Transport en Corse

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Transport en Corse
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Carte synthétique des transports dans le département.
Transport routier
Autoroutes km[1]
Routes nationales km[1]
R.D. et V.C. 8 364 km[1]
Autocars interurbains ViaCorsica
Transport ferroviaire
Principales gares de voyageurs Bastia, Ajaccio
Services voyageurs Chemins de fer de la Corse
Transport maritime et fluvial
Principaux ports Bastia, Ajaccio
Transport aérien
Aéroports Ajaccio-Napoléon-Bonaparte, Bastia-Poretta, Figari Sud Corse, Calvi-Sainte-Catherine
Transport en commun urbain et périurbain
Réseaux de transport en commun Muvistrada (Ajaccio), ViaBastia (Bastia), A Citadina (Porto-Vecchio)

Les transports dans la collectivité territoriale française de la Corse sont confrontés à deux problématiques principales. En premier lieu, l'insularité de la Corse et son éloignement de la France continentale donnent une place capitale aux transports aérien et maritime, et la Corse possède plusieurs ports et aéroports importants. En second lieu, le relief marqué de l'Île de Beauté entrave les transports terrestres à l'intérieur du territoire, et les temps de parcours sont ainsi élevés pour rallier certains villages ou même les deux principales villes (Ajaccio et Bastia) entre elles.

Transport routier[modifier | modifier le code]

Infrastructures routières[modifier | modifier le code]

Des motards franchissent le col de Sainte-Marie, sur la route territoriale 30 entre Ponte-Leccia et l'Île-Rousse.

En raison de la sinuosité des routes imposées par le relief, et de l'absence d'autoroute ou voie rapide — hormis deux courtes sections dans les périphéries d'Ajaccio et Bastia — les déplacements par la route sont dans l'ensemble assez lents en Corse. La route territoriale 10 (Bastia - Bonifacio), la route territoriale 20 (Ajaccio - Bastia), la route territoriale 30 (Calvi - Ponte-Leccia), la route territoriale 40 (Ajaccio - Bonifacio) et la route territoriale 50 (Aléria - Corte) sont les principaux axes routiers de Corse. La route territoriale 11 et la route territoriale 21 sont des voies périurbaines donnant accès respectivement au centre de Bastia depuis le sud et au centre d'Ajaccio depuis l'est.

La Corse ne possède plus de routes nationales depuis que les dernières ont été transférées à la Collectivité territoriale de Corse en 2014, prenant le nom de routes territoriales. Les routes départementales sont, elles, du ressort des deux départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud[2].

En 2010, 30 millions d'euros ont été dépensés pour l'aménagement du réseau routier.[réf. nécessaire]

Transport collectif de voyageurs[modifier | modifier le code]

En matière de transport interurbain, la collectivité de Corse est compétente et organise les transports interurbains à travers une dizaine de lignes régulières formant le réseau ViaCorsica, dont une navette maritime. En outre, elle organise le transport scolaire sur toute l'île en dehors des périmètres des réseaux urbains.

Covoiturage et autopartage[modifier | modifier le code]

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Une rame AMG 800 sur le réseau corse.

Le réseau des Chemins de fer de la Corse (ou camini di ferru di a Corsica' en corse), surnommé u Trinichellu (« le petit train »), est distinct des lignes de France continentale opérées par la SNCF. Les infrastructures des Chemins de fer de la Corse, à écartement métrique, non-électrifiées et ne faisant pas partie du réseau ferré national, appartiennent à la Collectivité territoriale de Corse. Cette dernière est par ailleurs autorité organisatrice des trains de voyageurs qui y circulent, exploités par une société d'économie mixte.

La ligne de Bastia à Ajaccio qui relie ces deux villes en passant par Corte est la principale voie ferrée de Corse. La gare de Ponte-Leccia, en plus d'être desservie par cette ligne, est également le départ de la ligne de Ponte-Leccia à Calvi.

Les premiers tronçons de ces deux lignes ont été ouverts à l'exploitation à la fin des années 1880, en même temps que la ligne de la côte orientale corse. Toutefois, à la différence des deux premiers, cette dernière est construite très lentement et n'atteindra Porto-Vecchio qu'en 1935 ; son trafic est définitivement suspendu sur une grande partie de son parcours après un bombardement en 1943. La Corse n'a jamais connu d'autre chemin de fer que ces trois lignes.

Transport maritime[modifier | modifier le code]

A Nepita à Bastia en 2020

Transport de passagers[modifier | modifier le code]

Quatre compagnies régulières desservant 6 ports différents :

En haute saison estivale, des paquebots de croisière font escale à Ajaccio.

Transport de marchandises[modifier | modifier le code]

Les deux principaux ports de commerce de l'île sont situés à Ajaccio et Bastia.

Transport aérien[modifier | modifier le code]

Un avion ATR 72 de la compagnie Air Corsica.

