Arlempdes

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Arlempdes
Arlempdes
Le village d'Arlempdes et en second plan son château.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles
Maire
Mandat
Daniel Liabœuf
2020-2026
Code postal 43490
Code commune 43008
Démographie
Gentilé Arlempdois
Population
municipale
141 hab. (2021 en augmentation de 7,63 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 51′ 58″ nord, 3° 55′ 26″ est
Altitude Min. 769 m
Max. 1 166 m
Superficie 13,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Velay volcanique
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web village-arlempdes.com

Arlempdes (prononcer Arlandes[Note 1]) est une commune du département de la Haute-Loire, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, en France, située à 27 km environ au sud-est du Puy-en-Velay.

La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village d'Arlempdes est principalement connu pour son site magnifique ainsi que son château éponyme, autrefois siège d'une baronnie. Il est encaissé au fond de la vallée de la Loire, à une trentaine de kilomètres seulement de sa source. Un piton rocheux (dyke volcanique) sert de piédestal aux ruines du château, qui surplombent ainsi la rivière d'une centaine de mètres.

Le paysage est dominé par de superbes coulées basaltiques, parfois sous forme d'orgues, qui témoignent du passé volcanique de la région. Sa signification en celte : « la vallée des éboulis » est sans doute une référence à l'effondrement de ces orgues, colonnes fracturées en centaines de rochers plus ou moins importants.

Arlempdes est le bourg-centre d'une commune de 1 300 hectares dispersée en une dizaine de villages ou hameaux[Note 2]. Le village lui-même ne compte que peu d'habitants ; c'est une petite bourgade aux maisons anciennes et de mieux en mieux rénovées.

Le site se trouve à 7 km de la route nationale 88 joignant Saint-Étienne (Loire) au sud de la France, au niveau du village de Costaros.

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune d'Arlempdes se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].

Elle se situe à 31,5 km par la route[Note 3] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, et à 24 km de Cussac-sur-Loire[2], bureau centralisateur du canton du Velay volcanique dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].

Les communes les plus proches[Note 4] sont[3] : Goudet (2,7 km), Vielprat (2,7 km), Saint-Arcons-de-Barges (2,9 km), Salettes (3,3 km), Barges (3,9 km), Saint-Martin-de-Fugères (4,6 km), Alleyrac (5,7 km), Lafarre (5,8 km).

Arlempdes est limitrophe des communes suivantes[4], toutes situées dans l'arrondissement du Puy-en-Velay :

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 260 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Paul-de-Tartas », sur la commune de Saint-Paul-de-Tartas à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 7,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 787,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Arlempdes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[11],[I 2],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (31,6 %), forêts (21 %), terres arables (3,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 152, alors qu'il était de 153 en 2013 et de 140 en 2008[I 5].

Parmi ces logements, 47,4 % étaient des résidences principales, 48 % des résidences secondaires et 4,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,3 % des appartements[I 6].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Arlempdes en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (48 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,8 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].

Le logement à Arlempdes en 2018.
Typologie Arlempdes[I 5] Haute-Loire[I 8] France entière[I 9]
Résidences principales (en %) 47,4 71,5 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 48 16,1 9,7
Logements vacants (en %) 4,6 12,4 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Arlemde en 1215, Harnempde en 1248[14], Castrum Arllemdii en 1267 qui nous informe de la présence du château dont il reste quelques vestiges sur un rocher surplombant la Loire.

Endroit stratégique et haut lieu spirituel, le toponyme dériverait du celtique Ar-Nemeton (sanctuaire, lieu sacré), prototype d'*Arnemetum, ou mieux, *Arenemetum signifiant devant le nemeton (temple)[15].

Son nom en langue occitane, Arlempde, est lui-même à l'origine de celui en français[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le rocher et château surplombant la Loire.

Le site d'Arlempdes domine une boucle de la Loire et sert de « verrou » entre plusieurs vallées. C'est ainsi qu'il a naturellement été choisi comme site religieux, d'où son nom Arlempdes (< gaulois *Ar(e)-nemeton « temple de l'est »), et comme site militaire. Dans l'Antiquité, un camp romain est installé provisoirement sur une colline avoisinante : le camp d'Antoune. Il est occupé par une garnison romaine au temps de la Guerre des Gaules (Ier siècle av. J.-C.)[17].

