La Cinq

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La Cinq
Caractéristiques
Création
Disparition
Propriétaire
Chargeurs réunis et Fininvest (1985-1987)
Robert Hersant et Fininvest (1987-1990)
Hachette et Fininvest (1990-1992)
Slogan
« La Cinq, votre nouvelle amie » (1986)
« Cinq you La Cinq ! » (1987)
« Cinéma ou télévision, La Cinq, tous les soirs un film » (1988)
« La Cinq, la télé qui ne s'éteint jamais » (1988)
« L'information sans concession, c'est La Cinq ! » (1990)
« La 5, c'est 5 sur 5 » (1991)
« Faites la chaîne pour votre chaîne » (1992)
Format d'image
Langue
Pays
Statut
Généraliste nationale privée
Siège social
Site web
Minitel : 3615 LA5 (1987-1992)
www.vivelacinq.fr
Diffusion
Diffusion
Chronologie

La Cinq, éditée par la société France 5[1] puis par La Société d'exploitation de La Cinq, est la première chaîne de télévision généraliste nationale commerciale privée et gratuite française diffusée du au .

Histoire de la chaîne

1985, à un peu plus d'un an des élections législatives, le Parti socialiste redoute un échec et souhaite alors créer un espace nouveau, hors du domaine institutionnel de la télévision publique, susceptible de toucher un large public (contrairement à la chaîne privée à péage Canal+ cryptée) et de constituer un relais d'opinion à ses idées s'il venait à retourner dans l'opposition.

Le président de la République, François Mitterrand, lance alors le , lors d'un entretien télévisé, l'idée d'« un espace de liberté supplémentaire » et demande au gouvernement de Laurent Fabius d'étudier le projet. L'avocat Jean-Denis Bredin, chargé par le premier ministre de rédiger un rapport sur l'ouverture de « l'espace télévisuel à la télévision privée », le lui remet le . Il préconise la création de deux chaînes nationales privées en clair financées par la publicité et dont les fréquences seront concédées par l'État conformément à l'article 79 de la loi du sur la Communication audiovisuelle. Le , Georges Fillioud, secrétaire d’État français chargé des Techniques de la communication, présente en Conseil des ministres une communication sur le développement de l’audiovisuel. Il y annonce un projet de loi définissant la création d'ici le printemps 1986 de deux nouvelles chaînes de télévision privées à diffusion nationale, l'une généraliste, l'autre à vocation musicale, ainsi que des chaînes de télévision locales, au capital desquelles se retrouveraient groupes de presse, sociétés de production et publicitaires. Un appel à candidature est lancé pour lequel postule de façon officieuse la CLT qui cherche à implanter RTL Télévision sur le territoire français. Le groupe Fininvest du magnat italien de la télévision commerciale Silvio Berlusconi y voit l'occasion de s'étendre en Europe afin d'offrir son catalogue de programmes très fourni. Silvio Berlusconi s'associe début au groupe Chargeurs réunis de Jérôme Seydoux et à Christophe Riboud pour créer la société France 5 qui présente un projet de télévision commerciale pour l'obtention d'une concession sur le nouveau cinquième réseau hertzien. Berlusconi fait alors jouer ses relations politiques au plus haut niveau, dont celle du président socialiste du Conseil italien, Bettino Craxi, qui se charge de le recommander chaudement à François Mitterrand[2].

Au même moment, le gouvernement engage une bataille avec l'opposition à l'Assemblée nationale pour obtenir un amendement de la loi sur les télévisions privées permettant la libre installation d'émetteurs par TDF en haut de la Tour Eiffel sans avoir à obtenir l'autorisation de la ville de Paris, propriétaire du monument et dont le maire n'est autre que le président du RPR, Jacques Chirac. L'amendement Tour Eiffel est finalement voté par les députés de la majorité le .

La Cinq de Jérôme Seydoux (1985-1987)

Le , le gouvernement accorde une concession de service public de 18 ans à la société France 5 pour l'exploitation du cinquième réseau hertzien de télévision à diffusion nationale, malgré la désapprobation de certains ministres[3] et conseillers du Président français militant pour un programme culturel et de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle qui n'approuve pas le cahier des charges de la chaîne mais n'a aucun pouvoir pour le modifier. Il accorde également une publicité à volonté et une protection contre la concurrence[4]. Jérôme Seydoux et Silvio Berlusconi présentent les orientations et le style des émissions de la future cinquième chaîne de télévision lors d'une conférence de presse le . À ses détracteurs qui l’accusent de vouloir fabriquer une télé « Coca-Cola », Silvio Berlusconi, qui bâtit les programmes de la Cinq à partir de ses catalogues, promet une télé plutôt « beaujolais » avec « champagne le samedi », ainsi que des stars de la télévision ou du cinéma qui ont la faveur du public[5].

Décidée à contrecarrer ce projet de nouvelles chaînes de télévision dont elle a cerné les enjeux politiques, l'opposition de droite fait annuler l'amendement Tour Eiffel par le Conseil constitutionnel le [6], obligeant le gouvernement à passer en force via un nouveau projet de loi définitivement voté le par le Parlement. Le , la société France 5 a été constituée sous la forme anonyme avec siège à Paris. Le , la CLT dépose en vain un recours en annulation de l'accord de concession devant le Conseil d’État et n'obtient du gouvernement qu'un droit à utiliser l'un des deux canaux encore libres du futur satellite TDF 1. Le , Silvio Berlusconi présente les programmes de sa future chaîne commerciale, officiellement baptisée La Cinq, petite sœur dérivée du Canale 5 italien, aux journalistes, industriels et publicitaires afin de convaincre ces derniers d'acheter du temps d'antenne publicitaire pour financer la chaîne[7]. Le lendemain, les forces de l'ordre sont obligées d'intervenir pour permettre aux techniciens de TDF de venir installer les émetteurs de La Cinq en haut de la Tour Eiffel, à la suite du refus de la ville de Paris qui invoque des problèmes de sécurité[8],[9].

Mi-février, le capital de la société France 5[10] créée pour gérer La Cinq (50 millions de francs) est bouclé, dont 40% sont détenus par la Fininvest (Berlusconi), et 60% par la S.E.P.C. (participations françaises). Après trois mois d'hostilités[11] et un mois d'essais techniques, La Cinq peut enfin commencer à émettre le jeudi à 20 h 30 dans le cadre de l’émission de présentation de la chaîne Voilà la Cinq enregistrée dans les studios milanais du groupe Mediaset de Berlusconi. Jusqu’à minuit, Christian Morin, Roger Zabel, Amanda Lear, Élisabeth Tordjman et Alain Gillot-Pétré reçoivent les grandes vedettes de la variété française (Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, Mireille Mathieu, Charles Aznavour) et internationales, comme Ornella Muti, invitées par Silvio Berlusconi à parrainer un show dont les effets n’ont rien à envier aux divertissements de TF1 ou d’Antenne 2[12],[13],[14],[15]. Les premières semaines de programmes sont alors constituées de jeux et de shows (Pentathlon, C’est beau la vie, Cherchez la femme) adaptés des formats à succès de la chaîne italienne de Silvio Berlusconi Canale 5, mais aussi de quelques magazines plus français comme Jonathan et Mode, etc. Nouveauté dans le paysage audiovisuel français, les programmes sont rediffusés toutes les quatre à cinq heures et sont entrecoupés de plusieurs pages de publicité (jusqu’à trois au sein d’un même programme). Les premiers animateurs sont pour grande partie des transfuges de TF1 (Christian Morin) ou d'Antenne 2 (Alain Gillot-Pétré, Roger Zabel et Élisabeth Tordjman), ou encore des transfuges des chaînes italiennes de Berlusconi (Amanda Lear). La chaîne se dote également d'une speakerine pour présenter les programmes[16].

