Elizabeth Bowes-Lyon

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Elizabeth Bowes-Lyon
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Portrait d'Elizabeth Bowes-Lyon en 1986.

Titres

Reine consort du Royaume-Uni et des dominions


(15 ans, 1 mois et 26 jours)

Prédécesseur Mary de Teck (indirectement)
Successeur Philip Mountbatten

Impératrice consort des Indes

[a]
(11 ans, 6 mois et 11 jours)

Prédécesseur Mary de Teck (indirectement)
Successeur Titre supprimé
Biographie
Nom de naissance Elizabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon
Surnom Queen Mum
Naissance
Londres (Royaume-Uni)
Décès (à 101 ans)
Windsor (Royaume-Uni)
Sépulture Chapelle Saint-Georges
Père Claude Bowes-Lyon
Mère Cecilia Cavendish-Bentinck
Conjoint George VI
Enfants Élisabeth II
Margaret du Royaume-Uni
Résidence Palais de Buckingham
Château de Windsor
Clarence House (Londres)

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Elizabeth Bowes-Lyon (Elizabeth Angela Marguerite), née le à Londres et morte le au château de Windsor, est une dame de la noblesse britannique, reine consort du Royaume-Uni de 1936 à 1952, sous le règne de son mari le roi George VI. Elle est également impératrice des Indes de 1936 à 1948. Après la mort de son mari, elle est connue comme la « Reine mère », pour éviter la confusion avec sa fille, la reine Élisabeth II.

Elle grandit dans une famille de la noblesse écossaise — son père hérite du titre de comte de Strathmore et Kinghorne en 1904 — et épouse, en 1923, le prince Albert, duc d'York, fils du roi George V et de la reine Mary. En tant que duchesse d'York, avec son mari et ses filles Élisabeth et Margaret, elle personnifie l'image de la famille moderne. Elizabeth assume divers engagements publics et est rapidement appréciée des Britanniques.

En 1936, son mari devient roi contre toute attente, quand son frère Édouard VIII abdique pour épouser Wallis Simpson, une Américaine divorcée. Devenue reine consort, elle accompagne son mari dans ses voyages diplomatiques, en France et aux États-Unis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le courage du couple royal, et notamment sous les bombardements de la bataille d'Angleterre, lui vaut un grand respect et une grande popularité auprès du peuple. Par sa détermination à soutenir la résistance face au Blitz, la reine Elizabeth représente pour Hitler, au début des années 1940, « la femme la plus dangereuse d'Europe ». Après la guerre, la santé du roi George VI décline et il meurt en 1952.

Veuve à 51 ans, elle devient la « Reine mère » et continue à honorer ses obligations jusqu'à peu de temps avant sa mort, un peu moins de deux mois après le décès de sa fille cadette, la princesse Margaret. Elle demeure un membre très populaire de la famille royale, y compris lorsque la monarchie traverse des moments difficiles dans les années 1990.

Considérée comme la doyenne de la famille royale britannique jusqu'à son décès en , à l'âge de 101 ans, elle est toutefois surpassée par sa belle-sœur, la duchesse de Gloucester (épouse d'Henry de Gloucester, frère cadet de George VI), décédée en 2004, à deux mois de son 103e anniversaire.

Enfance[modifier | modifier le code]

Elizabeth est la neuvième des dix enfants et quatrième fille de Claude Bowes-Lyon, alors lord Glamis, puis 14e comte de Strathmore et Kinghorne à partir de 1904, et de son épouse, Cecilia Nina Cavendish-Bentinck. Cette dernière est une descendante des rois Robert Ier d'Écosse et Henri VII d'Angleterre. Elizabeth est également une descendante, par son arrière-grand-mère paternelle Henrietta Mildred Hodgson (v. 1805-1891), de Mary Warner, arrière-petite-fille de Nicolas Martiau (1591-1657) — un huguenot rétais ayant fui la France — et grand-tante paternelle du premier président américain George Washington[1].

