Transports en Isère
Autoroutes | 259 km[1] | A7 A41 A43 A48 A49 A51 A432 A480 |
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Routes nationales | 1 077 km[1] | N 7 N 85 N 87 N 481 |
R.D. et V.C. | 16 045 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars Région Isère |
Principales gares de voyageurs | Grenoble, Bourgoin-Jallieu, Vienne, Voiron |
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Services voyageurs | TER Auvergne-Rhône-Alpes, TGV inOui, Ouigo (en hiver) |
Principaux ports |
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Aéroports | Grenoble-Alpes-Isère |
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Réseaux de transport en commun | TAG (Grenoble), TouGo (Crolles), Pays voironnais Mobilité (Voiron), L'va (Vienne), Ruban (Bourgoin-Jallieu / L'Isle-d'Abeau), Trans'Tour (La Tour du Pin), navette saisonnière des Deux-Alpes |
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Les transports dans le département français de l'Isère sont dans l'ensemble denses et performants, mais avec de fortes disparités locales.
Autour de Grenoble, le relief conduit l'habitat et les axes de transport à se concentrer dans la vallée du Grésivaudan et la cluse de Voreppe : les infrastructures routières et ferroviaires, qui traversent des secteurs fortement urbanisés, cumulent ainsi un dense trafic périurbain lié à l'extension de la métropole grenobloise avec un fort trafic interurbain, notamment vers Lyon.
Le nord du département, autour de L'Isle-d'Abeau et Bourgoin-Jallieu, soumis à l'attraction de la métropole lyonnaise, possède également des infrastructures de transport fortement sollicitées par le trafic interurbain et périurbain, cette fois-ci lyonnais. Il en est de même pour le nord-ouest du département, autour de Vienne, qui est en outre traversé par l'un des principaux axes de communication du pays, celui de la vallée du Rhône.
Les franges sud et sud-est du département, en revanche, peu peuplées et au relief marqué (massifs du Vercors, de Belledonne, des Grandes Rousses et des Écrins), sont peu équipées, et les déplacements y sont assez lents.
Transport routier
[modifier | modifier le code]Infrastructures routières
[modifier | modifier le code]Plusieurs axes autoroutiers d'importance nationale et internationale traversent l'Isère. Dans le nord-ouest du département, l'autoroute A7 longe la vallée du Rhône en desservant notamment les agglomérations iséroises de Vienne et Roussillon. Le nord de l'Isère est traversé par l'autoroute A43 reliant Lyon à l'Italie, par L'Isle-d'Abeau, Bourgoin-Jallieu et La Tour-du-Pin. Les autoroutes A41 et A49, enfin, assurent la liaison entre Genève et la basse vallée du Rhône par la préfecture iséroise, Grenoble.
D'importance plus locale mais très fréquentée, l'autoroute A48 relie Lyon (via l'A43) à Grenoble ; elle est prolongée dans l'agglomération grenobloise par l'A480 et la route nationale 87, qui forment ensemble la rocade de Grenoble. Ce sont les troncs communs de l'A48 avec l'A43 au nord, dans l'aire urbaine lyonnaise, et de l'A48 avec l'A49 au sud, dans l'aire urbaine grenobloise, qui accueillent les trafics les plus importants du département (juste derrière l'A7 à la sortie de Lyon) : environ 90 000 véhicules/jour y circulaient chaque jour en 2019[2].
L'autoroute A51, seule autoroute se dirigeant de Grenoble vers le sud, est aujourd'hui principalement destinée à un trafic périurbain ; en effet, son prolongement vers les Hautes-Alpes et l'A51 sud existante de La Saulce à Marseille, longtemps projeté, n'est plus à l'ordre du jour[3] en raison de la forte contestation locale, du coût du projet et de sa faible rentabilité.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A7 | Route métropolitaine 7 et autoroute A450 à Pierre-Bénite au sud de Lyon | Vienne, Roussillon | Marseille (quartier Saint-Lazare) | Autoroute concédée à 2x3 voies, gratuite au nord de Vienne et payante au-delà. |
Autoroute A41 | Frontière suisse vers Genève | Pontcharra, Crolles, Domène, Grenoble | Route départementale à Meylan près de Grenoble | Autoroute concédée, payante jusqu'à Crolles et gratuite au-delà, à 2x2 voies jusqu'à Domène et 2x3 voies au-delà. |
Autoroute A43 | Lyon | Villefontaine, Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin, Aoste | Route nationale 543 à Modane, vers l'Italie par le tunnel du Fréjus | Autoroute concédée et payante, à 2x4 voies jusqu'à la barrière de péage de Saint-Quentin-Fallavier, 2x3 voies jusqu'à l'A48 et 2x2 voies au-delà. |
Autoroute A48 | Autoroute A43 à Cessieu, vers Lyon | Voiron, Voreppe | Autoroute A480 et route nationale 481 à Saint-Égrève, près de Grenoble | Autoroute concédée, payante et à 2x2 voies jusqu'à l'A49 (Voreppe), gratuite et à 2x3 voies au-delà. |
Autoroute A49 | Autoroute A48 à Voreppe, vers Grenoble | Tullins, Saint-Marcellin | Route nationale 532 à Châteauneuf-sur-Isère, vers Valence | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. |
Autoroute A51 | Autoroute A480 à Claix, vers Grenoble | Vif | Route nationale 75 au col du Fau, vers Sisteron (au-delà du col du Fau, l'autoroute A51 s’interrompt sur plus d'une centaine de kilomètres ; l'« A51 Sud » reprend à La Saulce et s'achève à Septèmes-les-Vallons, sur l'autoroute A7, près de Marseille) |
Autoroute concédée à 2x2 voies, gratuite jusqu'à Vif puis payante au-delà. |
Autoroute A432 | Autoroute A46 à Miribel, vers Villefranche-sur-Saône et Paris | Charvieu-Chavagneux | Autoroute A43 à Saint-Laurent-de-Mure, vers Chambéry et Grenoble | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies lors de son bref passage dans le département de l'Isère. |
Autoroute A480 | Autoroute A48 à Saint-Égrève, vers Voiron et Lyon | Grenoble | Autoroute A51 à Claix, vers Vif et Sisteron | Autoroute urbaine concédée mais gratuite, à 2x3 voies (élargissement terminé en 2022) au nord de la RN 87 (où elle fait partie de la rocade de Grenoble) et 2x2 voies au-delà. |
Route nationale 6 | Paris-Porte de Charenton (jusqu'aux années 1970 : Sens, le tronçon Paris-Sens étant numéroté RN 5) |
La Verpillière, Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin, Les Abrets, Le Pont-de-Beauvoisin | Frontière italienne vers Turin | Déclassée en 2006 en RD 1006 dans le département. |
Route nationale 7 | Autoroute A46 à Communay près de Lyon (avant 2006 : Paris-Porte d'Italie) |
Vienne, Roussillon | Autoroute A7 au sud d'Orange, vers Avignon (avant 2006 : frontière italienne vers Vintimille) |
Bien que doublée par l'autoroute A7, la RN 7 avait été conservée en 2006 dans la vallée du Rhône, en raison de la saturation de cette autoroute et du rôle de délestage ainsi joué par la RN 7. Elle sera finalement déclassée en 2024 au profit de la région Auvergne-Rhône-Alpes. |
Route nationale 75 | Route nationale 6 à Tournus | Montalieu-Vercieu, Morestel, Les Abrets, Voiron, Voreppe, Grenoble, Vif, Clelles | Sisteron | Déclassée en 2006 en RD 1075 dans le département. |
