Colette Magny
Naissance |
Paris, France |
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Décès |
Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) |
Activité principale | Auteure-compositrice-interprète |
Genre musical | Chant de révolte, jazz, free jazz, blues, rock |
Instruments | Piano, guitare |
Années actives | 1962 – 1997 |
Labels | Le Chant du Monde, CBS |
Colette Magny, née le à Paris et morte le à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), est une chanteuse et auteure-compositrice-interprète française.
Biographie[modifier | modifier le code]
Fille de Georges Magny, chef de service de maison d'alimentation, et de Fernande Collas, Colette Magny est née le dans le 4e arrondissement de Paris[1].
Initialement secrétaire bilingue pour l'OCDE[1], elle publie son premier album studio à l'âge de 38 ans. Par son allure, son style, ses textes rebelles et ses engagements, Colette Magny est un personnage singulier de la chanson contemporaine[1],[2]. Souvent délaissée par les médias, elle trouve la notoriété, dans les années 1960, avec un répertoire beaucoup inspiré par le blues et le jazz et surtout grâce à sa chanson à succès Melocoton (1963)[1],[2].
Appuyant sa voix grave sur des textes engagés d'écrivains (Louis Aragon, Amiri Baraka, Lewis Carroll, Victor Hugo, António Jacinto, Max Jacob, Antonio Machado, Pablo Neruda, Rainer Maria Rilke, Arthur Rimbaud) ou de politiques (Che Guevara, José Martí, Agostinho Neto), elle s'est aussi préoccupée des problèmes de ce monde : album Vietnam 67 d'une période contestataire ; Kevork, en 1991, où elle dénonce les injustices, les inhumanités et le péril écologique[1],[2].
Elle vit les dernières années de sa vie à Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) et y fonde l'association culturelle Act'2, dont le festival Des Croches et la Lune a fêté ses 20 ans en 2007.
Hommages[modifier | modifier le code]
Son nom a été donné à plusieurs lieux :
- Une salle de concert dans le 1er arrondissement de Lyon
- Un établissement scolaire spécialisé à Lys-lez-Lannoy
- Une rue dans le quartier Dervallières - Zola de Nantes
- Une voie publique du 19e arrondissement de Paris, commençant au no 3 ter rue de Cambrai et finissant au no 88 rue Curial
- Une salle de classe de l’École nationale de musique (ENM) de Villeurbanne
- Une salle de travail artistique et associatif à Muneville sur mer
Le rappeur Orelsan a samplé la chanson J'ai suivi beaucoup de chemins pour son titre Mes grands-parents sur la réédition Épilogue de l'album La fête est finie sortie en 2018[3].
Discographie[modifier | modifier le code]
Albums studio[modifier | modifier le code]
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1966 : Avec Texte dit sur un accompagnement de musique concrète et électronique d'André Almuro (Disques Mouloudji). |
1967 : Vietnam 67
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1969 : Magny 68-69
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1970 : Feu et rythme Grand prix de l'Académie Charles Cros
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1972 : Répression
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1974 : Transit Accompagnée par le Free Jazz Workshop.
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1981 : Thanakan Textes d'Antonin Artaud.
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1983 : Chansons pour Titine
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1989 : Kevork, ou le délit d'errance Paroles de Colette Magny. Musiques de Michel Precastelli & Colette Magny.
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1991 : Inédits 91
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Super 45 tours (EP)[modifier | modifier le code]
1963 : Melocoton
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1964 : La Rose de Rilke
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1964 : La Fin de tout
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1964 : Frappe ton cœur
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1965 : Le Mal de vivre
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1974 : Snarkose
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Collaborations et participations[modifier | modifier le code]
- 1958 : Des classiques du Jazz, avec Gilles Thibaut (morceaux Black and Blue , de Fats Waller, et Mack the Knife, de Kurt Weill)
- 1975 : Chili, un peuple crève, avec Maxime Le Forestier et Mara[Qui ?] (Le Chant du Monde)
- 1976 : Visage-Village, avec Lino Léonardi et le Dharma Quintet (Le Chant du Monde)
- 1979 : Colette Mâgny, je veux chaanter, avec les enfants de l'Institut médico-pédagogique de Fontenoy-le-Château (Le Chant du Monde)
- 1983 : Cahier d'une tortue, avec Sylvie Dubal (Le Chant du Monde)
- 1987 : Tous des Johnny ! , de Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel
- 1990 : Berceuses du monde entier (Le Chant du Monde)
- 1991 : Urgent Meeting d'Un drame musical instantané (GRRR)
- 1993 : Marazul de Michel Precastelli
Filmographie[modifier | modifier le code]
- 1964 : Le Temps d'une nuit, de Francis Bouchet
- 1969 : Rhodia 4x8, du Groupe Medvedkine
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Colette Magny », sur Deezer, (consulté le 11 novembre 2020)
- Valérie Lehoux, « Colette Magny, une Léo Ferré au féminin injustement oubliée », sur Télérama, (consulté le 11 novembre 2020)
- France Inter, « Orelsan - "Mes Grands-parents", un titre inédit au micro d'Augustin Trapenard », sur Youtube, (consulté le 11 novembre 2020)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Sylvie Vadureau, Colette Magny, citoyenne-blues, Paris, En Garde !, 2017 (1996), 143 p. (ISBN 2-911573-00-5)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la vie publique :
- Colette Magny dans la presse
- Colette Magny, colère géante (1926-1997)
- Chronique de l'album Feu et rythme sur www.sefronia.com
- Colette Magny
- Discographie complète
- Artistes disparus de la chanson francophone
- Biographie vidéo de Colette Magny
- (en) Un long article en anglais sur Colette Magny