Wikipédia:Sélection/Hawaï

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Attaque sur Pearl Harbor

Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.
Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.

L’attaque de Pearl Harbor, base navale américaine située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, au cœur de l’océan Pacifique, fut lancée par surprise le matin du dimanche par le Service aérien de la Marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres forces qui stationnaient aux alentours. Cette attaque s’inscrit dans la politique d’expansion impériale. L’anéantissement de la principale flotte de l’United States Navy devait permettre à l’empire du Soleil levant d’établir sa sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Le Quartier-général impérial souhaitait également répondre aux sanctions économiques prises par Washington en après l’invasion de la Chine et de l’Indochine française par l’armée impériale japonaise.

À l’issue de l’attaque, conduite en deux vagues aériennes, les pertes américaines furent importantes : 2 403 morts et 1 178 blessés. Quatre navires de ligne, trois croiseurs, trois destroyers et 188 avions furent détruits. Cependant, beaucoup de navires purent être remis en état dans les mois qui suivirent, et les trois porte-avions américains du Pacifique échappèrent à l’attaque.
Les Japonais perdirent 64 hommes, 29 avions et cinq sous-marins de poche ; un marin fut capturé.

Cet événement provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, il est commémoré chaque année par la mise en berne du drapeau. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique.

Mauna Loa

Vue du Mauna Loa enneigé.
Vue du Mauna Loa enneigé.

Le Mauna Loa est un volcan actif situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État américain du même nom. Culminant à 4 169 mètres d'altitude, c'est le deuxième plus haut sommet de l'île et de l'archipel après le Mauna Kea. Le Mauna Loa est le plus haut volcan du monde : il s'élève à 17 kilomètres au-dessus de sa base, qui s'enfonce dans le plancher océanique, et la superficie de sa partie émergée, 5 271 km2, représente plus de la moitié de la surface de l'île. Le Mauna Loa, qui est un volcan bouclier caractérisé par des laves fluides pauvres en silice, a été créé par un point chaud à l'origine de la formation de l'archipel des Îles Hawaï. Le volcan est couronné par la caldeira Mokuʻāweoweo et traversé par deux rifts sur toute sa longueur, d'où partent la très grande majorité des coulées de laves. Depuis le XIXe siècle, ces éruptions se sont produites en moyenne tous les cinq ans. Elles ont à plusieurs reprises menacé et, dans certains cas, détruit des installations humaines. Un réseau de surveillance sismique très dense a été mis en place pour anticiper les sursauts de l'activité volcanique et ainsi prévenir les risques pour la population.

Le climat, l'isolement et la nature des sols du Mauna Loa sont à l'origine de nombreuses espèces endémiques de la faune et la flore. Bien qu'elles soient protégées et qu'une grande partie du volcan fasse partie du parc national des volcans d'Hawaï, ces espèces sont aujourd'hui fortement menacées par les activités humaines. Les conditions atmosphériques particulières qui règnent au sommet du Mauna Loa ont permis l'installation en 1957 d'un observatoire qui joue un rôle notable dans la mesure de la qualité de l'air et de la quantité de gaz à effet de serre et dans les recherches sur la haute atmosphère. C'est aussi le site d'une batterie d'instruments pour l'observation de la couronne solaire.

Alors que les Hawaïens gravissent la montagne depuis plusieurs siècles, probablement pour faire des offrandes à leurs divinités, les Européens ne réussissent leur première ascension qu'en 1794. Depuis, plusieurs itinéraires et quelques refuges ont été aménagés. D'abord utilisés uniquement pour les recherches scientifiques, ceux-ci sont de nos jours fréquentés par les randonneurs qui, après une ascension longue et difficile jusqu'au sommet, peuvent contempler la grande caldeira.

Kamoamoa

Vue aérienne d’une fissure laissant s’échapper des gaz blancs.
Vue aérienne du Kamoamoa en éruption avec le Puʻu ʻŌʻō au dernier plan le 7 mars 2011.

Le Kamoamoa est un ensemble de fissures volcaniques nées le sur les flancs du Kīlauea, à Hawaï, aux États-Unis. Leur ouverture entre le Puʻu ʻŌʻō à l’est et le Nāpau à l’ouest fait suite à une soudaine baisse du niveau des lacs de lave dans les cratères du Puʻu ʻŌʻō et du Halemaʻumaʻu, ainsi qu’à une augmentation de l’activité sismique avoisinante, notamment des trémors. De la lave en jaillit pendant cinq jours et forme une coulée qui progresse d’environ deux kilomètres. À la suite de cette éruption, un incendie se déclare dans la forêt traversée.

Kohala (volcan)

Vue du Kohala depuis les pentes du Mauna Kea.
Vue du Kohala depuis les pentes du Mauna Kea.

Le Kohala est un volcan éteint des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom. Âgé de près d'un million d'années et ayant émergé il y a 500 000 ans, c'est le plus ancien des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption remonte à 120 000 ans. La montagne a été fortement érodée, notamment par un vaste glissement de terrain qui a ramené son altitude à 1 670 mètres il y a 250 à 300 000 ans. Elle est par ailleurs entaillée de plusieurs profondes gorges, dont la géomorphologie est en grande partie façonnée par un ensemble d'intrusions magmatiques, près de la caldeira sommitale, qui dictent le réseau hydrologique. Ces ressources en eau ont été exploitées et canalisées afin de fournir les besoins agricoles et domestiques. Le versant sous le vent, moins exposé aux pluies, a été principalement utilisé pour cultiver la patate douce et la canne à sucre. D'une manière générale, la différence de précipitations entre les deux versants est responsable d'écosystèmes naturels très variés, abritant de nombreuses espèces endémiques dont l'existence est fragilisée par le peuplement humain et l'introduction d'espèces invasives. La zone sommitale est notamment coiffée d'une forêt de nuage. Des zones de protection de l'environnement, dont une réserve naturelle, ont été mises en place, ainsi que des initiatives pour valoriser le patrimoine culturel.

Hualālai

Vue du Hualālai en direction du sud-est, depuis ses plus récentes coulées de lave.
Vue du Hualālai en direction du sud-est, depuis ses plus récentes coulées de lave.

Le Hualālai est un volcan bouclier actif des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom. Âgé de près de 300 000 ans, c'est le troisième plus ancien et plus actif des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption s'est terminée en 1801 et la probabilité qu'il entre de nouveau en éruption dans les prochaines décennies est élevée. Elle représente une menace sérieuse pour les populations vivant à ses pieds, en raison de la fluidité de la lave et du manque de prévention humaine. La montagne culmine à 2 521 mètres d'altitude. Elle abrite de nombreux cônes volcaniques qui longent pour la plupart les zones de rift qui traversent le volcan. Les cratères constituent une destination prisée des randonneurs et des spéléologues, malgré l'interdiction régulière de traverser une propriété privée. Des zones de protection de l'environnement, dont un sanctuaire naturel sauvage, ont été mises en place. Elles abritent une importante diversité écologique favorisée par un climat varié. De plus, un parc historique national rappelle que le volcan a été habité par des colonies autochtones hawaïennes avant l'arrivée des premiers Occidentaux et a accueilli des membres de la cour hawaïenne. La côte abrite désormais des complexes touristiques.

Mauna Kea

Vue du Mauna Kea depuis l'observatoire du Mauna Loa.
Vue du Mauna Kea depuis l'observatoire du Mauna Loa.

Le Mauna Kea est un volcan bouclier endormi des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom, dans l'océan Pacifique. Âgé de près d'un million d'années, il s'agit du deuxième plus ancien des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption remonte à environ 4 500 ans et il représente une menace peu élevée pour les populations. Il est coiffé de nombreux cônes volcaniques, dont le Puʻu Wēkiu qui constitue son point culminant à 4 207 mètres d'altitude, ce qui en fait le sommet le plus élevé de l'archipel d'Hawaï. En considérant sa partie immergée, le Mauna Kea est même plus élevé que l'Everest. Cette altitude affecte son climat ; elle est notamment responsable de son enneigement plusieurs jours par an, ce qui lui vaut la forme moderne de son nom signifiant « montagne blanche » en hawaïen. Il présente même des traces d'anciennes glaciations. Les versants nord au vent et sud sous le vent connaissent une importante différence pluviométrique. Un autre cône au sommet abrite le lac Waiʻau, le plus haut de tout le bassin pacifique à 3 968 mètres d'altitude. La faune et la flore sont réparties en trois étages concentriques distincts, dont le plus élevé est de type alpin. Ces écosystèmes abritent de nombreuses espèces endémiques menacées par d'autres espèces invasives et par l'anthropisation. De nombreuses zones naturelles protégées ont été créées dans le but de préserver cette diversité biologique.

Les ressources naturelles du Mauna Kea sont exploitées par les autochtones à partir des XIIe et XIIIe siècles. Un type de basalte très dur, en particulier, a été extrait de carrières pour la confection d'herminettes. Le bois et le gibier y sont également prélevés pour les besoins quotidiens. Le sommet de la montagne, associé à des divinités de la mythologie hawaïenne, est sacré et son accès est restreint. Ces croyances sont toujours évoquées dans des chansons traditionnelles. À la fin du XVIIIe siècle, la colonisation par les Occidentaux entraîne la disparition d'une grande partie de la forêt primaire au profit d'exploitations agricoles. Le sommet est officiellement gravi en 1823. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une piste carrossable est construite jusqu'à la cime. Des recherches archéologiques et surtout astronomiques sont désormais menées dans la réserve scientifique à partir du centre Onizuka vers 2 800 mètres d'altitude et des observatoires internationaux au sommet. Il existe plusieurs sentiers de randonnée sillonnant la montagne et, malgré l'absence d'installations, il est même possible de faire quelques descentes à ski.

Kīlauea Iki

Vue générale du Kīlauea Iki avec le Puʻu Puaʻi au centre et la fumée s'échappant du Halemaʻumaʻu au dernier plan.
Vue générale du Kīlauea Iki avec le Puʻu Puaʻi au centre et la fumée s'échappant du Halemaʻumaʻu au dernier plan.

Le Kīlauea Iki, toponyme hawaïen signifiant littéralement en français « Petit Kīlauea », est un cratère volcanique des États-Unis situé à Hawaï, au sommet du Kīlauea, à proximité immédiate de la caldeira sommitale du volcan. En forme de puits, il existait déjà avant sa dernière éruption du 14 novembre au . Celle-ci est marquée par des faits singuliers comme la formation d'un important lac de lave, de rapides, de vagues et d'un tourbillon de lave ainsi que d'une fontaine de lave dont la hauteur constitue un record à Hawaï. Une circulation à double sens de la lave entre la chambre magmatique et la surface est aussi constatée. Le site constitue depuis un lieu de randonnée prisé par les visiteurs du parc national des volcans d'Hawaï.

Éruption du Kīlauea en 1960

Fontaines de lave au-dessus de papayers au début de l'éruption.
Fontaines de lave au-dessus de papayers au début de l'éruption.

L'éruption du Kīlauea en 1960 est une éruption volcanique qui s'est déroulée du 13 janvier au sur le Kīlauea, le volcan le plus actif d'Hawaï, aux États-Unis. Elle fait suite à l'éruption de fin 1959 survenue dans le Kīlauea Iki, à proximité du sommet du volcan. Des fissures s'ouvrent à l'extrémité orientale de l'île d'Hawaï, juste à côté de la localité de Kapoho. Des fontaines de lave en jaillissent et forment une coulée qui progresse dans l'océan Pacifique. La lave menaçant les habitations, plusieurs digues de fortune sont successivement érigées mais elles sont rapidement débordées et Kapoho est finalement détruite. Au sommet du volcan, des séismes secouent les abords de la caldeira et trois effondrements affectent le fond du cratère du Halemaʻumaʻu avec une apparition de la lave, reliquat d'une précédente éruption. Après une éruption d'une durée d'un peu plus d'un mois qui est la troisième plus puissante du Kīlauea au XXe siècle, la lave a recouvert plus de 10 km2 de superficie, dont 2 km2 gagnés sur la mer, et a avancé le cap Kumukahi, le point le plus oriental de l'île d'Hawaï, un peu plus vers l'est.

Mauna Ulu

Vue de la face Nord du Mauna Ulu depuis le Napau Crater Trail au sommet du Puʻu Huluhulu.
Vue de la face Nord du Mauna Ulu depuis le Napau Crater Trail au sommet du Puʻu Huluhulu.

Le Mauna Ulu, toponyme hawaïen signifiant littéralement « montagne grandissante », est un cône volcanique situé sur les pentes du Kīlauea, le volcan le plus actif de l'île d'Hawaï, aux États-Unis. Il s'est formé au cours de l'éruption du Kīlauea entre 1969 et 1974, à l'époque l'éruption la plus importante depuis l'arrivée des Américains sur l'archipel d'Hawaï. Débutée le et après deux épisodes marqués par l'apparition de fontaines, de lacs, de coulées et de cascades de lave qui ont atteint l'océan Pacifique, l'éruption s'achève le soit après plus de cinq ans d'activité. Le lieu constitue depuis lors l'élément le plus important du paysage visible à partir du sommet du cône de Puʻu Huluhulu. Il est accessible par le Napau Crater Trail au terme d'une randonnée de quelques heures.

