Boves

Boves | |
![]() Ruines du château féodal. |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Canton | Amiens-5 |
Intercommunalité | CA Amiens Métropole |
Maire Mandat |
Daniel Parisot 2014-2020 |
Code postal | 80440 |
Code commune | 80131 |
Démographie | |
Gentilé | Bovois Bovoises |
Population municipale |
3 104 hab. (2015 ![]() |
Densité | 122 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 50′ 46″ nord, 2° 23′ 30″ est |
Altitude | Min. 22 m Max. 110 m |
Superficie | 25,37 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-boves.fr |
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Boves est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune de Boves est située au confluent de l'Avre (affluent de la rive gauche de la Somme) et de la Noye.
Elle est située à neuf kilomètres au sud de la ville d'Amiens et fait partie de la communauté d'agglomération Amiens Métropole.
Le bourg bénéficie d'une desserte ferroviaire, à la gare de Boves, qui le relie à Amiens, Creil et Compiègne.
Géographie physique[modifier | modifier le code]
Nature du sol et du sous-sol[modifier | modifier le code]
Le sol de la commune est crayeux sur la rive droite de l'Avre et siliceux et argileux sur la rive gauche.
Relief, paysage, végétation[modifier | modifier le code]
Le paysage de la commune revêt deux aspects, celui des plaines et celui des vallées. Prairies, étangs et tourbières alternent dans les vallées. La plaine est accidentée. La vallée de la Noye se caractérise par des falaises calcaires. L'altitude oscille de 28 m dans les vallées à 105 m à la ferme de Cambos.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par deux cours d'eau, l'Avre et son affluent la Noye.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Toponymie[modifier | modifier le code]
- Graphies anciennes de ce lieu : (dates d'apparition, textes de référence) . On trouve plusieurs formes pour désigner Boves dans les textes anciens : Bova, Bovea, Bobe, Bovas, Boshua, et enfin Boves[1].
- Sens du toponyme : Bove (souterrain), ou bovel. Dans les départements du Nord de la France, on retrouve cette association graphie/sens. Par exemple, les boves d'Arras ou du canton de Vailly-sur-Aisne, de bova (souterrain en forme de boyau), sont des grottes allongées en forme de boyau. Elles ont servi d'habitat depuis le néolithique et pendant toute l'époque gauloise au moins, creusées dans le massif calcaire. Les Bovettes (ou bovelles) sont des fermes construites autour des boves et qui comportent toutes un souterrain.
- Interprétation locale du toponyme : aucun souterrain ou grotte sur la commune qui est pourtant très calcaire. Il reste donc à interpréter le toponyme.
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
On a retrouvé sur le territoire de la commune des silex taillés et des grosses pierres en grès peut-être des reste de dolmens ou de menhirs[1].
Antiquité[modifier | modifier le code]
On a retrouvé des monnaies d'époque romaine sur le territoire de Boves[1].
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
- Au début du Xe siècle, fut construite la motte castrale de Boves. Dans la basse cour du château, fut construit le prieuré Saint-Ausbert rattaché à l'Ordre de Cluny et qui au XIIe siècle dépendait du prieuré de Lihons-en-Santerre[2].
- Juillet 1185 : Philippe-Auguste signa un traité qui mettait fin au conflit entre le roi et le comte de Flandre Philippe d'Alsace au sujet de l'héritage d'Élisabeth de Vermandois et qui permit au roi d'acquérir 65 châteaux du Vermandois, la ville d'Amiens et l'expectative de l'Artois[3].
En 1255, Nicolas V de Rumigny, également seigneur d’Aubenton et de Château-Porcien, est également seigneur de Boves par sa femme, Isabelle, fille de Robert de Coucy, dit de Boves; à ce titre, il confirme une libéralité de son frère Jacques en faveur de l’église de Foigny.
Sa veuve, confirme, en 1259, une charte de son mari, qui accordait à l’abbaye de Chaumont depuis 20 ans la moitié de sa pêche dans l’Aisne.
La seigneurie de Boves, possédée depuis le 11e siècle par la Maison de Coucy, passe aux Rumigny, puis en 1270 à la Maison de Lorraine par le mariage d’Isabeau de Rumigny avec Thibaut de Lorraine, fils aîné du duc Ferry III, et y restera jusqu’au commencement du 17e siècle. [4]
- 16 octobre 1415 : le roi d'Angleterre, Henri V, négocia le passage de son armée contre des vivres en cherchant à traverser la Somme, 9 jours avant la bataille d'Azincourt. Ses soldats y volèrent du vin et demandèrent à Henri pourquoi il leur interdisait de remplir leurs bouteilles. Henri se fâcha, en disant qu'ils allaient prendre leurs estomacs comme leurs bouteilles et devenir trop ivres[5].
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Pendant la Ligue, le château de Boves servit d'arsenal aux Ligueurs. Pendant le siège d'Amiens, en 1597, le roi Henri IV séjourna à plusieurs reprises au château de Boves.
En 1606, le château de Boves, qui appartenait à la famille de Lorraine, fut confisqué et adjugé à Bénigne Bernard, maître d'hôtel d'Henri IV. La dernière propriétaire du château, la maréchale de Biron, détenue en tant que suspecte, fut condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire, le 27 juillet 1794 et exécuté le lendemain[1].
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
- Août 1835 : Victor Hugo visite les ruines du château.
- Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, lors de la bataille d'Amiens des combats se déroulèrent sur le territoire de la commune de Boves les 26 et 27 novembre 1870. L'insuffisance des moyens humains et matériels ne permirent pas de faire reculer l'ennemi.
- Le 8 septembre 1944, peu après la Libération d'Amiens et de sa région, les FFI de Boves découvrirent, à la lisière du bois de Gentelles, les cadavres de 26 Résistants fusillés par les Allemands, déposés dans deux fosses, anciennes cagnats de la Première Guerre mondiale[6].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2015, la commune comptait 3 104 habitants[Note 1], en augmentation de 4,3 % par rapport à 2010 (Somme : +0,2 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
En 2016 , le groupe américain Amazon.com fait part de l'implantation d'un Hub logistique de traitement des commandes, couvrant plusieurs hectares, sur la commune de Boves, avec, à la clé, la création de plusieurs centaines de postes.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Le Château de Boves[modifier | modifier le code]
Motte castrale et ruines du château fort (IXe siècle - XVIe siècle)[14], dont une nouvelle campagne de fouilles est réalisée en été 2008[15].
-
Les deux pans de muraille visibles depuis la route de Sains-en-Amiénois, vers le nord-est.
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité[16][modifier | modifier le code]
L'église, partiellement classée monument historique, a été construite de 1805 à 1818 par l'architecte Etienne-Hippolyte Godde, elle est de style néoclassique[17].
Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs[modifier | modifier le code]
Route de Fouencamps, la statue de bois a été mise en lieu sûr[18].
Monuments de la guerre de 1870[modifier | modifier le code]
Dans un enclos se trouvent les monuments suivants :
- Monument « À la mémoire des Français morts pour la défense de la Patrie 26-27 novembre 1870 », en forme d’obélisque sur base quadrangulaire, surmonté d'un christ en croix ;
- Monument en forme de borne à la mémoire de BLARY Jean « mort pour la défense de la patrie 27 novembre 1870 » ;
- Calvaire avec croix en fer forgé.
Ancien moulin[modifier | modifier le code]
Ancien moulin de la fin du XIXe siècle, transformé en bâtiment industriel[19].
Mémorial du bois de Gentelles[modifier | modifier le code]
Le mémorial a été construit à l'initiative de l'Union des Anciens de la Résistance de Corbie et environs en 1947, en bordure de la route de Roye à Amiens, sur un terrain donné par monsieur de Thézy. Il honore la mémoire de 27 résistants (dont 5 non identifiés), assassinés par les Allemands en mai et août 1944 et dont les cadavres déposés dans deux fosses - anciennes cagnats de la Première Guerre mondiale - furent découverts le 8 septembre 1944. Les corps identifiés ont été inhumés et le charnier a été laissé en l'état depuis lors.
La réserve naturelle nationale de l'Étang Saint-Ladre[modifier | modifier le code]
C'est la première réserve naturelle de Picardie, créée en 1979.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Sainte-Godeberthe : elle serait née vers 640, à Boves, d’une famille noble et pieuse. En 657, elle reçut le voile des mains de saint Eloi alors évêque de Noyon. Elle fonde ensuite un couvent de femmes, qui suivit la règle de saint Eloi.
- Enguerrand de Boves (1042-116), comte d'Amiens, seigneur de Boves, Coucy et La Fère, véritable fondateur de la Maison de Coucy. Marié en première noce avec Ade de Marle, il est le père de Thomas de Marle.
- Jean de Boves, auteur de plusieurs fabliaux au XIIe siècle.
- Henri de Lorraine-Vaudémont né à Boves en 1425?, évêque de Thérouanne puis de Metz, mort en 1505.
- Patrick Lefèvre, auteur de plusieurs chansons, dont Terre de Boves.
- René de Obaldia, poète, romancier et dramaturge. membre de l'Académie française.
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | De gueules à la bande d'or côtoyée de deux cotices du même[21]. |
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Détails |
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Alias | Fascé de vair et de gueules de six pièces[20] |
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy : repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, Le Livre d'histoire, (réimpr. 1993), 233 p. (présentation en ligne)
- Inventaire général du Patrimoine culturel. Églises et chapelles des XIXe et XXe siècles (Amiens métropole). Textes : Isabelle Barbedor. Photographies : Thierry Lefébure (collection Parcours du Patrimoine no 331). Lyon : Lieux-Dits, 2008, 72 pages. (ISBN 978-2-914528-47-4).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Château de Boves
- Gare de Boves
- Canton de Boves
- Liste des communes de la Somme
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
- Flèches et clochers de l’arrondissement d'Amiens en 1908
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Boves sur le site de l’Institut géographique national
- Dossier de l'Inventaire du patrimoine culturel sur l'église de Boves
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Notice géographique et historique sur la commune de Boves, rédigée par Messieurs Douzinelle et Corblet, instituteurs, 1899, Archives départementales de la Somme
- https://books.google.fr/books?id=aRN5zQRHeGgC&pg=PA294&lpg=PA294&dq=prieur%C3%A9+de+Boves&source=bl&ots=B5I7v8dx42&sig=1SxTgT4pj1V8RaDdlHGtiUObb4M&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiE6qeBmdPOAhWmL8AKHWRgBXgQ6AEIMTAD#v=onepage&q=prieur%C3%A9%20de%20Boves&f=false
- Traité de Boves
- Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pp 214, 225 et 237.
- (en) Ian Mortimer, 1415: Henry V's Year of Glory, Random House, , 656 p. (lire en ligne)
- http://www.picardie-1939-1945.org/phpBB2new/viewtopic.php?t=2090
- « Boves : Le maire passe la main mais reste dans la course », sur le site du journal L'Union-Champagne Ardenne Picardie, (consulté le 17 juillet 2008)
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté en 165 juillet 2008)
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le 10 août 2014)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Notice no PA00116106, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Site de l'Université de Picardie
- Vocable à vérifier : divergence dans les sources, certaines donnant par contre « Saint-Nicolas »
- Notice no PA00116107, base Mérimée, ministère français de la Culture
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 201 (ASIN B000WR15W8).
- Notice no IA00076418, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesOLDJP - la banque du blason 2
- http://armorialdefrance.fr/departement_communes.php?dept=80