Histoire des Pyrénées-Orientales

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Histoire du département des Pyrénées-Orientales

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces de l'homme dans ce qui deviendra les Pyrénées-Orientales remontent à un million d'années, pendant la glaciation de Günz. Le niveau de la mer, plus haut d'une centaine de mètres en début de glaciation, recouvrait totalement la plaine du Roussillon et rentrait dans les vallées. Il va baisser progressivement jusqu'à descendre à vingt mètres en dessous du niveau actuel. Sans doute déjà des homo erectus ou homo antecessor, les hommes de cette époque ne nous ont pas laissé d'autres vestiges que des pierres taillées[1].

Antiquité gréco-romaine[modifier | modifier le code]

  • La présence grecque est attestée notamment à Port-Vendres, qui était vraisemblablement un comptoir portuaire d'une relative importance (épaves retrouvées dans le port).
  • Au Ve siècle av. J.-C., des navigateurs grecs fréquentent à Collioure un comptoir maritime qui deviendra le port d'Elne[2].
  • Conquête de la région par les Romains en -120.

La Provincia[modifier | modifier le code]

  • Cette région, la Gaule narbonnaise, est aussi appelée la Provincia (dont le mot a donné « Provence »). Elle fut fondée en -118 et organisée en province impériale, dirigée par un légat siégeant à Narbo Martius, la ville dédiée au « dieu Mars » actuelle Narbonne, l'une des villes les plus importantes de la Gaule.
  • La région était traversée, dans la plaine littorale, par la Via Domitia, voie romaine qui rejoint le très important carrefour commercial de Narbonne et qui était un maillon essentiel dans les communications entre la péninsule Ibérique et le restant de l'Empire romain.
  • De nombreux vestiges sont aujourd'hui visibles sur le tracé de la voie romaine, notamment dans la topographie et la toponymie actuelles. On peut également voir d'importants vestiges romains au niveau du défilé de la vallée de la Rome et du col de Panissars comme les vestiges du trophée de Pompée.
  • Vestiges romains localisés à Ruscino. De la cité romaine, situé juste au bord de la Têt sur une petite éminence, il subsiste les fondations arasées du forum et d'habitations, fouillés au XIXe siècle.

Cités antiques d'importance[modifier | modifier le code]

Tête colossale de l'empereur Constantin Ier, IVe siècle, musées du Capitole

Le Royaume wisigoth[modifier | modifier le code]

Période médiévale[modifier | modifier le code]

La Catalogne a donné naissance à de remarquables créations de l'art roman occidental. Abbayes bénédictines(St-Michel-de-Cuixa, St-Martin-du-Canigou, St-Génis-des-Fontaines, Arles-sur-Tech); églises et prieurés (Serrabona, Corneilla-de-Conflent, Marcevol, Villefranche-de-Conflent, Elne, St-Martin-de-Fenollar, Villelongue-dels-Monts) racontent la naissance du premier art roman.

Le traité de Corbeil 1258[modifier | modifier le code]

Le roi de France Saint Louis abandonne sa prétention historique à la suzeraineté sur la Catalogne, la Cerdagne et le Comté de Roussillon et le roi d'Aragon Jacques Ier d'Aragon renonce à la Provence, et au Languedoc, mais reste seigneur de Montpellier.

Pour sceller ce traité, Louis IX marie sa fille Blanche avec l'infant de Castille, Ferdinand de la Cerda, et Jacques Ier d'Aragon maria sa fille l'infante Isabelle avec le fils de Louis IX, le futur Philippe III.

Le royaume de Majorque[modifier | modifier le code]

Peu après, le royaume de Majorque est établi par Jacques II de Majorque, fils Jacques Ier d'Aragon, en 1262. Ce royaume, qui va durer jusqu'en 1344, sera une ère de prospérité pour le Roussillon. Les arts se développent sous l'égide des rois qui résident désormais à Perpignan au palais des rois de Majorque. Mais le Royaume durera moins d'un siècle : en 1344, à la suite de dissidences avec la couronne d'Aragon, il est annexé par ce dernier. Le Roussillon, la Cerdagne, le Vallespir, le Conflent et le Capcir entrent alors dans la couronne aragonaise, pleinement réintégrés à la principauté de Catalogne.