Pélé

Pélé, en hawaïen Pele, prononcé /ˈpɛlɛ/, est la déesse hawaïenne du feu, des éclairs, de la danse, des volcans et de la violence. Selon la légende, Pélé est originaire de Tahiti d'où elle est chassée en raison de son conflit permanent avec sa sœur et déesse de l'eau Nāmaka. Réfugiée dans l'archipel d'Hawaï, elle fait du Kīlauea sa demeure et y déclenche les éruptions et provoque des séismes. Elle est l'une des principales déesses de la mythologie hawaïenne et fait l'objet d'un important culte marqué par de nombreux chants, cérémonies religieuses et offrandes.

Elle a donné son nom à trois formations volcaniques : les cheveux et larmes de Pélé, un type de lave étirée par le vent en fin filament ou en gouttelette de verre volcanique, ainsi que le Limu o Pele, un éclat d'une bulle de lave.

Bataille de Midway

Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.
Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.

La bataille de Midway (en japonais : ミッドウェー海戦) est un engagement aéronaval majeur opposant les forces du Japon et des États-Unis qui s'est déroulé dans les premiers jours de juin 1942 au cours de la guerre du Pacifique dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, 6 mois après son entrée en guerre déclenchée par l'attaque sur Pearl Harbor, l'ensemble des objectifs de conquête qu'il s'était fixé. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire.

Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions et 12 cuirassés, l'attaque fut un échec total. Les Américains qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais ainsi qu'un croiseur lourd furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions et un destroyer.

Cette défaite japonaise marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans le Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales parachevée par la campagne des îles Salomon qui suivra. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parviendront pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmenteront dans le même temps considérablement le nombre de porte-avions mis en service et de pilotes formés. La victoire de Midway, en éloignant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer le front européen.

Kīlauea

Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche.
Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche.

Le Kīlauea ou Kilauea est un volcan situé dans le sud-est de l'île d'Hawaï, elle-même située dans le sud-est de l'archipel d'Hawaï aux États-Unis. Ce volcan bouclier s'est construit au pied du Mauna Loa voisin et culmine à 1 246,2 mètres d'altitude, ce qui en fait l'un des plus imposants du monde si on tient compte de l'empilement total de ses coulées de lave. De son sommet couronné par une caldeira de cinq kilomètres de longueur s'égrènent dans deux directions de nombreux cratères, cônes et fissures volcaniques sur plusieurs dizaines de kilomètres de longueur. Le Kīlauea est l'un des volcans les plus actifs au monde, avec 52 éruptions au XXe siècle, dont celle du Puʻu ʻŌʻō ayant duré 35 ans, de 1983 à 2018. Ces éruptions qui ont défini le type éruptif hawaïen sont marquées par une lave d'une grande fluidité issue du point chaud d'Hawaï et qui a donné naissance aux autres volcans de l'archipel. Basaltique, avec une faible teneur en silice, ce qui permet son dégazage sans explosions, la lave émise par le Kīlauea forme généralement des fontaines, des lacs et des coulées de lave. D'autres formations comme les cheveux et les larmes de Pélé ou encore le limu o Pele sont fréquentes sur le Kīlauea mais rares voire inexistantes sur d'autres volcans. Les coulées de lave recouvrent de grandes étendues et morcellent la végétation, une forêt tropicale humide à l'est et une formation végétale broussailleuse plus sèche et plus clairsemée à l'ouest. Ce remodelage quasi permanent du paysage associé aux croyances ancestrales ainsi qu'à la faible implantation humaine de cette partie de l'archipel d'Hawaï n'ont ainsi pas contribué au développement des zones habitées. Ces dernières se concentrent sur le littoral pacifique au nord-est avec toutefois un alignement de petites localités depuis cette côte jusqu'au sommet.

Pour les Hawaïens, le Kīlauea est la demeure de Pélé, déesse hawaïenne des volcans et du feu. C'est elle qui déclenche les séismes en frappant le sol avec son pied et provoque les éruptions en utilisant son Paʻoa, un bâton magique. Divinité parmi les plus importantes de la mythologie hawaïenne, elle faisait l'objet d'un important culte au sommet du volcan, culte qui se perpétue encore aujourd'hui avec quelques offrandes et danses en son honneur. Cet héritage culturel, géologique et environnemental du Kīlauea est protégé par plusieurs réserves naturelles ainsi que par le parc national des volcans d'Hawaï, l'un des plus fréquentés des États-Unis, qui couvre aussi le Mauna Loa. Le volcan fait l'objet d'une surveillance et d'études depuis la création de l'observatoire volcanologique d'Hawaï en 1912. Installé sur le rebord de la caldeira, l'organisme emploie de nombreux scientifiques et dispose d'une panoplie d'instruments de mesure qui font progresser la recherche volcanologique.