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Aujourd’hui samedi 16 novembre 2024

Un solidus à l'effigie d'Irène.
Un solidus à l'effigie d'Irène.

Irène l'Athénienne (en grec ancien Εἰρήνη ἡ Ἀθηναῖα / Eirḗnê hê Athênaía) est une impératrice byzantine, née vers 752 à Athènes et morte le sur l'île de Lesbos.

Elle règne en tant que régente pour le compte de son fils de 780 à 790 puis en tant qu'impératrice régnante (Βασιλεύς / basileús) de 797 à 802. Elle est la première femme de l'histoire à régner en tant que basileus.

Issue d’une famille de l'aristocratie athénienne, elle est choisie à l'issue d’un concours de beauté par l'empereur byzantin Constantin V comme épouse pour son fils Léon IV. Elle se marie avec ce dernier en 768 puis monte sur le trône avec lui. Cependant, après cinq ans de règne, Léon IV meurt brutalement. Irène devient alors régente pour le compte de leur fils, Constantin VI, qui est alors âgé de 9 ans.

Lorsqu’elle arrive au pouvoir, la société byzantine est secouée par un grave conflit interne, à la fois théologique et politique, appelé la « querelle des images », qui voit se déchirer les iconodules, partisans de la représentation du divin, et les iconoclastes, farouches opposants au culte des icônes religieuses. Défendant les premiers avec ferveur, Irène organise alors le deuxième concile de Nicée en 787 afin de rétablir le culte des icônes qui avait été interdit sous ses prédécesseurs.

Lorsque son fils atteint la majorité, elle affiche son intention de se maintenir au pouvoir et de régner seule, ce qui provoque la rébellion d'une partie de l’armée. En 790, une révolte éclate. Constantin VI en profite pour renverser sa mère et prendre le pouvoir. Deux ans plus tard, il décide cependant de la rappeler auprès de lui et la nomme co-impératrice. Par toute une série de manœuvres, Irène s'arrange alors pour rendre son fils impopulaire auprès de l’opinion publique et de l’Église. En 797, elle le renverse par un coup d'État et lui fait crever les yeux. Elle troque alors son titre de « basilissa » (mère de l'empereur) pour celui de « basileus » (empereur), devenant officiellement la « femme empereur ».

Sur le plan intérieur, elle mène une politique fiscale généreuse, favorisant le commerce et l'artisanat, tout en allégeant les impôts dans les grandes villes. Elle fait également cesser les persécutions contre les moines et fait restaurer le monastère du Stoudion, qui devient alors le grand centre intellectuel de l'Empire.

Sur le plan international, elle s'efforce de consolider les frontières de l'Empire par la diplomatie plutôt que par la guerre. Elle met notamment fin temporairement aux raids arabes qui ravagent l'Asie Mineure. Sa principale réussite, tant comme régente que comme impératrice régnante, se trouve dans les Balkans où elle parvient à repousser les Bulgares et les Slaves et à assurer le contrôle de l'Empire sur toute la bande littorale en Thrace et en Macédoine.

Ses relations avec l'Occident et Charlemagne sont ambiguës. Les deux souverains entretiennent des rapports tantôt amicaux tantôt hostiles, sur fond de lutte d'influence pour le contrôle de la péninsule italienne. À la fin de son règne, elle semble vouloir se rapprocher de lui. D'après Théophane le Confesseur, un mariage entre les deux souverains est même évoqué, même si ce n'est pas certain.

En 802, sa santé décline. Son ministre des Finances, Nicéphore, en profite pour la renverser par un coup d'État. Irène est alors exilée sur Prinkipo puis sur l'île de Lesbos où elle meurt en 803.

Elle laisse l'image d’une femme intelligente, à la fois ambitieuse et sans scrupule, mais également d’une grande piété, comme en témoignent les nombreuses églises qu'elle fait bâtir au cours de son règne.

L'héritage d'Irène est contrasté. Si en Orient elle reste vénérée par l'Église orthodoxe comme celle qui a œuvré pour la restauration des images, en Occident son règne a été longtemps éclipsé par celui de l'empereur Charlemagne, celui-là même qu'elle a, semble-t-il, failli épouser.

Programme du mois

Vendredi 1er novembre 2024

Portrait officiel d'Alexandre Millerand (1920).
Portrait officiel d'Alexandre Millerand (1920).

Alexandre Millerand, né le à Paris et mort le à Versailles, est un homme d'État français. Il est président du Conseil du au , puis président de la République du au .

Avocat et journaliste au quotidien La Justice de Georges Clemenceau, il s'engage d'abord au sein des radicaux. Il est élu conseiller municipal de Paris en 1884 et député de la Seine en 1885 ; constamment réélu, il siège pendant 35 ans à la Chambre des députés. Durant la crise boulangiste, il s'éloigne des radicaux, maintenant sa volonté de réviser les lois constitutionnelles de 1875 et ses revendications sociales.

Dans les années 1890, devenu la principale figure des socialistes indépendants, il prône un socialisme réformiste. De 1899 à 1902, dans le gouvernement Waldeck-Rousseau, il est ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et Télégraphes : premier ministre socialiste en France, il réglemente et réduit le temps de travail, garantit un repos hebdomadaire dans les établissements dépendant de l'État et fait voter un projet sur les retraites ouvrières. Mais jugé trop modéré, il est exclu du Parti socialiste français en 1904.

Ministre des Travaux publics dans le premier cabinet Briand, il doit gérer la crue de la Seine et une importante grève des cheminots. Il est ensuite ministre de la Guerre dans le premier gouvernement Poincaré et dans le second gouvernement Viviani : il revient alors sur les mesures libérales de ses prédécesseurs, soutient le général Joffre et adopte des vues résolument nationalistes, rompant ainsi définitivement avec la gauche. En 1919, nommé commissaire général de la République à Strasbourg, il administre le rattachement de l’Alsace-Lorraine à la France.

Après la victoire aux élections législatives de 1919 du Bloc national, qui regroupe les partis du centre et de droite soutiens de l'Union sacrée, il devient président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Disposant d'une importante majorité parlementaire, il se montre ferme face aux grèves et au communisme, tout en faisant voter des mesures sociales. Il gère le début de l'application du traité de Versailles, s'engage dans les guerres soviéto-polonaise et franco-syrienne — qui se soldent par une victoire française — et lance le rétablissement des relations avec le Vatican.

À la suite de la démission de Paul Deschanel pour cause de maladie, Alexandre Millerand est élu à la présidence de la République face au socialiste Gustave Delory. Défendant une application à la lettre des lois constitutionnelles, il s'implique assez activement dans les affaires du pays, contrairement à la pratique en vigueur sous la Troisième République, et continue d'appeler à une révision constitutionnelle visant à renforcer les prérogatives du chef de l'État. Mais avec les élections législatives de 1924, qui se soldent par la victoire du cartel des gauches — opposé à sa pratique du pouvoir —, il est contraint de quitter l'Élysée, près de quatre ans après son élection.

Souhaitant unifier les formations du centre et de la droite (y compris sa frange la plus nationaliste), il fonde la Ligue républicaine nationale, qui regroupe principalement le PRDS et la Fédération républicaine. Entre 1925 et 1940, il est sénateur (de la Seine puis de l'Orne), mais ne retrouve pas de fonction d'envergure. Mettant en garde contre une volonté de revanche de l'Allemagne et la possibilité d'un nouveau conflit militaire d'envergure, il s'oppose en particulier à l'idéologie pacifiste, en vogue à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.

Samedi 2 novembre 2024

Le bataillon carré, Affaire de Fougères, huile sur toile de Julien Le Blant, 1880.
Le bataillon carré, Affaire de Fougères, huile sur toile de Julien Le Blant, 1880.

La bataille de Fougères est un combat survenant le , pendant la virée de Galerne, lors de la guerre de Vendée, entre les Vendéens de l'Armée catholique et royale et l'armée républicaine.