En 1349, Jacques III, dernier roi de Majorque, comte de Roussillon et de Cerdagne vend la seigneurie de Montpellier au roi de France Philippe VI : Montpellier devient possession de la couronne de France.

Le Siècle d'Or catalan[modifier | modifier le code]

La Catalogne accueille au XVIIe siècle l'art baroque venu d'Italie. Chaque village abrite de nombreuses œuvres d'art de ce Siècle d'Or :

  • église Sainte Eulalie et Sainte Julie de Marquixanes, possède de magnifiques retables Romans et Baroque
  • église Ste Marie à Baixas, un impressionnant retable pré-baroque
  • église St André à Rivesaltes, église-musée marquée par le sculpteur Jean-Jacques Melair
  • église St Julien à Vinça, le retable de la Transfiguration
  • église St Étienne et Hospice à Ille-sur-Têt, l'hospice, ancien hôpital, centre d'interprétation du patrimoine catalan
  • église Ste Marie à Espira-de-Conflent, décors sculptés inspiré des œuvres de Poussin et de Rubens
  • église St Pierre et trésor à Prades, La vierge sculptée par Joseph Sunyer
  • église St Juste et Ste Ruffine à Prats-de-Mollo, elle abrite retables et légendes dorés.
  • église Ste Marie d'Arles-sur-Tech, histoire du voyage des reliques d'Abdon et Sennen
  • église Notre-Dame-des-Anges à Collioure, grand retable de la Vierge par Joseph Sunyer
  • église Notre-Dame-del-Prat à Argelès-sur-Mer, retable de l'Assomption
  • chapitre de St Paul de Fenouillet, exemple d'architecture baroque

Renaissance et Lumières[modifier | modifier le code]

  • Le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle marque l'éclosion de l'art baroque catalan. Les vieilles églises médiévales sont pour la plupart rénovées, agrandies, voir carrément reconstruites. Elles sont alors ornées de magnifiques et luxuriants retables et mobilier, peints, sculptés, dorés. Ce luxe contraste souvent avec la pauvreté des communautés. Pour ne citer que quelques édifices : l'église Sainte Eulalie et Sainte Julie de Marquixanes, l'église Sainte-Marie d'Espira-de-Conflent, l'église Saint-Pierre de Prades, l'église Saint-Julien et Sainte-Baselisse de Vinça

La guerre de Trente Ans[modifier | modifier le code]

Carte de la guerre de Trente Ans

La guerre de Trente Ans est une suite de conflits armés qui ont déchiré l’Europe de 1618 à 1648, et particulièrement opposé le royaume de France et la maison des Habsbourg entre 1635 et 1659. C'est une guerre qui s'est jouée simultanément sur l'ensemble du continent. Les combats se déroulèrent initialement et principalement dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire romain germanique, mais impliquèrent la plupart des puissances européennes, à l’exception notable de l’Angleterre et de la Russie. Dans la seconde partie de la période, les combats se portèrent aussi en France, aux Pays-Bas, en Italie du nord, au Portugal, en Catalogne, etc. Pendant ces trente années, la guerre changea progressivement de nature et d’objet : commencée en tant que conflit religieux, elle se termina en lutte politique entre la France et la Maison d’Autriche.


