigader. Mais devenus clandestins à la suite de la manifestation qu'ils organisent le , c'est au sein des FTP qu'ils agissent. Arrêtés en , Jacques Baudry, 21 ans, Jean Arthus, 18 ans, Lucien Legros, 19 ans, Pierre Grelot, 20 ans ; arrêté, quant à lui, en , alors qu'il dirige un maquis d'étudiants FTP, Pierre Benoît, 18 ans : tous les cinq sont fusillés le [30]. Pierre Benoît, dans le dernier message qu'il destine à ses parents, écrit : « J'ai lutté pour une vie meilleure ».

Tout montre la dureté de la traque menée par la police française. La répression freine les activités propres au milieu étudiant. Ainsi, le lycéen Thomas Elek, élève au lycée Louis-le-Grand, à Paris, abandonne-t-il ses études en 1942 pour des activités de Résistance armée[31]. Membre des FTP-MOI, il a 19 ans quand il est fusillé, le , avec ses camarades de l'« Affiche rouge ». Cette affiche crédite Elek « juif hongrois » de « 8 déraillements » de trains. Il n'empêche pas qu'en 1943-1944, des jeunes prennent le relais. La perspective du Service du travail obligatoire alimente les maquis. Chez les étudiants, retenus par les examens, l'année universitaire 1944 s'achève pour certains avec l'annonce de la suppression du concours d'entrée à l'École normale supérieure[32]. L'UEC existe en 1944 à Lyon, reprend vie à Paris. Bien des étudiants s'engagent dans les combats de la Libération, dont beaucoup se réclament d'un communisme probablement peu orthodoxe, fantasmé mais portant ce nom. Ils ne sont pas les seuls à s'engager.

La plupart des mouvements de Résistance, en 1944 recrutent parmi les jeunes. Pour ce qui est des communistes, ils sont sous représentés dans le milieu étudiant... et ceux-ci sont en retour peu nombreux dans la Résistance connotée « communiste ». Ainsi, selon le recensement que fait l'historien Michel Pigenet des volontaires engagés dans la « colonne Fabien », formée lors de la Libération de Paris, seulement 2,7 % d'entre eux se déclarent « étudiant »[33].

Issus d'un milieu déjà politisé, ou politisés eux-mêmes précocement, certains sont soldats ou officiers le temps de la Libération venue, tels le physicien Jean-Pierre Vigier, le géographe André Prenant, celui-ci dans l'unité du Colonel Fabien, dont il vient d'être question, l'étudiant philosophe Jean Pronteau. Ce dernier[34] est responsable parisien des Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) en 1944. Il participe à la Libération de Paris, et sous le pseudonyme « Cévennes » prend la parole en au palais de Chaillot au premier grand meeting tenu par les Forces unies de la jeunesse patriotique[35]. Il est ensuite happé par la politique. On peut noter parmi les revendications portées dans une « charte de la Jeunesse », détaillées à Chaillot :

  • scolarité obligatoire jusqu'à 17 ans
  • présalaire aux étudiants
  • gratuité générale de l'Enseignement
  • Cours de rattrapage pour les étudiants ayant vécu dans la clandestinité
  • Vote à 18 ans pour les jeunes gens et les jeunes filles[36].

L'UEC reprend vie. Les 19- se tient la première assemblée nationale de la Jeunesse communiste. Parmi les responsables qui interviennent, Pierre Kast, « responsable national des Étudiants communistes »[37] de la Libération jusqu'à l'été 1945 :

  • « Les étudiants peuvent participer à l'effort de guerre de la nation en donnant à l'armée les officiers dont elle a besoin »[38].

Parmi les responsables de l'UEC en 1944-1945, on retient l'historien Jean Poperen, le philosophe Guy Besse. Mais la transformation en 1945 de la Fédération de la Jeunesse communiste en une Union de la jeunesse patriotique de France semble pour plusieurs années avoir dissuadé les étudiants se réclamant du communisme d'y militer[39]. Comme vers 1925, ils intègrent directement les cellules du Parti[40].

L'Union de la jeunesse républicaine de France et les étudiants, 1945 - 1956[modifier | modifier le code]

L'UJRF est créée en . Une organisation des étudiants en son sein existe dès cette date. Annie Kriegel[41] est une des responsables parisiens des « Étudiants communistes » à partir de . Elle écrit : « À Paris les étudiants communistes (EC) étaient partagés en deux secteurs : le secteur étudiant (cercles de faculté et grande école) le secteur lycéen »[42]. Parmi les militants qu'elle croise figure... Guy Besse[43] et Jean Poperen, alors agrégatif d'histoire.

Mais l'UJRF, imposée dans le cadre d'une politique d'union patriotique, évacue le marxisme de son champ idéologique. Peu enthousiastes les étudiants communistes[44] militent directement au Parti communiste français. C'est la raison pour laquelle la fédération de la Seine du PCF[45] décide au printemps 1947 de publier un journal s'adressant aux étudiants. Le titre en est Clarté. Annie Kriegel est une des trois responsables (directrice), avec deux étudiants d'origine alsacienne, Artuhr Kriegel et Jacques Hartmann. Du à , seize numéros de ce Clarté des étudiants communistes parisiens sont publiés. L'équipe change en 1949 et comprend notamment le futur sociologue Michel Verret. Parmi les étudiants qui participent à la rédaction ou à la diffusion de ce journal, fédérateur de l'essentiel de l'activité des étudiants communistes, Annie Kriegel nomme les historiens Emmanuel Le Roy Ladurie, François Furet, Jean-Jacques Becker[46], le médecin guadeloupéen Henri Bangou[47], l'avocat Jacques Vergès.

Le début des années 1950 semble être fatal à cette organisation des étudiants communistes, autonome de l'UJRF.
Nonobstant un responsable « étudiant » appartient, à partir de 1952, semble-t-il[48], au Bureau national de l'UJRF. Il s'agit de l'étudiant historien Jean Elleinstein[49], qui en 1956 assure la transition de l'UJRF, branche étudiante, en Union des étudiants communistes de France (UECF).

L'UEC de 1956 à 1968[modifier | modifier le code]

La réactivation de l'UEC est entérinée au congrès du Havre du Parti communiste français, réuni en . En octobre de cette année 1956, à l'issue d'une assemblée d'une cinquantaine d'étudiants venu de quinze universités de province et de la plupart des facultés parisiennes, est mis en place un Bureau national provisoire[50]. Un étudiant en architecture, qui assumait auparavant la fonction de rédacteur en chef de Clarté tient le rôle de secrétaire national : Serge Magnien. Il est aidé dans sa tâche par un permanent Serge Depaquit, qui sous le titre de secrétaire administratif[51] va diriger l'organisation, en « tandem » avec les secrétaires généraux successifs : Serge Magnien, Jean Deroche, Claude Deydié (en 1957), Claude Kastler (1958-1959), Philippe Robrieux (secrétaire général de l'UEC en 1959-1960) et Jean Piel[52] (1961-1962) jusqu'au début des années 1960[53]. Depaquit resta par la suite une influence importante de l'UEC, voire son « éminence grise » qui apporte son expérience aux jeunes militants[54].

Une pléiade de jeunes intellectuels[modifier | modifier le code]

Autour de 1960, on trouve également dans le bureau national de l'UEC, Jeannette Pienkny (1958-1960, elle rejoindra la JCR en 1966 puis la LCR), André Senik (membre du bureau national en 1959, exclu en 1965), Jean Schalit (membre du bureau national de 1959 à 1962), Bernard Kouchner (membre du bureau national en 1964, en même temps que Pierre Kahn, exclu en 1965, et que Roland Castro, qui rejoignit l'UJC(ml) en 1966 avant de devenir un architecte-urbaniste célèbre). Schalit anima Clarté, journal des étudiants communistes[55], jusqu'en 1964, date à laquelle cette responsabilité échue à Henri Vacquin.

Depuis 1956, l'activité de l'Union des étudiants communistes est supervisée par Roger Garaudy, membre du Bureau politique du PCF, qui est officiellement le directeur de Clarté[56]. Mais Roger Garaudy[57] est responsable d'une autre pièce maîtresse du Parti : les rapports avec les églises et le dialogue avec celles-ci mobilise aussi sa forte activité éditoriale. Ce sont les responsables du secteur jeunesse et du secteur des intellectuels, qui en commun avec le secrétaire général du Mouvement de la jeunesse communiste de France Paul Laurent « suivent » l'UECF[58]. Mais les actions des étudiants communistes contre la guerre d’Algérie leur font côtoyer Laurent Casanova qui est chargé par le bureau politique de suivre le Mouvement de la Paix.

Avec Casanova et contre Maurice Thorez et la direction du parti, le journal Clarté soutient le tournant pris par le nouveau dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev, en particulier la critique du stalinisme[59]. Avec l'appui de Casanova, l'UEC soutient également l'action de UNEF contre la guerre d'Algérie malgré l'hostilité du couple Thorez-Vermeersch[60]. En 1961, après l'Affaire Servin-Casanova qui voit la mise sur la touche du protecteur des étudiants, le nouveau secrétaire de l'UEC, Jean Piel, sur les conseils de Serge Depaquit, feint de faire l'autocritique de l'UEC[61] afin de permettre aux jeunes de conserver le contrôle de l'UEC : le bureau national de l'UEC reste avec ses secrétaires généraux Alain Forner (1963-1964) puis Pierre Kahn (1964-1965) sur des positions dites « pro-italiennes » jusqu'à la reprise en main définitive en 1965 lors du VIIIe congrès de l'UEC à Montreuil. Pendant cette période, c'est Roland Leroy qui est chargé par le bureau politique de suivre les étudiants. En 1965, Guy Hermier devient secrétaire général.

De nombreux étudiants de gauche ont milité à l'UEC, qui rassemblait des courants hétéroclites, étant bien plus qu'une simple « courroie de transmission » du PCF. Parmi eux et outre les précités, Régis Debray (part pour l'Amérique latine en 1963 et deviendra, avec Che Guevara, le fondateur de la théorie du foco révolutionnaire) Henri Weber (animateur du secteur Lettres de l'UEC en 1964), Robert Linhart (chef de file du courant « althussérien », fondateur de l'UJC(ml) en 1966), Serge July (militant à l'UEC en 1963, rédacteur à Clarté, vice-président de l'UNEF en 1965), Pierre Goldman (militant de l'UEC en 1963, responsable du service d'ordre avec Yves Janin ; assassiné en 1979), Jean-Louis Peninou (a soutenu le FLN en 1961, animateur de la « gauche syndicale » à l'UNEF), Jean-Marc Salmon (chef de file du courant « structuriste » en 1964, il participera à l'UJC(ml)), Jean-Pierre Le Dantec (militant à l'UEC de 1963 à 1965, responsable de l'UEC(ml) en 1967, directeur de l'École d'architecture de La Villette dans les années 2000), Michel-Antoine Burnier (cofondateur d'Actuel en 1968), Étienne Balibar[62] (philosophe, qui écrira Lire le Capital avec Althusser et d'autres), Frédéric Bon, Prisca Bachelet, Jean-Marc Lévy-Leblond (aujourd'hui physicien), Marc Kravetz ou Jean-Marcel Bouguereau (journalistes), etc.

Les tendances et membres désignés comme « droitiers » par l'UEC sont exclus en 1965 (Pierre Kahn, André Sénik, etc.) et « trotskistes »" en 1965 (dissolution du secteur Lettres Sorbonne qui refuse de soutenir la candidature de François Mitterrand à la présidentielle ; ils seront particulièrement actifs dans la révolte étudiante de mai 68. Les exclusions ont pour raison principale soit l'adhésion de membres (comme Alain Krivine) aux idées trotskistes, critiquant et rejetant durement le stalinisme et ses dérivés, qui aboutit à la formation de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR, trotskistes). Soit la rupture avec l'URSS de membres qui préféraient soutenir le maoïsme et la Chine, créant ainsi l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJC (ml), maoïstes). L'UJC(ml) absorbe la plus grande partie des adhérents de l'UEC du secteur de l'École normale supérieure (ENS, rue d'Ulm à Paris).

Les principaux thèmes d'intervention dans les années 1960[modifier | modifier le code]

La guerre d'Algérie est jusqu'en 1962 un des éléments structurants de l'action de l'UECF. Elle l'est dès 1957, puisque le premier secrétaire national de l'organisation naissante choisit le refus de servir en Algérie: 177 soldats de son régiment signèrent une lettre au président de la République explicitant leur choix. Régulièrement le nom de Serge Magnien est mis en avant dans les colonnes de Clarté. Ainsi Arthur Giovoni[63] titre : l'Image fidèle de la jeunesse française un article sur le geste de Magnien et de ses camarades. Puis il termine en dressant une liste de 5 sapeurs emprisonnés. Six numéros plus tard[64], ce sont 24 noms qui sont mis en exergue. Parmi eux l'étudiant Serge Magnien, deux autres étudiants (Claude Bardinet, des Beaux-arts, et Jérôme Renucci). Mais outre le petit nombre de cas à défendre, on est loin d'une campagne massive de l'UEC. Le temps passant, la guerre s'éternisant, le mot d'ordre Paix en Algérie prend de l'audience. Les étudiants sont particulièrement sensibles, car au bout des études les sursis cessent. De plus la guerre se poursuit là bas alors que la plupart des pays colonisés, en Afrique, accèdent à l'indépendance.

En l'UEC répond favorablement à l'UNEF, pour organiser une journée de lutte contre la Guerre d'Algérie. Était inclus le soutien aux insoumis qui refusant la guerre désertaient, et le soutien à ceux qui publiquement, dans un manifeste dit des « 121 » s'associaient aux insoumis[65]. Or au niveau de son groupe dirigeant le Parti communiste français refusait cette forme d'action. Des intellectuels communistes (Arthur Adamov,Édouard Pignon, Madeleine Rebérioux, Jean-Pierre Vernant, René Zazzo et quelques autres s'y associaient pourtant, au risque de se voir désavoués. Ils côtoyaient en effet un nombre important d'anciens communistes exclus, déçus, démissionnaires (tels Pierre Kast, ancien dirigeant de l'UEC, Marguerite Duras, Claude Roy), et plusieurs « bêtes noires » idéologiques, dont Jean-Paul Sartre. Finalement la journée de lutte contre la guerre se réduisait à un meeting commun qui fut un succès.

L'UEC recrute ensuite au sein du Front universitaire antifasciste, fondé en 1961, qui réunissait des militants de la gauche de l’UEC mais comprenait aussi en son sein un certain nombre d’étudiants du PSU et de la Jeunesse étudiante chrétienne[66]. Les deux dernières années de la guerre, où convergent la montée de la lutte des Algériens en France, l'aspiration croissante à la paix d'une population peu désireuse d'envoyer ses enfants au « casse-pipes », aspiration décuplée chez les étudiants, la politique gaulliste elle-même évoluant entre 1958 et 1962, sont aussi marquées par la radicalisation des forces répressives (Journée du , massacre au Métro Charonne) et des ultras de l'Algérie française. Pour l'UNEF, comme pour l'UEC la maîtrise du territoire universitaire face aux groupements d'extrême droite se poursuit après la fin de la guerre. Les affrontements nécessitent l'organisation de « services d'ordre », comme le raconte dans les années 1963-1965 Pierre Goldman, qui dirigera celui de l'UNEF[67] :

  • Je participe aux discussions et polémiques idéologiques. Je m'exerce aux subtilités du débat marxiste. Je parle. Et rapidement je m'oriente vers l'organisation de la lutte contre l'extrême droite.(...) C'est ce qu'on appellera le service d'ordre de l'UEC. On attaque les distributeurs de tracts fascistes et monarchistes. En retour ils nous attaquent.

La défense de l'Université est évidemment une préoccupation des étudiants communistes. En , Clarté[68] titre « Grève pour l'Université ». La période menant de 1958 à 1968 voit se peupler des résidences universitaires, celle d'Antony, « à 15 minutes du Luxembourg »[69], ouverte à partir de 1956, compte plus de 3 000 résidents, étant emblématique au début des années concernées, celle de Nanterre prenant le relais en 1967-1968. L'UEC y est présente. Elle ne dédaigne pas l'alimentaire. Ainsi à la faculté d'Orsay qui ouvre en 1960 est-il constaté[70] que la technique dernier cri y est, un accélérateur de particules, mais qu'il y manque un élémentaire « café-bar » (on dirait plus tard « cafétéria »).