Dès le haut Moyen Âge, le dyke d'Arlempdes est habité. La chapelle Saint-Jacques, dont la construction actuelle date du XIIe siècle, semble avoir été précédée par une chapelle plus ancienne, qui servit de point de départ à l'installation permanente d'habitants.

Le château, qu'une bulle du pape Clément IV mentionne pour la première fois en 1267, est construit du XIIIe au XVIe siècle, avec de nombreux remaniements. Il présente la caractéristique d'être totalement imbriqué dans la roche et de s'adapter à sa morphologie. Il ne présente donc pas un plan classique de forteresse féodale. Les remparts sont naturellement prolongés par la roche volcanique, rendant une ascension quasi impossible. La fonction du château d'Arlempdes est de protéger l'accès vers le nord, donc il est la cible de nombreuses convoitises. Le village sera fortifié au XIVe siècle[18].

Jusqu'au XVIe siècle, il est possédé par diverses familles de seigneurs locaux, dont la famille de Monlaur, très puissante dans tout le sud de l'Auvergne, ou la famille de Mirabel. Il entre ensuite, après qu'une fille du baron de Montlaur eut épousé Charles de Poitiers en 1450, dans les possessions de Diane de Poitiers, ce qui explique la présence de ses armes gravées dans un mur du château. Le logis seigneurial (dont il ne reste qu'un pan de mur) a été construit pendant sa possession. Par la suite, la forteresse sert de garnison aux troupes royales, sous la direction, une fois encore, d'un seigneur local, comme la famille de Goÿs de Mézeyrac au XVIIIe siècle.

De plus en plus délaissé par les familles qui succèdent à la famille de Goÿs, le château est, dès avant la Révolution française, totalement abandonné : il n'a plus d'intérêt stratégique. Il tombe alors en ruines, les habitants se servant en pierres sur le site. Au XIXe siècle, il est vendu pour un franc symbolique à l'œuvre du Prado. En 1963, une association regroupant des descendants de la famille de Goÿs de Mézeyrac et des passionnés du site rachète les ruines et entreprend la restauration du château.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Arlempdes est membre de la communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Costaros. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Velay volcanique pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[20].

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Élections de 2020[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal d'Arlempdes, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[21] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[22]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[23] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 83,8 %[24]. Daniel Liaboeuf est élu nouveau maire de la commune le [25].

Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[26]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles[27].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1795 Jean-Louis Boyer    
1795 1796 François Pons    
1796 1798 Mathieu Pagès    
1798 1799 Claude Crouzet    
1799 1813 Pierre Pons    
1813 1816 Jean-Louis Boyer    
1816 1832 Jean-François Pons    
1832 1847 Jean-Claude Liabeuf    
1847 1848 Pierre Bruschet    
1848 1865 Baptiste Bruschet    
1865 1870 François Borie    
1870 1881 Baptiste Bruschet    
1881 1883 Pierre Enjolras    
1883 1884 Baptiste Bruschet    
1884 1896 Pierre Gerbier    
1896 1902 Florentin Robert    
1902 1908 Baptiste Liabeuf    
1908 1910 Pierre Gerbier    
1910 1912 Pierre Enjolras    
1912 1914 Pierre Gerbier (fils)    
1914 1919 Auguste Imbert   conseiller délégué pour remplacer le maire mobilisé
1919 1919 Pierre Gerbier    
1919 1919 Denis Chacornac    
1919 1925 Auguste Marion    
1925 1945 Baptiste Boudignon    
1945 1959 Pascal Robert    
1959 1968 Jean-Baptiste Liabeuf    
1968 1983 Jean-Louis Liabeuf    
1983 1995 Julien Liabeuf    
1995 2020 Gérard Testud[28] DVD Retraité agricole
2020 En cours Daniel Liabœuf[29]    

L'élection municipale a été annulée par le tribunal administratif en juin 2014[30].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont appelés les Arlempdois[31].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].

En 2021, la commune comptait 141 habitants[Note 6], en augmentation de 7,63 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
721476513513544471477553519
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
531534514512514518537538536
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
544550527510468451428367326
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
270211220182142114129133135
2018 2021 - - - - - - -
141141-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 45,4 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 68 hommes pour 73 femmes, soit un taux de 51,77 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,87 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 11]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
13,2 
75-89 ans
13,7 
35,3 
60-74 ans
28,8 
25,0 
45-59 ans
26,0 
13,2 
30-44 ans
8,2 
4,4 
15-29 ans
11,0 
8,8 
0-14 ans
12,3 
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2020 en pourcentage[I 12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,4 
8,2 
75-89 ans
11,6 
20,2 
60-74 ans
20,2 
21,4 
45-59 ans
20,4 
16,9 
30-44 ans
16,3 
15,2 
15-29 ans
13,3 
17,2 
0-14 ans
15,9 

Vie locale et manifestations[modifier | modifier le code]

Le festival d'Arlempdes, créé en 1995, est une quinzaine théâtrale. Il a lieu chaque année à la fin du mois de juillet, dans l'enceinte du château médiéval[36].

Économie[modifier | modifier le code]

Le village vit essentiellement du tourisme. Quatre gîtes ruraux et un hôtel-restaurant permettent l'accueil des touristes.

Les villages et lieux-dits de la commune sont agricoles. La commune compte 18 exploitations principales, dont la production principale est le lait[37].

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 13] 1,3 % 5,3 % 2,7 %
Département[I 14] 6,3 % 7,7 % 7,7 %
France entière[I 15] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 74 personnes, parmi lesquelles on compte 74,3 % d'actifs (71,6 % ayant un emploi et 2,7 % de chômeurs) et 25,7 % d'inactifs[Note 7],[I 13]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 16]. Elle compte 30 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 29 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 54, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,4 %[I 17].

Sur ces 54 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 28 travaillent dans la commune, soit 52 % des habitants[I 18]. Pour se rendre au travail, 66,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 11,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 20,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 19].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

12 établissements[Note 8] sont implantés à Arlempdes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 20].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 12
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
6 50 % (14,2 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
4 33,3 % (28,8 %)
Information et communication 2 16,7 % (1,9 %)

Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 12 entreprises implantées à Arlempdes), contre 14,2 % au niveau départemental[I 21].

Agriculture[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Velay Basaltique »[38]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la production de bovins, orientation élevage et viande[39].

1988 2000 2010
Exploitations 29 22 21
Superficie agricole utilisée (ha) 1 096 1332 1332

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 29 en 1988 à 22 en 2000 puis à 21 en 2010[40], soit une baisse de 28 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 43 % de ses exploitations[41]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 096 ha en 1988 à 1 332 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 38 à 63 ha[40].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Pierre[modifier | modifier le code]

Église romane Saint-Pierre.

L'église romane Saint-Pierre, composée d’un vaisseau unique, de trois travées, et d’un chœur clos par un mur plat, fut construite au XIIe siècle et au XIIIe siècle, puis remaniée au XVIe siècle. Elle comporte un clocher à peigne rectangulaire à quatre arcades du XVIe siècle, typique du Languedoc, un portail occidental à quatre colonnes, dont deux torsadées, et une archivolte polylobée. (Classée monument historique le 16 septembre 1907[42]).

Croix de pierre[modifier | modifier le code]

Croix historiée du XVe siècle (face avec la pietà).

La croix monumentale en pierre du XVe siècle, naguère située sur le mur de l’ancien cimetière, non loin du portail d’entrée de l'église, est composée d'un fût octogonal et d'une partie supérieure (la croix proprement dite), historiée sur les deux faces : l’une, celle tournée vers l’ouest, s’ornant d’une pietà, l’autre représentant la crucifixion. (Classé monument historique le 28 mai 1907[43]).

Poterne[modifier | modifier le code]

La poterne, face nord.

