MFE - MediaForEurope

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MFE - MediaForEurope
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Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Silvio BerlusconiVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société par actions de droit italienVoir et modifier les données sur Wikidata
Action Bourse d'Italie (MS)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires FininvestVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Industrie des médias (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Société mère MFE - MediaForEurope (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne IT10900040964Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.mediaset.itVoir et modifier les données sur Wikidata

MFE - MediaForEurope N.V. (à l'origine Mediaset S.r.l., puis Mediaset S.p.A., et puis Mediaset N.V.) est un groupe de média italien présent dans le secteur télévisuel, la production audiovisuelle, la presse et l'Internet. Il contrôle notamment les chaînes de télévision italiennes Canale 5, Italia 1, Rete 4, la chaîne tunisienne Nessma et, en Espagne, Telecinco et Cuatro, ce qui fait de lui le premier groupe privé dans le secteur de la communication[1].

Le groupe est associé à Silvio Berlusconi et sa famille, principal actionnaire au travers de son holding Fininvest[2],[3].

Historique[modifier | modifier le code]

La société Mediaset S.r.l., créé en 1993, est née de la restructuration de l’activité Télévisions de Fininvest (créée en 1975) qui y a transféré ses droits de programme télévision et ses participations dans plusieurs sociétés de production cinématographique et de distribution. Entre 1994 et 1995, Fininvest transfère également à l’actif du groupe Publitalia ’80, Reteitalia et RTI alors que Mediaset S.p.A. acquiert en moyens propres les sociétés Videotime, RTI Music et Elettronica industriale[réf. nécessaire].

Depuis 1996, le groupe est coté sur le S&P/MIB, marché boursier italien. Mediaset diffuse les trois chaînes hertziennes du groupe en Italie : Canale 5, Italia 1 and Rete 4[4].

Fondé par Silvio Berlusconi Mediaset est désormais contrôlé par sa famille au travers de la holding Fininvest S.p.A., elle-même détenue à hauteur de 96 %. Le siège de Mediaset est situé à Milan en Lombardie. Le groupe est coté en bourse depuis 1996[réf. nécessaire].

En 2005, la chaîne jeunesse gratuite Boing est créée, fruit de l'association de Time Warner et Mediaset. Une version italienne de Cartoonito est ensuite lancée en . Petite sœur de Boing, elle vise un public plus jeune.

Le , un échange de participation avec Vivendi est annoncé, chaque entreprise prenant 3,5 % de l'autre, l'entreprise française reprenant également intégralement le bouquet de télévision payante Mediaset Premium (jusque-là détenu par Mediaset à 89 % et Telefónica à 11 %) ; le but de l'opération est notamment de contrer Netflix, en mettant en commun leurs activités de vidéo à la demande[5].

En octobre 2021, le siège social de Mediaset S.p.A. a été transféré à Amsterdam, devenant Mediaset N.V.[6]

En novembre de la même année, le nom de la société a été changé en MFE - MediaForEurope N.V.[7]

Chaînes[modifier | modifier le code]

  • Canale 5 : C’est en 1978, sous la marque de Telemilano, télévision locale, que débute la diffusion de Canale 5. Par la suite son réseau s’étend au travers de diverses autres télévisions locales, jusqu’à parvenir à une couverture quasi nationale. En 1980, Télémilano change son nom en Canale 5 et achève la couverture nationale du territoire. Canale 5 est une chaîne généraliste (informations, fictions, talk show et sport) destinée à un public familial. En 2009, elle a atteint 20,67 % de l’audience nationale.
  • Italia 1 : Rachetée en 1982 par Fininvest au groupe Rusconi, Italia 1 est une chaîne de divertissement diffusant des fictions, films, variétés, sport et dessins animés, s’adressant à un public plus jeune. En 2009, elle a atteint 10,38 % de l’audience nationale.
  • Retequattro : Rachetée en 1984 par Fininvest au groupe Mondadori, Retequattro s’adresse à une audience plus mûre et rencontre plus particulièrement de succès auprès de la ménagère de plus de cinquante ans Elle diffuse des programmes d’actualité, des films, des fictions, des divertissements et d’art. En 2009, elle a atteint 7,76 % de l’audience nationale.

Structure détaillée et participations[modifier | modifier le code]

Direction de l'entreprise[modifier | modifier le code]

Conseil d'administration[modifier | modifier le code]

Comité exécutif[modifier | modifier le code]

Conseil de surveillance[modifier | modifier le code]

  • Alberto Giussani
  • Francesco Vittadini
  • Silvio Bianchi Martini
  • Mario D'Onofrio
  • Antonio Marchesi

Données boursières[modifier | modifier le code]

Expériences européennes[modifier | modifier le code]

La Cinq – Expérience française[modifier | modifier le code]

