Villeréal
Villeréal | |||||
![]() Église Notre-Dame. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Lot-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Villeneuve-sur-Lot | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Bastides en Haut-Agenais Périgord | ||||
Maire Mandat |
Guillaume Moliérac 2020-2026 |
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Code postal | 47210 | ||||
Code commune | 47324 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villeréalais | ||||
Population municipale |
1 290 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 93 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 38′ 15″ nord, 0° 44′ 38″ est | ||||
Altitude | 120 m Min. 78 m Max. 168 m |
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Superficie | 13,92 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut-Agenais Périgord | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Villeréal est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Bastide située en Guyenne, en Agenais, la commune est traversée par le Dropt. Altitude 100 m. - Paris 575 km. - 35 km au sud de Bergerac (aéroport, gare) 60 km au nord d'Agen (aéroport, gare).
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le Dropt, le ruisseau de la Margagnotte, le ruisseau de Labarbière sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Le nord-est de l'Agenais est au XIIIe siècle un pays de bois, une marche frontière du comté de Toulouse.
Alphonse de Poitiers est comte de Toulouse depuis 1249 par son mariage avec Jeanne de Toulouse, fille de Raymond VII de Toulouse. Il va alors construire quatre bastides pour coloniser la région : Monflanquin en 1256, Castillonnès en 1259, Villeréal en 1267 et Eymet en 1270.
Mais le , Louis IX signe le traité de Paris avec le roi d'Angleterre Henri III. Pour arrêter le conflit avec le roi d'Angleterre, le roi de France rétrocède la suzeraineté sur le Limousin, le Périgord, la Guyenne, le Quercy, la Saintonge, et l'Agenais si Alphonse de Poitiers meurt sans héritier, contre l'hommage féodal du roi d'Angleterre pour ses seigneuries en France et son renoncement à la Normandie, au Maine, à l'Anjou et au Poitou. Ce traité va amener Alphonse de Poitiers à développer la construction des bastides. Le , Gaston III de Gontaut cède un terrain dans la forêt de Montlabour, de la juridiction de Biron, à Alphonse de Poitiers pour fonder la bastide de Villeréal mais s'y réserve un droit de péage et tout ce qui lui appartient hors de l'enceinte[2].
Fin août 1271, Jeanne de Toulouse et Alphonse de Poitiers meurent. Le comté de Toulouse est réuni à la couronne conformément au traité de Paris de 1229.
Le roi d'Angleterre exige l'application des clauses du traité de Paris de 1259. En application du traité d'Amiens, en 1279, le roi Philippe III cède l'Agenais, la Saintonge et le Ponthieu au roi d'Angleterre.
Cette « ville royale » est anglaise pendant la guerre de Cent Ans. Elle a changé plusieurs fois de suzeraineté entre 1279 et 1453.
En , la bastide est prise et des habitants sont massacrés par un groupe de protestants venant de Bergerac. Le , pendant les guerres de religion, la ville est prise par les protestants. Ils incendient l'église. La voûte s'effondre, elle est remplacée par un plafond lambrissé.
Entre 1651 et 1652, pendant la Fronde, le marquis de Biron décide de faire occuper la bastide par une garnison de six compagnies de soldats qui saccagèrent la contrée.
Le , Villeréal rejoint officiellement la liste des "Plus beaux villages de France" grâce à son architecture et son patrimoine remarquable.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'azur à trois tours d'or maçonnées de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5].
En 2018, la commune comptait 1 290 habitants[Note 1], en augmentation de 0,62 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : +0,22 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Culture et festivités[modifier | modifier le code]
La Bodéga[modifier | modifier le code]
Fête emblématique de la bastide de Villeréal, cette manifestation a lieu depuis 20 ans le dernier dimanche de juillet. Organisée sur un esprit festif, de musique et de gastronomie aux airs espagnols, elle rassemble chaque année entre 5000 et 8000 personnes dans le village le temps d'une soirée.
Sports[modifier | modifier le code]
Rugby à XV[modifier | modifier le code]
- Union Sportive Villeréalaise qui a évolué dans le championnat de France de 3e division fédérale.
Champion de France Honneur 2003 en battant le CA Bédarieux 19-17 Vice champion de France Honneur 2014 (battu par Saint-Girons SC 34-19. L'US Villeréal décline la montée en Fédérale 3 et décide de rester en Honneur pour la saison 2014-2015 Juniors (Entente des 4 Cantons Haut Agenais): Champion de France Balandrade 2008, champion de France Philiponeau 2004,
Jumelages[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Bastide (ville nouvelle du Moyen Âge) dont la construction commence en 1267. La ville est d'abord entourée de fossés larges d'environ sept mètres creusés par les habitants de la bastide. Celle-ci est quadrillée par huit rues se coupant à angles droits, divisant la ville en ville haute et ville basse. des ruelles traversières, les cerrerots, permettent de séparer les parcelles et d'assurer une meilleure protection contre l'incendie. On ne pouvait entrer dans la bastide que par la rue Saint-Michel où un pont permettait de franchir les douves côté ouest. Au centre se trouvait la place entourée de couverts au-dessus desquels se trouvaient les maisons des marchands. Le rez-de-chaussée servait au commerce et à l'artisanat.
Dans un angle, côté nord, une maison servait de tour de guet.
