Mèze
Mèze | |
Le port de Mèze. |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Montpellier |
Canton | Mèze (bureau centralisateur) |
Intercommunalité | Sète Agglopôle Méditerranée |
Maire Mandat |
Henry Fricou 2014-2020 |
Code postal | 34140 |
Code commune | 34157 |
Démographie | |
Gentilé | Mézois |
Population municipale |
11 537 hab. (2015 ![]() |
Densité | 334 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 25′ 40″ nord, 3° 36′ 21″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 75 m |
Superficie | 34,59 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-meze.fr |
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Mèze (phénicien : Mansa[1], grec : Mesua, occitan : Mesa) est une commune française située dans le département de l'Hérault, en région Occitanie. Elle appartient à la communauté d'agglomération Sète Agglopôle Méditerranée. Ses habitants sont appelés les Mézois.
Tout comme Agde, elle fut fondée par les Phocéens au VIe siècle av. J.-C.. Successivement refuge, comptoir commerçant et lieu d'habitation, la ville a connu un bon nombre d'occupations : grecque, romaine, prise par les troupes de Simon de Monfort, gérance par l'évêque d'Agde, jusqu'à la Révolution française.
Longtemps cantonnée à l'agriculture et à la pêche, l'économie mézoise se rouvre aux environs du VIe siècle au commerce maritime.
Elle constitue aujourd'hui la bourgade la plus ancienne du bassin de Thau et s'est même découvert une passion pour la paléontologie : à la suite de la mise au jour de fossiles d'œufs de dinosaures, les fouilles se poursuivent et un musée a été créé pour l'exposition de ces témoignages du passé. Malgré cette richesse de patrimoine, Mèze n'en demeure pas moins une ville dynamique : elle constitue une place forte de la conchyliculture et de l'ostréiculture et développe une vie sportive et culturelle importante. Elle possède aussi son pôle de recherches environnementales Ecosite (protection de l'étang, station de lagunage, épuration de l'eau…).
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
La commune de Mèze est le chef-lieu du canton de Mèze. Elle est située à 15,5 km d'Agde, 7 km de Sète et 30,6 km de Montpellier[2].
Le site relativement plat et on trouve au nord-est de la ville le ruisseau du Sesquier et le lac des Sesquiers. La ville est blottie entre les vignes et l'étang de Thau.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Les communes limitrophes sont Villeveyrac, Loupian, Sète, Marseillan, Pomérols et Montagnac. Bien que le village de Pinet soit plus proche que le village de Pomérols, elle est séparée de la commune de Pinet sur quelques hectomètres par un morceau du territoire de la commune de Pomérols.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat est de type méditerranéen : les hivers y sont doux, les étés chauds, les précipitations relativement peu abondantes et l'ensoleillement très important. Cependant, la présence toute proche de l'étang de Thau humidifie l'atmosphère de façon assez importante. Les vents dominants y sont la tramontane (vent d'ouest), le marin (vent de sud-est) et le mistral, ou nord (vent de nord-est).
Voies de communication[modifier | modifier le code]
L'autoroute A9 passe à proximité de la ville mais ne dessert par Mèze : il est nécessaire d'emprunter la sortie no 33 (Sète, Frontignan, Balaruc, Mèze).
La route nationale 113 traverse la ville entre les directions de Sète et Montagnac, de même que la route départementale D 613 (ex-N 113).
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Mèze se blasonnent ainsi : d'azur à un agneau pascal d'argent tenant de sa patte senestre de devant une longue croix de sable avec une banderole d'or, chargée d'une croix pattée de gueules, pendante de la longue croix et attachée avec des cordons d'azur, d'argent et de gueules[3]. |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
L'histoire[4] de la ville de Mèze est riche. Très différent de ce qu'il est aujourd'hui, le territoire de la ville aurait été décrit par le géographe romain Pomponius Mela comme « entourée d'eau de tous côtés » et uniquement « rattachée à la terre par une étroite chaussée ». De cette situation proviendrait le nom original de Mèze : Mansa, la « butte élevée surmontée de fumée ». En effet, un important foyer aurait servi à éclairer le site (vestiges retrouvés près de la chapelle des Pénitents).
Les premiers habitants[modifier | modifier le code]
Il est probable que Mèze ait été occupée par des populations ibères. Comme bon nombre de villes de la côte méditerranéenne, Mèze a été habitée par les Phéniciens dès le VIIIe siècle av. J.-C.. Sa situation géographique leur permettait en effet de s'abriter des tempêtes et des vents de nord-est alors qu'ils se dirigeaient vers leurs comptoirs de la côte.