Dès février 1986, les séries télévisées américaines, occupent toute la grille de la journée et la seconde partie de soirée. Certaines de ces séries ne sont pas inconnues des téléspectateurs, car déjà diffusées sur d’autres chaînes françaises dans les années 1960 et 1970 : Arnold et Willy, Happy Days, Mission impossible, La Cinquième Dimension, Star Trek, Shérif, fais-moi peur ou Wonder Woman. Le magnat italien n'hésite pas à faire traduire de nombreuses séries télévisées américaines encore inconnues du public français afin de séduire les plus passionnés. Juste avant le film de 20 h 30, la case stratégique de 19 h 30 est occupée chaque jour de la semaine par l'émission À fond la caisse dans laquelle est diffusée une série à chaque fois inédite visant un public jeune : Supercopter le lundi, K2000 le mardi, Riptide le mercredi, CHiPs le jeudi et Tonnerre mécanique le vendredi.

Alors que les trois chaînes françaises du moment ne diffusaient que rarement des films, La Cinq diffusera dès son ouverture plusieurs fois par semaine un film à gros budget à 20 h 30. Parmi les premiers films diffusés la première semaine figurent L'Africain (premier film, diffusé le dimanche à 20h30), La Fièvre du samedi soir (diffusé le lundi à 20h30) et La Féline (diffusé le mardi à 20h30). Les professionnels du cinéma, invoquant un risque de baisse de fréquentation des salles, critiquent vigoureusement le fait que le cahier des charges de La Cinq l'autorise à diffuser des films deux ans après leur sortie en salles, contre trois pour les autres chaînes (excepté Canal Plus).

À la suite des élections législatives de mars 1986, la droite revient au pouvoir. Jacques Chirac, devenu Premier ministre, et demande à son ministre de la Communication, François Léotard, de mettre en œuvre la politique audiovisuelle du gouvernement : privatisation de TF1 (FR3 était initialement prévue) et annulation des concessions des deux nouvelles chaînes privées, La Cinq et TV6, trop rapidement attribuées sur pression de l'Élysée sans réel appel d'offres. Par le décret no 86-901 du , le gouvernement de Jacques Chirac décide de réattribuer cette chaîne avant la fin de sa concession[17].

Afin de ne pas laisser un écran noir, La Cinq est autorisée à continuer à émettre mais doit immédiatement cesser de diffuser des films de cinéma. Dès le dimanche , un téléfilm remplace le film prévu, et les films programmés ultérieurement voient leur case réattribuée à des séries ou téléfilms. En décembre de la même année, La Cinq est autorisée, de nouveau, à diffuser des films de cinéma : le premier sera Les Blues Brothers.

En avril 1986, RTL Télévision récupère les droits de la série pour la France et les transfère à FR3, afin d'empêcher le magnat des médias italien Silvio Berlusconi de diffuser la série sur La Cinq[18].

À la suite d'un recours de TV6, ce décret est annulé par arrêté du Conseil d'État le , car le ministre n'a pas respecté l'échéance légale de la concession d'un an[19]. Toutefois, la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), qui a remplacé la Haute Autorité de la communication audiovisuelle depuis le , fixe le les obligations générales et particulières des « télévisions hertziennes nationales privées en clair » par les décisions no 87-1 et 87-2. Le , le décret no 87-50 résilie le contrat de concession de la cinquième chaîne qui s'achève le à minuit[20] et ouvre par la même occasion l'appel à candidature pour la réattribution du réseau. Toutefois la pour éviter l'écran noir la CNCL invite la Cinq et TV6 à poursuivre leur programmes le temps de réattribuer les 2 réseaux.

La Cinq de Robert Hersant (1987-1990)

Le premier candidat sur les rangs pour répondre à l'appel à candidature de la CNCL est le groupe Socpresse (Le Figaro, France-Soir) de Robert Hersant qui, avec l'appui du gouvernement, cherche à s'implanter dans la télévision. Il s'allie aux anciens propriétaires de la chaîne, Silvio Berlusconi et Jérôme Seydoux, pour constituer dès le la Société d'exploitation de La Cinq[21], qui souhaite créer une chaîne pluraliste et informative[22]. Les seuls concurrents sérieux lors de cet appel d'offres sont le groupe Occidentale media TV[23] mené par Jimmy Goldsmith qui souhaite former une chaîne populaire, généraliste et familiale[24], et la CLT qui renonce finalement à sa candidature sur ce réseau après avoir obtenu l'assurance du gouvernement de récupérer la sixième chaîne. Hachette, qui concourt pour le rachat de TF1 en cours de privatisation, ne présente aucun projet[25].

Le , la CNCL attribue pour dix ans la concession de service public sur le cinquième réseau hertzien national à la société d'exploitation de La Cinq[26]. Robert Hersant entre alors au capital de La Cinq en tant qu'opérateur principal de la chaîne et nomme Philippe Ramond directeur général. Les deux hommes misent sur l’information et engagent au printemps 1987 Patrice Duhamel comme directeur de l’information, le chargeant de constituer une rédaction placée sous l'autorité de Jacques Hébert. Cette toute nouvelle rédaction s’installe au 241, boulevard Pereire à Paris, dans un ancien garage Renault devenu le siège de la chaîne. Autour de figures déjà connues des téléspectateurs, comme Jean-Claude Bourret ou Marie-France Cubadda venus de TF1, une équipe de jeunes journalistes va s’efforcer de créer chaque jour, à partir du , cinq éditions du journal télévisé au ton résolument direct et novateur.

Dès le , la grille des programmes s'étoffera, en diffusant tous les jours de nouveaux dessins animés japonais inédits en matinée et fin d’après-midi : Princesse Sarah, King Arthur, Robotech, Cathy la petite fermière.

En avril 1987, les droits de la série Dallas sont acquis par La Cinq. Silvio Berlusconi proposant de payer 600000 francs par épisode au lieu de 280000 francs pour TF1[27],[28].

Dans sa volonté de s’affirmer comme une grande chaîne généraliste, la nouvelle Cinq débauche aussi les trois animateurs à succès de TF1 en cours de privatisation (Patrick Sébastien[29], Patrick Sabatier et Stéphane Collaro). Elle s’assure également les services de Philippe Bouvard (animateur d’une émission très populaire sur RTL, les Grosses Têtes, collaborateur de longue date du groupe Hersant) et de Michel Robbe (animateur sur TF1 de La Roue de la fortune). Afin de capter un public jeune et urbain, La Cinq ouvre son antenne à de nouveaux visages : Childéric Muller[30] venu de TV6 est responsable de divertissements « Pop » et Thierry Ardisson lance ses interviews décalées dans Bain de Minuit.

À la rentrée 1987, la France se couvre d’affiches où les nouveaux animateurs, en photo, invitent le public à venir sur la chaîne, sous le slogan de « Cinq you La Cinq ! » (jeu de mots avec « Thank You La Cinq ! »)[31].

Cependant, en cette période, la chaîne ne peut être reçue que sur une partie restreinte du territoire, surtout dans les villes, alors que les programmes de divertissement proposés correspondent à ce que l'on appelle pudiquement la « France profonde ». Par ailleurs, les nouvelles chaînes diffusent sur une variante plus moderne du SECAM compatible avec le télétexte, l'image apparaissant en noir et blanc sur des postes un peu anciens, ce qui nécessite une antenne large bande pour être captées.

Les animateurs-producteurs achetés à prix d'or (un budget de 3 millions de francs par émission, pour Collaro[32], 4 millions de francs environ pour Sébastien[33]) ne suffiront pas à faire décoller l'audience[34] et attirer les publicitaires[35]. La chaîne est donc contrainte de revoir sa grille[36], et de baisser ses dépenses (150 millions de francs par mois)[37] d'un tiers.

Les émissions d'information de La Cinq rencontrent un certain succès autour des journaux de Jean-Claude Bourret dès 12 h 30, qui donne la parole aux téléspectateurs via un sondage par Minitel en fin de journal, ou remet le débat à l'honneur dans son Duel sur la Cinq d'avant journal, ou le 20 h de Guillaume Durand couronné meilleur journal par un 7 d'or en 1989, l'émission de grand reportage de Patrick de Carolis Reporters ou Childéric l'émission musicale de Childéric Muller. A contrario, les autres émissions de la chaîne, y compris celles présentées par Patrick Sabatier, Stéphane Collaro ou Patrick Sébastien, ne réalisent pas l'audience escomptée et stagnent autour de 5 %. Les animateurs vedettes finissent par regagner TF1 courant 1988.

A la suite de ses bonnes audiences lors de la couverture de la Révolution roumaine de 1989 et de la Chute du mur de Berlin, La Cinq lance à partir du Le Turbo sur l'info[38]. Le magazine Reporters est diffusé tous les jours à 19 h et le Journal est avancé à 19h45. La Cinq va innover et vivra alors deux années axées sur l'information, le sport (Paris-Dakar) et les films issus du catalogue Berlusconi, dont de nombreuses séries B à petit budget classées comme des téléfilms (« La Cinq, tous les soirs un film ! »).

La pauvreté de certaines séries françaises diffusées à l'époque sur La Cinq pour respecter ses obligations en termes de quotas de production française, tard le soir ou la nuit, comme Voisin, voisine diffusée dès le , a inspiré à Tonino Benacquista son roman Saga. Une autre série, également créée afin de satisfaire aux exigences légales susdites, était Tendresse et Passion. Diffusée à partir du , cette série placée dans le milieu hospitalier, mettait en vedette Pascale Roberts. Diffusés en matinée, dès 1991, les épisodes des deux séries rempliront ensuite les nuits, après Cas de divorce, le Journal de la Nuit et Le Club du Télé-Achat.

Polémiques, amendes et mises en demeure

  • Définition d'un film: La CNCL veut traduire en justice La Cinq, après qu'elle ait diffusé un samedi soir - le - le long-métrage Commando Léopard. Ce film n'étant jamais sorti sur les écrans français, la chaîne considére qu'il ne peut être assimilé à la définition d'un film. La Cinq attaque la CNCL devant le Conseil d'Etat[39].
  • Nombre de films par semaine: Après avoir obligé La Cinq à cesser de diffuser 4 films de cinéma par semaine[40],[41], la CNCL refuse l'un des principaux slogans de la chaîne, La Cinq, tous les soirs un film. Car les films diffusés les mercredi, vendredi et samedi sont, en raison de la législation, des téléfilms[42]. Il fut retoqué et devint « Cinéma ou télévision, La Cinq, tous les soirs, un film ». Le 10 février 1989, le Conseil d'Etat inflige à la chaîne une amende de 12,17 millions de francs pour non respect des quotas de diffusion d'oeuvres audiovisuelles françaises et d'origine communautaire en 1988[43].
  • Dépassement de la durée de la publicité: La CNCL saisit le Conseil d'Etat car La Cinq a dépassé la limite maximum d'interruption dans un film et la durée autorisée des spots publicitaires[44]. En conséqence, tout nouveau dépassement sera soumis à une astreinte financière de 6 000 francs par seconde[42].
  • Film colorisé: En 1986, Turner Entertainment acquiert les droits de Quand la ville dort, à la suite du rachat du studio Metro-Goldwyn-Mayer et de son catalogue. Turner Entertainment décide de coloriser le film et conclut un accord avec la chaîne française La Cinq afin de diffuser cette version colorisée. Les héritiers de John Huston s'y opposent, intentant un procès contre l'exploitation de cette version, ils sont déboutés aux États-Unis. Le 12 juin 1988, la Société des réalisateurs français proteste contre la diffusion du film prévue le 26 juin 1988[45].

Le 23 novembre 1988, Quand la ville dort est interdit de diffusion en France[46] Mais le 6 juillet 1989, La Cinq gagne en appel, et diffuse le film le [47] (le lendemain de l'anniversaire de la mort de Marilyn Monroe). Finalement, le 28 mai 1991, la cour de cassation casse et annule l'arrêt rendu le 6 juillet 1989, et donne raison aux héritiers du cinéaste[48] arguant que cette transformation de l'œuvre ne peut se faire, au nom du droit moral, sans l'accord de l'artiste ou de ses ayants droit[49],[50],[51].

  • Dépassement de diffusion de films: Le , la chaîne est mise en demeure par le CSA, La Cinq ayant dépassé le plafond de 104 diffusions d'œuvres cinématographiques entre 20h30 et 22h30 pour l'année 1989[53]. Ne pouvant plus diffuser de films jusqu'au , elle rediffuse les mini-séries V (mini-série, 1983) et V, la Bataille finale à partir du en prime time.
  • Horaire des programmes violents: Le 21 décembre 1989, le CSA condamne La Cinq a une amende de 5 millions de francs pour avoir diffusé un épisode du Voyageur le à 16 h 30 et le téléfilm Les Voix de la nuit, le à 20 h 30. Les deux programmes étant trop violents pour être diffusés avant 22h30[54],[55]. Le groupe Hersant met "au placard" son stock de programmes américains acquis par les italiens, jugés "trop hard" (basés sur le sexe et la violence), et se charge d'acheter directement des téléfilms politiquement corrects. Conséquence: le public est moins présent[56].

La Cinq version Hachette (1990-1992)

Sous le poids des dettes accumulées depuis 1987 causées par l'échec d'une grande partie des programmes créés, Robert Hersant reproche à Berlusconi de vendre ses fictions américaines trop cher. Ce dernier désapprouve la trop grande place qu'Hersant accorde à l'information, la jugeant coûteuse et non rentable. Hersant, après une bataille judiciaire se rend compte que le poids des dettes de la Cinq menace d’écraser son groupe de presse ; il cède alors sa part dans La Cinq au groupe Hachette alors dirigé par Jean-Luc Lagardère, candidat malheureux au rachat de TF1 en 1987 et qui rêve d'acquérir une chaîne de télévision nationale. À la faveur d'une augmentation de capital, Hachette augmente sa participation dans la Cinq de 22 à 25 % tandis qu'Hersant la réduit de 25 à 10 %. Le , le Conseil supérieur de l'audiovisuel accorde la chaîne à Hachette qui promet de « sauver La Cinq »[64].

Hachette va tout changer en commençant par l'identité de la chaîne. Jean-Luc Lagardère donne carte blanche à son directeur des programmes, Pascal Josèphe, qu'il vient de débaucher d'Antenne 2, pour lancer de nouvelles émissions concoctées par Hachette et qui doivent faire de la Cinq une grande chaîne familiale généraliste capable de concurrencer TF1. 22 nouveaux programmes sont donc mis à l'antenne dès . Mais ils s'arrêtent tous au bout de quelques semaines ou quelques mois, sans parvenir à augmenter significativement les parts de marché à l'exception des sports mécaniques (la Formule 1 arrachée à TF1), le Paris-Dakar, le Grand Prix de Pau, les Soirées Walt Disney cinéma du mardi soir, la série Mystères à Twin Peaks, et l'information, qui ont du succès.

Au lieu d'essayer de réduire les frais et de combler le déficit existant, Hachette multiplie les dépenses (nouvel habillage, réfection de tous les locaux, création de trop nombreux nouveaux programmes). La Cinq s'est complètement transformée et la place consacrée à l'information est amoindrie. Non seulement ses nouveaux programmes n'attirent pas de nouveaux téléspectateurs, mais ces bouleversements déboussolent quelque peu certains fidèles. L'audience reste stable et la chaîne reste la troisième chaîne nationale en termes d'audience ; cependant, si l'on considère que de nouveaux émetteurs diffusent alors le programme de la Cinq, on peut considérer que l'audience s'est tassée à cette époque. Elle se situe en l'occurrence aux alentours de 11 à 14 %. De plus, Lagardère ne réussit pas à assouplir les contraintes que le gouvernement impose, par voie réglementaire, si bien qu'il reste soumis au bon vouloir du pouvoir politique[65].

Un an après sa reprise par Hachette, le déficit annuel de la chaîne s'élève à 1,1 milliard de francs, les pertes cumulées depuis la création de la chaîne s'élevant à 3,5 milliards de francs. Le , son PDG, Yves Sabouret, doit alors se contraindre à licencier 576 salariés, soit les trois quarts du personnel de la chaîne. Le soir de l'annonce, Béatrice Schönberg et Gilles Schneider annoncent le triste évènement dans leur Journal de 20 heures[66] dont l'ancien générique historique du journal (la Terre, le satellite, la musique de Ainsi parlait Zarathoustra et l'ancien logo) fut diffusé à la fin[67]. Quelques jours plus tard, interviewé par Jean-Claude Bourret lors du Journal de 20 heures, le PDG s'entendra répondre par le présentateur que l'action entreprise « ressemble à une écurie de course de Formule 1 qui vendrait les pneus pour acheter l'essence ». À l'écran, le logo « 5 » est affiché en noir pendant 24 heures tandis qu'une banderole indiquant que « la 5 ne sera pas le Matra-Racing » est brandie dans les locaux de la rédaction. Les drapeaux de la chaîne, qui arboraient le nouveau logo sur l'immeuble du boulevard Pereire, sont arrachés par le personnel. Le , La Cinq dépose le bilan. Elle est déclarée en cessation de paiement le et placée en redressement judiciaire le [68].

Le catalogue du groupe AB (1990-1992)

  • Les séries allemandes:

AB Distribution apparaît afin de fournir des dessins animés pour ses émissions jeunesses de TF1, et gérer les droits de toutes les productions maisons. Elle achète alors les droits de distribution de productions japonaises. Dans son catalogue d'origine se trouvent ainsi de nombreux animés. On leur doit l'introduction des Chevaliers du Zodiaque, de Dragon Ball et Dragon Ball Z, puis de Dr Slump, Nicky Larson, Ken le Survivant et bien d'autres. Après avoir pris connaissance du "Décret no 90-66 du " expliquant que chaque chaîne doit diffuser 60 % de programmes européens par an[69]; Claude Berda décide d'acquérir toutes les séries et téléfilms européens diffusables, dont les séries allemandes:Derrick, Le Renard… AB devient ainsi un des premiers fournisseurs de La Cinq[70].

Au cours de la guerre que se livreront TF1 et La Cinq, début 1991 Berlusconi sent le navire couler, il vend alors les droits des dessins-animés historiques de La Cinq à son grand rival AB Productions. En fait AB joue sur les deux tableaux: afin de neutraliser la cinquième chaîne, TF1 via AB programme Salut les filles, série inédite destinée à La Cinq. Mais AB la diffuse sous le titre Tommy et Magalie en enlevant la plupart du temps le générique interprété par Claude Lombard. Dans la foulée, le Club Dorothée programme aussi Robotech, Princesse Sarah, Olive et Tom, Le Petit Lord, Max et Compagnie ou Embrasse-moi Lucile rebaptisé Lucile, amour et Rock'n Roll, etc. Du coup, la chaîne se fournira chez Saban : Samouraï Pizza Cats, Pinocchio. Ironie du sort, La Cinq, ainsi vidée de ses dessins animés historiques ayant fait le succès de Youpi ! L'école est finie, devra aussi se fournir chez AB Productions qui lui cède ses fonds de stocks. C'est ainsi qu'arriveront à l'antenne début 1991 : Goldorak, Candy Candy, Paul le pêcheur, Nadia, le secret de l'eau bleue, etc. AB via sa filiale Animage ayant racheté le catalogue de Berlusconi, en revend une partie à La Cinq[71]. Seules séries inédites sauvées : La Reine du fond des temps et Théo ou la Batte de la victoire.

Disparition de la chaîne (1992)

Le , l'association de défense de La Cinq est créée par Jean-Claude Bourret.

Le 16, Silvio Berlusconi propose un plan de sauvetage de La Cinq, mais le retire le à cause des pressions du gouvernement, de l'influence de certains hommes politiques, et de l'hostilité des autres chaînes privées (TF1, Canal+ et M6) montées en coalition, qui proposent de créer ensemble une chaîne d'information qui prendrait la place de La Cinq. L'objectif est double : chasser Silvio Berlusconi de France et faire en sorte qu'aucune chaîne commerciale ne renaisse sur le cinquième réseau. Ce projet n'est pas accepté, mais la coalition l'emporte tout de même.

Le tribunal de commerce de Paris prononce la liquidation judiciaire le [72], et La Cinq cesse d'émettre le dimanche à minuit[73]. Le , l'État préempte le cinquième réseau hertzien pour y installer Arte, qui y est diffusé en soirée dès le , rejoint en journée par La Cinquième (devenue France 5 en ) à partir du , rendant un retour de La Cinq impossible sous son ancienne forme.

Le groupe Hachette indemnisera AB productions (Animage) à hauteur de 41 millions de francs[71].

Le , La Cinq fête ses 30 années de lancement et pour l'occasion, sur internet, plusieurs articles sont consacrés à la chaîne. Parmi ces articles, des extraits d'émissions ou encore la vidéo de la fin de La Cinq où il y a l'éclipse.

Le retour de la chaîne ?

Lors de l'attribution de nouvelles chaînes de télévision sur la TNT en 2004, AB Groupe a eu le projet de créer une chaîne, La Quatre, reprenant, en partie, l'état d'esprit de La Cinq. Ce projet a finalement abouti à la création de la chaîne NT1 en 2005. Par ailleurs, plusieurs tentatives pour faire revenir La Cinq ont vu le jour à partir de 1997 sans succès jusqu'à ce jour.

1997 : Télé 55

Jusqu'en 1997, l'association de défense de La Cinq (actuellement TV Liberté) laissait un petit espoir de revoir renaître la chaîne soit sur le câble, soit à partir d'une diffusion depuis la principauté d'Andorre, mais ce ne fut pas le cas. Ensuite, le président Jean-Claude Bourret a semblé abandonner en attendant de prendre la décision finale, mais l'association existe encore[74].

Habillages et logos

1986-1987

Le logo initial de La Cinq est directement dérivé de celui de Canale 5 (anciennement Tele Milano 58) créé un an plus tôt, mais qui a été stylisé.

Disparition du corps de vouivre, la tête de Biscione et la fleur, emblèmes du groupe Fininvest, sont remplacés en France par une étoile et le nom de la chaîne en toutes lettres. L'étoile (symbole de l'Europe) étant choisie pour appuyer le développement européen du groupe Berlusconi.

Quelques mois plus tard, le logo de Canale 5, s'inspirera du logo français et sera stylisé à son tour.

1987-1991

Les termes "LA CINQ" ont été enlevés. Permettant au nouvel actionnaire Hersant de se différencier de la période Berlusconi/Seydoux. Ce logo "relooké" et en 3D sera utilisé dans différentes variantes dans les habillages et génériques de la chaîne. Bien qu'inchangé dans les magazines de presse, et sur les micros, caméras et voitures de la chaîne.

  • Fiche technique
Fabriqué par TDI (Thomson Digital Image) sur Explore Logiciel de modélisation, rendu et animation 3D développé et commercialisé par la société TDI de 1986 à 1993.
Réalisation : Alain Vautier
Réalisation 3D : Hervé Loizeau
Développements logiciels : Pascal Bap, Alain Nicolas, Philippe Billion. Reflexion mapping sur surfaces transparentes sans lancer de rayon. Ne se faisait pas à l'époque.
  • Contexte

En février 1987, Robert Hersant se voit confier la nouvelle cinquième chaîne. Il débloque des moyens très importants pour promouvoir cette chaîne, il s’agit de lui donner un nouveau look et refaire tout l’habillage, soit une quinzaine de génériques en images de synthèse, pour la rentrée de septembre 1987. Génériques des journaux télévisés, annonces des flashs d’information, des rubriques spécialisées, génériques d’annonce des séries, du sport, des variétés, ouverture et fermeture des spots de publicité, semainier d’annonce des programmes...

TDI remporte ce marché. La réalisation 3D est confiée à Hervé Loizeau tandis que l’équipe de développement met les bouchées doubles pour adapter le logiciel aux exigences de brillance et de clinquant de la chaîne. Le 5 en cristal bleu est transparent mais il faut quand même gérer de la réflexion d’environnement pour marquer sa brillance, jouer avec la lumière et les reflets. Ce sont normalement des effets qu’on obtient facilement avec la technique du lancer de rayon mais elle n’est pas envisageable à l’époque pour des raisons de temps de calcul. La division logiciel fera donc des prouesses pour intégrer malgré tout ces effets dans le logiciel. Le 30 septembre 1987, à l’occasion de la conférence de presse que TDI consacre à la sortie de cet habillage, le communiqué de presse peut annoncer fièrement :

« Pascal Bap et Hervé Loizeau, respectivement directeur du département Images de TDI et directeur de création, ont développé des effets spéciaux sophistiqués à partir du logiciel d’animation en 3D de TDI, Explore, portant sur le cristal, matière du logo de la Cinq, véritable sculpture de lumière et les néons qui le prolongent sous forme de laser. Ils permettent de valoriser les reflets, la brillance et de jouer instinctivement avec la lumière. »[75].

Après le rachat de la chaîne par Hachette fin 1990, l'habillage reste le même. Seul le logo au bas de l'écran change. Le contour du "5" est conservé sans étoile pour identifier à l'écran la nouvelle Cinq jusqu'à la mise en place d'une nouvelle identité visuelle[76].

1991-1992

Modèle:Message galerie

Jean-Paul Goude crée le nouveau logo de La Cinq en 1991. Initialement, il imagine un « 5 » se tricotant et se détricotant ou encore un générique de fermeture d'antenne mettant en scène un souffle éteignant une bougie. S'inspirant du travail de Jasper Johns (père fondateur du Pop Art) qui a réalisé dans les années 1960 des toiles mettant en scène des chiffres, Jean-Paul Goude, avec la collaboration de Fabien Baron, crée un habillage composé de chiffres se superposant[77] conception de l'habillage.

Slogans

  • 1986 : « La Cinq, votre nouvelle amie »
  • 1987 : « Cinq you La Cinq ! »
  • 1988 : « Cinéma ou télévision, La Cinq, tous les soirs un film »
  • 1988 : « La Cinq, la télé qui ne s'éteint jamais »[78]
  • 1990 : « L'information sans concession, c'est La Cinq ! »
  • 1991 : « La 5, c'est 5 sur 5 »
  • 1992 : « Faites la chaîne pour votre chaîne »

Organisation

Dirigeants

Rédaction

Constituée d'environ 120 journalistes, la rédaction de la Cinq était jeune et polyvalente avec notamment :

Capital

La Cinq fut éditée par la société France 5 du au , dont le capital d'environ 15 000 000 FRF était détenu à 40 % par Chargeurs réunis, à 40 % par le groupe italien Fininvest de Silvio Berlusconi et à 20 % par Christophe Riboud.

À partir du , La Cinq est éditée par la Société d'exploitation de La Cinq, détenue à 25 % par le groupe Socpresse de Robert Hersant qui entre au capital en tant qu'opérateur principal de la chaîne, à 25 % par le groupe Fininvest, le reste étant partagé entre Chargeurs réunis et des actionnaires minoritaires (Jean-Marc Vernes, Les Échos, Télémétropole, Groupama).

Sous le poids des dettes, Robert Hersant cède sa part dans la Société d'exploitation de La Cinq au groupe Hachette de Jean-Luc Lagardère, qui récupère ses 25 % le et devient opérateur principal de la chaîne.

Sièges

Le siège de la société France 5 et premier siège de La Cinq de 1986 à 1987 était situé au 21, rue Jean-Goujon dans le 8e arrondissement de Paris.

La Société d'exploitation de La Cinq installe son siège au printemps 1987 au 241, boulevard Pereire dans le 17e arrondissement de Paris, dans un ancien garage Renault de 4 220 m2 repéré par Philippe Ramond et entièrement réaménagé deux ans auparavant pour y créer les studios de la société de production télévisée de Robert Hersant, TVES (pour TV Européenne par satellite), dotés de la régie de production la plus moderne d'Europe[82]. La Cinq intègre les locaux durant l'été 1987, ce qui permet à sa toute nouvelle rédaction de bénéficier dès ses débuts des meilleurs outils de production pour ses émissions d'information. Cette adresse reste le siège de la chaîne jusqu'à sa disparition en 1992.

Programmes

Émissions

1986-1987
1987-1988
  • Vive la télé : émission de Gérard Jourd'hui diffusée chaque jour de 13 h 30 à 17 h du au et proposant de revoir d'anciennes grandes séries de l’ORTF (Les Saintes chéries, Arsène Lupin, Les Nouvelles Aventures de Vidocq, Chéri-Bibi) et quelques séries américaines des années 1960 (Max la menace). Cette émission qui puisait dans les archives de l'INA permettait à la Cinq de respecter son quota de diffusion d'œuvres françaises tout en servant de « mémoire de la télévision ». Elle permit de rediffuser Les Shadoks qui avaient disparu des écrans depuis de nombreuses années. À noter que cette émission existait déjà à un rythme hebdomadaire sur TV6 sous le titre Sixties jusqu'au .
  • Farandole : émission de divertissement animée chaque samedi soir du au [83] par Patrick Sébastien, reprenant le même concept que Carnaval, sa précédente émission sur TF1.
  • Collaricocoshow : émission animée chaque mercredi soir du au [84] par Stéphane Collaro et reprenant le même concept que Cocoricocoboy, sa précédente émission sur TF1. N'ayant pu emmener sur la Cinq les marionnettes du Bêbete show, propriété de TF1, il avait dû toutes les recréer en leur donnant forme humaine, sans toutefois connaître le même succès.
  • Mondo Dingo : émission de Stéphane Collaro présentée depuis un vaisseau spatial en compagnie des Cocogirls et deux extra-terrestres ressemblant à la publicité pour les pâtes Lustucru de l'époque. L'émission propose des séquences humoristiques étrangères, les jingles sont empruntés à l'émission italienne Drive in, le Collaroshow italien. D'abord diffusée le dimanche à partir du dans le cadre de Dimanche 5, elle sera reprise en sur TF1.
  • Bon Anniversaire, Dix sur dix, Il était une fois : émissions qui occupent la case du vendredi soir à partir du , animées par Patrick Sabatier et reprenant les mêmes concepts que Avis de recherche, sa précédente émission sur TF1.
  • Bains de minuit : talk-show créé et présenté par Thierry Ardisson depuis Les Bains Douches à Paris, le vendredi en seconde partie de soirée à partir du .
  • La Porte Magique : jeu d'argent animé chaque soir à 19 h du au par Michel Robbe, transfuge de TF1 où il animait La Roue de la fortune. Ce jeu adapté du format Break the Bank par Nicole Covillers (Motus), fut ensuite un peu modifié pour devenir Ali Baba (voir lien détaillé)
  • 5 rue du Théâtre (1987), puis Boulevard Bouvard (1988) : émission de sketchs animée chaque soir à 19 h 30 du au par Philippe Bouvard.
  • Childéric : émission musicale diffusée à partir du dans un premier temps le mercredi, rediffusée le dimanche, puis le samedi après-midi. Lancée par Marie-France Brière et animée par Childéric Muller (transfuge de la défunte TV6), la programmation est assurée par Nathalie André. Les chansons interprétées dans l'émission seront rediffusées en interlude sous le titre La Cinq, musique ou en cas de panne technique jusqu'en 1990. La rubrique Multitop Nuggets-RMC-La Cinq: Ce classement des meilleures ventes de disques dans les magasins Nuggets était présenté dans l'émission Childéric et simultanément sur RMC.
  • Face à France : émission de Thierry Ardisson et Catherine Barma, animée par Guillaume Durand du à , qui confrontait une personnalité à un panel de spectateurs représentatifs sélectionnés par IPSOS et permettait ainsi, au fil des questions, de faire plus ample connaissance avec l'invité. Cette émission était diffusée à 13 h 30 dans le cadre des émissions dominicales Dimanche 5.
  • Travelling : magazine sur le cinéma animée par Patrick Sabatier et diffusée le dimanche à partir du dans le cadre de Dimanche 5.
  • Les Accords du Diable[85] : magazine diffusé le lundi soir à partir du et présenté par Sangria (Catherine Falgayrac). Après la diffusion d'un film d'horreur, l'émission présentait des sorties vidéo réunies autour d'un thème. Programmée en première, puis en deuxième partie de soirée, l'émission sera rebaptisée Sangria en 1989.
  • Télé Chouchou : émission de télé-achat diffusée chaque jour à 9 h 00 à partir du , présentée par Virgine Ledieu et Jean-Claude Laval, produite par Patrick de Carolis en collaboration avec le catalogue 3 Suisses-le Chouchou. Dès , exit les 3 Suisses, l'émission devient Le Club du télé-achat.
  • Le Club du télé-achat[86] : émission de télé-achat produite par PBRK (Pierre Bellemare et Roland Kluger)[87] et diffusée chaque jour à 9 h à partir de , présentée par Francis Cadot en duo avec Martine Visciano puis dès avec Annette Pavy, enfin dès chaque nuit avec Catherine Falgayrac.
  • En route pour l'aventure : jeu d'aventure pour enfants décliné de La Porte magique, proposé chaque mercredi à 17 h 40 du au et présenté par Michel Robbe.
  • Miroir sans tain : soirée diffusée tous les jeudis du à du , consacrée à la diffusion d'un film ou téléfilm érotique.
1989-1990
1991-1992
  • Soirée Walt Disney : diffusée d' à sur La Cinq. L'émission présente des films de cinéma, issus du catalogue Disney et inédits à la télévision.
  • Contes à dormir debout : divertissement animé par Christian Plantu, diffusé à partir du tous les samedis et dimanches à 19 h 10. Des anonymes et des célébrités vont poser des questions à un public qui a inventé une histoire à dormir debout. Le public ne peut répondre que oui ou non, mais en réalité, c'est l'invité qui invente. En effet, le public se contente de répondre oui quand la question de l'invité se termine par un « e », et non dans le cas contraire.
  • Ça vous regarde : émission de débat animé par André Bercoff. Le concept sera repris par le journaliste dès 1993 sur France 3, avec Français, si vous parliez.
  • Ciné 5 : émission sur le septième art présentée par Michel Cardoze, transfuge de TF1, et diffusée le mardi soir en seconde partie de soirée.
  • Les absents ont toujours tort : émission politique animée chaque lundi soir à 20 h 50 par Guillaume Durand.
  • La Ligne de chance : jeu créé par Jacques Antoine et animé chaque soir de la semaine à 19 h 00 par Amanda McLane accompagnée par Patrick Simpson-Jones, puis avec Jacques Perrotte.
  • Babylone : magazine pour la jeunesse présenté par Numa Roda-Gil, transfuge de Giga.
  • Rires en stock : divertissement de Jean-Pierre Carriau.
  • Histoires vraies : émission de débat animée par Paul Lefèvre et Marie-Laure Augry le mercredi en seconde partie de soirée.
  • Urgences : magazine de société présenté par Jean-Claude Bourret.
  • Grain de folie : émission de divertissement présentée par Marie-Ange Nardi et André Lamy
  • Que le meilleur gagne : jeu quotidien présenté chaque midi par Nagui et repris ensuite sur France 2.
  • Intégral : Magazine du sport automobile présenté par Philippe Bruet et diffusé le dimanche après-midi.
  • Mille et une pattes : Magazine dominical animalier présenté par le docteur Pierre Rousselet-Blanc.
  • C'est tout comm : Magazine présenté par Françoise Gaujour, renommé par la suite À la cantonade.
  • Le Club du télé-achat : émission de télé-achat diffusée après le journal de la nuit, présentée par Francis Cadot et Catherine Falgayrac.
  • Dimanche et la belle : émission de divertissement présentée par Marie-Ange Nardi et Jacques Perrotte.
  • Dimanche 20 h 10 Elkabbach, puis Dimanche 19 h 00 Elkabbach: émission politique présentée chaque dimanche par Jean-Pierre Elkabbach.
  • A tort ou à raison : magazine présenté Pierre-Luc Séguillon, Amanda MacLane, Roland Cayrol.
  • À boulets rouges : magazine présenté par Denise Bombardier.
  • Conséquences : émission animée chaque jeudi soir par Yolaine de La Bigne et Stéphane Paoli.
  • A nous la Cinq : émission estivale hebdomadaire présentée par Nagui, elle permet aux téléspectateurs de voter pour leurs séries préférées du [98] au [99].
  • Dimanche à la maison[100] : émission présentée par Jacques Perrotte du à août 1991 avec Show Bugs Bunny[101], Tous au cirque[102] et La Famille des collines.

Information

  • Le Journal permanent : journaux télévisés d'un quart d'heure diffusés à la suite de 5 h 00 à 8 h 00, entrecoupés par la météo et quelques bandes-annonces. Ce concept d'information en continu fut une innovation à la télévision française bien avant les chaînes d'information en continu, qui sera reprise en Italie.
  • Le Journal de 12 h 30 : flash tous les jours de 1987 à 1990 présenté en semaine par Jean-Claude Bourret et Gilles Schneider le week-end.
  • Le Journal-magazine de Jean-Claude Bourret : journal présenté du lundi au vendredi par Jean-Claude Bourret à 12 h 35 (incluant Duel sur la Cinq, voir plus bas).
  • Le Journal de 13 h : journal télévisé présenté du lundi au vendredi par Jean-Claude Bourret de à , puis délocalisé à 12 h 45 par Gilles Schneider d' à et Marie-Laure Augry à partir de . Les journaux de 13 h du week-end étaient présentés par Guillaume Durand de septembre 1987 à 1988, puis par Jean-Claude Bourret à partir de .
  • Le Journal en images : journal télévisé tout en images de 10 minutes diffusé les matins vers 10 h et les soirs vers 18 h 50 de à .
  • Journal de 20 heures : journal télévisé présenté du lundi au vendredi par Marie-France Cubadda et le week-end par Guillaume Durand en 1987, puis inversement de 1988 à . À partir de , le journal est présenté du lundi au vendredi par Guillaume Durand et le week-end par Jean-Claude Bourret (mais ce depuis ). Il fut couronné meilleur journal télévisé par un 7 d'or en 1989. À partir de , le journal est présenté en couple du lundi au vendredi par Gilles Schneider et Béatrice Schönberg et le week-end par Jean-Claude Bourret. Lorsque Guillaume Durand présentait cette édition, cette dernière était caractérisée par un style impertinent mais également nonchalant, ce qui lui valut ce succès.[réf. nécessaire]
  • Le Minuit pile : édition toute en images de 15 minutes diffusée tous les soirs à minuit. Puis, à partir d', cette édition fut fusionnée avec le Journal de la Nuit.
  • Le Journal de la nuit : édition toute en images de 10 minutes diffusée tous les soirs aux alentours de 3 h 00. À partir d', cette édition fut fusionnée avec le Minuit Pile et diffusée à des horaires variables ; elle était présentée par Jean-Marc Morandini.
  • Le Midi pile : édition toute en images de 5 minutes diffusée tous les jours à midi du du [103] au [104]
  • Public : magazine d'accueil présenté chaque matin par Françoise Gaujour. Le magazine est arrêté prématurément lorsque la guerre du Golfe impose une prise d'antenne anticipée, c'est-à-dire sa case horaire, avant le journal de la mi-journée.
  • Duel sur la Cinq : émission de Jean-Claude Bourret diffusée du lundi au vendredi à 12 h 40 de 1987 à 1990 et dans laquelle deux avis opposés venaient débattre sur des questions politiques ou de société. Débat parfois stérile ou joute croustillante, cette émission réunit sur un même plateau des antagonismes aussi profonds que ceux d'Arlette Laguiller et Jean-Claude Martinez. Sa particularité était de laisser s'exprimer chacun des contradicteurs sans aucune intervention intempestive du présentateur, dont le rôle se résumait à veiller à l'égalité du temps de parole des deux intervenants, matérialisée par un sablier.
  • Reporters : magazine de grand reportage créé et présenté par Patrick de Carolis tous les samedis de 12 h 32 à 13 h 00, puis, en 1990, en semaine de 19 h 00 à 19 h 40. Reporters était intégré au Magazine des Magazines, le samedi en fin de matinée.
  • Nomades : magazine de l'aventure créé par Patrick de Carolis tous les samedis à 23 h 30.

La dernière émission du 12 avril 1992

La dernière émission, intitulée à la fois Il est moins 5 et Vive la 5 (selon que l'on se base sur l'annonce d'avant-programme ou le générique d'ouverture de celui-ci) a commencé le dimanche à 20 h 45, après le dernier Journal de 20 heures présenté par Jean-Claude Bourret et une parodie de bulletin météo présentée par Chantal Bultez[105] et Véronique Touyé.

Elle a eu lieu dans la rédaction de la chaîne, boulevard Pereire à Paris, avec tout le personnel. Présentée par Gilles Schneider (alors présentateur du Journal de 20 heures en duo avec Béatrice Schönberg), Marie-Laure Augry (alors présentatrice du journal de 12 h 45), Jean-Claude Bourret (alors présentateur des journaux du week-end) et Patrice Duhamel (directeur de l'information), elle proposait de revivre les six années d'existence de la chaîne. Elle s'est terminée par une longue série d'adieux, suivie d'une animation d'une « éclipse totale » d'une « planète 5 » par un astre fait d'un écran brouillé (au son du générique original du journal télévisé, Ainsi parlait Zarathoustra mais dans une version « lugubre »). Apparaît finalement un écran noir avec le texte « La Cinq vous prie de l'excuser pour cette interruption définitive de l'image et du son », puis « C'est fini », suivi d'un écran cette fois totalement vide après que la chaîne a définitivement rendu l'antenne.

L'audience aura culminé lors de cette dernière soirée jusqu'à 6 à 7 millions de téléspectateurs.

Retransmissions sportives

Football américain
Sports mécaniques

(Liste non exhaustive)

Séries

La Cinq a bâti son succès sur la diffusion (ou rediffusion) de nombreuses séries à succès étrangères (surtout américaines, issues du catalogue de Silvio Berlusconi) et françaises (issues de l'INA ou coproduites).

Séries françaises

Séries et téléfilms coproduits par La Cinq

Séries américaines

Séries britanniques

Séries allemandes

Téléromans québécois

Autres

Le Film ce soir: L'affaire Mediaset - Paramount

La Cinq a aussi bâti son succès sur la diffusion (ou rediffusion) de nombreux films à succès étrangers (surtout américains, issus du catalogue de Silvio Berlusconi) et français (rediffusés ou coproduits) dans la case Le Film ce soir. En 2007, une enquête menée en Italie et aux Etats-Unis , puis un procès en 2012 révèlent que depuis 1988, Frank Agrama via la société Harmony Gold achetait des films et des séries aux majors américaines dont Paramount et Twentieth Century Fox et les revendaient plus chères au groupe Berlusconi[114],[115]. Tout en faisant transiter la différence sur des comptes en Suisse afin de constituer une caisse noire. Le but étant de faire payer moins d'impôts en Italie au groupe Mediaset de Silvio Berlusconi[116]. Ces films acquis ont aussi été diffusés sur les autres chaînes européennes du groupe dont Telecinco et La Cinq[117].

Films Paramount

Films Twentieth Century Fox

Films Warner Bros.

Présentateurs et présentatrices ayant officié sur La Cinq

Audiences

La Cinq a toujours eu un nombre d'émetteurs réduit par rapport à TF1, Antenne 2 et FR3, ce qui explique en partie son audience. Son pic se situe en 1989 avec 13 %. Avec l'arrivée d'Hachette, l'audience s'effrite jusqu'à atteindre 10,9 % d'audience en 1991. À noter que pour le dernier jour, le , l'audience est de 21,5 % avec une pointe à 7 million de téléspectateurs.

1986 1987 1988 1989 1990 1991
4,2 % 7,3 % 10,3 % 13,0 % 11,7 % 10,9 %

Source : Médiamétrie[118]

  • Meilleurs scores
  • Moins bons scores

Diffusion

Hertzien analogique

La Cinq était diffusée en SECAM sur le nouveau cinquième réseau hertzien analogique terrestre français qui, à sa création, ne touchait que les grandes agglomérations et nécessitait une antenne large bande pour être capté. Fin 1986, la chaîne ne comptait que 54 émetteurs, touchant 45 % de la population[119], puis 168 en 1989 couvrant 60,6 % de la population. En tant que chaîne privée, La Cinq devait financer les nouveaux émetteurs installés par TDF, avec l'aide toutefois de certaines collectivités locales désirant répondre aux attentes de leurs administrés. Cette dernière particularité expliqua le fort mécontentement de certains élus locaux qui considéraient comme du vol la préemption par l'État de ce réseau qu'ils avaient financés pour y installer Arte sans qu'on leur ait demandé leur avis.

Satellite

En plus de sa diffusion terrestre, La Cinq devait également être diffusée au niveau européen sur le satellite de diffusion directe TDF 1, comme le prévoyait l'accord d'attribution des canaux du qui fut finalement annulé en mai par le gouvernement Chirac. La chaîne fut donc relayée sur l'ensemble du territoire national par le satellite Telecom 1B, qui alimentait officiellement et sans cryptage les émetteurs terrestres de TDF, et qui donc, officieusement, participa à la distribution et à la vente des équipements en parabole en France pour les particuliers. À la suite de l'arrêt de Telecom 1B en 1988, La Cinq passe sur son remplaçant, Telecom 1C jusqu'à la mort le .

Câble

La Cinq a également été diffusée sur le câble en France sur les réseaux de France Telecom Câble, Lyonnaise Câble et CGV, mais aussi en Belgique de à , quand elle fut contrainte de disparaître à la suite de la question des droits d'auteur non réglés et, surtout, aux fréquentes attaques de RTL-TVI qui reprochait à La Cinq ne pas respecter les accords de priorités de diffusion, favorables aux chaînes belges. À plusieurs reprises, le Tribunal a obligé les câblodistributeurs à remplacer le film de La Cinq par un écran noir.

Notes et références

  1. STATUTS DE LA SOCIÉTÉ FRANCE 5
  2. Christian Brochand, Histoire générale de la radio et de la télévision en France: 1974-2000, Documentation Française, , p. 61
  3. Critique du cahier des charges de la 5e chaîne par le ministre de la culture Jack Lang - Soir 3 du 08/12/1985 - INA
  4. Rémi Tomaszewski, Les politiques audiovisuelles en France, Documentation française, , p. 328
  5. Conférence de presse de présentation de la Cinq le 22 novembre 1985 - JT 20H d'Antenne 2 - INA
  6. Décision no 85-198 DC du Conseil constitutionnel du 13 décembre 1985
  7. Présentation des programmes de La cinq par Silvio Berlusconi le 20/01/1986 - JT 20H d'Antenne 2 du 20/01/1986 - INA
  8. Intervention de la police à la tour Eiffel pour permettre aux techniciens de TDF d'installer l'émetteur de la 5e chaîne - JT 20H d'Antenne 2 du 21/01/1986 - INA
  9. L'affaire Tour Eiffel - JT 20H d'Antenne 2 du 22/01/1986 - INA
  10. La saga de Ia Cinq (suite et fin)
  11. Rétrospective des 14 mois qui ont précédé l'avènement de la 5e chaîne - JT 20H d'Antenne 2 du 20/02/1986 - INA
  12. Voilà la Cinq (partie 1), 20 février 1986, La Cinq
  13. Voilà la Cinq (partie 2), 20 février 1986, La Cinq
  14. Voilà la Cinq (partie 3), 20 février 1986, La Cinq
  15. Voilà la Cinq (partie 4), 20 février 1986, La Cinq
  16. Speakerine de La Cinq en 1986
  17. Décret no 86-901 du 30 juillet 1986 portant résiliation du traité de concession conclu avec la société France 5 pour l'exploitation de la 5e chaîne de télévision - Journal officiel du 30 juillet 1986
  18. « Séries : la concurrence des chaînes fait le jeu des Américains », sur lemonde.fr
  19. Annulation par le Conseil d'État du décret no 86-901 du 30 juillet 1986 résiliant la concession de TV6
  20. Décret no 87-50 du 2 février 1987 portant retrait du décret 86-900 du 30-07-1986 et résiliation du traité de concession conclu avec la société France 5 pour l'exploitation de la 5e chaîne de télévision - Journal officiel du 3 février 1987
  21. Capital : Groupe Hersant 25 %, groupe Berlusconi 25 %, Mutuelles agricoles 15 %, Groupe Chargeurs de Seydoux 10 %.
  22. Robert Hersant et Silvio Berlusconi expliquent les raisons de leur alliance et leurs ambitions - JT 20H d'Antenne 2 du 16/02/1987 - INA
  23. Capital : holding Générale occidentale de Goldsmith 25 %, David de Rothschild et associes 25 %, Compagnie du Midi 25 %, groupe de Kerry Packer 20 %.
  24. Auditions par la CNCL des candidats à la reprise de la 5e chaîne - JT 20H d'Antenne 2 du 18/02/1987 - INA
  25. Rémi Tomaszewski, op. cit., p. 277
  26. Attribution de La Cinq à Robert Hersant, JT de la nuit de TF1 du 23 février 1987
  27. Voir sur destinationseries.org
  28. « Le 23e Marché international des programmes de télévision La bataille Berlusconi-Bouygues », sur lemonde.fr
  29. « Patrick Sébastien à la 5 », sur lemonde.fr
  30. [1]
  31. Christian Brochand, op. cit., p. 204
  32. « La guerre des chaines Silvio Berlusconi se rebiffe », sur lemonde.fr
  33. « Patrick Sébastien quitte la Cinq », sur lemonde.fr
  34. « Les difficultés de la Cinq M. Hersant revoit à la baisse ses ambitions publicitaires », sur lemonde.fr
  35. « Les publicitaires jugent peu attractifs les nouveaux programmes de la Cinq », sur lemonde.fr
  36. « Un entretien avec M.Carlo Freccero directeur des programmes de la 5 " Le réalisme nous oblige à faire une chaine de complément " », sur lemonde.fr
  37. « Selon son directeur délégué La Cinq réduira ses dépenses de programmes », sur lemonde.fr
  38. « Modification de la grille La Cinq diffusera chaque soir une heure trente d'informations », sur lemonde.fr
  39. « La Cinq attaque la CNCL devant le Conseil d'Etat Polémiques autour de la définition juridique du film », sur lemonde.fr
  40. « Après la mise en garde de la CNCL La Cinq diffusera deux films par semaine au lieu de quatre », sur lemonde.fr
  41. « La programmation des films à la télévision La [[CNCL]] durcit son attitude vis-à-vis de la Cinq », sur lemonde.fr
  42. a et b « Condamnations en série pour la Cinq », sur lemonde.fr
  43. « Le Conseil d'Etat inflige à la Cinq une amende de plus de 12 millions de francs », sur lemonde.fr
  44. « Après de nouvelles incartades de la Cinq La CNCL saisit à nouveau le Conseil d'Etat », sur lemonde.fr
  45. « Une déclaration de la Société des réalisateurs français Protestations contre la diffusion par la Cinq d'un film " colorisé " de John Huston », sur lemonde.fr
  46. « French Court Rules Colorized “Asphalt Jungle” Cannot Be Broadcast », sur apnews.com
  47. « Programme télé du 5 au 11 août 1989 », Télé 7 Jours, no 152,‎ , p. 32 (ISSN 0153-0747)
  48. rendu de la cour de cassation, chambre civile, 28 mai 1991
  49. Marguerite-Marie Ippolito, Image, droit d'auteur et respect de la vie privée, L'Harmattan, 2007 - p. 144
  50. Nima Taradji, « Colorization and 'Moral Rights' of the Artist », sur taradji.com, (consulté le )
  51. « Turner Entertainment Co. v. Huston, CA Versailles, civ. ch., December 19, 1994, translated in Ent. L. Rep., Mar. 1995, at 3 », sur peteryu.com (consulté le )
  52. « Le CSA s'élève contre la diffusion sur La Cinq du "Prince noir du périphérique" », sur csa.fr
  53. « Plafond de diffusion de films : La Cinq et M6 mises en demeure », sur csa.fr
  54. « Diffusion de téléfilms violents : une amende de 5 MF pour La Cinq », sur csa.fr
  55. « Bilan du troisième exercice de TF1, de La Cinq et de M6 », sur csa.fr
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  105. [4] Dernière météo avant "Vive La Cinq" le 12 avril 1992
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  114. Berlusconi, les affaires encore les affaires: "Sua Emittenza" Berlusconi est accusé d'appropriation indue et de blanchiment pour avoir systématiquement constitué depuis les années 80 d'importants fonds secrets à travers la fausse facturation à l'achat de droits de reproduction de séries télévisées américaines. Un des acteurs principaux de l'escroquerie est le producteur Frank Agrama, basé à Hollywood. Sur commission rogatoire, les autorités fiscales américaines ont déterminé qu'entre les seules années 1998 et 2002, Agrama avait acquis essentiellement de Paramount des droits pour 130 millions de dollars aussitôt revendus à Mediaset, la société multimédia de Berlusconi, pour 315 millions - la différence étant ristournée à Mediaset par un circuit opaque de sociétés off-shore. Selon le tribunal de Los Angeles, au moins 6,5 millions de dollars sont tombés dans l'escarcelle des hauts dirigeants de Mediaset. Selon l'accusation milanaise, le reste a gonflé les finances occultes servant l'ascension politique de M. Berlusconi." sur lalibre.be
  115. Federal agents search producer’s home, office: de 1988 à 2002, les sociétés d’Agrama ont acheté les droits de télévision et de cinéma - le plus souvent de Paramount - pour environ 130 millions de dollars. Au cours de la même période, ajoute l’affidavit, les sociétés d’Agrama ont cédé sensiblement les mêmes droits aux sociétés Finivest - le plus souvent Mediaset - pour environ 315 millions de dollars. sur latimes.com
  116. How Bruce Gordon, the man from WIN, helped catch Silvio Berlusconi: "Dans certains cas, Agrama a agi en tant qu'intermédiaire, achetant peu auprès de studios tels que Paramount ou 21st Century Fox et vendant fort à Mediaset. (...) Schwalbe utilise la comédie Robin Williams, Mme Doubtfire, pour expliquer comment les prix ont été gonflés. Il explique comment une société contrôlée par Fininvest de Berlusconi et basée à Lugano, en Suisse, pourrait acheter le droit de diffuser Mme Doubtfire pour un montant de 2 millions de dollars US, puis accorder une licence pour le film à Canale 5 de Berlusconi (filiale de Mediaset) à hauteur de 3 millions de dollars US. La différence - ou profit - serait conservée à Lugano. Cela permettrait à l'entreprise de Berlusconi de payer moins d'impôt. sur afr.com
  117. Processo Mediaset, nel “Cavaliere nero” le carte che smentiscono Berlusconi: "Depuis 1976, année du début de la collaboration avec vos sociétés, nous travaillons comme représentants facilitant l’achat de films pour tous vos diffuseurs (Canale 5, Rete 4 et Italia 1 en Italie, Telecinco en Espagne et une certaine période La Cinq en France)." sur ilfattoquotidiano.it
  118. Médiamétrie, mesure d'audience, Mediametrie.fr
  119. Contrat concession du 20 novembre 1985 et Télépoche du 16 février 1986.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes