Wilhelm Reich

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 novembre 2014 à 13:55 et modifiée en dernier par Thibaut120094 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Wilhelm Reich

Wilhelm Reich est un psychiatre, psychanalyste et critique de la société autrichienne, né le à Dobrzcynica (alors en Autriche-Hongrie, aujourd'hui en Ukraine) et mort en prison le à Lewisburg, Pennsylvanie, États-Unis.

Élève indiscipliné[non neutre] de Sigmund Freud à Vienne, il est connu pour ses contributions à la sexologie et à la thérapie psychanalytique, son engagement en faveur de l'émancipation de la satisfaction sexuelle (la « fonction de l'orgasme ») et ses recherches sur l'« énergie d'orgone ».

Plaque sur la maison de W. Reich à Berlin. Il y réside de 1931 à 1934.

Biographie

Premières années

Wilhelm Reich naît en 1897 à Dobrzcynica. Ses parents, Leon Reich, un fermier aisé, et Cecilia Roniger, sont juifs assimilés, et l'élèvent en dehors de toute tradition religieuse. Peu après sa naissance, sa famille s'installe plus au sud dans une ferme de Jujinetz, près de Tchernivtsi, en Bucovine. Il attribue plus tard son intérêt pour l'étude des rapports sexuels et des bases biologiques des émotions à son éducation dans la ferme paternelle, où les fonctions naturelles de la vie ne lui furent jamais cachées.

Il suit un enseignement à domicile jusqu'à l'âge de 13 ans. À l'âge de 14 ans, il joue un rôle important dans le suicide de sa mère en révélant à son père la liaison de celle-ci avec l'un de ses précepteurs. Il fuit son domicile peu après la mort de son père en 1914, lors de l'arrivée de l'armée russe.

Dans Passion of Youth, il écrit :

« Je ne revis jamais ni ma terre natale, ni mes biens. De ma vie passée aisée, il ne m'est rien resté. »

Vie en Europe

Après la fin de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il combat sur le front italien, il devient médecin, puis psychiatre et s'intéresse à la philosophie, aux sciences naturelles, et à la sexologie naissante. Il entreprend une analyse didactique avec Rado puis avec Paul Federn. Après des conférences sur la psychanalyse données en marge de ses études de médecine, il rencontre Freud à l'université de Vienne qui lui offre deux de ses livres et l'encourage. Il participe activement au séminaire de psychanalyse dont il devient rapidement le sous-directeur, il est notamment avec Sandor Ferenczi l'initiateur d'un nouveau séminaire : le séminaire technique, et publie plusieurs ouvrages (cf. bibliographie), dont l'un sur la « fonction de l'orgasme » (1927) qu'il dédicace à [son] Maître, où sont clarifiés les concepts « d'économie sexuelle » et de « caractère génital ».

Reich se rend compte que, pour une grande part, la cause des névroses est d'origine socio-économique (problèmes de logement, indépendance économique de la femme, difficultés de contraception). Il forme un groupe de médecins et d'infirmiers pour aider les personnes dans les quartiers pauvres de Vienne. Il crée un dispensaire psychanalytique gratuit pour les plus démunis. En septembre 1929, il voyage en U.R.S.S. où il rencontre la pédagogue Vera Schmidt[1].

Allemagne

Il déménage en Allemagne en 1930 à Berlin où il adhère au K.P.D, le parti communiste allemand. Là, il dispense des conseils en matière de sexologie et donne des cours à l'école marxiste des travailleurs. C'est aussi dans cette ville qu'il participe activement aux travaux de l'Institut psychanalytique de Berlin. Il est en désaccord avec l'apolitisme de la Société de psychanalyse. Il regroupe autour de lui des psychanalystes « de tendance marxiste ou sympathisants tels qu'Erich Fromm, Otto Fenichel, Siegfried Bernfeld, Barbara Lantos.»[2]. Il contribue à la théorisation du freudo-marxisme.

