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Le Film ce soir

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Le Film ce soir
Le Film ce soir - La Cinq, 1988-1990
Le Film ce soir - La Cinq, 1988-1990

Autre titre francophone Au cinéma ce soir
Programme adapté Drapeau des États-Unis NBC Saturday Night at the Movies'
Musique Jean-Philippe Goude[1],[2]
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Programme similaire Ciné Dimanche
Le Cinéma du dimanche soir
Production
Format d’image 4/3
Société de production La Cinq
Diffusion
Diffusion La Cinq
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Public conseillé Tout public

Le Film ce soir puis Au cinéma ce soir est une émission de télévision diffusée tous les soirs, de au sur La Cinq. Cette soirée est inspirée par le format américain de 1987 NBC Saturday Night at the Movies diffusé sur NBC. En avril 1991, l'émission change de titre et devient « Au Cinéma ce soir » titre d'une émission de télévision produite par Armand Panigel et diffusée entre 1969 et 1975 sur la Première chaîne de l'ORTF[3].

Au départ La Cinq diffuse des films dans la case Le Cinéma sur La Cinq, et les téléfilms dans Les Grands films du petit écran. Mais après l'échec des émissions de variété de Patrick Sébastien, Patrick Sabatier et Stéphane Collaro la grille est remaniée. Et dès le slogan devient « La Cinq, tous les soirs un film ! ». À présent, films, téléfilms et mini-séries sont diffusées du lundi au dimanche à 20h50 sous l'étiquette Le Film ce soir. À partir du , les soirées fiction deviennent thématiques et perdent le nom générique. Cependant, les cases du mardi et du dimanche consacrées au cinéma s'appellent désormais Au cinéma ce soir et conservent le thème musical de 1990.

Générique

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Le générique image diffusé de 1988 à 1989 a été créé par la même société américaine qui a réalisé pour NBC la version de 1987 du NBC Saturday Night at the Movies[4].

Amende et mise en demeure du CSA

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Le , la chaîne est mise en demeure par le CSA, La Cinq ayant dépassé le plafond de 104 diffusions d'œuvres cinématographiques entre 20h30 et 22h30 pour l'année 1989[5]. Ne pouvant plus diffuser de films jusqu'au , elle rediffuse les mini-séries V et V, la Bataille finale à partir du en prime time.

Le 21 décembre 1989, le CSA condamne La Cinq a une amende de 5 millions de francs pour avoir diffusé un épisode du Voyageur le à 16 h 30 et le téléfilm Les Voix de la nuit, le à 20 h 30. Les deux programmes étant trop violents pour être diffusés avant 22h30[6].

L'affaire Mediaset - Paramount

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La Cinq a bâti son succès sur la diffusion (ou rediffusion) de nombreux films à succès étrangers (surtout américains, issus du catalogue de Silvio Berlusconi) et français (rediffusés ou coproduits). En 2007, une enquête menée en Italie et aux États-Unis , puis un procès en 2012 révèlent que depuis 1988, Frank Agrama via la société Harmony Gold achetait des films et des séries aux majors américaines dont Paramount et Twentieth Century Fox et les revendaient plus chères au groupe Berlusconi[7],[8]. Tout en faisant transiter la différence sur des comptes en Suisse afin de constituer une caisse noire. Le but étant de faire payer moins d'impôts en Italie au groupe Mediaset de Silvio Berlusconi[9]. Ces films acquis ont aussi été diffusés sur les autres chaînes européennes du groupe dont Telecinco et La Cinq[10].

Références

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  1. « LA 5 FILM OUVERTURE », sur repertoire.sacem.fr
  2. « LA 5 FILM FERMETURE », sur repertoire.sacem.fr
  3. https://hal.univ-lorraine.fr/tel-01752471 Monique Dilly : « Les magazines de cinéma à la télévision française de 1952 à 2000 : histoire, dispositifs et contenus. Musique, musicologie et arts de la scène ». Université Paul Verlaine - Metz, 2006. NNT:2006METZ004L. tel-01752471
  4. NBC Sunday Night at the Movies bumper 1987
  5. « Plafond de diffusion de films : La Cinq et M6 mises en demeure », sur csa.fr
  6. « Diffusion de téléfilms violents : une amende de 5 MF pour La Cinq », sur csa.fr
  7. Berlusconi, les affaires encore les affaires: "Sua Emittenza" Berlusconi est accusé d'appropriation indue et de blanchiment pour avoir systématiquement constitué depuis les années 1980 d'importants fonds secrets à travers la fausse facturation à l'achat de droits de reproduction de séries télévisées américaines. Un des acteurs principaux de l'escroquerie est le producteur Frank Agrama, basé à Hollywood. Sur commission rogatoire, les autorités fiscales américaines ont déterminé qu'entre les seules années 1998 et 2002, Agrama avait acquis essentiellement de Paramount des droits pour 130 millions de dollars aussitôt revendus à Mediaset, la société multimédia de Berlusconi, pour 315 millions - la différence étant ristournée à Mediaset par un circuit opaque de sociétés off-shore. Selon le tribunal de Los Angeles, au moins 6,5 millions de dollars sont tombés dans l'escarcelle des hauts dirigeants de Mediaset. Selon l'accusation milanaise, le reste a gonflé les finances occultes servant l'ascension politique de M. Berlusconi." sur lalibre.be
  8. Federal agents search producer’s home, office: de 1988 à 2002, les sociétés d’Agrama ont acheté les droits de télévision et de cinéma - le plus souvent de Paramount - pour environ 130 millions de dollars. Au cours de la même période, ajoute l’affidavit, les sociétés d’Agrama ont cédé sensiblement les mêmes droits aux sociétés Finivest - le plus souvent Mediaset - pour environ 315 millions de dollars. sur latimes.com
  9. How Bruce Gordon, the man from WIN, helped catch Silvio Berlusconi: "Dans certains cas, Agrama a agi en tant qu'intermédiaire, achetant peu auprès de studios tels que Paramount ou 21st Century Fox et vendant fort à Mediaset. (...) Schwalbe utilise la comédie Robin Williams, Mme Doubtfire, pour expliquer comment les prix ont été gonflés. Il explique comment une société contrôlée par Fininvest de Berlusconi et basée à Lugano, en Suisse, pourrait acheter le droit de diffuser Mme Doubtfire pour un montant de 2 millions de dollars US, puis accorder une licence pour le film à Canale 5 de Berlusconi (filiale de Mediaset) à hauteur de 3 millions de dollars US. La différence - ou profit - serait conservée à Lugano. Cela permettrait à l'entreprise de Berlusconi de payer moins d'impôt. sur afr.com
  10. Processo Mediaset, nel “Cavaliere nero” le carte che smentiscono Berlusconi: "Depuis 1976, année du début de la collaboration avec vos sociétés, nous travaillons comme représentants facilitant l’achat de films pour tous vos diffuseurs (Canale 5, Rete 4 et Italia 1 en Italie, Telecinco en Espagne et une certaine période La Cinq en France)." sur ilfattoquotidiano.it

Articles Connexes

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