Molines-en-Queyras

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Molines-en-Queyras
Molines-en-Queyras
Panneau à l'entrée du village.
Blason de Molines-en-Queyras
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Intercommunalité Communauté de communes du Guillestrois et du Queyras
Maire
Mandat
Valérie Garcin
2020-2026
Code postal 05350
Code commune 05077
Démographie
Population
municipale
304 hab. (2021 en diminution de 0,33 % par rapport à 2015)
Densité 5,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 54″ nord, 6° 50′ 38″ est
Altitude Min. 1 625 m
Max. 3 160 m
Superficie 53,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guillestre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Molines-en-Queyras
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Molines-en-Queyras
Liens
Site web http://www.mairie-molinesenqueyras.fr

Molines-en-Queyras (en occitan Morinas) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Son territoire fait partie du parc naturel régional du Queyras.

Géographie[modifier | modifier le code]

Molines est irriguée par l'Aigue Agnelle, descendant du col homophone qui sert de frontière avec l'Italie, situé aussi sur la commune. Aigue signifie "eau". La végétation ligneuse à cette altitude est essentiellement résineuse. Elle est constituée principalement de mélèzes qui ont la particularité de roussir en automne avant de perdre leurs aiguilles en hiver. La flore est colorée pour s'adapter au climat de montagne: la plante emblématique car récurrente est l’épilobe, aux longues tiges dominées par une fleur fuchsia.

Elle est composée de sept hameaux : Molines, la Rua, Gaudissard, Clot la Chalp, Pierre-Grosse (1 926 mètres), le Coin et Fontgillarde (1 990 mètres). Un huitième, Costeroux (2 100 mètres) n'est plus habité depuis 150 ans.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 5,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 853 mm, avec 6,9 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Véran », sur la commune de Saint-Véran à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 5,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Molines-en-Queyras est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,1 % 221
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1,6 % 82
Forêts de conifères 18,9 % 1009
Pelouses et pâturages naturels 46,2 % 2470
Landes et broussailles 0,9 % 47
Forêt et végétation arbustive en mutation 4,1 % 219
Roches nues 14,7 % 786
Végétation clairsemée 9,6 % 509
Source : Corine Land Cover[13]

Économie[modifier | modifier le code]

Molines-en-Queyras est une station de ski de petite dimension. La station est située sur le massif de Beauregard ; son point le plus haut est le pic de Château Renard, à près de 3 000 m d'altitude. Molines appartient également au grand réseau de pistes de ski de fond du Queyras.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Millunaricii dès 739 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Hugues, puis Molini en 1301 et en 1345.

Ce nom désigne un lieu où fonctionnaient des moulins à eau[14], comme l'indique également le blason. Ces derniers commencent à se répandre au cours des IXe et Xe siècles, mais c’est à la fin du XIIe et au XIIIe siècles qu’ils se multiplient. Outre à moudre le blé, ils servent à alimenter des installations mécaniques tels que les marteaux de forge, les foulons pour la teinte des tissus, et plus tard les scieries. Le moindre cours d’eau pouvait être aménagé, quitte à ne faire fonctionner les moulins que sur une courte période de l’année, lorsque l’écoulement le permettait. Les noms des villages de Molines-en-Queyras et Molines-en-Champsaur attestent encore aujourd’hui de l’importance de ces installations[15].

Le Queyras en est éponyme.

La commune s'appelle Molinas-en-Queiràs en occitan haut-alpin.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de Molines bénéficie de traces écrites exceptionnelles, les transitons de Molines, des registres écrits qui relataient les faits les plus marquants, les catastrophes, les épidémies qui avaient lieu dans le village, à la manière d'une chronique ou d'un journal rédigé par Paul Ebren et sa famille, du hameau de Fontgillarde.

Certains transitons sont visibles aux Archives départementales de Gap. On y retrouve l'histoire des hameaux du village, y compris le plus haut d'entre eux, le hameau de Costeroux, sur la route du col Agnel, aujourd'hui disparu après une histoire riche en rebondissements.

Ces livres de familles dressaient, à l’origine, l’état des chemins ruraux, encore appelée transitons et la liste des consuls, élus pour gérer le village. Ensuite, les chefs de famille y notèrent les événements survenus dans la communauté ou, en dehors, à ses habitants (accidents, incendies, passages de troupes, travaux).

Les Transitons, rapportés par Jean Tivollier, l'historien du Queyras, mêlent les cahiers de plusieurs familles, entre 1469 et 1908 et forment le chapitre 25 de sa monographie du Queyras, parue en 1913.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Siméon Michel    
mars 2001 juillet 2020 Francis Martin[16]   Agriculteur exploitant
juillet 2020 En cours Valérie Garcin[16],[17]   Employée de commerce
Panorama de la vallée de Molines-en-Queyras
Molines-en-Queyras et sa vallée.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Molines-en-Queyras fait partie:

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 304 habitants[Note 3], en diminution de 0,33 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8911 0029309701 0301 0501 0059761 017
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
979894881845796792869790721
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
731703609556484448401367323
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
269244288375336322325307303
2021 - - - - - - - -
304--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et sites[modifier | modifier le code]

Maison du XVe siècle au hameau de la Rua.
Église de Molines-en-Queyras.

L'église Saint-Romain est classée Monument Historique [22],[23]. Détruite pendant les guerres de religion, elle fut reconstruite entre 1628 et 1637. Les cloches sont apparentes en haut d'un clocher carré couvert d'une toiture en mélèze. Elle a été rénovée il y a deux ans[Quand ?].

Autre site fréquemment visité, le vieux four à pain, conservé au cœur du village.

Les hameaux et le village méritent l'intérêt et notamment leurs vieilles fustes, qui peuvent avoir plusieurs siècles. Certaines fermes ont été répertoriées sur l'inventaire général des Monuments historiques. Une maison du hameau de la Rua[24] a été classée Monument historique le .

Refuges[modifier | modifier le code]

On notamment un refuge important sur la commune de Molines-en-Queyras : le Refuge Agnel. Par ailleurs, un ancien refuge a fermé : celui de la Rua.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Tivollier (1854-1938), historien du Queyras, né à Molines-en-Queyras au hameau de Fontgillarde.
  • François Dufay (1962-2009), journaliste et écrivain, mortellement renversé par une voiture dans la commune où il passait des vacances d'hiver en famille.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Molines-en-Queyras Blason
D'azur au moulin à vent d'argent, les ailes d'or, surmonté d'un pavillon de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tivollier, Jean, Molines en Queyras, éditions Transhumances, 2016
  • Wailly, Bénédicte de, Chansons et danses dans le Queyras d'autrefois, éditions Transhumances, 2022

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Molines-en-Queyras et Saint-Véran », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Véran », sur la commune de Saint-Véran - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Véran », sur la commune de Saint-Véran - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  14. André Faure, Noms de Lieux & Noms de Famille des Hautes-Alpes, Gap, ESPACI OCCITAN, , 412 p. (ISBN 2-9131-3100-X).
  15. 1 Archives départementales des Hautes-Alpes, 1 H 5/46. 2 Arch. dép. Hautes-Alpes, C 19.
  16. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Église Saint-Romain », notice no PA00080579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. « Inventaire général : Église Paroissiale Saint-Romain », notice no IA00124908, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. « Maison, au hameau de la Rua », notice no PA00135710, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture