Airbus (société)
Groupe Airbus | |
Logo du groupe Airbus | |
Création | |
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Dates clés | : fin de la direction bicéphale : Désengagement de Lagardère et Daimler : EADS devient Airbus group |
Forme juridique | Société néerlandaise faisant appel public à l’épargne (Naamloze vennootschap )[1] |
Action | Euronext : AIR BMAD : AIR FWB : AIR |
Slogan | We make it fly |
Siège social | Leyde, Pays-Bas (siège social)[2] Toulouse, France (siège opérationnel)[2] |
Direction | Tom Enders (PDG) Denis Ranque (PCA) |
Président | René Obermann (depuis )[3] |
Actionnaires | État français 11,99 % État allemand 10,94 % État espagnol 4,13 % Flottant : 72,94 % au 31 décembre 2013[1] |
Activité | Aéronautique et spatial, défense |
Produits | Avions, hélicoptères, missiles, sécurité aux frontières, drones, lanceur Ariane, etc. |
Filiales | Airbus (100 %) Airbus Defence and Space (100 %) Airbus Helicopters (100 %) MBDA (37,5 %) Arianespace (26,68 %) ATR (50 %) Aerolia (100 %) |
Effectif | 144 061 (2013)[1] |
Site web | http://www.airbus-group.com/ |
Capitalisation | 38,4 G€ (4 Décembre 2014) |
Fonds propres | 10,6 G€ (2010) |
Chiffre d'affaires | 59,2 G€ (2013)[1] |
Bilan comptable | 115,9 G€ ()[4] |
Résultat net | 1,4 G€ (2013)[1] |
Société précédente | European Aeronautic Defence and Space Company (d) |
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Le groupe Airbus (Airbus group) est un groupe industriel européen présent dans le secteur aéronautique et spatial civil et militaire. Créé en 2000 par la France, l’Espagne, les groupes Lagardère SCA et Daimler avec le nom d’European Aeronautic Defence and Space company (EADS), il résulte d’une concentration de la quasi-totalité des constructeurs de ces pays.
Avec plus de 144 000 salariés et un chiffre d’affaires de 59 milliards d’euros en 2013, le groupe est l’un des champions mondiaux du secteur aéronautique, toutes catégories confondues. Ses activités les plus importantes sont la construction d’avions de ligne avec sa filiale Airbus, d’hélicoptères et d’avions militaires. À travers la participation à diverses entreprises, le groupe est engagé dans les lanceurs spatiaux, les satellites artificiels, les missiles, les avions de combat.
Son président exécutif est Thomas Enders, qui a succédé à Louis Gallois en 2012. Depuis 2013, la majorité du capital du groupe est coté en bourse. Le changement de nom date du et prend place dans un projet global de restructuration et réforme du groupe européen.
Histoire
Les premières collaborations européennes
Les premières collaborations entre les différentes entreprises aéronautiques européennes débutent en 1958 avec la création de Transport Allianz (Nord-Aviation, Weser Flugzeugbau et Hamburger Flugzeugbau) pour créer l’avion de transport militaire C-160 Transall. En 1962, un accord est signé entre Sud-Aviation et British Aircraft Corporation sur le développement du Concorde. Le 18 décembre 1970, le consortium Airbus est créé par l’Aérospatiale, Messerschmitt-Bölkow-Blohm et VFW-Fokker pour développer et produire l’A300. L’année suivante, l’espagnol Construcciones Aeronauticas SA (CASA) rejoint le consortium, suivi par British Aerospace en 1979 qui participe au développement de l’A310[5],[6].
En 1986, la co-entreprise Eurofighter GmbH est créée entre Messerschmitt-Bölkow-Blohm, British Aerospace, Aeritalia et CASA pour le développement de l’avion de combat éponyme. La France s’est retirée du programme car elle souhaitait un avion utilisable sur un porte-avion, et a lancé le programme Dassault Rafale.
En 1989, les sociétés allemandes Dornier (groupe Daimler-Benz), Messerschmitt-Bölkow-Blohm, MTU München et Telefunken Systemtechnik fusionnent pour créer Deutsche Aerospace AG (DASA), qui deviendra Daimler-Benz Aerospace AG puis DaimlerChrysler Aerospace AG.
Sur les hélicoptères, l’Aérospatiale et DASA fusionnent leurs filiales pour créer Eurocopter en 1992. Le français Matra coopère avec des industries britanniques sur les missiles (Matra BAe Dynamics en 1996) et les satellites artificiels (Matra Marconi Space). Matra souhaite de plus racheter Thomson-CSF lors de sa privatisation, qui est finalement mariée à Alcatel et Dassault Aviation.
En 1999 Airbus Military Company, filiale d’Airbus et de CASA, est créée pour la préparation de l’offre de l’avion de transport militaire A400M[7].
La création d’un groupe européen
En 1997, la fusion des Américains Boeing et McDonnell Douglas, ayant suivi la création de Lockheed Martin, plus important groupe de défense, en 1995, encouragea les Européens à entrer dans la voie des restructurations dans le domaine de la défense[8]. Le 9 décembre 1997, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni publient une déclaration trilatérale demandant à leurs industriels de défense de présenter avant le 31 mars 1998 un projet de regroupement. Un projet complexe est alors présenté, prévoyant la création d’une société intégrée nommée European aerospace and defense company (EADC), qui pourrait en plus être associée à l’italien Finmeccanica et au suédois Saab. Le projet, trop complexe, échoue ; une des raisons est que l’industriel français (Aérospatiale) est public alors que le britannique British Aerospace et l’allemand DASA sont privés[9].
En 1999, la société d’État Aérospatiale et la société privée Matra détenue par Lagardère SCA fusionnent. L’État français détient 48 % du capital de la nouvelle société (sa participation résulte d’une sous estimation des actifs de l’Aerospatiale[10]). Lagardère SCA détient 33 % , 17 % des parts étant gérées en bourse et 2 % étant détenues par le personnel du groupe.
En 2000, c’est une fusion British Aerospace-DASA qui est envisagée. Cette opération est contrecarrée par la mise en vente par le groupe General Electric Company de sa filiale Marconi Electronic Systems dont le rachat par British Aerospace donne naissance à BAE Systems. Cette fusion a incité DASA à devenir réceptif à la possibilité de rapprochement avec Aérospatiale[9],[10]
European Aeronautic Defence and Space company (EADS) est créée le par la fusion de DaimlerChrysler Aerospace AG, Aerospatiale-Matra et Construcciones Aeronauticas SA. Son capital est réparti entre DaimlerChrysler, Lagardère SCA, les états français et espagnol un tiers est flottant. Des accords assez complexes entre les différents actionnaires prévoient des dispositions relatives à la composition du conseil d’administration, à des droits spécifiques de l’état français (notamment les reserved et qualified voting matters, c’est-à-dire les sujets devant obligatoirement être soumis à vote, voire être entérinés à une majorité qualifiée, du conseil d’administration) en ce qui concerne certaines décisions stratégiques relatives, notamment, aux missiles balistiques d’EADS. Un système de coprésidence franco-allemande est mis en place : Jean-Luc Lagardère et Manfred Bischoff sont coprésidents du conseil d’administration (ils avaient ces fonctions dans Aérospatiale-Matra et DASA) alors que Philippe Camus (qui était président exécutif d’Aérospatiale-Matra) et Rainer Hertrich (en) sont coprésidents exécutifs[11],[12]. Les présidences des filiales et principales fonctions du groupe sont répartis entre dirigeants français et allemands[13].
De nouvelles entreprises européennes voient le jour :
- Airbus qui existaient auparavant sous la forme d’un GIE et qui lance à cette occasion l’avion A380[14] ;
- Astrium (fusion de Matra Marconi Space et de la division spatiale de DASA) ;
- MBDA (fusion des sociétés Matra BAe Dynamics, Aerospatiale Matra Missiles et Alenia Marconi Systems).
Ces trois sociétés sont codétenue avec BAE et, dans le cas de MBDA, avec Finmeccanica.
En 2001, Jean-Luc Lagardère envisage une fusion avec BAE, mais le projet n’aboutit pas même s’il sera repris régulièrement[9]. BAE revend ses parts d’Astrium et d’Airbus à EADS.
2000-2005 : Les premières années
Le 10 juillet 2000, Airbus Group est introduit en bourse au prix de 18,10€.
De 2001 à 2003, Airbus Group subit les crises sanitaires, économiques et terroriste de plein fouet. Les prises de commandes sont au plus bas. A la fin de l'année 2003, seulement 284 appareils seront en commande.
Après la mort de Jean-Luc Lagardère, le 27 février 2003, Jean-Louis Gergorin, directeur de la coordination stratégique d’EADS, a le sentiment qu’il s’agit d’un assassinat orchestre par la mafia russe et des dirigeants de Thomson-CSF (devenue Thales). Il écrit une lettre anonyme au juge Renaud Van Ruymbeke où il dénonce l’ouverture de compte à la chambre de compensation Clearstream par d’anciens dirigeants de Thomson et par Philippe Delmas, adjoint de Noël Forgeard à la direction d’Airbus. Après la présentation de l’Airbus A380 le 18 janvier 2005 en présence de plusieurs chefs de gouvernement, Philippe Delmas est placé en garde à vue. Plus tard le juge se rend compte que les fichiers sont des faux créés par Jean-Louis Gergorin avec l’aide d’Imad Lahoud[15].
En novembre 2004, un rapprochement Thales/EADS est envisagé, mais celui-ci n'aboutira pas.
Le 27 avril 2005 à lieu le premier vol de l'Airbus A380, qui est alors le plus gros avion du monde, et qui ce termine par un succès. Airbus Group rentre alors sur le marché des avions très gros porteurs.
2006-2011 : Crises et changement de gouvernance
Succession des dirigeants |
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Présidents du Conseil d’administration (Chairmen of the Board of Directors)
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Présidents exécutifs (Chief executive officer)
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Notes
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Les années 2006 et 2007 sont difficiles pour le groupe. En avril 2006, Lagardère et Daimler annoncent leur intention de vendre une partie de leur part de capital. Plus tard, Alcatel, en fusion avec Lucent Technologies et actionnaire de Thales souhaite apporter à cette dernière son activité spatiale (Alcatel Alenia Space). EADS manifeste son intention de créer Airbus de l’espace, en fusionnant sa filiale satellite Astrium avec celle d’Alcatel sous le contrôle de Thales contre une part du capital du groupe de défense. Cette proposition est refusée par les dirigeants d’Alcatel qui cède effectivement son activité qui devient Thales Alenia Space[28] (la prise de participation dans Thales sera à nouveau évoqué en 2008, lorsque Alcatel-Lucent revendra ses parts à Dassault Aviation[29]).
Les résultats pâtissent principalement de trois charges exceptionnelles que sont les provisions pour faire face aux retards de l’avion de transport militaire A400M, celles dues au lancement du long-courrier A350XWB, et aussi celles constituées pour Power8, le plan de redressement d’Airbus. À cela s’est ajouté l’impact de la détérioration de la parité entre le dollar et l’euro[30]. Dans le même temps, Lagardère SCA et des dirigeants du groupe sont soupçonnés par l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’avoir caché les difficultés de l’A380 et d’en avoir profité pour revendre leurs parts. L’AMF clos le dossier en 2009, sans prononcer de sanction, puis un procès en correctionnelle a débuté en 2014, avant d’être suspendu en raisons de questions prioritaires de constitutionnalité[31],[32],[33].
Le 16 juillet 2007, le système de direction bicéphale est abandonné, Louis Gallois est le président exécutif. Il met en place la stratégie « Vision 2020 », qui vise notamment à atteindre un meilleur équilibre entre Airbus et les autres divisions du groupe et à augmenter la part de services[34].
Sur l’A400M, l’organisation, trop complexe, est revue le 18 décembre 2008 : Airbus était responsable de 70 % du développement ; Airbus Military Company était le responsable industriel et devait mobiliser les équipes de sa maison-mère, et Military Transport Aircraft devait être responsable de l’assemblage final : Military Transport Aircraft est intégrée dans la division Airbus, qui comprend alors Airbus Commercial et Airbus Military. Le 9 janvier 2009, EADS annonce un retard d’au moins trois ans pour la première livraison, prévu initialement à la fin 2009[7].
Après avoir enregistré un résultat net de 1 572 millions d'€uros au titre de l'année 2008, l'entreprise annonce, en mars 2010, une perte de 768 millions d'€uros au titre de l'année 2009, due principalement à la crise économique et aux difficultés sur l'Airbus A400 et l'Airbus A380[35]. Le groupe sera de nouveau bénéficiaire, au titre de l'année 2010 avec un résultat net de 553 millions d'€uros.
Le 1er décembre 2010, l'avionneur lance l'Airbus A320Neo.
2012-2014 : à la recherche d'une stratégie
En mai 2012, Thomas Enders, qui doit prendre la présidence du groupe un mois plus tard, et Ian King, PDG de BAE Systems, demandent à leurs directeurs stratégiques (Marwan Lahoud et Kevin Taylor) de proposer des pistes pour regrouper leurs avions de combat suite à l’échec de la vente en Inde d’Eurofighter Typhoon. Ils reçoivent plusieurs propositions, dont une fusion des deux groupes. BAE Systems est le numéro trois mondial des groupes industriels de défense derrière Lockheed Martin et Boeing, avec un chiffre d’affaires 2011 de 24,2 G€ dont 97 % dans le domaine de la défense, contre 49,1 G€ pour EADS, dont seulement 24 % dans le domaine de la défense. Ce rapprochement aurait ainsi permis un développement des activités de défense et une expansion commerciale vers les États-Unis. Un montage complexe était envisagé, avec une société commune propriétaire de tous les actifs, et contrôlée à 60 % par EADS et à 40 % par BAE Systems. Révélée trop tôt par la presse (le 11 septembre 2012), ces discussions n’ont pu aboutir (la réglementation boursière britannique ne laissait qu’un mois après l’information du public pour finaliser l’accord). Cette discussion s’est heurtée notamment aux intérêts divers des états impliqués[36],[37]. Ainsi, le plan « Vision 2020 » est abandonné, et le groupe va engager plusieurs réformes internes.
Tout d’abord, un changement dans le capital du groupe est décidé par l’accord du 5 décembre 2012, validé par l’assemblée générale extraordinaire du 27 mars 2013. Il se traduit par la sortie de Daimler et de Lagardère SCA, envisagée depuis la création d’EADS. L’état allemand exigeant le maintien d’une parité franco-allemande, la banque publique Kreditanstalt für Wierderaufbau (KfW) rachète une partie des parts de Daimler. Les droits de veto sur les reserved et qualified voting matters du concert antérieur disparaissent, mais les états conservent quelques prérogatives (par exemple l’unanimité de l’assemblée générale d’Astrium pour toutes les questions stratégiques de défense, afin que l’État français ait un regard sur le missile nucléaire M51). Dans le même temps, EADS rachète 15 % de ses titres[38]. En décembre 2013, l'entreprise annonce un carnet de commande, record, de 1 619 appareils[39].
Puis, en 2014 soit quelques mois plus tard, une restructuration importante a lieu : EADS est renommé Airbus group, et regroupe ses activités défense et espace dans une nouvelle division : Airbus Defence and Space. Cette restructuration devrait s’accompagner de 5800 suppressions de postes, bien que ce chiffre pourrait être revu à la baisse. Des filiales sont cédées. Dans le même temps, Eurocopter devient Airbus Helicopters. Le groupe vise une rentabilité opérationnelle de 10 % dès 2015[40],[41],[42],[43].
En juin 2014, Safran et le groupe Airbus annoncent leur volonté de créer une co-entreprise dans le domaine des lanceurs spatiaux, afin de concurrencer l’américain SpaceX. Les deux groupes voudraient à terme reprendre les activités actuellement confiées à Arianespace et au Centre national d'études spatiales[44].
Le 30 septembre 2014, l'Airbus A350 XWB reçoit sa certification permettant de prévoir la livraison du premier appareil vers le 13 décembre 2014.
En chiffres
1999 (Aérospatiale-Matra) | 1999 (DASA) | 2001[16] | 2005[20] | 2007[22] | 2009[24] | 2013[1] | ||
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Actionnaires | État français[T 1] | 48,0 % | 15,1 % | 14,9 % | 15 % | 15 % | 12 % | |
État allemand[T 2] | 11 % | |||||||
État espagnol[T 3] | 5,5 % | 5,5 % | 5,4 % | 5,4 % | 4,1 % | |||
Lagardère[T 4],[T 5] | 33,0 % | 15,1 % | 7 % | 7 % | ||||
Daimler | n/c | 30,2 % | 24,9 % | 22,5 % | 22,4 % | |||
Flottant | 17,0 % | n/c | 34,1 % | 34,7 % | 43,9 % | 49,1 % | 72,9 % | |
Données financières[T 6] | Chiffre d’affaires (Revenues) (G€) | 12,8 | 9,1 | 30,8 | 34,2 | 39,1 | 42,8 | 56,2 |
Bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) (G€) | 0,3 | 0,6 | 1,7 | 2,8 | −0,4 | −0,3 | 2,6 | |
Effectifs | Salariés | 52 387 | 46 107 | 102 967 | 113 210 | 116 493 | 119 506 | 144 061 |
- L’État français est représenté par la société de gestion de participations aéronautiques (SOGEPA)
- L’État allemand est représenté notamment par la Kreditanstalt für Wierderaufbau (KfW)
- L’État espagnol est représenté par la Sociedad Estatal de Participaciones Industriales (SEPI)
- Lagardère est représenté par DESIRADE
- DESIRADE et SOGEPA sont représentés par la société de gestion de l'aéronautique, de la défense et de l'espace (SOGEADE)
- Les données financières ajustées étant issues des rapports annuels, la comparaison entre les années est difficile. Notamment, les chiffres sont en euros courants et les périmètres de consolidation varient.
Activités
Avions civils
Le groupe Airbus a une importante activité dans les avions de ligne. La gamme d’Airbus offre des appareils de 107 à 525 places et comprend la famille des mono-couloirs A320 (A318, A319, A320, A321), les long-courriers à fuselage large A330/A340, le très long-courrier à double pont A380 et le futur long-courrier nouvelle génération A350. L’A300, l’A310 et l’A340 ne sont plus produits mais sont encore en service. L’A320, l’A330 et l’A380 sont en production et l’A350 doit entrer en service en 2014. Airbus construit également des avions civils privés ou de fret.
La filiale Avions de transport régional construit des avions turbopropulseurs pouvant transporter de 48 à 74 personnes
Hélicoptères
L’activité hélicoptère du groupe Airbus est très variée : elle comprend des engins civils et militaires.
Avions militaires
Le groupe est le responsable du programme européen d’avion de transport militaire lourd A400M, fabrique et commercialise des avions dédiés aux missions spéciales, dérivés des plates-formes existantes (par exemple avion de transport et de ravitaillement A330 MRTT).
L'Eurofighter Typhoon est un avion de combat bi-réacteur, ailes delta et plan canard, multi-rôles de quatrième génération. Il a été produit à plus de 700 exemplaires grâce à des contrats exports.
Lanceurs spatiaux et satellites
Le groupe Airbus est un des principaux constructeurs mondiaux de satellites de télécommunications (série Eurostar). Il est un des deux chefs de file européens pour la réalisation des satellites scientifiques comme Gaia, des satellites d'observation de la Terre et des sondes spatiales pour le compte de l'Agence spatiale européenne et du CNES. Il est le concepteur et le principal constructeur de la famille de lanceurs Ariane. Il fournit également des services liés à l’espace.
Produits et services les plus notables
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Avion civil Airbus A320
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Avion civil Airbus A340
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Avion civil Airbus A380
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Avion de transport militaire Airbus A400M Atlas
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Avion militaire Eurofighter Typhoon (Eurofighter GmbH est codétenue avec Alenia Aeronautica groupe Finmeccanica et BAE Systems).
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Drône EADS Harfang
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Hélicoptère civil EC120 Colibri
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Hélicoptère militaire EC665 Tigre
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Hélicoptère militaire NH90 (NHIndustries est codétenue avec AgustaWestland groupe Finmeccanica et Fokker groupe Stork)
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Le groupe Airbus fait partie du groupement Arianespace qui produit les lanceurs Ariane.
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Satellite artificiel Gaia.
Organisation
Statut et siège
European Aeronautic Defence and Space Company EADS N.V. est une société néerlandaise faisant appel public à l’épargne (Naamloze vennootschap ), dont le siège social est situé à Leyde (Pays-Bas). Cet endroit a été choisi à la création du groupe en raison de sa neutralité, et également pour des raisons fiscales[13].
L’entité dont il est question dans cet article est l’ensemble consolidé de toutes les sociétés du groupe (cet ensemble n’ayant pas d’existence juridique à proprement parler).
Le siège opérationnel, longtemps co situé entre Paris et Ottobrunn, dans la banlieue de Munich, est déplacé à Toulouse à partir de 2012[45].
Dirigeants
Conseil d'administration
Le Conseil d’administration est composé de onze membres au plus, qui sont nommés et révoqués par l’Assemblée générale des actionnaires[46].
Au 1er mars 2014, les membres sont[47] :
Nom | Début de mandat | Fin de mandat | Fonction principale |
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Denis Ranque | 2013 | 2016 | Président du conseil d’administration |
Thomas Enders | 2005 réélu en 2013 | 2016 | Président exécutif |
Manfred Bischoff | 2000 réélu en 2003 | 2016 | Président du Conseil de surveillance de Daimler AG |
Ralph D. Crosby | 2013 | 2016 | Ancien membre des comités de direction d’EADS N.V. et de Northrop Grumman Corporation |
Hans-Peter Keitel | 2013 | 2016 | Vice-président de la Fédération des industries allemandes |
Hermann-Josef Lamberti | 2007 réélu en 2013 | 2016 | Ancien membre du directoire de la Deutsche Bank AG |
Anne Lauvergeon | 2013 | 2016 | Partenaire d’Efficiency Capital, président-directeur général d’A.L.P.S.A. |
Lakshmi N. Mittal | 2007 réélu en 2013 | 2016 | Président-directeur général d’ArcelorMittal |
Sir John Parker | 2007 réélu en 2013 | 2016 | Président d’Anglo American PLC |
Michel Pébereau | 2007 réélu en 2013 | 2016 | Président honoraire de BNP Paribas |
Josep Piqué i Camps | 2012 réélu en 2013 | 2016 | Président de Pangea XXI Consultora Internacional |
Jean-Claude Trichet | 2012 réélu en 2013 | 2016 | Gouverneur honoraire de la Banque de France |
Comité exécutif
La durée du mandat des membres du Comité exécutif est de cinq ans. Les membres du Comité exécutif sont nommés par le Conseil d’administration sur proposition du Président exécutif[48].
Au 1er mai 2014, les membres sont[49] :
Nom | Début de mandat | Fin de mandat | Fonction principale |
---|---|---|---|
Thomas Enders | 2012 | 2017 | Président exécutif du groupe Airbus |
François Auque | 2010 | 2015 | EVP Space Systems, Airbus Defence and Space |
Thierry Baril | 2012 | 2017 | Directeur des ressources humaines du groupe Airbus et d’Airbus |
Jean Botti | 2011 | 2016 | Directeur général délégué technologie du groupe Airbus |
Fabrice Brégier | 2012 | 2017 | Président d’Airbus |
Günter Butschek | 2012 | 2017 | Directeur général délégué d’Airbus |
Guillaume Faury | 2013 | 2018 | Président d’Airbus Helicopters |
Bernhard Gerwert | 2012 | 2017 | Président d’Airbus Defence and Space |
Marwan Lahoud | 2012 | 2017 | Directeur de la stratégie et du marketing du groupe Airbus |
John Leahy | 2012 | 2017 | Directeur général délégué d’Airbus chargé des relations commerciales |
Sean O’Keefe | 2010 | 2014 | Président du groupe Airbus North America |
Domingo Ureña-Raso | 2009 | 2014 | Directeur d’Airbus Military |
Harald Wilhelm | 2012 | 2017 | Directeur financier du groupe Airbus et d’Airbus |
Divisions et filiales
À sa création, le groupe comptait cinq divisions : Airbus, Military Transport Aircraft, Aeronautics, Space et Defense & Civils Systems[11],[16],[17],[18],[19]. En 2005 la division Aeronautics disparaît, Eurocopter devient une division autonome alors que certaines filiales comme ATR deviennent « hors division »[20]. Puis en 2006, la division spatiale prend le nom de sa filiale satellite : Astrium[21],[22].
En 2008, la division Military Transport Aircraft devient Airbus Military et fait partie de la division Airbus[23],[24] et en 2010, la division Defense & Civils Systems devient Cassidian[25],[26],[27]
En 2014, avec les changements de nom et d’actionnariat, les divisions sont les suivantes :
- Airbus : avions civils
- Airbus Helicopters : hélicoptères civils et militaires
- Airbus Defence and Space qui se compose de quatre branches : Military Aircraft (avions militaires), Space Systems (espace), Communication, Intelligence & Security Systems, et Electronics[50].
Les résultats recalculés pour l’année 2013 sont présentés dans le tableau suivant :
Airbus | Airbus Defence and Space | Airbus Helicopters | |
---|---|---|---|
Chiffre d’affaires (Revenues) (G€) | 39,8 | 14,4 | 6,2 |
Bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) (G€) | 1,5 | 0,6 | 0,3 |
Les filiales de groupe sont :
- Avions de transport régional à 50 % avec Alenia Aeronautica groupe Finmeccanica
- Sogerma à 100 %
- Premium AEROTEC à 100 %
- Aerolia à 100 %
- Elbe Flugzeugwerke à 100 %
- Astrium Satellites à 100 %
- Astrium Services à 100 %
- Astrium Space Transportation à 100 %
- MBDA à 37,5 % avec Finmeccanica à 25 % et BAE Systems à 37,5 %
Dassault Aviation est détenu à 46,32 % par le groupe Airbus. Cette participation est héritée de l'époque où la France souhaitait fusionner la société des Avions Marcel Dassault et la société nationale industrielle aérospatiale : 35,01 % furent acquis par la SOGEPA en 1979. En 1981, l’État acquiert directement 10,75 % de l’entreprise. En 1997, le gouvernement décide de transférer ses parts à l’Aérospatiale afin de renforcer le groupe. Ainsi aujourd’hui le groupe Airbus est actionnaire de Dassault alors que les deux constructeurs sont présentés comme des concurrents, notamment sur les avions de chasse (Eurofigher / Rafale) ; le groupe n’exerce de facto aucun contrôle actionnarial[51]. En 2014, la cession progressive de cette participation est envisagée[52].
Sites les plus importants
En octobre 2013, les sites les plus importants du groupe sont[53].
Site | Effectif | Division | Activité |
---|---|---|---|
Toulouse et Blagnac | 26 090 | Airbus, Groupe Airbus, Airbus Defence and Space | Siège du groupe, CE[S 1] fuselage et cabine, CE Ailes et mâts de liaison des moteurs, assemblage final des Airbus, intégration de satellites. |
Hambourg | 13 060 | Airbus, Groupe Airbus | CE Fuselage et cabine, CE empennage et fuselage arrière, assemblage final des Airbus, |
Marignane | 9 080 | Airbus Helicopters | Siège d’Airbus Helicopters, Conception et production d’hélicoptères |
Donauworth | 5 645 | Airbus Helicopters, Groupe Airbus | Production d’hélicoptères |
Getafe | 5 480 | Airbus, Airbus Defence and Space | CE empennage et fuselage arrière, conversion des Airbus MRTT, assemblage des Eurofighters. Bureaux d’études A400M. |
Broughton | 5 520 | Airbus, Groupe Airbus | Fabrication d’ailes |
Manching | 3 885 | Airbus Defence and Space | Assemblage final des Eurofighters destinés à la Luftwaffe |
Brême | 5 385 | Airbus | CE Fuselage et cabine |
Saint-Nazaire | 3 280 | Aerolia | Fabrication de fuselages |
Filton | 2 950 | Airbus, Airbus Defence and Space, Groupe Airbus | CE Ailes et mâts de liaison des moteurs |
- CE : Centre d’excellence d’Airbus
Sociétés concurrentes et parts de marché
- Avions de ligne : Boeing
- Hélicoptères : AgustaWestland, Bell Aircraft Corporation
- Satellites : Thales Alenia Space
- Lanceurs spatiaux : United Launch Alliance (Lockheed Martin + Boeing), SpaceX, International Launch Services
- Avions de combat : Lockheed Martin, Soukhoï, Saab, Dassault Aviation
- Avions d’affaires : Le groupe Airbus n’a pas d’activité dans ce secteur dominé par Bombardier, Gulfstream Aerospace, Dassault Aviation
Fondation d'entreprise
La Fondation Airbus Group a été créée sous le nom Fondation EADS par les Business Units du Groupe EADS en septembre 2004. La Fondation d’entreprise Airbus group a pour ambition de contribuer au rapprochement de la recherche publique et privée et s’investit dans la réalisation de projets scientifiques d’excellence. Elle poursuit également une action de mécénat « d’intérêt général » affirmant son engagement sociétal et éthique dans le domaine des sciences, en particulier redonner le goût des sciences aux jeunes, susciter des vocations scientifiques et techniques et encourager la diffusion de la culture scientifique[54].
Mécénat
Le groupe Airbus est un sponsor de l'écurie de Formule 1, Caterham F1 Team depuis 2014, mais également des clubs de rugby à XV du Stade toulousain et des Cardiff Blues.
Notes et références
- Rapport annuel 2013
- « site officiel », sur www.airbusgroup.com
- « https://www.airbus.com/en/who-we-are/our-governance/board-and-board-committees » (consulté le )
- « Airbus SE Unaudited Condensed IFRS Consolidated Financial Information for the year ended 31 December 2022 »,
- « History / The narrative / First order, first flight (1970-1972) », sur www.airbus.com
- « History / The narrative / Technology leaders (1977-1979) », sur www.airbus.com
- Jean-Pierre Masseret et Jacques Gautier, L'Airbus militaire A400M sur le « chemin critique » de l'Europe de la défense : Rapport d'information, fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et de la commission des finances du Sénat français, , 96 p. (lire en ligne)
- (en) Andrea Rothman, « Europe Defense Firms Feel Pressure to Unite », The Seattle Times, (lire en ligne, consulté le )
- Dominique Gallois, « EADS - BAE : Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant déjà existé… », Le Monde, (lire en ligne)
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), (lire en ligne), chap IV ; I - A- Des conditions initiales peu favorables à la défense des intérêts patrimoniaux de l’État
- « Rapport annuel 2000 », sur www.eads.com
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), , chap IV ; I - B - Un dispositif de contrôle actionnarial qui s’est rapidement révélé inadapté
- Michel Barabel, Gaël Le Boulch et Olivier Meier, « Le management interculturel au sein du groupe EADS (2004-2005) », dans Olivier Meier, Management interculturel, Paris, Dunod, (ISBN 978-2-10-058746-9)
- Anne-Marie Rocco, « Airbus devient une société privée et lance son avion gros porteur, l'A3XX », Le Monde,
- Gilles Gaetner et Jean-Marie Pontaut, « Les coulisses d’une affaire d’État », L’Express, (lire en ligne)
- Rapport annuel 2001
- Rapport annuel 2002
- Rapport annuel 2003
- Rapport annuel 2004
- Rapport annuel 2005
- Rapport annuel 2006
- Rapport annuel 2007
- Rapport annuel 2008
- Rapport annuel 2009
- Rapport annuel 2010
- Rapport annuel 2011
- Rapport annuel 2012
- Guy Dutheil et Anne Michel, « L'alliance Thales-Alcatel, une gifle pour EADS », Libération ,
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), , chap III - II ; 2008 : le partage du contrôle actionnarial de Thales avec Dassault
- Dominique Gallois, « Malgré des ventes record, EADS dans le rouge », Le Monde,
- Claire Gatinois et Dominique Gallois, « Lagardère SCA est rattrapé par « l'affaire EADS » », Le Monde,
- Guy Dutheil et Anne Michel, « L’affaire des délits d’initiés présumés chez EADS sera jugée en correctionnelle », Le Monde,
- « Affaire EADS : le procès ajourné », sur www.lesechos.fr,
- Dominique Gallois, « EADS veut être moins dépendant de l'aviation civile », Le Monde,
- L'A400M a plombé les résultats 2009 d'EADS
- Dominique Gallois, Guy Dutheil, Frédéric Lemaître et Marc Roche, « EADS-BAE : récit d’une négociation au pas de charge jusqu’à l’échec », Le Monde, (lire en ligne)
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), , chap IV ; II - L’échec du projet de rapprochement EADS - BritishAerospace
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), , chap IV ; III - Le rééquilibrage actionnarial : l’accord du 5 décembre 2012
- Airbus établit de nouveaux records de commandes et de livraisons, et affiche un carnet de commandes jamais atteint
- Michel Cabirol, « Pourquoi EADS va s'appeler Airbus le 1er juillet 2014 », sur www.latribune.fr,
- « EADS concentre ses forces autour d'Airbus », sur www.challenges.fr,
- Guy Dutheil, « Airbus pourrait revoir à la baisse son plan de restructuration », sur lemonde.fr,
- Véronique Guillermard, « Airbus engage un plan de cessions dans le militaire et le spatial », sur www.lefigaro.fr,
- Michel Cabirol, « Airbus et Safran lancent une OPA sur les activités spatiales de l'Etat », sur www.latribune.fr,
- Véronique Guillermard, « EADS : Tom Enders veut un seul siège social à Toulouse », sur www.lefigaro.fr,
- « Conseil d’Administration », sur www.eads.com (consulté le )
- « Composition du conseil d’administration », sur www.airbus-group.com (consulté le )
- « Comité exécutif », sur www.eads.com (consulté le )
- « Comité exécutif, membres », sur www.eads.com (consulté le )
- « Announcement – December 9, 2013 », sur www.airbus-group.com,
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), , chap III ; I - La perte progressive de tout contrôle actionnarial de l’État sur Dassault-Aviation
- Vincent Lamigeon, « Pourquoi l'alliance entre Airbus et Dassault prend fin », sur www.challenges.fr
- « EADS Active Workforce Backgrounder », sur www.airbus-group.com,
- http://fondation.airbus-group.com/ Site officiel de la Fondation d'entreprise Airbus Group