Château-Ville-Vieille

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Château-Ville-Vieille
Château-Ville-Vieille
La mairie à Château-Queyras.
Blason de Château-Ville-Vieille
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Intercommunalité Communauté de communes du Guillestrois et du Queyras
Maire
Mandat
Jean-Louis Poncet
2020-2026
Code postal 05350
Code commune 05038
Démographie
Population
municipale
306 hab. (2021 en diminution de 9,47 % par rapport à 2015)
Densité 4,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 27″ nord, 6° 47′ 30″ est
Altitude Min. 1 229 m
Max. 3 280 m
Superficie 66,9 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guillestre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Château-Ville-Vieille (en occitan Chastèl e Vilavielha) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est constituée de Château-Queyras et de Ville-Vieille.

Les lieux-dits de Prats-hauts et Prats-bas, de Montbardon, Souliers et Meyriès dépendent de la commune de Château-Ville-Vieille.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 809 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arvieux la Chalp », sur la commune d'Arvieux à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 6,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 874,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 33,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −28,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Château-Ville-Vieille est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 2,6 % 176
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1,2 % 81
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,4 % 95
Forêts de conifères 57,8 % 3680
Forêts mélangées 0,6 % 40
Pelouses et pâturages naturels 21,1 % 1416
Forêt et végétation arbustive en mutation 3,7 % 246
Roches nues 8,2 % 554
Végétation clairsemée 6,4 % 430
Source : Corine Land Cover[13]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Château-Queyras au XIXe siècle illustré par Victor Cassien (1808-1893).

Le nom de la commune en occitan est Chastèu Vila Vielha[14]. Ceci regroupe deux éléments distincts :

  • Château-Queyras se retrouve cité dès 1301 dans les archives de la ville de Guillestre[réf. souhaitée] sous sa forme latine de Castrum « Cadrassi » ou « Quadratium » (Carte G. de l'Isle, 1711) soit « Château carré ». Il apparaîtra au cours des âges dans de nombreux documents et sous sa forme latinisée. C'est en 1568, le latin perdant son rôle prépondérant par l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, qu'il est alors cité sous sa forme occitane dans le pouillé d'Embrun.
  • Vila-Vielha ou Ville-Vieille est l'autre paroisse formant la commune. Cette paroisse est, peut- être, citée comme Vuilla Vetole en 739 dans le testament du patricius Abbon, le fondateur de l'abbaye de la Novalaise (Suse) et dont le parchemin se trouve à Turin dans les Archives nationales[réf. souhaitée].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Fort vu de la route de Souliers.

Durant la Révolution française (1789), Château-Queyras est atteint par la grande Peur le 2 août 1789 : une rumeur se répand selon laquelle des Piémontais, appartenant à un complot aristocratique, courent la campagne pour la ravager et contrer la Révolution[15].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Château-Ville-Vieille Blason
D'azur à la bande componée d'or et de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Jacky Pascal    
mars 2008 En cours Jean-Louis Poncet[16],[17] DVD Commerçant

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Château-Ville-Vieille a fait partie de 2000 à 2017 de la communauté de communes du Queyras, puis depuis le de la communauté de communes du Guillestrois et du Queyras.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

On comptait 199 feux en 1339, 67 feux en 1383, 127 feux en 1390 et 102 feux en 1433[18].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 306 habitants[Note 3], en diminution de 9,47 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2009911 2861 2761 3781 3291 3261 2721 210
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1961 0611 0781 000911906949866821
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
852847766503558460555374438
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
313304283268271321301309337
2015 2020 2021 - - - - - -
338306306------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Fort Queyras[23].
  • Église paroissiale Saint-André à Ville-Vieille[24],[25].
  • Église paroissiale Saint-Chaffrey ou Saint-Théoffrey à Montbardon[26].
  • Église paroissiale Sainte-Marie-Salomé à Château-Queyras. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[27].
  • Chapelle de pénitents de Prats-Hauts. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 2015[28].
  • Chapelle de Montbardon.
  • Chapelle des Pénitents de Ville-Vieille. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[29].
  • Chapelle du château Queyras.
  • Chapelle Saint-Jean de la Chapelue. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[30].
  • Chapelle Saint-Pierre de Souliers. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[31].
  • Chapelle Notre-Dame-de-l'Assomption de Fort-Queyras. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[32].
  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Visitation du Chalvet-des-Borels. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[33].
  • Chapelle Saint-Jacques-et-Saint-Philippe du Serre-des-Chabrands. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[34].
  • Chapelle Saint-Charles Borromée. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[35].
  • Chapelle de Clot du Riou. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[36].
  • Chapelle Saint-Augustin des Prats-Bas. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[37].
  • Chapelle Saint-Roch de Meyries. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[38].
  • L'espace géologique. Petit musée expliquant la géologie « atypique » du Queyras et la formation des montagnes à l'aide de bornes interactives.
  • La Maison de l'Artisanat.
  • La via ferrata de Château Queyras : parcours surplombant le torrent du Guil.
  • Une pierre fiche est signalée sur la commune. Si son origine préhistorique est confirmée, c'est un menhir.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le docteur Guillaume Ferrus, né à Château-Queyras en 1784. Chirurgien militaire sous le Premier Empire, par la suite médecin aliéniste, puis médecin-chef des établissements pénitentiaires du royaume (1845)[réf. nécessaire]. Commandeur de la Légion d'honneur.
  • Le docteur Rozan, né en 1823 à Château-Ville-Vieille, est médecin militaire sous le Second Empire. Il dirige le service médical de l'armée en Italie, lors de la bataille de Mentana. Maire de Château-Ville-Vieille et conseiller général, il est surtout connu des historiens de la médecine pour son ouvrage de 1866 intitulé : Nouvelle physiologie du mariage - de l'ignorance du mari et des déceptions de l'épouse, livre admiré par Michelet et l'un des tout premiers, en France, manuels d'éducation sexuelle[39].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Château-Ville-Vieille et Arvieux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Arvieux la Chalp », sur la commune d'Arvieux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Arvieux la Chalp », sur la commune d'Arvieux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  14. Toponimia Occitana e Senhalizacion bilingüa. Actas del Congrés d'Aush, 2007, publié par le CROM, carte pg. 73.
  15. Michel Vovelle, « carte 154 : Les Troubles de Provence en 1789 », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
  16. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  18. Fabrice Mouthon, « L'inventaire du bétail dans une communauté alpine à la fin du XIVe siècle », Histoire & Sociétés Rurales, vol. 27, no 1,‎ , p. 91-120 (lire en ligne).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Inventaire général : château fort dit Fort Queyras », notice no IA00124863, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « Église paroissiale Saint-André à Ville-Vieille », notice no PA00080548, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Inventaire général : Eglise Paroissiale Saint-André », notice no IA00124896, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Inventaire général : Église Paroissiale Saint-Chaffrey, Saint-Théoffrey », notice no IA00124882, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124860
  28. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA05000021
  29. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124897
  30. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124876
  31. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124893
  32. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124903
  33. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124874
  34. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124892
  35. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124889
  36. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124877
  37. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124887
  38. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00124879
  39. Aristide Albert, Biographie-Bibliographie du Briançonnais, Gap, 1880.