Le lieu de sa naissance demeure incertain, mais elle est probablement née dans la maison de ses parents, Belgrave Mansions, à Westminster ou dans une ambulance sur le chemin de l'hôpital[2]. Le domicile londonien de sa grand-mère maternelle, Caroline Louisa Burnaby, est également cité parmi ses possibles lieux de naissance[3]. Sa naissance est enregistrée à Hitchin (Hertfordshire)[4], près de la maison de campagne des Strathmore, à St Paul's Walden ; la ville est également indiquée comme lieu de naissance lors du recensement de l'année suivante[5]. Elle est baptisée dans la foi anglicane le en l'église paroissiale de Tous-les-Saints ; elle a pour marraines sa tante paternelle, lady Maud Bowes-Lyon, et sa cousine, épouse d'Arthur James[6].

Le château de Glamis, demeure écossaise des Strathmore.

Elizabeth passe la plus grande partie de son enfance à St Paul's Walden et au château de Glamis, dans l'Angus[b], en Écosse. Scolarisée à la maison et suivie par une gouvernante jusqu'à l'âge de 8 ans, elle se montre passionnée par le sport, les chevaux et les chiens[7]. Entrée à l'école à Londres, elle surprend ses professeurs en commençant un récit par deux mots grecs de l'Anabase de Xénophon ; elle s'intéresse notamment à la littérature et à l'écriture, puis est de nouveau éduquée par une gouvernante, Käthe Kübler, une institutrice juive allemande, avant de passer le Oxford Local Examination à l'âge de 13 ans[8].

Le jour de son 14e anniversaire, le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Empire allemand. Quatre de ses cinq frères servent dans l'armée pendant la Première Guerre mondiale. Son frère aîné, Fergus, meurt au combat en France durant la bataille de Loos, en 1915, tandis qu'un autre de ses frères, Michael, est porté disparu le [9]. Trois semaines plus tard, sa famille découvre qu'il a été blessé et capturé ; il est détenu dans un camp de prisonniers de guerre pendant le reste du conflit. Glamis devient un centre de convalescence pour les soldats blessés, à qui Elizabeth aide sa mère et sa sœur Rose à apporter des soins[7],[10]. Elle joue également un rôle important dans l'organisation du sauvetage des meubles du château après un grave incendie, le [11].

Mariage avec le prince Albert[modifier | modifier le code]

Mariage d'Elizabeth et du prince Albert (1923).

En 1920, Elizabeth Bowes-Lyon rencontre le prince Albert, duc d'York, deuxième fils du roi George V et de la princesse Mary de Teck. Il exprime son désir de l'épouser dès 1921, mais Elizabeth, peu disposée à faire les sacrifices nécessaires pour devenir membre de la famille royale, rejette sa proposition[12]. Alors qu'Albert déclare qu'il ne se mariera avec aucune autre femme qu'elle, sa mère, la reine Mary, rend visite aux Strathmore au château de Glamis pour faire la connaissance de la jeune femme. Cette rencontre convainc la souveraine qu'Elizabeth est « la seule personne capable de faire le bonheur de [son] fils », mais elle se refuse à intervenir[13]. Dans le même temps, Elizabeth est courtisée par James Stuart, écuyer du prince Albert[14], et par le prince Paul de Yougoslavie[10].

En , elle est demoiselle d'honneur au mariage de la princesse Mary, jeune sœur du prince Albert, et du vicomte Lascelles[15]. Le mois suivant, Albert la demande à nouveau en mariage, ce qu'elle refuse une deuxième fois[16]. Cependant, après une longue cour, Elizabeth consent à l'épouser en [17]. Le mariage d’Albert avec une jeune fille qui n'était pas issue d'une famille princière, royale ou même anciennement régnante, est considéré à l'époque comme un geste de modernité[18],[19]. Le mariage a lieu le à l'abbaye de Westminster. La BBC, nouvellement créée, souhaite alors enregistrer et diffuser l'événement à la radio, mais l'archevêque de Cantorbéry met son veto à cette idée[20]. Inopinément[21], lors de la cérémonie, Elizabeth dépose son bouquet sur la tombe du Soldat inconnu en mémoire de son frère Fergus[22], instaurant une tradition toujours suivie lors des mariages royaux britanniques[23]. Par son mariage, Elizabeth devient duchesse d'York[24]. Le couple princier part en lune de miel à Polesden Lacey, une demeure cossue du Surrey, puis en Écosse, où Elizabeth contracte la coqueluche[25].

Duchesse d’York[modifier | modifier le code]

La duchesse d'York à Sydney, lors du voyage du couple princier en Australie ().

Le duc et la duchesse d'York visitent l'Irlande du Nord en 1924, puis le gouvernement travailliste les envoie en voyage en Afrique orientale entre et [26]. Ce gouvernement est défait par les conservateurs lors des élections générales de — ce qu'Elizabeth décrit à sa mère comme « merveilleux »[27] — et le gouverneur général du Soudan anglo-égyptien, Sir Lee Stack (en), est assassiné trois semaines plus tard. Malgré cela, la tournée du couple princier se poursuit à Aden, au Kenya, en Ouganda et au Soudan, mais ils évitent l'Égypte en raison des tensions politiques présentes dans ce pays[28].

À partir d', Elizabeth assiste son mari dans une thérapie contre le bégaiement, qui le handicape dans ses discours, imaginée par Lionel Logue, comme le relate le film Le Discours d'un roi (2010). À la fin de l'été 1925, la duchesse d'York fait savoir qu'elle attend son premier enfant, premier des petits-enfants du roi en ligne masculine et à terme héritier possible de la Couronne. La princesse Elizabeth Alexandra Mary d'York, troisième dans l'ordre de succession au trône après son oncle le prince de Galles et son père, naît le [29]. Elle est suivie quatre ans plus tard d'une petite sœur, la princesse Margaret Rose d'York, née le . En 1927, Elizabeth et Albert se rendent sans leur fille en Australie pour inaugurer l'hôtel du Parlement à Canberra[30]. Leur voyage, qui est un succès en termes de relations publiques, les emmène ensuite à travers la Jamaïque, le canal de Panama et l'océan Pacifique, malgré le souci de la duchesse de rentrer en Grande-Bretagne auprès de son bébé[31]. Elizabeth laisse le peuple fidjien enchanté, après avoir rencontré une longue liste d'officiels[32]. En Nouvelle-Zélande, elle tombe malade et annule certains de ses engagements, mais profite de la pêche locale[33]. Lors du voyage retour à l'île Maurice, Malte et Gibraltar via le canal de Suez, un incendie se déclare à bord du HMS Renown qui les transporte, ce qui contraint le couple à abandonner le navire peu avant que le feu ne soit maîtrisé[34].

Abdication d’Édouard VIII et accession au trône[modifier | modifier le code]

Le roi George V meurt le et le frère d'Albert, David, lui succède sous le nom d'Édouard VIII. George V avait exprimé ses réserves quant à la montée sur le trône du prince de Galles : « Je prie Dieu que mon fils aîné n'ait jamais ni femme ni enfant, et que rien n'empêche Bertie et Lilibet[c] d'accéder au trône »[35].

Rapidement, la volonté d'Édouard VIII d'épouser la divorcée américaine Wallis Simpson provoque une crise constitutionnelle. Bien que rien ne l'en empêche légalement, il est, en tant que roi, gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre, qui ne permet pas à l'époque le remariage d'une personne divorcée. Il est ainsi largement admis par le gouvernement et le peuple britannique qu'Édouard ne peut épouser Wallis Simpson et rester sur le trône, cette dernière étant perçue comme une personne politiquement et socialement inappropriée pour occuper le rôle de reine. Comme monarque constitutionnel, le roi est contraint de se conformer à l'avis de ses ministres[36].