L'évolution dans les années 1960[modifier | modifier le code]

Le prestige découlant de la guerre d’Algérie[modifier | modifier le code]

À la rentrée 1959, l’UEC compte 2 189 adhérents et diffuse près de 5 000 exemplaires de Clarté, contre environ 2 600 en [71]. Près de la moitié sont dans 23 villes universitaires de province (Marseille : 112 ; Lyon : 100 ; Grenoble : 81 ; Lille : 81 ; Bordeaux : 72 ; Toulouse : 90). Il y a 1 156 adhérents à Paris (260 en Lettres, 190 dans les ENS, 189 dans les «prépas » des lycées, 170 en Sciences, 180 en Santé, 75 en Droit/ Sciences-Po, 52 en Grandes écoles, 40 aux Beaux-Arts)[71].

Lors de la guerre d’Algérie, l’UEC a tiré prestige de sa stratégie de Front universitaire antifasciste (FUA) créé par la gauche radicale, mais que lui reprochent les dirigeants du PCF[71] avant d'être obligé de s'y rallier de manière provisoire en 1962.

La crise de l'UEC de 1961[modifier | modifier le code]

En , le limogeage de deux avocats des thèses kroutchéviennes, Marcel Servin et Laurent Casanova (responsable des intellectuels) déclenche la "crise de l’UEC"[71]. Jean Piel succède à Philippe Robrieux en , lors du 4e congrès, période d'aggravation de la « crise de l’UEC »[71], qui culmine au 6e congrès, fin 1963, qui adopte un programme spécifique à l’UEC, proche des thèses italiennes[71].

Pour contrer l’UEC, la direction du Parti communiste met en place, sous la direction de Roland Leroy, une commission réunissant Jacques Chambaz, Pierre Juquin, Jean Burles, François Hilsum et Jean Gajer[71]. Elle accuse les dirigeants de l’UEC de s’effacer derrière l’UNEF, sur le contenu «petitbourgeois » du journal Clarté[71], qui consacre des articles à l’amour et la drague[71]. Le PCF suscite ou encourage les réactions négatives d’étudiants qui désapprouvent tant l’initiative que le contenu, en leur donnant une place conséquente dans sa presse[71].

Au même moment ou peu avant, les jeunes protestants qui animent Le Semeur (journal), très engagés dans le progressisme et le tiers-mondisme et la Jeunesse étudiante chrétienne subissent, chacune de leur côté, une reprise en main aussi.

Le nouveau climat à partir de 1963[modifier | modifier le code]

À partir de 1963, l’Union des étudiants communistes connaît un véritable débat avec des textes opposés, des courants[72] et surtout, aux congrès de l’UEC, discussions et répartitions des postes en fonction de ce que l’on peut considérer comme des tendances[72], ce qui était jusque-là inédit et atypique dans les organisations liées au Parti communiste. Contrairement à ce qui a pu être vécu par des prédécesseurs, les séparations consécutives aux exclusions et départs ne sont plus ressenties comme des drames[72].

Jean-Louis Peninou, qui était devenu en 1963-1964 président, la FGEL, tenta d’occuper la Sorbonne le pour en interdire l’accès au ministre de l‘Éducation nationale[73]. L’échec de l’opération affaiblit l'UNEF et isola quelque peu la FGEL au sein de l’UNEF[73], même si Jean-Louis Peninou entre avec Marc Kravetz au bureau national de l'UNEF, en , au prix d'un renversement d'alliance, en passant au même moment, opportunément, du PSU à l'UEC. Six mois après, tous deux démissionnent, en , du bureau de l'UNEF, faute de pouvoir imposer leur stratégie[73]. Dans la foulée de leur échec, les dissidents, bien que majoritaires dans de grandes universités comme la Sorbonne, sont balayés au congrès d'avril[réf. nécessaire].

Les 7e et 8e congrès de Palaiseau et Montreuil[modifier | modifier le code]

À partir du 7e congrès de Palaiseau, du 5 au , les dirigeants de Clarté se voient accusé d'avoir dépensé sans trop compter. Les imprimeurs réclament leur dû[71].

La mise en faillite amène la création d'un nouveau journal, Le Nouveau Clarté, lancé en avril 1965 après le 8e congrès (Montreuil, 4 au ), dirigé par Serge Goffard et Guy Hermier, avec comme rédacteurs Herbert Axelrad, Robert Linhard, Tiennot Grumbach, Michel Jouet[71]. Ce nouveau journal est placé sous la tutelle politique du parti communiste, dont la direction a repris le contrôle lors du congrès de Montreuil, portée par des soutiens plus fermes à l'international, Léondi Brejnev ayant succédé à Nikita Khrouchtchev en URSS[réf. nécessaire]. L’«allocation d’études pour tous», revendication montante et récurrente, est remplacée par une «allocation d’études pour ceux qui en ont besoin», attribuée sur critères sociaux et universitaires[71].

La crise s'aggrave quand le Parti communiste soutient dès le 1er tour de l’élection présidentielle de septembre 1965, François Mitterrand, dénoncé par le « secteur Lettres de Paris » de l’UEC comme responsable de la mort du militant communiste algérien Fernand Iveton, pendant la guerre d’Algérie[71], une critique reprise par la radio et la presse «bourgeoises »[71]. Ulcérée, la direction nationale de l’UEC propose sa dissolution lors du comité national de Dugny en , marqué par des affrontements physiques[71]. Le secteur ENS (Robert Linhart, Christian Riss) et le secteur Droit (Ben Soussan, Hayman) condamnent la déclaration du secteur Lettres mais refusent cette dissolution[71].

L'Union des étudiants communistes de 1968 à 1975[modifier | modifier le code]

Les hommes[modifier | modifier le code]

L'UEC est considérablement affaiblie quand surviennent les événements de 1968 dans les universités[74]. Se situant clairement en convergence avec l'analyse du Parti communiste français, l'UEC semble inaudible par le mouvement étudiant. Pourtant, loin des feux médiatiques, les événements de sont l'occasion d'un relais générationnel. Les étudiants en première année universitaire 1967-1968 doivent faire face à une pénurie de moyens, que n'a pas connu la génération précédente. Les amphithéâtres surchargés, où manquent les places assises, les travaux dirigés où les jeunes maîtres-assistants débutent leur cours par la recherche de tables et de chaises dans des locaux souvent nouveaux (Nanterre, Orsay, Censier, Jussieu, Assas, pour la région parisienne) mais peu adaptés à l'utilisation de nouveaux moyens pédagogiques, et de plus rapidement saturés, les restaurants universitaires où piétinent des files d'attente interminables, des logements en nombre insuffisant, en région parisienne comme en province, tressent un quotidien que les grands discours « révolutionnaires » ne résolvent pas.

Intervenant lors du 18e Congrès du PCF, en , Guy Hermier, au-delà d'un bilan politique discutable[75] (« L'UEC plus forte et plus influente que jamais ») cerne bien le problème étudiant : « près de 500 000 aujourd'hui, ils seront 700 000 en 1970 ». Les lycéens massivement dans la rue en ont aussi participé en nombre aux discussions entre professeurs et lycéens dans les établissements durant la grève. Demandeurs de démocratie et de participation, revendiquant le droit de vote à 18 ans (celui-ci est acquis en 1974 seulement), la seule organisation étudiante à leur proposer lors de l'année universitaire 1968-1969 de participer aux élections universitaires est l'UEC[76].

Au début de l'année universitaire 1969-1970, l'accession de Gérard Molina au secrétariat général de l'organisation étudiante communiste traduit dans les faits la nouvelle mue de l'UEC comme organisation à audience importante et porteuse de la rénovation du syndicalisme étudiant. Né en 1948, il succède aux « ancêtres » Guy Hermier, né en 1940, et aux « seconds » de celui-ci, Jean-Michel Catala, né en 1942[77], et Alexis Berelowitch né en 1943[78].

C'est la génération du « Baby-boom » qui accède aux responsabilités politiques. Nés en 1948 également, Alain Gresh, Pierre Zarka et Guy Konopnicki, nés en 1946-1947, Benoît Monnier[79] et Roger Fajnzylberg, nés en 1949-1950, Jean-Pierre Hadji-Lazaro[80], René Maurice[81] Dominique Vidal, Gilbert Wasserman font partie avec d'autres du Collectif national de l'UEC entre 1968 et 1973[82]. Paradoxe apparent de l'histoire[83], plusieurs (Konopnicki, Fajnzylberg, Wasserman, R. Maurice) font leurs études à l'université de Nanterre, plus connue par la journée du et l'un des initiateurs de celle-là, Daniel Cohn-Bendit, que par son bouillon de culture communiste, post soixante-huitarde. Intervenant à la tribune du 19e Congrès du PCF, tenu à Nanterre du 4 au , Gérard Molina affirme que le nombre de étudiants qui adhérent à l'UEC a doublé en un an[84]. À partir de 1970, le nombre d'adhérents de l'UEC, augmente régulièrement, profitant de la dynamique du programme commun de la gauche. En 1971, Molina est remplacé par Pierre Zarka au secrétariat général de l'UEC. Jean-Charles Eleb lui succède en 1973. Jusqu'en 1978, l'UEC profitera de la dynamique de l'union de la gauche pour se renforcer, un renforcement régulier jusqu'à la rupture du programme commun.

Le constat est probablement le même pour ce qui est des étudiants adhérents au Parti communiste : au congrès de Nanterre, ils sont 19 membres de l'UEC à y prendre part, parmi les 960 délégués[85]. Soit 2 % des délégués... Ils n'étaient que 15 parmi les congressistes de 1967[86], soit 1,9 % de ceux-ci. Ils sont 42 en 1972, (dont 27 membres de l'Unef) à participer au 20e congrès du PCF[87], soit 3,4 % des participants. Ils sont 31 lors du 22e Congrès tenu en 1976[88] soit 2 % des congressistes, et encore 28 en 1979, au 23e Congrès[89] soit 1,4 % des délégués (en 1982, le taux baisse à 1,1 %[90]).

Un nombre important des animateurs de l'UEC du début des années 1970, se retrouvent après 1978 dans les appels à la rénovation du communisme. Mais c'est peut-être le destin des militants étudiants de l'UEC que cette difficulté à se normer.

Dans le contexte des débats politiques sur de l'actualisation du Programme commun des partis de gauche, sur la notion de « Dictature du prolétariat », et sur ce qui est appelé « Eurocommunisme », un courant dit « critique », à partir de 1977, prend la direction de la majeure partie de cercles de l'UEC (cercle Philo à la Sorbonne avec Gilbert Gazaillet, cercle Histoire à Villetaneuse avec Michel Renard) en s'alliant avec les « althussériens », à partir de la Sorbonne, dont le comité qui comprend André Comte-Sponville, Jean Salem, Jean-François Braunstein est présidé par Yves Roucaute, membre du collectif national, fondateur de l'Institut Gramsci, Vice-Président de l'UNEF, chef de file des « eurocommunistes » au sein de l'UEC[91]. Appuyé par la revue Dialectiques de David et Danielle Kaisergruber, ce groupe organise, contre l'avis du PCF, des manifestations et des meetings, en particulier à la Sorbonne avec Louis Althusser, ou à la Mutualité, avec Otelo de Carvalho[92].

Ce qui conduit, en 1979, Guy Hermier à démettre les directions des cercles de l'université de Paris I, Paris II, Paris IV, de l'université de Villetaneuse, de Toulouse et de Lyon. Guy Hermier, considéré en 1965, puis en 1979, comme le « normalisateur » de l'UEC, devenu député de Marseille, est une figure de proue parmi les refondateurs du PCF à partir de 1988.

Gérard Molina[93] s'oppose en 1976 à l'abandon de la « Dictature du prolétariat », Pierre Zarka, permanent éternel de la Jeunesse communiste après l'avoir été à l'UEC, passe plus tard dans la dissidence. Historien spécialisé dans le sujet « Communisme », Roger Martelli ancien contributeur du Nouveau Clarté, et Alain Gresh, se retrouvent parmi les alter-mondialistes. D'autres, comme Serge Lewisch, bientôt avocat des dissidents cubains, ont suivi Yves Roucaute au Parti socialiste, où il est devenu responsable national de la formation des cadres jusqu'en 1982, avant de devenir le théoricien du néo-conservatisme.

Beaucoup quittent le PCF sans faire de bruit. Très peu ont réussi à se mouler sans critique dans l'appareil politique du PCF pour lequel ils semblaient destinés. En cela la continuité de cette « génération » de l'UEC avec la précédente est étonnante. Il en est de même des adhérents de base. Certains indices semblent le montrer. Emmanuel Todd, militant à l'Unef-Renouveau en 1971[94], produit depuis plusieurs années des études souvent iconoclastes.

Les domaines d'intervention dans les années 1970[modifier | modifier le code]

Une part de l'audience retrouvée par l'UEC après tient en son aptitude à se préoccuper de l'ordinaire de la vie étudiante. Alors que l'Union nationale des étudiants de France est paralysée par des luttes de pouvoir et déserte le terrain revendicatif, l'UEC relaie dès la rentrée universitaire 1968 les revendications « alimentaires » des étudiants : lutte pour des créations de postes d'enseignant, création de travaux dirigés, pour des locaux, extension des bourses d'études, prise en compte des étudiants salariés dans les grilles d'horaire[95]. C'est dans cette optique qu'au début de l'année 1969[96] l'UEC initie au sein de l'Unef une « tendance organisée » apte à participer aux élections universitaires pour que les représentants étudiants soient présents dans les conseils de faculté institués par la réforme Edgar Faure, le ministre de l'Éducation nationale. Naît alors l'Unef pour son Renouveau. Le succès de cette stratégie tient au fait que la nouvelle organisation, à l'instar de la CGT[97] sut accueillir des étudiants de gauche, non communistes, auxquels des postes de dirigeants sont proposés. Mais les premiers dirigeants de cette tendance qui prend ensuite le nom d'Unef Renouveau sont issus de l'UEC.

En 1969 le leader de l'Unef renouveau est Benoît Monnier, ancien président de l'AGE-Unef d'Orsay[98]. Lui succède l'année universitaire suivante Guy Konopnicki, secondé par Roger Fajnzylberg[99] La tenue des élections universitaires en février- permet à l'Unef Renouveau d'être présent dans la plupart des conseils d'université[100].

Parallèlement la lutte pour la direction de l'Unef historique se poursuit de 1969 à 1971. La situation est bloquée et donne lieu à des interventions violentes[101]. Malgré les votes internes de plus en plus favorables au renouveau[102], le Bureau national de l'Unef reste inamovible. Plutôt que de continuer cette situation stérile, la tendance Unef Renouveau, décide de se constituer en 59e Congrès de l'Unef. Il se tient à Paris, salle de la Mutualité, du 5 au [103]. Il reçoit le soutien d'un appel d'intellectuels pour le renouveau de l'Unef où prennent place des personnalités issues notamment de la Résistance universitaire, tels Raphaël Feigelson, Louis Martin-Chauffier, François Lescure, Marcel Prenant, Denise Decourdemanche, des écrivains (Louis Aragon, Raymond Jean, Max-Pol Fouchet) et des universitaires de renom, tels le géographe Jean Dresch, l'historien Albert Soboul, le pédagogue Georges Snyders[104].

Au soir du , l'Unef (Renouveau) se dote d'une direction. Au nouveau bureau national, l'UECF est certes sur-représentée (Guy Konopnicki, Roger Fajnzylberg, Jean-Jacques Aublanc, René Maurice, Roger Martelli, Olivier Mayer, Gilbert Wasserman, etc.), mais sur les vingt-six membres du Bureau, les étudiants communistes ne sont que treize[105]. Le secrétaire général, Yves Luchaire, étudiant en droit est un adhérent de la Convention des institutions républicaines, organisation très « mitterrandienne » et plusieurs autres membres, selon la même « alchimie » en cours alors dans le syndicalisme (telle qu'au Bureau confédéral de la CGT) sont des « sans parti »[106]. Le en soirée, le grand amphithéâtre de la Sorbonne, « plein à craquer », accueille les représentants des organisations françaises et internationales qui saluent le 59e congrès, dont Jean-Louis Moynot pour la CGT et des membres des délégations vietnamiennes qui à Paris, négocient avec les Américains.

En effet, une part importante de l'activité de l'UEC, comme de la plupart des organisations étudiantes d’extrême gauche, est consacrée au domaine international : l'organisation de manifestations et de campagnes d'aide matérielle aux peuples du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge, campagnes contre les crimes du régime de Franco en Espagne, puis le soutien aux victimes de la dictature chilienne. L'originalité des étudiants communistes (et du mouvement de la Jeunesse communiste) tient en 1971-1972 à la défense d'une militante américaine Angela Davis, en faveur de laquelle est organisée[107] une manifestation massive à Paris. L'UEC participe aussi activement aux Festivals mondiaux de la jeunesse démocratique, qui ont lieu en 1973 à Berlin et en 1978 à Cuba.

L'UEC, éléments d'histoire récente, de 1975 à l'an 2000[modifier | modifier le code]

Le récit historique nécessite des bornes qui ne sont que convention. L'histoire du temps rapproché a le risque de n'être que chronique. Pour l'UEC, il a été constaté le hiatus entre la prolixité historienne avant 1968 et le silence étonnant sur les années qui suivent[108]. La question de la relation entre le Parti communiste et l'Union des étudiants se pose différemment en 2000, par rapport à 1960. Ainsi remarque-t-on que Pierre Laurent, futur secrétaire général du Parti communiste, a été secrétaire national de l'UEC. Sa prédécesseure, Marie-George Buffet, avait été étudiante communiste en histoire-géographie[109]. La configuration était impensable dans les années soixante où primait la promotion des ouvriers.

Le parcours de Guy Hermier, agrégé de lettres, élu au Bureau politique dès 1972, dirigeant du communisme marseillais à partir de 1978, année de sa première élection de député des Bouches-du-Rhône, était significatif des mutations en œuvre[110]. De même, l'élection au Parlement européen en 1999 de Yasmine Boudjenah, dirigeante de l'UEC entre 1994 et 1997, sur la liste conduite par Robert Hue montrerait que contrairement à la vulgate historienne post soixante-huitarde, le communisme perdure dans les générations étudiantes qui se succèdent jusqu'à aujourd’hui. Mais il est vrai aussi que le déclin et les querelles intestines du PCF et de ceux qui se réclament du mot « communisme », tendraient à minimiser l'intérêt de l'observation. Reste aux organisations syndicales ou politiques quelles qu'elles soient à garder traces pour les historiens futurs. Il semble en 2011 qu'il soit plus aisé de connaître les activités et débats des années 1960, 1970, grâce aux archives « papier », que d'approcher les mouvements de 1986 contre la loi Devaquet, ou plus proches, les mouvements étudiants de 1995 ou 2006.

L'UEC de 2000 à 2010[modifier | modifier le code]

En 2001 la page ouverte en 1971 se clôt. L'Union nationale des étudiants de France, dont la Présidence, depuis le Congrès refondateur du syndicalisme étudiant (, Paris-Palais de la Mutualité), a été tenue de façon constante, semble-t-il, par des étudiants (et plus singulièrement des étudiantes) membres de l'UEC, se réunifie. Au risque que le syndicat devienne ou redevienne le terrain d'affrontements politiques, cette unité permet une meilleure lisibilité du syndicalisme étudiant. Le vaste mouvement contre le Contrat première embauche (CPE) au printemps 2006 en serait l'illustration[réf. nécessaire].

L'UEC est, depuis les années 2000, une des seules associations politiques étudiantes présentes au niveau national, avec ATTAC Campus. Elle n'est pas un syndicat étudiant et par conséquent ne se présente pas aux élections étudiantes en tant que telle. Cependant lors des élections étudiantes de à Aix-Marseille I, l'UEC a présenté une liste qui a recueilli plus de 15 % des suffrages et a fait élire un vice-président UEC.

L'activité de l'UEC consiste à contribuer au débat politique, en organisant des débats, réalisant des enquêtes et en informant au moyen de campagnes d'affichage et de distribution de tracts, ainsi qu'à l'action collective dans l'enseignement supérieur, en organisant des actions sur différentes thématiques ou en prenant part aux mouvements étudiants.

L'UEC a lancé en une campagne autour d'un projet de « loi pour la réussite dans l'enseignement supérieur », dont le but est la réalisation d'une loi proposant une alternative construite au projet libéral pour l'enseignement supérieur, et notamment au processus de Bologne qui a conduit aux réformes LMD et au projet de loi de modernisation de l'Université (LMU, aujourd'hui « autonomie des universités »).

L'UEC prend également part aux mouvements étudiants, notamment ceux contre la réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) en 2003, ou encore au mouvement anti-CPE en 2006, participant notamment au collectif Stop CPE des organisations de jeunesse. En , il participe au collectif Unis contre l'immigration jetable et à la création du Réseau université sans frontière. L'UEC participe également en 2007 au mouvement contre la loi LRU, via le CECAU (collectif des étudiants contre l'autonomie des universités).

À la suite des réformes universitaires de l'époque, en particulier la « masterisation », le décret sur le statut des enseignants-chercheurs et le statut des doctorants, l'UEC participe activement à la mobilisation de l'hiver et du printemps 2009, tout en rappelant son exigence de la lutte contre la LRU. Elle est également signataire des appels européens : Vague européenne et Printemps 2010, qui s'opposent aux réformes européennes issues du Processus de Bologne.

La scission de 2020[modifier | modifier le code]

Les 24 et 25 octobre 2020, se tient une conférence nationale de l'UEC[111] réunissant une minorité des membres de l'Union des étudiants communistes[112]. Lors de cet événement, la conférence décide de la reconduction de la direction sortante de l'UEC[113] en dépit des statuts du Mouvement Jeunes Communistes de France (dont l'UEC est la branche étudiante)[114],[115]. L'assemblée nationale des animateurs du MJCF se tient les 31 octobre et 1er novembre 2020, 150 délégués décident de renouveler la direction de l'UEC, et élisent Jeanne Péchon comme secrétaire nationale de l'Union des étudiants communistes[112],[116]. Le Parti communiste français (PCF) reconnaît l'élection de Jeane Péchon comme secrétaire nationale[117].

La direction sortante et la direction renouvelée mènent des activités en parallèle[118],[119]. La direction renouvelée avec à sa tête Jeanne Péchon utilise L'Avant-Garde comme moyen de communication[120] et la direction sortante menée par Anaïs Fley utilise Clarté[121].

Dans une interview d'Anaïs Fley donné au journal Libération daté du 16 mars 2021 il est indiqué qu'elle est « ancienne secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes »[122].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Clarté : issu du journal Clarté universitaire (1922-1924), publié d'abord par les étudiants communistes de Paris de 1947 à 1956 puis par l'Union des étudiants communistes de 1956 à 1965
  • Le nouveau Clarté : de 1965 à 1996 (mensuel ou bimensuel)
  • Clarté est reparu en 2006, édité par les étudiants communistes de Paris. Deux numéros seulement ont été publiés
  • En 2010 l'UEC lance un nouveau journal : Camarades de classe.
  • Le , l'UEC relance Clarté sous une version numérique[123].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Jacques Becker, Un soir de l'été 1942. Souvenirs d'un historien, Paris, Larousse, 2009, 380 p. (ISBN 978-2035839893)
  • Bernard Brillant, Les Clercs de 68, Paris, PUF, 2003, 629 p. (ISBN 2-13-053949-1)
  • Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti, Bernard Pudal (direction), mai juin 68, Paris Les éditions de l'atelier, 2008. (ISBN 978-2708239760)
    • contribution de F. Matonti et B. Pudal, L'UEC ou l'autonomie confisquée (1956-1968), chapitre 8, pages 130-143.
    • contribution de D. Damamme, La Question étudiante, chapitre 7, pages 114-129.
  • Michel Dreyfus, PCF, crises et dissidences, Paris éditions Complexe, 1990, 286 p. (ISBN 2-87027-320-7)
  • Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération. 1. Les années de rêve, Paris Le Seuil, 1987 (ISBN 2-02-009549-1)
  • Annie Kriegel, Ce que j'ai cru comprendre, Paris éditions Robert Laffont, 1991, 842 p. (ISBN 2-221-06536-0)
  • Frédérique Matonti, Intellectuels communistes, essai sur l'obéissance politique : la Nouvelle Critique (1967-1980), Paris, La Découverte, 2005, 414 p. (ISBN 2-7071-3081-8)
  • Mouvement de la jeunesse communiste de France, Jeunesse, socialisme, liberté : congrès extraordinaire du mouvement de la jeunesse communiste de France, Paris, MJCF, 1977, 200 p.
  • Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la jeunesse. Paris : éditions sociales, 1968.
  • Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse républicaine de France. Paris, éditions L'Harmattan, 2009, 266 p. (ISBN 978-2-296-09206-8)
  • Philippe Robrieux, Notre génération communiste (1953-1968), Paris Robert Laffont, 1977.
  • Philippe Robrieux, Histoire intérieure du Parti communiste français, quatre tomes, Paris, Fayard, 1980-1984.
  • Alain Ruscio, Nous et moi, grandeurs et servitudes communistes, Paris, éditions Tirésias, 2003, 300 p. (ISBN 2-908527-96-0)
  • Jacques Varin, Jeunes comme JC : sur la jeunesse communiste (1920-1939), Paris, éditions sociales, 1975, 271 p. (ISBN 2-209-051606)
  • Jacques Varin, articles et contributions :
    • La Jeunesse communiste, histoire. Série de sept articles, publiés dans le mensuel du mouvement de la Jeunesse communiste de France, Avant-garde entre (no 8) et (no 14)
    • Les Étudiants communistes des origines à la veille de , article (p. 37 à 49) dans la revue Matériaux pour l'histoire du temps présents, numéro 74 / 2004.
    • De la Résistance au syndicalisme étudiant, contribution dans Les cahiers du GERME, no 25, .
    • Les étudiants communistes, des origines à la veille de Mai 1968, dans Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 74, 2004. Jeunesses et engagements : d'un mai à l'autre (France : 1936-1968) p. 37-49.

Annexes[modifier | modifier le code]

De 1939 à 2022, les secrétaires nationaux[modifier | modifier le code]

Liste des secrétaires nationaux de l'UEC par ordre chronologique :
1939 Pierre Hervé[124]
1939-1940 Yvon Djian[125]
1940 (juillet - novembre) Francis Cohen, François de Lescure, Suzanne Djian, (« triangle de direction clandestine collective »[126]),
1940 (décembre) - 1942 Léon Lavallée, Suzanne Djian, Pierre Noel[127]
1942 - 1945 Pierre Kast[128]
1944 - 1945 Guy Besse[129]
1956-1957 Serge Magnien
1957 Jean Deroche[130].
1957-1958 Claude Deydié
1958-1959 Claude Kastler
1959-1961 Philippe Robrieux
1961-1962 Jean Piel[131],[132]
1962-1964 Alain Forner
1964-1965 Pierre Kahn
1965-1967 Guy Hermier
1967-1969 Jean-Michel Catala
1969-1971 Gérard Molina
1971-1973 Pierre Zarka
1973-1976 Jean-Charles Eleb
1976-1979 Francis Combes
1980-1982 Patrice Dauvin[133]
1982-1985 Pierre Laurent[134]
1985-1987 Sabino Patruno[135]
1987-1991 Sylvie Vassallo[136]
1991-1994 Alain Raimbault
1994-1997 Yasmine Boudjenah
1997-1998 Nadège Magnon
1998-2000 Pierre Garzon
2000-2002 Olivier Valentin
2002-2004 Vincent Bordas
2004-2006 Manuel Blasco
2006-2009 Igor Zamichiei
2009-2010 François Delalleau
2010-2012 Marion Guenot
2012-2015 Hugo Pompougnac
2015-2016 Matthieu Bauhain
2016-2019 Antoine Guerreiro
2019-2020 Anaïs Fley[112],[122]
2020-2022 Jeanne Péchon[112],[137]
2022- Léna Raud[138]

Liste des congrès et conférences nationales de l'UEC[modifier | modifier le code]

1936, conférence des étudiants au VIIIe Congrès de la Jeunesse communiste[modifier | modifier le code]

La première journée du Congrès de Marseille de la Fédération des Jeunesses communistes (19-) est consacrée à des conférences spécifiques pour les ruraux, la jeunesse ouvrière, les jeunes filles, et les étudiants[139] Les thèmes abordés par la cinquantaine d'étudiants rassemblés, sous les houlettes de Aimé Albert, « dirigeant des étudiants communistes » et de Pierre Hervé « des étudiants communistes de Paris » sont :

  • comment disputer victorieusement le terrain corporatif aux « fascistes ».
  • comment assurer le succès des revendications
  • comment lutter pour la paix et diffuser la « doctrine marxiste »

1939-1956 : trois conférences fondatrices[modifier | modifier le code]

L'UEC, créée en 1939, n'a connu qu'une seule conférence nationale, constitutive, avant la Seconde Guerre mondiale. Reconstituée en 1944-1945 régionalement, puis au niveau national[140] en , l'UEC ne survit pas à la création de l'Union de la Jeunesse Républicaine de France. L'existence d'une UJRF « étudiante » est attestée par le témoignage d'Annie Kriegel[141], responsable parisienne des « cercles de facultés », qui souligne l'échec de « la maigre extension de ses bases idéologiques et de ses effectifs ». Conscient du manque d'une organisation étudiante communiste, le Parti communiste organise à Paris les 22 et , une « première Conférence nationale des communistes étudiants des universités et élèves des grandes écoles »[142] Mais l'initiative, venue d'en haut, est sans lendemain immédiat. Deux photographies illustrent le numéro de Clarté. L'une montre la tribune et légende : on reconnaît (...) G. Cogniot, A. Besse, L. Figuères, A. Marty, R. Guyot et R. Calas. Aucun étudiant n'y est mentionné, ni visible. Les étudiants apparaissent dans « une vue de la salle », le second cliché, et maigrement dans le compte-rendu[143] La conférence de reconstitution de l'UECF en ne se présente que « réunion », lançant un appel aux étudiants. Mais il y a lieu de la tenir comme conférence, car elle rassemble des étudiants venus de 15 villes universitaires, constitue en son sein un bureau national provisoire et se fixe l'objectif d'élaborer un document d'orientation.

Jusqu'en 1968, l'UECF tient 11 congrès, au rythme d'un par année. Ce rythme soutenu n'empêche pas la réunion d'une Conférence nationale et de conseils nationaux, dont certains renouvellent la direction. Ainsi en , c'est à l'issue d'un conseil national que Philippe Robrieux est nommé secrétaire général de l'UEC[144] À partir d', le renouvellement des directions et les changements de statuts se font soit lors de la séance étudiante des congrès du MJCF (voir la liste des congrès du MJCF), soit lors de conférences nationales propres à la seule UEC et intermédiaires entre les congrès[145]

Liste des congrès et conférences nationales de l'UEC
1er et Conférence nationale constitutive des Étudiants communistes de France (Ivry-sur-Seine[146])
22 & Première Conférence nationale des « communistes étudiants des universités & élèves de toutes nos écoles » (Paris)
Assemblée reconstitutive de l'Union des étudiants communistes (Paris[147])
15 - 17 mars 1957 Ier Congrès (constitutif)
22 - IIe Congrès
28 février & 1er mars 1959 IIIe Congrès, salle de la Maison des métallurgistes, rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e[148].
27 & Conférence nationale (salle de la Mairie de Gentilly) sur le thème, Sauvegardons l'Université[149].
17 - IVe Congrès (Ivry-sur-Seine[150])
29 - Ve Congrès (Arcueil)[151]
21 - VIe Congrès (Châtillon)
5 - VIIe Congrès (Palaiseau)[152].
4 - VIIIe Congrès (Montreuil)[153]
31 mars - IXe Congrès (Nanterre)[154]
14 - Xe Congrès (Villejuif)
4 - XIe Congrès (Montreuil)[155]
1er & Conférence nationale (Malakoff)[156]
22 - Conférence nationale (Ivry-sur-Seine)[157]
17 - Conférence nationale (Ivry-sur-Seine)[158]
2 & Conférence nationale (faculté d'Orsay (Essonne))[159]
(de 1975 à 2005) Période dont les renseignements sont manquants ou incomplets
mars 1997 Conférence nationale (Nanterre)[160]
Conférence nationale (Paris)
Conférence nationale (Paris)[161]
24- Conférence nationale, Paris (Place du Colonel-Fabien)
25- Conférence nationale, Paris (Place du Colonel-Fabien)
24- Conférence nationale, Créteil (Maison des Syndicats)[162] (Non reconnue)

Avril 1939, le bureau national de l'UECF[modifier | modifier le code]

L'historien Jacques Varin transcrit dans le tome 1 de l'histoire de la Jeunesse communiste[163] une liste des membres du Bureau national de l'UEC établie selon la mémoire de Francis Cohen. La source est unique. Mais elle semble fiable, sauf omissions possibles. L'âge mentionné est celui qu'ils ont en 1939.

Juillet 1956, XIVe Congrès du PCF, Appel à la Jeunesse de France[modifier | modifier le code]

Le XIVe Congrès national du Parti communiste décide de tout mettre en œuvre pour l'existence en France d'un puissant mouvement des jeunes tournant leurs yeux vers le communisme. À cet effet, trois organisations indépendantes de la jeunesse (...)
- Pour les élèves des facultés et grandes écoles, l'Union des étudiants communistes de France (...) et son journal « Clarté »[167].

28 octobre 1956, 53 étudiants membres du PCF s'adressent aux étudiants[modifier | modifier le code]

Le , salle des Sociétés savantes à Paris, une cinquantaine d'étudiants communistes venus des quatre coins de la France, reprenant l'appel du XIVe Congrès du Parti communiste français, ont voulu s'adresser aux étudiants de France. Ils ont discuté les termes de l'Appel aux étudiants, (...) et leur proposent de venir les rejoindre aux côtés de la classe ouvrière pour participer à la lutte que celle-ci mène contre la domination de la bourgeoisie[168].

Ainsi est relancé l'Union des étudiants communistes de France. Publié par Clarté, qui depuis 1947-1948 est l'organe des étudiants communistes de Paris, cet appel voisine avec un éditorial titrant : À bas la guerre, explicité en seconde page : Paix en Égypte (Il s'agit de l'intervention franco-britannique à Suez), Paix en Algérie.

53 étudiants signent nommément cet appel, acte de naissance de l'UECF. 19 proviennent de l'Université de Paris, 5 de l'université de Grenoble, 4 d'Aix-Marseille, 4 de Nancy, 3 de Bordeaux, de Montpellier, de Strasbourgetc.

Un Bureau national provisoire est nommé. Il comprend :

Mars 1957, Ier Congrès, direction de l'UECF[modifier | modifier le code]

Les membres du secrétariat[170] sont : Claude Deydier (Paris Sciences politiques) secrétaire national, Jésus Ibarola (Droit, Grenoble) secrétaire national adjoint, François Fenal (Paris, Sciences politiques) rédacteur en chef de Clarté.

Février 1958, Deux ans : plus de rage de dents...[modifier | modifier le code]

C'est sous ce titre que Clarté rend compte du 2e Congrès.
Le bureau national compte 19 membres :

Mars - avril 1959, IIIe Congrès de l'UECF : le « BN »[modifier | modifier le code]

Le Bureau national, élu au terme du 3e Congrès comprend[171]

  • Claude Kastler, (Paris Lettres langues) secrétaire national
  • Philippe Robrieux, (Paris Lettres histoire) secrétaire national adjoint
  • Jean Schalit, (Paris Droit) rédacteur en chef de Clarté,
  • 17 autres membres : Armand Bajer (Paris Médecine), Gérard Barbiéri (Paris-Science), Jean Calas (Paris Médecine), Claude Constantin (Paris Sciences), Serge Depaquit (administratif), Paul Estrade, Alain Forner (Paris Lettres histoire), Alain Guille, François Hincker (Paris Lettres histoire), André Mitra, René Moustard (Paris ENSEP), Michel Nicoletti (Paris Lettres), Jean Piel (Paris ENS), Jeannette Senlis (Pienkny)(Paris Lettres), André Sénik (Paris Lettres), Guy Tissier, Micheline Tissier,

Décembre 1960, IVe Congrès de l'UECF : le bureau national élu[modifier | modifier le code]

Tenu à Ivry, du 17 au [172] le IVe Congrès annonce « près de 3 000 adhérents ». Le Comité national est élu à l'unanimité. Parmi plus de 80 membres, on note deux noms : Michel Cardoze, de Bordeaux, Guy Hermier, de Montpellier[173] Le Bureau national élu comprend 19 membres :

  • Jean Piel (Paris ENS) est le nouveau secrétaire général.
  • Alain Forner (Paris, Lettres) est secrétaire général adjoint
  • André Sénik (Paris, Lettres) est le rédacteur en chef de Clarté.
  • Les autres membres du BN sont : Gérard Barbiéri (Paris, Sciences), Jean Calas (Paris, Médecine), Jean Carpentier (Paris, médecine), Simone Deleuze (Paris ENS), Serge Depaquit (secteur administratif), Daniel Derivery (Paris, Droit), Jean-Claude Guérin (Paris, Lycées), Pierre Kahn, Paris, Lettres. Jean-Michel Le Contel (Paris, Sciences), Henri Mugnier (Paris, grandes écoles), Michel Nicoletti (Paris, Lettres), Frédérique Piel (Paris ENS), Philippe Robrieux (Paris, Lettres), Jeannette Senlis (Paris, Lettres), Jean Valentin (Paris, Lettres)

Février 1963, VIe Congrès de l'UECF[modifier | modifier le code]

Le VIe Congrès de l'organisation étudiante se tient à Châtillon, du 21 au . C'est lors de ce Congrès que l'UEC bascule officiellement dans une opposition à la direction du PCF. Celui-ci est représenté par Roland Leroy, qui suit les travaux et qui assiste, muet officiellement et impuissant au vote du programme de l'UEC par 249 « pour », 9 « contre », et 61 abstentions[174]. Alain Forner place pourtant son intervention politique sous une référence appuyée au « numéro Un » de l'Union soviétique, Nikita Khrouchtchev. De même, parmi les intervenants externes, dont Jacques Kergoat des étudiants PSU, et le « professeur » Jean Bruhat, deux de ceux-ci sont particulièrement distingués et applaudis[175] : le représentant de la Jeunesse communiste italienne et le secrétaire général adjoint du Parti communiste, Waldeck Rochet, « accueilli par une très longue ovation »[176]. La direction élue[177] est la suivante (aucun « minoritaire » n'y figure) :

  • Alain Forner (Paris-Lettres), secrétaire général
  • Jean Crubellier (Paris-Lettres), secrétaire général adjoint
  • Pierre Kahn (Paris-Lettres), rédacteur en chef de Carté
  • Guy Tissier, secrétaire administratif, gérant de Clarté
  • Nicolas Mugnier (Nice), secrétaire administratif
  • Bureau national : André Antolini (Paris-Droit), Nelly Barbieri (Paris-Beaux-arts), Beaurepaire (Paris-ENS), Yves Buin (Paris-Médecine), Cymerman (Paris-Lettres), Jean-Claude Guérin (Paris-Lettres), Kerfourn (Paris-Droit), Jean-Paul Malrieu (Paris ENS), Marie-Noëlle Thibault (Paris-Lettres), Jean-Claude Pollack (Paris-Médecine), Bruno Queysanne (Paris-Lettres), Michel Remacle (Paris-Grandes-écoles), Rotbart (Paris-Grandes-écoles), Schwartz (Paris-Grandes-écoles), Georges Waysand (Paris-Grandes-écoles)

Les rapports UEC-PCF, 1964-1970, indépendance ou satellite ?[modifier | modifier le code]

L'histoire de l'UEC montre qu'entre l'organisation étudiante et le parti politique les liens sont autrement complexes qu'une indépendance proclamée de part et d'autre. La plupart des historiens fait disparaître l'UEC en 1966, voire 1965[178]. Encore en 2008, les ouvrages consacrés au Mai 1968 français, ignorent la descendance singulière de l'UEC au-delà de l'année 1968[179] Pas un mot n'est écrit sur l'UEC réelle d'après 1968, sur sa composition : bon nombre d'étudiants et plus encore de lycéens manifestants « gauchistes » de mai et se retrouvent dans l'UEC dès la rentrée universitaire 1968[réf. nécessaire], mais aucune étude sociologique n'a abordé cet aspect qui fait de l'UEC en 1969-1975 une organisation des plus massives[réf. nécessaire] dans la jeunesse étudiante...

Pour ce qui est de la « crise de l'UEC » entre 1963 et 1966, la définition de l'UECF cristallise les éléments du débat.

  • Le rapport de Pierre Kahn, en , lors du VIIe Congrès de l'UEC[180] exprime la position de la direction (dite « italienne ») sortante : « L'existence d'une organisation indépendante d'étudiants communistes aux côtés du Parti communiste et sous sa direction politique : l'expérience a montré que (...) la création et le développement de cette organisation sont amplement bénéfiques. (...) Il résulte que la ligne de l'UEC s'inscrit nécessairement et pour sa part dans l'élaboration de la stratégie du mouvement communiste international, que nous devons l’élaborer en participant activement, pleinement et en prenant position dans le débat ouvert, débat qu'aucune organisation communiste sérieuse ne peut éviter. »
  • Roland Leroy[181] reprend les deux termes et... « botte en touche » : « Pour sa part le Parti communiste français ouvre ses rangs aux étudiants qui entendent agir pour le triomphe de la cause du socialisme, du communisme, qui acceptent son programme et ses statuts. Ils les appellent à continuer de travailler avec les étudiants non membres du Parti, dans l'Union des étudiants communistes, organisation indépendante, qui constitue avec trois organisations « sœurs » le Mouvement de la jeunesse communiste ».
  • Le problème non réglé en 1964, rebondit au cours du VIIIe Congrès en 1965, mais il s'est radicalisé. Une motion défendue par deux anciens secrétaires nationaux de l'UEC, Alain Forner et Philippe Robrieux[182] propose de définir l'UECF comme « une organisation marxiste-léniniste (révolutionnaire), ouverte à tous les étudiants d'accord avec ses buts fondamentaux, jouissant de sa pleine indépendance, (...) qui lutte aux côtés du parti communiste français, avant-garde de la classe ouvrière, pour la révolution et pour l'avènement du communisme en France et dans le monde ».
  • Les statuts de l'UECF adoptés un an plus tard, en 1966, lors du IXe Congrès[183] répondent : (article 1) « L'Union des étudiants communistes de France rassemble aux côtés du Parti communiste français tous les étudiants qui entendent agir pour la paix, la démocratie, le triomphe de la cause du socialisme, du communisme ». Plus loin (article 4), « héritière des traditions démocratiques de l'Université, l'UECF a été fondée pour permettre à tous les étudiants qui veulent (...) rejoindre la lutte des communistes, de participer aux côtés de la jeunesse ouvrière et du prolétariat, au combat contre le capitalisme, (...) Pour lier la lutte des étudiants à celle de la classe ouvrière et pour jouer son rôle d'école du communisme, l'UECF fonde sa politique sur celle du Parti communiste français ».
  • Le rapport de Gérard Molina, à la Conférence nationale de l'UECF, tenue à Ivry, du 22 au , reformule : « Définition de l'Union des étudiants communistes. Toujours plus ancrée dans la masse des étudiants, (l'UEC) travaille à faire s'exprimer et à organiser tous ceux qui veulent lutter, aux côtés de la classe ouvrière, pour des changements démocratiques et socialistes. Organisation communiste de masse, l'UEC développe une activité propre, sur la base de la ligne politique du Parti communiste français, parti d'avant-garde révolutionnaire ».

1964, VIIe Congrès, le Bureau national[modifier | modifier le code]

Réunis à Palaiseau, les délégués du VIIe congrès se quittent le sans connaître le nom des membres de la direction. Celle-ci est élu[184] une semaine plus tard et comme le comité national est provisoire. Ce provisoire dure jusqu'au VIIIe congrès, un an plus tard. Le bureau national élu est constitué au prorata des « courants d'opinion » que le Congrès a mis au grand jour.

  • Pierre Kahn (Paris Lettres) est secrétaire général
  • Guy Hermier (Montpellier, secrétaire général adjoint
  • Georges Waysand[185], (Orsay), secrétaire général adjoint
  • Henri Vacquin (Paris Lettres), directeur gérant de Clarté
  • Yves Buin (Paris Médecine), rédacteur en chef de Clarté.
  • Parmi les autres membres du bureau national, on trouve Roland Castro (Paris Arts), Bernard Kouchner (Paris Médecine), Jacques Mornand (alias Frédéric Bon) (Paris Lettres).

Le Bureau national issu du VIIIe Congrès de l'UEC (1965)[modifier | modifier le code]

Réuni à Montreuil en 1965, le Congrès est animé, mais consacre aussi le triomphe de la stratégie mise sur pied par la direction du PCF[réf. nécessaire].

Le bureau national constitué[186] permet l'accession aux responsabilités d'une équipe dévouée au soutien de la direction du PCF.

Le Bureau national, issu du IXe Congrès (1966)[modifier | modifier le code]

  • Une abondante documentation, de type idéologique, renseigne sur la période qui suit le VIIIe congrès de l'UEC. Le tome 1 du livre Générations[189] reprend sans trop de distance la littérature « trotskiste » qui a imposé sa lecture des événements. En , à la suite de l'élection présidentielle de , de nombreux politologues interprètent le ralliement du PCF à la candidature de François Mitterrand comme une marque de l'ouverture du-dit Parti sous l'influence de Waldeck Rochet mais le Comité national de l'UEC décide de dissoudre le « Secteur Lettres » parisien dont les dirigeants avaient refusé cette candidature. En l'occurrence le « sectarisme » des uns passait pour de la démocratie, et l'application rugueuse de l'ouverture politique transformait Roland Leroy, Guy Hermier et les leurs en avatars du Stalinisme[190]. Les termes en lesquels La Méthode, organe des groupes fondateurs de la JCR, rend compte du IXe congrès de l'UEC, (« de profundis ! »), montrent que le reproche essentiel que les exclus portent à l'UEC n'est pas celui de la démocratie interne, mais l'orientation « ultra-droitière » du soutien inconditionnel à F. Mitterrand.
  • En , une majorité des membres du Comité national de l'UEC vote, par 38 pour, 21 contre l'exclusion du Secteur lettres de Paris[191]. 18 membres (sur 60) du CN, dont 5 membres (sur 18) du Bureau national élu au VIIIe Congrès démissionnent[192].

Sont élus au BN après le Congrès[193] :

  • Guy Hermier (Paris-Lettres), secrétaire général
  • Jean-Michel Catala (Paris-Lettres) & Alexis Berelovitch (Paris-Lettres), secrétaires généraux adjoints
  • Serge Goffard (Paris-Lettres), rédacteur en chef du Nouveau Clarté
  • Les autres membres sont : Hervé Arlin (Paris-Santé), Chich (Lyon), Jean-Claude Dufour (Paris-Droit), Alain Gaudric (Paris santé), Régine Gelbert (Paris-lettres), Marianne Gaudric (Paris-lycées), Denis Guenoun (Aix-en-Provence), Michel Jouet (Paris), Roland Lantner (Saint-Étienne), Claude Lelièvre (Lille), Robert Raspiengeas (Bordeaux), Pierre Roche (Paris-Lettres), François Roussel (Paris-Droit), Jacques Varin (Paris-Lettres).

1969, les élections universitaires[modifier | modifier le code]

Il est difficile en 2011 de mesurer l'impact de ces premières élections universitaires, instituées aussitôt clôt l'épisode étudiant de Mai 1968 en France. Le ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure en créant des organismes « paritaires », où seraient représentés par voie d'élections tous les acteurs de l'Université, innovaient. La loi « Edgar Faure » dépassait le simple fait des élections, puisque le but de la Loi d'Orientation, votée le visait en cassant les structures centralisées existantes à insuffler de l'autonomie au sein d'un système universitaire, auquel enseignants et étudiants reprochaient peu de mois avant son antidémocratisme, et sa caste mandarinale[194].

Ces élections pour désigner des représentants dans les UER créées (Unités d'enseignement et de recherche) concernèrent le corps enseignant, le personnel technique et administratif et les étudiants. Les réactions furent tranchées au niveau étudiant. La direction de l'UNEF, les divers et multiples groupes se situant dans l'extrême-gauche non parlementaire (y compris le PSU) dénoncent ces élections, facteurs d'intégration, d'illusion, etc. Les organisations étudiantes classées à droite, ou réformistes, FNEF, CLERU (Comité de liaison pour la réforme universitaire), voire à l'extrême droite, comme le GUD (Groupe union droit) choisissent la participation. Fidèles à une longue tradition du Mouvement ouvrier et socialiste en France, les étudiants communistes, alors inorganisés en tendance syndicale structurée au sein de l'UNEF, décident la participation, pour ne pas laisser le terrain libre aux organisations de la droite à l'Université, autant que pour avancer les propositions du PCF en matière de réformes de l'enseignement. Le journal Le Monde tient durant l'hiver 1968-1969, puis en 1969-1970, une rubrique spéciale pour accueillir les résultats. L'Humanité fait de même[195] Les titres évoluent au fur et à mesure des résultats. En effet ceux-ci étaient loin de montrer le succès des mots d'ordre d'abstention, au sein d'un milieu étudiant peu participatif : les élections de 1969 à la Mutuelle des étudiants[196] auxquelles l'UNEF participe (sur Paris c'est Luc Barret, président de l'Unef qui conduit la liste « officielle », dite « Bureau sortant ») donnent à voir une participation bien plus faible. Mais les résultats ne montrèrent pas non plus une victoire éclatante de l'UNEF Renouveau. Celle-ci totalisait 100 000 voix sur la France, ce qui la plaçait en tête des organisations étudiantes, mais assez loin semble-t-il d'une franche majorité. Partout en effet le total des voix obtenues par l'ensemble des formations cataloguées de droite semble supérieur aux voix de la seule UNEF Renouveau. Il demeurait que tout juste née celle-ci montrait sa légitimité et sa représentativité.

  • à la Sorbonne (Paris) (qui recouvre plusieurs centres universitaires : Censier, Institut de géographie, Sorbonne, instituts de langues) les résultats, où le pourcentage de votants varie selon la liste électorale (!) prise en référence[197] sont : 9 850 votants sur 24 634 inscrits, soit une participation de 39,45 %. Aucune globalisation des voix n'est possible car les résultats sont livrés en nombres de sièges pourvus, dans chaque UER. L'UNEF Renouveau obtient 78 des 184 sièges, soit 42,4 % de ceux-ci. Mais la réalité est difficile à cerner. L'UER d'histoire dénombre 2 598 inscrits, 1 436 votants, 55,27 % de participation 18 sièges pourvus, dont 8 pour l'UNEF renouveau, soit 44 %. Un élu y « vaut » environ 80 voix. L'UER de Philosophie annonce 2 984 inscrits, 617 votants, 20,6 % de participation, 7 sièges pourvus, dont 4 pour l'UNEF renouveau, soit 57 %. Mais un élu y vaut 88 voix. L'UER de psychologie annonce 778 inscrits, 350 votants, soit 44,9 %, 10 sièges pourvus, dont 9 UNEF renouveau. Un élu y « vaut » 35 voix.
    Au total le CLERU, qualifiée par le journal de « droite réformiste » obtient 25 élus. Les 81 autres élus c'est-à-dire la majorité relative de ceux-ci sont 80 « modérés » ou « indépendants », un unique élu se rattachant à la FNEF.
  • à Paris en Droit et sciences économiques, les résultats[198] divergent selon le niveau (UER ou Conseil de gestion). Ce dernier est lisible directement. 9 016 votants sur 26 000 inscrits, soit une participation de 38 %. Le CLERU (« tendance réformiste »)[199] obtient 2 112 voix et 10 élus, l'UNEF Renouveau (« gauche ») obtient 1 934 voix et 9 élus, la FNEF (« modérée ») a 1 447 voix et 7 élus, le GUD (« droite et extrême-droite ») récolte 1 048 voix et 4 élus, le REP (Rassemblement étudiant pour la Participation, « gaulliste ») obtient 1 046 voix et 3 élus, une liste intitulée « étudiants salariés » rallie 521 voix et a 2 élus.
  • à la Faculté des Sciences de Paris[200], 6 458 étudiants votent sur 18 943 inscrits, soit 34 % de participation. 189 sièges sont pourvus sur les 292 sièges mis en compétition. Une liste « pour la cogestion » dirigée par l'Association corporative dite « modérée », obtient 45 % des suffrages et 106 sièges (soit 58 % de ceux-ci), les listes « université démocratique » (UNEF Renouveau, « souvent animées par des étudiants communistes »[201], obtient 30 % des voix et 55 sièges, et des listes indépendantes obtiennent 25 % des voix et 25 sièges.
  • à la Faculté de Lettres de Nanterre[202], 5 377 étudiants participent au vote, pour 12 268 inscrits, soit 43,8 % de ceux-ci. L'UNEF Renouveau obtient 29 élus sur les 100 sièges pourvus, alors que Le CLERU en obtient 26[203]. Des listes « modérées » obtiennent 26 élus et une liste MARC 2000 (« de gauche ») en rallie 19. Les consignes de boycottage n'ont pas été suivies plus massivement à Nanterre que dans d'autres facultés, note-t-on[204]. L'UER de sociologie se distingue par 10,9 % de votants en premier cycle et 19,8 % dans le second cycle, mais elle ne compte que 182 inscrits dans l'un et 627 inscrits dans le deuxième. L'UER de Lettres enregistre une participation de 44,8 % parmi les 838 inscrits du premier cycle et de 43,7 % parmi les 2 262 inscrits du second cycle.

Avril 1970, Ivry, conférence nationale de l'UECF[modifier | modifier le code]

Les 22, 23, a lieu une Conférence nationale de l'UEC. Bien que depuis 1967, l'UEC soit tenue théoriquement d'organiser congrès en même temps que le Mouvement de la Jeunesse communiste, la pratique montre que par le biais de conférences nationales, régulières, l'UEC a gardé le rythme annuel de congrès qui n'en ont pas le nom. Ainsi en , ce sont pas moins de 350 délégués qui délibèrent, dressent programme et élisent direction à Ivry-sur-Seine[205] Le Parti communiste est représenté par deux de ses dirigeants, Paul Laurent et Jean Colpin, et le journal L'Humanité a envoyé le journaliste Charles Sylvestre, dont l'article publié le s'intitule : « l'UEC deux après  »[206] Parmi les points de l'ordre du jour figurent le renforcement de l'UNEF-Renouveau. Le Congrès d'Orléans, de l'UNEF, tenu peu de jours avant la conférence nationale, a vu s'affronter trois groupes de délégués (Bureau sortant, trotskystes « lambertistes » et Unef-Renouveau), les deux premiers s'entendant sur un point commun : éviter par tous moyens l'accès des communistes à la direction du syndicat étudiant. À Ivry donc, en phase avec un Parti dopé par sa politique unitaire et en plein renouvellement, l'UEC renouvelle sa direction. Le Bureau national élu (19 membres), enregistre 3 départs pour cause de fin d'études : Herbert Axelrad (Paris médecine), Claude Gindin (Paris-Lettres), Jean-Jacques Potaux (Lille). Le nouveau Bureau national élu se présente ainsi :

  • Gérard Molina (Paris-Lettres-philo) est réélu secrétaire général.
  • Pierre Zarka (Paris-Lettres-histoire) est élu secrétaire général adjoint
  • Dominique Vidal (Paris-Lettres-philo) est réélu rédacteur en chef du Nouveau Clarté
  • Les 15 autres élus proviennent, pour 5 d'entre eux, de l'université de Nanterre : Gérard Bras, Roger Fajnzylberg, Guy Konopnicki, Joelle Marguerie, Gilbert Wasserman, 4 autres encore sont issus du Secteur Lettres de Paris (qui compte 7 membres du BN au total) : Jean-Pierre Hadji-Lazaro (Paris-Lettres-histoire), Michel Jouet (Paris-Lettres), Jacques Varin (Paris-Lettres-histoire), Michel Pommier (Paris-Lettres); les autres élus étant, Claudine Ducol (Tours), Jean-Pierre Gaudard (Nancy), Jacques Gozard (Tours), Alain Gresh (Paris-Sciences), Rose Katz (Paris-Médecine), Luc Muller (Strasbourg), Francis Saint-Dizier (Toulouse), Alain Wasmes (Nice).

Décembre 1970, Saint-Denis, congrès du Mouvement de la jeunesse communiste de France[modifier | modifier le code]

Annonçant 70 000 adhérents, le congrès du Mouvement de la jeunesse communiste de France[207], réuni les 4, 5, , élit une nouvelle direction, où le lorrain Roland Favaro est secrétaire général, assisté d'un secrétaire général adjoint qui se trouve être l'ancien responsable de l'UEC, Jean-Michel Catala. Le bureau national de ce mouvement qui regroupe quatre organisations (UJCF, UJFF, UJARF et UECF) compte 5 étudiants parmi les 19 autres membres qui le composent[208]. Dans une séance propre aux délégués de l'UEC, sous un vaste calicot proclamant :

  • La révolution a besoin des étudiants, les étudiants ont besoin de l'UEC.

est élu un « Collectif national de l'UECF », nouvelle appellation du Bureau national.

Décembre 1971, Ivry, Conférence nationale de l'UEC[modifier | modifier le code]

360 délégués, participent les 18, 19, à une nouvelle Conférence nationale de l'UEC, qui peut être assimilée à un congrès. Gérard Molina quitte le secrétariat national de l'UEC après deux années décisives pour l'organisation étudiante. Depuis , l'UNEF est redevenu un syndicat étudiant[209], l'UEC a acquis une audience non négligeable en milieu étudiant. Quittent également le Collectif national de l'UEC le nouveau Président de l'UNEF, Guy Konopnicki[210], le rédacteur en chef du Nouveau Clarté, Dominique Vidal et trois des provinciaux du Collectif sortant : Jean-Pierre Gaudard, Claudine Ducol, Alain Wasmes. Celui-ci devient correspondant de L'Humanité à Hanoï, où il vit les grands bombardements américains de 1972[211] C. Ducol et J-P Gaudard entrent en journalisme à L'Humanité[212]. Le remaniement est donc d'importance, et la nouvelle direction est composée[213] de :

Parmi les nouveaux membres : Olivier Meyer (Paris-Lettres), Olivier Schwartz (Paris ENS).

Le Collectif national de l'UEC, mai 1973[modifier | modifier le code]

Du 17 au , dans le cadre d'un congrès du Mouvement de la jeunesse communiste de France, tenu à Montreuil, la conférence des étudiants communistes donne lieu à un remaniement considérable de la direction de l'UEC. Une « génération » est reconstituée environ tous les cinq ans en milieu universitaire. Tel est le cas ici[215], sauf exceptions, comme pour l'ensemble des organisations politiques, syndicales, mutualistes.

  • Jean-Charles Eleb (Paris 1-Droit/sciences « éco ») est le nouveau secrétaire national
  • Ghislaine Povinha (Paris 4) est rédactrice en chef du Nouveau Clarté
  • Patrice Carollo (Paris 1-Droit/sciences « éco ») est rédacteur en chef adjoint
  • les autres membres du Bureau national sont : Joseph Benkemoun (Paris 9-Dauphine), Georges Bonopera (Paris 1-Lettres), Hélène Chambaz (Paris 11-Orsay), Jean Chambaz (Paris 6), Jean-Paul Clouse (Toulouse), Nathalie Colpin (Paris 4), Francis Combes (Paris 9, Sciences « po »), Philippe Demari (Paris 6), Danièle Dutil (Paris 7-Jussieu) (ancienne présidente de l'Union nationale des Comités d'action lycéens-UNCAL), Gilbert Flament (Paris 1-Droit/sciences « éco »), Alain Gresh (Paris 7-Jussieu), Lin Guillou (Paris1 Droit/sciences « éco »), Michel Laurent (Grandes écoles), Gilbert Leclerc (Paris 6), René Maurice (Paris 10-Nanterre) (Président de l'UNEF 1973-1976), Olivier Mayer (Paris 8-Vincennes) (Président de l'UNEF 1972-1973), François Perrin (Nice).

1987, 1990 1996 : hier, les étudiantes au pouvoir[modifier | modifier le code]

