1918 en France
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Chronologies
Années : 1915 1916 1917 1918 1919 1920 1921 Décennies : 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle Millénaires : Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire |
Romain · Chinois · Grégorien · Hébraïque · Hindou · Hégirien · Persan · Républicain |
Cette page concerne l'année 1918 du calendrier grégorien.
Événements[modifier | modifier le code]
- Cartes d’alimentation.
- Création des Chèques postaux.
- La guerre a tué 1 450 000 soldats. La surmortalité civile est de 250 000 environ. Les naissances se sont effondrées, inférieures de 1,4 million à la normale. Au total, la population a diminué de 3 millions. Alfred Sauvy chiffre à 28 milliards-or l’ampleur des destructions matérielles dues à la guerre.
- Les dépenses militaires ont coûté 158,5 milliards de francs au pays, 60,5 ont été financés par la dette
- Les combats qui se déroulent encore sur le territoire national empêchent la tenue des élections législatives du printemps pour renouveler la chambre. Elles sont repoussées au mois de .
Janvier[modifier | modifier le code]
- 8 janvier : le président Wilson annonce son programme de paix en « Quatorze points » : souveraineté de la Belgique, libération de la France, développement autonome des peuples de l'Autriche-Hongrie, création d'une Société des Nations. Il vise à transposer la démocratie libérale à l'échelle internationale et à asseoir l'expansion commerciale sur un ordre international mutuellement consenti.
- 28 janvier : l’ancien ministre Joseph Caillaux, accusé de défaitisme est arrêté et comparaît devant le Sénat constitué en Haute Cour.
- Janvier : création sous l'impulsion de Émile Marcesche de la première caisse d'allocations familiales.
Février[modifier | modifier le code]
- 14 février : le gouvernement français envoie un courrier officiel à Nahum Sokolow dans laquelle il affirme que « l'entente est complète entre les gouvernements français et britanniques en ce qui concerne la question d'un établissement juif en Palestine ». Le 9 mai, c'est au tour du gouvernement italien d'envoyer une lettre à Sokolow, qui parle de la formation « d'un centre national israélite » et mentionne le respect des « droits politiques » des communautés non juives. Le président Wilson ne prend pas position officiellement.
Mars[modifier | modifier le code]
- Mars - mai : grèves à Paris et Saint-Étienne.
- Mars - juillet : grande bataille de France.
- 9 mars : passage à l'heure d'été pour réaliser des économies d'éclairage[1].
- 21 mars : début de la 2e bataille de Picardie.
- 23 mars : Paris est bombardée par les Pariser Kanonen.
- 26 mars : le général Foch est nommé commandant-en-chef du front de l'Ouest, avec le titre de généralissime.
Avril[modifier | modifier le code]
- 3 avril : loi réglementant des exportations de capitaux et des importations de titres ou de valeurs mobilières. Renforcement des moyens de lutte contre la fraude fiscale.
- 14 avril : Foch est nommé commandant en chef des armées alliées.
- 26 avril : les forces allemandes cessent leur offensive infructueuse en Picardie.
Mai[modifier | modifier le code]
- 17 mai : première expérience d’un service aérien postal entre Nice et la Corse.
- 27 mai : bataille de l'Aisne. Offensive allemande du Chemin des Dames (fin le 6 juin). .
- 28 mai : contre-offensive alliée en Picardie. La première division américaine enlève le village de Cantigny.
- 30 mai : les Allemands atteignent la Marne à Château-Thierry. Neuf obus sont lancés sur Paris.
Juin[modifier | modifier le code]
- 9 juin : offensive allemande entre Montdidier et Noyon vers Compiègne.
- 29 juin : loi fiscale augmentant l'impôt général sur le revenu à 15 %.
Juillet[modifier | modifier le code]
- 15 juillet : offensive allemande en Champagne.
- 18 juillet : seconde bataille de la Marne.
Août[modifier | modifier le code]
- 1er août : 87 000 soldats déployés au Maroc contre les insurgés.
- 17 août : ligne postale entre Paris et Saint-Nazaire.
Septembre[modifier | modifier le code]
- 15 septembre : libération de Nancy.
Octobre[modifier | modifier le code]
- Octobre : lancement par l'État du quatrième emprunt de la Défense nationale appelé emprunt de la victoire.
- 1er octobre : épidémie de grippe espagnole qui fait plus de 1 000 morts en une semaine.
- 6 octobre : retour à l'heure normale[1].
- 24 octobre : les Monts-de-piété deviennent Caisses de Crédit municipal et étendent leurs activités aux comptes de dépôt à vue
Novembre[modifier | modifier le code]

Cette photographie a été prise après la signature de l'armistice à la sortie du « wagon de l'Armistice » du train d'État-Major[2] du maréchal Ferdinand Foch (deuxième à partir de la droite).
- 9 novembre : mort de Guillaume Apollinaire, écrivain mort de la grippe espagnole.
- 11 novembre : signature de l'armistice à côté de Rethondes, en forêt de Compiègne.
Décembre[modifier | modifier le code]
- 9 décembre : l’Alsace-Lorraine est restituée à la France.
- 13 décembre : arrivée en France du président américain Woodrow Wilson.
- La CGT, jusqu’alors hostile à toute nationalisation, inscrit dans son plan de la revendication immédiate d’une « nationalisation industrialisée » des chemins de fer.
- 26 décembre : décret instaurant un office spécialisé chargé de la liquidation des stocks militaires accumulés en quatre ans de guerre
Économie[modifier | modifier le code]
- La guerre a engendré d'importantes dépenses militaires, ce qui explique le fort endettement de la France (180 % du PIB).
- Les dépenses budgétées pour la guerre étaient évaluées à 20 milliards de francs (le budget pour 1914 est de 5 milliards) : les dépenses réelles furent de 140 milliards. Seuls 15 % furent couvertes par l'impôt (dont l'impôt sur le revenu voté en 1914 et appliqué en 1916-1917). La part des dépenses publiques dans le PIB est passée de 8,8 % en 1912 à 27,8 % en 1920. On eut d'abord recours à l'augmentation de la masse monétaire : en 1914, il y avait 6 milliards de francs en circulation ; en 1919 : 25,5 milliards. La Banque de France utilisa le stock d'or pour gager les premières dépenses à hauteur de 5 % à 8 % comme il était d'usage. Cependant, l'encaisse-or diminua fortement du fait des transactions interbancaires et internationales. Une autre solution pour couvrir les frais de guerre fut l'emprunt : auprès de la population française sous forme de « bons de la défense » (75 milliards à court terme, mais toujours renouvelés) et 25 milliards en emprunts à long terme.
- La richesse nationale du pays atteint 260 milliards de francs.
- L'inflation atteint 29,3 %.
- Le déficit public atteint le niveau abyssal de 54 milliards de francs (20,5 % du PIB).
- Le chômage reste faible à 4 %.
- Croissance du PIB.
Culture[modifier | modifier le code]
Littérature[modifier | modifier le code]
Article connexe : 1918 en littérature.
Cinéma[modifier | modifier le code]
Films français sortis en 1918[modifier | modifier le code]
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Autres films sortis en France en 1918[modifier | modifier le code]
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Naissances en 1918[modifier | modifier le code]
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Décès en 1918[modifier | modifier le code]
- 24 août : Henriette Moriamé, résistante française lors de la Première Guerre mondiale
- 9 novembre : Guillaume Apollinaire, poète et écrivain français
- 2 décembre : Edmond Rostand, auteur dramatique français.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Historique des changements d'heure pour : Paris (France)
- Typographie selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 79 et 133, car il s'agit du Grand État-Major du généralissime des armées alliées le maréchal Foch, ou de l'État-Major allemand.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- L'année 1918 dans le monde
- Chronologie de la France sous la Grande Guerre (1914-1918)
- Chronologie de la France sous la Troisième République (1918-1940)