  • Richelieu veut forcer l’Espagne en la menaçant directement. Au printemps, lui-même et Louis XIII bien que tous deux malades partent avec une armée pour conquérir le Roussillon. Richelieu doit s’arrêter mais le roi engage le siège de Perpignan, qui est prise le [5]. Au mois de juin une armée française a battu les deux beaux-frères de Christine de Savoie. Le meurt Richelieu ; Louis XIII le suit dans la tombe le , laissant la régence à son épouse peu aimée, Anne d’Autriche qui est flanquée d’un conseil de régence composé entre autres de Mazarin et de Pierre Séguier.
  • la flotte française est maîtresse de la Méditerranée et s'illustre lors de la bataille navale de Carthagène.
  • Cela se passe moins bien pour les Français en Catalogne : le comte d'Harcourt doit abandonner le siège de Lérida en 1646. Afin d'éloigner le vainqueur de Dunkerque dont les ambitions deviennent gênantes, Mazarin nomme le duc d’Enghien, par ailleurs devenu prince de Condé depuis la mort de son père, vice-roi de Catalogne avec la charge de reprendre le siège de Lérida. Il échoue dans cette tâche[6] et la Catalogne est perdue pour la France, définitivement[7].

Le traité des Pyrénées 1659[modifier | modifier le code]

Entrevue de Louis XIV et de Philippe IV dans l'Île des Faisans en 1659 pour signer le traité des Pyrénées

La France est la grande gagnante de la guerre de Trente Ans: son hégémonie pourra bientôt s’affirmer sous Louis XIV. Elle bénéficie de plusieurs gains territoriaux sur ses frontières à la suite des traités de Westphalie et du traité des Pyrénées entre l'Espagne et la France, le  : les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun), officiellement rattachés, ainsi que Brisach et Philippsburg, l’Alsace et Strasbourg (en 1681), la forteresse de Pignerol, ville du Piémont, l’Artois et le Comté de Roussillon.

Augustin-Joseph de Mailly, gouverneur du Roussillon[modifier | modifier le code]

L'université de Perpignan au XVIIIe siècle.

En 1749, Augustin-Joseph de Mailly a, paraît-il, une aventure avec la reine Marie Leszczyńska, épouse de Louis XV. L'inspecteur général de la cavalerie et des dragons est alors éloigné de la cour de Versailles et nommé commandant de la province du Roussillon. Il fonde des hôpitaux, des manufactures et des foires[8].

Mailly commence, après la paix avec l'Espagne, à négocier les rectifications de frontières. Il conclut avec l'Espagne, en 1750, un traité particulier qui fixe les limites des deux royaumes. Rénovateur de l’urbanisme de Perpignan, Mailly fonde le premier théâtre du Roussillon dans les locaux de la "Loge de Mer". Création d'une académie militaire pour former de jeunes nobles au service du roi le . Entre 1759 et 1763, il rénove, à ses frais, l'université de Perpignan qu'il fait reconstruire sur le modèle d'un temple maçonnique. Fondation de prix d'émulation, de douze places pour l'entretien des pauvres, et de plusieurs autres établissements, en 1784.

Louis XVI confie au maréchal de Mailly l'installation d'un port puissant et fortifié qui, sans pour autant négliger Collioure, siège d'une amirauté depuis 1691, soit capable d’assurer enfin un trafic régulier avec l'Europe entière, de l'Espagne à la Suède, d'Écosse à l'Italie, de la côte catalane à l'Orient et aux ports barbaresques, voire jusqu'aux Indes lointaines et jusqu'aux Amériques.

Augustin-Joseph de Mailly fonde Port-Vendres qu’il veut comme Perpignan la représentation idéale d’une ville maçonnique. Pour faire de Port-Vendres un véritable port profond et à l'abri des vents, il faut faire sauter certains blocs de rochers encombrant le chenal pour dégager la rade et permettre aux bâtiments de commerce d'approcher jusqu'aux quais. Outre le port moderne, en 15 années (1770-1785), il complète la ville, trace et perce quelques petites rues, construit de nouvelles habitations sur un plan uniforme, rectifie des alignements, construit des quais et des débarcadères commodes.

Pour marquer d'un symbole la naissance de Port-Vendres, et à la demande même des habitants d'alors, Louis XVI permet à la Province de faire ériger à sa gloire le premier monument élevé en France en son honneur, l'obélisque de Port-Vendres.

À Perpignan, son influence devient vite considérable. Toute l'élite catalane se presse dans les salons de ce frère de La Sociabilité.

Le , le maréchal de Noailles, en querelle avec Mailly, réussit à le faire révoquer de son commandement.

La disgrâce de Mailly dure peu, car il est chargé d'aller complimenter en Espagne, de la part du roi, l'Infante Marie-Thérèse-Raphaëlle de Bourbon, après quoi il a l'honneur de la recevoir à son partage, et de lui faire les honneurs de sa province de Roussillon.

Augustin-Joseph de Mailly est nommé en 1771 directeur-général des camps et armées des Pyrénées et des côtes de la Méditerranée. Louis XVI le nomme chevalier de ses ordres et le crée, en 1783, maréchal de France.

Naissance des Pyrénées-Orientales[modifier | modifier le code]

La loi du organise les pouvoirs au sein de nouvelles circonscriptions appelées départements puis le décret du fixe le nombre de départements à 83.

Le département des Pyrénées-Orientales est créé le , les députés de l'ancienne province de Roussillon signent l'arrêt créant le département de Roussillon qui prend rapidement le nom de Pyrénées-Orientales. Le nouveau département est plus vaste que l'ancienne province de Roussillon, dont la langue faisait l'unité, car on y incorpore la petite région languedocienne du Fenouillèdes soit plus de 25 communes dont Saint-Paul-de-Fenouillet, Maury, Latour-de-France, Bélesta, Montalba-le-Château, Sournia.

De 1791 à 1793, les 3 districts (Perpignan, Prades et Céret) du département des Pyrénées-Orientales fournirent 4 bataillons de volontaires nationaux.


La guerre du Roussillon[modifier | modifier le code]

Le , la Convention déclare la guerre au roi d'Espagne coupable d'avoir exigé en que soit préservée la vie de Louis XVI. Le roi ayant été exécuté le , les conventionnels ont estimé la guerre inévitable. Dès le , l'invasion espagnole commence en Vallespir avec l'aide d'émigrés et d'habitants de la région[9]. C'est le début de la Guerre du Roussillon.

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Pendant les Cent-Jours, L’empereur Napoléon Ier incorpore le général Cassagne dans l’armée des Pyrénées orientales le , sous les ordres du général Comte de Caen. Un ordre absolu lui prescrit de se rendre à Perpignan pour inspecter les Gardes Nationales d’élites du Midi mobilisées dans les 9e et 10e division militaire. Il arrive à Perpignan le 29 juin 1815, après l’abdication de Napoléon () et se met en relation avec le Duc D’Angoulême sur la frontière espagnole. Ce Prince lui fait témoigner sa satisfaction par le comte Étienne-Charles de Damas-Crux. À l’invasion des Espagnols, il emploie son influence à réunir et former des troupes. Le général Ricard lui fait part de sa satisfaction et lui confie le corps d'observation des Pyrénées-Orientales.

Le lieutenant général Boniface de Castellane prend le commandement de la 31e division militaire des Pyrénées-Orientales, stationnée à la citadelle de Perpignan en 1833. À sa tête, il contribue à la conquête de l'Algérie par la France en 1837. Dans ce but, il fait aménager le port de Port-Vendres où la darse de Castellane décuple l'œuvre de de Mailly.

Les trabucaires, bandits de grand chemin, sèment la terreur dans le Vallespir entre 1836 et 1847.

Le journal L'indépendant des Pyrénées-Orientales est fondé le à l'initiative d'un groupe de bourgeois républicains et légitimistes désireux de soutenir la candidature de François Arago aux élections législatives de 1846. Le journal cesse de paraître en 1848 avant d'être repris par les républicains modérés le . Le journal paraît jusqu'en 1944. Après une nouvelle interruption, il reparait en 1950 sous le nom de "le journal l'indépendant"[10].

Une révolte forestière a lieu en avril 1848.[réf. nécessaire]

Lorsque survient le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, le département a alors une réputation farouchement républicaine. La nouvelle arrive dès le lendemain à Perpignan et un premier rassemblement de protestation a lieu dans l'après-midi devant la préfecture. Pour empêcher tout complot, le maire de la ville, Auguste Lloubes, fait passer le 5 décembre un arrêté interdisant de sortir la nuit la tête couverte. Si le calme revient assez vite à Perpignan, il n'en est pas de même à travers le département, où environ dix mille personnes se soulèvent dans la nuit du 7 au 8 décembre. Mais la dispersion rend la résistance inefficace, à l'exception de quelques noyaux durs, notamment Estagel, patrie de François Arago. Il y eut également des troubles notables à Thuir, Villelongue-de-la-Salanque, Collioure et Prades. Au total, à peu près 500 personnes sont arrêtées : 336 sont envoyées au bagne en Algérie et une dizaine à Cayenne, 91 sont expulsées du territoire. Après cet épisode, le préfet Henri Pougeard-Dulimbert se voit remettre une épée en or de la part des élus locaux, en remerciement de sa gestion ferme et efficace contre les partisans républicains[11].

Le chemin de fer arrive à Perpignan en 1858 grâce à la Compagnie des chemins de fer du Midi, et prolongé vers l'Espagne vingt ans plus tard.

Les clochers républicains s'affrontent aux clochers troubadours dans tout le département, entre les années 1870 jusqu'au Front populaire de 1936. Ces querelles opposent les défenseurs des vertus de la république face à l'attachement à la foi catholique, et aux sentiments monarchiques et impérial[12].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les grèves agricoles de 1904 et la révolte des vignerons de 1907[modifier | modifier le code]

Les cours s'effondrent en 1900, créant la plus forte crise de mévente pour la viticulture roussillonnaise, avec à la clef du chômage et des baisses de salaire. En réaction, une vague de grèves touche l'ensemble de la région entre 1903 et 1904. Les propriétaires manifestent à leur tour, trois en plus tard, attribuant la crise à de la fraude, et non à la surproduction. Le , Perpignan accueille 170 000 protestataires, et le 20 juin, la préfecture est incendiée[13].

Céret, « la Mecque du Cubisme »[modifier | modifier le code]

Les séjours d'artistes de Montmartre et du Bateau-Lavoir (1910-1916) à Céret.

La Retirada[modifier | modifier le code]

En raison de la situation géographique des Pyrénées-Orientales avec sa frontière pyrénéenne avec l'Espagne, le long du littoral méditerranéen, le département a joué un rôle de premier plan dans les politiques françaises à l'égard des réfugiés ou des personnes considérées comme indésirables sous la Troisième République et le régime de Vichy[14].

La Retirada, c'est l'exode de centaines de milliers de Républicains espagnols chassés d'Espagne par le Général Franco, à la fin de la guerre civile de 1936-1939. Véritables marée humaine (100 000 réfugiés recensés par le secrétariat de la mairie de Prats-de-Mollo), qui transita par Prats-de-Mollo de janvier à mars 1939. Ces réfugiés vécurent les conditions précaires des camps de fortune malgré les efforts des municipalités puis ils se sont installés massivement dans les Pyrénées Orientales.

La Seconde Guerre mondiale dans les Pyrénées-Orientales[modifier | modifier le code]

