Jean-Marie Abrial
Jean-Marie Abrial | ||
Le capitaine de vaisseau Abrial à bord du Tourville le 5 avril 1929 à Brest. | ||
Naissance | Réalmont, (Tarn) |
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Décès | (à 83 ans) Dourgne, (Tarn) |
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Origine | Français | |
Allégeance | France État français |
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Arme | Marine nationale | |
Grade | Vice-amiral | |
Commandement | Tourville Escadre de Méditerranée |
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Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Bataille de Dunkerque | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Médaille militaire Officier du Mérite Maritime Croix de guerre 1939-1945 avec 3 palmes Commandeur du Ouissam Alaouite chérifien Commandeur du Nichan Iftikhar |
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Autres fonctions | Gouverneur général de l'Algérie Ministre de la Marine |
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ministre de la Marine | ||
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Jean-Marie Charles Abrial, né le à Réalmont, mort le à Dourgne, est un officier de marine français. Il effectue toute sa carrière dans la Marine nationale et parvient au grade de vice-amiral. Il se rallie au régime de Vichy au début de la Seconde Guerre mondiale et sera nommé ministre de la Marine du régime de Vichy de à .
Biographie
[modifier | modifier le code]Carrière d'officier de marine
[modifier | modifier le code]Né en 1879, Jean Abrial entre à l’École navale en 1896. Il effectue par la suite une brillante carrière dans la marine française.
Il est successivement lieutenant de vaisseau sur le cuirassé Jean-Bart en 1914 à l'aube de la Première Guerre mondiale, puis en 1920 capitaine de frégate et capitaine de vaisseau en 1925.
Il est affecté à la direction générale de la guerre sous-marine au ministère de la Guerre en 1917.
Il fait le tour du monde comme commandant du croiseur de 10 000 tonnes Tourville.
Vice-amiral en 1936, il commande l'escadre de Méditerranée. Il est nommé en préfet maritime à Toulon[1].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Il prend en 1939 le commandement du théâtre des opérations du Nord après avoir été nommé à la déclaration de guerre amiral "Nord".
Son nom reste encore aujourd'hui attaché à la défense de Dunkerque, où l'action des troupes qu'il commande permet le départ vers l'Angleterre d'importants contingents anglais et français, plus de 300 000 hommes[2].
Auparavant, il seconde ainsi le général Fagalde[réf. nécessaire], et réussissent à contenir les troupes allemandes en aval de l'Aa mais ne parviennent pas à les empêcher d'encercler les troupes franco-britanniques dans la poche de Dunkerque[3].
Refusant d'abandonner ses hommes, le vice-amiral Abrial est fait prisonnier le . Il est cependant libéré grâce à l'amiral Darlan.
Après le traumatisme de Mers el-Kébir, il est nommé par le maréchal Pétain gouverneur général de l'Algérie (succédant à Georges Lebeau en place depuis 1935, qui est limogé), poste qu'il occupe du au .
Le général Weygand lui succède. Abrial remplace alors le contre-amiral Auphan comme secrétaire d’État à la Marine.
Le maréchal Pétain le nomme ensuite ministre de la Marine, portefeuille qu'il détient du au , la veille de son départ du gouvernement.
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Il est arrêté à la Libération et condamné le , par la Haute Cour de justice à dix ans de travaux forcés, dégradation nationale à vie pour sa collaboration avec le régime de Vichy.
Sa peine est commuée en cinq ans de prison. Le , il est mis en liberté conditionnelle[4].
Il est ensuite réhabilité dans ses droits et à sa mort, des honneurs militaires volontairement limités lui sont rendus.[réf. nécessaire]
Jean Abrial meurt à Dourgne le et s'y trouve inhumé.
Décorations
[modifier | modifier le code]Décorations françaises
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier (), Officier (), Commandeur (), Grand officier (), Grand-croix () de la Légion d'honneur.
Le , il est réintégré dans la Légion d'honneur mais comme grand officier (la Grande Chancellerie considère que l'amiral Abrial est seulement grand officier car le contingent spécial 1939-1940 au titre duquel il aurait été élevé à la dignité de Grand-croix n'a été ratifié qu'en 1948, donc postérieurement à sa radiation).
- Médaille militaire (). Il n'est toutefois pas présent dans la liste "exhaustive" des officiers généraux récipiendaires publiée au Journal Officiel en 2005[5].
- Croix de guerre 1939-1945 avec 3 palmes de bronze
- Officier de l'ordre du Mérite maritime ().
- Ordre de la Francisque
Décorations étrangères
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Décret du , Journal Officiel, 23 mars 1938, p. 3456.
- www.cheminsdememoire.gouv.fr le Bastion 32 - poste de commandement à l'amiral Abrial.
- Chantal Metzger (à titre de participation), Dictionnaire historique de la France sous l'occupation, , 738 p., Page 12.
- Article Larousse.
- Assemblée nationale, « Questions posées (archives) - M. Alain Marsaud - Français établis hors de France (10e circonscription) », sur Assemblée nationale (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , 576 p. (ISBN 978-2-84734-008-2), p. 7-8.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en décembre 1879
- Naissance à Réalmont
- Décès en décembre 1962
- Décès dans le département du Tarn
- Décès à 83 ans
- Vice-amiral français
- Élève de l'École navale
- Amiral français du XXe siècle
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Ministre français de la Marine
- Ministre du régime de Vichy
- Gouverneur de l'Algérie
- Élève du collège Stanislas de Paris
- Académie des Jeux floraux
- Récipiendaire de la médaille militaire en tant qu'officier général français
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Officier de l'ordre du Mérite maritime
- Personnalité radiée de la Légion d'honneur
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite
- Membre de l'ordre de la Francisque