Au VIe siècle, un port y fut construit pour répondre à un important trafic.
Les Phocéens s'installèrent ensuite sur le site et Agde fut construite comme un relais vers l'Espagne. Commode par les conditions favorables qu'elle offrait, certains Phocéens se sédentarisèrent définitivement sur le site de Mèze. Aux activités commerciales, ils ajoutèrent une mise en valeur de leur territoire et développèrent des activités locales (pisciculture, ostréiculture, viticulture, exploitation de salins…).
La période romaine[modifier | modifier le code]
En 219 av. J.-C, l'expédition menée contre Hannibal en Espagne utilise comme appui logistique Mèze et la région de l'étang de Thau. L'Espagne conquise, la Méditerranée devient romaine ainsi que le Sud de la France. La province de la Narbonnaise est fondée. En 49 av. J.-C, Mèze est entièrement occupée par les Romains.
Du Ier siècle au IIIe siècle, pendant la période de la Pax Romana, Mèze était une cité prospère et on y construisit, grâce à l'aide de l'empereur Claude (qui distribua des terres aux vétérans des légions), de nombreuses villas. La viticulture fut ainsi un peu plus développée jusqu'à faire concurrence à l'Italie.
Invasions et renaissance de la ville[modifier | modifier le code]
Peu de choses sont connues au sujet de la situation de Mèze pendant la période des invasions, après la chute de l'Empire romain.
La ville aurait été occupée et laissée dans un état désastreux par les Sarrasins qui furent chassés de la région par les troupes de Charles Martel en 736. Pour repeupler la ville dont la population avait été éparpillée, Charlemagne compta sur des Espagnols venus en France (fuyant les Goths et les Sarrasins) pour repeupler les terres désertées et leur offrit des parcelles dans la région de Mèze. Ce fut un véritable renouveau : une famille espagnole reçut la totalité de Mèze.
Moyen Âge et Croisade des Albigeois[modifier | modifier le code]
Au XIIe siècle, les « gardiens de la foi » catholique encouragent les expéditions contre les cathares. Les troupes de Simon de Monfort investirent alors la région sous les drapeaux de la foi, mais attirés surtout par les richesses du pays. Mèze fut à leur main en 1209 et l'évêque d'Agde devint seigneur de la ville. En 1229, Mèze fit enfin partie intégrante du royaume de France.
Les seigneurs ne résident plus au château, il tombe rapidement en ruines alors que la population, de son côté, s'émancipe de plus en plus. Elle s'implique de plus en plus dans l'administration de la ville et permet, grâce à des accords avec les cités voisines, la mise en place de limites.
La vie économique était alors divisée sur deux secteurs majeurs : l'agriculture et la pêche.
Mèze n'échappa pas à la peste noire de 1347.
Temps modernes[modifier | modifier le code]
Durant la Réforme, alors que les protestants se réfugient et développent majoritairement leur religion dans le Sud, Mèze demeure catholique. En 1552, alors que la guerre s'étend sur tout le royaume, Louis de Condé encourage les protestants du Bas-Languedoc (actuel Languedoc-Roussillon) à se soulever. Mèze est assiégée à la fin de l'année et fut mise à sac. Le départ des assaillants ne se fit que par le versement d'une rançon. D'autres assauts suivirent, entraînant avec eux épidémies, brigandages, disettes… la ville en sort saccagée et ruinée.
Au XVIIe siècle, la paix revient enfin avec l'édit de Nantes.
Des communautés de pénitents se basent dans tout le Languedoc et répandent les idées phares de la Contre-Réforme. Vêtus de robes blanches, ils organisent de grandes processions publiques et de nombreuses actions de charité. Leur présence remonte le moral en berne des populations et apporte un soutien matériel aux plus pauvres.
En 1602, avec la croissance du nombre de membres de la communauté, un lieu de culte fixe leur est accordé par l'évêque d'Agde. Ils s'établissent dans l'église Saint-Pierre et ont aussi comme mission la remise en état de la chapelle.
En plus des guerres successives qui affaiblissent Mèze, la peste s'abat à nouveau sur la ville. Elle ne compte plus qu'environ 1 500 habitants en 1630.
Néanmoins au XVIIIe siècle la vie économique est prospère : le commerce maritime renaît et la viticulture est révolutionnée par une méthode de distillation importée de Suisse. La fabrication d'eau-de-vie constitue une des activités principales.
On organise déjà à Mèze des joutes nautiques mais aussi le jeu du Capelet.
La Révolution[modifier | modifier le code]
La noblesse mézoise est jeune et peu riche à la veille de la Révolution.[réf. nécessaire]
Occupée par ses problèmes locaux (élection du second consul notamment), la communauté prend peu garde à la prise de la Bastille. Mais dès janvier 1790, les décisions prises quant aux nouvelles municipalités font parvenir le changement à Mèze et on élit alors un maire, un adjoint et un conseil municipal. Les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, rebaptisée « société populaire des sans-culottes jacobins et attachés inviolablement à la constitution de 1793 » en an II[5]. La société de Mèze est une des plus fréquentées du département, avec 9 % de la population, soit une grande part des citoyens (hommes adultes)[6].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Mèze est jumelée avec :
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[7],[Note 1].
En 2015, la commune comptait 11 537 habitants[Note 2], en augmentation de 9,64 % par rapport à 2010 (Hérault : +7,24 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Ci-dessous, comparaison des pyramides des âges en 1990 et 1999 (nombre d'habitants) :
Comparaison entre les années 1990 et 1999 en nombre d'individus[10]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Le niveau d'éducation à Mèze[11] est nettement moins élevé que celui de l'Hérault[12] : on compte à Mèze 25,4 % de la population non scolarisée contre 19,6 % pour l'Hérault. Si la moyenne des titulaires d'un diplôme supérieur est relativement faible (5,2 % contre 10,8 % pour le département), le pourcentage de personnes détenant un BEP ou CAP est supérieure à la moyenne héraultaise (22 % contre 21,4 %).
Santé[modifier | modifier le code]
La ville de Mèze comporte trois pharmacies d'officine, dont une située sur la place de la Mairie.
Service aux personnes[modifier | modifier le code]
Après sa récompense de @@@ en 2005[13], Mèze a obtenu quatre @@@@ (arobases)[14] au concours national pour la promotion de l'internet citoyen 2008.
Cultes[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
La ville de Mèze possède un stade (stade des Sesquiers), deux gymnases (gymnase Gérard-Rigal et gymnase Bernard-Jeu), un dojo, deux plateaux multi-sports, un skatepark et un terrain de tambourin.
De nombreux clubs[15] sont disponibles pour pratiquer des activités sportives diverses et variées sur la commune de Mèze, dont :
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Le Stade Mèzois, club de football de la ville de Mèze, évolue en Promotion Honneur A de l'Hérault.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux touristiques et monuments[modifier | modifier le code]
Monuments médiévaux[modifier | modifier le code]
- Le vieux village
- Les vestiges des remparts
- Le château de Girard, autrefois appelé le château des Muret ; il a été construit en 1660 par la famille Muret et acquis par la commune en 1995.
Il abrite aujourd'hui des expositions artistiques et met un parc à disposition du public.
- La métairie des Creyssels
Monuments religieux[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Hilaire
Elle fut construite au XVe siècle par Étienne de Cambrai sur le site d'une ancienne église. Son clocher a joué plusieurs fois un rôle de défense lors des nombreux combats que connut la ville.
- L'église Saint-Martin-de-Caux
Petite église de style roman construite au XIIe siècle. Elle se situe au bord du Cami Roumieu (chemin emprunté par les pèlerins qui se rendaient alors à Saint-Jacques-de-Compostelle. Après la découverte de vestiges gallo-romains (statue en marbre, tombeaux), on peut imaginer que l'église est construite sur une place sacrée utilisée dès l'Antiquité.
- La chapelle des Pénitents :
Construite au XIIe siècle sur le site d'un temple grec antique. On a retrouvé à ses abords les plus anciennes traces d'occupation de Mèze.
- L'ancienne chapelle de Notre-Dame-de-Pallas :
Elle est datée du Xe siècle et aurait appartenu aux moines de l'abbaye de Conques, dans l'Aveyron.
- Une salle de prière
Elle fut installée au début des années 2000[réf. nécessaire] à l'intérieur de la résidence Frédéric Mistral par les pratiquants de la religion musulmane de la ville de Mèze.
Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Ecosite : station de lagunage
S'étendant sur 12 hectares, la station de lagunage traite les eaux de Mèze et de Loupian (8000 à 25000 eq. habitants) et a été mis en service en 1980. Le site abrite un centre de recherche et a une vocation pédagogique. Sa construction fait suite à un empoisonnement des eaux du bassin de Thau en 1975[16].
- Plaine des Dinosaures
Musée paléontologique en plein air pour tous publics. Une reconstitution de zone de fouille permet aux plus jeunes de jouer les apprentis paléontologues.
Espaces verts[modifier | modifier le code]
Mèze est une ville fleurie avec une fleur au concours des villes et villages fleuris[17].
Culture[modifier | modifier le code]
Manifestations culturelles[modifier | modifier le code]
La ville de Mèze accueille chaque année le Festival de Thau ainsi que des joutes nautiques.
Sur les sites du château de Girard et de la chapelle des Pénitents sont organisées tout au long de l'année des expositions artistiques. Elles mettent aussi bien au premier plan des artistes locaux (Peintures et sculptures en Pays de Thau en septembre 2008 par exemple) que des personnalités étrangères à la région.
Des concerts et spectacles sont aussi donnés en dehors du festival d'été : ils ont le plus souvent lieu dans l'église Saint-Hilaire, le centre Bernard-Jeu et le foyer municipal.
La ville de Mèze accueille de nombreuses associations culturelles et sportives, telles que le Rando Club Mézois, qui organise des randonnées dans la région.
Gastronomie[modifier | modifier le code]
Comme grand nombre de régions françaises, les villes du bassin de Thau possèdent une cuisine locale. La proximité de l'étang et du littoral méditerranéen favorise la cuisine à base de coquillage et de produits marins. Ce sont pour nombre d'entre elles des spécialités dites sétoises mais dont la production est en fait étendue à tout le bassin (voire au-delà). Par exemple :
- la tielle, tourte confectionnée à partir d'une pâte à pain et farcie de poulpes et calamars agrémentés d'une sauce tomate relevée (on compte plusieurs tielleries artisanales au sein de la commune de Mèze) ;
- les moules à la brasucade : elles sont cuisinées au grill sur un feu de bois, puis arrosées en fin de cuisson de vin blanc mariné avec des herbes typiques du sud de la France (laurier sauce, romarin, thym, sariette, estragon…) ;
- les huîtres de Bouzigues ;
- la macaronade (composée de pâtes à la sauce tomate, de saucisse, de bœuf, et de différentes herbes provençales suivant les recettes).
Traditions[modifier | modifier le code]
- Le chevalet.
- Le jeu du tambourin.
- La pêche au bouletchou
Le bœuf de Mèze[modifier | modifier le code]
L'histoire du bœuf (buòu en occitan) de Mèze remonte en l’an 59 de notre ère[18]. Durant cette période de la Haute Antiquité, une pauvre famille, venue des environs de Béziers, vint s’établir sur les bords de l’étang de Thau et se mit à défricher les terres à un endroit appelé « Las Morgas » (['las] ['murgos]). Cette famille vivait de la pêche dans l'étang mais aussi de l'agriculture, aidée dans son travail par une paire de bœufs. Grâce à l'installation de cette famille, une urbanisation débuta, étant à l'origine du village portuaire de Mèze. Mais hélas, le premier bœuf mourut suivi du second. On décida de conserver la peau de ce dernier, étant sans doute le plus beau. Sa dépouille fut alors conservée comme une relique étalée sur un mannequin de bois. On le promena chaque année pour les grandes occasions. L'animal semblait vivant !
Plus tard quand cette peau fut trop usée, on construisit un bœuf sur une charpente de bois, beaucoup plus grand que la taille normale d'un bovidé et recouvert d’une toile de jute brune. Cette tradition existe encore de nos jours. Ainsi, dans l'animal totem, huit hommes peuvent se loger pour le mouvoir. L’un d’eux est chargé d’actionner la tête et les mâchoires de la bête au moyen d’une petite baguette de bois. Un autre jeune homme tient entre ses mains un baril recouvert d’une peau d’âne tendue, traversée en son centre par une corde asphaltée. En faisant glisser cette corde entre l’index et le pouce, cela produit alors un mugissement analogue à celui du bœuf. À l’extérieur, le guide, armé d’un long aiguillon, commande l'animal. La course de l'animal totémique dans les rues de Mèze est imprévisible. À tout moment, il peut courir et peut même foncer sur ceux qui se mettent en travers de son passage ! Le bœuf est aussi capable de ruades, de trémoussements scandés par la musique qui l'accompagne. Avec ses larges cornes, il éloigne les plus hardis qui veulent s'opposer à lui. L'animal totémique mézois est de toutes les fêtes publiques, notamment lors de la fête de Mèze qui a lieu le 19 du mois d’août. Cette fête dure trois jours, toujours avec les sorties de l'animal totem. Lors de cette fête, comme dans d'autres villages héraultais, l'animal totem est béni par le curé, ici sur la place de l'église. Ensuite, et seulement après, le totem rend visite au maire.