Le refus d'Édouard d'abandonner ses projets de mariage avec Wallis Simpson le conduit à abdiquer en [37]. Son frère Albert, qui prend le nom de règne de George VI, lui succède sur le trône britannique. Le , lui et Elizabeth sont couronnés à la date prévue pour le couronnement d'Édouard VIII. La couronne de la reine est en platine et ornée du diamant Koh-i Nor[38]. Édouard épouse Wallis Simpson l'année suivante et reçoit, après son abdication, le titre de duc de Windsor, avec le traitement d'altesse royale. Le roi George VI décide de ne pas accorder le même traitement à sa belle-sœur, décision appuyée par Elizabeth[39], qui ne cache pas son inimitié à l'égard de la duchesse[40],[41].

Reine du Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Visites d’État et tournées royales[modifier | modifier le code]

George VI et Elizabeth Bowes-Lyon (1939).

En 1938, le couple royal visite officiellement la France. Cette visite d’État a été organisée pour renforcer la solidarité franco-britannique, face à la menace de l'Allemagne nazie[42]. La presse française fait l'éloge des souverains britanniques pendant toute la visite[43].

Cependant, la menace nazie s'accroît et le gouvernement se prépare à la guerre. Après la signature des accords de Munich en 1938, avec la volonté d'éviter le conflit armé, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain est invité par les souverains au balcon du palais de Buckingham, sous les acclamations d'une foule de sympathisants[44]. Bien que largement populaire dans l'opinion publique, la politique de Chamberlain face à Hitler est l'objet d'une certaine opposition à la Chambre des communes, ce qui amène l'historien John Grigg à décrire l'attitude du roi, en parfaite symbiose avec l'homme politique, comme « l'acte le plus anticonstitutionnel d'un souverain britannique au cours du siècle actuel »[45]. D'autres historiens estiment toutefois que le roi ne faisait que suivre le gouvernement et agissait comme il était constitutionnellement tenu de le faire[46].

Elizabeth et George VI en visite au Canada (1939).

En 1939, le roi et la reine se rendent au Canada puis aux États-Unis[47] dans le but de s'assurer des soutiens transatlantiques en cas de guerre et de réaffirmer le statut de la monarchie canadienne en union personnelle avec le souverain du Royaume-Uni[48],[49]. Après sa visite au Canada, le couple royal se rend aux États-Unis, où il rencontre Franklin et Eleanor Roosevelt à la Maison-Blanche et dans leur résidence de la vallée de l'Hudson. Selon plusieurs sources, lors d'une des premières et nombreuses rencontres du couple royal avec la population, un vétéran de la seconde guerre des Boers demande à Elizabeth : « Êtes-vous écossaise ou anglaise ? », ce à quoi la reine répond : « Je suis canadienne »[50].

La bonne réception du public du Canada et des États-Unis[51],[52] dissipe l'image de pâles substituts du brillant Édouard VIII de George VI et Elizabeth Bowes-Lyon[53]. Pour sa part, la Première dame des États-Unis, Eleanor Roosevelt, qualifie la souveraine de « parfaite, gracieuse, informée »[54]. Elizabeth déclare au Premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King : « Cette tournée nous a construits »[55], l'incitant à retourner fréquemment au Canada à la fois en visite officielle et en privé[56].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le couple royal et Winston Churchill (1940).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, George VI et Elizabeth deviennent les symboles de la détermination du Royaume-Uni dans la lutte contre le fascisme[57]. Peu après la déclaration de guerre est publié le livre The Queen's Book of the Red Cross, auquel ont contribué cinquante écrivains et artistes, dont la couverture est un portrait de la reine réalisé par Cecil Beaton ; les bénéfices de la vente du livre sont reversés au profit de la Croix-Rouge britannique (en)[58]. La reine Elizabeth refuse de se réfugier au Canada avec ses deux filles pendant que le roi reste à Londres, y compris pendant les bombardements. Tenant tête au gouvernement, elle déclare : « Mes enfants n'iront nulle part sans moi. Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais »[59].

Elle inspecte régulièrement les dégâts causés par les bombardements allemands, notamment au East End, près des docks de Londres. Ses visites suscitent dans un premier temps l'hostilité, la reine étant critiquée pour ses tenues vestimentaires coûteuses et son attitude jugée éloignée de la réalité de la guerre[60]. Elizabeth, soucieuse de paraître plus proche de ses sujets, fait concevoir par Norman Hartnell des vêtements aux couleurs pastel, jamais noirs, afin que ceux-ci représentent « l'arc-en-ciel de l'espoir »[61]. Lorsque le palais de Buckingham est lui-même bombardé en 1940, elle déclare : « Je suis fière de constater que nous avons été bombardés : je peux maintenant regarder l'East End dans les yeux »[62].

Pour des raisons de sécurité, le couple royal travaille le jour au palais de Buckingham, mais se retire la nuit au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres de Londres, avec ses filles Élisabeth et Margaret. Le palais perd une grande partie de son personnel, qui rejoint l'armée, et la plupart des chambres se trouvent fermées[63]. Des fenêtres, détruites par les explosions, doivent être murées[64]. Pendant la « drôle de guerre », la reine est entraînée à l'usage d'un revolver par peur d'une attaque-surprise allemande[65],[66]. Elle encourage la transformation temporaire de la demeure familiale de St Paul's Walden en hôpital de campagne, et l'enrôlement en de sa fille aînée, l'héritière du trône qui va sur ses 19 ans, dans le Service de transport auxiliaire[67].

Par sa détermination à soutenir la résistance britannique face au Blitz, Adolf Hitler parle d'elle comme « la femme la plus dangereuse d'Europe »[68]. Cependant, avant le début de la guerre, Elizabeth comme son mari, de même que la majorité du Parlement et du peuple britannique, avait été partisane de l'apaisement mené par Neville Chamberlain qui, après l'expérience de la Première Guerre mondiale, souhaitait éviter catégoriquement un nouveau conflit armé. Après la démission de Chamberlain, le roi demande à Winston Churchill de former un gouvernement. Bien que lui et Elizabeth se refusent d'abord à soutenir Churchill, celui-ci gagne peu à peu l'estime des souverains par ses valeurs et son esprit de solidarité[69]. À la fin de la guerre, en 1945, Churchill est invité au balcon de Buckingham, comme Chamberlain l'a été avant lui.

Au cours du conflit, un des neveux d'Elizabeth, John Patrick Bowes-Lyon, meurt au combat en 1941, et Andrew Elphinstone, un autre de ses neveux, est capturé et fait prisonnier de guerre. Parmi les frères du roi, George de Kent meurt dans un mystérieux accident aérien le , Henry de Gloucester est nommé gouverneur général d'Australie et Édouard de Windsor, gouverneur général des Bahamas[70].

Années d’après-guerre[modifier | modifier le code]

En 1945, lors des élections générales britanniques, le Parti conservateur de Churchill est battu par le Parti travailliste de Clement Attlee. La reine Elizabeth, qui affiche rarement ses opinions politiques[71], écrit en 1947 que les « grands espoirs d'Attlee d'un paradis socialiste sur terre » sont faibles et, vraisemblablement, qualifie les Britanniques ayant voté pour lui de « gens pauvres, à moitié éduqués et incohérents »[72]. Woodrow Wyatt la dit « beaucoup plus pro-conservatrice que les autres membres de la famille royale », mais Elizabeth lui indique par la suite : « J'aime ce vieux et cher Parti travailliste »[73]. Elle déclare également à la duchesse de Grafton : « J'adore les communistes »[74].

Le couple royal visite l'Afrique du Sud en 1947[70]. Le sont annoncées publiquement les fiançailles de la princesse Élisabeth et de Philip Mountbatten ; le mariage a lieu le de la même année et un an plus tard, la princesse donne naissance à son premier enfant, Charles[70]. En 1948, un voyage officiel en Australie et en Nouvelle-Zélande est annulé en raison de la mauvaise santé du roi ; il est ensuite victime d'une embolie dans la jambe droite qui est opérée en [75]. La reine et ses filles représentent le roi dans la plupart de ses engagements publics[76], tandis qu'il subit en 1951 une pneumonectomie au cours de laquelle son poumon gauche est retiré à la suite de la découverte d'une tumeur maligne[77]. La tournée australienne et néo-zélandaise est réorganisée pour que la princesse Élisabeth et son époux remplacent le couple royal[78].

