Annonay
Annonay | |
Annonay, vue depuis la montée des Aygas. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin d'Annonay |
Maire Mandat |
Olivier Dussopt 2014-2020 |
Code postal | 07100 |
Code commune | 07010 |
Démographie | |
Gentilé | Annonéens et Annonéennes |
Population municipale |
16 302 hab. (2014) |
Densité | 769 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 14′ 27″ nord, 4° 40′ 17″ est |
Altitude | Min. 270 m Max. 746 m |
Superficie | 21,20 km2 |
Élections | |
Départementales | Chef-lieu : |
Localisation | |
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Annonay (en occitan Anonai) est une commune française située dans le département de l'Ardèche en région Rhône-Alpes. Comptant un peu plus de 16 000 habitants, Annonay est la commune la plus peuplée de l'Ardèche.
Ses habitants sont appelés Annonéens et Annonéennes.
Géographie
Au pied des monts du Vivarais, Annonay est situé à 75 kilomètres de Lyon, à 53 kilomètres de Valence et à 45 kilomètres de Saint-Étienne. Au contact de régions aux reliefs très différents, la ville a été édifiée en amphithéâtre à partir des berges des deux rivières : la Cance et la Deûme. Le point culminant de la commune est situé près du lieu-dit Sagne Ronde à 746 mètres, le point le plus bas, le lit de la Cance à proximité des ruines du « moulin de Barou », est à 270 mètres. Le Montmiandon qui domine la ville, culmine à 679 mètres d'altitude.
Annonay est un carrefour de routes commerciales : de la vallée du Rhône à la région de Saint-Étienne (sens est-ouest), et de la région lyonnaise au sud du Massif central (sens nord-sud).
La commune est constituée du chef-lieu, la ville d'Annonay, et de plusieurs hameaux : Vissenty, Chatinais, Boucieu. Avec le développement pavillonnaire, ces quatre entités n'en forment pratiquement qu'une aujourd'hui. À l'écart se situe un autre hameau : Toissieu.
La géologie se compose surtout d'orthogneiss, leucogranite et migmatisation vellave, riche en biotite, sillimanite, cordiérite, orange clair hétérogène à gros cristaux ou striations.
Communes limitrophes
- dans le canton d'Annonay-Nord :
- dans le canton d'Annonay-Sud :
- dans le canton de Bourg-Argental (Loire) :
Boulieu-lès-Annonay | Davézieux | |||
Burdignes (Loire) et Vanosc | N | |||
O Annonay E | ||||
S | ||||
Villevocance | Roiffieux | Vernosc-lès-Annonay |
Annonay, Davézieux, Roiffieux, Boulieu-lès-Annonay avec Saint-Clair et dans une moindre mesure Vernosc-lès-Annonay forment pratiquement une seule agglomération.
Toponymie
L'origine du nom de la ville renvoie à de nombreuses hypothèses. L'une d'entre elles veut qu'Annonay vienne de Annoniacum ou domaine d'Annonius, riche Romain qui aurait vécu là[1]. Une autre expliquerait qu’Annonay proviendrait de la présence d’un entrepôt de vivres de l’Annone. Quoiqu’il en soit, la site de la ville fut fréquenté dès l’Antiquité. Des pièces et médailles romaines seront retrouvées lors du percement de la rue Malleval en 1851.
Histoire
Moyen Âge
Le premier écrit citant Annonay daterait de 403. Une chronique des archives de Vienne qualifierait la ville de bourgade « bâtie par de pauvres ouvriers parcheminiers égarés dans les montagnes du Haut-Vivarais ».
Un manuscrit aujourd’hui disparu : l’Histoire d’Annonay du P. Barthélemy Popon préciserait qu’Evance, évêque de Vienne, aurait fait construire sur l’emplacement de la place de la Liberté une église dédiée à sainte Marie ou Notre-Dame en 584.
Une charte de 790 (« Les statuts de l’Église de Vienne »), confirmée en 805, extraite du cartulaire de l’Église de Vienne cite Annonay, comme le siège d’un archiprêtré rural.
Au XIIIe et début XIVe siècle, la petite ville d'Annonay est une étape importante sur la route du pèlerinage vers la Vierge du Puy-en-Velay. En sont témoins les hôtelleries pour pèlerins, les cinq monastères dont le couvent Sainte-Claire, celui des Cordeliers et les deux prieurés comme celui de Trachin.
La famille de Roussillon domine la région. L'un de ses membres Guillaume de Roussillon participe aux Croisades. Dès 1288, une charte fut signée entre la ville et le seigneur d'Annonay. Celle-ci accordait une certaine autonomie à la ville : en particulier, le droit de levée des tailles.
En 1342 ou 1347, Annonay subit la peste noire, qui sévit en Europe. Une grande partie de la population est décimée. À partir de 1365, deux consuls ont en charge les destinées de la ville.
Au cours du XVe siècle, Annonay s'affirme comme un carrefour commercial : exportation de son vin, échanges entre la vallée du Rhône, le Dauphiné et la montagne, grâce aux muletiers ; la tannerie se développe en profitant des eaux de la Deûme. La ville, bâtie sur l’éperon rocheux situé entre les deux rivières, est défendue par le château des Roussillon au sud et deux maisons fortes, au nord (Maleton) et à l’ouest (Du Peloux). Une ligne de remparts ceinture l’ensemble. Des faubourg se développent vers le Champ de Mars, sur les rives de la Cance et de la Deûme. Mais cette relative prospérité attire les brigands, routiers et mercenaires. Lors de la guerre de Cent Ans, la ville renforce ses fortifications avec des tours de guet, comme la Tour dite des Martyrs, les murailles sont percées de portes afin de contrôler les entrées et sorties. On trouve des mentions écrites des portes de Deûme, de Cance, du Champ pour ne citer que les plus importantes.
En 1487, la ville compte quatorze églises ou chapelles pour environ deux mille habitants. Au centre de la ville, se trouve l’église paroissiale dédiée à Notre-Dame à laquelle est attachée un collège de chanoines de l’ordre de Saint-Ruf. Jusqu'aux Guerres de religion, les clercs représenteront jusqu'à la moitié de la population
Temps modernes (XVIe et XVIIe siècles)
En 1524, Annonay est rattachée au domaine du roi de France à la suite de la révolte du connétable de Bourbon : ses biens, dont fait partie Annonay, sont confisqués. La contrée sera dominée ensuite par les Lévis-Ventadour, les Rohan-Soubises…
Guerres de religion
À cette époque, Annonay compte 3 500 habitants. Les quartiers de la Cance et de la Deûme sont délaissés par les plus riches au profit de la place Vieille (actuelle place de la Liberté), la place Grenette, la rue des Forges (ancienne Grand-Rue devenue aujourd'hui rue Franki Kramer)[1].
Annonay adopte le protestantisme avant Genève. Dès 1528, un moine cordelier, Étienne Machopolis qui avait entendu Luther prêcher en Saxe, propage les nouvelles idées. En 1539, deux marchands d'Annonay sont brûlés vifs pour avoir propagé les idées de Luther. Ce sont les excès des clercs qui vont pousser les habitants dans les bras de la Réforme. Par ailleurs, dans la région, les protestants comme la famille Benay ont développé la culture du ver à soie et protégé des artisans italiens venus développer les moulins à soie.
Annonay, aux mains des protestants, est prise une première fois en 1562, par les troupes catholiques de Christophe de Saint-Chamond, seigneur de Thorrenc et Andance. La cité est reprise à la fin de l’année 1562 par des protestants conduits par Jean de Saint-Romain, son propre frère. Saint-Romain et ses troupes saccagent les lieux de culte catholiques annonéens à l’exception de la chapelle de Trachin qui devint temple protestant. Le 10 janvier 1563, trois-mille catholiques commandés par Saint-Chamond les délogent d’Annonay. La ville est mise à sac en cinq jours. C’est un véritable carnage ! L’Edit d’Amboise (mars 1563) rétablit la paix en accordant aux protestants la liberté de culte les bailliages comme Annonay. À un malheur s’en ajoute un autre : une épidémie de peste éclate en 1564.
En 1568, les protestants de Saint-Romain s’emparent d’Annonay et abattent la collégiale Notre-Dame. Quelques mois plus tard, en septembre, des catholiques sous le commandement de Saint-Chamond reprennent à nouveau la ville. Les troupes de Saint-Romain redeviennent maîtres d’Annonay, le 17 juillet 1574. Les maisons de Cance et de Bourgville sont rasées, les remparts ruinés, la collégiale et les différentes chapelles d’Annonay complètement abattues, sauf celle de Trachin. À partir de 1574, le seigneur protestant Jean de Fay de Virieu est envoyé par Henri III pour négocier la paix, tant avec les catholiques que les protestants. Un compromis est trouvé au château de la Condamine, dont le seigneur protestant est chargé de commander les places de la région, qui sont désarmées. Un édit de pacification est accordé en 1577. La ville connaîtra ensuite une longue période de tranquillité, mais dans l'immédiat, le commerce et l'industrie sont anéantis. La cité, en ruine, ne compte plus que 300 feux soit environ 1 500 habitants. Les ordres religieux ont été chassés[2]. En 1583, 1584 et 1585, les récoltes sont mauvaises amenant inflation, disette et famine. Sur ce terreau favorable, la peste fait des ravages en Haut-Vivarais…
Avec la signature de l'édit de Nantes, la ville retrouve la prospérité. À la fin du XVIe siècle, une trentaine de tanneries sont installées sur les berges de la Deûme et de la Cance, attirées par la qualité de leurs eaux et la prospérité des élevages environnants. La mégisserie se développe. Il y avait 11 tanneurs et 4 mégissiers en 1590; il y en aura respectivement 20 et 37 en 1704[3].
XVIIe-XVIIIe siècles
Le catholicisme devient de nouveau majoritaire dans la capitale du Haut-Vivarais en raison de l’arrivée massive de population extérieure. La reconstruction de l’église Notre-Dame est entreprise avec un budget contraint. Pendant ce temps la chapelle de Trachin, seul édifice religieux intact, devient église paroissiale. Un temple protestant est construit dans le quartier de la place Sainte-Ursule. Annonay reçoit en septembre 1601 la visite du futur saint François de Sales et un peu plus tard celle du futur saint Jean-François Régis. La reconstruction de la ville se caractérise par l’arrivée de nouvelles communautés religieuses et la création d’établissements d’enseignement à l’image du couvent Sainte-Marie. Un nouvel hôpital, réunissant les structures médiévales de Notre-Dame la Belle et Notre-Dame de l’Aumône, est créé le 16 mars 1686 au Champ-de-Mars.
En 1685, la révocation de l'édit de Nantes touche Annonay. Les protestants qui représentent à cette époque 50 % de la population[4] doivent choisir entre s'exiler, abjurer ou continuer la pratique de leur religion dans la clandestinité. Ce sont surtout des artisans, des industriels, des vignerons et les commerçants[5]. Un siècle plus tard, un recensement montrera qu'il ne restera que 7 % de protestants en majorité issus des classes supérieures[6].
L'industrie papetière s'implante à Annonay au XVIIe siècle, avec les Montgolfier, papetiers originaires d'Auvergne, installés à Vidalon-lès-Annonay (aujourd'hui hameau de la commune de Davézieux). Les Johannot, autre famille auvergnate, sont installés depuis 1634 à Faya. Attirés par la qualité des eaux, la force motrice des rivières et l'abondance de la matière première (les chiffons), ils importent les innovations technologiques de Hollande : la pile hollandaise.
Dans le dédale des ruelles et placettes d'Annonay, un progrès est à noter avec la mise en service en 1726 de quatre fontaines publiques alimentées par des eaux de sources captées.
En 1780, la production industrielle est florissante : 25 000 peaux de vaches, 500 000 peaux de moutons sont traitées par les tanneries. Les usines de papier produisent 300 tonnes de papier. Cette réussite ne va pas sans accroc : l’engagement en grand nombre par les Montgolfier des meilleurs ouvriers provoque une raréfaction de la main-d’œuvre, et des demandes de hausses de salaire. Ceux de l’atelier de Vidalon font une grève de deux mois fin 1781; après une longue période de tensions entre le patron et ses employés, le premier perd, par son attitude intransigeante, le meilleur de sa main-d'œuvre[7], dans une période où les bagarres entre gavots et dévorants sont fréquentes[8].
En 1781, le bailliage devient sénéchaussée.
En 1782, le 14 décembre, grâce à Étienne et Joseph Montgolfier, la première montgolfière s'élève à Vidalon-lès-Annonay. Elle est constituée d'un grand sac de papier doublé de toile placé au-dessus d'un feu de paille mouillée et de laine. Elle reste cependant une expérience privée, le premier envol public et officiel d'une montgolfière a lieu le 4 juin 1783 depuis Annonay, très exactement depuis la place des Cordeliers, devant un public de choix : les membres des États particuliers du Vivarais. Plusieurs autres inventions sont à mettre au compte de Joseph Montgolfier : le bélier hydraulique, le mode de fabrication du papier vélin et du papier filtre, appelé papier joseph.
Annonay se développe grâce au commerce. Celui-ci profite du réseau routier amélioré (même si c'est à la suite de la révolte des camisards)[9]. Annonay compte en 1787, 130 commerçants pour environ 7 000 habitants : parmi ceux-ci, 11 drapiers, 11 toiliers, 26 épiciers, 3 orfèvres, 26 marchands de chaussure, 28 tailleurs[9]. À la même époque, la paroisse catholique de la ville est dirigée par un curé-archiprêtre et des vicaires. Le collège de chanoines est composé du prieur et douze chanoines. Le monastère des clarisses accueille douze religieuses et deux sœurs converses, le couvent Sainte-Marie : trente religieuses et quatre sœurs converses… S’ajoute la présence du pasteur de la communauté protestante…
Révolution française
La Révolution met à bas cette organisation. La région est marquée par la vague de déchristianisation qui provoque un certain esprit de résistance parmi les populations catholiques et protestantes. La Terreur fait des victimes comme Pierre François Dulau-Dallemand, curé de Saint-Julien-Vocance, Barthélemy Montblanc, vicaire à Givors, caché autour d’Annonay, et les prêtres Rouville, Bac et Gardes, anciens jésuites. À eux s’ajoutent les trois religieuses de Saint-Joseph de la communauté de Vernosc-lès-Annonay.
Les représentants d'Annonay, tout en étant très favorables au nouvel ordre, adoptent une attitude modérée. Cette modération est bien illustrée par la personnalité de l'avocat Boissy d’Anglas, proche des Girondins. André-Joseph Abrial, natif d'Annonay, devient ministre de la Justice et est un des rédacteurs du code civil (code Napoléon).
XIXe siècle
Durant la première moitié du XIXe siècle, le besoin en main-d’œuvre des industriets papetières et du cuir attire à Annonay des populations des campagnes environnantes. Le nombre d’habitants double pour passer de 5 550 en 1801 à 11 398 en 1846 (il atteindra 18 445 habitants en 1866). La physionomie de la ville change avec l’aménagement ou le percement de nouvelles rues rapidement commerçantes (rues Sadi Carnot, Montgolfier, Boissy d'Anglas, de Tournon, Melchior de Vogüé). Un nouvel hôtel de ville est construit dans un quartier en développement.
Le 26 février 1848, les ouvriers de la ville manifestent violemment leur soutien aux révolutionnaires parisiens (journées de février 1848), avec notamment le caillassage des résidences des notables. L’armée ramène l’ordre[10].
Avec la pression démographique, la taille des infrastructures existantes notamment de la seule église catholique ne permet pas un accueil correct des nouveaux habitants à la foi fervente. Il y aura la construction de deux nouvelles églises : Saint-François et Saint-Joseph… Autour de la ville, à un ou deux kilomètres se construisent des demeures bourgeoises à l’image du domaine de Marc Seguin ou du château de Déomas, constituant une « ceinture dorée ».
La mégisserie tire la prospérité industrielle d'Annonay. Les gants haut de gamme sont fabriqués à Grenoble mais les meilleures peaux viennent d'Annonay. En 1870, la mégisserie annonéenne traite 8 millions de peaux et emploie 50 % des ouvriers de la ville. Trois mille d'entre eux travaillent à l'époque dans cette branche.
Pourtant, l'amélioration du réseau routier, la création des premières lignes de chemin de fer, mettent fin au rôle d'Annonay en tant que centre commercial pour l'arrière-pays montagneux. Ce dernier est désormais directement en relation avec Saint-Étienne. Les échanges est-ouest qui avantageaient Annonay sont remplacés par des échanges nord-sud qui suivent en particulier la vallée du Rhône. Désormais à l'écart, Annonay, bien que ville natale de Marc Seguin, ne sera relié au chemin de fer que par une ligne secondaire.
La guerre franco-prussienne de 1870 bloque les exportations : les stocks des usines d'Annonay sont pendant un temps bloqués à Paris. Cette crise amorce le déclin de la mégisserie à Annonay, accentuée par la faiblesse des investissements industriels. Plus de 2 000 salariés sont licenciés et iront trouver du travail dans d'autres régions.
Barthélémy Barou de Canson épouse la fille d'Étienne de Montgolfier. De nouveaux procédés de fabrication de papier sont mis en place, la production se spécialise. La papeterie emploie 1 500 personnes vers 1875. Une telle activité nécessite beaucoup d’eau fournie depuis 1867 par la retenue réalisée sur le Ternay. Son eau est également distribuée aux habitants grâce à des bornes-fontaines réparties dans chaque quartier.
Tandis que l’on commence à voir apparaître la vie associative moderne avec la création des premiers clubs sportifs comme l’Annonéenne, société de gymnastique existant encore au XXIe siècle ; la presse locale naissante, rend compte d'événements comme les festivités marquant le Centenaire du premier envol d’une montgolfière. Annonay soigne son entrée principale en créant une nouvelle artère reliant la gare PLM au centre-ville : le boulevard de la République (1883-1888)…
XXe siècle
Début XXe siècle, la ville conserve son aspect issu des guerres de religions à l’exception du quartier de la Gare. Des travaux de construction concernent surtout les industries concentrées dans les vallées industrieuses de Cance, de Deûme. Le centre historique voit l’édification du premier grand magasin d’Annonay : « Les Galeries Modernes » (actuelle Maison des Services publics) et la reconstruction sur un autre emplacement de l’église historique de Notre-Dame. À cette période arrive la fée électricité (1910). Le téléphone est connu et utilisé. L’actualité nationale avec les lois sur les congrégations religieuses et sur la séparation des Églises et de l’État trouve un écho passionnel à Annonay et dans sa région. Les expulsions des religieux et des religieuses, les Inventaires en particulier sont l’occasion de violentes manifestations motivées par la crainte d’un retour des excès de 1793 – 1794.
La Première Guerre mondiale avec ses réfugiés, ses blessés, ses mutilés, et ses morts (552 pour Annonay) met de côté cette excitation.
L’entre-deux-guerres est marqué par la visite présidentielle d’Alexandre Millerand en 1923 à l’occasion de l’inauguration du monument en l’honneur de Marc Seguin et par le Troisième cinquantenaire de l’envol de la première montgolfière (1933). L’aspect de la ville reste le même : des rues sales et noires, peu de constructions neuves comme la maison dite «La Vanaude ». La « ceinture doré » des châteaux contraste avec ce centre-ville fait de taudis et d’industries polluantes. Sur le plan économique, les industries mécaniques se développent : machines pour la tannerie avec les frères Mercier et surtout fabrication d'autocars. L'ancienne entreprise artisanale de Jean-Joseph Besset deviendra Renault puis Irisbus, qui y fabriquera l'ensemble de sa gamme d'autobus et d'autocars pour la France. Ces entrepreneurs inventent le concept de la zone industrielle. Les descendants des frères Montgolfier, B. et E. de Canson, inventent le papier calque, des papiers photographiques. Les tissage connaissent un fort développement.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Annonay voit se terminer les derniers combats de 1940. Le 6 juin 1944, les résistants locaux de l’Armée Secrète font de la cité la première à être libérée par elle-même. Ces faits lui vaudront la Croix de Guerre 1939-1945 et une citation à l’ordre de la Nation.
La paix revenue, des secteurs d'activité vont se développer à Annonay comme l'agro-alimentaire, la production de médicaments… D’autres vont péricliter avant de se marginaliser comme le travail du cuir et du textile après de grands conflits sociaux… Le visage de la ville change. À partir de 1949 à proximité de l’usine Besset, un nouveau quartier est créé de toute pièce sur des terres agricoles. On y trouvera des grands ensembles, des lotissements, des écoles, infrastructures sportives et commerces. Les catholiques y bâtiront la quatrième église de la ville. L’urbanisation part en direction de Boulieu-lès-Annonay, Roiffieux et surtout Davézieux avec sa zone industrielle et commerciale. Au centre, rénovation de la vieille ville, reconstructions sur les berges de la Deûme et des coteaux de Cance sont au programme. D’une ville aux façades noires des taudis et des friches industrielles, Annonay devient une cité colorée faite d’immeubles neufs ou réhabilités. La Deûme étant couverte sur plus d’un kilomètre, un nouvel axe accueille la circulation automobile : l’avenue de l’Europe.
Les Annonéens fêtent en grandes pompes le centenaire de la ligne de chemin de fer (1970), Marc Seguin (1975 et 1986) et le bicentenaire de l’envol de la première montgolfière (1983).
XXIe siècle
La désindustrialisation marque de plein fouet la cité. Des fleurons économiques disparaissent entrainant des pertes d’emplois (tissages industriels, fabrication et transformation de papier). À côté de nouvelles sociétés émergent, porteuses d’espoir, dans les domaines de l’agro-alimentaire et du matériel de nettoyage…
Bien que plus discrète dans une société sécularisée, la vie religieuse demeure. La communauté catholique crée la paroisse Sainte-Claire, par fusion des paroisses de la ville d'Annonay, de Roiffieux, des villages de La Vocance : Vocance, Villevocance, Vanosc, Saint-Julien-Vocance, Le Monestier et du hameau de Toissieu. La communauté protestante est partagée entre l’Église évangélique et l’Église protestante unie de France. La communauté musulmane construit la Maison de l’Orient, édifice comprenant la première mosquée d’Annonay.
La vie associative et culturelle est riche. Les Annonéens fêtent les centenaires de l'ouverture au culte de la nouvelle église Notre-Dame (2012) et de la création de l’usine de Joseph Besset (2013).
Les rénovations et les constructions se poursuivent. Le long de la Deûme est aménagée par étape une nouvelle entrée de la ville débouchant sur une place des Cordeliers débarrassée de son parc à voitures et embellie. La ville s’étale de plus en plus. La vie des habitants se concevant à l’échelle d’un bassin : les vallées de la Cance et de la Deûme en amont d’Annonay et le plateau en direction de la vallée du Rhône, l’intercommunalité est à l’ordre du jour…
Héraldique
Armes traditionnelles de la ville d'Annonay : « Échiqueté, d'or et de gueules de quatre tires. » La devise d'Annonay Cives et semper cives signifie : « citoyen et toujours citoyen ». |
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[12],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 16 302 habitants, en diminution de −3,67 % par rapport à 2009 (Ardèche : 2,73 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (28 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (26,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 46 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 18,7 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 23,7 %) ;
- 54 % de femmes (0 à 14 ans = 15,5 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 16,6 %, 45 à 59 ans = 18,5 %, plus de 60 ans = 31,7 %).
Économie
Anciennement réputée pour ses papeteries (dès le XVIIe siècle) et ses industries du cuir, Annonay abrite actuellement des industries en constructions mécaniques, carrosserie, textiles, chaussures, produits agroalimentaires et pharmaceutiques.
Annonay est aujourd'hui à nouveau la ville française de l'autocar avec les usines Irisbus / Iveco rachetées à Renault par Fiat.
Il s'agit de la plus grande usine française de fabrication d'autobus et d'autocars devant Heuliez Bus, fondée jadis par Joseph Besset en 1938.
Ce tissu économique s'oriente aujourd'hui vers le secteur tertiaire, les nouvelles technologies et le tourisme vert.
Annonay était le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Nord-Ardèche devenue la Chambre de commerce et d'industrie de l'Ardèche depuis sa fusion avec la Chambre de commerce et d'industrie Ardèche Méridionale.
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Relatif aux frères Montgolfier
- Statue des frères Joseph et Étienne De Montgolfier, située place de la Libération. Œuvre du sculpteur Henri Cordier, elle a été inaugurée le 5 juin 1888[17].
- « La Pyramide », obélisque de pierre, œuvre d‘Étienne-François Imbard située boulevard de la République. Érigée entre 1819 et 1822, elle commémore la première expérience aérostatique des frères De Montgolfier[18].
Relatif à Marc Seguin
- Monument de Marc Seguin, place de la Liberté (1923). La statue de bronze, œuvre de François Clémencin, soustraite par l’armée Allemande en 1942 a été remplacée par une autre statue du même sculpteur, inaugurée le 1er juin 1947[19].
- Domaine de Marc Seguin à Varagnes, inscrit parmi les Monuments Historiques[20].
Relatif à Boissy d'Anglas
- Statue de François-Antoine de Boissy d'Anglas située place du Champ de Mars. Œuvre du sculpteur Pierre Hébert inauguré le 5 octobre 1862. Socle orné d’un bas relief en bronze (œuvre de Pierre-Eugène-Émile Hébert) représentant la séance du 1er prairial an III de la Convention[19].
- Tableau "Boissy d'Anglas à la séance du 1er prairial an III", œuvre d’Auguste Jean-Baptiste Vinchon[21], ornant la salle des mariages de l'Hôtel de ville.
Fontaines
- Fontaine Jean-Baptiste Béchetoille (1900). Œuvre de l’architecte Millefaud[19].
- Fontaine de la place Grenette (1726).
- Fontaine de la place de la Liberté inaugurée en 1923.
- Fontaine de la place des Cordeliers inaugurée en 2012 suite à la rénovation du Coeur de ville.
Divers
- Hôtel de Ville d’inspiration néo classique (1835), reconstruit deux fois à la suite d'incendies (1870 et 1926).
- Rue de la Poterne, maison forte de Nicolas du Peloux (gouverneur en 1577)
- Rue de Trachin : demeures bourgeoises des XVIIe et XVIIIe siècles
- Pont Valgelas du XIVe siècle, ancienne porte de la ville[22].
- Maison dite «La Vanaude » (1930), située avenue Marc Seguin, œuvre des architectes Hugues Gosselin et Maurice Frappa, inscrite parmi les Monuments Historiques[23].
- Rue Bechetoille : maison du bailliage royal construite en 1700, actuel musée César Filhol[24].
- Place Mayol : tour du XVIe siècle (porte à parecloses)
- Château de Déomas (1876), illustration de la « Ceinture dorée d’Annonay »[25].
- Vestiges importants de la ligne de chemin de fer entre Firminy, Bourg-Argental et Saint-Rambert-d'Albon : tunnel de Vidalon, passage en corniche au-dessus de la Deûme (noyé sous la végétation en 2013), murs de soutènement à l'appareillage caractéristique dans le quartier des "Domaines de la Gare" (établi à la place de la gare d'Annonay), tunnel du Sacré-Cœur, tranchée de Vissenty...
Patrimoine religieux
- Église Notre-Dame de l’Assomption, de style néo romano-byzantin, construite entre 1904 et 1912. Consacrée en 1954, elle renferme notamment deux orgues classés Monuments Historiques : un orgue de chœur (1848) [26] et le Grand-orgue (1879-1880) signé Cavaillé-Coll[27]. Son clocher renferme un carrillon de cinq cloches, dont un bourdon de plus de 2 100 kg. Elle a remplacée une église du même vocable située sur la place de la Liberté[28]. Œuvre des architectes Rey, Allengry et Joly, sa décoration intérieure (peintures marouflées) s’inspire des Litanies de la Sainte Vierge ou Litanies de Lorette, de la Bible, d'hagiographies, de l’histoire d’Annonay[29],[30].
- Église Saint-François d’Assise, de style néogothique (1863-1866)[28].
- Église Saint-Joseph de Cance, de style néogothique (1870-1872)[28].
- Église de la Sainte-Famille des Perrières, de style moderne (1957-1958)[28].
- Église Saint-Maurice de Toissieu, de style néogothique (1876-1878)[28].
- Chapelle de l’Église Évangélique Libre, boulevard de la République (1900).
- Temple de l’Église Protestante Unie de France, rue Franki Kramer, portail du XVIIIe siècle.
- Centre culturel et cultuel musulman "Maison de l’Orient" (2008-2014).
- Chapelle de l’Hôpital datant du XVIIe siècle[31].
- Ancien Couvent Sainte-Marie construit sur les fondations d’un château dit de Malatour en 1630. Chapelle datant de 1633, inscrite parmi les Monuments historiques[32],[33],[34].
- Statue de « Notre Dame de Confiance » dite « Vierge des Fouines » placée sur les rochers de Saint-Denis. Haute de 5,22 mètres et œuvre du statuaire lyonnais Bachini, elle a été bénite le 26 septembre 1943[19].
- Chapelle de Trachin de style gothique à clocher octogonal (vestige d'un prieuré datant de 1320) [35].
- Ancienne chapelle Sainte-Claire de style gothique (1348-1356), rue Sadi Carnot classée Monuments Historiques[36].
- Chapelle du cimetière de Toissieu.
Patrimoine militaire
- Monument aux Morts (guerres 1914-1918, 1939-1945 et campagnes ultérieures). Œuvre de l’architecte Maurice Luquet, les statues « Le poilu recueilli » et « La femme affligée » ont été sculptées par Paul Landowski. Il a été inauguré le 25 juin 1922[17].
- Monument des Mobiles (1907) au cimetière. Œuvre de l’architecte Théodore Joly et du sculpteur Aimé Millet[17].
- Ancienne porte du château datant du XIIe siècle.
- Les Voûtes Soubises, vestige des remparts : chemin de ronde couvert (XIIe siècle-XIIIe siècle)[22].
- Tour des Martyrs du XIIe siècle : vestige des remparts de la ville ; de cette tour située au-dessus de la Deûme, on prétend, qu’on y jetait les condamnés à mort qui s'écrasaient dans la rivière peu profonde. On pense aussi que son nom peut provenir du gué des Martins qu’elle défendait[33].
Patrimoine culturel
- Théâtre « à l'italienne » (1887), place des Cordeliers, aménagé sur l'emplacement de la chapelle de l'ancien couvent des franciscains.
Personnalités liées à la commune
- François-Antoine de Boissy d'Anglas
- Guillaume de Roussillon, seigneur d'Annonay de 1271 à 1277, envoyé du roi de France Philippe III le Hardi et du Pape Grégoire X à Saint-Jean-d'Acre en 1275 capitale du Royaume de Jérusalem. Victime d'un complot fomenté par Charles d'Anjou et Guillaume de Beaujeu, maître du temple: il n'en revint pas et son fils Artaud prit la succession du "vieux château".
- Pierre Bertrand (1280-1349) : cardinal, jurisconsulte qui a défendu la juridiction de l’église aux conférences de Vincennes (1329).
- Charles François d'Aviau du Bois de Sanzay (1736-1826), archevêque de Vienne et fondateur, durant la Révolution, d'un séminaire clandestin à l'origine d'un collège de la ville (collège du Sacré-Cœur).
- Louis de Beaudiné de Romanet de Lestranges (1749-1815), général des armées de la République, né à Saint-Félicien et décédé à Annonay.
- Comte Abrial (1750-1826) : homme politique et magistrat qui a joué un rôle important sous le Consulat, l’Empire et la Restauration.
- André Barthélémy Boissonnet ( - Annonay ✝ - Sézanne), général et homme politique français du XIXe siècle;
- Barthélémy de Canson (1774-1859) : Pair de France et papetier célèbre pour sa création du papier à dessin qui porte son nom
- Les frères Monneron fondateurs de la banque Monneron (1791-1792) : Paul Mérault Monneron, Ingénieur en Chef de l'expédition de La Pérouse, Joseph François Augustin Monneron, Pierre Antoine Monneron, Louis Monneron et Charles Claude Ange Monneron.
- Les frères Montgolfier
- Marc Seguin (1786-1875)
- Auguste Bravais (1811-1863) : physicien polytechnicien. On lui doit la découverte de la structure réticulaire des cristaux. Il fit l’une des premières ascensions scientifiques du Mont Blanc (1844)
- Marie-Joseph Canteloube de Malaret (21/10/1879 à Annonay - 4/11/1957 à Paris) : compositeur, élève de Vincent d'Indy, spécialiste des chants populaires des provinces françaises et notamment ses « Chants d’Auvergne ». Il a écrit aussi des opéras.
- Vital Chomel (24/8/1922 à Annonay) : conservateur, puis directeur des archives de l’Isère (1958-88), auteur d’ouvrages importants sur sa spécialité et le Dauphiné en général.
- Jacques Trémolin : connu comme conteur animalier, ce résistant aristocrate et communiste organisa sous le pseudonyme de Loyola (référence à son éducation chez les Jésuites) la libération de la ville en juin 1944, y proclama la république et en fut maire jusqu'à la reprise par les Allemands.
- La famille Bechetoille, marchands-drapiers puis banquiers.
- La famille Johannot, famille d'origine protestante créatrice de la première papeterie d'Annonay en 1634. (le "Jo" de Arjomari : groupement de quatre grosses papeteries françaises) (Jean-Baptiste Johannot, Jean-Joseph Johannot)
- La famille Binet, famille d'origine protestante, cousine des Johnannot, connue pour sa fabrication de feutre, et de feutrine du même nom qui servaient au séchage de la pâte à papier. Cette technique est encore utilisée de nos jours pour la fabrication des billets de banque.
- Olivier Dussopt (1978-), homme politique, député de l'Ardèche et maire d'Annonay à deux reprises et toujours en mandat.
- Maurice Grimaud (1913-2009), préfet de police de Paris en mai 1968 est le petit-fils d'Antoine Grimaud (1852-1926), maire d'Annonay de 1904 à 1919.
- Fred (1924-) et René Mella (1926-), ténors des Compagnons de la chanson ainsi que Jo Frachon (1919-1992), basse dans le même groupe, descendant de la famille Montgolfier.
- Roger Dumas, (1932-) comédien et auteur français, né dans cette commune.
- François Joseph Clozel (1860-1918), gouverneur de l’Afrique occidentale française
- Abou Lagraa, (1970-) danseur et chorégraphe contemporain né à Annonay.
- Davy Mourier (1976-), acteur, scénariste, réalisateur, graphiste et animateur français né dans cette commune.
- Jacques Rouvière (1938-), écrivain, verbicruciste et ancien directeur de la Banque de France. Membre de l'Académie des Lettres Pyrénéennes.
- Paul Desgrand (1799-1878), cousin des Montgolfier et des frères Seguin, il fut un grand négociant du textile français et joua un rôle important au Creusot avant les Schneider ainsi qu'à Lyon comme marchand de soie où il finit sa carrière à Tassin-la-demi-lune.
- Clément Grenier (1991-), footballeur de l'Olympique lyonnais et champion d'Europe U19.
- Joseph Besset (1890-1959), ancien charron devenu carrossier puis constructeur d'autocars. La rue d'accès à son usine porte son nom.
Culture
- Archives : Registres paroissiaux et d'état civil, dépouillements généalogiques, délibérations municipales
- Musée des papetiers Canson et Montgolfier, retrace l'histoire de la fabrication artisanale du papier. Il est le seul musée à présenter une machine à papier animée grandeur nature.
- Musée municipal vivarois César-Filhol, présente l'ethnologie locale, des collections et retrace l'histoire des inventions des chercheurs locaux dont les Montgolfier et les Seguin[37].
- La culture occitane tient encore une place non négligeable[38]
- Jean-Pierre Mocky a utilisé la ville comme décor pour son film Litan (1982).
Spécialités culinaires
Presse locale
Le quotidien régional Le Dauphiné libéré est présent dans cette ville. Celle-ci accueille également le siège de l'hebdomadaire Le Réveil du Vivarais. Un autre hebdomadaire L'Hebdo de l'Ardèche couvre aussi ce territoire. Depuis le début des années 2000, un mensuel gratuit a fait son apparition, L'Indispensable est distribué chez les commerçants du bassin annonéen. Il fait part à ses lecteurs de l'actualité culturelle se déroulant autour dans la région.
Animations
Chaque année :
- En février :
Le Festival international du premier film[39]
- En juin :
La fête de la Montgolfière, 1er week-end.
Le Festi’roc 07 [40]. Festival de musiques chrétiennes actuelles, il est organisé par les paroisses catholiques du bassin d'Annonay.
- En novembre :
Les Gourmandises d'Ardèche et du Haut-Vivarais, 3e week-end. Elles sont organisées par l'association du même nom. Le temps d'un week-end, la place des Cordeliers devient la vitrine des produits ardéchois. Une soixantaine d'exposants et beaucoup d'animations rythment cette manifestation.
- Le Championnat de France de Montgolfière
Jumelages
Annonay est jumelé avec les villes de :
- Backnang (Allemagne) depuis 1966
- Chelmsford (Grande-Bretagne) depuis 1999
- Barge (Italie) depuis 2001
Galerie
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Hôtel de Ville
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Clocher de la chapelle de Trachin
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Le pont Valgelas à proximité des Voûtes Soubises et de la place de la Mure
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Porte ancienne place Grenette XVIe siècle
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Chemin des Terres
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Chapelle de l'hôpital XVIIIe siècle
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Maison Sainte-Barbe
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Un aperçu du château de Mirecouly, illustration de la "Ceinture Dorée"
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire
Liens externes
Bibliographie historique
- François Chomel, Annonay pas à pas, pierre à pierre, Édition du Vivarais, Annonay, 1995, 250 p.
- Pierre Fanget, Annonay ma ville, Annonay, 1971.
- Abbé Filhol, Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut–Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours, Tomes 1, 2, 3 et 4, Moussy ainé, 1882.
- Emmanuelle Faure, Claude Osset, Annonay, Mémoire en images, Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 127 pages, 2004.
- Emmanuelle Faure, Bernard Faure, Claude Osset, Annonay en Fêtes, 1860–2000, Jean Pierre Huguet Editeur, Saint-Julien-Molin-Molette, 2002, 283 p.
- La Gazette d’Annonay, Hebdomadaire local paraissant entre 1889 et 1944.
- Antoine Grimaud, Annonay, la vie municipale de 1870 à 1920, Imprimerie Hervé, Annonay, 1926, 540 p.
- Gaston Grimaud, Mon vieil Annonay, Decombe frères, Annonay, 1948, 48 p.
- Le Journal d’Annonay, Hebdomadaire local paraissant entre 1865 et 1944.
- Abbé Léorat Picansel, Annonay pendant la Terreur, Tomes 1 et 2, Amis du Fonds Vivarois, 1988.
- Rémy Bernard, Histoire d’Annonay et sa région, Horvath, Roanne, 1981, 149 p.
- Le Réveil du Vivarais et de la vallée du Rhône, Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Bulletin municipal de la ville d'Annonay : un peu d'histoire. 1982
- site web : Histoire d'Annonay-
- Archives nationales, Paris
- Dictionnaire d'histoire administrative et démographique vol. Ardèche d'Alain Molinier, Édition du CNRS, 1976
- Vauban, Mémoire sur les huguenots
- Archives Départementales de l'Ardèche : Dénombrement des citoyens attachés aux cultes protestants an X (1801)
- Jean Nicolas, La Rébellion française : mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris : Gallimard, 2008. Collection Folio, ISBN 978-2-07-035971-4, p. 461
- Jean Nicolas, op. cit., p. 519
- Archives municipales d'Annonay
- Éric Darrieux, « L'accueil de la Seconde République au village en Ardèche », in Rives nord-méditerranéennes, Paysans et pouvoirs local, le temps des révolutions, mis en ligne le 22 juillet 2005, consulté le 10 décembre 2008
- Préfecture de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Évolution et structure de la population à Annonay en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de l'Ardèche en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- [ FANGET Pierre.- Annonay ma ville.- Annonay.- 1971. / FAURE Emmanuelle, OSSET Claude.- ANNONAY.- Mémoire en images, Éditions Alan Sutton.- Saint Cyr sur Loire.- 127 Pages.- 2004.]
- [FAURE Emmanuelle, OSSET Claude.- ANNONAY.- Mémoire en images, Éditions Alan Sutton.- Saint Cyr sur Loire.- 127 Pages.- 2004.]
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- « Domaine de Marc Seguin, à Varagnes », notice no PA00116875, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Tableau de Vinchon
- FILHOL (ABBE).- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.
- « Maison dite La Vanaude », notice no PA07000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Musée César Filhol
- Le Château de Déomas
- « Orgue de chœur », notice no PM07000012, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Grand-orgue », notice no PM07000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- site de la paroisse Sainte Claire d’Annonay-Vocance
- ECHO DE NOTRE DAME (L’).- bulletin de la paroisse de Notre Dame paraissant entre 1931 et 1944./ FANGET Pierre.- Annonay ma ville.- Annonay.- 1971. / FILHOL (ABBE).- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882. / FAURE Emmanuelle, OSSET Claude.- ANNONAY.- Mémoire en images, Éditions Alan Sutton.- Saint Cyr sur Loire.- 127 Pages.- 2004. / GRIMAUD Antoine.- Annonay, la vie municipale de 1870 à 1920.- Imprimerie Hervé, Annonay.- 1926.- 540 p. / GRIMAUD Gaston.- Mon vieil Annonay.- Decombe frères, Annonay.-1948.- 48 p
- www.mairie-annonay.fr
- [ FANGET Pierre.- Annonay ma ville.- Annonay.- 1971. / FILHOL (ABBE).- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.]
- « Couvent Sainte-Marie », notice no PA00116626, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- FANGET Pierre.- Annonay ma ville.- Annonay.- 1971. / FILHOL (ABBE).- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.
- Chapelle St-Marie - Annonay
- La Chapelle de Trachin d'Annonay par Jean Ribon et Maurice Frappa
- « Chapelle Sainte Claire », notice no PA00116625, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Fiche du musée sur le site de la mairie
- Site dédié à l'occitan de la région d'Annonay en Ardèche.
- festival international du premier film
- Le Festi’roc 07