Robert Spitzer (psychiatre)

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Robert Spitzer
Portrait de Robert Spitzer
Biographie
Nom de naissance Robert Leopold Spitzer
Naissance
New York
Décès
Seattle
Nationalité Américaine
Conjoint Janet B. W. Williams (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation Université Cornell et New York University School of MedicineVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Psychiatre et professeur d'université (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université ColumbiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Thomas William Salmon Medal (d), Zubin Award (d) et Strecker Award (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Auteurs associés
Influencé par Wilhelm ReichVoir et modifier les données sur Wikidata

Robert Leopold Spitzer ( à White Plains (New York) - à Seattle (État de Washington) est un psychiatre américain surtout connu pour son travail de révision du DSM à l'occasion de sa troisième version.

Parcours[modifier | modifier le code]

Il a suivi une psychanalyse comme enfant puis comme adolescent. Par la suite, avant de devenir médecin, il a été l'un des utilisateurs des « accumulateurs d'orgone » fabriqués selon les théories de Wilhelm Reich. Après un usage répété de cette technique, il s'est montré déçu et a écrit un article contre cette méthode, article qui a été réutilisé plus tard par la FDA dans le dossier d'accusation de Wilhelm Reich[1].

Dans les années 1970, devenu psychiatre, déçu par Wilhem Reich puis par la psychanalyse, il se tourne vers le béhaviorisme[2]. Il écrit que cette approche « où l'on ne faisait rien » ne le satisfaisait pas[3].

Il s'est ensuite intéressé à la dépression puis aux classifications psychiatriques qui ont fait sa renommée et l'ont exposé aux critiques des « anti-DSM ».

En guise d'introduction au DSM-III, Spitzer citait en exergue ce passage d'Alice au pays des merveilles : « À quoi leur sert d'avoir des noms, demanda le Moucheron, s'ils ne répondent pas à ces noms ? — À eux, ça ne leur sert à rien, dit Alice, mais c'est utile, je le suppose, aux gens qui les nomment. Sinon, pourquoi les choses auraient-elles des noms ? »[4].

Spitzer est à l'origine de la déclassification des homosexualités comme troubles mentaux après des négociations ardues sous la pression de mouvements homosexuels, et c'est ce point qui le fait citer dans les médias et dans la littérature spécialisée[5],[6].

Publication[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Siptzer, An Examination of Wilhelm Reich’s Demonstration of Orgone Energy, 1953, Université Cornell[7]; Texte intégral.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Robert L. Spitzer, M.D. - New York State Psychiatric Institute, « Wilhelm Reich and orgone therapy : The story of Robert L. Spitzer’s paper, ‘an examination of wilhelm reich’s demonstrations of orgone energy’ »
  2. Malick Briki, Psychiatrie et homosexualité: Lectures médicales et juridiques de l'homosexualité, éd. Presses Univ. Franche-Comté, 2009, (ISBN 978-2-84867-251-9)
  3. Christopher Lane, Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions., éd. Flammarion, collection La bibliothèque des savoirs, 2009, (ISBN 2081212331)
  4. (en) R.L. Spitzer, P. T. Wilson, Classification and nosology in psychiatry and the diagnostic and statistical Manual of American Psychiatric Association, (supprimé dans l'édition suivante, cité par Christopher Lane).
  5. Michel Minard, Le DSM-Roi: La psychiatrie américaine et la fabrique des diagnostics., éd. Erès, 2013, (ISBN 978-2749238685)
  6. Bastien Bluzet, Robert Spitzer, ou quand les homos ont cessé d'être des malades mentaux. Magazine Têtu,11 janvier 2016.
  7. Son premier travail refusé à la publication par l'American Journal of Psychiatry

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christopher Lane, Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions, Flammarion, coll. « Bibliothèque des savoirs », 2009, (ISBN 9782081212336) (site de l'auteur)

Liens externes[modifier | modifier le code]