Gang bang

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Illustration d'un "gang bang inversé" (The Concert, par le caricaturiste britannique Thomas Rowlandson, au début du XIXe siècle)
Gang bang à trois, avec deux homme et une femme.

Le gang bang (dérivé de l'anglais gangbang) est une forme de pornographie définie par le Oxford English Dictionary comme une pratique orgiaque avec changement de partenaire[1].

Pour Brigitte Lahaie, il s'agirait d'une forme de sexualité de groupe librement consentie entre une femme et plusieurs hommes[2].

La pratique du gang bang est considérée par le journaliste, essayiste et romancier français Frédéric Joignot comme violente et visant à l'humiliation ou à la « démolition » d'une femme ou d'un homme par plusieurs partenaires[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières vidéos de gang bang apparaissent aux États-Unis vers la fin des années 1990, quelques années après l'apparition du bukkake, autre forme de pornographie importée du Japon mettant en scènes des actrices (ou des acteurs pour les films homosexuels) sur lesquels des hommes éjaculent en groupe[4].

Le terme gang bang est inspiré par cette pratique du sexe collectif pratiqué initialement par des gangs ("gang" étant l'équivalent de "bande criminelle" et "bang" celui de "coup" (coup de feu/explosion).

Ressorts mis en œuvre[modifier | modifier le code]

La gang bang se pratique en groupe, mais se distingue d'autres formes de sexualité de groupe telles que le triolisme ou la partouze (multiplicité de partenaires des deux sexes se livrant à des actes sexuels généralement librement consentis). La disproportion « un(e) seul(e) face à tous » ou « tous contre un(e) » est recherchée.

Vocabulaire du cinéma pornographique[modifier | modifier le code]

  • Le « Gang Bang Reverse » met en scène un homme ayant des rapports sexuels avec plusieurs femmes en même temps.
  • Le « Gang Bang Insémination » met en scène plusieurs hommes qui éjaculent les uns après les autres dans le vagin de la même femme.
  • Le « Gang Bang Gay » met en scène un homme ayant des rapports sexuels avec plusieurs hommes en même temps, ou bien une femme avec plusieurs femmes en même temps.

Aspect légal[modifier | modifier le code]

La pratique du gang bang avec un partenaire non consentant constitue un viol en réunion ou viol collectif.

Pratique[modifier | modifier le code]

De nos jours, des « soirées gang bang » sont proposées dans des clubs échangistes ou libertins et les soirées privées, parfois même organisées à la demande d'une femme dont c'est le fantasme, précisant ses souhaits en termes de scénario, de pratiques, de nombre et de profil des participants. Contrairement à une idée reçue, le fantasme du gang bang, assez répandu chez les hommes qui sont parfois impressionnés au point de perdre leurs moyens une fois au pied du mur ; ce fantasme l'est aussi chez les femmes, celles qui apprécient d'être le centre de l'attention ainsi que le sentiment de puissance que leur donne le fait de montrer qu'elles dont capables d'"achever" les nombreux hommes à une "contre" plusieurs.

Cependant, les plus grands gang bangs hétérosexuels de nos jours sont réalisés par des actrices de films pornographiques, où la pratique vise le record de partenaires.

La pionnière de ce sous-genre est Annabel Chong, qui établit le record du monde en 1995 dans le film The World's Biggest Gang Bang (251 rapports sexuels avec 80 hommes différents).

Le 16 octobre 2004, l'actrice américaine Lisa Sparxxx a atteint un record de 919 partenaires lors du salon « EROTICON » à Varsovie. Un jury composé d'hommes et de femmes se relayait durant la journée afin de comptabiliser les partenaires, chaque rapport sexuel était validé s'il excédait trente secondes[5].

Toutefois, du fait du caractère rébarbatif et monotone de ce genre de film, ce sous-genre n'aura guère de succès et ne comprendra que quelques titres.

Autre signification[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis, le terme gangbang est utilisé dans le langage de gang. Il désigne le fait qu'un homme seul soit sauvagement assassiné par balles par un groupe de personnes d'un gang adverse[réf. nécessaire] ou plus généralement des violences impliquant les membres d'un gang[1].

Dans la culture populaire hors le X[modifier | modifier le code]

En 2010 des call-girls racontent avoir fait un « bunga bunga » avec Silvio Berlusconi. Selon le Canard enchaîné « bunga-bunga » serait un « gang-bang » traduit de l'« Urban Dictionary » rituel érotique impliquant un chef puissant et plusieurs femmes nues[6].

Notes et sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gang bang sur Oxforddictionaries.com, consulté le 28 janvier 2016
  2. Gang bang Brigitte Lahaie, RTL sur bfmtv.com, 27 mars 2015.
  3. Frédéric Joignot, Gang bang. Enquête sur la pornographie de la démolition, collection non conforme, Seuil, 2007
  4. (en) Megan Tyler, Everyday Pornography, Taylor & Francis, , 239 p. (ISBN 978-0-415-54378-1, lire en ligne), « 'Now, that's pornography!': violence and domination in Adult Video News », p. 56.
  5. Stephen Yagielowicz (2010-02-01). "Lisa Sparks Named Spike TV's Gangbang Queen". XBiz The Industry Source. Retrieved 2010-02-07.[1]
  6. Le Canard enchaîné, n° 4697 du 3 novembre 2010, autres références de l'article à la Tribune de Genève (gang-bang anal) Urban Dictionary Erotic ritual which involves a powerful leader and several naked women.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]