Wikipédia:Sélection/Patronages sportifs catholiques
Fédération gymnastique et sportive des patronages de FranceLa Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) est une fédération sportive française omnisports fondée en 1898 à Paris par le docteur Paul Michaux. Après avoir dû adopter transitoirement le titre d'Union gymnique et sportive des patronages de France et accueillir l'organisation féminine du Rayon sportif féminin pendant l'Occupation, elle fusionne définitivement avec celui-ci en 1947 pour devenir la Fédération sportive de France puis la Fédération sportive et culturelle de France en 1968. Comme ses deux sigles initiaux le montrent bien, c'est avant tout une fédération gymnique, donc concurrente de l'Union des sociétés de gymnastique de France, proche de la Ligue des patriotes et de la Ligue de l'enseignement qui s'affirment toutes deux laïques voire anticléricales. Elle devient aussi concurrente de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques quand elle en vient à se préoccuper d'autres sports et plus particulièrement du football, car à côté de la gymnastique qui a motivé sa création, elle ne tarde pas à choisir aussi celui-ci comme sport de référence. Ses clubs s'affrontent de 1904 à 1914 lors du Championnat de France de football FGSPF qu'elle organise. En 1908, elle parvient à imposer le Comité français interfédéral qu'elle a créé un an plus tôt comme seule fédération reconnue par la Fédération internationale de football association. L'apparition des fédérations sportives spécialisées après la Première Guerre mondiale ne semble pas lui poser de problèmes, contrairement à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques qui disparaît de la scène nationale. La Fédération gymnastique et sportive des patronages de France connaît même alors un développement exceptionnel, dans le domaine du basket-ball en particulier. |
Fédération sportive et culturelle de FranceLa Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) est un organisme fondé en 1898 par le docteur Paul Michaux sous le nom d’Union des sociétés de gymnastique et d’instruction militaire des patronages et œuvres de jeunesse de France, vite remplacé par celui de Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, afin de regrouper les nombreux patronages paroissiaux qui se développent à la fin du XIXe siècle. Si elle puise ses lointaines origines dans le christianisme social du XIXe siècle, elle doit sa véritable reconnaissance nationale à sa participation active — à travers la gymnastique et la préparation militaire — à l’important effort de redressement national qui caractérise les débuts du XXe siècle, dans un contexte délicat pour elle car bien marqué par l’anticléricalisme alors qu'une partie du clergé émet de fortes réserves eu égard à son militarisme militant. Elle contribue cependant déjà à l’éclosion des sports et plus particulièrement du football ainsi qu’à la fondation de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive.
Bénéficiant de la reconnaissance d’utilité publique par décret du , elle connaît entre les deux guerres un développement exceptionnel qui en fait alors un temps la première fédération française. Elle change de nom peu après la Libération pour devenir la Fédération sportive de France mais ses associations, jusqu’ici intimement liées aux paroisses, se trouvent alors souvent confrontées à une mise à distance par celles-ci. Afin de mieux les assurer de son soutien, la FSF, qui s’est jusqu’ici limitée à la seule organisation des pratiques sportives, prend à son compte l’ensemble des activités des patronages et change à nouveau son nom pour celui de Fédération sportive et culturelle de France en 1968. Quelque peu contestée au sein du monde catholique lors de la mise en œuvre du concile Vatican II, elle ressent aussi la nécessité de se définir clairement à travers un document d’orientation fondamental où, sans renoncer à ses références initiales, elle se fixe aujourd’hui pour but la formation de citoyens (hommes et femmes), acteurs responsables des modifications de la société. Elle reste clairement d’obédience chrétienne catholique mais accueille tous les publics dans un esprit d’ouverture laïque : respect, partage et prise en compte de chacun dans l’acceptation et l’expression fondamentale de sa personnalité. |
Paul MichauxPaul Michaux, né le à Metz (Moselle) et mort le à Paris, est un chirurgien français réputé et un dirigeant sportif notoire. Après ses études à Metz et suite à la défaite de 1870, il se réfugie à Paris où il participe activement à la conférence Olivaint dont il devient le premier président. Après son internat et sa thèse, son parcours professionnel le conduit dans différents hôpitaux de la capitale et de la banlieue où il développe des recherches et innovations médicales. Membre d’un patronage, ses convictions morales et religieuses l’amènent à y instaurer une pratique de la gymnastique destinée à faire des patriotes chrétiens. Son investissement dans le domaine associatif se traduit par la fondation, en 1898, de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France devenue depuis Fédération sportive et culturelle de France qui s’adjoint rapidement les activités de sports collectifs (football et basket-ball) ainsi que la musique (fanfares). Sa sensibilité de Lorrain, à l’égard de l’Allemagne, lui fait orienter les patronages vers une préparation militaire qui l’oppose à certains milieux ecclésiastiques. Homme de rassemblement, il organise deux importants concours de gymnastique à Nancy auxquels il invite des délégations étrangères et c’est ainsi qu’il contribue fortement, en 1911, à la création de l’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique devenue Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive en 1947. Dès la fin de la Première Guerre mondiale, il organise à nouveau un grand concours dans sa ville natale, Metz, redevenue française. La célébration de ses obsèques, en novembre 1923, est marquée par la présence de nombreux représentants des autorités civiles, militaires, médicales et de toutes les régions de France parmi lesquels plus de 3 000 gymnastes. Son engagement dans le domaine associatif ainsi que son activité professionnelle lui valent de nombreux témoignages de reconnaissance. |
Association de la jeunesse auxerroiseL'Association de la jeunesse auxerroise (AJA) est un club de football français basé à Auxerre et fondé en 1905. Il est présidé depuis mai 2017 par Francis Graille. L'AJ Auxerre évolue en Ligue 2 depuis la saison 2012-2013 après avoir passé 32 saisons au plus haut niveau (en Division 1 rebaptisée « Ligue 1 »). Le club a remporté quatre Coupes de France et un championnat de France. À ce jour, l'AJ Auxerre a disputé plus de mille matchs en première division et plus de cent matchs en Coupe d'Europe. Il fait partie des cinq clubs professionnels en France à être propriétaire de son stade avec le Stade Malherbe Caen, l'AC Ajaccio, le Gazélec Football Club Ajaccio et l'Olympique lyonnais. Réputé pour son centre de formation, l'AJ Auxerre est indissociable de la figure emblématique Guy Roux qui en a été l'entraîneur pendant plus de quarante ans. |
Patronage paroissial en FranceLe patronage désigne certaines œuvres catholiques et protestantes attachées dans un premier temps à l'éducation des jeunes gens. Celles-ci apparaissent aux limites du XIXe et du XXe siècle dans les divers pays d'Europe — en particulier sous le vocable d'Orel dans les provinces de l'Empire austro-hongrois — mais le terme de patronage reste bien attaché à la Belgique et plus encore à la France où les patronages catholiques voient le jour à Marseille à la fin du Consulat avec l'abbé Jean-Joseph Allemand. L'idée est reprise, en 1820, par l'abbé Joseph-Marie Timon-David et se développe ensuite largement au sein des congrégations : les Frères des écoles chrétiennes, les Salésiens de Jean Bosco, les Religieux de Saint Vincent de Paul de Frédéric Ozanam, le Tiers-Ordre dominicain puis plus tardivement chez les Fils de la charité au début du XXe siècle. Parallèlement au catholicisme social, ces institutions se développent en France dans les paroisses à la fin du XIXe siècle pour donner naissance à une fédération sportive en 1898, quelques années après la Belgique. Cette fédération devient en 1903 la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France et, à partir de 1968, la Fédération sportive et culturelle de France. En 1905, avec la loi de séparation des Églises et de l'État, les patronages adoptent le statut d'associations loi de 1901. Ils connaissent ensuite un développement très conséquent entre les deux guerres et après 1945 ; mais à partir de 1965, les choix pastoraux de l'Église de France les contraignent à la laïcisation et les patronages actuels ne sont le plus souvent que des associations sportives et culturelles laïques qui restent cependant attachées à leurs références originelles pour le plus grand nombre d'entre elles. |
