Élisabeth II

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Élisabeth II
Illustration.
La reine Élisabeth II en juin 2015.
Titre
Reine du Royaume-Uni et des
autres royaumes du Commonwealth
En fonction depuis le
(72 ans, 3 mois et 7 jours)
Couronnement
en l'abbaye de Westminster
Premier ministre Sir Winston Churchill
Anthony Eden
Harold Macmillan
Sir Alec Douglas-Home
Harold Wilson
Edward Heath
Harold Wilson
James Callaghan
Margaret Thatcher
John Major
Tony Blair
Gordon Brown
David Cameron
Theresa May
Boris Johnson
Prédécesseur George VI
Héritière présomptive du Royaume-Uni

(15 ans, 1 mois et 26 jours)
Monarque George VI
Prédécesseur Albert, duc d'York
Successeur Charles, prince de Galles
Biographie
Dynastie Maison de Windsor
Nom de naissance Elizabeth Alexandra Mary
Date de naissance (98 ans)
Lieu de naissance Londres (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Père George VI
Mère Elizabeth Bowes-Lyon
Fratrie Margaret
Conjoint Philip, duc d'Édimbourg
Enfants Charles, prince de Galles
Anne, princesse royale
Andrew, duc d'York
Edward, comte de Wessex
Héritier Charles (depuis 1952)
Religion Anglicanisme
Résidence Palais de Buckingham
Château de Windsor
Sandringham House
Château de Balmoral

Élisabeth II
Monarques du Royaume-Uni

Élisabeth II [elizabɛt dø][a] (en anglais : Elizabeth II [əˈlɪzəbəθ ðə ˈsɛkənd][b]), née le à Londres, est la reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ainsi que de quinze autres États souverains, appelés royaumes du Commonwealth, et de leurs territoires et dépendances. Elle est également le chef du Commonwealth of Nations, organisation regroupant cinquante-trois États.

Lorsque son père George VI accède au trône en 1936 à la suite de l'abdication de son frère Édouard VIII, la princesse Élisabeth devient, à l'âge de 10 ans, l'héritière présomptive de la Couronne britannique. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle s'enrôle au sein de l'Auxiliary Territorial Service. Le , elle épouse Philip Mountbatten, prince de Grèce et du Danemark, avec qui elle aura quatre enfants : Charles, prince de Galles, Anne, princesse royale, Andrew, duc d'York et Edward, comte de Wessex.

Elle accède au trône britannique le à l'âge de 25 ans. Son couronnement, le , est le premier à être retransmis à la télévision. Elle devient le souverain de sept États indépendants du Commonwealth : l'Afrique du Sud, l'Australie, le Canada, Ceylan, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan et le Royaume-Uni. Entre 1956 et 1992, le nombre de ses royaumes change car des territoires obtiennent leur indépendance et certains royaumes deviennent des républiques. En plus de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni susmentionnés, Élisabeth II est aujourd'hui reine de la Jamaïque, de la Barbade, des Bahamas, de Grenade, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon, de Tuvalu, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Belize, d'Antigua-et-Barbuda et de Saint-Christophe-et-Niévès.

Au cours d'un long règne où elle voit passer quinze Premiers ministres britanniques, elle réalise de nombreuses visites historiques et supervise plusieurs changements constitutionnels dans ses royaumes comme la dévolution du pouvoir au Royaume-Uni et le rapatriement de la Constitution du Canada.

Elle rencontre également des moments difficiles, comme l'assassinat de l'oncle du prince Philip, Louis Mountbatten, les séparations et le divorce de trois de ses enfants en 1992 (année qu'elle qualifie d'annus horribilis), la mort de sa belle-fille, Diana Spencer, en 1997, et les décès de sa mère et de sa sœur en 2002. La reine a dû faire face à de virulentes critiques de la presse à l'encontre de la famille royale, mais le soutien à la monarchie et sa popularité personnelle restent élevés au sein de la population britannique.

Depuis le , elle est le souverain britannique ayant régné le plus longtemps (à ce jour 72 ans, 3 mois et 7 jours), dépassant la durée de règne de son arrière-arrière-grand-mère la reine Victoria (63 ans, 7 mois et 2 jours). Le , à la suite de la mort du roi de Thaïlande Rama IX, elle devient le souverain régnant depuis le plus longtemps et la plus âgée actuellement en fonction.

Jeunesse

Image d'un petit enfant aux cheveux blonds bouclés et aux yeux bleus
Élisabeth en 1929, à l'âge de 3 ans.

Élisabeth est le premier enfant du prince Albert, duc d'York (futur George VI) et de son épouse, Élisabeth. Son père est le second fils du roi George V et de la reine Mary et sa mère est la plus jeune fille de l'aristocrate écossais Claude Bowes-Lyon, Lord Strathmore Élisabeth naît par césarienne à h 40 le dans la résidence londonienne de ses grands-parents maternels, située au 17 Bruton Street, à Mayfair[1]. Elle est baptisée par l'archevêque d'York, Cosmo Lang, dans la chapelle privée du palais de Buckingham le 29 mai[2],[c]. Elle est nommée Élisabeth en hommage à sa mère, Alexandra en hommage à son arrière-grand-mère la reine mère du roi George V, morte six mois auparavant, et Mary en hommage à sa grand-mère paternelle, la reine Mary[4]. Ses proches la surnommaient « Lilibet »[5]. George V adorait sa petite-fille et lorsqu'il tomba gravement malade en 1929, la presse populaire et ses biographes ultérieurs attribuèrent son rétablissement aux fréquentes visites de la petite Élisabeth qui avait trois ans[6]. Arrière-arrière-petite-fille de la reine Victoria, impératrice des Indes décédée en 1901, elle a connu les trois plus jeunes enfants de sa fameuse trisaïeule et peut être considérée comme une enfant de l'époque victorienne.

La reine Élisabeth a une sœur, Margaret, de quatre ans sa cadette. Les deux princesses sont éduquées à la maison sous la supervision de leur mère et de leur gouvernante, Marion Crawford, surnommée « Crawfie »[7]. L'enseignement se concentre sur l'histoire, l'élocution, la littérature et la musique[8]. Au désarroi de la famille royale[9], Crawford publie en 1950 un livre sur l'enfance d'Élisabeth et de Margaret, intitulé The Little Princesses (Les Petites Princesses), dans lequel elle décrit l'amour d'Élisabeth pour les chevaux et les chiens, sa discipline et son sens des responsabilités[10]. D'autres corroborent ces observations ; Winston Churchill écrit au sujet d'Élisabeth alors qu'elle a deux ans : « Elle a un air autoritaire et une réflexivité époustouflante pour un enfant[11] ». Sa cousine Margaret Rhodes la décrit comme une « petite fille joviale mais extrêmement sensée et bien élevée »[12]. En 1933, âgée de sept ans, la princesse est portraiturée par le peintre des cours royales et du monde aristocratique Philip de Laszlo.

