Arcey (Doubs)

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Arcey
Arcey (Doubs)
Église d'Arcey.
Blason de Arcey
Blason
Arcey (Doubs)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Vallées Vertes
Maire
Mandat
Michaël Hugoniot
2020-2026
Code postal 25750
Code commune 25022
Démographie
Population
municipale
1 484 hab. (2021 en augmentation de 3,49 % par rapport à 2015)
Densité 118 hab./km2
Population
agglomération
2 200 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 23″ nord, 6° 39′ 41″ est
Altitude Min. 347 m
Max. 490 m
Superficie 12,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bavans
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web arcey.fr

Arcey (en franc-comtois, Airceis) est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Arcey, village de l'est de la France, est situé dans le nord-est de la Franche-Comté, à 12 km de Montbéliard, 30 km de Belfort et 60 km de Besançon ; c'est un petit village de plus de 1 400 habitants.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Villers-sur-Saulnot, Montenois, Onans, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Sainte-Marie, Saulnot, Gémonval, Désandans et Échenans.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Jura »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 231 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Medière », sur la commune de Médière à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Arcey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arcey, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 2 200 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), terres arables (26,3 %), prairies (11,1 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), mines, décharges et chantiers (4,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Arces, Arceys au Xe siècle ; Arcey en 1150 ; Arcex et Arcez en 1407[17].

Ce toponyme semble être d'origine gauloise : ar et ciac(um) signifiant (« près du bois ou sur le bois »)[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 58 av. J.-C., César y mène près de Fontaimpré une bataille contre Arioviste.

Seigneurie de Granges, aux Montbéliard depuis le XIVe.

Village (Franche Comté encore espagnole) incendié le , lors de la conquête française par Louis XIV : plus de cent vingt personnes moururent dans l'incendie de l'église par une unité de cavalerie française commandée par le colonel de Vascal[19].

À la révolution, Jacques François Brun, natif d'Arcey, devient général de brigade.

le 13 ou , des escarmouches entre l'armée de l'Est commandée par le général Bourbaki avec des postes avancés prussiens dans le cadre de la bataille d'Héricourt, aussi appelée de la bataille de la Lizaine, lors de la Guerre franco-allemande de 1870[20] (Monument au cimetière de Sainte-Marie à 3 km).

 : percée du front par la 2°D.I.M et la 5°D.B et départ de l'attaque vers la libération des villages et de Héricourt, Montbéliard, Belfort et de l'Alsace[21] (le cuirassier Bergé est tué).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2014 Claude Clément[22]    
mars 2014 2020 Alain Pasteur UDI Professeur des écoles
2020 2023 Michel Verdière [23]    
2023 En cours Michaël Hugoniot [24]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 1 484 habitants[Note 4], en augmentation de 3,49 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
550519554586820908832900875
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
745780726694743695706608583
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
528490466369392353346367423
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
4896529171 0711 1011 1741 3361 3321 414
2015 2020 2021 - - - - - -
1 4341 4811 484------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Oratoire Notre-Dame de la Grêle.
  • L'église Saint-Privat. L'église primitive datait de 1674. Elle est reconstruite à un autre emplacement en 1776. Le clocher-porche date de cette année là. Face à l'augmentation de la démographie dans les années 1850, le curé de l'époque demande l'autorisation à son archevêque pour élargir la largeur de deux travées et la longueur de l'église. Elle fut donc entièrement démontée sauf le clocher qui a gardé sa forme de clocher comtois et ses tuiles vernissés au dessin typique servant de repère aux avions qui volaient à vue à cette époque et qui servaient la plaine d'Arcey comme terrain. Reconstruite avec l'argent des villageois et l'argent de la commune qui a demandé à pouvoir vendre par anticipation 4 années d'affouage, elle empiéta sur le cimetière et les ossements découverts furent respectivement mis « dans un caveau voûté dont l'entrée fut repérée par une croix juste devant les marches de communion » (d'après les registres de l'époque). Le toit fut rehaussé et les anciennes pierres de jonction entre le toit de l’ancienne église et le clocher sont encore visibles. La cloche fut remplacée par Thérèse et Adélaïde quelques années plus tard. Un chemin de croix ainsi que différentes statues sont à y voir. Sa réfection intérieure a été entreprise en 2006, alors que sa réfection extérieure a été entreprise en 2012.
  • La mairie dont l'emplacement actuel est celui de l'ancienne cure.
  • L'oratoire dit de « Notre-Dame de la Grêle », inscrit aux monuments historiques en 2016 et rénové en 2019.
  • Le « Mémorial » à la gloire de la 5e division blindée, de la 2e division d'infanterie marocaine et des corps francs en mémoire de l'attaque du .
  • Le crucifix en grès rose, rénové et mis en valeur par un jeu de lumière en 2018.
  • De nombreuses croix de mission ou rogations.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Arcey Blason
D'azur semé de billettes d'or, au lion couronné de même armé et lampassé de gueules, issant d'un brasier de même et brandissant une épée d'argent, au chef échancré de trois pièces d'azur, chargé d'une rose de gueules boutonnée d'or et rayonnante de seize pièces de même, paraissant dissiper des nuées d'argent mouvant des bords du chef.
Détails
Création de Nicolas Vernot, adoptée par la mairie d'Arcey le 7 janvier 2017.
Alias
Alias du blason de Arcey
Alias du blason de Arcey
De sable à trois têtes de lévrier accolées d'or, au chef d'azur chargé de deux étoiles d'argent.
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (azur sur sable).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Arcey et Médière », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Medière », sur la commune de Médière - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Medière », sur la commune de Médière - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 d'Arcey », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, BESANÇON, CÊTRE, .
  18. G. R. Wipf - Noms de lieux des pays franco-provençaux: région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie - Page 168 - (id).
  19. Pernot, François, 1963- ..., La Franche-Comté espagnole : à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne, de 1493 à 1678, Presses universitaires de Franche-Comté, (ISBN 2-84867-032-0 et 978-2-84867-032-4, OCLC 469753157, lire en ligne).
  20. « HISTOIRE : Janvier 1871 : Les combats de l’Armée de l’Est »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur legionetrangere.fr.
  21. « La Seconde Guerre Mondiale : Années 1943 à 1945 : La campagne de France (novembre 1944 – mars 1945) », sur ami1rc.org.
  22. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  24. Aude Lambert, « Michael Hugoniot, élu maire : « Une continuité, pas une joie » », Après le décès de Michel Verdière, sur estrepublicain.fr, .
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.