Arthur Giovoni
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Arthur Désiré Giovoni |
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Arthur Giovoni (Moca-Croce, Corse-du-Sud, - Paris 12e, , est un enseignant, résistant, Compagnon de la Libération, et homme politique français, membre du Parti communiste français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Fils d'instituteurs né le à Moca-Croce en Corse-du-Sud, Arthur Giovoni fait des études secondaires au lycée Fesch à Ajaccio et obtient une licence de philosophie à Aix-en-Provence en 1933[1].
Il adhère au Parti communiste en 1934 à Bastia où il a été nommé professeur adjoint. Il devient secrétaire du syndicat des professeurs adjoints en 1935-1936[2].
Après sa participation à la campagne de France en 1939-40, Arthur Giovoni est démobilisé en . Muté à Rodez en raison de son passé politique, il y entretient une activité clandestine contre le gouvernement de Vichy. Il rejoint la Corse pendant l'été 1942 et entre dans la clandestinité. Il contribue à la création du mouvement de résistance Front national avec Henri Maillot, alors que la Corse est occupée par les Italiens à partir du . Nommé lieutenant-colonel FFI, il préside le Comité départemental de Libération.
En , il prend contact avec Paulin Colonna d'Istria, chargé d'unifier les mouvements de résistance en Corse.
Le , l'insurrection est déclenchée en Corse alors qu'Arthur Giovoni se trouve à Alger. Il rejoint l'île le avec le nouveau préfet de la Corse, Charles Luizet. Il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire siégeant à Alger (1943-1944), puis à Paris (1944-1945). Le 7 juillet 1944, il intervient à l'Assemblée consultative provisoire pour demander qu'André Gide soit emprisonné en raison de passages de son Journal où il mettait en doute la patriotisme des paysans français[3].
Après la guerre, il est élu maire d'Ajaccio (1945 - 1947), et député de la Corse aux deux Constituantes puis à l'Assemblée nationale (1945 - 1956). Il est membre du Comité central du Parti communiste français jusqu'en 1961 et reprend dans le même temps un poste de professeur de lettres classiques au lycée Paul-Valéry, à Paris.
En 1953, il épouse l'ancienne députée communiste Angèle Chevrin.
Il meurt le à Paris 12e[1],[4]. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise[5].
Hommage[modifier | modifier le code]
Un collège a été ouvert en son honneur à Ajaccio en remplacement de l'ancien collège Finosello.
Décorations[modifier | modifier le code]
Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération par décret du [5]
Croix de guerre 1939-1945
Références[modifier | modifier le code]
- Hélène Chaubin, « Arthur GIOVONI », sur resistance-corse.asso.fr (consulté le ).
- Jean Maitron, Antoine Olivesi, « GIOVONI Arthur, Désiré », sur maitron.fr.
- Débats de l'Assemblée consultative provisoire (Alger, 7 juillet 1944), question n°27. in : André Gide. Journal 1939-1942. NRF Gallimard, 1946, Appendice II, pp. 200-202.
- Relevé des fichiers de l'Insee.
- « Arthur GIOVONI », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Site de l'Ordre de la libération
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Compagnon de la Libération
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Député membre du Parti communiste français
- Maire membre du Parti communiste français
- Maire d'Ajaccio
- Naissance en Corse (département)
- Naissance en octobre 1909
- Décès en janvier 1996
- Décès dans le 12e arrondissement de Paris
- Décès à 86 ans