Héritière présomptive

Une femme âgée en compagnie de deux filles portant des pardessus et des chapeaux. Le groupe semble se trouver sur la passerelle d'un navire.
La princesse Élisabeth (à droite) avec sa grand-mère, la reine-mère Mary, et sa sœur, la princesse Margaret, en 1939.

En tant que petite-fille d'un monarque dans la lignée masculine, les prédicat et titre complet de la petite fille sont Son Altesse Royale la princesse Élisabeth d'York[d]. Elle est alors troisième dans l'ordre de succession au trône britannique après son oncle, Édouard de Galles et son père, le duc d'York. Même si sa naissance attire l'attention du public, il n'est pas prévu qu'elle devienne un jour reine car le prince de Galles n'a que 31 ans et beaucoup pensent qu'il se mariera et aura des enfants[13]. En 1936, lorsque son grand-père le roi George V décède, son oncle monte sur le trône sous le nom d'Édouard VIII et elle passe en seconde place dans l'ordre de succession. En décembre 1936, Édouard VIII abdique (son intention d'épouser Wallis Simpson, deux fois divorcée, cause une crise constitutionnelle)[14]. Le père d'Élisabeth devient alors roi sous le nom de George VI et elle devient, à l'âge de 10 ans, l'héritière présomptive avec le titre de Son Altesse Royale la princesse Élisabeth[15]. Si ses parents avaient eu un fils par la suite, elle aurait perdu sa position d'héritière présomptive et son frère serait devenu le prince héritier au trône britannique[16]. Élisabeth reçoit un enseignement privé en histoire constitutionnelle avec Henry Marten, le vice-président du collège d'Eton[17] et elle apprend le français auprès de gouvernantes dont c'était la langue maternelle[18]. Une compagnie de guidisme, la 1re compagnie du palais de Buckingham est spécialement formée pour qu'elle puisse rencontrer des filles de son âge[19].

En 1939, les parents d'Élisabeth se rendent au Canada et aux États-Unis. Comme en 1927, lorsqu'ils se rendent en Australie et en Nouvelle-Zélande, Élisabeth reste au Royaume-Uni car son père considère qu'elle est trop jeune pour de tels voyages[20]. Élisabeth « semblait au bord des larmes » au départ de ses parents[21]. Ils échangeaient régulièrement des lettres[21] et le 18 mai, ils réalisèrent le premier appel téléphonique transatlantique de la famille royale[20].

Seconde Guerre mondiale

Le , le Royaume-Uni entre dans la Seconde Guerre mondiale. Lors de cette période de conflit, alors que les villes anglaises sont fréquemment bombardées par l'aviation allemande, les enfants sont évacués dans les zones rurales. L'homme politique Douglas Hogg suggère que les deux princesses soient évacuées au Canada, mais cette proposition est refusée par la mère d'Élisabeth, qui déclare : « Mes enfants n'iront nulle part sans moi. Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais[22]. » Les princesses Élisabeth et Margaret restent au château de Balmoral, en Écosse, jusqu'à Noël 1939, puis sont emmenées à Sandringham House, dans le comté de Norfolk[23]. De février à mai 1940, elles résident au Royal Lodge dans le grand parc de Windsor, avant de s'installer au château de Windsor, où elles restent pendant la plus grande partie de la guerre[24]. À Windsor, Élisabeth organise une pantomime à Noël pour soutenir le Queen's Wool Fund, qui achète de la laine pour tricoter des habits militaires[25]. En 1940, alors âgée de 14 ans, elle prononce sa première allocution radiophonique durant une émission pour les enfants de la BBC, dans laquelle elle s'adresse à ceux ayant été évacués[26] :

« Nous essayons de faire tout ce que nous pouvons pour aider nos valeureux marins, soldats et aviateurs et nous essayons également de porter notre part du danger et de la tristesse de la guerre. Nous savons, chacun de nous, que tout se terminera bien[26]. »

En 1943, à l'âge de 16 ans, Élisabeth réalise sa première apparition publique seule lors d'une inspection des Grenadier Guards, dont elle a été nommée colonel en chef l'année précédente[27]. Alors qu'elle approche de ses 18 ans, la loi est modifiée pour qu'elle puisse devenir l'un des cinq conseillers d'État en cas d'incapacité de son père ou lors d'un déplacement à l'étranger, comme durant sa visite en Italie en juillet 1944[28]. En février 1945, elle rejoint l'Auxiliary Territorial Service avec le grade honoraire de sous-lieutenant[29] (second subaltern). Elle reçoit un entraînement en conduite et mécanique et est promue capitaine honoraire (junior commander) cinq mois plus tard[30],[31].

La princesse Élisabeth (à gauche) sur le balcon du palais de Buckingham avec, de gauche à droite, sa mère Élisabeth, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le roi George VI et la princesse Margaret, le 8 mai 1945.

Le , les princesses Élisabeth et Margaret se mêlent anonymement à la foule en liesse dans les rues de Londres. Élisabeth déclare ensuite dans l'un de ses rares entretiens : « nous avions demandé à nos parents si nous pouvions sortir et voir de nous-mêmes. Je me souviens que nous étions terrifiées à l'idée que l'on nous reconnaisse… Je me souviens des files d'inconnus se tenant la main et descendant Whitehall, tous ensemble dans une marée de bonheur et de soulagement[32]. »

Durant la guerre, le gouvernement cherche à plusieurs reprises à apaiser le nationalisme gallois en rapprochant Élisabeth du Pays de Galles[33]. Il est ainsi suggéré que la princesse devienne connétable du château de Caernarfon, une fonction exercée alors par David Lloyd George. Le secrétaire d'État à l'Intérieur, Herbert Morrison, envisage de la nommer à la tête de l'Urdd Gobaith Cymru (en), l'organisation de jeunesse galloise[33]. Les politiciens gallois proposent qu'Élisabeth devienne princesse de Galles à l'occasion de son 18e anniversaire[34]. Ces projets sont cependant abandonnés pour diverses raisons, dont la peur qu'Élisabeth ne soit associée à des objecteurs de conscience au sein de l'Urdd[33]. En 1946, elle rejoint le Gorsedd des bardes de l'île de Bretagne à l'Eisteddfod Genedlaethol[35].

En 1947, la princesse Élisabeth réalise son premier voyage à l'étranger en accompagnant ses parents en Afrique australe. Dans une allocution au Commonwealth of Nations le jour de ses 21 ans, elle fait la promesse suivante :

« Je déclare devant vous tous que je consacrerai toute ma vie, qu'elle doive être longue ou brève, à votre service et au service de la grande famille impériale dont nous faisons tous partie[36]. »

Mariage

La reine Élisabeth, son époux Philip et leurs enfants, Anne et Charles, en octobre 1957.

