Wikipédia:Sélection/Picardie

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Abbaye Saint-Corneille

L’abbaye Saint-Corneille de Compiègne (876-1790), située à 75 km au nord de Paris, dans le pays de Valois, s’appelle tout d’abord Sainte-Marie ou Notre-Dame. Elle est rebaptisée par la suite Saint-Corneille et est connue également sous le nom de Saint-Cyprien.

Cette abbaye impériale et royale, fondée par un empereur, pour succéder ou être au moins la rivale de la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle, est consacrée par un pape, honorée par la présence de plusieurs Conciles. Plusieurs Carolingiens se font couronner ou inhumer dans ses murs. L’abbaye Notre-Dame est l’équivalent pour cette dynastie de l’abbaye Saint-Denis pour les Capétiens. Quand ces derniers prennent le pouvoir, c'est en son sein qu'une assemblée reconnaissent roi Hugues Capet. Mais après 987, l'influence de l'abbaye diminue et devient presque uniquement provinciale. L'histoire de la ville de Compiègne et du Valois est étroitement liée à celle de son abbaye. Les moines ont encore des rapports conflictuels avec les puissants seigneurs locaux et les évêques de Soissons. L’abbaye recèle toujours à la Renaissance de nombreuses reliques, des drapeaux pris à l’ennemi et reçoit des princes et des reines. Toutefois le régime de la commende et la réunion de sa mense à l'abbaye royale du Val-de-Grâce vont provoquer son déclin. La Révolution de 1789 met fin à son histoire presque millénaire. L’abbaye royale, encore riche et célèbre, Panthéon de Compiègne est profanée, pillée et laissée à l’abandon, en 1793.

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Authie (fleuve)

L'Authie à Hem.
L'Authie à Hem.

L’Authie est un fleuve côtier du nord de la France qui se jette dans la Manche après un cours long de 103 kilomètres sis dans les départements de la Somme et du Pas-de-Calais.

Son cours régulier, lié à la présence d'un puissant aquifère, a depuis longtemps attiré les hommes qui y ont développé une activité agricole encore dominante aujourd'hui. La vallée de l'Authie, occupée par de nombreux villages et de petites agglomérations, recèle un riche patrimoine architectural, abbayes et châteaux s'égrenant le long des rives du fleuve tandis que l'embouchure formant une vaste baie, comprise entre Fort-Mahon-Plage et Berck-sur-Mer, typique des estuaires picards, abrite une faune et une flore diversifiées attirant de nombreux visiteurs.

Bresle

La Bresle est un fleuve côtier du nord-ouest de la France se jetant dans la Manche au Tréport sur la Côte d’Albâtre, au terme d’un cours, long de 68 à 72 kilomètres selon les sources, qui lui fait traverser les départements de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. Longtemps, elle servit de frontière naturelle entre des entités politiques puissantes et antagonistes.

Aujourd’hui, sa vallée verdoyante, moitié normande, moitié picarde, piquetée d’étangs, conserve une tradition verrière, remontant au Moyen Âge, qui en fait le premier pôle mondial du flaconnage de luxe. La présence de nombreuses entreprises implantées dans les petites villes ou villages qui s’égrènent le long de ses rives n’a pas compromis un environnement riche d’espèces animales et végétales. Les eaux poissonneuses de la Bresle, classée cours d’eau de première catégorie dans son intégralité, voient remonter saumons atlantiques et truites de mer en grand nombre.

Chantilly

Entrée de la ville par la Porte Saint-Denis
Entrée de la ville par la Porte Saint-Denis

Chantilly est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Hauts-de-France. Située au cœur de la forêt de Chantilly, dans la vallée de la Nonette, cette ville de 11 000 habitants, appelés Cantiliens, se trouve au centre d'une agglomération d'environ 37 000 habitants.

Chantilly est connue pour son château, qui accueille en son sein les collections du musée Condé, et pour sa crème fouettée. Elle est également reconnue au niveau international pour ses activités hippiques : outre son hippodrome, sur lequel se déroulent notamment deux courses hippiques, le prix du Jockey Club et le prix de Diane, la ville et ses environs abritent le plus grand centre d'entraînement de chevaux de course de France.