Reine mère[modifier | modifier le code]

Veuvage[modifier | modifier le code]

Elizabeth Bowes-Lyon au château de Douvres.

Le , le roi George VI meurt dans son sommeil à l'âge de 56 ans. Sa fille aînée, alors en voyage officiel au Kenya, devient la reine Élisabeth II. Elizabeth reçoit le titre de « Sa Majesté la reine Elizabeth, Reine mère » (Her Majesty Queen Elizabeth, The Queen Mother), mais les Britanniques la désignent le plus souvent par le terme affectueux de Queen Mum. Les reines veuves antérieures portaient habituellement le titre de « Reine douairière » (The Queen Dowager), mais la reine Mary, veuve du roi George V, étant alors encore en vie et portant ce titre, le titre de Reine mère est créé, ainsi que pour éviter la confusion avec sa fille[79].

Après une période de deuil durant laquelle elle se retire en Écosse, Elizabeth Bowes-Lyon reprend ses visites officielles sur les conseils de Winston Churchill[80]. En 1953, elle se rend en Rhodésie, puis de nouveau en 1957[81]. Durant la longue tournée de sa fille dans le Commonwealth en 1953 et 1954, Elizabeth s'occupe des affaires courantes et veille sur ses petits-enfants, Charles et Anne[82]. Elle supervise la restauration du château de Mey en Écosse[83] et s'intéresse aux courses de chevaux[84]. Elle possède les chevaux gagnants d'environ 500 courses. Ses couleurs distinctives de bleu avec des rayures beiges sont portées par des chevaux tels que Special Cargo, vainqueur de la Whitbread Gold Cup de 1984, et Devon Loch (en), connu pour sa chute spectaculaire juste avant la ligne d'arrivée au Grand National de 1956[85]. Bien qu'elle ne fasse jamais de paris, contrairement aux rumeurs, elle fait transmettre les pronostics directement à sa résidence de Clarence House, afin de suivre les courses[86]. Collectionneuse d'art, elle acquiert des œuvres de Claude Monet, Augustus John et Pierre-Karl Fabergé[87].

En 1960, sa fille cadette, la princesse Margaret, épouse le photographe Antony Armstrong-Jones, dont elle divorce en 1978[70]. Longtemps, la Reine mère jouit d'une bonne santé. Elle doit cependant subir une appendicectomie en , reportant sa tournée en Australie, en Nouvelle-Zélande ainsi qu'aux îles Fidji en 1966[88]. Pour récupérer, elle effectue une croisière sur la mer des Caraïbes à bord du yacht royal, le Britannia[89]. En 1982, la Reine mère est opérée en raison d'une arête de poisson coincée dans sa gorge[90]. Un cancer du côlon en ainsi qu'un cancer du sein en 1984 sont diagnostiqués mais les tumeurs réussissent à être enlevées[91],[92],[93]. Elle est hospitalisée en 1986 pour une occlusion intestinale[94]. Elle se rend en Iran en 1975 à l'invitation du chah Mohammad Reza Pahlavi[95]. Entre 1976 et 1984, elle se rend chaque année en France[96].

La Reine mère inaugure la flamme de l'Espoir (1989).

Son 90e anniversaire, le , est célébré par un défilé le auquel participent quelques-unes des 300 organisations dont elle est la présidente[97]. En 1995, elle est présente aux commémorations du 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La même année, elle est opérée d'une cataracte à l’œil gauche et subit la pose d'une prothèse à la hanche droite[98], puis à la hanche gauche en 1998 à la suite d'une chute dans les écuries de la résidence royale de Sandringham[99].

Extrêmement appréciée, la Reine mère reste durant toutes ces années la personnalité de la famille royale préférée des Britanniques ; seule Diana Spencer lui ravit temporairement cette position entre son mariage avec le prince Charles en 1981 et sa mort en 1997[12].