Élisabeth rencontra son futur époux, le prince Philippe de Grèce et de Danemark de cinq ans son aîné en 1934 et 1937[37]. Ils étaient cousins issus de germains étant tous deux par le roi de Danemark, Christian IX, et cousins arrière-issus de germains par la reine Victoria. Ils se rencontrèrent à nouveau au Royal Naval College de Darmouth en juillet 1939 ; même si elle n'avait que 13 ans, Élisabeth déclara qu'elle était tombée amoureuse de Philip et les deux commencèrent à échanger des lettres[38]. Leurs fiançailles furent officiellement annoncées le 9 juillet 1947[39].

Cette relation ne fut pas exempte de controverses car Phillip n'était qu'un membre d'une branche cadette de la Maison royale de Grèce et la monarchie grecque avait connu nombres de vicissitudes depuis le début du siècle. De plus, ce prince d'origine étrangère (même s'il avait été naturalisé à la suite de son service dans la Royal Navy durant la Seconde Guerre mondiale) n'était pas particulièrement riche. Certaines de ses sœurs avaient épousé des princes allemands proches du parti nazi[40]. Marion Crawford écrivit, « certains des conseillers du roi considéraient qu'il n'était pas suffisamment bien pour elle. Il était un prince sans maison ou royaume. Certains documents appuyaient clairement et fortement sur les origines étrangères de Philip »[41]. Des biographies ultérieures avancent que la mère d'Élisabeth se serait initialement opposée à l'union en qualifiant même Philip de Hun (équivalent anglais de « boche »)[42]. Elle indiqua cependant vers la fin de sa vie à son biographe Tim Heald que Philip était un « gentleman anglais »[43].

Avant le mariage, Philip renonça à ses titres grecs et danois, abandonna l'Église orthodoxe de Grèce pour l'anglicanisme et adopta le titre de Lieutenant Philip Mountbatten en prenant le nom britannique de sa mère[44]. Juste avant le mariage, il fut fait duc d'Édimbourg et reçut le prédicat d'Altesse Royale[45].

Élisabeth et Philip se marièrent le 20 novembre 1947 à l'abbaye de Westminster. Ils reçurent environ 2 500 présents venant du monde entier[46]. Comme le Royaume-Uni ne s'était pas encore complètement remis de la guerre, Élisabeth imposa que des coupons de rationnement soient utilisés pour acheter le tissu de sa robe qui fut dessinée par Norman Hartnell (en)[47]. Les proches allemands du duc d'Édimbourg, dont ses trois sœurs[48] survivantes ainsi que le duc de Windsor, l'ancien roi Édouard VIII, ne furent pas invités à la cérémonie[49].

Élisabeth donna naissance à son premier enfant, Charles, dès le 14 novembre 1948. Un mois plus tôt, le roi avait délivré des lettres patentes autorisant ses enfants à porter les titres de prince ou de princesse, ce qui leur était théoriquement interdit car leur père n'était plus un prince royal[50]. Un second enfant, la princesse Anne naquit le 15 août 1950[51].

À la suite de son mariage, le couple loua Windlesham Moor près du château de Windsor jusqu'au 4 juillet 1949[46] lorsqu'ils s'installèrent à Clarence House à Londres. À plusieurs reprises entre 1949 et 1951, le duc d'Édimbourg fut stationné dans le protectorat britannique de Malte du fait de son rôle d'officier dans la Royal Navy. Élisabeth et lui résidaient alors dans le village maltais de Gwardamanġa où ils louaient la résidence de l'oncle de Philip, Louis Mountbatten. Durant cette période, leurs enfants restèrent au Royaume-Uni[52].

Règne

Accession au trône et couronnement

Une demi-couronne à l'effigie de la reine Élisabeth II.
Élisabeth portant une robe et une couronne aux côtés de son époux en uniforme militaire.
Portrait du couronnement de la reine Élisabeth II et du duc d'Édimbourg le 2 juin 1953.

En 1951, la santé de George VI décline et Élisabeth le remplace fréquemment pour les cérémonies publiques. Lors de sa visite en Amérique du Nord où elle se rend au Canada et rencontre le président Truman à Washington, D.C. en octobre 1951, son secrétaire particulier, Martin Charteris, porte avec lui le brouillon d'une déclaration d'accession au trône si le roi venait à mourir lors de son voyage[53]. Au début de l'année 1952, Élisabeth et Philip entreprennent une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande avec une escale au Kenya. Le 6 février 1952, alors qu'ils venaient juste de rentrer à leur résidence kényane de Sagana Lodge après une visite du parc national d'Aberdare, ils apprennent la mort du roi[54]. Martin Charteris lui demande de choisir un nom de règne et elle décide de garder Élisabeth, « évidemment »[55]. Elle est alors proclamée reine dans tous ses royaumes sous le nom d'Élisabeth II (une Élisabeth ayant déjà régné au XVIe siècle) et les membres de la cour rentrent hâtivement au Royaume-Uni[56]. En tant que nouveau monarque, elle s'installe au palais de Buckingham[57].

Avec l'accession au trône d'Élisabeth, il semblait probable que la Maison royale allait porter le nom de son époux pour devenir la Maison de Mountbatten comme cela était la coutume pour une femme de prendre le nom de son époux. La grand-mère d'Élisabeth, Mary de Teck, et le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, préféraient conserver le nom de Maison de Windsor et le mot Windsor fut maintenu. Le duc se plaignit qu'il « était le seul homme du pays à ne pas avoir le droit de donner son nom à ses propres enfants »[58]. En 1960, après la mort de Mary de Teck en 1953 et la démission de Churchill en 1955, le nom Mountbatten-Windsor fut adopté pour Philip et ses descendants de lignée masculine qui ne portent pas de titres royaux[59].

Intérieur d'une église remplie de personnes en robes et en uniformes de cérémonie. Un trône a été placé sur un piédestal au centre de l'image et la reine avec une longue traine rouge se tient à proximité.
Cérémonie du couronnement d'Élisabeth II.

Au milieu des préparatifs pour le couronnement, la princesse Margaret informa sa sœur qu'elle souhaitait épouser l'aviateur Peter Townsend de 16 ans son aîné et ayant deux enfants d'un précédent mariage. La reine lui demanda d'attendre un an ; selon Martin Charteris, « la reine était naturellement compatissante envers la princesse mais je pense qu'elle imaginait, qu'elle espérait, qu'avec le temps, cette liaison s'essoufflerait d'elle-même »[60]. Les chefs politiques étaient opposés à cette union et l'Église d'Angleterre n'autorisait pas le remariage si le divorcé n'était pas veuf. Si Margaret réalisait un mariage civil, il était probable qu'elle devrait renoncer à son droit au trône[61]. Elle décida finalement d'abandonner sa relation avec Townsend[62]. En 1960, elle épousa Antony Armstrong-Jones qui fut fait comte de Snowdon l'année suivante. Ils divorcèrent en 1978 et elle ne se remaria pas[63].

Malgré la mort de la reine Mary le 24 mars, les préparatifs du couronnement se poursuivirent et il eut lieu comme prévu le 2 juin 1953[64]. À l'exception de l'eucharistie et de l'onction, l'ensemble de la cérémonie à l'abbaye de Westminster fut retransmis à la télévision pour la première fois de l'histoire[65],[e]. La robe de couronnement fut dessinée par Norman Hartnell (en) et était brodée avec les emblèmes floraux des pays du Commonwealth[70] : la rose Tudor anglaise, le chardon écossais, le poireau gallois, le trèfle irlandais, la feuille d'érable canadienne, le mimosa doré australien, la fougère argentée néo-zélandaise, la protée royale sud-africaine, la fleur de lotus pour l'Inde et Ceylan et le blé, le coton et le jute pakistanais[71].

Évolution du Commonwealth

Élisabeth II en robe du soir et portant une tiare est entourée de onze hommes en tenue de soirée ou en costume national.
Élisabeth II et les dirigeants du Commonwealth lors d'une conférence au château de Windsor en 1960.

Au cours de son règne, la reine Élisabeth II assista à la transformation de l'Empire britannique en Commonwealth of Nations[72]. Au moment de son accession au trône en 1952, son rôle de chef d'État de multiples États indépendants était déjà établi[73]. Entre 1953 et 1954, la reine et son époux s'embarquèrent dans un tour du monde de six mois. Elle devint ainsi le premier monarque d'Australie et de Nouvelle-Zélande à visiter ces pays[74]. Les visites de la reine attirèrent de larges foules et on estime que les trois quarts de la population australienne l'ont vue à cette occasion[75]. Au cours de son règne, la reine a réalisé plus de 170 visites dans les États du Commonwealth[76] et près d'une centaine dans les États n'en faisant pas partie[77] ; elle est ainsi le chef d'État qui a le plus voyagé dans l'histoire[78].

En 1956, le président du Conseil français Guy Mollet et le Premier ministre britannique Anthony Eden évoquèrent la possibilité pour la France de rejoindre le Commonwealth. La proposition ne fut jamais acceptée et la France signa l'année suivante le traité de Rome établissant la Communauté économique européenne, précurseur de l'Union européenne[79]. En novembre 1956, le Royaume-Uni et la France envahirent l'Égypte pour reprendre le contrôle du canal de Suez ; l'opération se termina lamentablement et Eden démissionna deux mois plus tard. Louis Mountbatten affirma que la reine était opposée à l'offensive mais Eden nia cette affirmation[80].

En l'absence d'un mécanisme formel au sein du parti conservateur pour choisir un nouveau chef après la démission d'Eden, il incomba à la reine de décider qui devait former un nouveau gouvernement. Eden recommanda qu'elle consulte Lord Salisbury, le Lord président du Conseil. Ce dernier et Lord Kilmuir, le lord chancelier sollicitèrent l'avis du Cabinet et de Winston Churchill et la reine nomma le candidat proposé, Harold Macmillan[81].

La crise de Suez et le choix du successeur d'Eden donnèrent lieu à la première critique personnelle importante de la reine en 1957. Dans un journal qu'il possédait et éditait[82], Lord Altrincham l'accusa d'être « dépassée »[83] et « incapable d'aligner plus de quelques phrases sans aide ». Les propos d'Altrincham furent condamnés et il fut physiquement agressé[84]. Six ans plus tard, en 1963, Macmillan démissionna et conseilla à la reine de choisir Alec Douglas-Home pour lui succéder, ce qu'elle fit[85]. Elle fut à nouveau critiquée pour avoir nommé un premier ministre sur les conseils d'un petit nombre de ministres ou d'un seul d'entre eux[85]. En 1965, les conservateurs adoptèrent un nouveau mode de désignation de leur chef qui n'imposait plus à la reine de choisir[86].

En 1957, elle se rendit aux États-Unis et s'adressa devant l'Assemblée générale des Nations unies au nom du Commonwealth. Lors de la même visite diplomatique, elle inaugura la 23e législature du Canada, devenant ainsi le premier monarque canadien à ouvrir une session parlementaire[87]. Deux ans plus tard, uniquement en sa capacité de reine du Canada, elle retourna aux États-Unis et visita le Canada[87],[88] alors qu'elle avait appris, à son arrivée à Saint-Jean sur l'île de Terre-Neuve, qu'elle attendait son troisième enfant[89]. En 1961, elle se rendit à Chypre, en Inde, au Pakistan, au Népal et en Iran[90]. Lors d'une visite au Ghana la même année, elle rejette les craintes pour sa sécurité même si son hôte, le président Kwame Nkrumah, qui l'avait remplacé en tant que chef d'État du Ghana l'année précédente, était la cible d'assassins[91],[92],[91]. Avant son passage au Québec en 1964, la presse rapporte que des extrémistes du mouvement séparatiste de la province préparent un projet visant à son assassinat[93],[94],[95]. Il n'y eut pas de tentative d'assassinat mais une émeute éclata alors qu'elle se trouvait à Montréal ; le « calme et le courage de la reine face à la violence » furent remarqués[96].

Élisabeth II avec le premier ministre britannique Edward Heath (à gauche), le président américain Richard Nixon et la première dame Pat Nixon en 1970.

Les grossesses ayant précédé les naissances d'Andrew, en 1960, et d'Edward, en 1964, furent les seules occasions au cours desquelles elle ne participa pas à la cérémonie d'ouverture du Parlement britannique durant son règne[97]. En plus de participer aux cérémonies traditionnelles, Élisabeth II introduisit de nouvelles pratiques comme le premier bain de foule royal qui eut lieu lors d'une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande en 1970[98].

Les années 1960 et 1970 furent marquées par une accélération de la décolonisation en Afrique et dans la Caraïbe. Plus de vingt pays obtinrent leur indépendance par le biais de transitions négociées vers une plus grande autonomie. En 1965, le premier ministre de Rhodésie déclara cependant unilatéralement l'indépendance du pays vis-à-vis du Royaume-Uni pour maintenir la domination blanche tout en exprimant sa « loyauté et sa dévotion » à Élisabeth II. Même si la reine le rejeta dans une déclaration formelle et que la Rhodésie fut touchée par des sanctions internationales, le régime de Smith survécut jusqu'en 1979[99].

En février 1974, le premier ministre britannique Edward Heath conseilla à la reine d'appeler des élections générales alors qu'elle se trouvait en visite dans les îles du Pacifique, ce qui lui imposa de rentrer au Royaume-Uni[100]. Les élections débouchèrent sur un parlement minoritaire et Heath démissionna quand les négociations en vue de former un gouvernement de coalition avec le parti libéral échouèrent. La reine demanda alors au chef de l'opposition officielle, le travailliste Harold Wilson, de former un gouvernement[101].

Un an plus tard, au paroxysme de la crise constitutionnelle australienne de 1975, le premier ministre australien Gough Whitlam fut limogé par le gouverneur général John Kerr après que le Sénat contrôlé par l'opposition eut refusé les propositions budgétaires de Whitlam[102]. Comme ce dernier disposait d'une majorité à la Chambre des représentants, son président, Gordon Scholes (en), fit appel à la reine pour annuler la décision de Kerr. Élisabeth II refusa en affirmant qu'elle ne pouvait pas intervenir dans des décisions que la constitution de l'Australie réservait au gouverneur général[103]. La crise alimenta les sentiments républicains en Australie[102].