Le bœuf de Mèze est souvent cité au cours de l'histoire de la commune : en 1229, il reçoit l'évêque d’Agde, Thédise (qui venait de recevoir en don la seigneurie de Mèze, du fils de Montfort, Amaury). En 1562, il était du cortège du prince de Condé passant à Mèze. En 1701, il prit activement part aux fêtes organisées lors du passage des princes de Bourgogne et de Berry. En 1921, pour les fêtes organisées en faveur de l’université de Montpellier, le président de la République, Millerand dut abandonner l’estrade des représentants officiels lors du passage du bœuf. La foule crut alors que Millerand avait eu peur du bœuf. Pour sauver la situation, Magallon, député de l’Hérault, vint face au monstre et salua le bœuf. Le député fut applaudi pour son courage et ainsi, l'animal totémique put continuer à animer les fêtes de Mèze.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Hippolyte Charamaule, avocat héraultais et militant d'extrême gauche du XIXe siècle, est né à Mèze le . Le , aux côtés de Victor Hugo, il se positionne en faveur de l'abolition totale de la peine de mort[19].
- Vincent Allègre, avocat, parlementaire et gouverneur de la Martinique, y est décédé en 1899.
- L'évêque Ange-Marie Hiral est né en 1871 dans la commune. Il a participé à la fondation de communautés religieuses en France, en Belgique, au Canada et en Égypte. Une place de la ville lui est dédiée.
- Le chanteur Pierre Vassiliu (né le à Villecresnes et décédé le à Sète) a habité la commune.
- Christian Delagrange est établi dans la commune depuis quelques années.
- Patric, chanteur occitan, est né à Mèze en 1949.
- Yves Pietrasanta est né à Mèze le . Il fut un membre créateur de Génération écologie aux côtés de Brice Lalonde, député européen et est actuellement vice-président de la région Languedoc-Roussillon. Il a présidé le Centre de recherches Mèze Hérault[20] jusqu'à l'an 2000 au sein de l'Ecosite.
Film tourné à Mèze[modifier | modifier le code]
- 2013-2014 : Respire de Mélanie Laurent (scènes tournées au lotissement Lou Souleil en décembre 2013)
- 2012-2017 : Candice Renoir de Brigitte Peskine (scènes tournées à la Mairie, au cimetière et d'autres lieux de la ville)
- 2017 : Demain nous appartient de Frédéric Chansel
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Alain Cambon, Mèze (tome 1), Alan Sutton, (ISBN 2-84910-096-X)
- Alain Cambon, Mèze (tome 2), Alan Sutton, (ISBN 2-849-10525-2)
- Raymon Arnaud, Ma ville a un passé : histoire de Mèze, Dehan,
- Direction Régionale des affaires culturelles collection monuments historiques et objets d'art du Languedoc Roussillon, Entre Barcelone et Montpellier - Pavements et cheminées de faïences des châteaux de Mèze (ISBN 978-2-11-138372-2)
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • Bibliothèque nationale de France (données)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Origines de Mèze
- Domiville Calcul de la distance à vol d'oiseau entre deux villes
- Didier Catarina et Jean-Paul Fernon, Armorial des communes de l'Hérault, Artistes en Languedoc, (ISSN 1264-5354), p. 50.
- L'histoire de Mèze
- Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution Française (1789-1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 278, 1989. p. 414.
- Dubost, ‘’Le réseau des sociétés…’’, op. cit., p. 395
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- INSEE - pyramide des âges en 1999
- INSEE - Formation : scolarisation et diplômes pour la ville de Mèze
- « INSEE - Formation : scolarisation et diplômes pour le département de l'Hérault »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Site officiel de la ville de Mèze
- Mèze sur le site des villes internet
- Liste des associations mézoises Liste des associations mézoises, dernière mise à jour le 30 septembre 2008
- Yves Piétrasanta, Daniel Bondon, Le Lagunage écologique, Economica, Paris 1994, (ISBN 2-7178-2636-X)
- Le concours des villes et des villages fleuris et le Conseil national des villes et villages fleuris
- Une histoire de bœuf
- Hyppolyte Charamaule Page dédiée à Hyppolyte Charamaule
- Yves Piétrasanta Portrait d'Yves Piétrasanta