L'ancienne porte d'enceinte, dite poterne, datée de 1066 ― si l’on en croit une inscription gravée dans une plaque de marbre ― est composée d'une haute voûte en berceau brisé, que surmonte une salle prenant jour, sur la face nord (c'est-à-dire intérieure), par une fenêtre à meneau ; un deuxième étage sous comble, éclairé par une petite fenêtre dans la face sud (extérieure), fut probablement (comme le porte à supposer la différence de mise en œuvre de la maçonnerie entre les deux étages) ajoutée postérieurement, au XIVe ou XVe siècle. Cette porte était autrefois intégrée à l’enceinte extérieure du château, laquelle se raccordait aux murailles du château proprement dit par le sud-est et le nord-ouest (Inscription MH le 27 septembre 1971[44]).

Château[modifier | modifier le code]

Le château, aujourd'hui ruiné, hormis la chapelle castrale et un corps de bâtiment non loin de celle-ci dont le rez-de-chaussée (la salle d’armes) a gardé sa voûte, coiffe un relief basaltique situé le long de la jeune Loire, dont la paroi orientale, face au fleuve, présente des à-pics d’une centaine de mètres de hauteur. Il se présente grosso modo comme un rectangle de 30 sur 80 mètres[Note 11], délimité par des fronts de courtine plus ou moins rectilignes, à l’exception de la portion nord-est de l’enceinte, d’un dessin irrégulier, où le château tend à se soumettre aux contraintes topographiques induites par la morphologie des falaises à cet endroit. Le côté le plus exposé est le flanc nord-ouest. Les murailles sont jalonnées de tours d’angle et de tours de flanquement (sept au total). Au centre de la forteresse, un mur, aujourd'hui à l’état de débris, relié à une tour circulaire, qui servit autrefois de donjon, subdivise le château en deux parties distinctes. La moitié sud a l’aspect d’un terre-plein dégagé, alors que la partie nord est densément occupée de bâtiments, pour la plupart ruinés : la chapelle, du XIIe siècle, préservée ; un pan de mur, seul élément à subsister de l’ancien logis seigneurial construit par les Poitiers aux XVe et XVIe siècles ; des vestiges de geôles, près de la salle d’armes, déjà mentionnée ; enfin quelques restes de murs et de fenêtres près du portail d'entrée (daté du XIIe) dans le nord-ouest du château. Les soubassements des murailles remontent au XIIIe siècle, et le reste des constructions date des XVe et XVIe siècles, c'est-à-dire de l'époque à laquelle les Poitiers s'appliquèrent à remettre en état et à reconstruire la forteresse.

La chapelle castrale Saint-Jacques du XIIe siècle, bâtie en pierre rouge, et nouvellement rénovée, est la seule partie conservée du château féodal primitif élevé au XIIe siècle. Peu décorée et d’aspect rustique à l’intérieur, elle se compose d’une nef voûtée en berceau, aux parois latérales évidées sous un arc de décharge surbaissé, se prolongeant par une abside ronde voûtée en cul-de-four, plus ou moins de même largeur (Inscription MH le 27 février 1926, puis les alentours en 1945[45]).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le marquis d'Arlempdes fut avec Pilâtre de Rozier le premier aérostatier.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Simonnet, Le site gallo-romain des Souils d’Arlempdes : in Cahiers de la Haute-Loire 1974, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
  • André Crémillieux, Pierre Bout, P. Elouard, M. Philibert, J.-P. Daugas, L. Simonnet, J. E. Brochier, J.P. Chabanon, L’abri sous roche de La Baume d’Arlempdes : Préhistoire et Histoire, résultats de neuf années de fouilles au bord de Loire, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
  • Yves Soulingeas, Claude Perron, Arlempdes en 1634, notes d’histoire démographique : in Cahiers de la Haute-Loire 1987, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
  • Christian Corvisier, Arlempdes, le premier château de la Loire : in Cahiers de la Haute-Loire 1996, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Le p en effet ne se prononce pas. API : /aʁlɑ̃d/.
  2. Ce sont principalement les localités de Montagnac, Freycenet, Masclaux, Coulombs, Montcoudiol, et le Suc.
  3. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
  4. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  7. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  8. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  9. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  10. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  11. À titre de comparaison, la forteresse de Polignac mesure environ 100 m sur 200 m.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

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  6. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Arlempdes - Section LOG T2 » (consulté le ).
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Autres sources[modifier | modifier le code]

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  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  40. a et b « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune d'Arlempdes », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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