Centenaire[modifier | modifier le code]

Son centenaire est célébré en 2000. Elle reçoit à sa résidence de Clarence House une carte d'anniversaire écrite par la reine Élisabeth II, comme elle en envoie traditionnellement à tous les nouveaux centenaires du royaume. Un détachement des trois régiments interprète la chanson populaire Happy Birthday. Elle se rend ensuite au palais de Buckingham dans un carrosse découvert, avec le prince Charles, saluant les Britanniques venus l'acclamer, dont près de 500 personnes qui ont campé au Green Park pour s'assurer une place le long du cortège. L'événement, retransmis à la télévision, est suivi au niveau mondial par 800 millions de téléspectateurs[10].

Trois jours avant son 101e anniversaire, la Reine mère doit subir une transfusion sanguine afin de soigner une anémie, après avoir souffert d'un léger épuisement dû à la chaleur. Pour ses 101 ans est organisé un défilé du 1er bataillon des Welsh Guards et de la fanfare des Grenadier Guards devant l'entrée de Clarence House[100].

En , elle fait une chute et se casse la clavicule[101]. Elle fait sa dernière apparition publique le 22 novembre 2001[102].

En , la Reine mère se fracture le bassin à la suite d'une nouvelle chute ; elle insiste toutefois pour participer à une commémoration en l'honneur de son mari le de l'année suivante[103]. Seulement trois jours plus tard, sa fille cadette, la princesse Margaret, meurt à l'âge de 71 ans, des suites d'une apoplexie[104]. Elle insiste également pour participer aux funérailles de sa fille à la chapelle Saint-Georges de Windsor, où une entrée discrète lui est ménagée pour que les médias ne la voient pas en fauteuil roulant[105],[106]. Le , elle chute et se casse le bras à Sandringham House[107]. Après la mort de Margaret, l'état de santé de la Reine mère décline fortement[108].

Mort et funérailles d'État[modifier | modifier le code]

Le cortège funéraire de la Reine mère ().

Elizabeth Bowes-Lyon meurt dans son sommeil à l'âge de 101 ans, le au château de Windsor, un peu moins de deux mois après la princesse Margaret[109]. À son décès, elle détient le record de longévité pour un membre de la famille royale britannique. Ce record est battu le par sa belle-sœur, la princesse Alice, duchesse de Gloucester, épouse d'Henry de Gloucester (troisième fils du roi George V et de la reine Mary), qui meurt à l'âge de 102 ans le [110].

Pendant plus de vingt ans, l’opération Tay Bridge, protocole à appliquer pour ses funérailles (similaire à l'opération London Bridge pour la reine Élisabeth II), est soigneusement répétée pour finalement être appliquée du au . Le cercueil de la Reine mère est conduit à Westminster Hall où il est exposé au public[111]. Plus de 200 000 personnes se rendent à son chevet pendant trois jours[112]. Des membres de la Household Cavalry montent la garde aux quatre coins du catafalque. Ceux-ci sont un temps remplacés par quatre des petits-enfants d'Elizabeth, les princes Charles, Andrew et Edward ainsi que leur cousin le vicomte Linley, fils de la princesse Margaret, pour une veillée de 20 minutes autour du cercueil[111].

Ses funérailles ont lieu le à l'abbaye de Westminster, en présence de 2 100 invités, parmi lesquels les monarques d'Espagne, de Suède, de Danemark, de Belgique et des Pays-Bas, la Première dame des États-Unis Laura Bush, les gouverneurs généraux d'Australie, du Canada et de Nouvelle-Zélande ainsi que des représentants de nombreux autres pays[111]. Plus d'un million de personnes sont rassemblées le long des 37 kilomètres parcourus par le cortège funéraire, depuis le centre de Londres jusqu'au château de Windsor, où elle est inhumée auprès de son mari, le roi George VI, et sa fille, la princesse Margaret[113]. Selon ses dernières volontés, la couronne de fleurs qui ornait son cercueil est placée sur la tombe du Soldat inconnu, un geste en écho à l'hommage rendu à son frère, le jour de son mariage[114].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

À la télévision[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

Elizabeth Bowes-Lyon
Description de l'image Coat of Arms of Elizabeth Bowes-Lyon.svg.
Formules de politesse
Indirecte Sa Majesté
Directe Votre Majesté
Alternative Madame

Elizabeth porte durant sa vie plusieurs titres en tant que fille de comte, épouse du prince Albert et enfin souveraine de plusieurs pays du Commonwealth. Couramment appelée « la reine », on s'adresse à elle en l'appelant Majesté ou encore Madame. À la fin de sa vie, sa titulature complète est Sa Majesté la reine Elizabeth, Reine mère.

Elle porte successivement les titres de :

  •  : l'honorable Elizabeth Bowes-Lyon ;
  •  : lady Elizabeth Bowes-Lyon ;
  •  : Son Altesse Royale la duchesse d'York ;
  •  : Sa Majesté la reine ;
    •  : Sa Majesté Impériale la reine-impératrice (en Inde) ;
  •  : Sa Majesté la reine Elizabeth, Reine mère.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Distinctions du Commonwealth[modifier | modifier le code]

Mémorial de la reine Elizabeth à Londres.

Distinctions étrangères[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
16. Thomas Lyon-Bowes
 
 
 
 
 
 
 
8. Thomas Lyon-Bowes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17. Mary Elizabeth Louisa Carpenter
 
 
 
 
 
 
 
4. Claude Bowes-Lyon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18. Joseph Valentine Grimstead
 
 
 
 
 
 
 
9. Charlotte Grimstead
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19. Charlotte Sarah Jane Walsh
 
 
 
 
 
 
 
2. Claude Bowes-Lyon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20. George Smith
 
 
 
 
 
 
 
10. Oswald Smith
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21. Frances Mary Mosley
 
 
 
 
 
 
 
5. Frances Smith
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22. Robert Hodgson
 
 
 
 
 
 
 
11. Henrietta Mildred Hodgson
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23. Mary Tucker
 
 
 
 
 
 
 
1. Elizabeth Bowes-Lyon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24. William Cavendish-Bentinck
 
 
 
 
 
 
 
12. Charles Cavendish-Bentinck
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25. Dorothy Cavendish
 
 
 
 
 
 
 
6. Charles Cavendish-Bentinck
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26. Richard Wellesley
 
 
 
 
 
 
 
13. Anne Wellesley
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27. Hyacinthe-Gabrielle Roland
 
 
 
 
 
 
 
3. Cecilia Nina Cavendish-Bentinck
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28. Edwyn Andrew Burnaby
 
 
 
 
 
 
 
14. Edwyn Burnaby
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29. Mary Browne
 
 
 
 
 
 
 
7. Caroline Louisa Burnaby
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30. Thomas Salisbury
 
 
 
 
 
 
 
15. Anne Caroline Salisbury
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31. Frances Webb
 
 
 
 
 
 

Galerie de portraits[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sur Elizabeth Bowes-Lyon[modifier | modifier le code]

  • (en) Elizabeth Longford, The Queen Mother, Weidenfeld & Nicolson, (ISBN 978-0-297-77976-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Christopher Dobson et Emmanuel Lange, Chronique de la Reine Mère, éditions Chronique, coll. « Chronique », .
  • Philippe Delorme (préf. Stéphane Bern), La Reine Mère : légendes et vérités, éditions Balland, coll. « Biographies », .
  • (en) James Hogg et Michael Mortimer, The Queen Mother Remembered : The Intimate Recollections of Her Friends, 1900-2002, BBC Worldwide, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Hugo Vickers, Elizabeth: The Queen Mother, Arrow Books/Random House, (ISBN 978-00994-76627). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) William Shawcross, Queen Elizabeth The Queen Mother: The Official Biography, Macmillan, (ISBN 9781405048590). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sur George VI et la famille royale[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Queen Elizabeth The Queen Mother » (voir la liste des auteurs).
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Isabel Bowes-Lyon » (voir la liste des auteurs).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L’indépendance de l’Inde est effective le mais le titre est abandonné le .
  2. Jusqu'en 1928, le nom de cette région était Forfarshire.
  3. Le futur roi George VI et la reine Élisabeth II.

Références[modifier | modifier le code]

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