Route nationale 82 | Route nationale 7 à L'Hôpital-sur-Rhins (commune de Saint-Cyr-de-Favières, au sud de Roanne), vers Roanne | Route nationale 7 à Chanas, vers Valence | La RN 82 a fait une courte incursion dans l'Isère des années 1970 à son déclassement en 2006 en RD 1082 dans le département. | |
Route nationale 85 (ou « Route Napoléon ») |
Autoroute A480 au Pont-de-Claix, près de Grenoble (avant 2006 : route nationale 6 à Bourgoin-Jallieu, vers Lyon) |
(avant 2006 : Rives, Moirans, Voreppe, Grenoble) Vizille, La Mure, Corps |
Route nationale 202 à Barrême, vers Nice (avant 2006 : Golfe-Juan, dans la commune de Vallauris) |
Déclassée en 2006 en RD 1085 au nord du Pont-de-Claix. Le tronçon situé dans le département mais hors de Grenoble-Alpes Métropole doit être transféré en 2024 à la région Auvergne-Rhône-Alpes. |
Route nationale 87 | Autoroute A41 à Meylan, vers Chambéry | Grenoble | Autoroute A480 à Échirolles, vers Vif et Voreppe | Voie rapide urbaine formant la partie est et sud de la rocade de Grenoble. |
Route nationale 90 | Grenoble | Saint-Ismier, Crolles, Le Touvet | Frontière italienne vers Turin, par le col du Petit-Saint-Bernard | Déclassée en 2006 en RD 1090 dans le département. |
Route nationale 91 | Grenoble | Vizille, Le Bourg-d'Oisans | Briançon | Déclassée en 2006 en RD 1091 (RD 5 entre Grenoble et Vizille). |
Route nationale 92 | Valence | Aoste, Les Abrets, Voiron, Moirans, Tullins, Vinay, Saint-Marcellin | Frontière suisse vers Genève | Déclassée dans les années 1970 en RD 592 au nord des Abrets et en 2006 en RD 1092 au sud de Voiron (le tronçon Les Abrets - Voiron était un tronc commun avec la RN 75, elle aussi déclassée en 2006). |
Route nationale 407 | Autoroute A7 au nord-ouest de Vienne | Vienne | Courte bretelle entre l'A7 et Vienne, déclassée en 2006 en RD 1407. | |
Route nationale 481 | Autoroute A48 à la limite de Saint-Martin-le-Vinoux et Saint-Égrève, vers Lyon | Grenoble | Ancien tronçon terminal de l'A48, déclassé en 2011 du réseau autoroutier. | |
Route nationale 502 | Route nationale 88 à La Madeleine (commune de Saint-Joseph), vers Rive-de-Gier et Saint-Étienne | Vienne, Saint-Jean-de-Bournay | Route nationale 85 à Champier, vers Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 502. |
Route nationale 512 | Grenoble | Saint-Pierre-de-Chartreuse | Route nationale 508 à Sévrier, vers Annecy | Déclassée dans les années 1970 en RD 512. |
Route nationale 512A | Route nationale 512 à La Tronche près de Grenoble | Route nationale 90 à Meylan près de Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 512A. | |
Route nationale 516 | Route nationale 6 à La Tour-du-Pin, vers Lyon | Aoste | Avant les années 1970 : Chambéry Des années 1970 à 2006 : route nationale 504 à La Balme, vers Belley et Chambéry |
Déclassée en 2006 en RD 1516 dans le département. |
Route nationale 517 | Lyon | Charvieu-Chavagneux, Crémieu | Route nationale 75 à Morestel, vers Belley et Chambéry | Déclassée dans les années 1970 en RD 517. |
Route nationale 518 | Lyon | Heyrieux, Saint-Jean-de-Bournay, La Côte-Saint-André, Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Saint-Marcellin, Pont-en-Royans | Die | Déclassée dans les années 1970 en RD 518. |
Route nationale 519 | Route nationale 82 à Davézieux près d'Annonay | Beaurepaire, Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs | Route nationale 85 à Beaucroissant près de Rives, vers Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 519 (sauf le tronçon Davézieux - Chanas, renommé RN 82 et déclassé en 2006 en RD 820). |
Route nationale 520 | Route nationale 85 aux Éparres, près de Bourgoin-Jallieu | Voiron, Saint-Laurent-du-Pont | Route nationale 6 aux Échelles, vers Chambéry | Déclassée dans les années 1970 en RD 520. |
Route nationale 520A | Route nationale 520 à Saint-Joseph-de-Rivière, vers Saint-Laurent-du-Pont et Chambéry | Route nationale 75 à Voreppe, vers Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 520A. | |
Route nationale 520B | Route nationale 520 à Saint-Laurent-du-Pont | Route nationale 512 à Saint-Pierre-de-Chartreuse | Déclassée dans les années 1970 en RD 520B. | |
Route nationale 520C | Route nationale 520 à Entre-Deux-Guiers | Route nationale 512 à Saint-Pierre-d'Entremont | Déclassée dans les années 1970 en RD 520C. | |
Route nationale 522 | Route nationale 502 à Saint-Jean-de-Bournay, vers Vienne | Bourgoin-Jallieu | Route nationale 75 à Lancin (commune de Courtenay), vers Ambérieu-en-Bugey | Déclassée dans les années 1970 en RD 522. |
Route nationale 523 | Grenoble | Domène, Villard-Bonnot, Pontcharra | Montmélian | Déclassée dans les années 1970 en RD 523. |
Route nationale 523A | Route nationale 523 à Pontcharra | Route nationale 90 à La Gache (commune de Barraux) | Déclassée dans les années 1970 en RD 523A. | |
Route nationale 524 | Route nationale 523 à Gières près de Grenoble | Vizille | Déclassée dans les années 1970 en RD 524. | |
Route nationale 525 | Route nationale 523 à Goncelin, vers Grenoble | Allevard | Route nationale 202 au Cormet de Roselend (commune de Bourg-Saint-Maurice), vers Bourg-Saint-Maurice | Déclassée dans les années 1970 en RD 525. |
Route nationale 525A | Route nationale 525 à Allevard | Le Pleynet-les-Sept-Laux (commune de La Ferrière) | Déclassée dans les années 1970 en RD 525A. | |
Route nationale 525B | Route nationale 523 à Pontcharra | Route nationale 525 à Détrier | Déclassée dans les années 1970 en RD 525B. | |
Route nationale 526 | Saint-Jean-de-Maurienne | Allemond, Entraigues, La Mure, Mens | Route nationale 75 à Clelles | Déclassée dans les années 1970 en RD 526. |
Route nationale 528 | Route nationale 523 à Brignoud (commune de Villard-Bonnot) | Pré de l'Arc (commune de Laval) | Déclassée dans les années 1970 en RD 528. | |
Route nationale 529 | Route nationale 85 à Champ-sur-Drac, vers Grenoble | Saint-Georges-de-Commiers | Route nationale 85 à La Mure, vers Gap | Déclassée dans les années 1970 en RD 529. |
Route nationale 530 | Route nationale 91 au Clapier (commune d'Auris), vers Le Bourg-d'Oisans et Grenoble | Saint-Christophe-en-Oisans | La Bérarde (commune de Saint-Christophe-en-Oisans) | Déclassée dans les années 1970 en RD 530. |
Route nationale 531 | Route nationale 92 à Bourg-de-Péage près de Romans-sur-Isère, vers Valence | Pont-en-Royans, Villard-de-Lans | Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 531 (sauf les tronçons terminaux déclassés en RD 532). |
Route nationale 532 | Route nationale 105 à Saint-Julien-Vocance près de Saint-Bonnet-le-Froid vers Yssingeaux | Saint-Quentin-sur-Isère | Route nationale 531 à Sassenage près de Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 532 dans le département. |
Route nationale 537 | Route nationale 85 à Corps | Route nationale 94 à Veynes | Déclassée dans les années 1970 en RD 537. | |
Route nationale 538 | Route nationale 7 à Vienne, vers Lyon | Beaurepaire | Avant 1952 : Marseille De 1952 aux années 1970 : Salon-de-Provence |
Déclassée dans les années 1970 en RD 538 dans le département. |
Transport collectif de voyageurs
[modifier | modifier le code]L'Isère est desservie par le réseau régional de transport routier Cars Région, dont le réseau de l'Isère compte plus de 70 lignes régulières.
Covoiturage et autopartage
[modifier | modifier le code]Transport ferroviaire
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]La première ligne de chemin de fer a ouvert dans le département en 1855, entre Lyon et Valence via Vienne (tronçon de la future ligne « impériale » de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles). Grenoble est desservie à partir de 1858 par un embranchement provenant de Saint-Rambert-d'Albon, quatre ans avant l'ouverture de la ligne directe vers Lyon.
Le réseau d’intérêt général a été développé dans le département par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), mais ne sera jamais très étendu. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général desservait la plupart des villes et bourgs importants du département, comme Beaurepaire, Bourgoin-Jallieu, Brignoud, Clelles, Grenoble, Moirans, Pontcharra, Le Pont-de-Beauvoisin, Rives, Roussillon, Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Saint-Marcellin, La Tour-du-Pin, Tullins, La Verpillière, Vienne, Vif et Voiron. Mais les secteurs montagneux (Belledonne, Chartreuse, Écrins, Grandes Rousses, Oisans, Taillefer, Vercors) et même certaines régions de plaine (l'Isle-Crémieu et la région de Saint-Jean-de-Bournay) n'ont jamais été desservies par le chemin de fer d'intérêt général.
Les chemins de fer d’intérêt local, en revanche, ont connu un fort développement en Isère. Les Voies ferrées du Dauphiné (VFD) exploitent à partir des années 1890 plusieurs lignes à voie métrique de Grenoble vers l'Oisans et le Grésivaudan. Les Chemins de fer économiques du Nord mettent en service à la même époque deux lignes dans le Bas-Dauphiné et dans la périphérie de Grenoble. Le Voiron - Saint-Béron est ouvert en 1895 entre ces deux villes, via le massif de la Chartreuse. Le tramway Grenoble - Chapareillan a été mis en service entre 1899 et 1901. Les Tramways de l'Isère ouvrent entre 1899 et 1909 plus de 170 km de lignes dans le Bas-Dauphiné. Tous ces réseaux seront repris dans les années 1920 et 1930 par la Régie départementale des voies ferrées du Dauphiné, et fermés pour la plupart dans les années 1930.
Outre ces réseaux isérois d'intérêt local, le département était desservi par les réseaux de départements voisins (les Tramways de l'Ain, le Tramway de Pontcharra à la Rochette et Allevard et surtout le Chemin de fer de l'Est de Lyon, dont le réseau desservait l'Isle-Crémieu), et par le tramway de Grenoble dont le réseau s'étendait jusqu'à Voreppe et Villard-de-Lans. On peut enfin citer le chemin de fer de la Mure, embryon d'une ligne d'intérêt général mais à écartement métrique qui devait relier Grenoble à Gap mais n'a jamais dépassé Corps.
Après la fermeture de la quasi-totalité du réseau d'intérêt local dans les années 1930 et 1950, le réseau d'intérêt général, lui, reste à l'écart du mouvement d'électrification des lignes alpines entrepris au sortir de la guerre. C'est seulement dans les années 1980 que la ligne de Lyon à Grenoble sera modernisée et électrifiée, pour l'arrivée du TGV qui met Grenoble à trois heures de Paris. Au début des années 2010, c'est au tour du « Sillon Alpin » d'être modernisé et électrifié entre Valence, Grenoble et Chambéry.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Cliquez sur les cartes pour les agrandir |
Situation actuelle
[modifier | modifier le code]La principale gare de voyageurs du département est la gare de Grenoble, terminus de nombreux TGV inOui et trains régionaux, avec près de 7,8 millions de voyageurs en 2019 ; suivent les gares de Bourgoin-Jallieu, Vienne et Voiron, avec une fréquentation annuelle entre 1 et 2 millions de voyageurs en 2019[4].
L'Isère est traversée par la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), qui, au nord de Grenoble, est à double voie, électrifiée et très fréquentée ; en revanche, au sud de Grenoble, elle est à voie unique, non-électrifiée et peu fréquentée, d'où de régulières menaces de fermeture. La ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry est un embranchement de celle-ci, offrant un second itinéraire entre Lyon et la Savoie (après celui par Ambérieu et Culoz).
Grenoble est également desservi par la ligne du Sillon Alpin, formellement constituée de la ligne de Valence à Moirans et de la ligne de Grenoble à Montmélian ; ces lignes ont bénéficié d'une modernisation (en particulier leur électrification) dans les années 2010 en raison d'un trafic croissant.
L'ouest du département est traversé par la ligne « impériale » de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, qui, quoi qu’ayant perdu son trafic voyageurs de longue distance depuis l'ouverture de la LGV Rhône-Alpes qui la double à l'est, n'en reste pas moins parcourue par de fréquents trains régionaux de moyenne distance.
Ces lignes sont parcourues par un trafic important de trains TER Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que par des TGV inOui reliant Paris à Grenoble et des trains de fret.
Le nord du département doit être traversé par la future liaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin, en projet.
Ligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV) (LGV Rhône-Alpes entre le nord de Lyon et Valence) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles | Ligne impériale, à double voie électrifiée en courant continu 1500 V dans le département , ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) |
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Ligne de Grenoble à Montmélian | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Valence à Moirans | Ligne électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à voie unique entre la limite de la Drôme et Saint-Marcellin (avec un évitement long) et à double voie entre Saint-Marcellin et Moirans. |
Ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry | Voie unique électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Saint-Rambert-d'Albon à Rives | Ligne non-exploitée et en partie fermée administrativement. |
Ligne de Pressins à Virieu-le-Grand | Ligne fermée dans le département. |
Ligne d'Ambérieu à Montalieu-Vercieu | Ligne déclassée dans le département. |
Transport fluvial
[modifier | modifier le code]Le Rhône, qui forme une partie de la limite ouest du département, est au sud de Lyon l'un des principaux axes du transport fluvial en France, canalisé à grand gabarit (classe V CEMT[5]). En revanche, le Rhône n'est pas navigable sur son tronçon formant la limite nord du département.
Transport aérien
[modifier | modifier le code]L'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère est assez modeste au regard de l'importante de la métropole dont il porte le nom, avec 308 000 passagers en 2019[6]. Assez éloigné de Grenoble, il est en effet concurrencé par l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, à peine plus éloigné et qui offre un large panel de destinations. L'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère n'est desservi pratiquement qu'en saison, par des vols low cost le reliant notamment au Royaume-Uni ou à d'autres destinations du nord de l'Europe.
L'Isère compte également plusieurs aérodromes destinés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs : Grenoble-Le Versoud, La Tour-du-Pin - Cessieu, Morestel, Saint-Jean-d'Avelanne et Vienne - Reventin. L'altiport de l'Alpe d'Huez est en outre utile au secours en montagne et au transport sanitaire.
Transports en commun urbains et périurbains
[modifier | modifier le code]Le Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (qui regroupe Grenoble Alpes Métropole, la communauté d'agglomération du pays voironnais et la communauté de communes Le Grésivaudan), Vienne Condrieu Agglomération, la communauté d'agglomération Porte de l'Isère, la commune de La Tour-du-Pin et la commune des Deux-Alpes sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[7].
Le réseau des Transports de l'agglomération grenobloise (TAG) est le plus important. Il compte 5 lignes de tramway et une quarantaine de lignes d'autobus. L'actuel tramway de Grenoble, ouvert à partir de 1987, est le lointain successeur de l'ancien tramway de Grenoble, qui a fonctionné entre 1894 et 1952.
Les réseaux TouGo (Crolles), Pays voironnais Mobilité (Voiron), L'va (Vienne) et Ruban (Bourgoin-Jallieu / L'Isle-d'Abeau) comptent chacun entre une dizaine et une quinzaine de lignes d'autobus.
La Tour du Pin est desservie par des navettes baptisées Trans'Tour ; Les Deux-Alpes disposent quant à elles d'une navette saisonnière.
Modes actifs
[modifier | modifier le code]Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Grenoble-Alpes Métropole organise un service de location et de consigne de vélos sous le nom de Métrovélo.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ministère de la Transition écologique, « Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national en 2019 », sur data.gouv.fr (consulté le ).
- Valentin Doyen, « "Fin provisoire d'autoroute" : Vinci retire le panneau de l'A51 à La Saulce », sur BFMTV.com, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du Bassin Rhône Saône », sur VNF.fr, (consulté le ).
- « Statistiques annuelles, Aéroport de Grenoble Alpes Isère », sur le site de l'Union des aéroports français (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).