Guy RouxGuy Roux est un joueur puis entraîneur de football français, né le à Colmar. Après une modeste carrière de joueur amateur à Poitiers et Limoges, il devient entraîneur-joueur à l'AJ Auxerre à l'âge de 23 ans en 1961. C'est le début de sa longue carrière d'entraîneur au sein du club auxerrois jusqu'en 2005, carrière tout juste entrecoupée par son service militaire et par un passage à la direction sportive du club en 2000-2001. Sous sa conduite, l'AJ Auxerre gravit tous les échelons du football français, du championnat régional au championnat de France amateur, jusqu'à la deuxième et à la première division professionnelle en 1980. Il permet au club de remporter un titre de champion de France en 1996 et quatre victoires en Coupe de France. |
Patronages de l'Algérie françaiseLes patronages de l'Algérie française apparaissent dans les institutions religieuses et les paroisses des grandes villes du Nord de l'Algérie au début du XXe siècle. Certains s'affilient déjà avant la Première Guerre mondiale à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, qui les assure de tout son soutien en organisant son grand concours national à Alger le 14 juin 1930. Les organisations féminines suivent, et, dès la fin de la guerre, rejoignent rapidement le Rayon sportif féminin — organisme qui leur est dédié en France métropolitaine —, qui les prend particulièrement en charge au niveau de la formation des cadres. Parfois antérieure, la diffusion du sport dans le Sud, sous l'égide des Pères blancs, concerne davantage les populations masculines autochtones, et s'attache, pour les nomades, au développement et à l'organisation de leurs activités traditionnelles. |
Mario di CarpegnaMario di Carpegna, né à Rome le 19 août 1856 et mort dans cette même ville le 3 novembre 1924, est un homme politique italien et une personnalité civile importante de la diplomatie vaticane. Les mandats confiés par deux papes successifs, Pie X et Benoît XV, l’amènent à poser successivement les structures de la fédération sportive catholique italienne puis de l’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique. Cette tâche menée à bien, il use du poids de ces structures pour normaliser, toujours à la demande du Vatican, les débuts laborieux du scoutisme catholique au sein du scoutisme italien. Les contacts pris à cette occasion avec lord Baden-Powell l’orientent vers le scoutisme international qu’il marque de sa personnalité à partir de 1920. |
Rayon sportif fémininLe Rayon sportif féminin (RSF) est un ancien mouvement sportif catholique réservé aux jeunes filles. Fondé à Paris en 1919 par les Filles de la Charité, c'est aussi l'une des premières organisations fédérales concernant le sport féminin en France. Rapidement élargi, à la demande de l'épiscopat, aux autres congrégations religieuses et aux patronages paroissiaux, il revendique à la veille de la Seconde Guerre mondiale un effectif de 60 000 gymnastes, réparties sur tout le territoire national. À l'automne 1940, l'administration du secrétariat à l'éducation générale de l'État français dont est membre Marie-Thérèse Eyquem, une de ses plus grandes dirigeantes, lui impose le rattachement à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France dont il est déjà très proche. Cette fusion est pérennisée à la Libération, en 1945, ladite fédération prenant l'appellation de Fédération sportive de France dès 1947, puis celle de Fédération sportive et culturelle de France en 1968. Le sport féminin et en particulier la gymnastique assurent toujours actuellement l'essentiel des effectifs licenciés de cette dernière. |
Patronages du BordelaisLes patronages du Bordelais apparaissent dès le Second Empire dans un terroir où la sociabilité gymnique est fortement enracinée. Ils se fédèrent localement au tout début du XXe siècle et dès 1908 leur Union se rattache à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France. Elle en devient aussitôt une composante majeure tant pour la gymnastique artistique que pour le football. En un peu plus d'un siècle, cette Union des patronages du Bordelais prend trois sigles différents : Union régionale des patronages du Sud-Ouest de sa fondation à 1967, Union départementale FSCF de Gironde de 1967 à 1998 et Comité départemental de Gironde FSCF depuis cette date. Longtemps étroitement liée à l'archevêché et à la vie locale bordelaise, elle est aussi un élément important de l'histoire de l'actuelle Fédération sportive et culturelle de France. |