Après avoir traversé la Loire et occupé Laval, l'état-major vendéen hésite entre regagner la Vendée, marcher sur Rennes pour provoquer une insurrection de la Bretagne ou bien se rapprocher des côtes et prendre un port dans l'espoir de recevoir des secours de la part des Britanniques et des émigrés à Jersey. L'armée vendéenne finit par prendre le chemin de Fougères, qui a l'avantage de la rapprocher à la fois de la mer et de la capitale bretonne.

L'assaut de Fougères se termine par une victoire facile des Vendéens : inférieurs en nombre et mal commandés, les patriotes sont totalement battus et laissent derrière eux des centaines de morts et de prisonniers.

L'armée vendéenne occupe la ville pendant cinq jours pendant lesquels elle s'emploie à se ravitailler et à recruter des partisans. Elle reçoit également deux émissaires émigrés porteurs de dépêches du gouvernement britannique qui incitent le conseil militaire vendéen à se détourner de Rennes et à suivre le plan anglais. L'armée reprend sa route le en direction de Dol-de-Bretagne, toujours indécise quant à une attaque de Saint-Malo ou plutôt de Granville.

Après une brève réoccupation à la mi-novembre, Fougères repasse définitivement sous le contrôle des républicains le . Cependant la paix ne revient pas dans la région, qui devient un des foyers de la chouannerie.

Dimanche 3 novembre 2024

Regroupement des joueurs avant un match lors de la saison 2013-2014.
Regroupement des joueurs avant un match lors de la saison 2013-2014.

Le C' Chartres Métropole handball est un club de handball français situé à Chartres dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

L'association loi de 1901 est fondée en 1969 sous le nom de « CS Mainvilliers handball » en tant que section du club omnisports du même nom. Monté au niveau national dans les années 1980, le club franchit une à une les divisions. Entre 2005 et 2007, l'équipe fanion passe de Nationale 3 à Nationale 1 avec deux promotions successives puis une troisième en 2011 pour monter en Division 2. En 2015, la partie professionnelle du club renommé « Chartres Métropole handball 28 » remporte la finale des play-off de D2 et est promu en Division 1. Après l'ASTT Chartres (tennis de table) et les French Cubs (baseball), le CMHB 28 est le troisième club d'Eure-et-Loir à intégrer l'élite de son sport. Mais le groupe ne s'y maintient pas. De retour en seconde division, le CMHB28 ne parvient pas à remonter malgré le statut de favori à chaque saison. En 2019, renommé « C' Chartres » comme les autres clubs majeurs de la ville, il termine premier de la phase régulière puis remporte les finales et retrouve ainsi l'élite trois ans après un premier passage.

Le C' Chartres Métropole handball dispute ses matchs à domicile à la Halle Jean-Cochet jusqu'en avant de déménager au Colisée, où il évolue en ciel et blanc. Depuis septembre 2014, il dispose d'un centre de formation. La nouvelle SAS est présidée par Steeve Baron depuis 2019 et l'équipe première évoluant en première division est entraînée par Nebojša Stojinović depuis avril 2023.

Lundi 4 novembre 2024

Portrait officiel de Walter Schirra en 1964 (NASA).
Portrait officiel de Walter Schirra en 1964 (NASA).

Walter Marty Schirra Jr., dit Wally Schirra, né le à Hackensack et mort le à La Jolla, est un aviateur de la marine américaine, pilote d'essai et astronaute américain.

En 1959, il devient l'un des sept premiers astronautes choisis par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) pour le programme Mercury, premier effort des États-Unis visant à envoyer un homme dans l'espace. Le , il pilote la mission Mercury-Atlas 8 pendant six orbites, dans un engin qu'il nomme Sigma 7. Lors de cette mission, Schirra devient le cinquième Américain et le neuvième humain à voyager dans l'espace. Pendant le programme Gemini, en , il réalise le premier rendez-vous spatial en gardant son engin spatial Gemini 6A à une distance de moins de 30 cm du vaisseau Gemini 7. En , il commande la mission Apollo 7 en orbite terrestre basse qui réalise l'essai du module de commande et de service Apollo avec trois hommes, ce qui est le premier lancement habité du programme Apollo.

Il est le premier astronaute à se rendre dans l'espace à trois reprises et le seul à avoir participé cumulativement aux programmes Mercury, Gemini et Apollo. Au total, Schirra cumule plus de 295 heures dans l'espace. Après Apollo 7, il prend sa retraite en tant que Captain de la marine américaine ainsi que de la NASA[réf. nécessaire]. Il devient consultant pour CBS News dans le cadre de la couverture par ce réseau de télévision des missions Apollo suivantes, dont l'alunissage historique d'Apollo 11.

Mardi 5 novembre 2024

Portrait par Louis Held vers 1919.
Portrait par Louis Held vers 1919.

Walter Gropius (né le à Berlin et mort le à Boston, États-Unis) est un architecte, designer et urbaniste allemand, naturalisé américain en 1944. Il est le fondateur du Bauhaus, mouvement clé de l'art européen de l'entre-deux-guerres, qui jette les bases du style international. Théoricien du design, il promeut toute sa vie les concepts de rationalisme, de fonctionnalisme et de standardisation.

Walter Gropius commence sa carrière d’architecte sous la direction de Peter Behrens. Il adhère au courant moderniste du Deutscher Werkbund, et réalise dès 1911 un coup de maître avec l’usine Fagus. En 1919, au sortir de la Première Guerre mondiale, il prend la tête de l’École d’arts appliqués de Weimar qu’il renomme Bauhaus. Il y introduit une nouvelle façon d’enseigner l’art et la technique. Plus tard, il conçoit pour cette école les célèbres bâtiments du Bauhaus de Dessau. En 1926, il quitte ses fonctions de directeur du Bauhaus et poursuit son travail d’architecte. Toutefois, le manque de commandes le pousse à émigrer au Royaume-Uni, puis aux États-Unis en 1937. Nommé professeur à l'université Harvard, il forme une génération d’architectes en parallèle de sa carrière. Son dernier projet d’envergure est le gratte-ciel Pan Am Building à New York en 1958. Après sa mort, plusieurs de ses créations sont gérées par des organisations de sauvegarde du patrimoine, et plusieurs de ses réalisations sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, parmi lesquelles l’usine Fagus, le campus du Bauhaus à Dessau et les Cités du modernisme de Berlin.

Mercredi 6 novembre 2024

Ed Dwight vers 1960.
Ed Dwight vers 1960.

Edward Joseph Dwight Jr. dit Ed Dwight, né le à Kansas City, est un sculpteur américain, anciennement pilote d'essai. Il est le premier Afro-Américain à avoir intégré le programme d'entraînement de l'US Air Force dans lequel la NASA sélectionnait les astronautes. De manière controversée, il n'est pas sélectionné pour rejoindre officiellement la NASA. Il réussit finalement à effectuer un vol spatial le à l'âge de 90 ans, dépassant William Shatner en tant que personne la plus âgée à avoir volé dans l'espace.

Passionné dès son plus jeune âge par l'aviation, Ed Dwight est un élève brillant, et il devient le premier homme afro-américain diplômé de la Bishop Ward High School, un lycée privé catholique de Kansas City. Il entreprend alors des études d'ingénierie et intègre, après une déconvenue liée à sa couleur de peau, l'US Air Force. En 1955, il obtient ses ailes et vole sur différents avions dont certains à réaction. Après avoir été posté un an au Japon, il revient aux États-Unis. L'administration Kennedy souhaite alors promouvoir les minorités et utilise ce fait à des fins de relations publiques. Ed Dwight est ainsi sélectionné pour rejoindre un programme d'entrainement de l'US Air Force qui peut mener à une future sélection par la NASA dans le corps des astronautes. Il est alors en tête de nombreux journaux afro-américains, certains titrant même qu'il pourrait être le premier homme à marcher sur la Lune. Finalement, Ed Dwight n'est pas sélectionné par la NASA. Si aucun fait précis ne permet de déterminer si la NASA a écarté Ed Dwight pour des questions raciales, en grande partie car cette dernière ne s'est jamais officiellement exprimée à son sujet, il existe néanmoins plusieurs éléments en faveur de cette hypothèse.