Intimement liée à la famille de Montmorency du XVe au XVIIe siècle, puis à la famille de Condé du XVIIe au XIXe siècle, Chantilly se développe autour de son château et de ses dépendances. Longtemps constituée de quelques hameaux dispersés autour de son château, elle ne devient paroisse qu'en 1692, et son urbanisme remonte seulement au XVIIIe siècle. Elle devient, au début du XIXe siècle, un petit centre industriel pionnier, notamment dans la production de porcelaine et de dentelle, mais surtout un lieu privilégié de loisirs et de villégiature pour l'aristocratie et le milieu artistique, ainsi que le lieu de résidence d'une communauté anglaise, liée alors au monde du cheval. Aujourd'hui, la commune, située dans l'aire urbaine de Paris, voit 40 % de sa population active travailler en Île-de-France et ne présente pas de grandes entreprises sur son territoire. Avec ses centaines de milliers de touristes pour son château et son parc ainsi que pour son musée vivant du cheval, avec ses millions de visiteurs pour sa forêt, la ville se présente comme un des pôles touristiques les plus importants du nord de la région parisienne.

Forêt de Chantilly

Le carrefour de la Table, au centre de la forêt en hiver.
Le carrefour de la Table, au centre de la forêt en hiver.

La forêt de Chantilly est un massif forestier de 6 344 hectares situé sur le territoire de seize communes des départements de l’Oise et du Val-d’Oise, à 37 kilomètres au nord de Paris.

La forêt a été constituée progressivement par les acquisitions des seigneurs de Chantilly depuis le Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle dans le but principal d’en faire une réserve de chasse. Propriété de l’Institut de France depuis 1897, elle appartient au domaine de Chantilly et est protégée au titre des sites classés. Elle est soumise au régime forestier et gérée par l’Office national des forêts (ONF). Les peuplements forestiers sont principalement constitués de chênes à 48 %, de pins sylvestres à 12 % et de hêtres à 9 %.

À la fois espace naturel et historique, plusieurs de ses sites appartiennent au réseau Natura 2000 afin de protéger leurs habitats naturels rares et menacés et ses populations d’oiseaux. Par ailleurs, son territoire abrite six monuments historiques. Elle reste encore un terrain de chasse et notamment de grande vénerie, mais aussi d’entraînement pour chevaux de courses. Septième forêt la plus visitée de l’agglomération parisienne, elle forme avec la forêt d’Halatte et la forêt d’Ermenonville, le massif des Trois Forêts.

Ligne D du RER d'Île-de-France

Une rame Z 20500 en direction de Melun entre en gare de Combs-la-Ville - Quincy en janvier 2011.
Une rame Z 20500 en direction de Melun entre en gare de Combs-la-Ville - Quincy en janvier 2011.

La ligne D du RER, ou souvent plus simplement nommée RER D, est une ligne du réseau express régional d'Île-de-France qui dessert une grande partie de la région Île-de-France selon un axe nord-sud. Elle relie au nord Orry-la-Ville (branche D1) et Creil (branche D3) et au sud Melun (branche D2) et Malesherbes (branche D4), en passant par le cœur de Paris.

Ouverte par étapes de 1987 à 1996, elle est à la fois la seconde ligne de RER par sa longueur avec 160 km et la ligne SNCF d'Île-de-France la plus fréquentée avec jusqu'à 550 000 voyageurs et 440 trains un jour ouvrable. La quasi totalité de la ligne se situe en Île-de-France, donc sous le ressort du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) mais les extrémités des branches d'Orry-la-Ville et Creil au nord et de Malesherbes au sud se situent en dehors de la région, dans l'Oise, en Picardie, pour les gares situées au-delà de Survilliers - Fosses, et dans le Loiret, région Centre, pour Malesherbes. Les gares concernées sont donc aussi hors « zone Carte orange ». Elle ne possède en revanche que trois arrêts dans Paris intra-muros, gare de Lyon, Châtelet - Les Halles et gare du Nord, ce tronçon étant le plus chargé de la ligne.

Tramway d'Eu-Le Tréport-Mers

Le tramway d'Eu-Le Tréport-Mers fut mis en service en 1902 aux confins des départements de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) et de la Somme et assura le transport des riverains et des touristes entre les trois villes pendant plus de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, à voie métrique, véhiculait près de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la côte d'Albâtre étaient envisagés.

Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisirent à un lent déclin du trafic durant les années 1920 et au début des années 1930. Le tramway dut arrêter son exploitation à la fin de l'année 1934 non sans avoir marqué durablement la mémoire locale.