1985 marque une étape significative de l’expansion du groupe de Silvio Berlusconi au plan européen. En effet, en août de cette même année, le gouvernement de Laurent Fabius annonce l’ouverture de fréquences hertziennes supplémentaires. Le cinquième réseau hertzien est attribué au projet de Silvio Berlusconi (associé à Jérôme Seydoux et Christophe Riboud). L’intervention directe de Bettino Craxi, (président socialiste du Conseil italien, condamné à plusieurs reprises en Italie pour corruption et détournement de fonds, exilé entre 1994 à sa mort en 2000, à Tunis) a, semble-t-il, été assez déterminante à l’époque. En , le gouvernement de Jacques Chirac, devenu premier ministre permet de mettre en relief les privilèges injustifiés accordés à La Cinq lors de son lancement par le gouvernement précédent : absence de limites des coupures publicitaires (contrairement à TF1, nouvellement privatisée), obligation de production originale réduite à 25 % (au lieu de 41 %), diffusion de film deux ans seulement après leurs sorties en salles (au lieu de 3 ans). La concession du cinquième réseau est alors attribuée au duo Silvio Berlusconi / Robert Hersant en .

Sous le poids des dettes, Robert Hersant cède sa part dans La Cinq au groupe Hachette, alors dirigé par Jean-Luc Lagardère, candidat malheureux au rachat de TF1 en 1987 et qui rêve d'acquérir une chaîne de télévision nationale. Le , le CSA accorde la chaîne à Hachette. Placée en redressement judiciaire le , La Cinq cesse définitivement d'émettre le dimanche à minuit.

Telefünf – Expérience allemande[modifier | modifier le code]

Berlusconi investit le marché allemand en 1987 par le biais d’un canal munichois diffusant des videoclips musicaux. L’acquisition de 45 % du capital permet de restructurer ce canal et de le renommer Telefünf (Télé 5). Le format de programmation a pour but de capter l’audience d’un public non seulement jeune mais également familial. Pour cela, jeux télévisés, séries nord-américaines, films et informations sont programmés. Toutefois, Telefünf ne peut être diffusée que par le satellite ou par le câble. Or à cette époque, le nombre d’antennes paraboliques, d’une part, et de foyers câblés, d’autre part, n’était pas suffisant pour que l’expérience devienne viable. Fermée le , la chaîne a été relancée par le Tele München Gruppe le . Il s'agit aujourd'hui d'une chaîne largement axée sur les films du blockbusters américains, n'a plus rien à voir avec les chaînes de l'univers Mediaset et est repris en juillet 2020 par le groupe américain Discovery Communications.

Telecinco – Expérience espagnole[modifier | modifier le code]

Devant une contestation grandissante contre le monopole public, la libéralisation de la télévision en Espagne intervient en 1989 par l’octroi de trois licences à des canaux privés, dont Telecinco. Berlusconi acquiert 25 % de l’entreprise gestionnaire du nouveau canal Gestevision – Telecinco S.A. seulement, mais également de Publiespaña la régie publicitaire, et Videotime España maison de production. À cette époque la participation étrangère au capital d’une société espagnole ne peut excéder 25 %. Compte tenu de cet obstacle et de mouvements troubles entre les principaux actionnaires de Gestevision, Berlusconi se trouvera des années plus tard devant les tribunaux espagnols aux motifs d’opérations illégales intervenues entre 1990 et 1993.

En 1990, la chaîne se situe en deuxième position en part d’audience derrière TVE. Elle diffuse des programmes nouveaux en Espagne, mais très semblables à ceux présentés sur le modèle italien Canale 5. Pourtant dès 1993, la concurrence féroce de Antena 3, autre chaîne privée, ouvre une période de crise qui se traduit par de fortes pertes financières et une baisse de l’audience qui place tele 5 au troisième rang derrière Antena 3 précisément. Période de crise qui s’est également manifestée par le départ du directeur général et a culminé avec la première grève de l’histoire de la télévision privée espagnole et 6 milliards de pesettes de perte en .

En , après modification de la loi plafonnant la participation étrangère, Berlusconi acquiert par le biais de Mediaset Investment S.a.r.l. 15 % supplémentaires du capital social de Gestevision Telecinco S.A. et de Publiespaña S.A. Devenu actionnaire de référence avec 40 % du capital, Mediaset acquiert, en , encore 12 % du capital de Gestevision Telecinco S.A. et de Publiespaña S.A. En , Telecinco fait ses débuts sur le marché boursier espagnol.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mediaset | Fininvest », sur www.fininvest.it (consulté le )
  2. « Company structure | Fininvest », sur www.fininvest.it (consulté le )
  3. Le Point magazine, « Vivendi et Mediaset enterrent la hache de guerre », sur Le Point, (consulté le )
  4. « History of Mediaset SpA – FundingUniverse », sur www.fundinguniverse.com (consulté le )
  5. Vivendi et Mediaset unis pour contrer Netflix, lemonde.fr, 8 avril 2016.
  6. (it) « Mediaset: la sede legale si trasferisce in Olanda », sur Il Fatto Quotidiano, (consulté le )
  7. (it) Redazione Economia, « Mediaset cambia nome: la holding si chiamerà Mfe-MediaForEurope », sur Corriere della Sera, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]