Face aux différentes polémiques, il démissionne de l'USAF en 1966. Il exerce différents métiers et s'installe finalement comme sculpteur à partir du milieu des années 1970. Il a réalisé à ce jour un total de 132 mémoriaux, monuments et installations d'art public, ainsi que quelque 20 000 sculptures. Il commémore les héros noirs, principalement du début de l'histoire des Afro-Américains, notamment l'esclavage, l'émancipation et l'après-reconstruction. Sa société est l'un des plus grands centres privés de production de sculptures de l'Ouest des États-Unis.

Jeudi 7 novembre 2024

Huçul bai rouan en liberté dans l'oblast de Transcarpatie.
Huçul bai rouan en liberté dans l'oblast de Transcarpatie.

Le Huçul (ukrainien : гуцул (houtsoul) ; polonais : Hucuł ; roumain : Huțul) est une race de chevaux très rustique, originaire des Carpates où il est originellement élevé par les Houtsoules, auxquels il doit son nom. Bien qu'il soit souvent décrit comme un descendant du Tarpan, cette hypothèse reste non-prouvée. Le Huçul résulte de très nombreux croisements entre des chevaux d'Europe centrale et orientale. Il est sélectionné dans des haras sous l'Empire d'Autriche. Une première union d'éleveurs et un registre généalogique sont créés en 1925 en Ukraine. Plutôt petit à l'origine, le Huçul est sélectionné sur une taille plus élevée. Cheval de montagne typique doté d'un tour de poitrine important, sa robe arbore souvent des marques primitives. Le Huçul est doué de très bonnes longévité et fertilité.

Polyvalent, le Huçul a servi successivement de cheval de bât, de traction, d'équithérapie et d'équitation de loisir. Bien qu'il soit diffusé dans de nombreux pays d'Europe centrale et orientale dont la Tchéquie, la Pologne, la Slovaquie, l'Allemagne, la Hongrie, la Roumanie et l'Ukraine, ses faibles effectifs, leur dispersion et le manque de reconnaissance internationale le rendent menacé de disparition.

Vendredi 8 novembre 2024

Portrait d'Alfred Tennyson publié dans The Strand Magazine, vol.1, no 1.
Portrait d'Alfred Tennyson publié dans The Strand Magazine, vol.1, no 1.

Ulysse (Ulysses) est un poème d'Alfred Tennyson (1809-1892), écrit en octobre 1833 et inséré dans Poems, le recueil lyrique en deux volumes que le poète publie en 1842.

Si Tennyson emprunte au récit des aventures et aux traits de caractère du héros de l'Iliade et l'Odyssée, la majorité des critiques s'accorde pour voir en son personnage principal des ressemblances avec l'« Ulisse » du premier livre de la Divine Comédie de Dante Alighieri, l'« Enfer » (chant XXVI), où le héros a été condamné pour avoir monté le leurre du Cheval de Troie et aussi poursuivi une quête de savoir universel dépassant les limites imparties à l'homme.

L'interprétation du poème varie selon les époques. D'emblée, le personnage de Tennyson suscite l'admiration pour sa constance stoïque, rappelée en conclusion par un slogan héroïque, impression corroborée par certaines déclarations de l'auteur. D'autre part, plusieurs événements douloureux de sa vie personnelle ont sans doute contribué à sa décision de l'écrire, en premier la mort d'Arthur Henry Hallam, son plus proche ami foudroyé à 22 ans par une hémorragie cérébrale le .

Depuis le XXe siècle, de nouvelles recherches révèlent plusieurs fissures dans la carapace du héros, ne serait-ce que l'égoïsme forcené l'incitant à abandonner son royaume et sa famille. Ce nouvel angle de vue ironique rapproche le poème de certains épisodes moins glorieux de l'épopée homérique, par exemple le passage impromptu — et ses conséquences — sur le rivage des mangeurs de lotus, auquel Tennyson avait consacré un poème en 1832.

Souvent cité, Ulysse est également utilisé pour illustrer la forme poétique du monologue dramatique, genre très en vogue au XIXe siècle et que cultive volontiers Tennyson — avec Les Mangeurs de lotus, Tithon ou Tirésias qui appartiennent comme Ulysse à la jeunesse du poète.

Samedi 9 novembre 2024

Photographie n° 1 recadrée par Life.
Photographie n° 1 recadrée par Life.

Les photographies de McMinnville sont deux photographies présentées comme celles d'une soucoupe volante, prises le par un agriculteur, Paul Trent, sur son exploitation entre McMinnville et Sheridan, dans l'Oregon, dans le Nord-Ouest des États-Unis.

Ces photographies de ce que les spécialistes appellent objet volant non identifié ou ovni sont parmi les plus connues du genre et ont fait l'objet de nombreux débats chez les ufologues. Les négatifs, confiés au magazine Life, sont égarés à plusieurs reprises puis finalement retrouvés en 1975 dans les locaux du News Register, un quotidien local.

Pour certains ufologues, les clichés représentent un objet artificiel d'apparence métallique, discoïdal, de plusieurs dizaines de mètres de diamètre, situé à un kilomètre de l'objectif et se déplaçant dans le ciel du nord-est vers l'ouest, comme le relate Trent dans son récit.

Si tous les scientifiques ayant examiné les photos et les négatifs s'accordent à dire que ceux-ci n'ont pas été manipulés ou retouchés, toutes les études et analyses scientifiques ont conclu que les clichés montrent une maquette ou un objet analogue, de petite taille, suspendu à une ligne électrique aérienne proche de l'objectif, les analyses les plus récentes mettant en évidence l'existence, « avec une probabilité extrêmement haute, d'un fil de suspension ».

Jusqu'à sa mort survenue en 1998, Paul Trent a toujours défendu la sincérité de son récit. Son témoignage est confirmé par Evelyn, sa femme, présente à ses côtés à ce moment-là.

Un festival consacré aux ovnis a été créé à McMinnville en 1999. Après celui de Roswell, il est le plus fréquenté des États-Unis.

Dimanche 10 novembre 2024

Logo international de Yuri on Ice.
Logo international de Yuri on Ice.

Yuri on Ice (ユーリ!!! on ICE?), parfois stylisé en Yuri!!! on Ice, est une série télévisée d'animation japonaise sur le patinage artistique produite par le studio MAPPA et réalisée par Sayo Yamamoto à partir d'un scénario original écrit par Mitsurō Kubo. Les musiques sont composées par Tarō Umebayashi et Taku Matsushiba, tandis que Kenji Miyamoto, patineur plusieurs fois champion du Japon, est chargé de la chorégraphie et de certains bruitages. Ses propres entraînements ont été enregistrés et intégrés à l'anime.

La série est diffusée pour la première fois au Japon du au , pour un total de douze épisodes. En France, la série a été diffusée en simulcast par Crunchyroll et éditée en DVD et Blu-ray par @Anime.

L'histoire tourne autour du personnage de Yuri Katsuki, un patineur artistique japonais de vingt-trois ans, talentueux mais facilement sujet à l'anxiété, qui vient d'échouer à un championnat et doute de son avenir. Alors qu'il s'est retiré dans son village natal dans le Japon rural, Katsuki reçoit la visite de son idole, Victor Nikiforov, patineur de renommée mondiale, qui lui propose de devenir son entraîneur sportif. Nikiforov est suivi à son insu par Yuri Plisetsky, l'étoile montante du patinage russe, à qui il avait déjà promis d'être son coach. Le récit suit alors leurs parcours au cours de la saison à venir des championnats de patinage artistique et explore les relations inter-individuelles entre tous ces patineurs.

Yuri on Ice bénéficie d'un succès commercial, critique et populaire à sa sortie. Il reçoit notamment plusieurs récompenses lors de cérémonies spécialisées, à la fois nationales et internationales comme les Tokyo Anime Awards, et est cité en rétrospective comme l'un des meilleurs animes de la décennie. Le public plébiscite l'œuvre, qui devient rapidement très populaire sur les réseaux sociaux. Elle attire également l'attention du milieu professionnel du patinage artistique, plusieurs patineurs reprenant les musiques de la série pour leurs performances. Sa manière de dépeindre l'anxiété et l'homosexualité masculine, tant dans le milieu sportif que dans la société en général, dans un pays où une telle représentation reste encore marginale, a été bien accueillie par la critique, et contribue grandement au succès de la série auprès du public.

À la suite du succès de la série, la production d'un film d'animation intitulé Yuri on Ice the Movie: Ice Adolescence est lancée en 2017, avec une sortie initiale prévue pour 2019, mais celle-ci est repoussée à plusieurs reprises jusqu'à ce que le projet soit définitivement abandonné en .

Lundi 11 novembre 2024

Tenue de loge de soldats allemands dans un temple français et devant le buste de la Marianne maçonnique de Paul Lecreux à Saint-Quentin occupé entre 1914 et 1918.
Tenue de loge de soldats allemands dans un temple français et devant le buste de la Marianne maçonnique de Paul Lecreux à Saint-Quentin occupé entre 1914 et 1918.

La franc-maçonnerie durant la Première Guerre mondiale conserve ses fondements universalistes, mais, d'une manière générale, les francs-maçons de chaque pays en conflit servent sans restriction leurs nations respectives, ébranlant fortement les principes de fraternité universelle issus du siècle des Lumières, qui la régissent depuis sa création.

Les réseaux qu'elle tisse avant la guerre animent l'espoir d'une solution pacifiste dans les tensions économiques que vit le monde. Sans trouver d'accord formel entre courants maçonniques, elle accompagne les mouvements internationalistes et pacifistes du début du XXe siècle par la création de la Ligue universelle des francs-maçons lors du 1er congrès espérantiste de 1905. Elle crée aussi, pour tenter de fédérer les obédiences maçonniques du monde, le bureau des relations internationales, qui n’aboutit pas totalement à son objectif premier et ne survit pas à l'issue du conflit. Les tentatives de rapprochement des franc-maçonneries françaises et allemandes dans l'espoir d'éviter un nouveau conflit armé sont mises à mal par la presse antisémite ainsi que par la méfiance d'une partie des obédiences tant libérales que traditionnelles.

Dès le début des hostilités, chaque nation maçonnique se range derrière sa bannière, chaque camp invoquant la légitime défense et la défense des valeurs de l'humanité. Les obédiences des États qui font le choix de la neutralité engagent ou continuent d'animer des relations avec les autres nations maçonniques, parfois des deux camps. Malgré les changements brutaux et les affrontements violents que provoque le conflit, les obédiences maçonniques continuent sur tous les continents leurs activités et certaines manifestations fraternelles, y compris parfois au sein des camps de prisonniers.

Si l’idéal d'une fraternité universelle est remis en cause par l'action des obédiences qui se retranchent dans leurs causes nationales respectives, celles-ci placent dès 1917 et à l'approche de la fin de la guerre leurs espoirs dans un monde nouveau plus juste et plus éclairé à naître et à construire. Comme après chaque grand bouleversement depuis sa création, la franc-maçonnerie organise son avenir et son action au travers de sa capacité à inventer de nouvelles dynamiques, basées en même temps sur ses anciennes constitutions empreintes d'universalisme et sur un idéal utopique.

Mardi 12 novembre 2024

Vue générale des vestiges.
Vue générale des vestiges.

Le temple gallo-romain d'Izernore est un ensemble religieux d'époque gallo-romaine en ruines, situé dans la commune d'Izernore dans le département français de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Il se compose de deux édifices monumentaux qui se succèdent entre le milieu du Ier et la fin du IIe siècle apr. J.-C. au même emplacement, le second réutilisant certaines structures du premier. Les études et fouilles, partielles ou anciennes, ne permettent pas de reconstituer avec certitude l'aspect des deux monuments dont l'élévation n'est pas suffisamment conservée. Les deux monuments font partie d'un ensemble cultuel plus vaste qui est rattaché à Isarnodurum, une agglomération secondaire dont les contours ne sont pas encore connus mais qui est identifiée à l'actuelle commune d'Izernore. Cette agglomération, ainsi que l'ensemble cultuel, paraissent abandonnés à la fin de l'Antiquité.

Les vestiges encore en élévation, trois colonnes d'angle et des blocs épars sur le site — la base des murs est une reconstruction du début du XXe siècle —, appartiennent au second monument. L'ensemble cultuel se signale aussi par la richesse de son décor peint, dont plusieurs fragments sont conservés, mais la ou les divinités auxquelles il était dédié demeurent inconnues.

Le temple d'Izernore, qui fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840, est le seul vestige antique visible dans tout le département.

Mercredi 13 novembre 2024

Bachkir alezan dun, vu de profil au galop.
Bachkir alezan dun, vu de profil au galop.

Le Bachkir (bachkir : Башҡорт аты, romanisé Başqurt atı ; russe : Bachkirskaya) est une race de chevaux de steppe et de montagne rustique, originaire de la région de Bachkirie, dans l'Oural en Russie. Son origine, bien que liée à ses éleveurs Bachkirs, reste mystérieuse. Ce petit cheval est caractérisé par sa crinière et sa queue très abondantes et souvent ondulées. Il peut arborer une robe aux caractères primitifs, tels que la raie de mulet.

Il est historiquement élevé pour une foule de tâches de portage, de traction ou d'équitation, ainsi que pour l'armée et les malle-postes. Les juments sont traites pour leur lait, transformé ensuite en koumis. Le Bachkir est ainsi la principale race de chevaux laitière spécialisée de la Russie moderne. Bien que ses effectifs soient nombreux, ce cheval n'est pas exporté, et reste pratiquement inconnu hors de Bachkirie.

Jeudi 14 novembre 2024

Digimon Rumble Arena 2 (デジモンバトルクロニクル, Dejimon Batoru Kuronikuru?, originellement intitulé Digimon Battle Chronicle) est un jeu vidéo de combat et d'action développé et distribué par la branche commerciale Bandai Games. Le jeu est développé par Black Ship Games et distribué par Bandai Games en Amérique du Nord et par Atari Inc. en Europe. Il est publié le au Japon, puis en septembre et en octobre de la même année en Amérique du Nord et en Europe sur PlayStation 2, GameCube et Xbox.

Suite de Digimon Rumble Arena, publié deux ans auparavant sur PlayStation en 2002, le jeu reprend le même principe que son prédécesseur : le joueur incarne un Digimon et combat un ou plusieurs autres de ses semblables contrôlés par l'intelligence artificielle, à un contre un dans différentes arènes interactives. Le mode « Solo » comprend une arborescence de combats qui inclut six niveaux dans lesquels le joueur affronte un à trois personnages en combat, tandis que le mode « Multijoueur » comprend au maximum quatre joueurs pouvant se battre en équipe ou individuellement.

Bandai annonce le jeu en , en même temps que Digimon World 4, par l'intermédiaire de sa lettre d'information Bandai Magazine destinée aux salons professionnels du jeu vidéo. Combattre avec un Digimon demande de la mémorisation et de la synchronisation plutôt que du réflexe. Dans sa bande-son, le jeu utilise le doublage, dont les voix sont en japonais et les commentaires en anglais. La version européenne est tirée de la version nord-américaine où les voix sont en anglais, et seuls les textes sont traduits en plusieurs langues, dont le français.

Digimon Rumble Arena 2 est bien accueilli par l'ensemble de la presse spécialisée, malgré sa trop grande similitude avec Super Smash Bros. Melee, la référence du genre développé par Nintendo, sans en avoir les qualités. Il lui est reproché son manque d'innovation et d'amusement, bien que la qualité des graphismes soit appréciée. Un « successeur spirituel », intitulé Digimon All-Star Rumble, est publié en 2014 à l'international sur PlayStation 3 et Xbox 360.

Vendredi 15 novembre 2024

La ville de Smara en 2010.
La ville de Smara en 2010.

La bataille de Smara est livrée entre les 5 et pendant la guerre du Sahara occidental à Smara. Les forces armées royales du Maroc repoussent une importante attaque du Front Polisario sur la ville.

Mouvement politique réclamant l'indépendance du Sahara occidental, le Front Polisario prend les armes dès 1975 contre les voisins mauritaniens et marocains qui s'allient et se partagent le territoire à la suite de la marche verte et des accords de Madrid. Concentrant leurs efforts sur le maillon faible de cette alliance, à savoir la Mauritanie jusqu'à sa neutralisation dans le conflit en 1978, les indépendantistes vont lancer une offensive meurtrière à l'encontre du Maroc à partir de 1979, le poussant à abandonner plusieurs localités dans l'est du territoire.

Smara, ville sainte et seconde agglomération du Sahara occidental, est d'une importance capitale tant sur le plan politique que stratégique. La perte de cette ville serait une catastrophe pour le Maroc. Harcelée à de nombreuses reprises durant toute l'année, la ville est ceinturée d'importantes défenses avant la bataille.

Les colonnes polisariennes bombardent les positions marocaines dès la nuit du 5, puis lancent l'assaut sur Smara le lendemain et arrivent à pénétrer dans la ville par le sud-est. Les combats sont intenses, parfois au corps à corps. L'intervention de l'aviation marocaine, utilisant les tout nouveaux Mirage F1 achetés à la France, change l'issue du combat et provoque la retraite des polisariens.

Toutes les sources confirment qu'il s'agit de la bataille la plus violente menée depuis le début du conflit, les deux camps revendiquant chacun avoir tué plus de 1 000 adversaires. Dans leur repli, les combattants du Polisario emmènent plus de 716 civils sahraouis et font 42 prisonniers marocains.

Samedi 16 novembre 2024

Un solidus à l'effigie d'Irène.
Un solidus à l'effigie d'Irène.

Irène l'Athénienne (en grec ancien Εἰρήνη ἡ Ἀθηναῖα / Eirḗnê hê Athênaía) est une impératrice byzantine, née vers 752 à Athènes et morte le sur l'île de Lesbos.

Elle règne en tant que régente pour le compte de son fils de 780 à 790 puis en tant qu'impératrice régnante (Βασιλεύς / basileús) de 797 à 802. Elle est la première femme de l'histoire à régner en tant que basileus.

Issue d’une famille de l'aristocratie athénienne, elle est choisie à l'issue d’un concours de beauté par l'empereur byzantin Constantin V comme épouse pour son fils Léon IV. Elle se marie avec ce dernier en 768 puis monte sur le trône avec lui. Cependant, après cinq ans de règne, Léon IV meurt brutalement. Irène devient alors régente pour le compte de leur fils, Constantin VI, qui est alors âgé de 9 ans.

Lorsqu’elle arrive au pouvoir, la société byzantine est secouée par un grave conflit interne, à la fois théologique et politique, appelé la « querelle des images », qui voit se déchirer les iconodules, partisans de la représentation du divin, et les iconoclastes, farouches opposants au culte des icônes religieuses. Défendant les premiers avec ferveur, Irène organise alors le deuxième concile de Nicée en 787 afin de rétablir le culte des icônes qui avait été interdit sous ses prédécesseurs.

Lorsque son fils atteint la majorité, elle affiche son intention de se maintenir au pouvoir et de régner seule, ce qui provoque la rébellion d'une partie de l’armée. En 790, une révolte éclate. Constantin VI en profite pour renverser sa mère et prendre le pouvoir. Deux ans plus tard, il décide cependant de la rappeler auprès de lui et la nomme co-impératrice. Par toute une série de manœuvres, Irène s'arrange alors pour rendre son fils impopulaire auprès de l’opinion publique et de l’Église. En 797, elle le renverse par un coup d'État et lui fait crever les yeux. Elle troque alors son titre de « basilissa » (mère de l'empereur) pour celui de « basileus » (empereur), devenant officiellement la « femme empereur ».

Sur le plan intérieur, elle mène une politique fiscale généreuse, favorisant le commerce et l'artisanat, tout en allégeant les impôts dans les grandes villes. Elle fait également cesser les persécutions contre les moines et fait restaurer le monastère du Stoudion, qui devient alors le grand centre intellectuel de l'Empire.

Sur le plan international, elle s'efforce de consolider les frontières de l'Empire par la diplomatie plutôt que par la guerre. Elle met notamment fin temporairement aux raids arabes qui ravagent l'Asie Mineure. Sa principale réussite, tant comme régente que comme impératrice régnante, se trouve dans les Balkans où elle parvient à repousser les Bulgares et les Slaves et à assurer le contrôle de l'Empire sur toute la bande littorale en Thrace et en Macédoine.

Ses relations avec l'Occident et Charlemagne sont ambiguës. Les deux souverains entretiennent des rapports tantôt amicaux tantôt hostiles, sur fond de lutte d'influence pour le contrôle de la péninsule italienne. À la fin de son règne, elle semble vouloir se rapprocher de lui. D'après Théophane le Confesseur, un mariage entre les deux souverains est même évoqué, même si ce n'est pas certain.

En 802, sa santé décline. Son ministre des Finances, Nicéphore, en profite pour la renverser par un coup d'État. Irène est alors exilée sur Prinkipo puis sur l'île de Lesbos où elle meurt en 803.

Elle laisse l'image d’une femme intelligente, à la fois ambitieuse et sans scrupule, mais également d’une grande piété, comme en témoignent les nombreuses églises qu'elle fait bâtir au cours de son règne.

L'héritage d'Irène est contrasté. Si en Orient elle reste vénérée par l'Église orthodoxe comme celle qui a œuvré pour la restauration des images, en Occident son règne a été longtemps éclipsé par celui de l'empereur Charlemagne, celui-là même qu'elle a, semble-t-il, failli épouser.

Dimanche 17 novembre 2024

La Toyota TF101 lors du festival Toyota en 2005.
La Toyota TF101 lors du festival Toyota en 2005.

La Toyota TF101 est un prototype de monoplace de Formule 1 conçue en par Jean-Claude Martens et André de Cortanze pour l'écurie japonaise Toyota F1 Team. Elle est testée par l'Écossais Allan McNish et le Finlandais Mika Salo en vue de préparer la venue du constructeur nippon lors du championnat du monde de Formule 1 2002. La TF101, d'abord nommée AM01 en interne, est propulsée par un moteur V10 Toyota et équipée de pneumatiques Michelin.

La TF101 est développée et construite par le personnel de Toyota Motorsport basé à Cologne, en Allemagne, sur une période de dix-neuf mois dans le but de préparer le championnat du monde de Formule 1 . Les pilotes Allan McNish et Mika Salo effectuent, entre mars et , un programme d'essais intensif, réalisant un total de 3 000 tours et 20 967 kilomètres sur dix circuits accueillant une manche du championnat du monde de Formule 1. Des essais ont aussi eu lieu sur le circuit Paul-Ricard qui sert de base à l'écurie.

En , André de Cortanze, le directeur technique de Toyota, quitte l'équipe à cause des problèmes de manque de performance de la TF101, et est remplacé par l'Autrichien Gustav Brunner en provenance de la Scuderia Minardi. Malgré les améliorations apportées à la monoplace, notamment de nouvelles spécifications moteur et de nouvelles pièces aérodynamiques, la TF101 s'avère être une monoplace lente qui, si elle avait été engagée en Grand Prix, aurait rarement réussi à se qualifier pour la course.

Lundi 18 novembre 2024

Vue de la façade occidentale.
Vue de la façade occidentale.

La cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon est une église cathédrale qui était le siège du diocèse de Léon, créé au VIe siècle et supprimé en 1801. L'église fait actuellement partie du diocèse de Quimper et Léon dont elle est l'un des deux sièges. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

Une première cathédrale est détruite par les Danois en 875. Une deuxième, construite à l'époque romane, est endommagée par Henri II Plantagenêt en 1170. La construction de l'édifice actuel commence en 1230. Une première série de campagnes de travaux permet la reconstruction de la façade et de la nef entre le deuxième tiers du XIIIe siècle et les premières décennies du XIVe siècle. Après un temps d'arrêt, une seconde série de travaux aboutit à la reprise du transept et la reconstruction du chevet, achevée en 1539.

L'édifice présente des ressemblances avec les grandes cathédrales normandes, dont elle a subi l'influence architecturale : la façade s'inspire des cathédrales de Lisieux et Coutances ; la nef et le chevet présentent un passage mural au pied des fenêtres hautes, et une partie des vitraux reprend la forme en mitre des baies anglo-normandes. L'édifice présente en outre la particularité d'avoir conservé en partie son transept roman, remanié et remis au goût du jour à la fin du Moyen Âge.

La cathédrale abrite en outre un riche mobilier, dont plusieurs dizaines d'objets classés ou inscrits au titre des monuments historiques. Parmi les plus notables figurent l'ensemble des stalles du chœur, le retable de Notre-Dame du Mont-Carmel qui provient de la chapelle du couvent des Carmes de la ville, de nombreux tombeaux, ainsi que les reliquaires de crânes conservés dans les « Étagères de la nuit ».

Mardi 19 novembre 2024

Vue de l'église.
Vue de l'église.

L'église Saint-Léger de Cheylade, petite commune française du Cantal, est un édifice religieux de style roman érigé au XIIe siècle, ruiné pendant la guerre de Cent Ans, rebâti et remanié à plusieurs reprises entre le XVe et le XVIIe siècles, puis retouché encore au XIXe.

Consacrée à Léger d'Autun et vouée au culte catholique, l'église a longtemps appartenu à l'évêché de Clermont mais dépend depuis la Révolution française du diocèse de Saint-Flour.

De conception et de dimension modestes, elle est comme beaucoup d'églises de la région construite en pierre volcanique, avec une toiture en lauzes. Si l'intérieur, presque sans ornements sculptés, compte très peu de meubles ou œuvres d'art remarquables, il se distingue en revanche par un plafond à caissons de bois tout à fait original : 1 360 carrés peints probablement au XVIIIe siècle de motifs polychromes, d'une facture naïve mais imprégnés de symboles chrétiens. Ce sont ces peintures, réalisées sur les trois voûtes par un artiste anonyme, qui ont permis en 1963 le classement de l'église Saint-Léger de Cheylade aux monuments historiques.

Mercredi 20 novembre 2024

Robert de Jumièges ou Robert Champart (mort entre 1052 et 1055) est un prélat normand du XIe siècle.

Prieur de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen, Robert devient abbé de l'abbaye de Jumièges en 1037 et y supervise la construction d'une nouvelle abbatiale dans le style roman. Il se lie d'amitié avec le prince anglais Édouard le Confesseur, qui monte sur le trône d'Angleterre en 1042 et nomme Robert évêque de Londres en 1044, puis archevêque de Cantorbéry en 1051. Il est le premier Normand à occuper ce siège, mais son archiépiscopat ne dure que dix-huit mois. Durant cette période, il s'attire l'inimitié du puissant comte Godwin de Wessex en essayant de lui reprendre des domaines qui dépendaient historiquement de Cantorbéry. Il finit par être chassé du royaume et déposé en . Revenu à Jumièges, il y meurt à une date inconnue, peut-être le .

D'après le chroniqueur normand Guillaume de Jumièges, Robert serait retourné en Normandie en 1051 ou en 1052 pour informer le duc Guillaume qu'Édouard souhaitait lui léguer le trône d'Angleterre. Les historiens s'interrogent sur la date exacte de ce voyage, si tant est qu'il ait effectivement eu lieu. Le traitement de Robert par les Anglais est l'une des raisons invoquées par Guillaume le Conquérant pour sa conquête de l'Angleterre en 1066.

Jeudi 21 novembre 2024

La chancellerie du Reich en 1910.
La chancellerie du Reich en 1910.

La conférence de Berlin du est une rencontre gouvernementale allemande destinée à définir une nouvelle orientation des buts de guerre du Reich impérial dans l'Est de l'Europe. Convoquée à l'initiative du Chancelier du Reich, cette rencontre entre membres du gouvernement civils et responsables de l'Oberste Heeresleitung a pour objectif de définir, quelques jours après la chute définitive de la monarchie en Russie, les principes qui doivent sous-tendre la politique du Reich, principal animateur de la quadruplice, face aux changements politiques en cours en Russie. En effet, la Révolution russe en cours ouvre pour le Reich la perspective d'imposer à la Russie des conditions de paix draconiennes, autorisant les projets les plus démesurés.

Vendredi 22 novembre 2024

La Honda RC101 en exposition au Honda Collection Hall.
La Honda RC101 en exposition au Honda Collection Hall.

La Honda RC100 et ses dérivées RC101 et RC101B sont des prototypes de monoplace de Formule 1 conçus, entre 1991 et 1996, par les jeunes ingénieurs du département recherche et développement de Honda ; elles sont destinées à offrir un nouveau défi technique aux ingénieurs du constructeur japonais qui s'investissent dans ce projet en dehors de leur temps de travail.

En 1991, Honda développe la Honda RC100, mue par un moteur V12 Honda, dont le châssis est inspiré de celui de la McLaren MP4/6. Comme les essais en soufflerie ne donnent pas satisfaction aux jeunes ingénieurs de Honda, ils décident d'améliorer leur prototype en reprenant l'architecture de la Footwork FA13 de 1992 et en le dotant d'un moteur puissant. Présentée à la presse spécialisée en février 1992, la nouvelle RC101B est testée par Nobuhiko Kawamoto, le président de Honda, avant d'être à nouveau modifiée puis testée par Satoru Nakajima sur le circuit de Suzuka.

La RC101 évoluée est présentée au public en janvier 1994, en même temps que la RC101B, qui répond alors à la réglementation technique en vigueur en 1994. L'avant de la RC101B est inspiré de la Benetton B193 et elle est propulsée par un moteur V10 Mugen-Honda. Les changements de réglementation technique décidés après les accidents mortels de Roland Ratzenberger et d'Ayrton Senna au Grand Prix de Saint-Marin 1994 poussent les ingénieurs de Honda à faire évoluer la RC101B jusqu'en 1996.

Samedi 23 novembre 2024

Vue du bourg depuis le pont sur l'Indre.
Vue du bourg depuis le pont sur l'Indre.

Monts est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.

L'histoire de cette commune de la vallée de l'Indre commence avec une mention latine du lieu (de Montibus) dans une charte du IXe siècle, malgré une présence humaine attestée depuis le Paléolithique. L'installation des rois de France dans la vallée de la Loire, de Charles VII à François Ier, est l'occasion pour des membres ou des proches de la cour d'acheter des domaines dans la région. Plus d'une demi-douzaine de châteaux sont ainsi construits à Monts du milieu du XVe siècle jusqu'à la Renaissance, mais sont tous réaménagés ou même intégralement reconstruits au XIXe siècle. L'Indre est un sujet de préoccupation permanent pour les habitants de Monts : depuis le milieu du XVIIe siècle, date à laquelle ces événements sont systématiquement consignés dans les chroniques, une crue majeure de la rivière se produit tous les cinquante ans en moyenne. Cette particularité et les contraintes topographiques expliquent que le centre-ville de cette commune en plein essor ne se développe que sur la rive gauche de l'Indre, plus élevée. En 2021, la population municipale montoise atteint 7 914 habitants.

Le patrimoine de la commune est architectural et historique avec ses nombreux châteaux et parmi eux celui de Candé, demeure de style Renaissance très agrandie au XIXe siècle par la famille Drake del Castillo et qui accueille, le , le mariage du duc de Windsor et de Wallis Simpson. Il est aussi naturel grâce à la diversité des biotopes rencontrés sur le territoire, certains d'entre eux étant menacés par les activités humaines. Il est enfin industriel avec la poudrerie nationale du Ripault, fondée peu avant la Révolution française et qui connaît son apogée au tout début de la Seconde Guerre mondiale. Reprise au tout début des années 1960 par le commissariat à l'énergie atomique (CEA), cette structure reste, au XXIe siècle, l'un des principaux employeurs de main d'œuvre de la commune dans laquelle l'industrie pharmaceutique est par ailleurs solidement implantée.

Dimanche 24 novembre 2024

Portrait vers 1950.
Portrait vers 1950.

Isabella Grigorievna Bachmakova (en russe : Изабелла Григорьевна Башмакова, Izabella Grigorievna Bachmakova), née le à Rostov-sur-le-Don (Union soviétique) et morte le à Zvenigorod, est une historienne des mathématiques russe. Ses thèmes principaux de recherche sont les mathématiques dans la Grèce antique, l'histoire de l'algèbre et la théorie algébrique des nombres. Elle s'est particulièrement intéressée au mathématicien Diophante et ses Arithmétiques. Son approche novatrice, consistant à compléter la lecture algébrique traditionnelle des Arithmétiques à l'aide des outils de la géométrie algébrique, a ouvert la voie à de nouvelles interprétations.

Elle a passé près de cinquante ans à enseigner à l'université d'État de Moscou et a pris part, aux côtés de mathématiciens et d'historiens comme Andreï Kolmogorov ou Adolf P. Youschkevitch, à la constitution et au développement en Russie des recherches en histoire des mathématiques.

Lundi 25 novembre 2024

Logo des Haras nationaux.
Logo des Haras nationaux.

Les Haras nationaux sont, de 1665 à 2010, l'administration des haras publics français, chargée de l'élevage des chevaux. Constituant l'une des plus anciennes administrations françaises, leurs origines remontent aux Haras royaux, créés sous Colbert. Brièvement supprimés durant la Révolution, ils sont restaurés sous le nom de Haras impériaux par Napoléon Ier, puis réformés en 1874, devenant les Haras nationaux, organisation qui perdure plus d'un siècle. En 1999, les Haras nationaux acquièrent le statut d'établissement public à caractère administratif (EPA). Un regroupement est opéré en 2010 avec l'École nationale d'équitation, pour former l'Institut français du cheval et de l'équitation.

Les Haras nationaux sont établis dans des bâtiments de l'État, bâtis ou réaménagés en écuries pour accueillir des étalons reproducteurs et du matériel équestre (harnais, attelages...). Le plus ancien et le mieux connu est le Haras national du Pin, construit en 1714 par ordre de Louis XIV. La plupart de ces bâtiments sont classés monuments historiques.

Sur trois siècles, les Haras nationaux jouent un rôle de tutelle étatique pour contrôler l'élevage équin et améliorer la qualité des chevaux présents en France. L'objectif est initialement militaire, qui vise à fournir la cavalerie française. Il se tourne vers le sport hippique à partir de la fin du XIXe siècle, puis les sports et loisirs équestres dans la seconde moitié du XXe siècle, dont la gestion des registres généalogiques des races d'équidés domestiques. Les inspecteurs des Haras nationaux achètent des étalons privés sur inspection et performances, qu'ils mettent ensuite à disposition des propriétaires de juments dans toute la France, mission dite d'« étalonnage public ». Ces missions historiques prennent fin au début du XXIe siècle, sous l'influence de politiques libérales.

Présents sur l'ensemble du territoire national français, les Haras nationaux sont désormais surtout dévolus à la diffusion du savoir de la filière équestre. Ils remplissent une fonction d'appui au service de l'ensemble des acteurs du développement territorial de la filière du cheval et des autres équidés domestiques, éleveurs y compris. Ils soutiennent la préservation des races rares. Les réformes successives depuis la fin du XXe siècle s'accompagnent de fermetures ou de changements de missions pour certains établissements. Les Haras nationaux subsistants forment désormais des lieux ouverts au tourisme patrimonial.

Mardi 26 novembre 2024

Reconstitution de Gorgosaurus au Children's Museum of Indianapolis.
Reconstitution de Gorgosaurus au Children's Museum of Indianapolis.

Le gorgosaure, Gorgosaurus (ce qui signifie étymologiquement « lézard féroce »), est un genre fossile de dinosaures théropodes tyrannosauridés de la sous-famille des Albertosaurinae. Il vivait dans l'ouest de l'Amérique du Nord vers la fin du Crétacé supérieur, au Campanien, il y a entre 76,5 et 75 Ma avant notre ère. Ses restes fossiles ont été trouvés dans la province canadienne de l'Alberta et aussi dans l'État américain du Montana. Les paléontologues ne reconnaissent que l'espèce type, Gorgosaurus libratus, bien que d'autres espèces aient été classées à tort dans ce genre.

Comme les tyrannosauridés les plus connus, Gorgosaurus était un prédateur bipède pesant un peu plus de deux tonnes à l'âge adulte, avec des dizaines de grandes dents pointues, aux membres antérieurs relativement petits se terminant par deux doigts. Gorgosaurus était très étroitement lié à Albertosaurus et plus lointainement au plus grand tyrannosaure. Gorgosaurus et Albertosaurus sont extrêmement semblables, ne se distinguant que par des différences subtiles dans les dents et les os du crâne. Certains paléontologues considèrent G. libratus comme une espèce d’Albertosaurus ; cela ferait de Gorgosaurus un synonyme junior de ce genre.

Gorgosaurus a vécu dans un environnement de plaines luxuriantes le long du bord d'une mer intérieure. Prédateur, il était au sommet de la chaîne alimentaire, et s'attaquait aux abondants cératopsidés et hadrosauridés. Dans certaines régions, Gorgosaurus coexistait avec un autre tyrannosauridé, Daspletosaurus. Bien que ces animaux étaient à peu près de la même taille, il existe des preuves de différenciation de niche entre les deux. Gorgosaurus est le mieux représenté des tyrannosauridés par le nombre de fossiles puisqu'il est connu par des dizaines de spécimens. Ces restes abondants ont permis aux scientifiques d'étudier l'histoire de sa vie et d'autres aspects de sa biologie.

Mercredi 27 novembre 2024

Nightwish avec Floor Jansen interprétant End of All Hope en 2018.
Nightwish avec Floor Jansen interprétant End of All Hope en 2018.

Century Child est le quatrième album studio du groupe de metal symphonique finlandais Nightwish, édité le en Finlande par Spinefarm Records, dans le reste de l’Europe par Drakkar Entertainement, au Japon par Toy’s Factory et le aux États-Unis par Century Media.

Musicalement l’album garde des éléments du power metal symphonique d’Oceanborn (1998) et de Wishmaster (2000) bien qu'il s’oriente vers un metal symphonique plus lourd et influencé par la musique de film de compositeurs comme Hans Zimmer. Les paroles se détournent de la fantasy pour laisser place aux thèmes de l’enfance et de la perte de l’innocence. Il s’agit du premier album du groupe à intégrer un orchestre symphonique et un chœur tout en présentant Marco Hietala (Sinergy, Tarot) comme bassiste et second chanteur du groupe. L’opus est enregistré entre et aux Caverock Studios de Kitee et aux studios Finnvox d’Helsinki. Century Child comprend également une reprise du morceau The Phantom of the Opera de Andrew Lloyd Webber.