La Corse dispose de quatre aéroports ouverts au transport de passagers : Ajaccio-Napoléon-Bonaparte, Bastia-Poretta, Figari Sud Corse et Calvi-Sainte-Catherine par ordre de fréquentation décroissante, transportant au total plus de 4 millions de voyageurs par an en 2019[4]. Les compagnies low-cost et charter ont pris une grande part du marché, surtout en été.

La compagnie propose des vols vers Ajaccio et Bastia[5].
En moyenne on compte 2 à 3 vols par jour hors saison et 4 à 5 pendant les mois d'été (jusqu'à 8 le week-end).
Créée le , la Compagnie Corse Méditerranée (devenue CCM Airlines, puis Air Corsica) est une compagnie régionale.
Elle est le premier opérateur aérien sur l' île avec, chaque année plus de 15 000 vols entre la Corse et le continent.
Liaisons allant jusqu'à 6 vols par jour entre Ajaccio, Bastia, Calvi ou Figari et le continent, principalement Paris-Orly, Nice et Marseille.
Au départ de Marseille, Nice, Genève.
Destinations proposées par Air Corsica[6]
Aéroport Liaison avec les aéroports de
Ajaccio Bilbao, Bordeaux, Charleroi, Clermont-Ferrand, Édimbourg, Ljubljana, Londres-Sansted, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris-Orly, Paris-Roissy, Toulon, Toulouse, Varsovie, Venise
Bastia Charleroi, Cracovie, Dole, Héraklion, Ljubljana, Londres-Sansted, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris-Orly, Paris-Roissy, Rome, Toulon
Calvi Bordeaux, Charleroi, Lyon, Marseille, Paris-Orly, Paris-Roissy, Nice, Toulouse
Figari Londres-Sansted, Lyon, Marseille, Nice, Paris-Orly, Paris-Roissy, Toulouse
Destinations proposées par Hop ! Air France[7]
Aéroport Liaison avec les aéroports de
Ajaccio Aurillac, Bordeaux, Brive, Caen, Castres, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Lille, Lyon, Metz-Nancy, Nantes, Paris-Orly, Paris-Roissy, Pau, Poitiers, Rennes, Strasbourg, Toulon, Toulouse
Bastia Biarritz, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Paris-Orly, Paris-Roissy, Pau, Perpignan, Rennes, Rouen, Strasbourg
Calvi Lille, Lyon, Metz-Nancy, Nantes, Paris-Orly, Paris-Roissy, Strasbourg, Toulouse
Figari Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Nantes, Paris-Orly, Paris-Roissy, Quimper, Rennes, Strasbourg, Toulouse
Destinations proposées par Ryanair[8]
Aéroport Liaison avec les aéroports de
Figari Beauvais, Charleroi
Destinations proposées par Volotea[9]
Aéroport Liaison avec les aéroports de
Ajaccio Beauvais, Bordeaux, Brest, Caen, Lille, Montpellier, Nantes Strasbourg, Toulouse
Bastia Bordeaux, Brest, Caen[10], Lille, Montpellier, Nantes, Strasbourg, Toulouse
Figari Bordeaux, Brest, Caen, Lille, Nantes, Strasbourg, Toulouse

La Corse possède en outre plusieurs aérodromes destinés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs : Corte, Ghisonaccia Alzitone et Propriano.

Transports en commun urbains et périurbains[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération du Pays ajaccien, la communauté d'agglomération de Bastia et la commune de Porto-Vecchio sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[11].

Les réseaux Muvistrada (Ajaccio) et ViaBastia (Bastia) comptent une vingtaine de lignes régulières d'autobus chacun. Le service A Citadina (Porto-Vecchio) se limite à une navette urbaine.

Modes actifs[modifier | modifier le code]

Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.

Le réseau Grande Traversée 20 (GT20, en corse, « A traversata Maiò »), est un itinéraire cyclable qui lie Bastia au Nord à Bonifacio à la pointe Sud en 12 étapes[12]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
  2. A.C., « L'amélioration du réseau routier sur la bonne voie », sur Corse matin, (consulté le )
  3. « Nice-Corse : Lafarge et Vicat font bateau à part », sur France 3 Corse ViaStella (consulté le )
  4. Liste des aéroports les plus fréquentés en France
  5. https://www.airfrance.fr/guide-voyage/liste-destinations
  6. « Vol Corse pas cher et réservation billet d'avion pour la Corse », sur aircorsica.com (consulté le ).
  7. « HOP - Compagnie aérienne, vols en régions et en Europe », sur hop.com via Internet Archive (consulté le ).
  8. https://www.ryanair.com
  9. https://www.volotea.com/fr/
  10. « VOLOTEA – Réservations, vacances, destinations, vols, itinéraires », sur Volotea, (consulté le )
  11. Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).
  12. Vanessa, « Inauguration de la grande traversée cycliste "A Traversata Maiò »,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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