George H. W. Bush

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George Bush
Illustration.
Portrait officiel de George H. W. Bush, en 1989.
Fonctions
41e président des États-Unis

(4 ans)
Élection 8 novembre 1988
Vice-président Dan Quayle
Prédécesseur Ronald Reagan
Successeur Bill Clinton
43e vice-président des États-Unis

(8 ans)
Président Ronald Reagan
Prédécesseur Walter Mondale
Successeur Dan Quayle
11e directeur de la CIA

(11 mois et 21 jours)
Président Gerald Ford
Prédécesseur William Colby
Successeur Stansfield Turner
Biographie
Nom de naissance George Herbert Walker Bush
Date de naissance (99 ans)
Lieu de naissance Milton (Massachusetts, États-Unis)
Nationalité Américain
Parti politique Parti républicain
Conjoint Barbara Bush
Enfants George Walker Bush
John Ellis Bush
Diplômé de Université Yale
Profession Homme d'affaires (pétrole)
Religion Église épiscopale

Signature de George Bush

George H. W. Bush
Présidents des États-Unis

George Herbert Walker Bush, plus couramment appelé George Bush père, né le , est un homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est d'abord vice-président sous Ronald Reagan entre 1981 et 1989. En 1988, il bat Michael Dukakis et devient le 41e président des États-Unis. Il entrera en fonction le . Battu par Bill Clinton en 1992, il quitte la Maison-Blanche lors de l'Inauguration Day le . Il est le père de George W. Bush.

Biographie

George Bush est le fils de Prescott Bush et de sa femme, née Dorothy Walker, sénateur républicain modéré du Connecticut et homme d'affaires qui construit la fortune familiale dans la banque et la finance.

George Bush, pilote de bombardier torpilleur durant la guerre du Pacifique

George Bush grandit à Greenwich au Connecticut et fait ses études à la Phillips Academy à Andover, dans le Massachusetts, de 1936 à 1942. Il est capitaine de l'équipe de baseball et membre d'une fraternité très fermée, la Auctoritas, Unitas, Veritas (Autorité, unité, vérité). Mais, bien qu'admis à Yale, il décide à la suite de l'attaque de Pearl Harbor en 1941 de s'engager le , au lendemain de son baccalauréat, dans la US Navy, dont il est alors le plus jeune pilote.

Il effectue cinquante-huit missions aériennes dans le Pacifique au cours desquelles il est abattu à quatre reprises et quatre fois secouru. La dernière fois, le 2 septembre 1944, alors qu'il sert sur le porte-avions USS San Jacinto, son Grumman TBF Avenger est atteint par la défense anti-aérienne japonaise et il est sauvé par le sous-marin USS Finback. À la suite de ce dernier incident, il est démobilisé. Ainsi, reçut-il, durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses décorations, dont la Distinguished Flying Cross, l'Asiatic-Pacific Campaign Medal et la World War II Victory Medal.

Après la guerre, il entre à l'université Yale où il rejoint la fraternité Delta Kappa Epsilon et est, tel son père Prescott Bush (1917) puis son fils George W. Bush (1968), admis en 1948 dans la très secrète Skull and Bones Society ce qui lui permet d'initier la construction d'un solide réseau politique. Il sort diplômé (BA) en économie en 1948.

Il épouse Barbara Pierce le . Ensemble, ils ont six enfants : George Walker, Robin (décédée à l'âge de 4 ans des suites d'une leucémie), John (Jeb), Neil, Marvin et Dorothy. Suivant les traces de leur père et de leur grand-père en politique, George Walker est élu gouverneur du Texas de 1995 à 2000 puis président en 2000, John quant à lui, fait fortune dans l'immobilier et est élu gouverneur de Floride en 1999.

Après la guerre, George Bush se lance dans l'industrie du pétrole au Texas et créé la Zapata Petroleum Company en 1953, avec un ancien agent de la CIA, Thomas J. Devine. Il travaille pour la société Dresser Industries qui fusionne en 1998 avec la société Halliburton Energy Services dont Dick Cheney, qui deviendra son ministre de la Défense, était à l'époque le président-directeur général. Après avoir quitté la CIA en 1977, Georges H. W Bush devint un des dirigeants des laboratoires pharmaceutiques Eli Lilly et membre du conseil d'administration ; à ce sujet, en tant que Vice-Président (à partir de 1981) il a activement défendu les intérêts des industriels pharmaceutiques au travers, notamment, du Texas Medication Algorithm Project . (voir Labo Eli Lilly - Wikipédia)

Carrière politique

Son engagement dans la politique date de juin 1940, lorsqu'il assiste au discours de Henry Stimson, Secrétaire à la Guerre du président Roosevelt, venu à la Phillips Academy, parler du chancelier Adolf Hitler et du rôle que devraient tenir les États-Unis dans la défense des valeurs démocratiques occidentales.

Les débuts (1964-1976)

En 1964, George Bush entre en politique en se présentant contre le sénateur démocrate Ralph Yarborough au Texas. Sa campagne est notamment axée sur le vote de Yarborough en faveur du Civil Rights Act de 1964, auquel tous les politiciens du sud des États-Unis se sont opposés. Il taxe Yarborough d'extrémiste et de démagogue gauchiste, celui-ci se défend en le taxant d'opportuniste. Bush perd sa première élection lors de la défaite républicaine de 1964.

Cependant, il est finalement élu en 1966 et 1968 à la Chambre des représentants dans le 7e district du Texas. Durant son mandat, il est perçu comme un centriste et vote en faveur du Voting Rights Act prévoyant l'abaissement à dix-huit ans de l'âge requis pour le droit de vote. En 1970, il est candidat au Sénat des États-Unis avec James Baker comme directeur de campagne. Cependant, il échoue dans sa tentative face au candidat démocrate Lloyd Bentsen. Il se retrouve alors sans fonction élective.

Dwight Eisenhower et George Bush

En 1971, Richard Nixon le nomme comme ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies. Son choix est unanimement approuvé par les sénateurs. C'est à ce poste qu'il expose un projet d'une force internationale visant à garantir la paix au Proche-Orient et s'oppose à ce que le régime de Pékin occupe le siège de la Chine, au détriment du gouvernement de Taïwan.

Tout au long des années 1970, sous les présidences de Richard Nixon et Gerald Ford, il occupe de nombreux autres postes politiques, dont ceux de président du Comité national républicain (Republican National Committee) en 1973, d'envoyé des États-Unis en République populaire de Chine en 1974-1975.

Directeur de la CIA

Entre janvier 1976 et janvier 1977, il devient Directeur du Renseignement Central. À cette occasion, il restaure le moral du personnel très atteint par les suites du scandale du Watergate et les investigations de la Commission Church. Il rencontre régulièrement Jimmy Carter, d'abord comme candidat, ensuite comme président-élu, pour l'informer de l'état du monde. Lors du scandale du Watergate, il est par ailleurs soupçonné, parmi d'autres, d'être « Gorge profonde », le fameux indicateur des deux journalistes du Washington Post qui ont mis l'affaire au grand jour.

En 1977, après l'élection du démocrate Jimmy Carter à la présidence, George Bush décide de se mettre pour quelque temps en retrait des affaires politiques et de prendre la présidence de la First National Bank à Houston.

Les responsabilités exercées comme représentant à l'ONU, à Pékin puis à la tête de la CIA, lui confèrent une excellente expérience internationale qui le crédibilisera en 1980 aux yeux de Ronald Reagan pour être son vice-président.

Vice-présidence (1981-1989)

George Bush et le président Ronald Reagan en 1984.
George Bush, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev à New York en 1988.

En mai 1979, George Bush est candidat aux élections primaires républicaines de 1980 face à Ronald Reagan. Il doit vite s'incliner face à l'ancien gouverneur de Californie. Celui-ci, après avoir hésité, notamment en faveur de Gerald Ford, choisit finalement George Bush comme colistier pour le poste de vice-président, car il estime qu'il pouvait être un compagnon précieux ; républicain modéré, il pouvait apporter son expérience internationale auprès des Nations unies et de la Chine, ainsi qu'une vision de l'intérieur de la CIA.

En novembre 1980, Ronald Reagan est élu président face à Jimmy Carter. En janvier 1981, George Bush entre à ses côtés à la Maison-Blanche en tant que vice-président.

En 1981, George H.W. Bush est le premier vice-président à assurer un intérim pour la présidence lorsque Ronald Reagan est victime d'une tentative d'assassinat par un déséquilibré. Cet intérim se renouvellera en 1985, lors de la deuxième présidence, lorsque Reagan est opéré pour un cancer du côlon.

Ronald Reagan est réélu pour un second mandat le , remportant 49 États (525 grands électeurs) et 58 % du vote populaire contre 1 seul à Walter Mondale et 41 % du vote populaire.

Durant ces deux mandats, le vice-président parcourt plus de soixante-dix pays où il représente l'administration Reagan et expose la politique des États-Unis.

Campagne présidentielle de 1988

Carte électorale du . Les états en rouge sont ceux remportés par George Bush.

Il fut convenu très tôt avec ses conseillers que George Bush allait se lancer dans la campagne présidentielle de 1988, et une campagne de fonds fut lancée dès 1985, récoltant plus de 2 millions de dollars.

Le , George Bush se lance de nouveau dans la campagne présidentielle. Il rafle l'investiture républicaine face au sénateur du Kansas Bob Dole et au pasteur Pat Robertson, avec le soutien de Ronald Reagan.

Le , après avoir sélectionné le sénateur de l'Indiana, Dan Quayle, pour candidat à la vice-présidence, il est officiellement investi par son parti à la convention républicaine de La Nouvelle-Orléans. Ils ont alors pour adversaire le candidat démocrate Michael Dukakis, gouverneur du Massachusetts et son colistier, Lloyd Bentsen, sénateur du Texas.

Le remporte l'élection présidentielle face à Michael Dukakis, arrivant en tête dans les principaux États (Californie, Floride, Ohio, Pennsylvanie, Texas) avec 426 grands électeurs et 53 % du vote populaire.

Il est proclamé président des États-Unis le par le Congrès, après l'officialisation des résultats du collège de grands électeurs.

Président des États-Unis (1989-1993)

George Bush prêtant serment lors de son investiture, le .
La côte de popularité du président Bush tout au long de son mandat.

George H.W. Bush est investi le sur les marches du Capitole à Washington, D.C. Il poursuivit la politique menée par son prédécesseur, Ronald Reagan, surtout en matière de politique étrangère.

Politique nationale

Économie

Lorsque George Bush devient président des États-Unis, le budget du pays est déficitaire, dut à la politique étrangère de Ronald Reagan qui avait relancé la course aux armements pour revenir à hauteur de l'Union soviétique, atteignant 220 milliards de déficits en 1990. Il tente de convaincre Congrès des États-Unis à majorité démocrate de réduire les dépenses fédérales sans pour autant augmenter les impôts. Mais le Congrès obligea le président Bush à une augmentation des dépenses fédérales, avec une augmentation légère des impôts. Ce compromis lui aliène le soutien des républicains conservateurs, qui lui reprochent de revenir sur sa promesse électorale de 1988 de ne pas augmenter la pression fiscale (« Read my lips: no new taxes »). Il ne retrouvera jamais les soutiens qu'il a perdu à ce moment-clé de sa présidence.

Au même moment, il doit gérer les conséquences financières de la grave crise des caisses d'épargne.

Il déclare en 1990 au cours d'une conférence de presse aux journalistes qu'il trouvait la politique étrangère plus importante, ce qui accentua la perte de ses soutiens.

En effet, en 1992 7,8 % de la population active américaine est au chômage. Cela constitue un record depuis 1984, sous la présidence de Ronald Reagan. On lui reprocha d'avoir négligé la politique intérieure pour la politique étrangère, et ses plans pour sortir le pays de la récession économique divisent au Congrès, au sein de son propre parti.

Droits civiques

Son mandat sur le plan intérieur est aussi marqué par une réforme du droit civil en faveur des personnes handicapées, l'accroissement des fonds publics destinés à l'éducation et la protection de l'enfance et dans l'adoption du Clean Air Act pour lutter contre la pollution.

Il a également l'occasion de nommer deux juges à la Cour suprême des États-Unis (David Souter et Clarence Thomas).

Libre échange

Signature de l'accord de libre échange nord-Américain.

Enfin, il conclut avec le Canada et le Mexique un Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui entra en vigueur le .

Politique étrangère

Chute du Mur de Berlin

En 1989 la chute du mur de Berlin marque un premier pas vers la fin de la Guerre froide entre les États-Unis et l'URSS. George Bush soutient la marche vers la réunification allemande tout en maintenant le dialogue avec Mikhaïl Gorbatchev et en poursuivant la baisse du stock d'armes nucléaires des États-Unis.

Intervention au Panama

En décembre 1989, il autorise une intervention militaire américaine au Panama pour destituer le président Manuel Noriega dont le régime menace les intérêts américains. Celui-ci, d'abord réfugié à l'ambassade du Vatican, se livre finalement et est ramené en Floride pour y être jugé et emprisonné pour trafic de drogue et corruption.

Le président George Bush et Hans-Dietrich Genscher à la Maison-Blanche, le .

Intervention en Irak

George Bush rendant visite aux troupes stationnées en Arabie saoudite en novembre 1990.

Lorsque le , l'Irak, gouverné par Saddam Hussein, envahit l'émirat voisin du Koweït, le gouvernement Bush réagit alors avec la plus grande fermeté. Avec l'aval du Congrès et des Nations unies, George Bush envoie des troupes dans le Golfe et convainc les dirigeants saoudiens d'accepter sur leur sol des forces défensives nord-américaines. D'une formation défensive, la coalition passe à l'offensive après quelques mois d'embargo économique total sur l'Irak destiné à faire plier le raïs irakien.

L'opération Tempête du désert débute dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991 avec pour but de prévenir l'invasion de l'Arabie saoudite. Cette première guerre du Golfe contre l'Irak est alors une vaste opération armée menée sous l'égide de l'ONU.

Après un mois de bombardements intenses, l'offensive terrestre ne dure que quelques jours et des centaines de milliers de soldats irakiens sont faits prisonniers. L'opération est un succès pour la coalition. Cette dernière ne soutient toutefois pas les insurgés qui menacent alors le pouvoir de Saddam Hussein, déstabilisé par sa défaite au Koweït. Craignant vraisemblablement une trop grande instabilité dans cette région exportatrice d'hydrocarbures et l'éclatement de l'Irak, la communauté internationale laisse faire la répression menée par les troupes baasistes à l'encontre des populations Kurdes et des chiites. Une zone d’exclusion aérienne dans les territoires kurdes du nord du pays est néanmoins placé sous couverture aérienne de la coalition. En août 1992 une autre zone d’exclusion arienne est mise en place dans le sud de l'Irak.

Les partisans de la destitution de Saddam Hussein reprocheront alors à George Bush de ne pas avoir poursuivi jusqu'à Bagdad afin de renverser le dictateur irakien, En 1998, cinq ans avant le déclenchement de la guerre en Irak par son fils George W Bush, il répondra à ces critiques expliquant dans un livre intitulé un monde transformé co-écrit avec son ancien conseiller à la sécurité nationale Brent Scowcroft que l'invasion de l'Irak « aurait eu un coût humain et financier incalculable ». Par ailleurs, le mandat que la coalition avait reçu de l'ONU ne prévoyait pas une invasion militaire de l'Irak et un changement de régime par la force armée à Bagdad.

L'administration Bush s'inquiétait également des événements qui se déroulaient dans les Balkans et qui menaçaient gravement leur stabilité.

Éclatement de l'URSS

Quelques mois plus tard, en août 1991, lors du putsch de Moscou en Union soviétique et la séquestration en Crimée de Mikhail Gorbatchev, il apporte immédiatement son soutien au président russe Boris Eltsine, immédiatement suivi par le Royaume-Uni, alors que Helmut Kohl en Allemagne apporte son soutien à Gorbatchev et que la France par l'entremise de François Mitterrand reste dans l'expectative, allant même dans un premier temps vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques reconnaissant de facto le gouvernement issu du putsch[1].

La crise se dénoue finalement par la fuite des putschistes et l'implosion de l'URSS privant les États-Unis de leur ennemi légendaire, donnant naissance, selon George Bush, à un « nouvel ordre mondial » (New World Order) dans lequel les États-Unis, de facto l'unique superpuissance mondiale, doivent commencer à redéfinir leur rôle. Cette tâche ardue n'était pas achevée dans sa totalité à la fin du mandat de George Bush.

Lors de l'annonce de l'initiative nucléaire présidentielle du , il annonce l'élimination des armes tactiques et du retrait des ogives nucléaires américaine à l'étranger hormis quelques centaines de bombes pour avions qui restent sur des bases de l'USAFE dans quelques pays européens de l'OTAN[2].

Campagne présidentielle de 1992

Barbara et George Bush, campagne présidentielle de 1992
Grands électeurs
En bleu, Clinton/Gore
En rouge, Bush/Quayle.

Le président Bush ne rencontre pas d'adversaire dangereux lors des primaires du Parti républicain, remportant la totalité des État devant Pat Buchanan. Il est reconduit candidat à la présidence du parti lors de la convention républicaine qui se tint à Houston du 17 août au ainsi que Dan Quayle comme candidat à la vice-présidence. Il reçut le soutien de Ronald Reagan qui tenait son dernier discours public.

Néanmoins, sa candidature est affaiblie par la situation économique du pays ainsi que la présence de Ross Perot, homme d'affaires Texan conservateur qui fut soutenu par de nombreux républicains, reprochant à George Bush de ne pas avoir tenu ses promesses électorales au sujet de la fiscalité. Le discours de Pat Buchanan sur la guerre des cultures et la prise de position du président du parti amenèrent de nombreux républicains libéraux et centristes modérés à se diriger vers Bill Clinton. La dominance républicaine à la Maison-Blanche depuis 1981 à également raison de lui. Il souffrait également de l'absence de son directeur de campagne de 1988, Lee Atwater décédé l'année précédente d'un cancer.

Son adversaire démocrate Bill Clinton et son colistier Al Gore tous deux sudistes peuvent ainsi récupérer les États sudistes confédérés acquis aux républicains depuis 1968 (excepté en 1976). Les détracteurs de Clinton lui reprochèrent de n'avoir pas accompli son service militaire pendant la guerre du Viêt Nam et d'avoir fumé de la marijuana.

L'absence de Ross Perot dans la campagne jusqu'en septembre relance la campagne du président sortant. Mais la présence de Perot lors des débats présidentiels et l'affichage d'une certaine impatience lorsque Clinton avait la parole le décrédibilisa à nouveau.

Le , Bill Clinton remporte l'élection présidentielle arrivant en tête dans les principaux États (Californie, Illinois, Michigan, New York, Ohio, Pennsylvanie) et dans certains États dans lesquels était ancré le parti républicain (Colorado, Maine, Maryland, Montana, Nevada, Nouveau-Mexique, Vermont).

Après la présidence

Depuis la fin de son mandat, il a continué d'exercer diverses responsabilités professionnelles. Relativement discret sur la scène internationale, il a néanmoins continué à faire des apparitions publiques. Ainsi le , il prononce un discours en l'honneur de Ronald Reagan dont il fut le vice-président pendant huit ans, lors de ses obsèques nationales (en). Malgré leurs affrontements lors de leur carrière politique, George Bush est devenu proche de l'ancien président Bill Clinton[3]. Ils apparurent ensemble lors de spots télévisés en 2004 pour promouvoir l'aide aux victimes du Tsunami dans l'océan Indien, puis de nouveau en 2005 lors de l'ouragan Katrina[4].

Le 18 février 2008, il soutint officiellement le sénateur John McCain dans la course à la présidence des États-Unis[5] ce qui provoqua un sursaut dans la campagne du sénateur de l'Arizona à un moment où celui-ci faisait face à des critiques parmi le milieu conservateur[6]

Le 10 janvier 2009, George H. W. Bush et son fils, George W. Bush, étaient présents pour la mise en service du porte-avions USS George H. W. Bush (CVN-77)[7],[8],[9].

Sa personnalité

Les anciens présidents américains Bill Clinton, George Bush père et George W. Bush et Silvio Berlusconi, le lors des funérailles du pape Jean-Paul II.

Il est l'ami du prédicateur Billy Graham, qu'il consulte à la veille du déclenchement des hostilités contre l'Irak en janvier 1991. Pour lui, la guerre du Golfe « c'est encore ni plus ni moins qu'un affrontement entre le bien et le mal », confie-t-il au magazine U.S. News & World Report. C'est pour cela qu'il a tenu à donner à la guerre, toutes les apparences d'une croisade pour le droit, laissant au second plan les autres justifications : protection des approvisionnements en pétrole de l'Occident, protection de l'État d'Israël et prévention de la prolifération des armes nucléaires, chimiques et bactériologiques dans les pays jugés dangereux.

Sa croyance en la primauté du droit l'a poussé à multiplier les procédures de négociations internationales (vote de douze résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies) et le jeu diplomatique (alliance sans précédent de vingt-huit nations), avant de s'engager dans l'action.

George H. W. Bush a toujours pris soin de donner de lui une image dynamique, par exemple en célébrant ses 75e, 80e, 85e et 90e anniversaires en sautant en parachute au-dessus de sa résidence du Maine[10].

Dans la fiction

Voir aussi

Articles connexes

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Le porte-avions USS George H. W. Bush (CVN-77).

Bibliographie

  • George Bush, Journal d'un président : 1942-2005 (traduit de l'américain par Agnès Botz, Inès Farny, Michèle Garène, et al.). Paris : Odile Jacob, 2005. 837 p.-[16] p. de pl., 24 cm. ISBN 2-7381-1673-6.

Liens externes

Notes et références

  1. L'Humanité, consulté le 18/08/2001
  2. (en) Eli Corin, « Presidential Nuclear Initiatives: An Alternative Paradigm for Arms Control », sur Nuclear Threat Initiative, James Martin Center for Nonproliferation Studies, (consulté le )
  3. Patrick Healy, « A Candidacy That May Test a Friendship's Ties », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « People of the Year: Bill Clinton and George H. W. Bush », ABC News, (consulté le )
  5. « George H. W. Bush Endorses McCain for President », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Neuman, Johanna, « Former President Bush Endorses McCain », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. « Future USS George H. W. Bush to Transit », Naval Sea Systems Command Public Affairs, (consulté le )
  8. Matthew Jones, « Carrier awaits a call to come to life in ceremony today », The Virginian Pilot, Landmark Communications,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Former President Bush Visits Namesake Aircraft Carrier », sur navy.mil
  10. http://www.leparisien.fr/international/etats-unis-george-bush-pere-en-soins-intensifs-27-12-2012-2437261.php