  • Le congrès tenu en , à Ivry est le théâtre d'une révolution. « Pour la première fois dans l'histoire de l'UEC, une jeune femme (est) première secrétaire »[216]. Étudiante en maîtrise d'économie à Nanterre, Sylvie Vassallo, 24 ans, est élue secrétaire nationale de l'UEC.
  • En 1990, Sylvie Vassallo est réélue aux fonctions de secrétaire nationale. Le secrétariat compte sept autres étudiants : Bruno Bessière, rédacteur en chef de Clarté, Fabien Fabbri, Philippe Guédu, Paule Masson, Alain Raimbault, Florence Sellini, Julien Zoughebi.
    Au Collectif national qui compte 39 membres, les femmes sont au nombre de 16, soit 41 % de l'effectif.
  • En 1996, le secrétariat de 8 membres atteint la parité. Yasmine Boudjenah qui a remplacé Sylvie Vassallo en 1994, est réélue secrétaire nationale. Dans le même temps la présidence de l'UNEF est une étudiante communiste, Marie-Pierre Vieu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Statuts adoptés par le 43e congrès ».
  2. Roger Darves-Bornoz, « 1912 : je deviens révolutionnaire », in Clarté, no 32, 1961. Cité dans Jeunes comme JC (voir bibliographie).
  3. Georges Cogniot, Parti pris, éditions sociales, 1976, p. 78-82. Georges Cogniot précise « octobre 1922 ».
  4. Notice Henri Lefebvre, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 34. La notice est signée Nicole Racine.
  5. Mais la revue Clarté continue sa parution, indépendante des étudiants.
  6. Voir de Jean Bruhat, son autobiographie Il n'est jamais trop tard, édition Albin-Michel, Paris, 1983, pages 35-41.
  7. Selon leurs nombreux témoignages : voir développement à l'article UFE.
  8. Le 9e congrès de la Jeunesse communiste, tenu en juillet 1937, ne fait aucune allusion aux étudiants, fussent-ils communistes, cf L'Humanité des 13 et 14 juillet 1937, site Galica de la BNF.
  9. Jacques Varin, reprenant le témoignage de l'étudiant Francis Cohen dans Jeunes comme J.C., page 249, cite « 66 délégués, 5 filles et 45 garçons » (sic ! il en manque 10)
  10. »40 groupes provinciaux et 10 groupes parisiens » selon Francis Cohen, opus cité
  11. Le compte-rendu de la conférence est livré par L'Humanité des 2 et 3 avril 1939. Ce dernier jour une photo en « une » du journal présente la salle « tendue de banderoles rouges et tricolores ». Deux mots-d'ordre sont repris sur de grands calicots : « Union des étudiants pour le relèvement de la France, pour un avenir de culture et de liberté » et « Soyons dignes du Parti communiste, notre guide dans la pensée et l'action ».
  12. Les lycéens communistes de Paris ont tenu Congrès le 30 mars 1939. Cf L'Humanité du 1er avril 1939 : 250 « lycéens de Paris, pour la liberté et la culture » tiennent congrès, suivi par le professeur Henri Wallon et par le philosophe et économiste Georges Politzer.
  13. Robert Faure, né en 1918 dans le Puy-de-Dôme, est étudiant en sciences. Cf sa notice, signée Albert Ayache, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 27, p. 246.
  14. Né en 1912, âgé de 27 ans, ancien élève de Normale sup', agrégé de physique, Daudin travaille à l'étude des rayons cosmiques au laboratoire du professeur Pierre Augé, à Paris. Cf sa notice, signée par Jean Maitron et Claude Pennetier, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 24.
  15. La Nouvelle Critique, numéro 152, janvier 1964. Cf Jacques Varin, op.cit.
  16. Cf Jacques Varin, p. 249.
  17. Selon Jacques Varin, ibid. p. 249, qui semble relier cette modification à un événement datant de 1937. Or les lycéens communistes sont inclus dans les étudiants dans l'état organisationnel de Francis Cohen d'avril 1939.
  18. Jacques Varin à sa suite, dont l'ouvrage Jeunes comme J.C. paraît en 1975, alors que toutes les plaies du stalinisme ne sont pas guéries (Varin a été membre de la direction de l'UEC entre 1964 et 1970) ne nomme pas plus Pierre Hervé. Mais chercheur reconnu, il complète en 2004 : « Pierre Hervé est le premier secrétaire national de l'UEC ».
  19. Le 10e Congrès des Jeunesses communistes a lieu à Issy-les-Moulineaux du 8 au 10 avril 1939, soit une semaine après la constitution de l'organisation étudiante. Le nom de Pierre Hervé figure en huitième place de la liste du Comité national, telle qu'elle est publiée, dans un ordre non alphabétique, par L'Humanité, le 12 avril 1939. Le problème tient au fait que Hervé effectue à ce moment-là son service militaire.
  20. Cf Le Maitron en particulier, pour les membres du Bureau national
  21. Cf Pierre Daix, Tout mon temps. Mémoires. Paris, éditions Fayard, 2000, pages 134-142.
  22. Serge Klarsfeld, Le Livre des otages. Paris : les éditeurs français réunis, 1979, p. 141.
  23. Lettres de fusillés, préface de Jacques Duclos, Paris, éditions sociales, 1986, pages 65-67.
  24. Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges pour Auschwitz, Paris : éditions Autrement, 2005. 119 déportés reviennent en France en 1945.
  25. Yves Moreau est après la Libération journaliste à L'Humanité.
  26. Voir sur ce sujet Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre Le Sang des communistes, les bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, automne 1941. Paris, éditions Fayard, 2004.
  27. Les Bataillons de la Jeunesse, op. cit. p. 60-61.
  28. André Rossel-Kirchen, La mort à 15 ans, Paris, éditions Fayard, 2005.
  29. L'Humanité, 21 octobre 2011.
  30. La Vie à en mourir, lettres de fusillés, éditions Tallandier, Paris 2003, publie les dernières lettres de trois d'entre eux, Jacques Baudry, Pierre Grelot, et Jean Arthus; la dernière lettre de Pierre Benoît figure dans Lettres de fusillés, préface de Jacques Duclos, éditions sociales, Paris 1958.
  31. « Il ne deviendrait jamais ingénieur agronome comme il l'espérait », note Gaston Laroche dans le livre précurseur On les nommait des étrangers. Les immigrés dans la Résistance, paru en 1965 aux EFR (les Éditeurs français réunis), page 93.
  32. Pour exemple voir François Maspero, qui relate dans Le Sourire du chat (Le Seuil, Paris, 1984) les activités de son frère, étudiant à Paris, qui s'engage dans des activités de Résistance, puis participe aux combats de la Libération, au cours desquels il disparaît.
  33. Michel Pigenet, Les « Fabiens » des barricades au front (septembre 1944-mai 1945), éditions l'Harmattan, 1995, p. 78.
  34. Voir le Bulletin de l'institut d'histoire du temps présent, numéro 74, novembre 1999, consacré pour l'essentiel (p. 7 à 93) à Jean Pronteau, député de la Charente de 1945 à 1958, directeur de la revue Économie et politique, de 1954 à 1960, « victime » d'une obscure purge de style stalinien au PCF en 1961, l'affaire Servin-Casanova, et dirigeant du Parti socialiste après 1971.
  35. L'Humanité, 17 octobre 1944, site Gallica.bnf.fr. Trois responsables de mouvement de jeunesse parlent à la tribune. « Cévennes », René Thuillier, pour les « Jeunesses communistes », et René Laurin, pour les « Jeunes Chrétiens combattants ».
  36. La précision « jeunes filles » s'imposent alors que les femmes n'ont elles-mêmes, en septembre 1944, pas encore exercé le droit de vote.
  37. Pierre Kast, né en 1920, a été clandestin de juillet 1941 à juillet 1944. Auparavant étudiant à la Sorbonne,il participe à toutes les manifestations et actions contre l'occupant. En 1943, il crée selon la stratégie du Parti communiste, l'Union des étudiants patriotes. Selon son biographe du Maitron, Marc Giovaninetti, il dirige les étudiants communistes, puis les étudiants de l'UJRF, jusqu'en septembre 1945. cf. aussi, Annie Kriegel, op. cit., page 351.
  38. L'Humanité, 21 octobre 1944, site « Gallica ».
  39. Annie Kriegel, Ce que j'ai cru comprendre, cf bibliographie, p. 248-316.
  40. Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse républicaine de France (1945-1956), page 118.
  41. Le témoignage autobiographique de l'historienne est publié en 1991, sous le titre Ce que j'ai cru comprendre. Jacques Varin n'en a donc pas connaissance quand en 1971 il publie dans Avant-garde, l'organe mensuel du Mouvement de la Jeunesse communiste, les pages de son histoire pendant et après la guerre (Jacques Varin : La Jeunesse communiste, histoire, VIe chapitre, Avant-garde, no 14, mars 1971, pages 27-32. Mais ce n'est pas le cas de l'auteur du livre consacré à l'Union de la jeunesse républicaine de France, parue en 2009. Or ni le nom de Annie Kriegel, ni celui de Jean Elleinstein n'apparaissent.
  42. A. Kriegel, op. cit., p. 270
  43. avec lequel elle se marie, d'où le nom sous lequel elle est membre du comité de rédaction de La Nouvelle Critique jusqu'en 1956
  44. voir supra.
  45. A. Kriegel, op. cit, chapitre 5 : 1947-1950, une génération communiste au Quartier latin, p. 398-435.
  46. Jean-Jacques Becker, Un soir de l'été 1942, souvenirs d'un historien. Paris, éditions Larousse, 2009. Le frère d'Annie Kriegel livre ses souvenirs : étudiant, âgé de 19 ans, il adhère à l'Union de la jeunesse républicaine de France, cercle d'Histoire de la faculté de Lettres de Paris en 1947. L'intérêt de son témoignage est la distanciation jamais outrancière avec laquelle l'historien J-J. Becker raconte l'étudiant communiste J-J. Becker. Parmi les documents qu'il verse au dossier, figure une reproduction de sa carte d'adhérent à l'UJRF.
  47. Henri Bangou, né en 1922 à Pointe-à-Pitre est une figure centrale du mouvement communiste guadeloupéen, maire de sa ville natale en 1965, sénateur de la Guadeloupe de 1986 à 1995. Cf sa biographie, signée Alain Monchablon, dans le Maitron, 1940-mai 1968, volume 2.
  48. Son nom ne figure pas parmi les listes officielles du Bureau national de l'UJRF, cf Guillaume Quashie-Vauclin, op. cit. page 256-257.
  49. Voir les biographies de Jean Elleinstein qu'en livrent Claude Pennetier (dans le Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier Mouvement social de 1940 à mai 1968, tome 5. Paris : les éditions de l'atelier, 2009) et Philippe Robrieux, tome 4, Histoire intérieure du Parti communiste, p. 197-200.
  50. Clarté, no 1.
  51. Dans l'organigramme officiel, tel que le mensuel Clarté en rend compte à chaque Congrès, Serge Depaquit est membre du Bureau national de l'UECF de 1957 à 1962.
  52. Biographie de Jean Piel (1936-2017).
  53. Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération, Tome I, Fayard, 1987, p. 47
  54. Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération, tome I, Fayard, 1987.
  55. Génération, p. 48-54.
  56. Voir la collection de Clarté (incomplète) sur le site des Mémoires étudiantes.
  57. Roger Garaudy n'assiste qu'au deux premiers congrès de l'UECF, en 1957 et 1958. Sa « tutelle » est donc assez souple. Son livre de mémoires Mon tour du siècle en solitaire, éditions Robert Laffont, Paris, 1989 passe sous silence son activité de « directeur de Clarté ».
  58. Lors du 3e congrès (1959), face aux 200 délégués, la tribune (Cf Clarté, no 18, page 2) regorge d' « invités ». 5 le sont pour le Parti communiste (Jacques Duclos 63 ans, Marcel Servin 41 ans, Arthur Giovonni, Léo Figuères, Gaston Viens, 2 autres Louis Baillot, Jacques Chambaz le sont pour la Fédération de Paris du-dit PCF, Paul Laurent représente le mouvement de la JC et Hélène Luc est là pour l'UJFF (Union des jeunes filles de France). Garaudy n'est pas présent. Au 4e congrès en décembre 1960, Garaudy n'est toujours pas là, et la direction du PC est représentée par Raymond Guyot, et Léo Figuères. Mais le délégué du Comité central qui intervient en cette qualité est le physicien Jean-Pierre Vigier. C'est lui qui cite un mot d'ordre de Laurent Casanova.
  59. Génération, p. 55-57.
  60. Génération, p. 58-60.
  61. Génération, p. 67-70.
  62. Passeur du temps présent, entretien avec Étienne Balibar, Vacarme, no 51, printemps 2010.
  63. no 11 de Clarté, avril 1958. Giovoni est membre du Comité central du PCF.
  64. Clarté, no 16.
  65. la liste des signataires se trouve dans le Dictionnaire des intellectuels français, dirigé par Jacques Julliard et Michel Winock, paru en 1996 au Seuil.
  66. "Jeunesse et engagement pendant la guerre d'Algérie", par Ludivine Bantigny dans Parlement, Revue d'histoire politique, en 2007.
  67. Souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France, éditions du Seuil, Paris 1975, p. 43-44 en édition de poche « points ».
  68. no 22, Consultation sur le site remarquable de Mémoires étudiantes
  69. Clarté, no 9, février 1958.
  70. Clarté, mars 1960.
  71. a b c d e f g h i j k l m n o p et q "Les étudiants communistes, des origines à la veille de Mai 1968" par Jacques Varin, dans la revue Matériaux pour l'histoire de notre temps de 2004 [1].
  72. a b et c "Années 1960 : crise des jeunesses, mutations de la jeunesse" par Robi Morder, dans la revue Matériaux pour l'histoire de notre temps, 2004.
  73. a b et c Biographie Maitron.
  74. Selon le bulletin oppositionnel Unir pour le socialisme, il n'y aurait que 60 adhérents à l'université de Nanterre, en mars 1968, pour 12 000 étudiants (Cf. Unir- Débat, numéro 17, mai 1968, page 4).
  75. Compte-rendu du 18e congrès, Cahiers du communisme no 2-3, février-mars 1967, pages 301-308.
  76. L'Unef « officielle » momifiée par un PSU et les différents groupes adeptes de Trotsky ou de Mao ressassent à l'infini « élections piège à cons », quand ils ne tentent pas le sabotage par la force physique comme à la toute jeune université de Vincennes.
  77. Jean-Michel Catala, secrétaire général de l'UEC de 1967 à 1969, puis du Mouvement de la jeunesse communiste de France de 1973 à 1980, est élu en 1972 au Comité central du PCF. Il est alors âgé de 30 ans selon le commentaire officiel du Congrès.
  78. Alexis Berelowitch, secrétaire général adjoint de l'UEC en 1966 est alors étudiant en russe. Il s'établit en URSS après 1968, devenant traducteur de russe. Parmi les auteurs qu'il traduit figure Andreï Sakharov. De retour en France il est enseignant universitaire. (Cf. notice A. Berelowitch, université Paris-IV, juin 2006).
  79. Étudiant en « math-physique » à la Faculté d'Orsay, premier leader de la tendance Unef-Renouveau, en 1969, Benoît Monnier est mort le 23 juillet 2011 à l'âge de 65 ans. (Sources : deux numéros de l'Humanité permettent cet aperçu biographique. Le 4 mars 1969, dans le cadre d'une enquête couvrant 5 numéros, sur les étudiants, le journaliste Georges Bouvard publie un entretien avec Benoît Monnier, leader national de l'Unef pour son renouveau, appellation initiale de la tendance créée. Le 25 juillet 2011, la rubrique carnet, p. 19, annonce son décès)
  80. Étudiant en histoire, secrétaire du « Secteur Lettres » de Paris, élu un temps au BN de l'UEC, frère aîné de François Hadji-Lazaro, Jean-Pierre Hadji-Lazaro est tué lors d'un accident de moto en 1973. (Souvenir de l'auteur de ces lignes et notice dans le nouveau clarté, no 42, novembre-décembre 1973, page 2 : « Jean-Pierre, notre camarade »).
  81. Étudiant à Nanterre (en histoire) René Maurice est président de l'Unef (ex-Renouveau) de novembre 1973 à mai 1976 ; il est mort le 18 août 2005 à l'âge de 55 ans. Source : rubrique « Disparition », Le Monde, août 2005.
  82. La source principale, faute d'une étude accessible sur l'UEC en 1968-1974, est la collection du Nouveau clarté, organe mensuel de l'UEC, diffusé régulièrement et massivement à l'université.
  83. où plutôt de l'histoire institutionnalisée.
  84. Cahiers du communisme, no 2-3, février mars 1970, pages 281-284.
  85. Ibid. Cahiers du communisme page 352 : Rapport de la commission des mandats.
  86. Cahiers du communisme, 1967, op. cit., rapport de la commission des mandats, p. 531. Mais pour 788 délégués.
  87. Cahiers du communisme, janvier-février 1972 : pages 276-279. Pour 1 236 délégués.
  88. Commission des mandats, 1976, Cahiers du communisme, page 230.
  89. Cahiers du communisme, juin-juillet 1979, page 298. Pour 1992 délégués.
  90. Cahiers du communisme, no 2-3/1982, commission des mandats, page 192.
  91. Jean Baudoin, « Les phénomènes de contestation au sein du Parti communiste français, avril 1978-mai 1979 », Revue française de science politique, année 1980, volume 30, no 1, p. 78-11.
  92. Diana Johnstone, « Otelo de Carvalho is Fighting to Save Democracy », In These Times, 30 avril 1980.
  93. Devenu agrégé de philosophie, Gérard Molina écrit, avec Yves Vargas, autre agrégé de philosophie, l'ouvrage Dialogue à l'intérieur du Parti communiste français (Maspéro, 1978)
  94. E. Todd était alors adhérent au Cercle Histoire de l'UEC Paris-secteur Lettres (Souvenir personnel) et voir l'intervention d'Emmanuel Todd, en tant que « grand témoin », lors du 29e congrès du PCF, à la Grande Arche de La Défense, en décembre 1996 : cf Cahiers du communisme, no 1-2/1997, page 170-175. Il revient à cette occasion sur son parcours, qui fait que, petit-fils de Paul Nizan, il adhérait à la Jeunesse communiste à l'âge de 16 ans, et au PCF en juin 1968.
  95. Le nouveau clarté, no 24, mars 1970, article de Jean-Pierre Hadji-Lazaro, alors secrétaire du « secteur Lettres » de Paris.
  96. Le nouveau clarté, no 19, février 1969, consacre ses dix premières pages au syndicat étudiants.
  97. L'organisation syndicale de Georges Séguy aidait logistiquement (prêt de salle de réunion, organisation de stages syndicaux de base) l'Unef Renouveau
  98. Le nouveau clarté, no 19, op.cit., interview de Benoît Monnier, pages 27-31. Le même numéro publie une interview d'Henri Krasucki.
  99. Konopnicki, orateur efficace, devient ensuite journaliste dans la presse communiste, puis rompt avec le PCF. Roger Fajnzylberg, élu en 1977 conseiller municipal de Sèvres devient maire de cette ville en 1978. Il rompt avec le PCF après 1985.
  100. Deux exemples : à la faculté des sciences de Paris 3 351 étudiants votent sur les 7 336 inscrits. L'Unef renouveau obtient 917 voix (31,1 %) et 34 sièges. À la Sorbonne l'Unef renouveau obtient 65 sièges sur 111 (chiffres publiés dans L'Humanité, le 11 mars 1969, page 5.
  101. Ainsi au centre Censier, le 21 janvier 1971, les trotskistes de l'Alliance des jeunes pour le socialistes défenestrent du deuxième étage de l'immeuble, à coups de barre de fer, des étudiants de l'UEC et de l'Unef renouveau. Cf. Alain Ruscio, Nous et moi, grandeurs et servitudes communistes, p. 144-146. Mais l'auteur se trompe d'année lorsqu’il écrit 1972. Il s'agit de 1971 comme l'atteste L'Humanité, du 23 janvier 1971. Voir également Le nouveau Clarté, no 29, mars 1971, page 17.
  102. Par exemple en mars 1970 les étudiants de Paris (Censier-Sorbonne) en histoire syndiqués à l'UNEF, votent pour élire les dirigeants de leur CA, le GEH (groupe des étudiants en histoire), un des plus gros de Paris-lettres : 213 voix vont à l'Unef renouveau, 167 à la liste AJS/PSU (L'Humanité, 15 mars 1970). En janvier 1969 pour 359 suffrages exprimés, le même scrutin donnait 160 voix à une liste « Comité d'Action-PSU », 112 à l'UEC et 87 à l'AJS. En janvier 1971, malgré la non participation de cette organisation ce sont 237 syndiqués qui confirment l'orientation du « Renouveau ».
  103. Voir l'article Histoire de l'Union nationale des étudiants de France.
  104. Liste des signataires dans le numéro 0 de Étudiant de France paru au moment du Congrès, page 5.
  105. Yves Agnès, journaliste du Monde, titre le papier qu'il consacre au congrès : « l'UNEF rénovée ne veut pas être l'UNEF communiste ». Cf Le Monde, 9 mars 1971, page 12.
  106. Étudiants de France, mars 1971, page 11, le détail de la composition du Bureau national, où siège également Gilbert Mitterrand, autre membre de la Convention des institutions républicain étudiant au centre Clignancourt.
  107. manifestation du 3 octobre 1971, place du Colonel Fabien-place de la Bastille.
  108. En présentation d'un colloque tenu en 2007, l'historien Laurent Frajerman constate que « la période où l'UEC est peut-être la plus influente se situe dans les années soixante-dix et quatre-vingt avec la création de l'Unef-Renouveau ». Cf L'Humanité, 16 mars 2007.
  109. Marie-George Kosselec est réputée (Cf Le Monde 11 avril 2007) avoir adhéré au PCF en 1969, à Sceaux. Elle était alors étudiante à l'Université Paris 1 et si elle ne fut pas une dirigeante nationale de l'UEC, elle a milité dans le syndicalisme de l'UNEF Renouveau en 1969-1971, activité de base des membres de l'UEC dans les facultés, au centre universitaire Censier (tracts, affiches), et a été dirigeante de la Fédération des résidents universitaires de France (Fruf).
  110. Sans que ce soit relevé par les journalistes spécialisés, ou les historiens.
  111. Cyprien Caddeo, « Universités. « La lutte des étudiants n’est pas accessoire » », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  112. a b c et d Julia Hamlaoui, « Jeunesse. Le MJCF en lutte contre la précarité », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  113. Résolution de la Conférence Nationale des 24 et 25 octobre 2020 de l'UEC : « L'union des étudiant.es communistes [...] se constitue donc en séance étudiante et vote le renouvellement de son Collectif national. » (page 3)
  114. Mouvement des jeunes communistes de France, « Statuts du MJCF » [PDF], sur jeunes-communistes.fr, 25, 26 et 27 janvier 2019 (consulté le ) : « La séance étudiante du Congrès et de l’ANA vote sur la proposition de Collectif National travaillée par la commission des candidatures du MJCF, dont sont membres des représentant-e-s de la commission des candidatures du Collectif National de l’UEC ».
  115. Mouvement des jeunes communistes de France, « L’heure est au rassemblement des jeunes et étudiants communistes pour relever les défis de la crise », sur jeunes-communiste.fr, (consulté le ) : « Cette élection en catimini, hors de tout cadre statutaire [...] ».
  116. Union des étudiants communiste, « L’UEC a une nouvelle Secrétaire nationale ! », sur etudiants-communistes.fr, (consulté le ).
  117. Parti Communiste Français, « L’Union des étudiants et étudiantes communistes veut redevenir l’organisation de référence sur les universités », sur pcf.fr, (consulté le ) : « samedi 31 octobre, les étudiants et étudiantes communistes se sont rassemblé·e·s lors de la séance étudiante de l’Assemblée Nationale des animateurs et animatrices du Mouvement Jeunes Communistes de France. Plus de vingt secteurs étaient représentés à cette séance. Les travaux réalisés ont permis de fixer les priorités de l’Union des étudiants et des étudiantes communistes pour l’année à venir. À l’issue de ces travaux le collectif national de l’UEC a été renouvelé et a fait le choix d’élire Jeanne Péchon comme secrétaire nationale de l’UEC ».
  118. « QUI SOMMES-NOUS ? », sur etudiants-communistes.fr (consulté le ) : « Jeanne PECHON – Secrétaire nationale ».
  119. « A propos », sur etudiants-communistes.com (consulté le ) : « La Secrétaire Nationale Anaïs Fley ».
  120. Jeanne Péchon, « Expulsions locatives en sursis : il faut agir en profondeur pour mettre fin à la précarité ! », sur lavantgarde.fr, (consulté le ).
  121. Anais Fley, « Du bout des bras au long des rues, on écrit ton nom liberté », sur clarte-journal.fr, (consulté le ).
  122. a et b Margaux Lacroux, « À Paris, des étudiants « au bout du rouleau » », Libération,‎ (lire en ligne) :