Son engagement se poursuivant auprès des masses, il crée Sexpol, un centre public de recherches et de discussion sur les conditions de vie contemporaines et les conditions d'épanouissement de la satisfaction sexuelle dans les masses populaires. Le Sexpol attire de nombreuses associations, plus de cent mille adhérents, puis est interdit lors de la montée du nazisme. Il en reste son journal Zeitschrift für Politische Psychologie und Sexualökonomie et la maison d'édition créée en 1932 Verlag für Sexualpolitik (éditions de politique-sexuelle). C'est dès cette époque qu'il introduit le concept de cuirasse caractérielle dans sa pratique psychanalytique.

Ses relations avec Sigmund Freud sont amicales tant que Reich « s'en tient à la psychanalyse », et il fait partie du cercle de ses intimes. Mais un désaccord survient à propos de la théorie de Freud sur Thanatos et Éros : selon Reich, Thanatos — « l'instinct de mort » permettant à la psychanalyse de justifier le masochisme et la compulsion de répétition — n'est qu'une pulsion secondaire[3], acquise au cours de la vie du souffrant, et non pas primaire (Freud). Avec le risque consécutif à la persécution des communistes par le nouveau régime nazi, leurs relations se détériorent.

En 1933, il est secrètement exclu de l’association psychanalytique internationale (ce qu'il n'apprend qu'en 1934). Pour Lore Reich Robin, les relations avec Anna Freud expliquent cette exclusion[4]. Il est aussi exclu du parti communiste allemand en 1933.

En tant que juif[5] et communiste, il fuit l'Allemagne nazie.

En 1935, la Gestapo décrète l’autodafé de tous ses ouvrages[6].

Exil

Autriche

Il s'exile en Autriche à Vienne, où « l'hostilité croissante des milieux psychanalytiques »[7] le contraint à repartir.

Danemark

Il accepte l'invitation de Leunbach, l'un des fondateurs de la Ligue mondiale pour la réforme sexuelle, au Danemark, d'où des « manœuvres staliniennes » du parti communiste danois le font expulser[8].

Suède - Norvège

Il se rend ensuite en Suède et en Norvège, où il entreprend des recherches sur la « fonction biologique de la sexualité et de l'angoisse » (Biological function of sexuality and anxiety) avec l'aide d'une nouvelle équipe, formée de médecins, de psychanalystes, d'un ingénieur en électricité, étude qui le conduit à s'intéresser à la biogénèse qui l'amène à élaborer la théorie des « bions ». C'est à l'invitation du professeur Schjelderup, directeur de l'Institut de physiologie de l'université d'Oslo, qu'il donne des cours sur l'analyse caractérielle. Les travaux de cette période norvégienne sont publiés en 1937 sous le titre « Étude expérimentale de la fonction électrique de la sexualité.» Il pose en ces années les bases de la thérapie psychocorporelle en collaboration avec Ola Raknes. Il se lie durant ces années avec Alexander Sutherland Neill[9].

Angleterre

En 1939, il passe en Angleterre où il rencontre l'ethnographe Bronislaw Malinowski. À cette occasion il découvre que les observations de Malinowski sur les peuplades primitives des îles Trobriand confirment les théories sur l'évolution du matriarcat au patriarcat et l'influence primordiale des conditions économiques sur les pratiques sexuelles qu'il avait déjà formulées dans son livre L'Irruption de la morale sexuelle publié en 1932. Il entreprend une nouvelle rédaction de ce livre à la lumière de ces nouveaux éléments. Malinowski l'invite à le rejoindre aux États-Unis, pour occuper un poste de maître de conférences.

Vie aux États-Unis

Embarqué le 19 août 1939, Reich est accueilli aux États-Unis à la fin d'août 1939 par Théodore Wolfe qui est son traducteur. Il s'établit à New York où il enseigne la psychiatrie et l'analyse caractérielle à la New School for Social Research et où il exerce également comme psychiatre-psychanalyste dans son cabinet privé. Il est élu en 1939, membre honoraire de la société internationale de plasmogénie. Après perquisition de son appartement par le FBI en 1941, il passe Noël 1941 en prison[pourquoi ?]. Il est libéré le 5 janvier 1942.

Après quelques années, il achète en 1945, dans le Maine, une grande propriété, qu'il baptise Orgonon, où il crée l'« Orgone Energy Clinic », destinée au dépistage des maladies énergétiques (biopathies), et l'« Orgonomic Infant Research Center », consacré à l'étude de l'enfant depuis le stade prénatal jusqu'à l'adolescence pour poursuivre ses travaux avec ses assistants dans le domaine de la biologie et la biophysique. Y ont eu lieu des conférences sur ses découvertes, sur ses inventions et sur l'évolution de ses recherches, d'où il édite un journal[10] et où venaient le visiter ses collaborateurs. Ce lieu est actuellement le musée Wilhelm Reich ; il se situe à Rangeley.

ORANUR

Le 15 décembre 1950 commence l'expérience Oranur (Orgonotic Anti-Nuclear Radiation). Reich enferme une aiguille de radium soigneusement isolée par une couche de plomb dans un de ses accumulateurs. Le but de Reich est de vérifier si l'orgone concentré peut contrer les effets mortifères des radiations atomiques. En février de l'année suivante, l'expérience aboutit à une catastrophe énergétique, le lieu devenant inhabitable.

Par ailleurs, Reich propose à des patients volontaires un traitement expérimental pouvant les aider à mieux vivre leur cancer, ses patients s'irradiant dans un « accumulateur d'orgone » et bénéficiant parallèlement d'une « végétothérapie caractério-analytique ». Des prélèvements sanguins (quelques gouttes de sang) sont réalisés pour évaluer les effets de l'irradiation sur l'organisme[11].

Reich suscite les critiques de la communauté psychanalytique et médicale américaine. Quand bien même Reich est docteur en médecine et psychiatre en sus d'avoir été chef de séminaire au cours de sa période psychanalytique, ces expériences sont considérées comme privant les malades de thérapie et les mettant en danger. À cette époque, comme lors de sa période scandinave, des rumeurs le qualifient de fou et de lubrique. « À partir de janvier 1942, attaqué de toutes parts, traité de charlatan par les psychiatres et de schizophrène par le milieu psychanalytique américain, Reich s'enfonça dans la folie, se croyant victime du grand MODJU, c'est-à-dire des fascistes rouges. Ce nom forgé par lui dérivait de MO (cenigo), personnage anonyme qui avait livré Giordano Bruno à l'Inquisition, et de DJOU (gachvili), alias Staline[12]. » Selon Bela Grunberger et Janine Chasseguet-Smirguel, Wilhelm Reich était devenu paranoïaque[13], alors qu'Otto Fenichel qualifie Reich de schizophrène[14].

Cloudbuster

Parmi ses inventions, citons le « Cloudbuster » (téteur d'éther, ou brise-nuage) à l'aide duquel il prétendit faire pleuvoir, d'abord au cours de sécheresses dans le Maine, et ensuite dans les régions arides (essais en Arizona en 1955-1957) ; il s'en sert aussi pour repousser les tempêtes. Plusieurs versions du cloudbuster ont existé, le principe demeurant le même. La chanson Cloudbusting de Kate Bush, ainsi que son clip vidéo, sont inspirés des mésaventures qui ont entouré cette invention et son inventeur. Des versions plus modernes de cet appareil, appelées « chembuster » sont censées pouvoir contrer les effets de ce qui seraient des « chemtrails ».

Mort en prison

D'après des vérifications entreprises par la Food and Drug Administration, organisme public qui réglemente les fraudes, un tribunal lui interdit la location des accumulateurs d'orgone aux États-Unis. Outrepassant ces injonctions, il est arrêté deux fois. Jugé une première fois, il refuse de se présenter devant un tribunal une seconde fois, car il estime qu'il n'est pas de la compétence d'un tribunal civil de juger le propos d'une découverte scientifique. Il est condamné pour outrage à la cour à deux années d'emprisonnement en 1956 ; il meurt d'une crise cardiaque en prison le 3 novembre 1957 mais aucune autopsie n'est pratiquée[15].

En mai 1957, depuis la bibliothèque de la prison, il écrit ces mots à son fils Peter :

« Je suis fier de me retrouver en si bonne compagnie avec les Socrate, Christ, Giordano Bruno, Galilée, Moïse, Savonarole, Dostoïevski, Gandhi, Nehru, Mindszenty, Luther et tous les autres qui combattirent contre le démon de l'ignorance, les décrets illégitimes et les plaies sociales… Tu as appris à espérer en Dieu comme nous avons compris l'existence et le règne universels de la Vie et de l'Amour.[réf. nécessaire] »

Le verdict est toujours aujourd'hui objet de controverse. Le contexte politique américain de la fin des années 1950, marqué par le maccarthisme, son appartenance au parti communiste qui avait été à l'origine de certains de ses déboires lors de son entrée aux États-Unis, mais surtout le verdict de justice concernant l'orgone, semblent étranges : « l'énergie d'orgone n'existe pas. » Ce jugement semble prouver à ses adeptes que Reich était un savant persécuté pour ses découvertes extraordinaires. D'après Roudinesco, les adeptes de Reich furent sectaires[16].

Ses œuvres connaissent un second autodafé, elles sont, par décision de justice, brulées à l'incinérateur de Gansevoort, à Manhattan, New York[17].

Le dossier du FBI sur le cas Wilhelm Reich, contenant les relations entre l'État et l'auteur, a été déclassifié et donc ouvert au public[18].

Les éditeurs du texte de l'entretien, Reich parle de Freud affirment « que cette interview [avec Eisller] a été sollicitée et réalisée dans le cadre des efforts désespérés pour discréditer et ruiner Reich et son œuvre par des calomnies gratuites[19]. »

Sexologie

Reich, qui influence la sexologie, pense que le désir pouvait être réalisé dans la satisfaction, évitant ainsi l'idéalisation du (des) partenaire(s) et théorise l'équivalence entre les objets. Au contraire, Freud théorise l'idéalisation comme la projection de l'idéal du Moi sur l'objet[20].

Les sexologues américains W.H Masters et V.E Johnson poursuivent la recherche reichienne bio-physique dans le domaine de la sexualité[21].

Reich et ses successeurs

Après sa mort, Reich a connu un regain d'intérêt dans les années 1970, qui ont vu le développement des psychothérapies. La végétothérapie découle directement des concepts de Reich ainsi que les travaux du docteur John Pierrakos. L'analyse bioénergétique (bioénergie) a été développée par son élève le docteur Alexander Lowen, qui s'est tenu éloigné de l'« impression de persécution » de Reich à l'époque de l'orgonothérapie et évoque dans La Bioénergie l'enthousiasme et l'excitation des années 1945-1947 qui ont disparu à son retour d'Europe en 1952.

D'autres thérapeutes se réclament de la pratique reichienne (végétothérapie et orgonthérapie). Citons, par exemple, la somatothérapie de Richard Meyer, à Strasbourg, l'analyse reichienne développée dans la droite ligne de Reich par Gérard Guasch (Paris, Mexico), est enseignée en particulier en région parisienne au Cercle d'études Wilhelm Reich qu'anime Jacques Lesage de La Haye.

Les thérapies primales, l'intégration posturale de Jack Painter et la psychothérapie corporelle intégrée de Jack Rosenberg et Marjorie Rand sont des pratiques d'inspiration néo-reichienne.

Les chercheurs canadiens Paulo et Alexandra Correa, l'Allemand John Joachim Trettin et James DeMeo, à Ashland, dans l'Oregon travaillent sur l'aspect scientifique des travaux de Reich[22].

Ses écrits sur les régimes totalitaires d'Europe sont repris dans le domaine des sciences politiques, notamment aux États-Unis[23].

Le concept de peste émotionnelle[24] qu'il développe dès les années 30, est réactualisé dans la société contemporaine[25] et se retrouve transposé dans la notion moderne de panique morale.

Œuvre

[Abréviations : FSG pour Farrar, Straus and Giroux, New York. Les maisons d'édition françaises sont domiciliées à Paris sauf mention contraire.]

  • Premiers écrits, vol. 1 (articles, 1920–1925), dont Conflits de la libido et formations délirantes dans Peer Gynt d'Ibsen (1920), in Premiers écrits : Volume 1, Éd. : Payot, 2006 (ISBN 2-2289-0090-7)
  • Premiers écrits, vol. 2 : la génitalité dans la théorie et la thérapie des névroses, Payot, 2006 (ISBN 2-2289-0102-4) ; Orig. allemand : Die Funktion des Orgasmus, 1927 remanié à partir de la théorie de l'orgone
  • Die Funktion des Orgasmus (1927) Traduction du texte original dans une édition pirate épuisée (1975) chez les Éditions du Nouveau Monde, 17 impasse Lénine, 93 Montreuil
  • Matérialisme dialectique et psychanalyse dans La crise sexuelle, Éditions sociales, 1933. Orig. allemand : Dialektischer Materialismus und Psychoanalyse, 1929. Publié également dans la revue communiste internationale Sous la bannière du marxisme et dans la revue Kitej automne 2011.
  • La Lutte sexuelle des jeunes, François Maspero, 1972. Orig. allemand : Der Sexuelle Kampf der Jungend, 1932
  • Qu'est-ce que la conscience de classe ? écrit sous le pseudonyme de Ernst Parell, traduction et édition de Constantin Sinelnikoff, 1971
  • L'Irruption de la morale sexuelle, Payot, 1999. Orig. allemand Der Einbruch der Sexualmoral, 1932
  • L'Analyse caractérielle, Éd. : Payot-poche, 2006 (ISBN 2-2289-0059-1) ; Orig. allemand Charakteranalyse, 1933. Éd. américaine Character Analysis, 1945, 1949, réimp. FSG, 1980
  • La Psychologie de masse du fascisme, Payot, 1999. Orig. allemand Massenpsychologie des Faschismus, 1933. Éd. américaine The Mass Psychology of Fascism, 1946, réimp. FSG, 1970
  • The Bions Experiments : on the Origine of Life, FSG, 1979 traduction anglaise de Die Bione Oslo, 1938
  • La Révolution sexuelle, Christian Bourgois, 1982. Orig. allemand Die Sexualität im Kulturkampf, 1936
  • The Bioelectrical Investigation of Sexuality and Anxiety (articles, 1934–1938), FSG, 1982
  • Children of the Future: On the Prevention of Sexual Pathology (articles, 1928–1938), FSG, 1983
  • La Fonction de l'orgasme, L'Arche, 1986. Orig. allemand Die Funktion des Orgamus, trad. américaine The Function of the Orgasm, 1942, 1948, réimp. FSG, 1973
  • La Biopathie du cancer, Payot, 1985. Orig. allemand Der Krebs, trad. américaine The Cancer Biopathy, 1948, réimp. FSG, 1973
  • Écoute, petit Homme ![26], illustré par William Steig, Payot, 1999. Orig. allemand Rede an den kleinen Mann, trad. américaine Listen, Little Man!, 1948, réimp. FSG, 1974
  • L'éther, Dieu et le diable, Payot, 1999. Orig. allemand et américain Ether, God and Devil, 1949, réimp. FSG, 1973
  • La superposition cosmique, Payot, 2001. Orig. américain Cosmic Superimposition, 1951, réimp. FSG, 1973
  • The Oranur Experiment, 1951, xerox Wilhelm Reich Museum, Rangeley.
  • The Orgone Energy Accumulator, Its Scientific and Medical Use, 1951, xerox Wilhelm Reich Museum, Rangeley[27]
  • Le meurtre du Christ, traduit de l'américain par Pierre Kamnitzer, Champ Libre, 1971. Orig. américain The Murder of Christ, 1953, réimp. FSG, 1978
  • Les hommes dans l'État, Payot, 1978. Orig. américain People in Trouble, 1953, réimp. FSG, 1978
  • Contact with Space, 1957, xerox Wilhelm Reich Museum, Rangeley
  • Selected Writings: An Introduction to Orgonomy, FSG, 1961
  • Reich parle de Freud, Payot, 1998. Orig. américain Reich Speaks of Freud, FSG, 1967
  • L'accumulateur d'orgone et son usage médical
  • The Record of a Friendship: The Correspondence of Wilhelm Reich and A. S. Neill, FSG, 1984
  • Passion de jeunesse, L'Arche, 1997. Orig. américain Passion of Youth: An Autobiography 1897–1922, FSG, 1988, 2005
  • Beyond Psychology: Letters and Journals 1934–1938, FSG, 1994
  • American Odyssey: Letters and Journals 1940–1947, FSG, 1999

Les œuvres complètes américaines de Wilhelm Reich (livres, articles et journaux de recherche) sont disponibles sur microfiches à la bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris. Les œuvres psychanalytiques sont dans les archives de Internationale Zeitschrift für Psychoanalyse, Zeitschrift für Sexualwissenschaft, Zeitschrif für Aerztliche Psychotherapie, International Psychoanalyse Verlag, etc.

Voir aussi

Bibliographie

En langue française

  • Gardner, Martin : Les Magiciens démasqués (chapitre 21), Presses de la cité, 1966. Orig. américain Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, NY, 1952, 1957.
  • Boris Fraenkel : Pour Wilhelm Reich, Paris, Maspero, 1968.
  • Jean-Michel Palmier : Wilhelm Reich. Essai sur la naissance du Freudo-marxisme, Ed. U.G.E., Paris, 1969.
  • Cattier, Michel : Ce que Reich a vraiment dit, Verviers, Marabout Université n° 254, 1969, 1974.
  • Ollendorff, Ilse (ex-compagne de Wilhelm Reich): Wilhelm Reich, P. Belfond, 1970. Orig. américain Wilhelm Reich: A Personal Biography, St Martin's Press, NY, 1969.
  • Sinelnikoff, Constantin : L'œuvre de Wilhelm Reich, en 2 volumes, François Maspero, Petite collection maspero, 1970.Réédition Les nuits rouges, 1970, 2002.
  • Alexander Sutherland Neill : Wilhelm Reich[28], le chapitre manquant systématiquement dans les trois éditions traduites de Summehill School : A New View of Childhood, St Martin’s Griffin, New York, 1995 ISBN 0-312-14137-8 sous le titre Libres enfants de Summerhill aux Éditions François Maspero, 1970, puis réédition aux Éditions de la Découverte, 1995 et dans la coll. "Folio essais", n° 4, 2004.
  • Jean-Pierre Voyer, Reich, mode d'emploi, Champ Libre, 1971.sur le net
  • Rycroft, Charles : Wilhelm Reich, Seghers, 1972. Orig. américain Wilhelm Reich, Viking Press, NY, 1971.
  • Marchi, Luigi de : Wilhelm Reich, biographie d'une idée, Paris, Fayard, 1973.
  • Dadoun, Roger : Cent fleurs pour Wilhelm Reich, Payot, 1975, 1999.
  • Le numéro double de la revue SEXPOL consacré à Wilhelm Reich, Paris, 1977.
  • Bela Grunberger et Janine Chasseguet-Smirguel : Freud ou Reich. Psychanalyse et illusion, éd. Tchou, coll. Les Abysses, 1976 (ouvrage critique).
  • Reich, Peter : À la recherche de mon père : rêves éclatés, Albin Michel, 1977. Orig. américain A Book of Dreams, Harper & Row, NY, 1973.
  • Raknes, Ola : Wilhelm Reich et l'orgonomie, Érès, Ramonville, 1989, 2002. Orig. américain Wilhelm Reich and Orgonomy, Penguin, 1970.
  • Baker, Elsworth F. : L'Homme pris au piège, éd. de Verlaque, Aix-en-Provence, 1993. Orig. américain Man in the Trap, Macmillan, NY, 1967, réimp. American College of Orgonomy, 2000.
  • Jacques Lesage de La Haye  : Une psychopolitique du corps, l'Analyse reichienne, Lyon, Atelier de création libertaire, 1996.
  • DeMeo James : Le Manuel de l'accumulateur d'orgone, Vannes, Sully, 2001.
  • Bean, Orson : Moi et l'orgone, Érès, Ramonville, 2002. Orig. américain Me and the Orgone, St Martin's Press, NY, 1971, réimp. American College of Orgonomy, 2000.
  • Bertin, Georges : Un imaginaire de la pulsation : lecture de Wilhelm Reich, Presses de l'université de Laval, Québec, 2004.
  • Gérard Guasch
    • Quand le corps parle, Vannes, Sully, 1998/2002/2007
    • Wilhelm Reich, énergie vitale et psychothérapie, Paris, Retz, 1998
    • Wilhelm Reich, biographie d'une passion, Vannes, Sully, 2007
  • Lucca A. and ISFA commitee : Wilhelm Reich (1897-1957) - Biographie Critique, Akronos Publishing, Concordia, Ontario, Canada, 2012. [1]

En langue anglaise

  • Robert Spitezer : « Wilhelm Reich and Orgone Therapy - An Examination of Wilhelm Reich's Demonstrations of Orgone Energy[29] », 1953, Cornell University
  • Boadella, David : Wilhelm Reich, the Evolution of his Work, Henry Regnery, Chicago, 1973
  • Brady, Mildred Edie :
    • « The Strange Case of Wilhelm Reich », in The New Republic, 26 mai 1947
    • « The New Cult of Sex and Anarchy », Harper's, avril 1947
  • Corrington, Robert : Wilhelm Reich, Psychoanalyst and Radical Naturalist, FSG, 2003
  • Mann, W. Edward : Orgone, Reich and Éros: Wilhelm Reich's Theory of the Life Energy, Simon and Schuster, NY, 1973
  • Sharaf, Myron R. : Fury on Earth: A Biography of Wilhelm Reich[30], [31], St Martin's Press, NY, 1983, réimp. Da Capo Press, NY, 1994
  • Wilson, Robert Anton : Wilhelm Reich in Hell (pièce de théâtre), Falcon Press, Phoenix, 1987
  • des archives américaines

Filmographie

  • Misterije organizma (« Les mystères de l'organisme »), docu-fiction de Dušan Makavejev, 1971. Film sur les théories développées dans La Révolution sexuelle. Mise en perspective de l’analyse bioénergétique dans le contexte historique de l’évolution des mœurs
  • Wilhelm Reich — Viva Little Man !, documentaire de Digne Meller-Marcovicz, 1987
  • (en) Man's Right to Know[32], [33]
  • (en) Wilhelm Reich and the Orgone Energy[34]

Notes et références

  1. Roger Dadoun, Cent fleurs pour Wilhelm Reich, page 120.
  2. Roger Dadoun, Cent fleurs pour Wilhelm Reich page 121.
  3. http://lesatomesdelame.narod.ru/LeCaractereMasochiste.pdf
  4. Anna Freud et l’expulsion de Wilhelm Reich de l’Internationale psychanalytique. Conférence ayant eu lieu le 15 mars 1997, à l’occasion du centenaire de la naissance de Wilhelm Reich au Goethe Institut de Boston. La traduction française est de Christian Isidore Angelliaume, en 2006.
  5. « On January 17, Reich wrote his last letter to Raknes. Its main point concerned a reference in a paper by Raknes to the fact that Reich’s father was “Jewish-born.” 11 Reich acknowledged this but described at length how his father had moved away from “Jewish chauvinism” and reared his children in a progressive, international way. Reich himself did not follow Jewish customs or beliefs and he did not wish to be categorized as a Jew despite the conventional practice in this matter. » Fury on Earth, Myron Sharaf, p. 463.
  6. « En 1935, la Gestapo interdit ses publications et brûle ses œuvres de "pornographe juif". » Source : Revue québécoise de psychologie, vol. 18, no 1, 1997, « Il y a cent ans : Wilhelm Reich, chef de file de la gauche psychanalytique et enfant terrible de la psychologie » par René F. Marineau, université du Québec à Trois-Rivières.
  7. Roger Dadoun, Cent Fleurs pour Wilhelm Reich, page 125.
  8. « Reich, les hommes et l'état » Sinelnikoff, Nice, 1972. Ainsi que la revue Partisans : sexualité et répression (2), nos 66-67, juil-oct 1972
  9. Le pédagogue de Summerhill School.
  10. Disponible en microfilms à la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris
  11. La Biopathie du cancer, éditions Payot. Dans cet ouvrage Reich précise que la prévention du cancer passe par une santé sexuelle minimale, un contexte social dont la morale n'est pas excessivement anti-sexuelle, une prévention des chocs émotionnels agressifs et une protection de la femme enceinte, une protection du couple mère-nourrisson et de l'enfant de tout agression sexuelle. En outre, selon lui, la guérison du cancer ne peut s'approcher qu'à un stade précoce du fait que la vitalité du sujet est encore à même de reprendre son amplitude respiratoire.
  12. Dictionnaire de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, nouvelle édition augmentée, 2006, page 909.
  13. Bela Grunberger et Janine Chasseguet-Smirguel : Freud ou Reich. Psychanalyse et illusion, éd. Tchou, coll. Les Abysses, 1976
  14. Roger Dadoun, Cent fleurs pour Wilhelm Reich. page 392.
  15. L'acte de décès parle d'un infarctus (occlusion coronarienne) in R. Dadoun, Cent fleurs pour Wilhelm Reich. Payot, Paris, 1975. page 32.
  16. « Les adeptes de Reich ne furent pas moins sectaires dans l'adoration de leur grand homme, dont ils nièrent la folie pour le présenter comme un héros sans peur et sans reproche, victime de persécutions répétées », Dictionnaire de la psychanalyse, 2009.
  17. Roger Dadoun, « Wilhelm Reich », Dictionnaire international de la psychanalyse (sous la direction d'Alain de Mijolla).
  18. Dossier FBI de Wilhem Reich.
  19. Roger Dadoun, Cent Fleurs pour Wilhelm Reich, page 242.
  20. Grunberger et Chasseguet-smirgel, « Freud ou Reich. Psychanalyse et illusion. », p. 130
  21. Roger Dadoun, Cent fleurs pour Wilhelm Reich, page 60.
  22. Site orgonelab.org.
  23. (en) Diggins John, Fascism, the View from America. Princeton University press, 1972.
  24. [PDF] Croyances et idéologies : le concept de « Peste émotionnelle » chez Wilhem Reich sur le site Écologie libidinale.org.
  25. Peste émotionnelle et imaginaire social chez Wilhem Reich par Georges Betin sur le site Researchgate.net.
  26. Fichier PdF en accès libre.
  27. Traduction : L'accumulateur d'orgone et son usage médical, 2003.
  28. http://lesatomesdelame.narod.ru/ASNeill_WilhelmReich.pdf
  29. Texte intégral en ligne
  30. Fichier PdF.
  31. ou disponible ici
  32. Sur YouTube.
  33. http://ia600301.us.archive.org/22/items/wilhelm_reich/Wilhelm_Reich-Mans_Right_to_Know.avi
  34. Sur YouTube.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes