Berteaucourt-les-Dames

Berteaucourt-les-Dames | |
![]() L'abbaye et l'église. |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Canton | Flixecourt |
Intercommunalité | Communauté de communes Nièvre et Somme |
Maire Mandat |
Astrid Cocquempot-Bonefaes 2014-2020 |
Code postal | 80850 |
Code commune | 80093 |
Démographie | |
Gentilé | Berteaucourtois |
Population municipale |
1 161 hab. (2015 ![]() |
Densité | 250 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 02′ 51″ nord, 2° 09′ 13″ est |
Altitude | Min. 24 m Max. 122 m |
Superficie | 4,64 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.berteaucourtlesdames.fr/ |
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Berteaucourt-les-Dames est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Le village de Berteaucourt-les-Dames est situé à 20 km au nord de Amiens, 24 km à l'est d'Abbeville, 51 km au sud-ouest d'Arras et à 132 km au nord de Paris[1].
Topographie et géologie[modifier | modifier le code]
Le territoire s'étend entre 24 et 122 mètres d'altitude. Son point culminant se situe à la limite communale avec Vignacourt au sud, tandis que le point le plus bas se trouve au lieu où la Nièvre quitte le village pour Saint-Ouen. La commune se situe dans la vallée de la Nièvre qui entaille le plateau Picard d'est en ouest. Ce cours d'eau a formé un coteau plus abrupt en rive droite ayant laissé une pente plus douce rive gauche au sud, creusée par les vallons de la Vallée et de la Gorge. Le village est établi entre 27 et 39 mètres au-dessus du niveau de la mer, la chapelle Saint-Gauthier à 30 mètres, l'église à 34 mètres, l'usine d'Harondel à 28 mètres[2].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Berteaucourt-les-Dames est située au confluent de la Nièvre, affluent de la Somme prenant sa source à Naours et de la Domart, originaire de Domesmont. Le fond de la vallée de la Nièvre comprend également plusieurs résurgences comme en témoignent la source Sainte-Marie Madeleine et une pièce d'eau au lieu-dit le Champ du Pré. Une station d'épuration a été construite à l'ouest de la commune[2]. Le fond de la vallée de la Nièvre est exposé aux remontées de nappes phéatiques[3].
Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par deux routes départementales : la D 12 et la D 57. La route départementale 57 reliant Hangest-sur-Somme à Canaples constitue l'axe principal du village (rues Jean-Baptiste-Saint, Eugène-Letocart, de l'Abbé-Desmis). Le tracé nord-sud de la route départementale 12, reliant Amiens à Nampont emprunte les rues Léon-Blum et Lucien-Peyrat. La rue du Courtil-au-Bois se prolonge par une route communale en direction de Vignacourt[2].
Entre 1874 et 2003, Berteaucourt-les-Dames était traversé par la ligne de Canaples à Longroy-Gamaches par Longpré-les-Corps-Saints dite de Doullens au Tréport. Des haltes y étaient établies dans les communes voisines de Saint-Léger-lès-Domart et de Pernois. Reliant les principales industries locales, notamment les usines Saint Frères, elle fut fermée au trafic voyageurs en 1938 avant d'être totalement déclassée à tout trafic en 2003. Un chemin de randonnée aménagé reprend aujourd'hui en partie son tracé[4].
Aujourd'hui les gares les plus proches sont celles d'Hangest-sur-Somme et de Longpré-les-Corps-Saints sur la ligne Amiens - Boulogne-sur-Mer respectivement à 10 et 12 km au sud-ouest[1].
La commune est desservie par le réseau des cars interurbains de la Somme Trans'80 par deux lignes : la ligne 24 de Domart-en-Ponthieu à Doullens et la ligne 25 de Domart-en-Ponthieu à Amiens[5].
Berteaucourt-les-Dames se trouve à 65 km de l'aéroport de Beauvais-Tillé, à 90 km de l'aéroport de Lille-Lesquin et à 118 km de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle[1].
Milieux naturels[modifier | modifier le code]
Hormis les zones urbanisées qui s'étendent sur 14 % du territoire (66 hectares), le terroir se compose à près de 65 % d'espaces cultivés sur 300 hectares et à 14 % de vergers et prairies sur 66 hectares. Les espaces boisés, sur les rives de la Nièvre, occupent 28 hectares pour 6 % de la superficie communale, couplés à quelques espaces humides et marécageux[6].
Les cours de la Nièvre et de la Domart constituent une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[7], ainsi que des corridors écologiques pour la faune et la flore locale[8].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Berteaucourt : tous ces noms de localités se terminant par -court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique -court (français moderne cour) est issu du gallo-roman CORTE qui signifie « domaine ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 1],[9]. Le premier élément Berteau- s'explique par un nom de personne germanique [10].
Histoire[modifier | modifier le code]
L'abbaye Notre-Dame-du-Pré ou abbaye Sainte-Marie de Berteaucourt est à l'origine de l'évolution du nom du village en Berteaucourt-les-Dames : elle fut fondée en 1094 par Gauthier de Pontoise.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'azur à trois poissons d'argent posés en fasce l'un au-dessus de l'autre. |
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Détails |
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2015, la commune comptait 1 161 habitants[Note 2], en diminution de 0,34 % par rapport à 2010 (Somme : +0,2 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Monuments historiques[modifier | modifier le code]

La commune compte deux monuments historiques classés sur son territoire.
- Ancienne abbaye bénédictine Sainte-Marie : fondée par Gauthier de Pontoise en 1093 et appartenant à l'ordre de Saint-Benoît, elle conserve aujourd'hui son abbatiale et son hostellerie. L'ancienne église abbatiale, devenue église communale, a été classée sur la liste des monuments historiques de 1840. Elle constitue l'un des derniers édifices roman avant l'avènement du gothique[17]. L'Hostellerie, bâtiment principal subsistant de l'abbaye datant du XVIIIe siècle, a été restauré en 2007-2008. Elle a été classée monument historique en 1995[18].
Autres éléments du patrimoine[modifier | modifier le code]
- La chapelle Saint-Gauthier : selon la tradition Gauthier de Pontoise aurait fait jaillir une source à cet endroit lorsqu'il était ermite à Berteaucourt. Cette source était réputée pour ses vertus thaumaturges, elle guérissait les maladies des yeux. On peut y voir un sarcophage mérovingien. C'est la dernière trace d'une abbaye qui a perduré pendant sept siècles[19],[20].
- Le bois des Dames : le chemin des Dames menant à l'Arbre de la croix de Saint-Léger-les-Domart emprunté par les religieuses de l'abbaye bénédictine.
- L'ensemble industriel Saint-Frères : il s'agit de l'une des nombreuses usines des anciennes filatures de tissage de Jute Saint Frères construite dans la vallée de la Nièvre[21]. Datant de 1870, elle a complétée par une cité ouvrière entre 1892 et 1910 située rue Lucien-Peyrat[22].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Gauthier de Pontoise (Saint-Gauthier) : fondateur au XIIe siècle de l'abbaye bénédictine en 1093.
- Angélique d'Estrées (1564?-1634) : d'abord religieuse à Poissy puis abbesse de Berteaucourt, et enfin mère-abbesse de l'abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen-l'Aumône en 1597 grâce au roi Henri IV ; celle-ci eut douze bâtards résultant d'une vie dissolue.
- Gabrielle d'Estrées (1570?1573-1599) : morte à Paris, elle fut la maîtresse d'Henri IV dont elle eut trois enfants légitimes.
- Charlotte d'Halluin : décédée en 1605, elle fut abbesse de Berteaucourt. Son tombeau se trouve dans l'église romane Saint-Nicolas édifiée en 1095.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le 9 octobre 2017)
- Carte 1/15 000e sur Géoportail (consulté le 9 octobre 2017).
- « Carte de remontée des nappes », sur www.innondationsnappes.fr (consulté le 9 octobre 2017)
- Jean-Luc Frère, « L'ancienne voie ferrée devient verte », Le Courrier picard, édition Selle, Bresle, Noye, 7 septembre 2013
- « Lignes de transports en commun à Berteaucourt-les-Dames », sur Trans'80 (consulté le 10 octobre 2017).
- « Synthèse des zonages du patrimoine naturel et paysager, de la faune, de la flore et des habitats naturels », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le 10 octobre 2017)
- « Cours de la Nièvre, de la Domart et de la Fieffe, fiche znieff détaillée », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 10 octobre 2017)
- « Corridors écologiques à Bulles », sur www.donnes.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le 10 octobre 2017)
- Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3)
- Ernest Nègre, op. cit.
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le 15 juillet 2008)
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le 9 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- « Ancienne église abbatiale de Berteaucourt-les-Dames », notice no PA00116098, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Ancienne maison abbatiale », notice no PA00135578, base Mérimée, ministère français de la Culture
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 118 (ASIN B000WR15W8).
- Abbé Le sueur, Fontaines consacrées aux saints dans le diocèse d'Amiens.
- « Ancienne filature de tissage Saint-Frères », notice no IA00076551, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Cité ouvrière Saint-Frères », notice no IA00076555, base Mérimée, ministère français de la Culture
Ouvrages[modifier | modifier le code]
Annexes[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site personnel de Jacques Fouré sur l'Abbaye Sainte Marie de Berteaucourt.
- Berteaucourt-les-Dames sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Lucien Groué, Aux sources de la Nièvre en Picardie, Abbeville, Paillart, , « Abbaye de Berteaucourt »