Association de la jeunesse auxerroise
L'Association de la jeunesse auxerroise (AJA) est un club de football français basé à Auxerre et fondé en 1905. Le club bourguignon est présidé depuis avril 2013 par Guy Cotret.
L'AJ Auxerre évoluait au plus haut niveau (en Division 1 rebaptisée « Ligue 1 ») depuis la saison 1980-1981, mais a été relégué durant la saison 2011-2012 en Ligue 2. Le club a remporté quatre Coupes de France et un championnat de France. À ce jour, l'AJ Auxerre a disputé plus de mille matchs en première division et plus de cent matchs en Coupe d'Europe. Il fait partie des deux seuls clubs professionnels en France à être propriétaire de son stade avec l'AC Ajaccio.
L'adjectif dérivé du club est « ajaïste », c'est ainsi que l'on surnomme les joueurs ou les supporters. Réputé pour son centre de formation, l'AJ Auxerre est indissociable de la figure emblématique Guy Roux qui en a été l'entraîneur pendant plus de quarante ans.
Repères historiques
Fondation du club (1905)
En mars 1887, Apollinaire Geste, vicaire de l'église Saint-Pierre, fonde à Auxerre le patronage Saint-Joseph. L'abbé Ernest Deschamps en devient le président.
À la fin du XIXe siècle, l'idée d'une séparation de l'Église et de l'État fait son apparition, afin de remettre en cause le Concordat de 1801 institué par Napoléon Ier et le Saint-Siège. En 1901, la loi sur la liberté d'association dispose qu'« aucune congrégation religieuse ne peut se former sans une autorisation donnée par une loi »[1]. Le 4 septembre 1904, Émile Combes, président du Conseil depuis 1902, prononce à Auxerre un discours sur la séparation de l'Église et de l'État devant deux mille personnes[2]. Après la démission d'Émile Combes à la suite de l’« affaire des fiches », c'est son successeur, Maurice Rouvier, qui mène la séparation jusqu’à son terme.
À Auxerre, en réaction à la loi de « Séparation de l'Église et de l'État » votée le 9 décembre 1905, Ernest Deschamps, vicaire de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre et directeur du patronage Saint-Joseph, profite de la loi de 1901 en créant, le 29 décembre 1905, une société sportive et d'éducation : l'association de la jeunesse auxerroise[3]. Les sections pratiquées au sein du club sont la gymnastique masculine, la clique (batterie-fanfare), la préparation militaire et le tir, et bien sûr le football[4]. Le 1er janvier 1906, l'AJ Auxerre s'affilie à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France[5].
Débuts (1905-1945)
L'AJA qui pense s'affilier à la FGSPF dès 1905 décide d'organiser des matchs avec les clubs membres de la fédération. Elle dispute ainsi son premier match « officiel » le 5 novembre 1905 contre les Rupins de Bourgogne de Migennes en présence de Charles Simon, secrétaire général FGSPF[5] et ami de l'abbé Deschamps[6]. L'AJA s'impose alors comme le meilleur club bourguignon de la FGSPF en remportant chaque année le Championnat de Bourgogne FGSPF entre 1906 et 1914. Au niveau national l'AJA s'incline en finale du championnat de France des patronages[7] 1909 contre les Bons Gars de Bordeaux (défaite 5-1 à Gentilly)[8]. La saison suivante l'AJA est éliminée en demi-finale par le Patronage Olier sur le score de 9 à 0 le 17 avril 1910.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'AJ Auxerre perd cinquante-sept de ses cent trente-deux membres masculins[9]. En 1918, l'AJA est contrainte de libérer le terrain de l'Ocrerie qu'elle occupe depuis 1905[10]. Lors de la saison 1917-1918 l'AJA participe à la première Coupe de France de football, ce qui en fait l'un des quarante-huit membres fondateurs. Le 7 octobre 1917, l'AJA est éliminé au premier tour par l'Alliance vélo-sportive auxerroise sur le score de 6 buts à 1. En 1920, l'AJA s'affilie à la Fédération française de football et à la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté de football[10]. L'AJA participe alors aux championnats départementaux. Elle remporte le titre de champion de l'Yonne en 1929 et participe à son premier championnat de Bourgogne en 1931. En 1936-1937, connaissant des difficultés financières, l'AJA renonce à disputer le championnat de Bourgogne. Elle le dispute à nouveau en 1941[11].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré l'occupation allemande, l'AJA continue d'exister. Elle perd trois joueurs au cours de ce conflit : son gardien de but, Pierre Bureau (abattu le 9 juillet 1944 dans un bois près du Val-de-Mercy[12]), et deux de ses coéquipiers, Gaston Martin et Charles Paquot, tués par la Milice française car ils sont résistants[13].
Division d'honneur et Division 3 (1945-1974)
En 1946, l'AJA remporte à nouveau le titre de champion de l'Yonne et accède à la division d'honneur de Bourgogne. Cette même année, l'AJA réalise le doublé en gagnant la Coupe de l'Yonne de football. Peu de temps après, Pierre Grosjean devient le premier entraîneur officiel du club[14]. L'après-guerre est marqué par les derbys contre le Stade auxerrois, le club laïc de la ville d'Auxerre. Le 1er décembre 1949, l'Abbé Deschamps décède et l'année suivante, le stade de la route de Vaux est rebaptisé Stade de l'Abbé-Deschamps. En 1950, Georges Hatz est nommé entraîneur de l'AJ Auxerre. L'AJA rate la montée en Championnat de France Amateurs en 1951 sur tapis vert car son gardien de but possède une double licence[15]. En 1952, faute d'argent, l'AJA ne peut conserver Georges Hatz. C'est alors une valse d'entraîneurs qui commence à l'AJA : 1952-1953, Marc Olivier ; 1953-1955, M. Pignault ; 1955-1956, Pierre Meunier ; 1956-1958, Jacques Boulard ; 1958-1959, Joseph Holmann ; 1959-1961, Christian Di Orio. En 1958, l'AJA est même reléguée en Promotion d'Honneur de Bourgogne, mais remonte dès la saison suivante en division d'honneur de Bourgogne.
En 1961, Jean Garnault devient président de l'AJ Auxerre et propose à Guy Roux de revenir jouer à Auxerre (il y a joué de 1952 à 1957). Guy Roux accepte à la condition de devenir entraîneur-joueur[16]. L'AJA qui a reçu plusieurs CV d'entraîneurs (dont ceux de Jean Baratte et Bolek Tempowski[13]) choisit finalement Guy Roux car c'est le moins cher[17]. L'AJ Auxerre est alors déficitaire de 8 000 francs et est obligé de couper du bois, plutôt que d'utiliser du charbon, afin de chauffer le vestiaire pour faire des économies[18]. À 23 ans, Guy Roux, devient le onzième entraîneur de l'AJA depuis la libération (sur un total de dix-sept saisons). De 1962 à 1964, Guy Roux effectue son service militaire à Trèves en compagnie de Lionel Jospin[19]. Il est alors remplacé à l'AJA par Gagneux et Jacques Chevalier. En 1963, Jean Garnault est élu président de la Ligue de Bourgogne. Il est remplacé à la tête de l'AJA par Jean-Claude Hamel. L'AJA évolue en Division d'Honneur jusqu'en 1970. À l'issue de la saison 1969-1970, l'AJA remporte en effet le championnat de Bourgogne de Division d'Honneur et est ainsi promue en Division 3. L'AJA évolue dans le groupe centre de la Division 3. L'AJA se renforce en recrutant le Lensois Kalman Gerencseri[20] et André Fefeu, ancien joueur professionnel à Saint-Étienne avec qui il a gagné le championnat et la Coupe[21]. Guy Roux fait également venir le capitaine de l'équipe de France amateurs, François Chevat[22]. Pour ses deux premières saisons à ce niveau, l'AJA termine à la troisième place. En 1972-1973, l'AJA termine sixième mais la saison est embellie par la Coupe de France où l'AJA atteint les trente-deuxièmes de finale. La saison suivante, l'AJA termine quatrième et monte en deuxième division car les trois clubs qui la devancent sont des réserves d'équipes professionnelles qui n'ont pas le droit d'évoluer en deuxième division : Lyon, Saint-Étienne, Marseille.
Division 2 (1974-1980)
Le 17 août 1974, l'AJA dispute sa première rencontre de Division 2 face à Hazebrouck et s'impose 2 buts à 1. L'AJA évolue alors en Division 2 avec le statut amateur. Elle doit toutefois engager à plein temps un secrétaire administratif et financier : Jean Edy. Afin d'assurer son maintien en Division 2, l'AJA recrute le gardien polonais Maryan Szeja, qui est remplaçant au FC Metz, et l'international olympique Gérard Hallet. La saison qui suit, l'AJA recrute Serge Mesonès, Dominique Cuperly, Jean-Marc Schaer et Lucien Denis[21]. Lors de ses deux premières saisons en Division 2, l'AJA termine à chaque fois à la dixième place. Lors de la saison 1975-1976, l'AJA atteint pour la première fois de son histoire les seizièmes de finale de la Coupe de France où elle s'incline contre l'Olympique de Marseille (0-0 à Auxerre, défaite 2-0 à Marseille).
La saison suivante, l'AJA arrive de nouveau en seizième de finale de la Coupe de France. Le 12 mars 1977, la réception de l'AS Saint-Étienne attire 15 000 spectateurs au stade[23]. Auxerre termine cette saison-là à la cinquième place puis la suivante à la quatrième place. Lors de la septième journée du championnat 1978-1979, Jean-Jacques Annaud qui réalise le film Coup de tête, filme les supporters auxerrois à l'occasion du match Auxerre-Troyes. Coup de tête raconte l'épopée d'un petit club, l'AS Trincamp, en Coupe de France. L'AJA semble s'en inspirer puisqu'elle atteint cette même saison la finale de la Coupe de France. L'AJ Auxerre n'avait jusqu'alors jamais dépassé les seizièmes de finale. En quart de finale, l'AJA bat le LOSC, pensionnaire de Division 1, avant d'éliminer en demi-finale le Racing Club de Strasbourg, futur champion de France de Division 1. C'est la première fois depuis 1933 qu'un club amateur se qualifie pour la finale et la première fois depuis 1959 qu'un club de deuxième division atteint ce niveau[24]. Le 16 juin 1979, en finale au Parc des Princes, Auxerre s'incline contre le FC Nantes, 4 buts à 1 après prolongation. Cette épopée épuise l'AJA qui rate la montée en Division 1 en terminant une nouvelle fois à la quatrième place.
Cette montée au plus haut niveau est obtenue dès la saison suivante. Il faut cependant attendre la dernière journée du championnat. Auxerre est alors à égalité de points avec Avignon (quarante-deux points) et reçoit l'AS Cannes, troisième du groupe avec quarante points. Pendant ce temps, Avignon reçoit le Paris FC. L'AJA s'impose 2 buts à 1 et devance Avignon grâce à une meilleure différence de buts. Auxerre s'adjuge ensuite le titre de champion de France de Division 2 en battant le FC Tours qui a terminé premier du groupe A.
Découverte de la Division 1 et de la Coupe d'Europe (1980-1995)
Auxerre fait ses premiers pas en Division 1 le 24 juillet 1980 contre le Sporting Club de Bastia à Toulon (car le terrain des Corses est suspendu). Auxerre s'incline 2-0. Le 20 novembre 1980, Andrzej Szarmach signe à Auxerre après avoir enfin obtenu le bon de sortie de la Fédération polonaise de football. Il débute deux jours plus tard à domicile contre Lyon et inscrit le premier de ses quatre-vingt-quatorze buts en Division 1. Pour sa première saison en Division 1, l'AJA réussit deux performances : le 13 décembre 1980, elle s'impose au Parc des Princes contre le Paris Saint-Germain (3-2), puis le 7 avril 1981, l'AJA s'impose au Stade Marcel-Saupin contre le FC Nantes (1-0), qui n'a plus perdu un match à domicile depuis cinq ans et quatre-vingt-douze matchs (invincibilité allant du 15 avril 1976 au 7 avril 1981). L'AJA termine à la dixième place au classement final. Les deux saisons suivantes, l'AJA termine quinzième puis huitième.
Lors de la saison 1983-1984, l'AJA monte pour la première fois sur le podium en se classant troisième. L'AJA occupe même, pour la première fois de son histoire, la première place du classement, de la 5e à la 10e journée à la suite d'une série de sept victoires consécutives (de la 2e à la 9e journée). Patrice Garande termine meilleur buteur du championnat avec vingt-et-une réalisations. Garande remporte quelques semaines plus tard la médaille d'or au Jeux olympiques de Los Angeles avec l'équipe de France olympique tandis que Joël Bats et Jean-Marc Ferreri gagnent le Championnat d'Europe 1984 avec l'équipe de France. Cet été-là, Auxerre recrute Michel N'Gom. International espoir, il a quitté le Paris Saint-Germain pour franchir un palier en rejoignant l'AJ Auxerre. Lors des matchs de préparation, il inscrit cinq buts en dix matchs[25]. Le dernier week-end avant la reprise du championnat, il se rend à Paris pour voir ses anciens coéquipiers. Malheureusement, il décède à la suite d'un accident de la circulation le 12 août 1984. Afin de lui rendre hommage, un des salons du stade de l'Abbé Deschamps porte son nom[26]. La saison 1984-1985 voit Auxerre découvrir la Coupe d'Europe pour la première fois de son histoire en participant à la Coupe UEFA. Le tirage au sort ne lui est pas favorable puisqu'elle est opposée au Sporting Portugal. Le 19 septembre 1984, au Stade José Alvalade, elle dispute donc sa première rencontre européenne et s'incline 2 buts à 0. Le match retour a lieu le 3 octobre 1984. L'AJA réussit à remonter ses deux buts en retard grâce à un doublé de Szarmach. L'AJA cède cependant dans les prolongations en concédant deux buts. Auxerre termine la saison à la quatrième place. Grâce à la victoire de l'AS Monaco, troisième du championnat, en Coupe de France, l'AJA se qualifie pour la Coupe UEFA.
L'intersaison 1985 voit Joël Bats rejoindre le Paris Saint-Germain. Bruno Martini revient de prêt pour prendre sa succession. En UEFA, l'AJA hérite du Milan AC comme adversaire. Au match aller, l'AJA s'impose 3-1. Les deux équipes ratent un penalty et Paolo Maldini dispute ce jour-là[27] son premier match en coupe d'Europe. Au match retour, l'AJA s'incline 3 buts à 0 et est éliminée. Septième en championnat et quart-de-finaliste en Coupe de France, l'AJA n'est pas européen une troisième saison d'affilée. Auxerre termine quatrième en 1986-1987, se fait éliminer encore une fois au premier tour de la Coupe UEFA la saison suivante : défaite 2-0 en Grèce contre le Panathinaïkos puis victoire trop courte au retour 3-2. La saison 1988-1989 voit l'AJA terminer cinquième en championnat et atteindre les demi-finales de la Coupe de France où elle est éliminée par l'Olympique de Marseille, futur vainqueur de l'épreuve. Grâce à sa cinquième place en championnat, l'AJA retrouve la Coupe UEFA et y réalise son premier beau parcours. Lors du tour préliminaire, l'AJA réalise son premier exploit. Battu 0-1 à domicile par le Dinamo Zagreb, elle s'impose 3-1 en Yougoslavie et se qualifie pour les trente-deuxièmes de finale. Auxerre bat successivement les Albanais du KS Apolonia Fier, les Finlandais de RoPS Rovaniemi et les Grecs de l'Olympiakos Le Pirée avant d'être éliminée en quart de finale par la Fiorentina. En parallèle à cette aventure, l'AJA termine à la sixième place en championnat. Lors de l'été 1990, l'AJA vend Basile Boli et recrute Enzo Scifo, Alain Roche et Zbigniew Kaczmarek. Auxerre termine à la troisième place après avoir été leader du championnat après quinze journées.
En 1991-1992, Auxerre est éliminée en seizième de finale de la Coupe UEFA par Liverpool puis termine quatrième en Division 1. Cet été 1992, l'AJA vend Alain Roche, Jean-Marc Ferreri tout en recrutant Frank Verlaat, Gérald Baticle et Moussa Saïb. L'AJA effectue alors un somptueux parcours en UEFA. Auxerre élimine le Lokomotiv Plovdiv puis le tout récent FC Copenhague. En huitième de finale, l'AJA élimine les Belges du Standard de Liège. En quart de finale, l'AJA est opposée à l'Ajax Amsterdam tenant du titre et invaincu en Coupe d'Europe depuis deux ans. Avant d'affronter l'Ajax, Auxerre reste sur cinq défaites en championnat[28]. Auxerre réalise un gros match et s'impose 4 à 2 à domicile. Au match retour Auxerre s'incline 1-0 et se qualifie pour la demi-finale. La demi-finale oppose l'AJA au Borussia Dortmund. Au match aller, en Allemagne, l'AJA s'incline 2 buts à 0. Lors du match retour, 18 400 spectateurs encouragent l'AJA qui ouvre la marque dès la huitième minute. Les deux équipes se livrent alors un match d'une très grande intensité. Aucune des deux équipes ne ferme le jeu, et l'attaquant suisse de Dortmund, Stéphane Chapuisat se procure de nombreuses occasions. À la soixante-et-onzième minute, Vahirua tire un coup franc qui est envoyé au fond des filets de la tête par Verlaat. Deux minutes plus tard, Baticle et Cocard partent au but. Baticle décale Cocard qui du bout du pied pousse la balle vers le but vide. Alors que le ballon va rentrer, un défenseur allemand la sort in extremis. À l'issue du temps réglementaire, il y a donc égalité parfaite entre l'AJA et Dortmund et c'est la prolongation. Elle est marquée par une expulsion dans chaque camp (Kutowski pour Dortmund, et Guerreiro pour l'AJA). Le score n'évolue pas, les deux équipes se départagent aux tirs au but. Alors que le score est de 6-5, Stéphane Mahé échoue dans sa tentative. Auxerre est éliminée et l'image de Stéphane Mahé, en larmes, est ancrée dans la mémoire des supporters auxerrois. Bien que terminant sixième du championnat, Auxerre est de nouveau qualifié pour la Coupe UEFA à la suite de l'affaire VA-OM. L'OM étant suspendu en C1, il est remplacé par Monaco qui est inscrit d'abord pour la Coupe UEFA. La place de Monaco est alors attribuée à l'AJ Auxerre[29]. Mais contrairement à l'épopée de la saison précédente, l'AJA est éliminée dès le premier tour par le Tenerife de Fernando Redondo[30]. L'AJA se rattrape avec le championnat (troisième) mais aussi en remportant le premier trophée majeur de son histoire, la Coupe de France. Après avoir écarté des équipes de division inférieure lors des premiers tours, l'AJA élimine Nantes en demi-finale avant de s'imposer 3 buts à 0 au Parc des Princes en finale contre Montpellier[31]. La saison suivante, Auxerre termine quatrième en championnat et est quart de finaliste de la Coupe des Coupes : Auxerre est éliminé par Arsenal à l'Abbé-Deschamps (1-0) après avoir pourtant obtenu le nul 1-1 à Highbury[32].
L'AJA au premier plan (1995-2005)
Pour la saison 1995-1996, l'AJ Auxerre quitte rapidement l'Europe avec une élimination en seizième de finale de la Coupe UEFA contre Nottingham Forest et commence son championnat par un bilan équilibré dans un championnat dominé par le PSG, qui est sacré champion d'automne avec sept points d'avance sur l'AJA et le FC Metz. Le 16 décembre 1995, pour la dernière journée avant la trêve hivernale, le PSG compte six points d'avance sur le RC Lens et dix sur le club auxerrois. Le PSG s'incline alors trois fois de suite en championnat : l'AJ Auxerre en profite et ne pointe plus qu'à trois points du PSG avec un match en retard. En parallèle à ces trois défaites en championnat, le PSG est éliminé de la Coupe de France, en huitième de finale, par l'AJ Auxerre (3-1). Auxerre s'empare de la tête du classement lors en s'imposant au LOSC Lille quatre buts à zéro, pendant que le PSG s'incline à domicile 3-2 contre le FC Metz. Auxerre est alors en tête du championnat avec un point d'avance sur le PSG et trois sur le FC Metz qui compte alors un match en retard.
Le 13 avril 1996, en demi-finale de la Coupe de France, l'AJ Auxerre élimine l'Olympique de Marseille au Vélodrome lors de la séance des tirs au but. Le 4 mai, Auxerre remporte la deuxième Coupe de France de son histoire en battant Nîmes en finale 2 buts à 1.
Pendant, ce temps, en championnat, Auxerre prend de l'avance en battant Saint-Étienne pendant que le PSG est battu à domicile par le Lille OSC. Auxerre compte quatre points d'avance à deux journées de la fin et peut être sacré dès l'avant dernière journée en réalisant un match nul contre l'En Avant de Guingamp. Le 11 mai 1996, Auxerre décroche le nul à l'EA Guingamp, pendant que le PSG est tenu en échec chez les Girondins de Bordeaux, et que le FC Metz s'incline au FC Nantes. L'AJ Auxerre est sacré champion de France pour la première fois de son histoire, et réalise ainsi le doublé Coupe-Championnat. Lors de la dernière journée, devant 22 500 spectateurs (record d'affluence du club), Auxerre bat le FC Nantes, le précédent champion, pour ce qui ressemble à une passation de pouvoir. Après ce doublé, Laurent Blanc, Sabri Lamouchi et Corentin Martins sont sélectionnés pour le Championnat d'Europe de football 1996 où ils arrivent en demi-finale. Un peu plus tard, Taribo West remporte la médaille d'or au Jeux olympiques d'Atlanta avec le Nigeria.
Après cet imprévisible doublé, l'AJA perd trois de ses cadres à l'intersaison : Blanc, Cocard, Martins. Pour sa première participation à la Ligue des champions, l'AJA signe deux exploits en allant s'imposer à Glasgow contre les Rangers et à Amsterdam face à l'Ajax. Auxerre est ensuite éliminée en quart de finale par le Borussia Dortmund, futur vainqueur de l'épreuve. Toutefois l'AJA s'estime lésée par l'arbitrage, à cause d'un but valable refusé à Laslandes lors du match aller. Auxerre termine également sixième du championnat qui la qualifie seulement pour la Coupe Intertoto 1997. Auxerre la remporte et accède à la Coupe UEFA 1997-1998. Elle écarte le Deportivo La Corogne, l'OFI Crète, le FC Twente[33] avant d'être éliminée en quart de finale par la Lazio de Rome[34]. Auxerre termine septième du championnat et est qualifiée pour la Coupe Intertoto 1998, où elle est éliminée par l'Espanyol Barcelone.
La saison 1998-1999 est délicate pour l'AJA qui ne se sauve que lors de la dernière journée en s'imposant à domicile contre le Stade rennais. Lors de la saison 1999-2000, Auxerre renoue avec le haut du tableau en terminant huitième. Mais l'événement de la saison est marqué par l'annonce du départ à la retraite de Guy Roux. Il est remplacé par l'entraîneur de l'équipe réserve Daniel Rolland. Cette même année, l'AJA devient une société anonyme à objet sportif (SAOS). Daniel Rolland ne reste entraîneur de l'AJA qu'une seule saison. En effet, après un an d'absence, Guy Roux redevient entraîneur. Il conserve la tactique 4-5-1 mise en place par Daniel Rolland, après avoir observé que les huit quarts de finaliste de la Ligue des champions 2000-2001 évoluent tous avec ce schéma.
Le vendredi , Guy Roux qui ne sent pas bien, se rend au service cardiologie de l'hôpital d'Auxerre. Le médecin l'ausculte et le fait immédiatement transférer à l'hôpital Cochin à Paris afin d'y subir des examens complémentaires. Le médecin lui signale qu'il a une ou deux artères bouchées et l'envoie alors à l'hôpital Saint-Joseph où il est opéré en urgence d'un double pontage coronarien[35]. Alain Fiard qui est alors l'entraîneur adjoint assure l'intérim pendant la convalescence de Guy Roux. Ce dernier reprend sa place en janvier 2002. S'appuyant sur la génération des Cissé, Mexès, Boumsong, Kapo, l'AJA termine troisième du championnat avec notamment vingt-deux réalisations de Cissé qui termine meilleur buteur du championnat de France à égalité avec le Bordelais Pauleta. Le club se qualifie pour la seconde fois de son histoire pour la Ligue des champions après avoir écarté le Boavista Porto lors du tour préliminaire. L'AJA est ensuite éliminée lors de la phase de poule mais réussit l'exploit de s'imposer 2 buts à 1 contre Arsenal à Highbury. Auxerre est la seule équipe française à s'être imposée dans ce stade. À l'issue de la saison, Auxerre remporte sa troisième Coupe de France en battant le PSG en finale. Boumsong, Mexès, Kapo et Cissé participent ensuite à la Coupe des confédérations 2003 qu'ils remportent en battant en finale le Cameroun de leur coéquipier Perrier-Doumbé.
En 2003-2004, l'AJA termine quatrième et Cissé termine de nouveau meilleur buteur du championnat en ayant inscrit vingt-six buts. Mais à l'issue de cette saison l'AJA perd plusieurs de ses cadres : Cissé rejoint Liverpool, Mexès signe à l'AS Roma, Olivier Kapo s'engage avec la Juventus et Boumsong est recruté par les Glasgow Rangers. Malgré ces départs, l'AJA remporte la Coupe de France 2005 contre Sedan. À l'issue du match, Guy Roux annonce son départ à la retraite.
À l'issue de la saison 2004-2005, l’AJA célèbre son centenaire par de nombreux événements. Ces festivités sont organisées les 2 et 3 juillet 2005. Toutefois, une exposition consacrée à l’AJA ouvre ses portes au public dès le 17 juin. Le 2 juillet 2005 une plaque est posée au premier siège de l’AJA, 4, place de Saint-Étienne. Une gerbe de fleur est également déposée sur la tombe de l’Abbé Deschamps. Le soir, l’AJA affronte le FC Chakhtior Donetsk pour le match de centenaire. Le match, qui est gratuit comme toutes les manifestations du centenaire, voit les deux équipes se séparer sur un match nul (1 à 1). Pour l’occasion, l’AJA porte un maillot bleu ciel et or[36].
L'Après Guy Roux (2005-2011)
Le 7 juin 2005, Jacques Santini succède à Guy Roux. Malgré une saison correcte (sixième), le courant entre Santini et les dirigeants ne passe pas. Son contrat est résilié rapidement, après une seule saison. Le 20 mai 2006 Auxerre engage Jean Fernandez qui vient de démissionner de son poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille. Pour sa première saison au club, Fernandez conduit l'AJA à la huitième place en championnat. Cette saison 2006-2007 voit l'AJA atteindre la barre symbolique des cent matchs européens (le 14 décembre 2006 contre Livourne)[37], puis le 14 avril 2007, à l'occasion de la trente-deuxième journée du championnat de France, l'AJA dispute son millième match en première division contre Toulouse[38].
Lors de la saison 2007-2008, l'AJA connaît un début de championnat délicat avec six défaites lors des sept premières journées. L'AJA obtient finalement son maintien lors de l'avant-dernière journée. Lors de la dernière journée, Lyon vient s'imposer à l'Abbé-Deschamps et remporte son septième titre. C'est le second club, après Lens en 1998, qui est sacré à Auxerre lors de la dernière journée. Lors de la saison 2008-2009, l'AJA termine à la 8e place. Après un début de saison délicat (15e à la trêve), l'AJA réussit une meilleure seconde partie de saison, s'imposant au Stade Gerland face à Lyon et au Parc des Princes face au PSG. Entre la 32e et la 37e journée, l'AJA remporte six matchs d'affilée. Le 6 juillet 2009, le président Hamel en place depuis 1963 part à la retraite. Il est remplacé par Alain Dujon[39].
L'exercice 2009-2010 est d'abord mitigé, malgré une série sans défaite. Le club enchaîne ensuite sept victoires d'affilées, et à l'issue de la quatorzième journée, l'AJ Auxerre s'empare de la tête du classement. Cette série de victoire s'achève lors de la quinzième journée par une défaite au Parc des Princes face au Paris Saint-Germain. L'AJ Auxerre rentre ensuite dans le rang et est cinquième à la trêve. Mais le club repart ensuite de l'avant et enchaîne douze matchs sans défaite entre la 24e et la 35e journée. Lors de celle-ci, Auxerre, alors 2e, reçoit le 30 avril le leader du championnat, l'Olympique de Marseille, dans le match au sommet de journée. Les hommes de Jean Fernandez pointent à 5 points de ceux de Didier Deschamps. Les deux équipes ne parviennent cependant pas à se départager (0-0). Lors de la journée suivante, l'AJA est battue en fin de match par l'Olympique lyonnais (2-1) et voit ses chances de terminer championne s'amenuiser. L'AJ Auxerre termine donc 3e derrière Marseille et Lyon, gagnant le droit de disputer le barrage de la Ligue des champions. Le club de Ireneusz Jeleń, du capitaine Benoît Pedretti, et de Daniel Niculae, peut alors se féliciter d'avoir la meilleure défense du championnat.
Auxerre débute la saison 2010-2011 par trois matchs nuls en championnat. Le club affronte le Zénith Saint-Pétersbourg lors des barrages d'accès à la phase de poule de la Ligue des champions. Après avoir perdu contre les Russes, grands favoris, à l'aller, une victoire 0-2 qualifie l'AJA. Mais rapidement décimée par les blessures (Ireneusz Jeleń et Anthony Le Tallec notamment), le club s'enfonce au classement et essuie 3 défaites de rang en Ligue des champions. Tombés dans le « groupe de la mort », les auxerrois sont successivement dominés par le Milan AC (0-2), le Real Madrid (0-1) et l'Ajax Amsterdam (1-2). La roue tourne néanmoins et Auxerre entame sa remontée alignant 8 matchs consécutifs sans défaite toutes compétitions confondues malgré un effectif amputé de nombreux éléments. Au cours de cette période, l'AJA s'impose notamment au Parc des Princes face au PSG (3-2) et surtout écarte l'Ajax Amsterdam 2-1 lors de la 4e journée de la Ligue des champions. Toutefois, cette série est stoppée par le Milan AC. Les lombards battent une nouvelle fois l'AJA sur un score identique qu'au match aller et les éliminent de la compétition. Entre le 20 novembre 2010 et le 26 février 2011, l'AJ Auxerre ne remporte aucun de ses 16 matchs, toutes compétitions confondues, et plonge au classement. Le club termine finalement la saison à la 9e place en ayant néanmoins lutté jusqu'à la dernière journée pour son maintien[40].
Les remous internes et la chute (depuis 2011)
Avant la fin du championnat les « anciens » dirigeants du club en désaccord avec le politique menée par Alain Dujon fondent le Collectif d'Appoigny bientôt renommé AJA 2015[41]. On trouve à sa tête l'ex vice-président et homme d'affaire Gérard Bourgoin, l'ex entraineur Guy Roux mais aussi l'ex président Jean-Claude Hamel qui avait pourtant favorisé la prise du pouvoir d'Alain Dujon. Ils sont soutenus par d'anciens joueurs comme l'emblématique gardien Fabien Cool. Ce collectif obtient la tenue d'une assemblée générale de l'association AJA en vue d'un vote de confiance ou de défiance pour la direction le 19 mai. Le jour même la justice interdit à sept nouveaux membres de l'association favorables au clan Dujon de prendre part au scrutin. Dans la soirée, ce dernier décide de faire appel de cette décision et quitte l'assemblée avec ses soutiens en estimant que celle-ci était reportée. Restés seuls -et majoritaires- les membres du collectif élisent malgré tout un nouveau président de l'association en la personne d'Henri Maupoil ainsi que plusieurs représentants au sein de la SAOS (gérant le club professionnel). Cette assemblée générale sera par la suite validée par le tribunal de commerce d'Auxerre malgré l’opposition du clan Dujon. Quelques jours plus tard Gérard Bourgoin est ainsi élu président de la SAOS et remplace Alain Dujon démissionnaire.
Le 2 juin, malgré les efforts du nouveau président pour le convaincre de rester, Jean Fernandez -en fin de contrat- décide de quitter son poste d'entraineur pour s'engager à Nancy[42] ; Laurent Fournier est désigné pour succéder à Fernandez. Venu de Strasbourg, l'ancien entraîneur du PSG est préféré à Paul Le Guen[43]. Fournier reste au club jusqu'en mars 2012, à la suite d'une défaite contre le promu Evian TG qui place le club en très mauvaise position à 10 journées de la fin du championnat. Laurent Fournier est alors remplacé par Jean-Guy Wallemme. Jamais depuis 1961 et la nomination de Guy Roux l'AJA n'avait limogé un entraineur en cours de saison[44]. Wallemme ne peut éviter en fin de saison la relégation de l'AJA, qui est officiellement reléguée en Ligue 2, après 32 saisons passées dans l'élite après une défaite contre Marseille[45].
Le et après un début de saison très compliqué, le club annonce le départ de son entraîneur Jean-Guy Wallemme d'un commun accord[46]. Il est remplacé par Bernard Casoni.
Le 19 avril 2013, la reprise du club est officialisée. Guy Cotret, ancien cadre de la Caisse d’Épargne, devient président en lieu et place de Gérard Bourgoin. Il s'appuie sur un fonds d'investissement basé au Luxembourg pour permettre la recapitalisation du club.
La série de défaites et la menace de la relégation qui plane sur le club bourguignon depuis le début de l'année 2014 pousse le président à remplacer Bernard Casoni par Jean-Luc Vannuchi le 17 mars 2014.
Palmarès
Le tableau suivant liste le palmarès de l'Association de la jeunesse auxerroise actualisé à l'issue de la saison 2013-2014 dans les différentes compétitions nationales, internationales et régionales.
Compétitions internationales | Compétitions nationales |
---|---|
|
|
Compétitions nationales disparues | Compétitions régionales disparues |
|
|
Compétitions de jeunes | Tournois saisonniers |
|
Personnalités du club
Joueurs emblématiques
L'équipe de l'AJA a compté de nombreux joueurs internationaux. Il n'est pas possible de les citer tous ici, la liste suivante est limitée à quelques personnalités marquantes qui ont été choisies par les supporters comme l'équipe idéale des années 1977-2007[47].
Andrzej Szarmach est un ancien footballeur polonais présent au Mondial 1974 (cinq buts marqués), puis médaille d'argent et meilleur buteur du tournoi (neuf buts) aux Jeux olympiques de Montréal. Joufflu et moustachu, l'attaquant polonais a des allures d'irréductible gaulois et se fond donc facilement dans le moule de l'AJ Auxerre. Il gagne les faveurs de Guy Roux et du public bourguignon en inscrivant cent buts entre 1980 et 1985 toutes compétitions confondues[48]. Bruno Martini évolue au poste de gardien de but. Quand Joël Bats part au Paris SG, il devient le gardien inamovible, disputant 322 matchs en Division 1 en dix saisons, il porte trente et une fois le maillot de l'équipe de France[49].
Basile Boli intègre le centre de formation de l'AJ Auxerre avec son frère Roger[50]. Doté d'un physique impressionnant, Basile brille rapidement et évolue en équipe première d'Auxerre de 1982 à 1990 avant de signer à l'OM avec qui il a remporté la Ligue des champions, inscrivant un but en finale resté dans la mémoire du football français[51]. Éric Cantona a également intégré le centre de formation d'Auxerre, il devient vite un élément clé de l'équipe entraînée par Guy Roux. Il est sélectionné en équipe de France dès 1987 et quitte Auxerre en 1988, ayant toutefois inscrit 25 buts en 90 apparitions de 1983 à 1988[52].
L'AJA a formé de jeunes talents, il en a relancé d'autres. Enzo Scifo, après deux saisons mitigées à l'Inter Milan et aux Girondins de Bordeaux, brille à Auxerre de 1989 à 1991, inscrivant 25 buts en 67 rencontres, en étant le meneur de jeu auxerrois[53]. Guy Roux a relancé Alain Roche (de 1990 à 1992)[54] et surtout Laurent Blanc. Sans palmarès significatif jusque là, il signe à Auxerre en 1995 et réalise la saison parfaite en remportant un doublé coupe/championnat[55]. Il rejoindra dans la foulée le FC Barcelone à l'été 1996.
Corentin Martins est un milieu de terrain offensif français qui, en 1992-1996, a mené le jeu d'Auxerre, qui gagne alors deux coupes et le championnat, se qualifiant toujours pour la Coupe d'Europe, en terminant au pire sixième du championnat[56]. Yann Lachuer a lui aussi remporté trois titres avec l'AJA (le championnat en 1996 et la Coupe de France en 2003 et 2005), animant le milieu de terrain[57].
Philippe Mexès, formé à Auxerre, a débuté en Ligue 1 à l'âge de dix-sept ans lors du match Auxerre-Troyes du 10 novembre 1999, il inscrit son premier but le 8 décembre face à l'AS Monaco. Il dispute la Ligue des champions lors de la saison 2002-2003, remporte la coupe de France face au Paris SG[58]. Jean-Alain Boumsong est associé à Philippe Mexès, en défense centrale[59].
Djibril Cissé a suivi les traces d'Éric Cantona. Formé à Auxerre, où il est arrivé en 1996[60], il devient vite un élément clé de l'équipe entraînée par Guy Roux. Il est élu Meilleur espoir UNFP de la saison 2001-2002 et Meilleur buteur de Ligue 1 en 2002 et 2004 et gagne le trophée du joueur du mois UNFP en décembre 2003. Il reste à ce jour le deuxième meilleur buteur de l'histoire de l'AJ Auxerre avec 90 buts en 168 apparitions de 1998 à 2004[61].
Effectif professionnel actuel
Le tableau suivant liste l'effectif du club pour la saison 2014-2015.
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
|
|
Joueurs prêtés | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
|
Présidents de l'AJA
Les tableaux suivants listent les présidents du club et de la section football. Le Patronage Saint-Joseph, à l'origine de l'AJ Auxerre, a pour président l'abbé Ernest Deschamps de 1887-1895. Lui succèdent à ce poste M. Corbin de 1895 à 1900 puis M. Delanoue jusqu'en 1905.
Période | Nom |
---|---|
1905-1912 | Léon Pinon |
1912-1923 | Paul Lechien |
1923-1938 | Paul Garnier |
1938-1945 | Maurice Ravet |
1946-1957 | Jacques Soisson |
1958-1980 | Georges Heissat |
Depuis 1980 | Émile Martin |
Période | Nom |
---|---|
1945-1948 | Jacques Soisson |
1948-1961 | Georges Heissat |
1961-1963 | Jean Garnault |
1963-2009 | Jean-Claude Hamel |
2009-2011 | Alain Dujon |
2011-avril 2013 | Gérard Bourgoin |
depuis avril 2013 | Guy Cotret |
Entraîneurs de l'AJ Auxerre
Le tableau suivant liste les différents techniciens ayant exercé comme entraîneur principal de l'équipe première de l'Association de la jeunesse auxerroise[66]:
Nom | Période |
---|---|
Guy Roux | 1961-1962 |
Jean-Claude Gagneux et Jacques Chevalier |
1962-1964 |
Guy Roux | 1964-2000 |
Daniel Rolland | 2000-2001 |
Guy Roux | 2001 |
Alain Fiard (interim) | novembre 2001-janvier 2002 |
Guy Roux | 2002-2005 |
Jacques Santini | 2005-2006 |
Jean Fernandez | 2006-2011 |
Laurent Fournier | 2011-mars 2012 |
Jean-Guy Wallemme | mars 2012-décembre 2012 |
Bernard Casoni | décembre 2012 - mars 2014 |
Jean-Luc Vannuchi | depuis mars 2014 |
Structures de l'AJ Auxerre
Aspects juridiques et économiques
L'AJ Auxerre est au milieu des années 2000 le seul club de l'élite à avoir opté pour la forme juridique de la SAOS (société anonyme à objet sportif)[67]. Son siège est situé au stade de l'Abbé-Deschamps à Auxerre.
Le budget du club a suivi l'inflation connue par le football européen au cours des années 2000, puisqu'il a été pratiquement multiplié par quatre entre 1995 et 2010, comme illustré par le tableau suivant. Cependant il reste relativement modeste pour un club de l'élite. Lors de la saison 2010-2011, le budget du club, prévu à 40 millions d'euros à la suite de la 3e place obtenue en championnat l'année précédente, se monte finalement à plus de 50 millions à la suite de la qualification du club pour la Ligue des champions[68].
Saison | Montant | Saison | Montant | Saison | Montant |
1995-1996 | 65 MF[69] | 2001-2002 | 100 MF[70] | 2007-2008 | 25 M€[71] |
1996-1997 | 75 MF[72] | 2002-2003 | 22,9 M€[73] | 2008-2009 | 25 M€[74] |
1997-1998 | 75 MF[75] | 2003-2004 | 24 M€[76] | 2009-2010 | 35 M€[77] |
1998-1999 | 80 MF[78] | 2004-2005 | 25 M€[79],[80] | 2010-2011 | 40 M€ |
1999-2000 | 85 MF[81] | 2005-2006 | 27 M€[82] | 2011-2012 | 40 M€[83] |
2000-2001 | 130 MF[84] | 2006-2007 | 31,4 M€[85] | 2012-2013 | 20 M€[86] |
Stades de l'AJ Auxerre
À ses débuts, les jeunes du patronage Saint-Joseph jouent sur le plateau du terrain de manœuvres de la ville. Puis le 5 novembre 1905, pour la première rencontre « officielle » contre les Rupins de Bourgogne de Migennes, l'AJA joue sur un terrain de la route de Vaux[87]. L'abbé Deschamps obtient cette même année la location du terrain des « Ocreries » près du pont de la tournelle[5]. En 1912, l'abbé Deschamps doit abandonner le terrain et achète alors une dizaine de parcelles situées dans la plaine de Preuilly, le long de l'Yonne[10]. C'est le 13 octobre 1918 qu'est inauguré le Stade de l'Abbé-Deschamps sur l'un de ces terrains. En 1930, l'AJA érige une tribune de 150 places grâce à une subvention du Conseil général de l'Yonne. Cette tribune recevra la bénédiction de l'évêque d'Auxerre, Mgr Chesnelong[88]. En 1949, après la mort de l'abbé Deschamps, l'enceinte est rebaptisée au nom du président-fondateur et devient donc le Stade de l'Abbé-Deschamps. Dans les années 1950, le terrain est ceinturé par une piste d'athlétisme. Guy Roux la fait supprimer pour que le terrain puisse être agrandi et être aux normes. La section athlétisme de l'AJ Auxerre n'ayant plus de piste, elle fusionne avec le Stade auxerrois[89]. Les tribunes restent modestes jusqu'au début des années 1980. Le club engage des travaux pour ériger des tribunes derrière les buts. Nouveau lifting en 1984 avec la réfection de la grande tribune latérale. En 1994, les tribunes Vaux et Leclerc (derrière les buts) sont remplacées par des constructions modernes.
Les matchs se déroulent au Stade de l'Abbé-Deschamps, situé dans le bas d'Auxerre, le long de l'Yonne, près du parc de l'Arbre Sec et du parking de la Noue. Le stade comporte 21 379 places assises. La musique qui accompagne en général l'entrée des joueurs sur la pelouse est The Final Countdown du groupe Europe[90].
Centre de formation de l'AJ Auxerre et équipes réserves
Historique
L'AJ Auxerre se distingue pour être une référence européenne en matière de formation dont le club est avec le FC Nantes, l'un des pionniers en matière de formation des jeunes footballeurs.
En 1979 l’AJA atteint la finale de la Coupe de France. Cette épopée rapporte un million deux cent mille francs de bénéfice au club bourguignon. Forte de ce pactole l’AJA hésite entre le recrutement d’Olivier Rouyer et le rachat de la ferme Râteau, lieu ou sera érigé le centre de formation. Jean-Claude Hamel et Guy Roux optent pour la construction du centre de formation[91]. Ce centre disposera d’un centre d’hébergement et de deux terrains gazonnés. Le centre d’hébergement de par sa forme pyramidale est appelé la « pagode ». La pagode fut dessinée par l’architecte Bosquet. La première pierre fut posée le 7 décembre 1981. Le centre fut officiellement inauguré le 27 septembre 1982. Il fonctionnait déjà depuis un mois[92]. Pour cette inauguration, Fernand Sastre (président de la FFF), Georges Boulogne (directeur technique national), Jean Garnault (trésorier de la FFF), Marc Bourrier (adjoint de Michel Hidalgo, le sélectionneur national) ainsi que Jean-Pierre Soisson (maire d'Auxerre) étaient présents[93].
Pour diriger le centre de formation, l’AJA fit appel à Daniel Rolland[94]. La première promotion de l’AJA comportait notamment dans ses rangs Éric Cantona, Basile Boli, Roger Boli, Pascal Vahirua, Frédéric Darras, Stéphane Mazzolini, Raphaël Guerreiro, Patrice Garande, Jean-Marc Ferreri.
La politique de formation de l’AJA porta rapidement ses fruits. En effet l’AJA remporta le titre de champion de France cadet en 1983[95]. Ce succès fut suivi de nombreuses victoires en Coupe Gambardella ou dans les différentes compétitions de jeunes.
En 1990 le centre s’agrandit avec la création d’un centre d’hébergement pour les 15-16 ans. En 1992, l’AJA se dote d’une salle de football couverte.
L'AJ Auxerre a fourni de nombreux internationaux à l'Équipe de France mais aussi à d'autres sélections. L'AJ Auxerre sert donc de modèle pour d'autres clubs. Ainsi depuis 2005 le club a signé un accord avec le club bulgare, le PFC Litex Lovetch qui a ouvert un centre de formation avec 150 élèves, suivant les conseils de Daniel Rolland et Bernard Turpin, formateurs à l'AJ Auxerre[96]. Ces liens ont favorisé le transfert du joueur macédonien, Robert Popov qui évoluait au Litex Lovetch. L'AJ Auxerre a également contribué à la création d'un centre de formation en République du Congo afin d'aider au développement du football dans ce pays. Le Congo a ainsi organisé et remporté la Coupe d'Afrique des nations junior 2007 se qualifiant ainsi pour la Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2007[97]. L'AJA a ensuite recruté quatre jeunes congolais issus de ce centre de formation[98]. L'AJ Auxerre possède aussi des partenariats avec des clubs franciliens pour y dénicher les futurs talents : Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne et de Le Perreux-sur-Marne dans le Val-de-Marne[99]. Le 17 octobre 2009, l'AJA signe un partenariat avec la franchise américaine Rush Soccer[100]. Ce rapprochement a été favorisé par Jérôme de Bontin, icaunais d'origine et membre du conseil d'administration du club américain[100]. Le 18 octobre 2009, l'AJA signe un partenariat avec le club réunionais, l'AS Excelsior[101]. L'idée d'un accord est venu d'une proposition d'Éric Assati, ancien joueur de l'AJ Auxerre et responsable de la formation de l'AS Excelsior.
L'équipe réserve de l'Association de la jeunesse auxerroise évolue lors de la saison 2010-2011 en Championnat de France amateur de football dans le groupe B. Alain Fiard est l'entraîneur des réservistes de l'AJA. Les matches à domicile ont lieu le dimanche à 15h00, au Stade de l'Abbé-Deschamps. La seconde équipe réserve évolue en CFA 2 dans le groupe C. Elle est entraînée par Claude Barret. Sbigniew Szlykowicz est l'entraîneur adjoint pour les deux équipes de CFA.
En 2012, suite à la descente de l'AJA en Ligue 2, des restrictions budgétaires ont amenés le club à dissoudre la seconde réserve du club qui évoluait en CFA 2. Lors de la saison 2012-2013, la réserve auxerroise est releguée en CFA 2 après 36 ans de présence en CFA[102]. Le club évolue toujours en CFA 2 lors de la saison 2014-2015 avec Jean-Marc Nobilo et Johan Radet en tant que duo d'entraîneur.
Équipe réserve et sections jeunes
Pour la saison 2011-2012, l'équipe réserve de l'AJ Auxerre évolue en Championnat de France Amateurs dans le groupe B et est entraînée par Johan Radet[103], qui est lui-même ancien joueur au club (1996-2007)[104]. Elle remporte le Championnat de France des réserves professionnelles par huit fois en 1984, 1986, 1988, 1990, 1992, 1994, 1996 et 1999[105]. Cette équipe est un lien entre les sections jeunes et l'équipe professionnelle. Elle permet notamment aux joueurs du groupe pro blessés de longue date d'effectuer un retour à la compétition de manière progressive.
La réserve auxerroise est descendue en CFA 2 lors de la saison 2012-2013. Le club joue donc dans le groupe E de CFA 2 lors de la saison 2014-2015 où il occupe la tête à mi-championnat[106]. La réserve auxerroise est entraînée par Jean-Marc Nobilo et Johan Radet[107].
Aspects socio-économiques, identité du club
Auxerre dans la culture populaire
En 1978, des séquences du film Coup de tête de Jean-Jacques Annaud avec Patrick Dewaere ont été tournées au cours du match Auxerre-Troyes lors de la septième journée du championnat de France de football D2 1978-1979[108]. Guy Roux est crédité au générique comme conseiller technique et sportif[109].
En 1998, dans le film Le Dîner de cons, de Francis Veber, François Pignon joué par Jacques Villeret est supporter de l'AJA.
L'image de l'AJ Auxerre est liée à celle de Guy Roux. Il véhicule l'image du paysan pour qui « un sou est un sou ». Depuis 1993 et la création de sa marionnette[110], Les Guignols de l'info le caricature alors en « éleveur de champions ». Cette expression est ensuite reprise par les médias[111]. Guy Roux est également connu pour la rigoureuse gestion de son effectif. Il va en boîte de nuit chercher ses joueurs, vérifie les compteurs kilométriques des voitures et attache même avec un cadenas la mobylette de Basile Boli afin que ce dernier ne sorte plus le soir. Une publicité pour un opérateur reprend même cette image : le spot publicitaire met en scène un jeune footballeur qui, en charmante compagnie, a la surprise de retrouver son entraîneur au fond de son lit[112]. L'image de Guy Roux est aussi associée à ses bonnets qu'il met dès que la température descend en dessous de dix degrés[113]. Philippe Guillard dans son émission parodique Le geste technique fait un sketch avec Guy Roux intitulé « Le prendage et le mettage de bonnet ».
Supporters et affluence
L'AJ Auxerre possède deux groupes de supporters : les Ultras Auxerre 1990[114] et les Blue Angels 1998[115]. Ils sont placés dans la tribune Leclerc Bas. Cette tribune regroupe quelque trois cent fidèles supporters actifs.
Lors de la saison 1995-1996, l'AJ Auxerre est soutenu par Gérard Depardieu. Introduit au club par son ami Gérard Bourgoin, il devient rapidement la mascotte du club prenant place sur le banc de touche les soirs de matchs. Détournant également l'attention des médias il permet ainsi aux joueurs de l'AJA d'avoir moins de pression[116].
Les plus fortes affluences moyennes de l'AJ Auxerre à domicile sont obtenues lors des saisons 2003-2004 et 2008-2009 avec respectivement 12 907 et 12 914 spectateurs de moyenne par match[117].
En 2010, un sondage LH2 Sport révèle que l'AJ Auxerre est un club assez apprécié puisqu'il s'agit du cinquième club préféré des français[118].
Rivalités
Avec les clubs auxerrois
À Auxerre, les premiers rivaux de l'AJA sont l'Alliance vélo-sportive auxerroise (ASVA), fondée en 1904, et l'Étoile sportive auxerroise (ESA), fondée en 1884. L'ASVA est même le premier adversaire de l'AJA lors de la Coupe de France de football 1917-1918. L'AJA s'incline 6 buts à 1. En 1942, l'ASVA et l'ESA fusionnent pour donner naissance au Stade auxerrois. À cette époque le Régime de Vichy encourage les différents clubs d'une même ville à fusionner. L'abbé Deschamps refuse que l'AJA se joigne à ces deux clubs[119]. Le Stade auxerrois est donc le nouveau rival local de l'AJ Auxerre dans les années 1950 et 1960, où idéologies politique (le Stade venant de l'ESA qui est plutôt communiste)[120] et religieuse se mêlent à l'aspect sportif : entre le club laïc de la ville (Stade auxerrois) et le club catholique du patronage (AJA), les matchs reflètent les oppositions de l'époque. De nos jours, le Stade auxerrois reste toujours un club populaire à Auxerre.
Avec les clubs bourguignons et avec Troyes
Les matches joués contre Gueugnon en Division 2 sont des moments particuliers dans l'année car à l'époque Gueugnon est une très forte équipe de Division 2. Les matchs ayant opposé l'AJA à la JGA Nevers et à Fontainebleau n'ont jamais été considérés comme des derbys.
Bien que n'étant pas dans les mêmes départements et régions, les matchs entre l'AJA et l'ESTAC Troyes ont été récemment considérés comme des derbys par les médias lors de la remontée des Troyens en Division 1 en 1999. Cela provient du fait que la distance entre les deux villes n'est que de 77 km. En Ligue 2, ces matchs restent toujours des matchs à enjeux pour les 2 clubs.
Depuis la saison 2011-2012 et la montée du Dijon FCO en Ligue 1, les matches entre l'AJA et le Dijon FCO sont à enjeux puisque la suprématie régionale est mise en jeu. Malgré la descente des 2 clubs en Ligue 2 lors de cette même saison 2011-2012, les matches conservent toujours leurs caractères de derbys.
Style de jeu de l'AJ Auxerre
Dans les années 1980 et 1990, l'AJA est célèbre pour sa tactique : le 4-3-3. Auxerre met en place ce système dès sa montée en Division 1 en 1980. Mais durant les cinq premières saisons, le 4-3-3 à l'auxerroise ne s'appuie pas sur de vrais ailiers : Remy, Lanthier, à gauche et Danio, Geraldes à droite sont en réalité des milieux offensifs excentrés. En 1983-1984, l'AJA effectue sa première grande saison en Division 1 (troisième du championnat). La défense est composée de quatre éléments pratiquant tous le marquage individuel avec un libéro (Janas) légèrement décroché et trois joueurs au marquage (Charles, Boli, Lokoli). Le milieu est composé de deux récupérateurs purs, Perdrieau et Barret (défenseur de formation) dont le remplaçant est Cuperly. Offensivement, l'AJA s'appuie sur Garande et Lanthier comme ailier, Ferreri comme meneur de jeu, et Szarmach comme avant-centre[121].
En 1993, l'AJA s'appuie toujours sur le même schéma défensif : Martini dans les buts, Verlaat en libéro, Bonalair, Prunier et Mahé au marquage. Désormais l'AJA ne compte qu'un seul récupérateur : Guerreiro, Dutuel étant milieu relayeur et Martins meneur de jeu. L'animation offensive repose sur deux véritables ailiers : Cocard et Vahirua. Baticle est l'avant-centre à la fois remiseur et buteur[121].
Trois ans plus tard lors de la saison 1995-1996, l'AJA remporte le doublé Coupe-Championnat. Si la tactique est la même, seulement deux joueurs de la saison 1992-1993 sont encore présents (Martins et Cocard). Au cours de cette saison l'AJA compose avec de nombreux blessés. Cool est le suppléant de Charbonnier dans les buts. Laurent Blanc absent pendant cinq mois est remplacé par Taribo West. En attaque Stéphane Guivarc'h commence la saison, mais après sa blessure Laslandes est le titulaire[121].
En 2000, après le départ de Guy Roux, Daniel Rolland abandonne le 4-3-3 pour mettre en place un 4-5-1. L'AJA abandonne également le marquage individuel pour le marquage en zone. Guy Roux redevient entraîneur la saison suivante et conserve le 4-5-1. L'équipe s'appuie alors sur Cool dans les buts, sur la charnière centrale, Mexès-Boumsong, et sur deux latéraux, Jaurès à gauche et Radet à droite. Le milieu de terrain est composé de deux milieux centraux (récupérateur et relayeur) de deux milieux offensifs excentrés et d'un meneur de jeu pouvant se muer en deuxième attaquant. En attaque il y a Djibril Cissé. L'AJA termine troisième du championnat en 2002, et remporte la Coupe de France en 2003. Cissé est deux fois meilleur buteur du championnat avec 22 buts en 2002 et 26 buts en 2004[121].
Politique de recrutement
Lorsque le club évolue dans les divisions inférieures (DH, CFA), l'AJ Auxerre s’appuie sur les entreprises auxerroises pour recruter des joueurs. Certaines sont dirigées par des membres de l’AJ Auxerre ce qui facilite les choses. Ainsi lorsque le RC Lens est confronté à des difficultés financières, l'AJA s'attache les services du hongrois Gerensceri Kalman en le faisant embaucher parallèlement chez M. Aubin un grossiste en électroménager. Jean-Claude Gagneux qui fait partie du staff travaille lui aussi chez Aubin. La Banque Populaire, le Crédit Agricole et le garage de Jean-Claude Hamel emploient eux aussi des joueurs. Jacques Contant est ainsi directeur commercial du garage Hamel[122]. Lorsqu'André Fefeu est recruté par l'AJA il est employé dans la société de construction de pavillons d'Émile Martin, qui est l'un des dirigeants de l'AJA[123].
L'AJ Auxerre forme de nombreux joueurs dans le but de les revendre afin d'acheter d'autres joueurs mais également afin d'investir dans les infrastructures du club. Le centre de formation créé en 1982 a vu plusieurs membres des premières promotions vendus aux grands clubs français des années 1980-1990 : Jean-Marc Ferreri aux Girondins de Bordeaux, Éric Cantona, Basile Boli, William Prunier, Daniel Dutuel à l’Olympique de Marseille, Stéphane Mahé, Alain Goma au Paris Saint-Germain[124]. Cette politique existe toujours mais aujourd'hui l'AJA vend ses principaux joyaux aux clubs étrangers : Djibril Cissé à Liverpool FC, Abou Diaby et Bacary Sagna à Arsenal FC[125].
Ne disposant pas des moyens des grands clubs, l'AJA met en place dans les années 1980 la filière polonaise : les joueurs polonais sont à la fois talentueux et bon marché[126]. Les deux premiers Polonais de l'AJA sont Maryan Szeja qui évolue déjà dans le championnat de France et Zbigniew Szłykowicz en 1974. Par la suite, Auxerre recrute Józef Klose, Andrzej Szarmach, Paweł Janas, Zbigniew Kaczmarek, Waldemar Matysik, Henryk Wieczorek et Andrzej Zgutczyński. La filière polonaise continue dans les années 1990-2000 mais avec beaucoup moins de succès : Piotr Włodarczyk, Marcin Kuźba, Kamil Oziemczuk. Pour la saison 2008-2009, l'AJA s'appuie sur Ireneusz Jeleń (né à Płock, jumelée avec Auxerre) et Dariusz Dudka[127]. Cette filière de l'Est ne concerne pas exclusivement la Pologne. Des Hongrois (Győző Burcsa, Kálmán Kovács), des Roumains qui sont au nombre de trois lors de la saison 2007-2008 (Gabriel Tamaș, Daniel Niculae, Vlad Munteanu)[128], un Tchèque : René Bolf et un Macédonien : Robert Popov.
Auxerre mise également sur la relance des joueurs dont la carrière connaît des difficultés. Auxerre relance ainsi les carrières de Enzo Scifo qui est remplaçant à l'Inter Milan, Alain Roche (qui ne s'est pas imposé à l'OM) et Laurent Blanc par exemple[129]. Auteurs de belles prestations sous les couleurs auxerroises, ils sont par la suite recrutés de nouveau par des grands clubs (Scifo à Monaco, Roche au PSG, Blanc à Barcelone). L'AJA sert aussi de tremplin à des joueurs évoluant déjà en Division 1 comme Jean-Alain Boumsong et Benoît Cheyrou[129]. Le club icaunais recrute aussi des joueurs dans les divisions inférieures du championnat de France : Lilian Laslandes (Saint-Seurin D2), Sabri Lamouchi (Alès D2), Gérald Baticle (Amiens D3), Christophe Cocard (Evreux D3), Thomas Deniaud (Ancenis D3), Cyril Jeunechamp (Nîmes D3), Hélder Esteves (Saint-Maur Lusitanos D4). Le dernier joueur issu de cette filière est Maurice-Junior Dalé recruté à Martigues (D3) en juin 2008[130].
En matière de recrutement l'AJA évite les Sud-Américains. Ceci s'explique par le fait que selon Guy Roux, il est impossible pour l'AJA de recruter les meilleurs Sud-Américains, mais aussi parce que lorsque ces joueurs rentrent au pays, cela les fatigue beaucoup plus que les joueurs étrangers résidant en Europe ou en Afrique. Ainsi, en plus de cent ans, seuls quatre joueurs sud-américains ont évolué à Auxerre : le Chilien Pedro Reyes, le Brésilien Marcos António Elias Santos[131] dont les passages ne sont guère concluants, le Vénézuélien Yonathan Del Valle et l'Argentin Hugo Colace, plus récemment. L'AJ Auxerre a recruté son premier joueur asiatique dans son histoire lors du mercato d'hiver 2011 avec l'arrivée de l'attaquant international coréen Jung Jo-gook.
Couleurs et logos de l'AJ Auxerre
Couleurs de l'AJ Auxerre
De 1906 à 1909, l'AJA évolue dans un ensemble noir (selon la légende, en signe de deuil après la séparation de l'Église et de l'État)[8]. Puis le club opte pour les couleurs bleu et blanc de la Vierge Marie (là aussi selon la légende)[8]. Jusqu'à l'accession du club en Division 1 en 1980, le maillot est à dominante bleue. À cause de la faiblesse de l'éclairage, il est difficile de bien voir les maillots bleus en nocturne. L'AJA opte alors pour un maillot à dominante blanche[132].
Le second maillot de l'AJ Auxerre est parfois de couleur rouge (lors de la saison 1976-1977 par exemple). Depuis les années 1990-2000, l'AJA met en vente un troisième maillot; celui-ci est parfois composé de couleurs loufoques et folkloriques comme le maillot 2007-2008 de couleur chocolat et rose.
-
Saison 2003-2004, domicile
-
Saison 2004-2005, domicile
-
Maillot du centenaire en 2005
-
Saison 2005-2006, domicile
-
Saison 2007-2008, domicile sans sponsor
-
Saison 2008-2009, domicile
Logos de l'AJ Auxerre
Le logo du club bourguignon est frappé d'une Croix de Malte d'argent, symbole des mouvements de la jeunesse catholique[133].
-
ancien logo
-
ancien logo
-
logo actuel
Le logo actuel est constitué d'un blason azur frappé d'une Croix de Malte d'argent avec en chef, inscrit en azur sur fond d'argent le nom du club, en police de caractère Boulder.
Sponsors et équipementiers
Saisons | Équipementiers |
1977-1981 | Puma |
1981-1982 | Uhlsport |
1982-1985 | Duarig |
1985-1986 | Kappa |
1986-1996 | Uhlsport |
1996-2001 | Adidas |
2001-2004 | Kappa |
2004-2007 | Uhlsport |
2007-2015 | Airness |
En 1974-1975, soit pour sa première saison en D2, l'AJA a un sponsor maillot qui est Gebat, une entreprise de construction dans le bâtiment[134]. De 1975 à 1978 le sponsor est l'entreprise Fruehauf, qui possède une usine de construction de semi-remorques basée à Auxerre[134]. Ensuite durant cinq saisons jusqu'en 1983, le sponsor maillot est l'entreprise de Gérard Bourgoin La chaillotine. Il s'agit de l'un des plus grands groupes volaillers français. Lors des saisons 1981-1982, et 1982-1983, la marque Achichien (nourriture pour animaux) fut également le sponsor maillot[134]. De 1983 à 1986, le Crédit agricole apparaît sur le maillot du club[134].
De 1986 à 1996, l'entreprise « La chaillotine » fait son retour comme sponsor maillot. Lors des saisons 1990-1991 à 1992-1993, le sponsor maillot est « Duc de Bourgogne » puis de 1993-1994 à 1995-1996 c'est « Duc ». Dans le même temps, l'AJA a des sponsors différents pour ses campagnes européennes. En 1989-1990 il s'agit ainsi du « Groupe Bourgoin ». En 1991-1992 et 1992-1993, c'est Commodore, un fabricant d'ordinateurs. En 1995-1996 c'est Liptonic, qui en championnat figure sur la manche droite du maillot[134]. Ensuite, Fimagest est sponsor maillot de 1996 à 1999. Il s'agit d'une société de gestion créée par le Mâconnais Alain Wicker en 1986. En 1996-1997, lors de la Ligue des champions, le sponsor maillot est TF1, le diffuseur de la compétition et également l'employeur de Guy Roux en tant que consultant. En 1997-1998, Fruit d'or est le sponsor maillot pour la Coupe UEFA. En championnat il apparaît sur la manche gauche du maillot[134].
Le sponsor maillot est ensuite l'entreprise PlayStation de 1999 à 2007. Entre 2001-2002 et 2004-2005, c'est la dénomination PlayStation 2 qui apparaît sur le maillot puis, de 2005-2006 à 2006-2007 de nouveau PlayStation. Le logo de la PSP est apposé sur la droite du maillot en 2005-2006. On trouve à sa place Mont Blanc en 1999-2000 et Luc Saint Alban en 2001-2002[134]. Le principal sponsor maillot de la saison 2007-2008 est Prest Oil alors qu'Airness, qui est alors l'équipementier du club, est également le sponsor maillot avant Prest Oil. À droite du maillot, on trouve alors la marque Invicta[134]. À partir de la saison 2008-2009, Nasuba Express est le sponsor principal du club. Cette marque appartient au groupe Béninois LC2 qui est une entreprise de télédiffusion et de télécommunication des services financiers[135]. Invicta apparaît sur le haut du maillot à droite tandis que le Conseil Général de l'Yonne figure sur la manche gauche du maillot[136]. Pour la saison 2009-2010, l'AJ Auxerre débute la saison avec pour sponsor maillot l'opticien Afflelou. À partir de la sixième journée et un déplacement à Saint-Étienne, ce sponsor est remplacé par l'entreprise Senoble. En Coupe de la Ligue, lors du seizième de finale face à Sedan, l'équipe auxerroise évolue avec l'entreprise Nasuba comme sponsor maillot. En 2011, l'AJA s'associe à l'entreprise Maisons Pierre.
Depuis le début de la saison 2014-2015, Remorques Louault est le sponsor maillot du club. Il prend ainsi la place de Maisons Pierre.
Relation avec les médias
L'AJ Auxerre n'est pas un club très médiatique. En 2006-2007, l'AJA a touché 25 246 888 euros des droits télévisés attribués par la LFP contre 44 559 806 euros pour l'Olympique lyonnais[137]. Lors de la saison 2007-2008, le club a reçu 18 880 326 euros contre 44 895 472 euros pour l'Olympique lyonnais[138]. À l'issue de la saison 2008-2009 l'AJA a perçu 23 350 733 contre 47 451 832 pour l'Olympique de Marseille[139].
Saison | Classement Ligue 1 |
Part fixe | Classement sportif | Notoriété | Diff. TV | Challenge de l'offensive | Total (en euros) | ||
Saison en cours | 5 saisons révolues | Saison en cours | 5 saisons révolues | ||||||
2006-2007 | 8e | 11 937 768 | (8e) 5 995 688 | (2e) 2 758 016 | (9e) 2 584 807 | (7e) 1 327 934 | 10 | (10e) 642 675 | 25 246 888 |
2007-2008 | 15e | 12 027 961 | (15e) 2 272 244 | (4e) 1 934 206 | (15e) 948 928 | (7e) 1 338 721 | 5 | (14e) 358 896 | (13e) 18 880 326 |
2008-2009 | 8e | 12 165 348 | (8e) 6 569 288 | (7e) 1 454 975 | (10e) 3 161 122[141] | 6 | - | (10e) 23 350 733 | |
2009-2010 | 3e | 12 451 279 | (3e) 13 546 992 | (6eex) 1 606 215 | (11e) 2 801 082 | - | - | (5e) 30 405 568 | |
2010-2011 | 9e | - | - | (6e) ~1 650 000 | - | - | - | - | |
2011-2012[142] | 20e | 12 672 844 | (20e) 0 | 1 753 922 | 3 383 347 | - | - | (16e) 17 810 113 |
L'Yonne républicaine
Le quotidien régional français, L'Yonne républicaine, basé à Auxerre, a toujours soutenu l'AJ Auxerre. Ainsi Louis Clément qui en est le PDG de 1959 à 1986 est un ancien joueur de l'AJA. De même, Serge Mesonès, ancien capitaine de l'AJA est journaliste au quotidien après sa carrière de joueur[143]. À partir de la saison 1970-1971, Guy Roux va tous les jours (sauf les veilles et lendemains de matchs) au journal afin d'y rédiger un article sur l'AJ Auxerre où il parle de lui à la troisième personne. Au bout de quelques années, Guy Roux demande à Louis Clément une rémunération. Louis Clément lui propose de l'abonner à L'Yonne républicaine. Guy Roux accepte l'offre à condition que ce soit son grand-père qui en bénéficie jusqu'à la fin de ses jours (le grand-père de Guy Roux est alors âgé de 87 ans). Louis Clément accepte et le grand-père de Guy Roux décède à l'âge de 99 ans et demi[144].
AJA Magazine
En septembre 2004, prenant exemple sur de nombreux clubs, l'AJA mit en vente le magazine officiel du club : Auxerre Football au prix de trois euros. En septembre 2006, le magazine change de nom et devient AJA magazine pour un prix de quatre euros. On y trouve les comptes-rendus des matchs, des interviews et portraits des joueurs ainsi qu'un poster au format A3. Le magazine n'édite pas pendant les deux mois d'été.
Le magazine cesse de paraître à partir de mai 2012 et de la descente de l'AJA en seconde division.
Notes et références
- Pierre Bonnerue, AJA 100 ans. Livre du centenaire, studio Y. Yvonneau, Auxerre, 2005, page 11.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 13.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 15.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 172.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 22.
- Valentin Labani - Jean-Pierre Dubord, Passion AJA, Édition AJA Magazine, Champs-sur-Yonne, 2008, pages 75-76, (ISBN 978-2-9531829-0-3).
- Le Championnat de France FSGPF se disputait alors en deux phases : championnats régionaux puis play-offs à élimination directe entre les champions régionaux pour désigner le champion national. Le champion FSGPF participe ensuite au Trophée de France rassemblant les champions de France des différentes fédérations.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 24.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 124.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 25.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 31.
- Valentin Labani - Jean-Pierre Dubord, op. cit., page 15.
- Vincent Machenaud, « Auxerre, une jeunesse centenaire », France Football, no 3090, , p. 34
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 39.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 43.
- Guy Roux, Entre nous. Mémoires., Plon, Paris, 2006, page 66, (ISBN 2-259-20391-4).
- Guy Roux, op. cit., page 68.
- Valentin Labani - Jean-Pierre Dubord, op. cit., page 43.
- Guy Roux, op. cit., pages 237-238.
- Valentin Labani - Jean-Pierre Dubord, op. cit., page 54.
- Vincent Machenaud, « Auxerre, une jeunesse centenaire », France Football, no 3090, , p. 35
- Guy Roux, op. cit., page 79, (ISBN 2-259-20391-4).
- Vincent Machenaud, « Auxerre, une jeunesse centenaire », France Football, no 3090, , p. 36
- « Nantes-Auxerre : la finale incroyable », L'Équipe, no 10 286, , p. 1.
- fiche de Michel N'Gom sur le site internet histoaja.
- Guy Roux, op. cit., pages 149-151.
- 18 septembre 1985
- Jean-Marie Lanoë, « Il y a ...dix ans. Auxerre lessive l'Ajax », France Football, no 2968 bis, , p. 28
- Jean-François Pérès et Daniel Riolo, « OM-PSG, PSG-OM. Les meilleurs ennemis, enquête sur une rivalité », Paris, Mango Sport, 2003, pages 171-174.
- Le livre d'or du football 1994, Paris, Solar, , « Parfois jeunesse trépasse. Nantes et Auxerre en coupe d'Europe », p. 71-73
- Le livre d'or du football 1994, Paris, Solar, , « La Coupe à la campagne », p. 121-125
- Le livre d'or du football 1995, Paris, Solar, , « Auxerre en C3. Au son du canon », p. 105-109
- « Les voyages forment la jeunesse. Auxerre en C3 », in Le livre d'or fu football 1998, Paris, Solar, 1998, pages 109-113.
- « Toujours trop petit. Lazio Rome-Auxerre », in le Livre d'or du football 1998, Paris, Solar, 1998, pages 114-116.
- Guy Roux, op. cit., pages 335-337.
- « Les 100 ans de l’A.J.A » in Auxerre Football, no 11, page 14.
- « Auxerre frappe les 100 coups », L'Équipe, , p. 9
- Jean-Marie Lanoë, « Auxerre en plein dans le mille ! », France Football, no 30183 bis, , p. 16-19
- « Dujon nouveau président », sur L'équipe.fr
- Avant la 38e et dernière journée du championnat, l'AJ Auxerre occupe la 12e place avec seulement deux points d'avance sur l'AS Monaco, le premier relégable.
- « Auxerre : Guerre pour la présidence de l'AJA », sur bourgogne.france3.fr,
- « Jean Fernandez engagé à Nancy », sur bourgogne.france3.fr,
- Alexis Billebault, « Fournier succède à Fernandez (off.) », sur lequipe.fr,
- « Auxerre la défaite de trop. Fournier limogé, Wallemme à la barre », sur leprogres.fr,
- « Auxerre relégué », sur lequipe.fr (consulté le )
- Jean-Guy Wallemme quitte l'AJA (02/12/2012) — flashfoot.fr
- « Site officiel ww.aja.fr. Le onze idéal des internautes », AJA Magazine, no 29, , p. 10-11
- fiche d'Andrzej Szamrach sur le site internet Histoaja.
- fiche de Bruno Martinisur le site internet Histoaja.
- Claude Askolovitch - Basile Boli, Black Boli, Paris, Grasset, 1994, pages 80-83, (ISBN 2-246-48231-3).
- fiche de Basile Boli sur le site internet Histoaja.
- fiche d'Eric Cantona sur le site internet Histoaja.
- fiche d'Enzo Scifo sur le site internet Histoaja.
- fiche d'Alain Roche sur le site internet Histoaja.
- fiche de Laurent Blanc sur le site internet Histoaja.
- fiche de Corentin Martins sur le site internet Histoaja.
- fiche de Yann Lachuer sur le site internet Histoaja.
- fiche de Philippe Mexès sur le site internet Histoaja.
- fiche de Jean-Alain Boumsong sur le site internet Histoaja.
- Charles Biétry, Djibril Cissé, « Le film de Djib », Horizon illimité, 2004, page 10.
- fiche de Djibril Cissé sur le site internet Histoaja.
- « Saison 2014-2015 - Effectif », sur aja.fr (consulté le )
- Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
- Seule la sélection la plus importante est indiquée.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 146.
- (en) Erik Garin, « France - Trainers of First and Second Division Clubs », sur rsssf.com, (consulté le )
- [PDF] Éric Besson, « Accroître la compétitivité des clubs de football professionnel français », (consulté le )
- « Direction nationale du contrôle de gestion », sur Ligue de football professionnel
- « Guide de la saison 1995-1996 », France Football, no 2572, , p. 21
- « Guide de la saison 2001-2002 », France Football, no 2886, , p. 8
- « Guide de la saison 2007-2008 », France Football, no 3200, , p. 28
- « Guide de la saison 1996-1997 », France Football, no 2627, , p. 22
- « Guide de la saison 2002-2003 », France Football, no 2939, , p. 7
- « Guide de la saison 2008-2009 », France Football, no 3252, , p. 11
- « Guide de la saison 1997-1998 », France Football, no 2678, , p. 34
- « Guide de la saison 2003-2004 », France Football, no 2991, , p. 7
- « Guide de la saison 2009-2010 », France Football, no 3304, , p. 24
- « Guide de la saison 1998-1999 », France Football, no 2731, , p. 6
- « Guide de la saison 2004-2005 », France Football, no 3044, , p. 7
- « France Football », France Football, no 3043, , p. 22
- « Guide de la saison 1999-2000 », France Football, no 2782, , p. 6
- « Guide de la saison 2005-2006 », France Football, no 3095, , p. 7
- « Budgets des clubs de Ligue 1 saison 2011-2012 », sur sportune.fr
- « Guide de la saison 2000-2001 », France Football, no 2834, , p. 8
- « Guide de la saison 2006-2007 », France Football, no 3148, , p. 7
- « Classement des budgets de Ligue 2 2012-2013 », sur sportune.fr
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 20.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 33.
- « Le stade Abbé Deschamps dans les années 1950 », AJA magazine, no 25, , p. 28-29
- Pierre-Etienne Minonzio, « Droit au tube », L'Équipe magazine, no 1390, , p. 65
- Guy Roux, op. cit., page 110.
- article sur le centre de formation de l'AJ Auxerre sur le site histoaja.free.fr
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 69
- Guy Roux, op. cit., page 111.
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 72
- Ivan Avouski, « Litex Lovetch a l'accent français », France Football, no 3258, , p. 54
- « CAN junior », AJA Magazine, no 27, , p. 6
- « 4 jeunes congolais rejoignent l'A.J.A », AJA Magazine, no 27, , p. 6
- « L'Île-de-France, quel énorme réservoir de footballeurs ! », Le Parisien, , p. 22-23
- « Partenariat. Rush », AJA Magazine, no 53, , p. 24
- « Excelsior. Partenariat », AJA, no 53, , p. 25
- Après 36 ans en CFA, l’AJA B est reléguée en CFA 2 sur lyonne.fr. Consulté le 24 août 2014.
- Organigramme de l'AJ Auxerre sur aja.fr. Consulté le 7 octobre 2012.
- Carrière de Johan Radet sur lfp.fr. Consulté le 7 octobre 2012.
- Palmarès du championnat de CFA sur FFF.fr. Consulté le 7 octobre 2012.
- [1] sur FFF.fr. Consulté le 25 décembre 2014.
- [2] sur aja.fr. Consulté le 25 décembre 2014.
- Présentation du match sur histoaja
- Analyse du film sur Wearefootball
- « 20 ans de cô-nneu-ries », L'Équipe magazine, no 1391, , p. 70
- « Guy Roux, portrait d'un éleveur de champions », sur l'Humanite.fr,
- Histoire de l'AJ Auxerre, Guy Roux « fils de pub »
- Histoire de l'AJ Auxerre
- Site officiel des Ultras Auxerre 1990.
- Site officiel des Blues Angels 1998.
- Depardieu et l'AJA sur le site histoaja
- « Historique des affluences de spectateurs de Auxerre », sur stades-spectateurs.com (consulté le )
- [PDF] Frédéric Boquet, Marie Christine Jean, Sondage LH2 Sport, en partenariat avec Sport Stratégies
- « Les derbys Stade Auxerrois-A.J.A. dans les années 50 », Auxerre Football, no 14, , p. 12
- « Les derbys Stade Auxerrois-A.J.A. dans les années 50 », Auxerre Football, no 14, , p. 13
- Révolution à l'auxerroise in France Football, mardi 25 février 2003, no 2968, page 10.
- Guy Roux, op. cit., page 72.
- Guy Roux, op. cit., page 79.
- Claude Boli, Football. Le triomphe du ballond rond, Les quatre chemins, Paris, 2008, page 66.
- Claude Boli, op. cit., page 67.
- L'équipe de Pologne de football termine troisième des coupes du monde de football en 1974 et 1982
- Jean-Philippe Cointot, « La tradition polonaise de l'AJA. », L'Équipe, no 19981, , p. 7
- « Le jour où la légion roumaine a envahi la Bourgogne », So Foot, no 56, , p. 92-94
- Guy Sitruk, « Auxerre, le spécialiste », France Football, no 3249 bis, , p. 14
- France Football, no 3247, 1er juillet 2008, page 49.
- « Antonio Marcos. Premier brésilien ajaïste », AJA Magazine, no 33, , p. 25
- Johan Rigaud, « Le langage des couleurs », France Football, no 2893, , p. 54
- Pierre Bonnerue, op. cit., page 9.
- « Histoire de l'AJ Auxerre, Les sponsors maillot de l'AJA », sur histoaja.free.fr
- « À propos de LC2 », AJA Magazine,, no 41, , p. 27
- « Sponsors de l'A.J.A », AJA Magazine, no 41, , p. 27
- « Situation du football professionnel français. Saison 2006/2007 », LFP, , p. 70
- A. C. et J-Ph. C., « La course au magot », L'Équipe, no 20 031, , p. 2
- Étienne Moati, « L'OM rafle la mise », L'Équipe, no 20 056, , p. 11
- « Répartition des droits télés », sur ucpf.fr
- La notoriété est calculée à partir du nombre de diffusion TV. À partir de la saison 2008/2009 : Notoriété calculée sur les 5 dernières saisons dont celle en cours.
- « La dotation 2012 en L1 », sur lyonne.fr
- « L'AJA et l'Yonne Républicaine » in Pierre Bonnerue, op. cit., page 55.
- Guy Roux, op. cit., pages 77-78.
Annexes
Bibliographie
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence de base. Les ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article sont suivis du symbole .
- Valentin Ali Labani, Cœur AJA. Les joueurs de la décennie. De Cissé à Pedretti., Éditions AJA Magazine, Champs-sur-Yonne, 2009, (ISBN 978-2-9531829-1-0).
- Valentin Ali Labani - Jean-Pierre Dubord, Passion AJA, Éditions AJA Magazine, Champs-sur-Yonne, 2008, (ISBN 978-2-9531829-0-3).
- Valentin Ali Labani, L'AJA toujours là. Le livre de la saison 2009-2010, Éditions AJA Magazine, Champs-sur-Yonne, 2010.
- Pierre Bonnerue, AJA 100 ans. Livre du centenaire, studio Y. Yvonneau, Auxerre, 2005.
- (de) Günter Rohrbacher-List, Merci Guy Roux. Das Wunder AJ Auxerre. 21 Jahre in der Französischen Division 1, Books on Demand GmbH, Ludwigshafen-sur-Rhin, 2001. (ISBN 3-8311-1581-8)
- Jean-Pierre Guilletat - Christian Sautier, Une saison avec les grands d'Europe, L'Yonne Républicaine, 1997.
- Jean-Pierre Guilletat - Christian Sautier, La saison des champions, L'Yonne Républicaine, 1996.
- Astolfo Cagnacci, Auxerre - Le système Roux, Solar, coll. Sports 2025, Paris, 1995, (ISBN 2-263-02331-3).
- Christophe Hutteau, Cap sur l'Europe. La saison 1994/1995 de l'A.J. Auxerre, Éditions Christophe Hutteau, 1995.
- Serge Bressan et Joël Perreau, Dix ans parmi l'élite : l'A.J. Auxerre, La Manufacture, coll. Les Olympiques, Lyon, 1989, (ISBN 2-7377-0163-5).
- Serge Mesonès - Jean-Pierre Guilletat - Michel Moreau, A.J. Auxerre ou l'aventure programmée, studio Y. Yvonneau, Auxerre, 1984, (ISBN 2-905470-00-3).
- Coll, AJ Auxerre. La saga, L'Yonne républicaine, Auxerre, 2010.
Vidéographie
- Chaillotine et l'A.J. Auxerre. Avec eux, pour gagner ! Avec eux, pour l'Europe ! Didier Couedic. Promo Pub IDF 1987.
- Auxerre - La méthode Guy Roux. Le fabuleux parcours européen 93. Anaconda Productions - TF1 Vidéo 1993.
- AJ Auxerre, toute l'histoire. DVD - Goodideas. 2005.