Jubilé d'argent

En 1977, Élisabeth II célèbre son jubilé d'argent marquant ses 25 années de règne. Des célébrations et des cérémonies eurent lieu dans tout le Commonwealth et furent généralement organisées au moment de la visite de la souveraine. Ces festivités réaffirmèrent la popularité de la reine malgré la couverture médiatique négative à l'occasion du divorce de la princesse Margaret[104]. En 1978, la reine reçut en visite officielle le dictateur communiste de Roumanie, Nicolae Ceaușescu et son épouse Elena[105], même si elle déclare en privé qu'ils avaient du « sang sur les mains »[106]. L'année suivante est marquée par deux faits divers : la découverte qu'Anthony Blunt, l'ancien conservateur des collections royales, était un espion communiste et l'assassinat de son parent proche, Lord Mountbatten, par l'armée républicaine irlandaise provisoire[107].

Selon l'homme politique canadien Paul Martin, à la fin des années 1970, la reine s'inquiète que la Couronne « signifiait peu pour » le Premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau[108]. Le politique britannique Tony Benn déclare que la reine trouvait Trudeau « assez décevant »[109]. Le républicanisme supposé de Trudeau semblait être confirmé par ses bouffonneries comme les glissades sur les rampes d'escalier du palais de Buckingham, ses pirouettes dans le dos de la reine en 1977 et le retrait de plusieurs symboles royaux canadiens durant son mandat[108]. En 1980, des hommes politiques canadiens se rendant à Londres pour évoquer le rapatriement de la Constitution du Canada trouvèrent la reine « mieux informée… que tout autre politicien ou bureaucrate britannique[108] ». Elle s'intéressait particulièrement au sujet après le rejet de la loi canadienne C-60 qui aurait affecté son statut de chef d'État[108]. Le rapatriement de 1982 supprima le besoin de consulter le Parlement britannique pour modifier la constitution canadienne mais la monarchie fut maintenue. Trudeau déclara dans ses mémoires que la reine était favorable à ses tentatives de réforme constitutionnelle et qu'il fut impressionné par « la grâce qu'elle avait en public » et « la sagesse qu'elle montrait en privé »[110].

Années 1980

Élisabeth II en uniforme rouge sur un cheval noir
Élisabeth II chevauchant sa jument Burmese lors du Salut aux couleurs en juillet 1986.

Durant la cérémonie du salut aux couleurs en 1981 et six semaines avant le mariage du prince Charles et de Diana Spencer, six coups de feu visèrent la reine alors qu'elle descendait The Mall sur son cheval, Burmese. La police découvrit par la suite qu'il s'agissait de cartouches à blanc. Le tireur, Marcus Sarjeant, fut condamné à cinq ans de prison avant d'être libéré au bout de trois années[111]. Le sang-froid et le contrôle de sa monture par la reine furent largement remarqués[112]. D'avril à septembre 1982, la reine s'inquiéta[113] mais fut fière[114] de son fils, le prince Andrew, qui participa à la guerre des Malouines en tant que pilote d'hélicoptère.

Le 9 juillet 1982, la reine fut réveillée dans sa chambre du palais de Buckingham par un intrus dénommé Michael Fagan (en). Les journaux de l'époque rapportèrent qu'ils discutèrent pendant près de dix minutes avant que la sécurité n'intervienne[115], mais Michael Fagan contredit ces affirmations[116].

Même si elle avait accueilli le président américain Ronald Reagan au château de Windsor en 1982 et s'était rendue dans son ranch californien en 1983, Élisabeth II fut irritée quand l'administration américaine lança l'invasion de la Grenade, l'un de ses royaumes caribéens, sans l'avoir informée au préalable[117].

L'intérêt des médias pour les opinions et la vie privée de la famille royale dans les années 1980 entraînèrent une série de révélations sensationnelles dont la véracité n'était pas toujours avérée[118]. Comme Kelvin MacKenzie, le rédacteur en chef de The Sun déclara à son personnel : « Donnez-moi des frasques de la famille royale. Ne vous inquiétez pas si ce n'est pas vrai dans la mesure où il n'y a pas trop de problèmes par la suite »[119]. Le rédacteur de The Observer, Donald Trelford, écrivit dans le numéro du 21 septembre 1986 : « le feuilleton royal a atteint un tel degré d'intérêt public que la frontière entre fiction et réalité a été perdue de vue… Ce n'est pas simplement que certains journaux ne vérifient pas leurs informations ou refusent d'accepter les démentis : ils ne se soucient pas de savoir si ces histoires sont vraies ou non ». Il fut rapporté, principalement par le Sunday Times, que la reine s'inquiétait du fait que les politiques économiques du premier ministre britannique Margaret Thatcher accentuait les divisions de la société et qu'elle était alarmée par le fort taux de chômage, une série d'émeutes en 1981, la violence de la grève des mineurs et le refus du gouvernement de sanctionner le régime d'apartheid en Afrique du Sud. Les rumeurs provenaient de l'assistant de la reine, Michael Shea, et du secrétaire général du Commonwealth, Shridath Ramphal, mais Shea avança que ses paroles avaient été sorties de leur contexte puis amplifiées par les journalistes[120]. Thatcher aurait ainsi dit que la reine allait voter pour ses opposants du parti social démocrate[121]. Le biographe de Thatcher, John Campbell, affirma qu'il s'agissait « d'un exemple de sottises journalistiques »[122]. Contredisant les rapports parlant de leurs mauvaises relations, Thatcher exprima par la suite son admiration personnelle pour la reine[123] et après son remplacement par John Major, la reine la fit entrer dans les ordres du Mérite et de la Jarretière[124]. L'ancien premier ministre canadien Brian Mulroney déclara qu'Élisabeth II avait joué un « grand rôle en coulisses » pour mettre un terme à l'Apartheid en Afrique du Sud[125],[126].

En 1987 au Canada, la reine exprima publiquement son soutien à l'accord du lac Meech qui divisait la classe politique canadienne et elle fut critiquée par les opposants à ces amendements constitutionnels, dont Pierre Trudeau[125]. La même année, le gouvernement fidjien démocratiquement élu fut renversé par un coup d'État. En tant que monarque des Fidji, Élisabeth II soutint les efforts du gouverneur général Penaia Ganilau pour exercer le pouvoir exécutif et trouver une sortie à la crise mais l'organisateur du coup d'État, Sitiveni Rabuka, déposa Ganilau et abolit la monarchie[127]. Au début de l'année 1991, les estimations par la presse de la richesse personnelle de la reine qui étaient supérieures aux données fournies par le palais et les révélations d'adultères et de mariages tendus dans la famille royale affaiblirent le soutien à la monarchie au Royaume-Uni[128]. La participation des enfants de la reine à un jeu télévisé caritatif appelé It's a Royal Knockout fut tournée en ridicule dans la presse[129] et la reine devint la cible des moqueries[130].

Années 1990

Le prince Philip et Élisabeth II en octobre 1992.

En 1991, après la victoire de la coalition dans la guerre du Golfe, la reine devint le premier souverain britannique à s'adresser à une session conjointe du Congrès des États-Unis[131]. Le 24 novembre 1992, dans un discours marquant ses 40 années de règne, Élisabeth II qualifia 1992 comme son annus horribilis (« année horrible »[132]). En mars, son second fils, le prince Andrew d'York et son épouse Sarah Ferguson se séparèrent ; en avril, sa fille, la princesse Anne divorça de son époux Mark Phillips[133] ; durant une visite officielle en Allemagne en octobre, des manifestants à Dresde lui jetèrent des œufs[134] et en novembre, le château de Windsor fut touché par un grave incendie. La monarchie fut critiquée et cela accrut le désamour du public[135]. Dans un discours inhabituellement personnel, la reine déclara que toute institution doit s'attendre à des critiques mais suggéra qu'elles devraient être réalisées avec « une touche d'humour, de délicatesse et de compréhension »[136]. Deux jours plus tard, le premier ministre John Major annonça une réforme des finances de la monarchie qui se traduisirent par une réduction de la liste civile et obligèrent le souverain à payer un impôt sur le revenu pour la première fois de son histoire[137]. En décembre, le prince Charles et son épouse Diana Spencer annoncèrent officiellement leur séparation[138]. L'année se termina par un procès pour violation du droit d'auteur intenté par la reine contre le journal The Sun qui avait publié le texte de son allocution de Noël deux jours avant sa diffusion. Le journal fut condamné à payer les frais de justice et une indemnité de 200 000 £ qui fut donnée à des organisations caritatives[139].

Dans les années qui suivirent, les révélations sur le mariage de Charles et Diana continuèrent[140]. Même si les idées républicaines semblaient plus populaires que jamais au Royaume-Uni, le républicanisme restait minoritaire et la reine conservait des niveaux d'approbation élevés[141]. Les critiques se concentraient plus sur l'institution monarchique et la famille élargie de la reine que sur ses actions et son propre comportement[142]. Après en avoir discuté avec le premier ministre John Major, l'archevêque de Cantorbéry George Carey, son secrétaire particulier Robert Fellowes et son époux, elle écrivit à Charles et Diana à la fin du mois de décembre 1995 pour leur dire qu'un divorce était préférable[143]. Un an après le divorce qui eut lieu en 1996, Diana mourut dans un accident de la route à Paris le 31 août 1997. La reine était en vacances avec Charles et ses petits-enfants, William et Harry, au château de Balmoral. Les deux enfants de Diana voulurent se rendre à l'église et le couple royal les y accompagna dans la matinée[144]. Après cette unique apparition publique, la reine et le duc d'Édimbourg protégèrent leurs petits-enfants du tourbillon médiatique en les gardant au château pendant cinq jours[145] mais l'opinion publique fut consternée par le fait que la famille royale n'ait pas mis en berne les drapeaux du palais de Buckingham[126],[146]. Pressée par les réactions hostiles, la reine rentra à Londres et accepta de réaliser une allocution télévisée le 5 septembre, la veille des funérailles de Diana[147]. Elle y exprima son admiration pour Diana et ses sentiments « de grand-mère » pour les princes William et Harry[148] ; cet acte fut apprécié par l'opinion publique et l'hostilité s'affaiblit[148].

Jubilé d'or

Élisabeth II et George W. Bush durant un dîner officiel à la Maison-Blanche le 7 mai 2007.
Élisabeth II (en rose au centre) durant un bain de foule dans le Queen's Park de Toronto le 6 juillet 2010.

En 2002, Élisabeth II célèbre ses 50 ans de règne lors de son jubilé d'or. Sa sœur et sa mère étant mortes respectivement en février et en mars, les médias se demandèrent si le jubilé allait être un succès ou un échec[149]. Elle entreprend à nouveau une longue tournée dans ses royaumes en commençant en Jamaïque en février dont elle qualifie le banquet d'adieux de « mémorable » après qu'une coupure de courant eut plongé la résidence du gouverneur général dans le noir[150]. Comme en 1977, des manifestations de joie eurent lieu à chacun de ses déplacements et des monuments sont nommés en son honneur. Un million de personnes assistent chaque jour aux trois journées de célébrations du jubilé à Londres[151] et l'enthousiasme démontré par la foule est bien plus important que ce que les journalistes avaient prévu[152].

Même si elle avait eu peu de problèmes de santé durant sa vie, elle est opérée des deux genoux en 2003. Elle inaugure le 9 octobre 2004 le bâtiment du Parlement écossais à Édimbourg — bien que les députés de la nation constitutive y aient tenu une première séance le 7 septembre —, conséquence du Scotland Act 1998. En octobre 2006, elle ne participe pas à l'inauguration du nouvel Emirates Stadium de Londres en raison d'une déchirure musculaire au dos qui la handicapait depuis l'été[153]. Deux mois plus tard, lors d'une apparition publique, elle porte un pansement à la main droite, ce qui est interprété par la presse comme le signe d'une mauvaise santé[154]. Elle avait en réalité été mordue par l'un de ses corgis alors que deux d'entre eux se battaient[155].

En mai 2007, The Daily Telegraph avance de sources anonymes que la reine était « exaspérée et déçue » par les politiques du Premier ministre Tony Blair, qu'elle s'inquiétait d'un épuisement des troupes en Irak et en Afghanistan et qu'elle avait à plusieurs reprises émis des inquiétudes sur ses politiques rurales[156]. Selon les mêmes sources, elle admirait néanmoins les efforts de Blair pour mettre un terme aux violences en Irlande du Nord[157]. Le 20 mars 2008, dans la cathédrale Saint-Patrick d'Armagh de l'Église d'Irlande, la reine assiste à la première messe du Jeudi Saint (en) organisée en dehors de l'Angleterre et du pays de Galles[158]. À l'invitation de la présidente d'Irlande, Mary McAleese, la reine réalise en mai 2011, la première visite officielle d'un monarque britannique en Irlande depuis son indépendance en 1922[159].

Élisabeth II s'adresse une seconde fois en tant que chef du Commonwealth devant l'Assemblée générale des Nations unies en juillet 2010[160]. Durant son passage à New York, qui suivait une visite au Canada, elle inaugure officiellement un jardin mémorial pour les victimes britanniques des attentats du 11 septembre 2001[161]. La visite de la reine en Australie en octobre 2011, sa onzième depuis 1954, est qualifiée de « tournée d'adieux » par la presse en raison de son âge[162].

Jubilé de diamant et longévité

Le jubilé de diamant de 2012 marque les 60 années de règne d'Élisabeth II et il est à nouveau célébré dans tout le Commonwealth. Dans un communiqué publié le 6 février, elle indique : « En cette année spéciale, alors que je me consacre à nouveau à votre service, j'espère que nous allons tous nous souvenir de la puissance de l'unité et de la force rassembleuse de la famille, de l'amitié et du bon voisinage… J'espère aussi que cette année de jubilé sera l'occasion d'exprimer notre gratitude pour les avancées majeures réalisées depuis 1952 et d'envisager l'avenir avec sérénité »[163]. Elle et son mari réalisent une tournée au Royaume-Uni tandis que ses enfants et petits-enfants la représentèrent dans les royaumes du Commonwealth[164],[165],[166].

La reine ouvre les Jeux olympiques d'été le 27 juillet et les Jeux paralympiques d'été le 29 août 2012 à Londres. Elle joue son propre rôle dans un court-métrage dans le cadre de la cérémonie d'ouverture avec Daniel Craig dans le rôle de James Bond[167]. Son père avait ouvert les Jeux olympiques de 1948 à Londres, et son arrière-grand-père, Édouard VII, ceux de 1908, également à Londres. Élisabeth II avait également ouvert ceux de 1976 à Montréal et Philip ceux de 1956 à Melbourne[168]. Elle est ainsi la première chef d'État à ouvrir deux Olympiades dans deux pays différents[169].

En décembre 2012, elle devient le premier souverain britannique à assister en temps de paix à une réunion du cabinet britannique depuis George III en 1781 et le secrétaire d'État des Affaires étrangères, William Hague, annonce peu après que la partie auparavant sans nom du sud du territoire antarctique britannique serait nommé terre de la Reine-Élisabeth en son honneur[170],[171]. La reine accorde en 2013 le pardon royal au mathématicien Alan Turing, qui s'est suicidé en 1954 en raison de sa condamnation pour homosexualité. Turing avait participé à la Seconde Guerre mondiale pour le compte du MI6, en déchiffrant des codes allemands, mais avait été condamné peu après à la castration chimique. La reine annonce à titre posthume la totale réhabilitation de Turing, ce qui est largement repris par la presse. Elle assiste en 2014 aux commémorations du 70e anniversaire du débarquement de Normandie aux côtés de son Premier ministre David Cameron et du duc et de la duchesse de Cambridge, William et Kate.

Élisabeth II est aujourd'hui le monarque britannique le plus âgé, ayant le plus long règne devant Victoria (depuis le 9 septembre 2015)[172] et le plus ancien souverain encore en exercice depuis le décès du roi Rama IX de Thaïlande le 13 octobre 2016. Le 20 avril 2018, les chefs de gouvernement du Commonwealth ont annoncé que le prince Charles succéderait à la reine à la tête du Commonwealth à sa disparition. La reine avait déclaré que c'était son « souhait sincère » que Charles la suive dans ce rôle. Depuis les années 1960, les plans de ses funérailles ont été préparés par le gouvernement britannique ainsi que par les médias, qui ont des annonces pré-enregistrées sur la vie et la mort de la reine, ainsi que des séquences de portraits pré-enregistrées.

Élisabeth II a fêté son 93e anniversaire en 2019 et règne depuis 67 ans. Fin 2019, des rumeurs relayées par certains médias britanniques laissaient entendre que la reine envisageait abdiquer d'ici « quelques années », et plus précisément à l'occasion de son 95e anniversaire, en 2021, mais des proches de la famille royale ont finalement démenti ces rumeurs. La reine n'a pas l'intention d'abdiquer, même si ses engagements publics sont de plus en plus assurés par son héritier[réf. nécessaire][173].

Le jour où la reine Élisabeth viendra à mourir, c'est son fils aîné, Charles, qui sera amené à lui succéder. Âgé de plus de 71 ans en 2020, il sera alors l’héritier le plus âgé de l'histoire de la monarchie britannique à monter sur le trône devant son arrière-arrière grand-père, le roi Édouard VII (59 ans), et le roi George IV (57 ans).

Image publique et personnalité

Ronald Reagan et Élisabeth II à Windsor en 1982.

Comme Élisabeth II n'a accordé que de rares entretiens publics, on sait peu de choses de ses opinions privées. En tant que monarque constitutionnel, elle n'exprime pas ses opinions politiques en public. Elle possède un profond sens des devoirs religieux et civiques et prend son serment de couronnement très au sérieux[174]. À côté de son rôle religieux officiel en tant que gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre, elle fréquente cette Église et celle d'Écosse[175]. Elle a témoigné de son soutien pour le dialogue interreligieux et a rencontré les chefs d'autres Églises et religions dont quatre papes : Jean XXIII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François.

Élisabeth II est la mécène de plus de 600 organisations[176]. Parmi ses principaux centres d'intérêt figurent l'équitation et les chiens, en particulier les Welsh Corgis[177] dont elle est passionnée depuis 1933 et Dookie, le premier Corgi possédé par sa famille[178],[179].

Dans les années 1950 au début de son règne, Élisabeth II était considérée comme une « reine de conte de fées[180] ». Après le traumatisme de la guerre, la période de progrès et de modernisation fut présentée comme une « nouvelle ère élisabéthaine[181] ». En cela les propos de Lord Altrincham de 1957 accusant ses discours d'être ceux d'une « écolière suffisante » étaient particulièrement inhabituels[182]. Dans les années 1960, la monarchie tenta de renvoyer une image plus moderne en réalisant le documentaire télévisé Royal Family montrant la famille royale dans la vie de tous les jours et en retransmettant l'investiture du prince Charles[183]. La reine prit l'habitude de porter des pardessus aux couleurs éclatantes et des chapeaux décorés qui lui permettaient d'être facilement visible dans une foule[184].

Lors de son jubilé d'argent en 1977, les foules étaient véritablement enthousiastes[185] mais les révélations de la presse sur la monarchie dans les années 1980 accrurent les critiques à son encontre[186]. La popularité d'Élisabeth II continua de diminuer dans les années 1990 et sous la pression du public, elle fut obligée de payer un impôt sur le revenu et d'ouvrir le palais de Buckingham[187]. La désaffection envers la monarchie atteignit son maximum après la mort de Diana même si elle diminua après l'allocution de la reine six jours plus tard[188].

En novembre 1999, les électeurs australiens refusèrent la suppression de la monarchie australienne lors d'un référendum[189]. Des sondages en Grande-Bretagne en 2006 et 2007 révélèrent un fort soutien envers Élisabeth II[190],[191],[192] et des référendums aux Tuvalu en 2008 et à Saint-Vincent-et-les-Grenadines en 2009 rejetèrent des propositions républicaines[193].

Fortune personnelle et investissements dans des paradis fiscaux

La résidence privée de la reine de Sandringham House dans le comté de Norfolk.

La fortune personnelle d'Élisabeth II a fait l'objet de nombreuses spéculations au cours des ans. Le magazine Forbes estima en 2010 que ses biens auraient une valeur d'environ 450 millions de dollars[194] mais une déclaration officielle du palais de Buckingham en 1993 qualifia les estimations de 100 millions de livres de « grossièrement exagérées »[195]. Jock Colville, qui fut l'un de ses secrétaires particuliers et le directeur de sa banque, Coutts, estima en 1971 sa richesse à 2 millions de livres (l'équivalent d'environ 23 millions de livres de 2012[196],[197],[198]). La Royal Collection (qui inclut des œuvres d'art et les Joyaux de la Couronne britannique) n'appartient pas personnellement à la reine et est gérée par une fiducie[199] de même que les résidences royales comme le palais de Buckingham, le château de Windsor[200] et le duché de Lancastre, un portefeuille d'investissement évalué en 2011 à 383 millions de livres[201]. Sandringham House et le château de Balmoral sont des propriétés personnelles de la reine[200]. Le portefeuille du Crown Estate gérant les actifs de la Couronne britannique avait une valeur de 7,3 millions de livres en 2011[202] mais est indépendant de la reine[203].

En 2017, les Paradise Papers révèlent que le Duché de Lancastre, qui gère les fonds privés de la reine, a investi, en 2005, 7,5 millions de livres dans un fonds d'investissement basé dans les Îles Caïmans, un paradis fiscal. Une petite partie de ce montant a en outre été investie dans la chaîne de magasins d'électroménager BrightHouse (en), accusée par les autorités britanniques d’utiliser des méthodes de vente agressives, et condamnée en octobre 2017 par la Financial Conduct Authority à rembourser 16,6 millions d’euros à 249 000 clients ; le directeur financier du Duché de Lancastre, Chris Adcock, indique cependant qu'il ignorait avoir investi dans BrightHouse. Par ailleurs, 5 millions de livres d'Élisabeth II ont été investis dans le Jubilee Absolute Return Fund, un fonds basé aux Bermudes puis à Guernesey (deux paradis fiscaux), qui investissait sur des marchés spéculatifs ; la Couronne nie cependant en avoir tiré de quelconques avantages fiscaux. Les investissements offshore révélés par les Paradise Papers n'étaient auparavant pas divulgués, ce qui a donné lieu à des critiques quant au manque de transparence des placements opérés avec les fonds privés d'Élisabeth II[204],[205].

Dans la culture populaire

Timbre du Basutoland émis à l'occasion de son couronnement.

L'effigie de la reine a été reproduite sur un grand nombre de pièces de monnaie, de billets de banque et de timbres dans les royaumes du Commonwealth.

Le rôle d'Élisabeth II a été interprété à l'écran par :

Élisabeth II a également été jouée à la télévision par :

Dans le film Les Minions, Bob la fait destituer après avoir extrait Excalibur d'un rocher, mais elle récupère son trône peu après. Elle est représentée dans l'épisode Homer rentre dans la reine des Simpsons.

Jan Ravens faisait la voix de sa marionnette dans l'émission satirique britannique Spitting Image (1984-1996) et l'imitait dans plusieurs émissions radios ou télévisées. Scott Thompson jouait fréquemment la reine dans l'émission comique canadienne The Kids in the Hall au début des années 1990. L'animatrice britannique Tracey Ullman l'imitait régulièrement dans son émission Tracey Takes On....

Ascendance

Descendance

Titres et honneurs

Monogramme royal de la reine.

Titulature complète

Élisabeth II possède de nombreux titres et grades militaires honoraires dans tout le Commonwealth, est la souveraine de nombreux ordres dans ses royaumes et a reçu des distinctions et des honneurs dans le monde entier. Elle possède officiellement un titre différent dans chacun de ses royaumes : Reine de Nouvelle-Zélande en Nouvelle-Zélande, reine des Tuvalu dans les Tuvalu, etc. Dans les îles Anglo-Normandes et l'île de Man qui sont des dépendances de la Couronne, elle est désignée respectivement par duc de Normandie[207] et seigneur de Man. Dans certains territoires, son titre officiel comprend « défenseur de la foi » et « duc de Lancastre »[207].

Elle est connue successivement sous les titres de :

  • 21 avril 1926 - 11 décembre 1936 : Son Altesse royale la princesse Élisabeth d'York[d]
  • 11 décembre 1936 - 20 novembre 1947 : Son Altesse royale la princesse Élisabeth
  • 20 novembre 1947 - 6 février 1952 : Son Altesse royale la duchesse d’Édimbourg
  • depuis le 6 février 1952 : Sa Majesté la reine

Armes

Du 21 avril 1944 (jour de ses 18 ans) à son couronnement, les armoiries d'Élisabeth II étaient composées d'un losange portant les armoiries royales du Royaume-Uni différenciées par un lambel de trois points argent ; le point central portant une rose Tudor et les deux autres, une croix de saint Georges[208]. À son accession au trône, elle hérita des diverses armoiries utilisées par son père durant son règne.

Figure Blasonnement
Princesse du Royaume-Uni (1926-1952), duchesse d’Édimbourg (1947-1952)
Écartelé, en I et IV de gueules à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur [Angleterre], en II d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même [Écosse], en III d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent [Irlande] ; au lambel à trois pendants d'argent brochant, chargé en cœur d'une Rose Tudor, les deux autres chargés d'une croix de gueules.

Ajout de l'Ordre de la Jarretière en 1947.

Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande-du-Nord (depuis 1952)
Écartelé, en I et IV de gueules à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur [Angleterre], en II d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même [Écosse], en III d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent [Irlande du Nord].

Étendards

La reine possède également des étendards et des drapeaux personnels dans les différents royaumes du Commonwealth[209].

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  2. Prononciation en anglais britannique (Received Pronunciation) retranscrite selon la norme API.
  3. Ses parrains et marraines étaient ses grands-parents paternels, le roi George V et la reine Mary, son grand-père maternel, Lord Strathmore, son arrière-grand-oncle paternel, Arthur, duc de Connaught, tante paternelle la princesse Mary et sa tante maternelle Mary Elphinstone[3].
  4. a et b Ne pas confondre avec Élisabeth d'York (1466-1503), épouse du roi Henri VII et reine consort.
  5. La retransmission télévisée du couronnement joua un grand rôle dans le développement de ce mode de communication ; le nombre de foyers britanniques payant la redevance audiovisuelle passa à 3 millions[66] et beaucoup des 20 millions de spectateurs britanniques regardèrent la télévision pour la première fois chez leurs amis ou voisins[67]. En Amérique du Nord, près de 100 millions de personnes regardèrent les enregistrements de la cérémonie[68]. Pour que les spectateurs canadiens puissent voir la cérémonie le même jour, l'Aviation royale du Canada utilisa des avions à réaction pour transporter les bobines du film de la cérémonie au-dessus de l'Atlantique ; il y eut trois vols de ce type alors que la cérémonie se poursuivait[69].

Références

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Article connexe

Liens externes