Le Noyer (Hautes-Alpes)

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Le Noyer
Le Noyer (Hautes-Alpes)
La mairie.
Blason de Le Noyer
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Martine Py
2020-2026
Code postal 05500
Code commune 05095
Démographie
Population
municipale
306 hab. (2021 en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 41′ 57″ nord, 6° 00′ 47″ est
Altitude Min. 839 m
Max. 2 563 m
Superficie 21,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Le Noyer
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Le Noyer
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Le Noyer

Le Noyer est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

Le Noyer est située dans la partie occidentale du Champsaur, sur la rive gauche du Drac, adossé à la bordure orientale du massif du Dévoluy, et fait face aux sommets du sud-ouest du massif des Écrins (le Vieux Chaillol, 3 163 m).

Le chef-lieu et les principaux hameaux sont à une altitude de 1 100 m, mais la commune s'étage depuis la vallée du Drac (850 m au pont de la Guinguette) jusqu'aux sommets du Dévoluy (Montagne de Faraud, 2 567 m).

Sa position géographique lui confère, comme à l'ensemble du Champsaur, un climat particulier : agréable en été, mais soumis le reste de l'année à la « bise », vent du nord qui lui apporte fréquemment les nuages remontant de la cuvette grenobloise et, en hiver, le froid des Alpes du Dauphiné.

Urbanisme

Typologie

Le Noyer est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (29,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,9 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie

Le nom de la commune s'écrit Lo Noier en occitan, et Le Noyèr en francoprovençal[8].

Le nom de la localité est attesté sous la forme Naugerium en 1152, puis Noyerio en 1271, et Le Noyer pour la première fois en 1516[9].

La présence d'une ancienne piste ou voie de communication traversant le torrent du Noyer et reliant Agnières-en-Dévoluy par le col du Noyer, pourrait suggérer un gué noyé sur ce torrent. Cette évolution de « Passage Noyé » à « Noyer », relativement courante, concerne de nombreuses voies antiques ou médiévales.[réf. nécessaire]

Histoire

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Jean Leduc DVD  
mars 2008 2014 Jacques Fougairolle    
mars 2014 juillet 2020 Renée Nouguier[10]   Sans profession déclarée
juillet 2020 En cours Martine Py[10],[11]   Ancienne cadre

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

En 2021, la commune comptait 306 habitants[Note 3], en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7206657468219151 0199691 010900
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
800823804744756749728753689
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
647619529488425434404330319
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
289263219215243222237237267
2015 2020 2021 - - - - - -
289306306------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Le Noyer est une commune de moyenne montagne essentiellement agricole : petit élevage (vaches, moutons), prairies, bois ; on retrouve un peu partout sur la commune d'anciens canaux d'irrigation, témoins d'une organisation agricole ancienne. Pendant longtemps, le manque d'activité locale ou la maigreur des revenus liés à la terre ont incité les Noyerons à quitter leur village, quitte à y revenir sur leurs vieux jours. Le Noyer a ainsi beaucoup vieilli. L'école et le restaurant furent fermés dans les années 1990. Aucun commerce n'y subsiste depuis longtemps. Une petite station de ski (un seul téléski, 200 mètres de dénivelé), aujourd'hui abandonnée, apporta longtemps un peu d'animation en hiver.

Cependant le village attire de plus en plus d'urbains amateurs de campagne, qui y ont trouvé une résidence secondaire, voire principale (Gap est à 20 kilomètres, Grenoble à 80). Plus aucune maison n'est en ruine, et peu sont encore à vendre.

La route nationale 85, dite route Napoléon, longe la commune sur plusieurs kilomètres, mais ne traverse que La Guinguette, les autres hameaux étant à l'écart, sur la haute plaine. En revanche, le Noyer est un lieu de passage assez fréquenté en été : le village est en effet au pied du col du Noyer (altitude 1 664 mètres), seule porte d'entrée à l'est du Dévoluy ; la route qui y mène est malheureusement fermée pendant toute la saison d'hiver.

Les Noyerons sont partagés sur la construction prochaine de l'autoroute Gap - Grenoble, qui doit passer à proximité : si certains en attendent un regain d'attractivité pour la région, d'autres craignent surtout les nuisances qu'elle occasionnera : il est très probable que l'autoroute traversera la commune, et l'échangeur le plus proche sera à plusieurs kilomètres.

Handicap majeur du Noyer : les équipements d'accueil sont pratiquement inexistants sur la commune (un seul gîte, au Villard).

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Le village est formé de nombreux hameaux ayant chacun son caractère propre, dont certains assez éloignés :

  • la Ville[16], où se trouvent la mairie, l'église, et le « musée botanique Dominique Villars », l'un des pôles de l'écomusée du Champsaur ;
  • le Martouret (ou Marthouret), où se trouve la salle communale, l'ancien bar-restaurant étant aujourd'hui fermé ;
  • le Villard, avec la maison natale de Dominique Villars ;
  • Claret, à la fois lotissement de villas modernes et emplacement d'un important bâtiment d'accueil de colonies de vacances et de classes vertes, propriété de la ville de Vénissieux dans la banlieue lyonnaise.
  • le Serre, avec une autre "colo"

et, en s'éloignant vers le nord :

  • les Évarras ;
  • Lacoue (ou la Coue), avec une chapelle ;
  • la Guinguette, avec le bar (aujourd'hui fermé) qui lui a donné son nom, au bord du Drac et sur la route nationale, à 5 kilomètres du chef-lieu.

Dans la forêt communale, outre ses nombreux sentiers de promenade et sa faune sauvage (marmottes, chevreuils, sangliers), on trouvera :

  • la pisse (cascade) Sainte-Catherine, assez vertigineuse ;
  • un sentier de découverte de la flore alpine, en honneur au botaniste Dominique Villars ;
  • un sentier pédagogique le long de l'ancien canal de Pont-du-Fossé.

Le col du Noyer (altitude 1 664 mètres), avec le refuge Napoléon, est un point de vue remarquable sur le Champsaur et le massif des Écrins.

Pour les sportifs :

  • le sentier de grande randonnée GR93 traverse les hauteurs de la commune, du col de Saume (alt. 1 705 m.) au col de Chétive (1 800 m.), avant de descendre vers les sources du Petit Buëch
  • la route du col du Noyer est un itinéraire cycliste réputé[17] ; elle est certains jours réservée aux cyclistes.
  • le Drac est un rendez-vous important de canoéistes-kayakistes, depuis le pont de Saint-Bonnet jusqu'au pont de la Guinguette ; des compétitions y sont organisées.

Personnalités liées à la commune

Dominique Villars, médecin et botaniste, qui fut doyen de la Faculté de Médecine de Strasbourg en 1809, est né au Noyer le .

Pour approfondir

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 21
  9. Joseph Roman, Dictionnaire Topographique du Département des Hautes-Alpes, Imprimerie nationale, Paris, 1884, rééd. C. Lacour, Nîmes, 2000, (ISBN 2-84406-757-3), p.102.
  10. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. selon certains, ce serait une déformation de la Vieille
  17. voir par exemple le site climbbybyke.com ou les passages du Tour de France au col du Noyer