    « «Dès le début, nous avions prévenu que les cours en distanciel allaient entraîner des lacunes, de la précarité financière mais aussi de la détresse psychologique. Un an après, des étudiants se suicident, sont sans ressources, font la queue pour la distribution alimentaire, certains décrochent, résume en début de manifestation Anaïs Fley, 23 ans, ancienne secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes »

    .
  123. « Racisme : pour changer les choses, il faut agir ensemble », sur Clarté, (consulté le ).
  124. Jacques Varin, Jeunes comme JC. (voir bibliographie)
  125. Yvon Djian, « pied-noir » algérien, né en 1919 à Djidjelli, est étudiant en lettres à Paris. Il est secrétaire national de l'UECF lors de l'interdiction des organisations communistes, en septembre 1939, alors que de nombreux responsables étudiants sont mobilisés. Il semble quitter cette responsabilité à la fin de l'été 1940. Militant communiste clandestin, il est arrêté le 18 juin 1942 (Albert Ouzoulias, dans Les Bataillons de la jeunesse, p. 60, écrit 1941), selon la notice que lui consacre le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 25. Cette notice s'appuie sur la documentation de Serge Klarsfeld, dans le livre des otages, paru en 1979 aux Éditeurs français réunis (EFR), page 161. Yvon Djian est fusillé comme otage le 11 août 1942. Voir aussi, Le nouveau clarté, numéro 8, octobre 1966, article « La marche à l'étoile », page 22-27.
  126. Bruno Peuchamiel, « La marche à l'Étoile des étudiants parisiens », L'Humanité, . Ibid. Le nouveau clarté, octobre 1966. Selon son témoignage, Francis Cohen (notice du « Maitron » n'est démobilisé qu'en septembre 1940. Suzanne Djian, sœur d'Yvon Djian, née en 1913 à Relizane en Algérie est institutrice. Nulle source indique son activité et son destin après 1942.
  127. L'UECF, selon les différentes sources (Cohen, Ouzoulias) est réduite à l'aire géographique de Paris. Léon Lavallée, né en 1911, est ingénieur des Arts et métiers. Il est arrêté en septembre 1942, puis est déporté au camp de Dachau d'où il revient au printemps 1945. Il est un des créateurs de la section économique du Parti communiste, en 1947 cf. « Maitron », tome 33. De Pierre Noel, le seul renseignement disponible est le témoignage d'Albert Ouzoulias, repris par Le nouveau clarté en 1967 : il serait mort en déportation.
  128. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, 1940 à mai 1968, éditions de l'atelier, Paris, 2011. Notice « Pierre Kast », tome 7, réalisée par Marc Giovaninetti.
  129. Arnaud Spire, « Guy Besse, philosophe et militant »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Humanité, .
  130. Jean Deroche tient provisoirement le secrétariat national de l'UEC de décembre 1956 (Serge Magnien est incorporé dans l'armée au 1er janvier 1957) à mars 1957, moment du premier Congrès de l'Union. Cf la notice (signée Benoît Pouvreau) sur « Jean Deroche », vol. 4 (cédérom) du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, de 1940 à mai 1968, éditions de l'Atelier, Paris, 2008. Voir aussi, Philippe Robrieux, Notre génération..., page 59-60. Jean Deroche présente le rapport d'ouverture du Ier de l'UECF.
  131. Jean Piel est étudiant à l'École normale supérieure (ENS) quand il est élu en décembre 1960 secrétaire général de l'UECF. Alain Forner est secrétaire général-adjoint. Philippe Robrieux reste au Bureau national. Cf compte-rendu du IVe Congrès de l'UEC, dans Clarté, no 32, janvier 1961.
  132. Notice biographique de Jean Piel.
  133. Patrice Dauvin, étudiant en sciences politiques (« Sciences Po »), puis en sciences économiques, à l'Université de Nanterre, 25 ans, est élu secrétaire national de l'UEC, en janvier 1980, lors de la tenue du Congrès du Mouvement de la Jeunesse communistes, à Vitry. Cf. Didier Buffin, Dominique Gerbaud, Les Communistes, Albin Michel, Paris, 1981, 279 p. Patrice Dauvin est présenté en p. 132.
  134. Pierre Laurent est élu secrétaire national (intitulé exact de la fonction de secrétaire général à partir de 1975) de l'UEC lors de la tenue du Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste, du 2 au 6 juin 1982, à Ivry. Cf Pierre Zarka à nous de jouer, Mouvement de la Jeunesse communiste de France, Bagnolet, 1982, 160 pages. La composition des différents organismes de direction est p. 115-120. Pierre Laurent, 25 ans, est présenté « étudiant DEA Sciences économiques à l'université de Nanterre ».
  135. Sabino Patruno, 25 ans, étudiant en Sciences économiques à l'Université de Nanterre, est secrétaire national de l'UEC de 1985 à 1987. Cf Le Monde, 10 mai 1987, compte-rendu du Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste, article signé Olivier Biffaud.
  136. Sylvie Vassallo, 24 ans, étudiante en Maitrise d'Économie à l'Université de Nanterre, est élue Secrétaire nationale de l'UEC, lors du Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste, du 6 au 8 mai 1987, à Ivry.
  137. Julia Hamlaoui, « Solidarité. Jeanne Péchon, secrétaire nationale de l’UEC : « Il faut créer un revenu étudiant » », L'Humanité,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  138. Florent Le Du, « Léna Raud veut faire de l’UEC "l’organisation de référence dans le monde étudiant" », sur humanite.fr, (consulté le ).
  139. L'Humanité, 20 mars 1936.
  140. Biographie de Guy Besse, Dictionnaire biographique mouvement ouvrier, mouvement social, de 1940 à mai 1968, tome 2.
  141. Annie Kriegel, Ce que j'ai cru comprendre, éditions Robert Laffont, Paris, 1991, pages 333-339.
  142. Clarté, édité par les étudiants communistes de Paris, numéro 6, samedi 17 avril 1948. Le compte-rendu de la conférence figure en pages centrales 5 et 6.
  143. Outre de larges citations des discours d'André Marty, 7 colonnes sur les 8 de la page double..., la seule colonne consacrée aux étudiants (3 délégués : ENS-rue d'Ulm, Bordeaux et Lyon) liste aussi les « camarades de Paris qui ont retardé leur départ en vacances » pour suivre la conférence : Paul Éluard, Eugène Guillevic, les professeurs Marcel Prenant, Henri Wallon, Georges Teissier, Jeanne Lévy, ainsi que « les camarades du Comité central » qui interviennent, Georges Cogniot, Raoul Calas et Maurice Kriegel-Valrimont
  144. Clarté, no 23, p. 15. Ce conseil national est réuni à Bagnolet les 15 et 16 septembre 1959.
  145. Le simple dépouillement de l'organe de l'UEC, le nouveau clarté permet de dénombrer entre 1969 et 1974 une conférence nationale annuelle, renouvelant le Bureau national, rebaptisé en 1971 Collectif national, les années universitaires où ne se tient pas un Congrès du Mouvement de la jeunesse communiste de France.
  146. L'Humanité, 2 avril 1939, p. 4. Consultation sur le site Gallica de la BNF. La conférence se tient dans la salle du conseil municipal d'Ivry.
  147. Clarté, no 1, novembre 1956. La réunion a lieu salle des Sociétés savantes, Paris 6e
  148. Le 3e congrès de l'UEC a lieu les 28 février et 1er mars 1959. Clarté no 20, avril-mai 1959 ne précise pas dans quelle salle ou ville. Le lieu exact est dans l'ouvrage de P. Robrieux, Notre génération...., page 159. Plus de 200 délégués, dont l'âge moyen est 21,2 ans (sic). Peu de « jeunes filles » sont là, mais selon, le journal leur nombre est en progrès. Cependant une seule intervient à la tribune, ce dont se désole l'auteur de l'article. Le « grand-frère » PCF n'a pas moins que 5 représentants officiels dont les plus gradés sont Marcel Servin, secrétaire du Parti et Jacques Duclos. Parmi les étudiants qui interviennent il est à noter le nom de François Hincker.
  149. Clarté, no 24, décembre 1958 : compte-rendu des travaux. La salle est ornée d'un grand calicot portant l'inscription optimiste : À l'ère des luniks, pour une université digne de 1960. 200 délégués sont réunis les 27 et 28 novembre. Philippe Robrieux, promu secrétaire général en septembre, y prononce une longue intervention, de même que Roger Garaudy, qui porte la parole du Bureau politique du PCF.
  150. Clarté, no 32, janvier 1961. Le 4e congrès de l'UECF se tient le 17, 18 et 19 décembre 1960. Le congrès, dont la moyenne d'âge des participants est de 21 ans et demi, est suivi pour la direction du Parti communiste français par Raymond Guyot et Léo Figuères. Paul Laurent, le secrétaire général du Mouvement de la Jeunesse communiste est aussi présent à la tribune, de même que le premier secrétaire de l'UEC reconstituée, Serge Magnien. Il élit un nouveau secrétaire général, car « Philippe Robrieux ne peut plus assurer cette responsabilité pour raisons d'étude ».
  151. L'Humanité, 30 mars 1962.
  152. Réuni du 5 au 8 mars 1964, dans la salle des fêtes de Palaiseau, le 7e congrès de l'UEC est introduit par un rapport du secrétaire général sortant Alain Forner. Deux numéros de Clarté lui sont consacrés. Le no 54, février 1964, publie un encart de 32 pages, où figure le pré rapport d'Alain Forner, et des contributions à la discussion de Frédéric Mornand, de Cosserat, de Jean-Claude Pollack, et de Yves Buin, ces deux derniers membres du bureau national sortant. Le no 55, mars-avril 1964, livre le compte-rendu du congrès, par la plume de Pierre Kahn, nouveau secrétaire général. Il publie l'intervention de Roland Leroy, qui suit le congrès pour le compte de la direction du PCF. Le Congrès voit les anciens minoritaires, conduits par Guy Hermier, devenir... majoritaires en obtenant 179 voix, contre 174 voix. L'ancienne majorité s'est divisée en deux courants, l'un, pro-italiens qualifié de « droite », regroupe autour d'Alain Forner et de Pierre Kahn, environ 40 voix, l'autre, qualifié de gauche, regroupe autour de J-C Pollack, Malrieu, Crubellier et Alain Krivine environ 100 voix. France-observateur publie dans son N° du 12 mars 1964, page 5, sous le titre « le Parti communiste et ses étudiants », le compte-rendu de ce congrès, par la plume d'« André Delcroix », pseudonyme de François Furet. La direction de l'UEC, bureau national « provisoire », n'est élue que le 14 mars 1964, par un comité national, provisoire lui aussi, élu par les congressistes.
  153. Le 8e congrès de l'UEC se réunit du 4 au 7 mars (4 jours...) au parc Montreau, à Montreuil.
  154. La direction élue au terme du 9e Congrès de l'UEC, tenu du 31 mars au 3 avril 1966, consiste en un bureau national de 18 membres, dont 2 jeunes femmes (11 % des élus). Au côté de Guy Hermier, réélu secrétaire national, sont élus deux secrétaires adjoints, Jean-Michel Catala, et Alexis Berelowitch. Cf. bulletin mensuel Unir, no 165, juillet 1966, page 13, « les directions « élues » des quatre mouvements ».
  155. « Du 4 au 7 avril 1968 se réunit à Montreuil le XIe Congrès de l'U.E.C.F.. Simultanément se tiennent dans d'autres villes de la banlieue parisienne les Congrès des trois autres organisations du Mouvement de la Jeunesse communiste de France. Seule la dernière journée, est commune aux délégués rassemblés des quatre organisations, auxquels s'adressent Waldeck Rochet, secrétaire général du PCF. » (Éditorial de Jean-Michel Catala, secrétaire général de l'UECF, le nouveau clarté, numéro 16, mars 1968, page 6-7).
  156. C'est dans le cadre d'une « Conférence nationale du Mouvement de la Jeunesse communiste », tenue à Malakoff) les 1er et 2 novembre 1969, en présence de 650 délégués, que les délégués étudiants se réunissent « pour renforcer le comité national et le bureau national de l'UEC » et élisent un nouveau secrétaire général en la personne de Gérard Molina. Cf le nouveau clarté, numéro 22, novembre-décembre 1968, page 18. Étudiant en philosophie, appartenant au « Secteur Lettres » de Paris, il est entré au Bureau national de l'UEC en avril 1968.
  157. La Conférence nationale de l'UECF se tient à Ivry du 22 au 24 avril 1970. 350 délégués y représentent 40 villes universitaires et 12 « Secteurs parisiens ». Le comité national, direction nationale de l'UECF a élu le nouveau Bureau national. Cf le nouveau clarté, numéro 25, mai 1970, page 13. Ce Bureau national comprend 19 membres : six sont issus des universités de province, 13 viennent des « secteurs parisiens ». Parmi ces 19 dirigeants on dénombre trois jeunes femmes, soit un taux de féminisation de 16 %. Gérard Molina est réélu secrétaire général, Pierre Zarka est élu secrétaire général adjoint. La principale décision de la Conférence (Cf éditorial de Gérard Molina, page 3) tient au renforcement de la tendance Unef-Renouveau pour « régénérer l'Unef en un syndicat démocratique et revendicatif ». Le bureau national de l'UNEF, tel qu'il est formé lors du 59e Congrès du syndicat étudiant, tenu à Paris (Palais de la Mutualité) du 5 au 7 mars 1971, sur la base de l’UNEF Renouveau, comprend 25 membres auxquels il faut adjoindre 4 membres de la Commission de contrôle et deux commissaires aux comptes. Parmi ces 31 membres, trois siègent au Collectif national de l'UEC. C'est peu mais ce sont le président du Syndicat, Guy Konopnicki, le responsable « organisation », Roger Fajnzylberg; le troisième Gilbert Wasserman, « responsable international » du syndicat est comme eux issu de l'Université de Nanterre. Deux autres entrent au collectif national de l'UEC en décembre 1991 : René Maurice, de l'Université de Nanterre également, et Olivier Mayer. Une des rares femmes (elles sont deux ou trois, incertitude tenant aux prénoms signalés par la seule initiale) à faire partie de ce Bureau national de l'UNEF se nomme Mlle Marie-George Kosselec, étudiante en histoire, présidente de la Fédération des résidents universitaires de France (FRUF), connue plus tard sous son nom marital de Marie-George Buffet (Cf. étudiants de France, mensuel de l'UNEF, mars 1971, numéro 00...., page 11).
  158. La Conférence nationale de l'UEC se tient à Ivry du 17 au 19 décembre 1971. Depuis la précédente Conférence nationale s'est tenu le Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste les 4-5-6 décembre 1970 à Saint-Denis. C'est lors de ce Congrès réunissant 1 300 délégués qu'est élu, par les délégués étudiants un Collectif national. Cf le nouveau clarté, numéro 28, janvier 1971. Ce collectif comprend alors 21 membres (dont 3 jeunes femmes, soit 14 % de l'effectif). À Ivry, un an après, ce sont 360 délégués qui siègent et qui élisent une nouvelle direction de l'UECF. Gérard Molina quitte la direction de l'organisation étudiante pour « terminer ses études ». Pierre Zarka, déjà secrétaire national adjoint, du « Secteur Lettres » parisien (« cercle Histoire ») lui succède. Comme son prédécesseur il est au Bureau national de l'UEC depuis avril 1968. Le nouveau Collectif national (Cf le nouveau clarté, numéro 33, janvier 1972, page 11) comprend 22 membres, dont 3 sont issus des Universités de province. 4 femmes y sont élues, soit 18 % de l'effectif. L'organisation aurait vendu 6 000 livres Changer de cap, qui présente le programme d'union populaire et préfigure le Programme commun de la gauche. Elle annonce compter 10 000 adhérents (Pierre Zarka, numéro 32, novembre 1971, le nouveau clarté, page 11).
  159. Les 2 et 3 mars 1974, pour la lre fois dans des locaux universitaires, la Conférence nationale de l'UECF réunit 350 délégués. Lors du Congrès du Mouvement de la Jeunesse communiste, réuni du 17 au 20 mai à Paris 1973, Jean-Charles Eleb, étudiant à l'Université Paris 1 a succédé à Pierre Zarka au secrétariat national des étudiants communistes. Le collectif national élu en cette occasion comptait 21 membres, dont 5 femmes (23 % de l'effectif). Les provinciaux n'étaient plus que 2 sur ces 21 membres.
  160. Réunis les 22 et 23 mars 1997, représentants les « 3 400 étudiants adhérents de l'UEC », les délégués de la Conférence nationale de l'UEC élisent une nouvelle nationale de l'organisation étudiante en la personne de Nadège Magnon, 23 ans, étudiante à l'institut d'études juridiques de l'Université de Paris X (Nanterre). Cf L'Humanité, 24 mars 1997, p. 5, article de Caroline Constant.
  161. Rapport partiel.
  162. « "La révolution a besoin des étudiant·e·s, les étudiant·e·s ont besoin de l'UEC" », sur Clarté, (consulté le ).
  163. Jacques Varin, Jeunes comme JC, cf bibliographie, page 249. Ce livre, annoncé tome 1, attend le tome 2 depuis plus de 40 ans...Les douze noms qui figurent dans la liste « Francis Cohen » ont été dotés ici de quelques données biographiques, provenant pour la plupart du Maitron. Les autres sources sont signalées éventuellement.
  164. Maurice Laban préside la première séance de la conférence nationale de l'UECF en 1939. Volontaire des Brigades internationales, deux fois blessé en Espagne, il y passe deux années (novembre 1936-août 1938), et y atteint le grade de lieutenant. Résistant en Algérie, sous le régime vichyste, militant du Parti communiste algérien, il tente en 1956 de constituer un maquis « communiste », luttant pour l'indépendance algérienne. Il est tué par l'armée française le 5 juin 1956. La biographie qu'en dresse l'historien René Galissot, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Maghreb, volume Algérie, éditions de l'atelier, Paris 2006, pages 397-403, retrace le parcours d'un homme dont la vie tient en un livre poignant de Jean-Luc Einaudi, Un algérien Maurice Laban, Le cherche midi éditeur, Paris, 1999.
  165. L'Humanité du 1er août 2006 annonçait le décès, à l'âge de 89 ans, de Henri Rack, ignorant visiblement les débuts militants du mort.
  166. Olivier Souef est né à Paris, dans le 14e arrondissement, le 26 juin 1921. Il habitait rue de Tournon, dans le 6e arrondissement. Voir sa biographie sur le site mémoire-vive. Arrêté le 26 novembre 1940, libéré en mars 1941, animateur de la Résistance étudiante, il est à nouveau arrêté le 28 avril 1942. Il fait partie du triangle de direction clandestine des internés du camp de Compiègne. Déporté à Auschwitz, il est un des premiers morts le 9 août 1942, parmi ceux du convoi du 6 juillet 1942, composé d'otages communistes, ou juifs. Il est répertorié dans l'ouvrage Triangles rouges à Auschwitz, par Claudine Cardon-Hamet, déjà cité. Elle note la mortalité : 80 % des 1051 déportés de ce convoi meurent dans les six premiers mois. . Elle note aussi, comme le site « mémoire vive », que le titre de « déporté résistant » lui fut refusé, par la bureaucratie du Ministère des « Anciens combattants » qui l'admit « déporté politique ». Difficile de transcrire cela sereinement même en 2011...
  167. CR du XIV congrès, Les cahiers du communisme;, numéro spécial XIVe Congrès, juillet-août 1956 intervention de François Billoux, p. 330-336.
  168. Clarté, no 1, Nouvelle série (58), novembre 1956. Consultable sur le site des « Mémoires étudiantes ».
  169. Clarté, numéto 1, décembre 1956. Guy Bois, historien du Moyen Âge (La mutation de l'an mil, Paris : Fayard, 1989) est en 1980/1981 animateur d'une pétition dite « Union dans les luttes », avec un autre historien, Stelio Farandjis, et le syndicaliste René Buhl, membre du Bureau confédéral de la CGT. Le but était de faire travailler ensemble les forces de gauche, dans la perspective de l'élection présidentielle de 1981. Le texte aurait recueilli 140 000 signatures fin 1980 selon le témoignage de René Buhl (Ensemble, VO Éditions, Paris 2004). Alors conseiller municipal de la ville d'Antony, Guy Bois est exclu du PCF en février 1981 par le secrétariat de ce parti. Claude Quin, est mort en mars 2002. Ni la notice biographique parue dans L'Humanité le 26 mars, ni celle parue dans Le Monde ne signalent la présence de Claude Quin (nommé Président de la RATP après 1981) au BN de l'UEC entre 1956/1957. Roland Rappaport, jeune avocat, intègre durant la guerre d'Algérie le collectif d'avocats communistes, charge de défendre les membres du Parti communiste algérien et des membres du FLN. Selon son témoignage (article Guerre d'Algérie : des avocats contre l'aveuglement, paru dans Le Monde le 19 décembre 2000) il fut chargé de faire sortir des murs de la prison où Henri Alleg était détenu, les premiers feuillets manuscrits du livre La Question (1958, éditions de Minuit) témoignage de l'utilisation de la torture durant cette guerre. Roland Rappaport a été Président délégué du MRAP en 1989-1990 (Cf l'histoire de ce mouvement : 50 ans contre le racisme Chronique d'un combat inachevé, Le Temps des Cerises éditeur, 1999).
  170. Philippe Robrieux, Notre génération... et Clarté, consulté sur le site Mémoires étudiantes.
  171. Les noms des secteurs, voire cercle, ne figurent pas sur la liste publiée dans Clarté. Ils sont déduits des listes de membres du Comité national des IIe et IVe Congrès, où le secteur ou la ville sont mentionnés. Restent quelques manques)
  172. Clarté, no 32, janvier 1961, « Nous avons quatre ans ».
  173. Les prénoms ne figurent pas dans le compte-rendu.
  174. Le rapport des forces est toutefois plus réduit. La motion réaffirmant les thèses dites « italiennes » recueille 197 voix contre 112 et 10 abstentions.
  175. cf compte-rendu du VIe congrès, in Clarté, numéro 49 « spécial », mars 1963, p. 11-19.
  176. Ce congrès est médiatisé, avec l'art de jeter de l'huile sur le feu, dans France observateur par A. Delcroix. Quant aux comptes-rendus de l'Humanité, ils dénoncent « le monde à part » des étudiants « petits-bourgeois ». En contre-feu, Clarté publie dans son numéro « spécial Congrès » une interview d'Henri Krasucki...
  177. Clarté ne mentionne pas les prénoms et ils ne sont pas mentionnés ici sauf à figurer dans les autres rubriques du journal entre 1963 et 1966 ou dans Génération. Les « secteurs » d'origine proviennent de la liste des 89 élus, membres du Comité national, où « siègent » Bernard Kouchner et Alain Krivine. À ces 89 membres s'ajoutent les secrétaires de ville et de secteurs.
  178. Hervé Hamon, Patrick Rotman, Générations, tome 1, page 248 : « Le bouillon de culture qu'était l'UEC où germèrent pendant cinq ans tant de talent, est désormais stérile ».
  179. Pour exemple le chapitre de l'ouvrage Mai 68, éditions de l'Atelier, Paris 2008, « l'UEC ou l'autonomie confisquée (1956-1968) », où les auteurs terminent l'histoire par les morts tragiques d'Alain Forner et de Pierre Goldman. Bien après 1968 donc.
  180. Clarté, no 55, « Approfondir et appliquer la ligne du XXe Congrès » (i.e Congrès du PC de l'Union soviétique de 1956)
  181. dans le même numéro de Clarté, sous le titre « Salut au congrès »
  182. Numéro 59 deClarté, février 1965
  183. Le nouveau clarté, numéro 7, mai 1966, p. 38-42.
  184. Clarté, numéro 55, avril-mai 1964.
  185. Le nom de Georges Waysand est peu cité par les auteurs de gloses sur la « crise de l'UEC ». Ainsi Génération l'oublie dans la liste de ceux dont il est dressé des repères biographiques. Depuis, Georges Waysand, physicien a publié un livre difficilement classable, un livre qui empoigne le lecteur, Estoucha (Denoël éditeur, Paris, 1997). Le « récit » se présente comme une recherche biographique de la mère de l'auteur, Estoucha, en fait Esther Zylberberg, polonaise, juive immigrée et communiste. Mais la date de naissance de Georges Waysand, le 30 avril 1941, renvoie à la quête du père, résistant communiste, fusillé en décembre 1942 à Wambrechies (Nord), à la déportation d'Estoucha au camp de Ravensbrück, et à lui-même, qui note au passage, sans acrimonie, qu'il fut impliqué à l'UEC parmi ceux tentèrent de rénover le communisme et qui perdirent.
  186. Jacques Varin, « Matériaux...etc., op cit
  187. Le nom de Serge Goffard ne figure pas dans la liste dressée par Jacques Varin. Cf note précédente. Le Nouveau Clarté, no 1-avril 1965, qui publie le compte-rendu du Congrès de Montreuil, ne publie pas la liste des membres du Bureau national. Mais L'ours du mensuel nomme la direction du journal : Guy Hermier est le directeur politique, Serge Goffard, le rédacteur en chef, et il semble difficile que cette fonction ne le fasse pas participer au Bureau National. Sur le parcours politique et social de S. Goffard, voir l'ouvrage de Frédérique Matonti, Intellectuels communistes...etc, (p. 137-138, en particulier), puisque Serge Goffard est rédacteur en chef adjoint de La Nouvelle Critique de 1976 à 1980.
  188. J. Varin décrypte les pseudonymes éventuels. Les secteurs ou villes, sont donnés, d'après les listes du congrès précédent (VIIe ou suivant IXe, dont Clarté donne la composition (CN +BN).
  189. voir bibliographie
  190. Une période contradictoire, note (page 32) F. Matonti. Mais l'utilisation par la plupart des historiens du terme « orthodoxe », utilisé à l'époque de façon péjorative ne facilite pas l'étude historienne. Peut-on dire que « toute une génération d'intellectuels » échappe au PCF à la suite de la « purge » de l'UEC, alors que la montée en puissance dans les années 1970 du courant « Unité et action » au sein du syndicalisme enseignant, l'extension de l'UGICT-CGT dans le syndicalisme cadres, voire la resyndicalisation de l'UNEF, tendraient peut-être à montrer l'inverse jusque vers 1978/1980. Tout-au moins le débat a semblé s'ouvrir, quand en 2007 a été célébré, avec un décalage de date bizarre, le cinquantenaire de l'UEC. Jacques Varin utilise le terme « pro-parti ».
  191. Chiffres donnés dans la revue Partisans, no 28-avril 1966, pages 50-54, rubrique « tribune ».
  192. Le nombre des démissionnaires du BN est repris de J. Varin, qui cite leurs noms (Linhart, Ben Soussan, Mouchablon, Dahan, Hayman), la revue Partisans, éditée par François Maspero écrit que ce sont 6 membres du BN qui démissionnent.
  193. Le Nouveau clarté, no 7- mai 1966
  194. Les dossiers de l'histoire, Quid, no 1, 1988, pages 24-25, « les réformes de l'après-mai 68 ». Plusieurs ouvrages ont paru en 2008 pour le quarantenaire de 1968. Sous réserve d'un inventaire trop restreint ou erroné, aucun n'aborde les élections universitaires 1969.
  195. L'inventaire de la presse est non exhaustif.
  196. Le Monde, 6-7 avril 1969, cite une proportion nationale de votants entre 15 % et 35 %, « ce qui est peu »...
  197. Résultats dans Le Monde, 13 mars 1969.
  198. Le Monde, 28 février 1969.
  199. Les qualificatifs politiques sont du journal Le Monde
  200. Le Monde, 24 mars 1969
  201. Selon le journaliste du Monde, fort prudent
  202. Le Monde, 1er mars 1969 (il y a une faculté de Droit, non décomptée ici)
  203. Les chiffres de l'Humanité divergent de ceux du Monde, donnés ici
  204. ibid. Le Monde.
  205. Le nouveau Clarté, no 25, mai 1970.
  206. On y apprend que « 3 délégués sur 4 ont adhéré après 1968 ». Une autre annotation précise : « on compte même une vingtaine sont passés par le gauchisme.
  207. L'UECF est une des quatre organisations de la Jeunesse communiste, avec l'Union de la Jeunesse communiste de France (UJCF) (cercles de ville garçon et cercles lycéens mixtes), l'Union des Jeunes filles de France (cercle de ville fille et d'établissements scolaire non mixtes) (UJFF), et Union des jeunesse agricole et rurale de France (UJARF) (Cercles de villages). Ces trois composantes fusionnent en 1974, fusion entérinée par le Congrès du Mouvement de la JC, en 1976.
  208. Le Nouveau Clarté, no 28, janvier 1971
  209. Cette UNEF appelée Renouveau existe certes au prix d'une division du syndicalisme étudiant mais de 1969 à 1971 était devenu une fiction au niveau de sa direction. Les dirigeants, appartenant au PSU démissionnent début 1971...en laissant les clés à un groupe (AJS) rattaché au trotskisme dit « lambertiste ». Les dirigeants de cette obédience ont la particularité de militer sous des pseudonymes. Soit. Pendant un certain temps, voir l'article Union nationale des étudiants de France, ils maintiennent une fiction de direction d'une UNEF dite « Indépendance et démocratie ». On apprendra plus tard par une retentissante enquêtes parue dans le journal Le Monde (6 juin 2001 : « Le secret politique de Lionel Jospin : le premier ministre a été longtemps engagé au sein de l'OCI, l'organisation trotskiste « lambertiste » (...) »), confirmée de la bouche du premier ministre (Lionel Jospin), qu'elle mit rapidement et clandestinement cette « indépendance » et cette « démocratie » au service du Parti socialiste. Mais en 1971, les étudiants de la Convention des Institutions républicaines, mitterrandienne, participent, avec de nombreux étudiants « sans parti » à l'UNEF dite « Renouveau ».
  210. En 1975, « Konop » est membre de la rédaction de l'hebdomadaire communiste France nouvelle, il y côtoie un autre ancien dirigeant de l'UEC, Jacques Varin, entré à France Nouvelle en 1971
  211. En 1978, c'est aussi un militant de l'UEC (Paris-Lettres) qui prend le poste de Hanoï. Alain Ruscio a narré son parcours dans un livre de souvenirs, cité en bibliographie de cet article. Plus récemment il a publié son témoignage de premier correspondant de presse à avoir assisté à la chute des Khmers rouges, en 1979 à Phnom Penh.
  212. Jean-Pierre Gaudard a été responsable du service « économie », du quotidien communiste, dont il démissionne en 1980. Cf. Jean-Pierre Gaudard, Les Orphelins du PC, Paris, éditions Belfond, 1986.
  213. Le Nouveau clarté, no 33, janvier 1972.
  214. Cette responsabilité ne figure pas dans la liste publiée. Mais tel il apparaît à la lecture du journal.
  215. Le Nouveau clarté, no 41, octobre 1973.
  216. Observation du journaliste Olivier Briffaud, Le Monde, 10 mai 1987.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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