Près de l'église, avec laquelle il communiquait, avait été construit un fort avec quatre tours. Il était l'habitation du bailli et la prison. Le fort a été rasé en 1786. Il n'en reste plus que le nom donné à l'endroit.
- Église Notre-Dame [8],[9],[10]. L'église a été construite dans le style gothique méridional. Elle a un plan de croix latine et comprend quatre chapelles. Sa construction a été entreprise en même temps que la bastide, à partir de 1267. Elle servait de dernier réduit de défense de la population de la bastide aussi les murs sont épais et munis de contreforts. Elle est flanquée de tourelles d'angle, celle à gauche de la façade contient l'escalier à vis éclairé par des meurtrières donnant accès au chemin de ronde coiffé d'une toiture en bâtière. L'église pouvait recevoir une vingtaine de défenseurs. La tourelle de droite comprend à son sommet une chambre ayant servi de prison. On y a logé aujourd'hui l'horloge. Elle était entourée d'un fossé et on y accédait par un pont-levis. Cette protection a dû devenir obsolète quand les Anglais ont entrepris d'entourer la bastide d'une enceinte au début du XIVe siècle. L'église a encore servi de refuge aux habitants pendant la Fronde.
Le tympan du portail à voussures était orné de statuettes qui ont été mutilées pendant les guerres de religion. Les portes latérales ont été murées en 1789. L'église possède trois cloches. La plus ancienne a été fondue en 1711, une autre en 1864, la dernière en 1950.
Longueur : 39 m
Largeur : 26 m
Hauteur : 14 m
La nef comprend cinq travées.
La ville a été prise par les protestants en 1572. La voûte s'est effondrée et a été replacée par un plafond lambrissé.
Des travaux de restauration ont été entrepris à partir de 1881. Les murs sont rehaussés de 4 mètres. La voûte actuelle a été refaite en 1884-1885. Des tribunes ont alors été construites. Les fenêtres ont été munies de vitraux représentant des scènes bibliques et des mystères de Notre Dame.
Le retable à caissons du XVIIe siècle a été restauré en 1994.
- Halle centrale XIVe[11] sur piliers de bois avec étage en torchis. Elle a été refaite en conservant des éléments plus anciens, aux environs de 1515 d'après l'étude dendrochronologique des piliers en chêne. Elle avait d'abord été construite en chêne avec les arbres de l'endroit. Elle abritait les mesures à grain officielles. Elle a été surélevée d'un étage en pans de bois garnis de torchis qui a servi de salle consulaire, ou maison des jurats, où se réunissaient les notables de la bastide jusqu'en 1908. Radio 4, une radio locale associative, s'y est installée en 1983[12].
- Ancien couvent des Filles de la Foy. Ce couvent a été créé sur le côté ouest de la place de la halle, en 1713, pour l'enseignement des filles. L'ensemble a été morcelé, en 1908, au moment de la construction de la mairie qui a aussi entraîné la disparition des trois maisons à cornière qui subsistaient.
- Maison, 34 rue Saint-Roch. Cette maison à deux niveaux a une très belle façade en pierre appareillée. On peut voir au premier étage une fenêtre à croisée de la fin du XVe siècle. Une autre fenêtre à deux quartiers plus petite se trouve au deuxième étage. La tradition locale l'appelait « maison du bayle ». Elle était probablement la maison d'un riche marchand.
- Léproserie : une maison du quartier Saint-Roch, rue Sainte-Colombe, aurait pu servir d'asile pour les lépreux d'après la porte sculptée sur laquelle on peut lire « Deus noster refugium » (« Dieu est notre refuge »), mais il pourrait s'agir de pierres de réemploi.
- Ancienne gare des tramways de Lot-et-Garonne, boulevard Alphonse de Poitiers.
Ancienne gare des tramways de Lot-et-Garonne
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Roger Bissière (1886-1964) : peintre
- Philippe Petit (né en 1954), est un musicien-guitariste de jazz ayant habité à Villeréal dans son enfance.
- Les Baladins en Agenais
- Nicolas Cazalé, comédien
- Pierre-Henri Arnstam
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- J. Benaben, Villeréal (Lot-et-Garonne), p. 304-322, 509-525, Revue de l'Agenais, 1911, tome 38 ( lire en ligne )
- J. Benaben, Villeréal (Lot-et-Garonne), suite et fin, p. 111-123, 316-331, Revue de l'Agenais, 1912, tome 39 ( lire en ligne )
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste de bastides
- Liste des communes de Lot-et-Garonne
- Abouriou N, cépage originaire de la commune.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Villeréal sur le site de l'Institut géographique national
- Villeréal sur le site de l'Insee
- Site d'information sur Villeréal
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Pierre Lavedan, Jeanne Hugueney, Bastides de l'Agenais, pp. 9-32, dans Congrès archéologique de France. 127e session. Agenais. 1969, Société Française d'Archéologie, Paris, 1969
- Pierre-Antony Épinette, « Moliérac à Villeréal », Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p. 18.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00084276, base Mérimée, ministère français de la Culture : Église Notre-Dame
- Jacques Gargelle, Aquitaine gothique, pp. 260-261, Picard, Paris, 1992 (ISBN 2-7084-0421-0)
- Dictionnaire des Églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse. Tome IIIB. Guyenne, pp. 176, Robert Laffont, Paris, 1967
- Notice no PA00084278, base Mérimée, ministère français de la Culture : Halle
- Voir document de l'office de tourisme pour la visite de la bastide.