L'opus est promu par le biais de deux singles : Ever Dream, qui sort le , et Bless the Child, qui sort le accompagné d’un clip vidéo. Century Child reçoit un disque d'or en Finlande le jour de sa sortie avant de devenir double disque de platine en 2003. Il est également le deuxième album le plus vendu dans son pays natal en 2002, avec 60 000 exemplaires. Actuellement, Century Child s'est écoulé à plus de 80 000 exemplaires rien qu'en Finlande et à plus de 350 000 exemplaires dans le monde entier, entre 2002 et 2003.

Jeudi 28 novembre 2024

Autoportrait de l'artiste.
Autoportrait de l'artiste.

Charles Soubre, né le à Liège où il est mort le , est un peintre belge.

Le jeune Charles Soubre commence sa formation artistique dès 1834 dans l'atelier de Jules Van Marcke, puis la complète à l'Académie des beaux-arts de Liège et à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Pour couvrir les frais de ses études, il donne des leçons qui occupent la plus grande partie de son temps. En 1853, l'artiste est nommé professeur de dessin à l'Académie des beaux-arts de Liège. Il commence dès lors une longue carrière d'enseignant qui se termine 35 ans plus tard, lorsqu'il démissionne de ses fonctions et reçoit le titre de professeur honoraire en reconnaissance des services rendus à l'Académie.

L'artiste est surtout un peintre de sujets historiques, mais aussi de scènes de genre, de portraits, de paysages et de figures féminines. Comme peintre d'histoire, il « cherche, plus qu'aucun autre de ses confrères, ses sources d'inspiration dans l'histoire locale, voire dans les légendes du terroir », comme c'est le cas dans plusieurs de ses œuvres principales telles que la Mort d'Henri IV, empereur d'Allemagne (1850), Une famille noble devant le Conseil des troubles (1873), La Måle Saint-Martin (1876) ou Le Départ des volontaires liégeois pour Bruxelles sous la conduite de Charles Rogier (1878). Ses compositions historiques reflétant la grandeur picturale prisée à l'apogée de sa carrière connaissent, à la fin de sa vie, un déclin lié aux goûts devenus en vogue. Toutefois, Charles Soubre réalise également des paysages pleinairistes, où la recherche d'équilibre, d'organisation et de synthèse est considérée positivement bien après sa mort.

Tout au long de sa carrière artistique, le peintre expose régulièrement aux Salons triennaux belges et lors de différents grands événements internationaux. En plus de multiples participations aux Salon de Bruxelles (16 fois entre 1839 et 1884), Salon d'Anvers (9 fois entre 1840 et 1879) et Salon de Gand (10 fois entre 1844 et 1895), il expose au Salon de peinture et de sculpture à Paris en 1861 et 1863, aux Expositions internationales de Londres en 1872, 1873 et 1874, à l'Exposition universelle de Vienne en 1873, à l'Exposition universelle de Philadelphie en 1876 et à l'Exposition universelle de Sydney de 1879-1880. Cette intense activité est récompensée par une médaille d'or au Salon de Bruxelles de 1866 et une médaille de bronze à l'Exposition universelle de Sydney de 1879-1880.

Vendredi 29 novembre 2024

L'Air Vice-Marshal William Anderson vers 1940.
L'Air Vice-Marshal William Anderson vers 1940.

William Hopton Anderson, né le à Kew et mort le à Melbourne-Est, est un officier de la Force aérienne royale australienne. Il intègre l'Australian Flying Corps pendant la Première Guerre mondiale et reçoit la Distinguished Flying Cross ainsi que la Croix de guerre belge pour ses efforts de guerre avec le No. 3 Squadron RAAF sur le front de l'ouest, en 1917. L'année suivante, il est nommé commandant du No. 7 (Training) Squadron et, plus tard, du No. 3 Squadron. William Anderson dirige l'Australian Air Corps au cours de sa brève existence en 1920-1921, avant de rejoindre la RAAF, récemment établie. Troisième officier le plus haut gradé du service, il occupe principalement des postes au sein de l'Australian Air Board durant l'entre-deux-guerres. Il est nommé Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique en 1934 et promu air commodore en 1938.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, William Anderson est membre de l'armée de l'air chargé de l'approvisionnement. En 1940, il occupe le poste de chef d'état-major de la Force aérienne entre la démission de l'Air Vice-Marshal Stanley Goble en janvier et l'arrivée de l'Air Chief Marshal Sir Charles Burnett de la RAF, le mois suivant. Il dirige les nouvelles bases de commandement de la zone centrale et de la zone orientale entre et , avant de revenir à l'Air Board en tant qu'Air Member for Organisation and Equipment de à . William Anderson est le commandant fondateur de l'école d'état-major de la RAAF de juillet à , après quoi il est nommé membre de l'armée de l'air chargé du personnel. Il est à nouveau commandant de l'école d'état-major d' à , date à laquelle il prend sa retraite. Connu de ses collègues sous les surnoms « Andy » ou « Mucker », William Anderson meurt le jour de son anniversaire en 1975.

Samedi 30 novembre 2024

Départ de la première demi-finale du 100 mètres nage libre masculin.
Départ de la première demi-finale du 100 mètres nage libre masculin.

Les épreuves de natation lors des Jeux olympiques d'été de 1924 organisés à Paris se déroulent du au .

Le programme de la natation aux Jeux, qui a varié lors des éditions précédentes, est fixé en 1924 et reste inchangé jusqu'aux Jeux de Melbourne en 1956. Pour les hommes : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres en individuel et un relais 4 × 200 mètres ; en dos : 100 mètres ; en brasse : 200 mètres. Pour les femmes : en nage libre : un 100 et un 400 mètres en individuel et un relais 4 × 100 mètres ; en dos : 100 mètres ; en brasse : 200 mètres.

Pour la première fois, les épreuves de natation ont lieu dans un bassin long de 50 mètres, permanent et destiné à être conservé ensuite : le stade aquatique des Tourelles, construit par la Ville de Paris, Porte des Lilas. Pour la première fois aussi, les couloirs de nage sont matérialisés par des lignes de bouchons.

Comme lors des Jeux d'Anvers en 1920, la domination des nageurs et nageuses des États-Unis est totale, laissant peu de place aux autres nations. Seuls la Britannique Lucy Morton, aux 200 mètres brasse et l'Australien Andrew Charlton aux 1 500 mètres nage libre empêchent les nageuses et nageurs américains de remporter toutes les médailles d'or. Ce 1 500 mètres nage libre est aussi la seule course où aucun Américain n'est présent sur le podium.

En nage libre, pour la première fois de l'histoire olympique, tous les concurrents et toutes les concurrentes utilisent le crawl, même sur les longues distances. De même, tous les nageurs utilisent la technique du « dos crawlé ». Contrairement aux hommes, certaines nageuses ont conservé l'ancien style de « dos brassé ». L'élimination de ces dernières dès les séries du 100 mètres dos féminin est considérée comme la preuve définitive de la supériorité du « nouveau style ».

Si le nageur américain Johnny Weissmuller marque les Jeux sur 100 mètres et 400 mètres nage libre avec sa technique de nage et ses virages d'un nouveau type, les spectateurs admirent aussi les nageuses américaines. Ils rendent par ailleurs hommage aux « vétérans » : l'Hawaïen Duke Kahanamoku, vainqueur du 100 mètres nage libre en 1912 et 1920 qui à 34 ans repart encore avec l’argent sur cette distance ou l'Australien Frank Beaurepaire (33 ans), médaillé de bronze sur 1 500 mètres nage libre comme à Londres en 1908 et Anvers en 1920. Les jumeaux suédois Arne et Åke Borg ainsi que l'Australien Andrew Charlton ont les faveurs du public pour leurs performances éclipsées par celle de Weissmuller.