  • , ouverture de la Maternité Suisse d'Elne par l'infirmière de la Croix-Rouge suisse Élisabeth Eidenbenz pour sauver les mères et les enfants de la retirada, puis des prisonnières juives, tziganes et de toutes les nationalités du Camp de Rivesaltes, jusqu'à sa fermeture par les Allemands en avril 1944.
  • Juin 1940, défaite militaire de la France et chute de la République française.
  • 16 au , les pluies diluviennes s'abattent sur la région faisant près de 50 morts, détruisant des dizaines de ponts et des centaines d'immeubles (voir Aiguat de 1940)[15].
  • Enfermement de milliers de juifs français et étrangers au Camp de Rivesaltes, le "Drancy de la zone libre" à partir de 1942 et déportation vers Drancy et Auschwitz.
  • le , Action spectaculaire des résistants avec une manifestation à Perpignan
  • le , Occupation de la zone libre et du département par les troupes allemandes.
  • 1943 construction du Mur de la Méditerranée
  • Août 1944, libération du département par l'ensemble des forces de résistance, avec 531 morts dans les rangs de l'armée, des résistants et parmi la population.
  • le , Valmanya, village martyr situé sur les pentes du massif du Canigou. Le village est rasé et incendié par les troupes allemandes et les miliciens qui recherchent le maquis Henri Barbusse, et des guérilléros espagnols. Cinq résistants sont tués dont Julien Panchot qui fut supplicié, pour avoir protégé la retraite de ses compagnons, les armes à la main.
  • le , libération de Perpignan, avec 21 victimes tombées pour la ville.
  • Le , les Allemands fuient la région et font sauter leurs entrepôts de munitions , des mines marines et des armes, détruisant quasiment tout le port de Port-Vendres.
  • Épuration à la Libération, 44 exécutions.
  • juin 1945, inhumation du résistant Louis Torcatis à Pia

L'après-guerre[modifier | modifier le code]

L'énergie solaire[modifier | modifier le code]

  • En 1949, l'ingénieur Félix Trombe et son équipe construisent le premier four solaire du monde, le Four solaire de Mont-Louis, pour la recherche expérimentale sur les nouveaux matériaux. Sur le modèle du four de Mont-Louis et au vu des résultats obtenus, un four solaire de taille quasi industrielle fut construit à Odeillo. Les travaux de la construction du grand Four solaire d'Odeillo durèrent de 1962 à 1968 pour une mise en service en 1970.
  • Les chercheurs du four solaire d'Odeillo orientèrent davantage leurs travaux vers la conversion de l’énergie solaire en électricité. Ces travaux participèrent à l’étude d’une centrale solaire thermique qui sera réalisée par EDF au début des années 1980. C’est la Centrale solaire Thémis.

L'exode des rapatriés d'Algérie[modifier | modifier le code]

  • Création des stations balnéaires.
  • Arrivée du TGV (débat public en 2009).
  • En 2024, une consultation sur le changement de la dénomination des Pyrénées-Orientales à lieu. le nom retenu est après, proposé à l’État par le conseil départemental[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 1, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 1-573 p. (ISBN 2904610014)
  2. a et b « cg66.fr/culture/patrimoine_cat… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. Y. Krumenacker, page 105.
  4. Y. Krumenacker, page 114.
  5. H. Bogdan, page 219.
  6. Dictionnaire Perrin des guerres et des batailles de l'histoire de France, page 495.
  7. Y. Krumenacker, page 148.
  8. Pièces inédites sur les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, chapitre sur Mailly.
  9. Les Pyrénées-Orientales : Encyclopédie illustrée du Pays catalan, Privat, 2002, p.55
  10. Les Pyrénées-Orientales : Encyclopédie illustrée du Pays catalan, Privat, 2002, p.57
  11. Résistance républicaine in Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275)
  12. Les Pyrénées-Orientales : Encyclopédie illustrée du Pays catalan, Privat, 2002, p.224
  13. Les Pyrénées-Orientales : Encyclopédie illustrée du Pays catalan, Privat, 2002, p.59
  14. « cheminsdememoire.gouv.fr/page/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. Les Pyrénées-Orientales : Encyclopédie illustrée du Pays catalan, Privat, 2002, p.66
  16. Les Pyrénées-Orientales : Encyclopédie illustrée du Pays catalan, Privat, 2002, p.75
  17. https://www.lejournaltoulousain.fr/occitanie/pyrenees-orientales/actualites-pyrenees-orientales/pyrenees-orientales-deviendront-elles-bientot-pays-catalan-258971/ Les Pyrénées-Orientales deviendront-elles bientôt le Pays Catalan ?, Le Journal Toulousain, 18 Avril 2024

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]